Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Au diable l'égalité !

L'égalitarisme, une idéologie absurde, héritée de Rousseau et consorts ...

Lorsqu'on veut épiloguer ou théoriser ou militer pour "l'égalité", il faut commencer par regarder de près l'égalité de soi avec soi-même. Suis égal à moi-même ? Et la réponse est immédiate et sans appel : non, je ne suis jamais égal à moi-même !

D'abord parce que j'évolue, me transforme, vieillis, change d'activité ou de milieu à longueur de temps avec, à chaque fois, des comportements parfois meilleurs, parfois pires.

Ensuite, de quel "moi-même" parle-t-on ? Quelle dimension de mon personnage ou de ma personnalité évoque-t-on pour jauger cette égalité de soi à soi ?

On comprend vite que son égalité par rapport à soi-même, est une question incongrue et absurde.

Alors, a-fortiori, lorsqu'il s'agit de l'égalité entre deux personnes : que compare-t-on ? à quel moment ? dans quelle situation ?

On comprend alors très vite en quoi les idéologies de l'égalitarisme sont tout simplement loufoques et ridicules. Rien ni personne, jamais, ne peut être l'égal de quoi ou de qui que ce soit, pas même de soi-même.

Mais, objectera-t-on, lorsque les théories politiques parlent d'égalité, elles parlent de l'égalité de tous devant la loi, et de celle-là seulement : la même loi doit s'appliquer identique à elle-même, quel que soit l'individu qui est jugé par le tribunal. Même réduit à ce point, l'égalitarisme est nigaud car jamais deux situations, deux histoires, deux concours de circonstances, deux parcours personnels ne sont égaux, ni même comparables.

Il ne reste alors que le principe de "la même procédure pour tous" ; et là, encore une fois, il faut déchanter car une procédure, qu'elle soit policière ou juridique, n'est qu'un modèle simplifié d'une réalité humaine qui la dépasse sempiternellement. La procédure n'est qu'une méthode, un chemin, jamais un but en soi. Alors ?

Il reste alors un vœu pieux : tous les humains sont doivent être traités avec égalité devant et par la Justice ... Cela pourrait être vérace à la condition expresse que cette "Justice" soit infaillible, incontournable, incorruptible, parfaitement compétente, en possession de toutes, absolument toutes, les informations nécessaires, toutes sûres, prouvées et intactes, ce qui n'est jamais le cas. Il faudrait alors une "Justice" inhumaine", omnisciente, "divine" ... ce qui est loin d'être le cas.

Une seule conclusion s'impose : les humains ne sont jamais égaux entre eux, en rien ! Ils sont seulement plus ou moins similaires selon leur nature propre, leur éducation, leur parcours de vie. Mais similarité n'est pas, ne peut pas être égalité.

 

L'égalité étant un leurre (et l'égalitarisme, une maladie mentale), il ne reste que le talent, la compétence et le mérite.

 

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