Rien, jamais, n'est égal à rien !
Si l'on prend les mots à la lettre, à en croire Didier van Cauwelaert, rien de ce qui n'est pas réductible à une unité ou à une technologie de mesure, rien de ce qui n'est pas quantitatif et rien de ce qui est unique, ne peut être une réalité scientifique.
Ô Galilée, Descartes et Comte quand donc cesserez-vous de faire tant de dégâts culturels ?
La cosmologie ne se réduit pas à une phénoménologie (les fait ne font que manifester une réalité qui les dépasse et qui seule a un intérêt).
Nous vivons dans un univers où, heureusement, rien n'est jamais fondamentalement égal à rien. Le signe "égalité" (=) n'est toujours qu'approximatif, même dans la plus généreuse et le plus profonde des équations.
Rien, jamais, n'est égal à rien !
1+1=2 n'est qu'une égalité formelle propre aux conventions d'un langage parmi d'autres, appelé "mathématique". Ce langage est incapable d'exprimer le réalité profonde du Réel ; mais il est extrêmement utile pour modéliser des mécanismes qui ressemblent parfois aux phénomènes observés.
Rien n'est jamais l'égal de rien.
Toute égalité n'est qu'approximative et/ou conventionnelle.
Le signe "égal" n'existe nulle part dans la réalité du Réel.
Toute mathématisation (notamment statistique) est abusive, même si parfois elle peut être diablement utile.
Mais, pour reprendre en l'inversant, une parole de Galilée : "Le livre de l'Univers N'est PAS écrit en langue mathématique". Les mathématiques ne sont qu'un langage humain, conventionnel, inventé par les humains afin d'approcher certaines manifestations réelles suffisamment élémentaires pour être comparables entre elles au moyen d'un signe "égal".
Et si rien n'est jamais l'égal de rien, dire que "deux pommes sont sur le table" est une aberration car, en réalité, il y a sur cette table une pomme A ayant n caractéristiques et une pomme B ayant m caractéristiques différentes. Le concept "pomme" où l'on jette toutes les pommes dans le même sac pour pouvoir les compter ou les peser, n'est qu'une effroyable réduction simplificatrice qui efface, d'un seul coup ces m et n caractéristiques réelles.
Sans nier l'utilité opérationnelle de ce langage humain conventionnel que sont les mathématiques, il paraît évident qu'elles sont inutilisables pour modéliser la totalité du Tout du Réel (ce qui est le seul but de la cosmologie) car le Tout est Un et, dans le Un, il n'y a rien à compter (ni à additionner, ni à soustraire, ni à multiplier, ni à diviser, etc ...).
Il n'existe qu'un Un dont la forme évolue tant globalement que "localement", mais cette évolution reste Une même si ses manifestations peuvent paraître multiples aux yeux des humains et de leurs instruments d'observation.
Pour revenir (et terminer) sur l'assertion de Didier van Cauwelaert, on pourrait dire que son opinion reflète parfaitement le ressenti et les fondements de la science positiviste, analytique, réductionniste, mécaniciste et déterministe. Mais cette science-là, cosmologiquement) est révolue (mais reste très utile pratiquement et technologiquement) depuis l'émergence récente de la physique processuelle complexe.
*