Tisserand de la compréhension du devenir
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Actualité - De l'Etre au Devenir - Mai 2025

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement)

Le 01/05/2025 (premier mai : fête du parasitisme économique, institutionnalisé par le socialo-gauchisme. Jour où il faut travailler encore plus que d'habitude pour exorciser ce sale virus tellement contagieux qui règne au royaume des fainéants).

Dans la pensée dite "structuraliste", c'est l'organisation (statut, relations mutuelles, mission, ...) des entités qui définit la nature observable de ses entités et non l'inverse.

C'est l'inféodation radicale du personnel au collectif.

Le structuralisme, de plus, rejette toute influence de la temporalité, de l'évolution et des mémoires transmises au seul profit des structures organisationnelles et néglige, donc, le fait essentiel que tout système n'est que l'image instantanée d'un processus animé par une intentionnalité.

En gros, "l'habit fait le moine" : en ce sens, l'institution religieuse réinvente à sa guise la tradition religieuse.

En philosophie, ce sont Althusser, Bourdieu, Derrida et Foucault qui représentent ce courant (la "French theory" tel qu'on l'appelle outre-Atlantique).

Le structuralisme, en France, évince totalement l'existentialisme de Sartre, mais, partout, il s'effondre dans les années 1970 avec l'émergence des théories de la complexité, de l'émergence, du chaos, etc ...

 

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Le paléolithique des chasseurs-cueilleurs nomades fut animiste-chamaniste. Le néolithique des agriculteurs-éleveurs sédentaires (né à la fin de la "grande glaciation") sera polythéiste et mythologiste. Cela se passe il y a environ 15.000 ans.

 

Les premières traces de sédentarisation et d'agriculture (avec des outils nouveaux : faucilles, pilons, ...) ont été décelées autour de Jéricho en Judée dans la vallée appelée, en arabe, Wadi-en-Natouf. C'est là aussi que l'on trouve les première trace de domestication animale (chien, porc, chèvre).

 

Tout cela amène l'humain à ne plus se considérer dans la Nature en dépendance d'elle, mais au-dessus de la Nature sauvage qu'il assujetti et maîtrise.

L'humain s'invente une autre nature que ... simplement et communément naturelle.

Le Réel se hiérarchise, le niveau le plus bas étant celui de la Nature sauvage, avec au-dessus l'échelon de l'Humanité intelligente, dominée, elle-même, par l'échelon des puissances célestes (l'agriculture dépend largement du soleil et l'élevage des lunaisons) : les Déités féminines (le premier Temple connu est celui de Göbekli Tepe en Turquie et date de 9.500 ans avant l'ère vulgaire).

Entre Humanité et Déités, s'intercale l'échelon les Ancêtres ...

 

Car, au même moment, commence le culte des morts et des ancêtres, protecteurs de leurs lignées et de leurs biens, dont les crânes, sièges de l'esprit, ornent le quotidien et sont à charge des femmes, génitrices des lignées de descendants. Le Matriarcat domine l'organisation sociale avec, au sommet, le culte de la Déesse-Mère, responsable de toutes les fertilités (des champs, des troupeaux, des familles).

 

Au centre de ce qui est déjà une spiritualité embryonnaire, se place le mystère de la Naissance et de la Mort, des cycles de cette Vie symbolisée par la Déesse-Mère protégée par un Taureau (fécondant sa fertilité) à sa dévotion, entre Soleil et Lune qui marquent les rythmes et les aléas de cette Vie qui vit.

 

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Le 02/05/2025

 

Le travail ne peut plus être considéré comme un simple gagne-pain où l'on sacrifie la "vraie vie" qui serait celle des loisirs et de l'ennui , mais, au contraire, comme la voie royale de l'accomplissement de soi en vue d'atteindre une certaine virtuosité qui procure la Joie de vivre.

Les émoluments du travail sont une conséquences et ne peuvent jamais être un but en soi.

 

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Toute bifurcation processuelle (l'idée est née, en physique, des "transitions de phase" qui n'en sont qu'un exemple mineur, mais qui a aussi mis en évidence la notion de "brisure de symétrie" : réduction du nombre de degrés de liberté des composantes ... qui induit des multipolarités) possède trois caractéristiques universelles fortes :

 

  1. elle conduit à un paradigme (déf. de Wiktionnaire : "Représentation du monde ; manière de voir les choses ; modèle cohérent de pensée, de vision du monde qui repose sur une base définie, sur un système de valeurs") très largement différent de celui dont on part,
  2. elle affecte la totalité du processus en profondeur,
  3. elle est "brutale" c'est-à-dire que la période chaotique qui sépare les deux paradigmes successifs est courte par rapport aux durées de vie des paradigmes eux-mêmes.

 

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L'approche "mécanique" (analytique et réductionniste) s'effondre dès lors que le comportement global ne peut plus s'expliquer par les comportements des "composants".

 

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Ce que l'on appelle le "big-bang", n'est en rien le commencement de l'univers, mais une bifurcation universelle entre un univers prématériel et un univers ayant engendré de la matière (comme de l'eau, refroidie au-dessous de la température de transition de phase, engendre des glaçons).

Le problème qui se pose aujourd'hui, est la description de cet univers prématériel où n'existent que deux propensions fondamentales : l'expansion (dionysiaque et néguentropique) par génération de prématière et la gravitation (apollonienne et entropique) pour l'accrétion de cette prématière.

 

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Chaque processus est entouré d'une sphère de "possibles adjacents", puis d'une sphère des "possibles lointains", puis d'une sphère des "impossibles".

C'est, le plus souvent, dans la sphère des possibles adjacents que se dessinent les évolutions les plus courantes du processus. Mais la sphère des "possibles lointains" ouvre le champ des bifurcations plus fondamentales.

 

Contrairement à ce que laisse croire la physique statistique, un processus "sous tension" ne parcourt pas tous les scénarios possibles pour se livrer, ensuite, au choix du "meilleur". Bien plus prosaïquement, il évolue chaotiquement le long d'un chemin de dissipation passant par des opportunités successives, de la plus proche à une moins proche, jusqu'à atteindre un nouvel état acceptable. Le critère de base de construction de ce chemin n'est ni l'exhaustivité, ni l'optimalité, mais la proximité "positive" et l'immédiateté (le "bricolage du vivant" comme l'avait appelé le prix Nobel François Jacob).

 

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De Michel Galiana-Mingot à propos de la soi-disant imprédictibilité quantique :

 

"Contrairement à une idée répandue, le comportement d'une particule suit une loi déterministe tant que nous ne la mesurons pas. En effet, sa fonction d'onde est guidée par l'équation de Schrödinger, laquelle n'incorpore pas le hasard."

 

Les relations d'incertitude ne sont pas liées au processus quantique lui-même mais aux interactions entre ce processus et le processus humain, au travers des tentatives de "mesure" qui cassent la cohérence et l'unicité du processus quantique.

Ainsi, chaque "particule quantique" a bien, en même temps, une seule position et une seule vitesse bien définies, mais le fait de tenter de mesurer l'une des deux, brise tout lien avec l'autre.

 

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Le Réel évolue et se transforme entre ordre et chaos, entre néguentropie et entropie, entre puissance apollinienne et puissance dionysiaque, entre complexité et uniformité, entre accrétion et dilution, entre construction et destruction, entre virtuosité et effervescence, entre simplicité et complication.

 

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L'incroyable fécondité de notre univers et l'importance des constantes universelles (d'autres "univers" ont été simulés qui aboutissent tous à des univers "morts" soit de trop d'ordre, soit de trop de chaos) éberluent les physiciens et cosmologues parce qu'ils se trompent sur un point : les "constantes universelles" n'ont pas toujours été constantes et, durant la période prématérielle (donc avant le soi-disant "big-bang"), l'univers s'est cherché, par essais et erreurs, des constantes cosmologiques optimales justement pour permettre aux puissances dionysiaques et apolliniennes de rester perpétuellement en conflit afin que le Réel puisse poursuivre sa processualité et son cheminement vers son propre accomplissement.

 

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Le Réel a besoin d'être stimulé " de l'intérieur" afin de poursuivre son processus d'accomplissement, de "catalyser" les montées en complexité ou en uniformité.

Cette action catalysante est dévolue à l'expansion universelle du fait de la production permanente de flots de prématière qui perturbent et contrecarrent les tentations d'équilibrages statiques sur tous les échelons de l'échelle des simplexité.

 

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Toutes les émergences néguentropiques (les "jaillissements" de complexité) ne sont, au fond, que la concrétisation locale de processus dissipatifs de surtensions engendrées par les multipolarités en présence.

Toutes ces émergences ne sont pas "viables". Beaucoup s'effondrent et se transforment en processus de dissipation entropique tendant à l'uniformité. Mais certaines de ces émergences se stabilisent et fondent, sur des niveaux successifs de complexité, des mondes de simplexité constitués d'émergences complexes qui ont réussi à construire, par leur simplicité architecturale et processuelle, des édifices dynamiques stables de dissipation permanente.

 

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La physique quantique ne prétend aucunement décrire la réalité de l'univers, mais seulement modéliser l'interaction entre la culture humaine (le mésoscopique) est l'infiniment petit de cette réalité (le nanoscopique).

Il s'agit donc d'une approche top-down qui ne dit presque rien sur la réalité cosmologique ; celle-ci attend une approche bottom-up qui, partant d'une base métaphysique remonte ensuite échelon par échelon vers les monde les plus complexes (ceux de la culture humaine).

 

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Le 03/05/2025 (J'entame aujourd'hui ma 73ème année d'existence) ...

 

Mon commentaire sur le livre "Il fait Dieu" de Didier Decoin :

 

"Condensé de tout ce qui est haïssable dans le catholicisme : la fascination de la mort, le délectation de la souffrance, le culte de l'enfance, l'abandon à l'Eglise toute excusée, le goût du miracle, et, surtout, ... la dualité, le dualisme érigés en religions !"

 

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Le 04/05/2025

 

L'anthropologie semble montrer que le passage d'une économie "chasseurs-cueilleurs" à une économie "agriculteurs-éleveurs" implique, un peu partout aussi, le passage du matriarcat au patriarcat : le passage, donc, de la Déesse-Mère au Dieu-Père.

Mais je crois qu'il faut nuancer cette bifurcation car, dans les milieux rustiques ou paysans, jusqu'à la génération de mes grands-parents voire de mes parents, ce sont les femmes qui tenaient les cordons de la bourse tant dans les fermes (les hommes au champ et les femmes au marché) que dans les commerces (l'homme au magasin et la femme à la caisse), mais pas chez les artisans (détenteurs, sans partage, de leur art et de leurs outils).

Les hommes faisaient les gros bras et roulaient des mécaniques dans le monde extérieur (sous le sourire moqueur ou séduit des femmes), mais c'était loin d'être le cas dans la réalité familiale.

J'ai l'impression, plutôt, que le machisme est typique du monde industriel où le femmes restaient mères au foyer, attendant la paie du mari et, ensuite, des générations d'après la seconde guerre mondiale ; celle des baby-boomers qui voulaient perpétuer une image fausse du héros militaire et guerrier, sacrifiant sa vie pour protéger femmes et enfants, terrorisés et planqués.

 

La femme crée la vie perpétuelle et l'homme crée la richesse matérielle ...

 

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Le décalogue est un ensemble composé de dix vertus :

 

  1. Liberté (refus de tous les esclavages et culte de l'autonomie)
  2. Incrédulité (refus de toutes les idolâtries)
  3. Lucidité (refus de toutes les superstitions)
  4. Sacralité (respect du divin, de l'au-delà de l'humain)
  5. Temporalité (reconnaissance pour toutes les transmissions)
  6. Vitalité (interdiction de tous les meurtres – physiques et mentaux)
  7. Fidélité (interdiction de la tromperie et respect de la parole)
  8. Propriété (interdiction du vol, tant matériel qu'immatériel)
  9. Véracité (interdiction du mensonge)
  10. Frugalité (interdiction de la convoitise).

 

Je crois sincèrement que cette "loi" faite de dix principes, de dix mots seulement, vaut plus que tous les codes civils ou législations de la Terre.

Si chacun les observe et les pratique avec sérieux et sincérité, tous les maux de l'humanité guérissent.

 

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Le 05/05/2025

 

L'intégrale de l'article de Raphaël Jerusalmy dans I24 : "Les poubelles de l'histoire attend" :

 

"Dans un monde fragilisé par les crises et l'incertitude, un "grand nettoyage" des institutions, idéologies et personnalités toxiques pour notre avenir collectif s'impose.

 

À l'orée d'un avenir qui se fait de plus en plus incertain, nous redoutons tous qu'advienne une grave crise économique, voire un conflit mondial. Ou encore un cataclysme naturel des suites de la dégradation climatique. D'un autre côté, les avancées spectaculaires dans le domaine de la médecine, de la technologie, de la conquête spatiale, nous permettent d'envisager un monde meilleur dans lequel la souffrance et la maladie diminueront, le fardeau du labeur sera allégé et où l'univers s'ouvrira chaque jour un peu plus. Pour donner à nos enfants et petits-enfants leur chance de bénéficier pleinement de ces progrès, il est donc indispensable de préserver l'environnement dans lequel ils seront amenés à vivre. Mais lutter contre la pollution ne consiste pas uniquement à épurer l'eau que nous buvons, l'air que nous respirons. Non, il faut également nettoyer les écuries d'Augias. Il faut débarrasser le monde de ce qui le souille et le salit.

 

Il n'y a pas que les pétroliers qui polluent. Il n'y a pas que l'élevage industriel de bétail qui détériore l'atmosphère. Nous étouffons aujourd'hui pour des raisons autres, tout aussi funestes que le dérèglement écologique. Il y a l'asphyxie morale. Il y a la suffocation intellectuelle causée par les faux prédicateurs du wokisme, de l'intégrisme, du conspirationnisme et leurs diktats démentiels. Il y a les milliards de mensonges et de fake news, l'apologie de la bêtise, du vedettariat, des grandes marques, qui infestent la pensée, l'esprit critique, la capacité de réflexion, surtout auprès des enfants et des jeunes submergés de messages et clichés qui nuisent à leur indépendance d'esprit. Il y a l'aveuglement délibéré de ceux qui nous dirigent avec un laxisme qui tient de la paresse, de la corruption, du manque de vision. Il y a donc urgence à déblayer cette fange tout autant que les déchets toxiques.

 

Par quoi commencer le grand ménage ? Idéalement, par la suppression des dictatures et des injustices. Mais pour ce faire, il faut d'abord raser les remparts d'hypocrisie et de tartufferie qui les protègent. En voici quelques-uns à jeter en priorité aux ordures : l'ONU, Oxfam, Amnesty, dont les budgets énormes sont gaspillés à des fins de propagande partisane sous couvert d'une contribution symbolique au bien de l'humanité. Bien plus, des organes comme l'UNRWA sont carrément complices du terrorisme et infestés de chiens galeux hurlant à la mort des membres du Hamas et du Djihad islamique, mais pas à celle des victimes de leurs exactions. Ces institutions et organisations consacrent cent fois plus de moyens au bien-être des pauvres palestiniens qu'à celui des plus fortunés Haïtiens, Kurdes, Soudanais, Tibétains, Népalais, et de tous ceux traités en esclaves de par le monde.

 

Qu'a-t-on besoin d'un pape qui prêche les mêmes mensonges que les antéchrists ? Qu'a-t-on besoin d'un président de la République qui en trahit les valeurs suprêmes et prostitue la France à ceux qui la violent de toute manière ? Qu'a-t-on besoin de quotidiens et chaînes d'actualités qui balancent des slogans plutôt que de l'info ? Qu'a-t-on besoin de journalistes qui se posent en juges suprêmes plutôt que de nous laisser former notre propre opinion ? Qu'a-t-on besoin d'artistes et d'intellectuels qui recourent au boycottage plutôt qu'au débat et au dialogue ? Qu'a-t-on besoin de mollahs islamistes, de prêtres intégristes, de rabbins ultra-orthodoxes qui détournent la parole divine pour en faire l'instrument de leur fanatisme ? Qu'a-t-on besoin d'une gauche qui n'a plus rien de travailliste, ni de libertaire, et prêche les mêmes sermons que les imams salafistes ? Qu'a-t-on besoin d'une droite de plus en plus à droite dont on sait à quel genre de régime elle mène ? Libre à vous de compléter la liste ici amorcée, d'en changer l'ordre de priorité. Peu importe.

 

Ce qui compte ici, c'est de constater combien de moyens, d'énergie, d'argent, sont gaspillés, dilapidés, pour ces causes bidon, ces organismes abjects et ridicules, aux dépens des véritables causes à défendre d'urgence, des souffrances passées sous silence comme c'est le cas actuellement pour ce qu'il se passe dans plusieurs zones de conflit en Afrique, dans les geôles de Minsk, de Pyongyang, d'Istanbul, dans les plantations de cacao, les ateliers clandestins de Calcutta et de Quito. Ce qui compte, c'est toute cette injustice perpétrée par les détenteurs d'une fausse morale acquise à bas prix et sans effort, paradant dans la rue en keffieh de Prisunic après leur gueuleton du dimanche. C'est le dégât qui impactera l'avenir de l'humanité pour des générations si rien n'est fait pour l'endiguer.

 

Heureusement, le grand nettoyage a commencé. Avec Israël et le peuple juif en première ligne du combat pour un avenir meilleur, dégagé des forces néfastes qui le menacent. Hamas, Hezbollah, Ayatollahs, djihadisme, terrorisme, antisémitisme et racisme, désinformation, sont en passe d'être jetés aux ordures de l'histoire. Sinwar, Hanyeh, Nasrallah, et leurs sbires se décomposent parmi les détritus de leur abjection. Dieudonné ou Tarik Ramadan, Mélenchon ou Sanders, pourrissent dans le dépotoir de leur bilieuse détestation. Ils savent qu'ils ont perdu. Que ce n'est qu'un début. Erdogan, à la poubelle ! Antonio Guterres, à la poubelle ! Abou Mazen, à la poubelle ! Bella Hadid, à la poubelle ! Roger Waters, à la poubelle ! Annie Ernaux, à la poubelle ! Greta Thunberg, à la poubelle ! Aux côtés d'Hitler et Torquemada, dans la grande décharge publique de l'iniquité. Pour que nous laissions un monde propre, axé sur l'entente et la tolérance, porteur de vraies valeurs, de vrais messages, à ceux qui l'hériteront de nous."

 

Les ordures de l'histoire ...

En 1939 : Hitler, Hiro-Hito, Staline, Mao-Tsé-Toung, Mussolini, Pétain, ...

Maintenant : Poutine, Xi-Jinping, Khamenei, Trump, Orban, Mélenchon, Arafat, ...

 

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On oublie généralement que la France :

  • suite à la Terreur de Robespierre (après l'anecdotique émeute parisienne contre la faim en 1789) et au bellicisme pathologique du mégalomaniaque de Napoléon Bonaparte, exacerba, contre elle, la haine de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la Russie (entre autres) ... et qu'il en résultat la guerre franco-prussienne de 1870-1871 ...
  • que, suite aux traités infâmes qui clôturèrent ladite guerre, la France provoqua la première guerre mondiale qu'elle ne "gagna" que grâce à ses Alliés américains,
  • que suite aux conditions drastiques et absurdes de "paix" et de dédommagements qu'elle imposa à l'Allemagne, en 1918, elle enclencha la misère allemande qui poussa Hitler au pouvoir et favorisa le déclenchement de la seconde guerre mondiale ;
  • que suite à son colonialisme abject, tant sur une grosse partie de l'Afrique, tant musulmane que noire, et sur l'Indochine, elle est aussi responsable du développement de l'anti-occidentalisme actuel.

 

A mes yeux, ces enchaînements de catastrophes a une seule origine : la mégalomanie française, son catholicisme, son anti-germanisme, son antisémitisme, son anti-libéralisme, sa fascination pour ces abjections que furent la "Révolution française" (c'est-à-dire, en fait, la "Terreur robespierrienne") et "l'épopée napoléonienne", sur fond des obscures "Lumières" (des pitres de salon comme Voltaire, Rousseau, d'Holbach ou autres Diderot) qui, sur le tard, plagièrent l'Aufklärung allemande (Kant, Leibniz) et l'Enlightenment anglais (Hobbes, Locke, Hume).

J'accuse formellement la France de tous les maux qui accablèrent le 20ème siècle.

Heureusement, aujourd'hui, malgré sa grande gueule, la France est en faillite et n'est plus crédible nulle part à l'échelle mondiale. Il est temps que l'Etat français - comme tous les Etats-Nations - explose en vol et que le continent européen puisse enfin se réaliser comme un vaste et solide réseau uni et intégré, de régions socioéconomiquement autonomes.

Il faut rayer Paris de la carte !

 

La France a inventé toutes les pathologies purulentes qui ont empoisonné le 20ème siècle et ont induit l'effondrement de la Modernité (et que le 21ème siècle doit éradiquer d'urgence) : l'étatisme, le gauchisme, la laïcisme, l'égalitarisme, le nationalisme, le centralisme, le bureaucratisme, ...

 

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De Florent Ménegaux (PDG de Michelin) :

 

"Osons croire en nous. On peut considérer que la pente naturelle de l’homme est de profiter d’autrui et d’en faire le moins possible. Ou au contraire qu’il y a en chacun de nous le goût d’apprendre, de se développer, et d’inventer, à condition qu’on nous en donne les moyens. C’est ma conviction profonde et c’est le pari qui anime Michelin depuis que deux frères ont décidé il y a plus de cent-trente ans, à Clermont-Ferrand, de révolutionner la façon dont on se déplace partout dans le monde. Osons imaginer le monde autrement. Avoir une vision, un rêve commun crée les conditions du mouvement. Que l’on se construise en cohérence ou en opposition, c’est une force de projection qui nous fait cruellement défaut aujourd’hui, notamment en Europe. La vision redonne du sens à la prise de risque, à l’expérimentation, au dépassement de soi. Elle est ce qui permet de mobiliser toutes les énergies pour faire œuvre utile. Ce cadre qui incite à oser, nous nous efforçons de le bâtir chaque jour. Les erreurs font partie du chemin car elles sont avant tout des opportunités d’apprentissage. Chez Michelin, nous croyons que chaque tentative, chaque ajustement et chaque nouvelle idée nous rapprochent du progrès."

 

Une autre manière de 'exprimer cette vérité première : l'Intentionnalité est le moteur de l'Accomplissement et la source de l' Joie.

 

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De Thierry Marx (président de l'Union des métiers et des industries alimentaires) :

 

"Le temps du syndicalisme défensif est révolu. Le moment est venu d’adopter un syndicalisme d’entrepreneurs qui ne se contente pas de dire non, mais qui assume de proposer, de construire, de dire comment faire autrement. Oser, aujourd’hui, c’est assumer un syndicalisme de conviction et de projet qui ne se cache pas derrière les normes ou les rentes. Un syndicalisme qui propose des solutions, initie des chantiers à travers des formes plus ouvertes, moins hiérarchisées, des collectifs, des réseaux collaboratifs. Ce syndicalisme d’entrepreneurs n’est pas une idée neuve. C’est une idée dont l’heure est venue."

 

Pourquoi, d'ailleurs, continuer d'utiliser ce vocable infect de "syndicat" qui sous-entend, étymologiquement, "la dictature collective".

 

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De Thierry Keith :

 

" "La pluie d'été que vous voyez, c'est la planète qui transpire à cause du réchauffement climatique" déclare Sandrine Rousseau.

Donc quand il ne pleut pas en été, c'est à cause de la sécheresse due au réchauffement climatique et quand il pleut l'été c'est la planète qui transpire à cause de ce même réchauffement climatique. Du coup, on ne sait pas si Sandrine Rousseau rayonne ou ruisselle de stupidité ?"

 

Marre de l'écolo-gauchisme !

 

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D'Alvin Toffler :

 

"L’illettré du 21ème siècle n’est pas celui qui ne sait pas lire et écrire,

mais celui qui ne peut pas apprendre, désapprendre, réapprendre."

 

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"L'univers conduit, de l'intérieur, son autocréation".

Et c'est précisément la compréhension de cet "intérieur" qui me préoccupe : d'où viennent ces capacités à engendrer de la Substantialité, de la Logicité et de l'Intentionnalité dont les tensions réciproques engendrent la Constructivité qui scande l'évolution universelle, tant nanoscopique que gigascopique.

Quelle est cette Intériorité fondamentale, unique et active (que j'ai parfois appelé l'Essentialité du Réel) ?

 

Pour construire le Temple du Réel, il faut des ressources (la Substantialité), des règles, normes et méthodes (la Logicité) et un projet clair (l'Intentionnalité). Alors seulement peuvent s'enclencher les processus de Constructivité.

Mais d'où naissent ces trois piliers fondamentaux ? Et pour-quoi et comment émergent-ils de cette Intériorité-Essentialité fondamentale que j'appelle aussi "le Divin" (sans, bien sûr, aucune référence ni lien avec le Dieu personnel et créateur des religions infantiles) ?

 

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Whitehead semble avoir la claire conscience que le Tout ne "fait" pas la partie, mais que la partie ne "fait" pas non plus le Tout ; il existe donc une permanente dialectique entre ces deux pôles : la partie est intérieure au Tout confronté à une extériorité globale et le Tout est extérieur à la partie qui est animée par une intériorité intime.

 

Les idéologies et les religions renient cette dialogique, indispensable moteur de tout processus d'évolution dialectique et processuelle ; elles veulent l'hégémonie définitive et obligatoire de l'un des deux pôles sur l'autre : pour la plupart, sauf l'anarchisme et le wokisme pour lesquels c'est l'inverse, c'est le Tout (Dieu, l'Eglise, l'Etat, la Société, ...) qui prime et doit primer sur ses parties (les individus et leurs aspirations).

Il n'y a que le libéralisme (au sens profond et classique, étranger aux notions de capitalisme ou de financiarisme) qui se construise, précisément, sur cette perpétuelle dialogique.

 

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De Bertrand Saint-Sernin à propos de la pensée de Whitehead :

 

"Nous ne formons pas des substances séparées. Chaque individu, quoique "atomique" à la manière d'une île, est relié au reste de l'univers par un réseau de liens fluents et complexes."

 

Il n'en demeure pas moins que l'émergence d'entités dotées d'une enveloppe qui distingue son intériorité et son extériorité, reste un processus énigmatique.

L'exemple le plus typique est celui, dans les colonnes thermo-océaniques, de conglomérats de protéines et d'enzymes au sein de capsules lipidiques pour former les premières cellules procaryotes.

C'est ce processus d'encapsulation qui est troublant et qui est à l'origine de ces notions d'intériorité et d'extériorité.

 

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Le processus d'encapsulation se retrouve à tous les échelons de l'échelle des complexités depuis les particules élémentaires (conglomérats nodal de vibrations prématérielles) jusqu'aux communautés humaines en passant par les atomes, les molécules, les cristaux, les cellules, les organismes, les familles, les tribus, les peuples, etc ...

 

Les processus d'encapsulation sont des révélateurs d'une Intentionnalité sous-jacente ...

Ce que l'auteur synthétise en écrivant : "Leur identité, c'est leur destin (...)."

 

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Les parties "participent" du Tout comme le Tout "donne consistance" aux parties.

 

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De Whitehead dans ses "Essays" :

 

"(...) le Juifs ont remplacé les Grecs

dans le développement intellectuel du monde."

 

Curieuse assertion qui mérite d'être méditée ... Mais il est vrai que la judéité était le point commun entre Spinoza, Montaigne, Montesquieu, Bergson, Wittgenstein, Einstein, Bohr, Jonas, Levinas, ...

 

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La spiritualité n'a rien à voir ni avec la sentimentalité, ni avec l'affectivité, mais elle a tout à voir avec la sensibilité et avec l'intuitivité, et n'exclut en rien ni la rationalité, ni l'intellectualité.

Il ne s'agit pas d'aimer Dieu, mais de vivre le Divin.

 

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Il existe un rapport indirect et combinatoire entre ce que les humains appellent d'une part, le "Bien" et le "Mal", et, d'autre part, la néguentropie constructrice issue et l'entropie destructrice. Mais ce rapport est subtil et variable de cas en cas ... Le Bien et le Mal ne sont ni totalement dionysiaques, ni totalement apolliniens.

 

En fait, le "Bien", c'est contribuer à l'Accomplissement du Réel et le "Mal", c'est combattre cet Accomplissement.

 

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Le présent est la mince couche active à la surface du Réel : c'est le "chantier".

Le passé, c'est tout ce qui est devenu inactif et qui s'est accumulé, couche après couche, "sous" le présent, pour former le "déjà construit" : c'est la "mémoire" du Réel.

 

La conscience et la pensée humaines font partie intégrante du présent du Réel ; la mémoire humaine fait partie intégrante de celle du Réel.

 

Et le "chantier" du Réel (sa Constructivité) travaille en fonction du "déjà construit", selon les règles de l'art adéquates (la Logicité du Réel), avec les matériaux disponibles (la Substantialité du Réel), conformément à la destination du projet en cours (l'Intentionnalité du Réel).

 

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Le 06/05/2025

 

La notion de "peuple" est une pure idole politique. La "peuple", ça n'existe pas. C'est un cache-misère simpliste pour dissimuler l'immense diversité et la totale inégalité (puisqu'elles sont tous différentes, donc potentiellement complémentaires) des personnes et des communautés. Le "peuple" est une leurre démagogique et électoraliste, un mythe politique.

 

Comme la notion sous-entendue par le mot "humanité". L'humanité, ça n'existe pas non plus : il n'existe que des cultures différentes et, donc, inégales mais parfois complémentaires lorsqu'elles ne sont pas habitées par les démons d'un complexe de supériorité.

 

Le "peuple" n'est rien de plus que l'ensemble disparate des électeurs, rien de plus que la masse des gens dont la seule fonction commune est d'obéir aux lois édictées par quelques uns et de payer les taxes exigées par le système bureaucratique et fonctionnaire pour financer tous les assistanats.

 

Le "peuple" est un masque commode qui permet à une foule bigarrée d'exprimer des exigences téléguidées par des démagogues de tous bords, ou de crier sa haine envers ceux qui ne lui ressemble pas : les élites, les Juifs, les marginaux (tous déclarés "ennemis du peuple") et de promouvoir des autoritarismes nivelants et entropiques portant tous une même casquette nommée "populisme" (catholique, socialiste, communiste, nazi, fasciste, étatiste, etc ...).

 

*

 

Métaphysique et cosmologie complexe ...

 

Tout au fond, il y a la Source (que j'ai appelée, selon les cas : Intériorité ou Essentialité, et que j'aime à nommer : le "Divin" – à toujours ne pas confondre avec le Dieu personnel des religions dualistes et créationnistes).

De cette Source jaillit, trois engendrements et deux modalités.

 

Les trois engendrements sont :

 

  1. la Substantialité : le hylé, la prématière, la ressource dont tout ce qui existe, est fait et que tout ce qui existe exploite ...
  2. la Logicité : la loi, la règle, la méthode, la norme qui s'impose à l'évolution de tout ce qui existe et que peut se résumer à l'optimisation permanente des tensions ente tout et tout ...
  3. l'Intentionnalité : la volonté, le désir, le projet, l'intention qui est le moteur de toute évolution de tout ce qui existe et du Réel, ce Tout qui existe ; cette Intentionnalité vise le "parfait" accomplissement conjoint du Tout et de chacune de ses parties (le Tout ne peut atteindre sa plénitude si ses parties ne l'atteignent pas aussi) ...

 

Les deux modalités sont :

 

  1. la puissance dionysiaque qui vise la quantité, l'effervescence, la profusion, l'accumulation effrénée de tout ce qui est possible, dans tous les sens (en négatif comme en positif) ...
  2. La puissance apollinienne qui vise la qualité, la virtuosité, l'équilibre, l'harmonie, l'agencement réciproque de tout ce qui est possible, dans les sens (en négatif comme en positif) ...

 

Le croisement des trois engendrements et des deux modalités induit la matrice universelle de six tendances dont émerge tout ce qui existe ...

 

 

Substantialité

Logicité

 Intentionnalité

P. dionysiaque

Accumulativité

Productivité

Globalité

P. apollinienne

Concrétion

Simplexité

Encapsulation

 

Il faut tout de suite considérer que chacune de ces six tendances engendrent huit scénarios triadiques (ou tripolaires, comme on voudra) dont émerge tout ce qui existe, du vide intersidéral en expansion indéfinie, aux organismes les plus complexes envisageables.

 

*

 

Article anonyme dans I 24 news :

 

"Le président américain Donald Trump a annoncé que son administration allait aider à l'acheminement de nourriture aux habitants de Gaza, qu'il décrit comme "affamés", après plus de deux mois de blocus israélien de l'aide humanitaire.

 

"Nous allons aider la population de Gaza à obtenir de la nourriture. Les gens meurent de faim et nous allons les aider à obtenir de la nourriture", a déclaré Trump aux journalistes lors d'un événement à la Maison Blanche.

 

Cependant, le président américain a immédiatement tempéré cette promesse en accusant le Hamas de rendre la situation "impossible" en détournant l'aide. "Beaucoup de gens rendent la situation très, très mauvaise", a-t-il poursuivi. "Le Hamas rend cela impossible parce qu'ils prennent tout ce qui est apporté." Il a ajouté que les Palestiniens de Gaza "sont très mal traités par le Hamas". Ces déclarations contrastent avec la position des responsables israéliens qui ont jusqu'à présent affirmé que les Gazaouis ne souffrent pas encore de famine et que suffisamment d'aide est entrée dans le territoire pendant une trêve de six semaines pour subvenir aux besoins de la population pendant une période prolongée, tout en soutenant - comme Trump - que le Hamas détourne cette aide.

 

Jérusalem travaille actuellement à la mise en place d'un nouveau système de distribution de l'aide humanitaire qui, espère-t-on, empêchera son détournement par le Hamas. Cependant, les organisations internationales d'aide informées de cette initiative ont déclaré hier qu'elles ne coopéreraient pas avec ce système, estimant qu'il ne répond pas correctement à la crise humanitaire."

 

Il est urgent de bien comprendre deux choses :

 

  1. C'est le 'Hamas qui affame les Gazaouis en détournant l'aide alimentaire pour la piller et la revendre pour se financer,
  2. Que ces "organisations d'aide humanitaire" sont des repères pour islamo-gauchistes qui vivent de la générosité des naïfs de tous les pays.

 

*

 

Les quatorze dieux du panthéon olympien grec :

 

  1. Zeus : père des dieux et maître du monde, justice et orage.
  2. Athéna : connaissance et artisanats.
  3. Hermès : commerce et voyages.
  4. Aphrodite : amour et beauté.
  5. Apollon : lumière, arts et médecine.
  6. Arès : guerre et violence.
  7. Artémis : nature et chasse.
  8. Déméter : fertilité et agriculture.
  9. Dionysos : vignes et extase.
  10. Hadès : terre et enfers.
  11. Héphaïstos : feu et métallurgie.
  12. Héra : air et ciel.
  13. Poséidon : eau et marins.
  14. Hestia : foyer familial, pain et chasteté.

 

Ces quatorze dieux de l'Olympe ont succédé aux proto-déités comme Chronos, Chaos, Eros, Gaïa, Ouranos, Thanatos, etc ... que l'on retrouve partiellement au début de la "Théogonie" d'Hésiode.

 

*

* *

 

Le 07/05/2025

 

Si l'on tente de synthétiser en un seul tableau les divers éléments métaphysiques et physiques qui constituent le fondement de la cosmosophie, alors on aboutit à quelque chose qui n'est pas encore parfait, mais qui ressemble à ceci sur tous les échelons de l'échelle des complexités :

 

 

Substantialité

(Espace topologique)

Logicité

(Espace eidétique)

Intentionnalité

(Espace dynamique)

Puissance apollinienne

Densité (concrétion, gravitation)

Uniformité

(entropie, reproductibilité)

Durabilité

(équilibre, accumulativité)

Compromis intermédiaire

Pulsatilité

(oscillativité, instabilité)

Simplexité

(processualité, harmonie)

Périodicité

(temporalité, cyclicité)

Puissance dionysiaque

Expansivité

(spatialité, volume)

Complexité (néguentropie, interpénétration)

Activité

(créativité, profusion)

 

*

 

La cosmosophie (c'est-à-dire le paradigme de modélisation des processus complexes) et ses concepts nouveaux absorbent totalement les disciplines que, naguère, l'on croyait séparées – tout en reconnaissant parfois leurs complémentarités - : la philosophie, l'éthique, la sciences de la Nature, les "sciences" dites humaines, la métaphysique, la théologie, ... etc.

 

Le Tout est Un. Donc la description et la modélisation du Tout doit également être Une. Tout ce qui existe de plus matériel au plus immatériel émane de la même Source unique, obéit strictement à la même Intentionnalité unique, selon les mêmes Substantialité, Logicité et Constructivité uniques. Même l'Histoire ou l'Art expriment, à leur manière, la même Cosmosophie, puisqu'elles en sont à la fois des émanations et des expressions.

 

Le seul problème restant très vivace est celui du langage adéquat pour exprimer et expliciter cette modélisation cosmosophique, puisque le langage philosophique est trop imprécis et le langage mathématique est trop quantitatif et analytique.

Le langage reste l'interface entre la réalité perçue du Réel (le vérité absolue) et la conscience vécue de l'humain (la véracité relative).

 

*

 

Chaque communauté humaine (et chaque paradigme historique) se définit par cinq piliers :

 

  1. sa source (quels sont ses racines ?),
  2. sa substance (quels sont ses frontières et ses ressources ?),
  3. sa morale (quelles sont ses valeurs et croyances ?),
  4. son projet (quelle est sa vocation et son idéologie ?),
  5. son activité (à quoi passer prioritairement son temps ?).

 

Lorsqu'un ou plusieurs de ces piliers viennent à devenir obsolètes face au milieu où ils évoluent, ces communautés ou paradigmes soit disparaissent, soit bifurquent et se refondent sur de nouveaux piliers en continuité ou en rupture par rapport à leurs piliers originels.

 

*

 

Les 613 Mitzwot ("préceptes" ou "commandements") ne sont pas 613 ordonnances formelles définissant la 'Halakhah par des prescriptions coutumières d'une orthopraxie littérale exigeant obéissance et pratique tatillonnes et sourcilleuses, mais elles sont bien 613 sujets de méditation (la 'Aggadah) dont le but est d'être un balisage sur le chemin de l'Alliance intérieure de l'esprit avec le Divin (cfr. Maïmonide) dont l'éventuel accompagnement par des conduites rituelles "extérieures" peut parfois nourrir les techniques spirituelles "intérieures".

Le cheminement spirituel est infiniment plus essentiel et précieux que l'orthopraxie rituelle.

 

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Le 08/05/2025

 

De la FED :

 

"L'Espagne, le Portugal (et une partie de la France) touchés par une panne d'électricité massive ce lundi 28 avril 2025

 

La France se retrouve dans une situation de plus en plus instable : trop d’électricité quand on n’en a pas besoin, pas assez quand il en faut. Cette absurdité, fruit d’une politique énergétique fondée sur l’intermittence produite par les éoliennes et le solaire, menace directement la sécurité du pays. La PPE3, loin d’apporter des solutions, enfonce un peu plus le système dans le chaos.

 

Une « situation extrêmement tendue » pour assurer l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité en France : ce sont les termes "choisis" par RTE, le gestionnaire du réseau électrique, dans un courrier adressé à de nombreux acteurs du marché de l'énergie. Ce dernier pointe des « difficultés d'équilibrage du système », qui le contraignent à recourir à des moyens exceptionnels et coûteux pour maintenir la stabilité.

 

Le paradoxe est saisissant : en 2022, on craignait les coupures par manque d’électricité. En 2025, c’est la surcharge du réseau qui menace, en raison d’une surproduction, notamment due aux énergies renouvelables intermittentes.

 

Les sources dites "renouvelables" produisent massivement... ou pas du tout, et toujours de façon non pilotable. Le 6 avril 2025, par exemple, plusieurs parcs éoliens ont dû être arrêtés dans l'Yonne pendant 8 heures, les prix de l’électricité étant devenus... négatifs. Trop d’offre, pas assez de demande, et un réseau incapable d’absorber ces "excès". Un véritable chaos électrique.

 

 

La conséquence est gravissime : plus on multiplie les installations éoliennes et solaires, plus on expose le réseau à un risque de rupture. L’équilibre en temps réel entre production et consommation, indispensable au maintien de la tension, devient de plus en plus difficile à assurer. RTE et l’ADEME, après avoir longtemps rassuré l’opinion avec des rapports optimistes vantant le "foisonnement", reconnaissent aujourd’hui une vérité que tout ingénieur électricien connaît : l’électricité ne se stocke pas, et il manque des capacités pilotables d’ajustement.

 

Le journal La Tribune s’est à son tour alarmé de la situation dans un article du 16 avril 2025, titré : "La France produit trop d’électricité au risque de faire sauter le réseau".

Ce constat rejoint l’analyse de nombreux experts : le système actuel atteint ses limites techniques et met en péril l’équilibre national.

 

André Merlin Président Fondateur de RTE dénonce sans relâche depuis des années cette  politique électrique suicidaire

 

Or, la PPE3, défendue par Mme la Ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, entend accélérer ce modèle déréglé : toujours plus de renouvelables intermittents, toujours plus de subventions, sans capacité de stockage suffisante ni plan de pilotage cohérent. C’est une fuite en avant technocratique, aveugle aux réalités du terrain, qui met en péril l’approvisionnement énergétique national, donc la sécurité du territoire.

 

Les signaux d’alerte se multiplient, mais le gouvernement semble déterminé à ignorer l’évidence. La PPE3, que l’exécutif souhaite imposer en catimini, contournant le débat et  le vote parlementaire, est devenue un vecteur d’instabilité et de danger. Une révision immédiate s’impose.

 

 Le modèle français d’électricité reposait sur la cohérence, la stabilité et le pilotage. Il est aujourd’hui sacrifié sur l’autel de l’intermittence. Le black-out n’est plus une fiction : il devient une hypothèse plausible si rien n’est fait pour corriger cette trajectoire."

 

La seule solution durable : moins de consommateurs (2 milliards d'humains sur Terre) et moins de consommation par consommateur.

Frugalité amont et aval !

 

*

 

En Franc-maçonnerie, les recrutements, au mieux, stagnent, mais s'effondrent un peu partout (surtout aux USA).

La conclusion est sans appel : la FM tant dans son fond que dans sa forme n'attire plus les jeunes de moins de 40 ans pour qui les rituels se limitent à leur smartphone et pour qui la seule raison d'être est leur nombril et les tatouages et piercings qu'il y a autour ... (l'égotisme, donc).

De plus, le partage du temps évoluent défavorablement : à quoi les gens passent-ils leur temps ? Reste-t-il une place pour quelque démarche spirituelle et initiatique que ce soit ?

C'est de tout cela dont il faut débattre ...

Et, derrière tout cela, la question qui tue : la FM héritière d'un bas Moyen-Âge chrétien obsolète et de cinq siècles de Modernité se terminant en queue de poisson cataclysmique (pour la nature, le climat, l'éducation, la civilisation (cfr. l'ensauvagement), le culte de la violence, et les guerres idéologiques) a-t-elle encore une place dans le paradigme qui suivra la Modernité et qui sera celui de la Frugalité, de l'Immatérialité, le l'Algorithmie, etc ... 

 

*

 

La constructivité du Réel répond au schéma ci-dessous :

 
   


Où il apparaît clairement trois points essentiels qui renouvellent la physique classique :

 

  1. Le rôle majeur joué par l'Intentionnalité.
  2. La bipolarité fondamentale introduite par la nécessité, pour accomplir l'Intention, de ressources (la Substantialité prématérielle qui engendrera la Matière que nous connaissons) ET de règles (la Logicité qui induira toutes les Lois de la physique).
  3. L'activité constructive travaillera la Substantialité en conformité avec la Logicité, selon un inéluctable processus d'Accumulativité sur tous les plans[1].

 

A ce stade, quelques questions se posent :

 

  1. Qu'est-ce que ce "noyau-source" que l'on peut appelé le Divin pour être en phase avec toutes les spiritualités humaines ?
  2. Pour-quoi ce "noyau-source" est-il mû d'une Intentionnalité ? Pour-quoi ne se contente-t-il pas d'existe tel quel ?
  3. Dès qu'il existe une Intention, deux problèmes se posent sans mystère : celui de la ressource (Substantialité) et celui de la méthode (la Logicité). Le mystère n'est pas dans cette scissiparité rationnellement indispensable, mais dans la nature de cette "ressource" et de cette "méthode". Pour-quoi celles-là et pas d'autres ?
  4. Ensuite, il n'y a plus de mystère : le moteur énergétique de l'Intention met en branle la production de Substance et met en œuvre la Logique dans le travail de Constructivité qui devient l'activité universelle à la surface du "noyau-source" qui accumule à sa périphérie les résultat de cette activité qui alimentera la suite de sa propre évolution.

 

Ainsi, trois "Mystères" cosmosophiques demeurent :

 

  1. Qu'est-ce que ce "noyau-source" divin ?
  2. Pourquoi une Intentionnalité (un "désir d'évolution", donc) ?
  3. D'où viennent cette Substantialité et cette Logicité-là ? Et y en aurait-il d'autres possibles ?

 

Il me semble que les deux premiers "mystères" sont les seuls qui importent, car j'ai l'intuition et la conviction que la réponse au troisième en découlera naturellement.

 

En termes plus proches du questionnement classique des spiritualités :

 

  1. Pour-quoi Dieu existe-t-il ?
  2. Pour-quoi engendre-t-il le monde ?

 

Pour le physicien-cosmologiste que je suis, le seul mystère pertinent, parmi ces deux derniers, est le second : quelle est l'Intentionnalité cosmique ? Le premier relève de la spiritualité pure !

 

On peut encore exprimer les deux mystères de fond d'une autre manière à la mode de Leibniz :

 

  1. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
  2. Pourquoi ce quelque chose désire-t-il devenir autre chose ?

 

Ou encore :

 

  1. Pourquoi quelque chose existe-t-il ?
  2. Pourquoi ce quelque chose veut-il évoluer ?

 

*

 

Les systématisations des changements de paradigmes, sont le fruit de mon travail de recherche (depuis 1975) avec des physiciens théoriciens, des cosmologistes et des historiens lors de ma collaboration initiale aux USA dans l'équipe d'Ilya Prigogine et en solo ensuite.


L'histoire humaine se subdivise en ères civilisationnelles d'environ 1650 ans
Chaque ère contient trois paradigmes successifs d’environ 500 ans séparés par 50 années de chaos (les anciens systèmes de régulation ne fonctionnent plus et les nouveaux n'existent pas encore).
Chaque paradigme se subdivise en 5 périodes d'un siècle environ : gestation, développement (le siècle d'or), maturité, arrogance, effondrement.
Avant d'entrer dans plus de détails, il est essentiel de bien souligner que les durées sont des moyennes approximatives (de même nature que l'idée d'espérance de vie moyenne d'un Européen d'aujourd'hui, etc ...)

  • Ère de l'Impérialisme :
    • paradigme de la Chaldéité (faisant suite à la révolution du sédentarisme, du néolithique et de polythéisme) de -1250 à -750
    • paradigme de l'Hellénité (de -700 à -200)
    • paradigme de la Romanité (de -150 à +350)
  • Ère du Messianique (aux sens religieux et idéologiques) :
    • paradigme de la Christianité (de +400 à + 900)
    • paradigme de la Cléricalité de + 950 à 1450)
    • paradigme de la modernité (de -1500 à 2000)
  • Ère de l'Eudémonisme (celle de la Joie à ne pas confondre ni avec plaisir, ni avec bonheur - cfr. Spinoza) :
    • paradigme de la noéticité (algorithmie, robotisation, télé-activité, ...) ( de 2050 à 2550)
    • etc ...

 

A titre exemplatif, le paradigme moderne se subdivise en cinq périodes séculaires :

  • 16ème siècle : humanisme (vs. cléricalisme)
  • 17ème siècle : rationalisme (vs. fidéisme)
  • 18ème siècle : criticisme/ triomphalisme/philosophisme
  • 19ème siècle : positivisme/scientisme/idéologisme
  • 20ème siècle : nihilisme/industrialisme/financiarisme

 

Le 21ème siècle commence par 50 années de chaos dont le paroxysme théorique est atteint très exactement maintenant, en 2025.

Les cinq piliers du paradigme de la Modernité étaient :

 

  1. sa source (quels sont ses racines ?) : la technologie issue de la science mais mâtinée de psychologisme fantasmagorique.
  2. sa substance (quels sont ses frontières et ses ressources ?) : les Etats-Nations et les relations diplomatiques et commerciales entre eux.
  3. sa morale (quelles sont ses valeurs et croyances ?) : l'égalitarisme dans toutes les dimensions.
  4. son projet (quelle est sa vocation et son idéologie ?) : sauver le monde entier et chacun en particulier de tous les maux humains, sur la base d'une morale messianiste laïcisée.
  5. son activité (à quoi passer prioritairement son temps ?) : travailler moins afin d'avoir plus de loisirs, donc produire plus et moins cher grâce à la technologie et vendre plus et moins cher grâce à la publicité et à la promotion.

 

*

* *

 

Le 09/05/2025

 

Journalisme : parler de ce que l'on ne comprend pas à ceux qui ne comprennent rien.

 

Journalisme : béquille en carton pour cul-de-jatte cérébral obèse.

Journalisme : amplifier la manipulation par du sensationnalisme.

Journalisme : liberté de raconter n'importe quoi.

Journalisme : cracher sur les experts pour complaire aux politiciens.

Journalisme : le bras armé de plumes du démagogisme.

Journalisme : radoter sur l'herbe avec des fans de foot.

Journalisme : obscurcir la bêtise pour se croire savant.

Journalisme : aboyer pour recevoir un os.

Journalisme : dire du mal pour faire croire au pire.

Journalisme : croire avoir le talent de vanter ceux qui n'en n'ont pas.

Journalisme : faire parler ceux qui feraient mieux de la fermer.

Journalisme : faire des étincelles quand on n'a aucune lumière.

Journalisme : faire de l'audience avec de l'excrément.

Journalisme : obscurcir pour les aveugles ce qui n'est pas clair pour les experts.

Journalisme : falsifier des "facts" en "news".

Journalisme : écrire des fictions pour illettrés et dire des conneries aux sourds.

Journalisme : salir ce qui est propre pour s'approprier ce qui est sale.

Journalisme : faire croire que l'on sait lorsqu'on ne sait rien.

Journalisme : croire que l'on grandit en crachant haut.

Journalisme : faire croire à la populace qu'elle a bien raison.

Journalisme ; dénoncer comme imposteurs ceux qui pensent trop haut.

Journalisme : partir du principe que ce que le vulgaire ne comprend pas, est faux.

Journalisme : donner raison aux débiles mentaux.

Journalisme : complaire au pouvoir contre ceux qui ont le savoir.

Journalisme : prostitution littérale faute d'être littéraire.

Journalisme : cracher sur ce qui vous nourrit.

Journalisme : système de désinformation systématique.*

Journalisme : comme Voltaire : "de la merde dans un bas de soie".

Journalisme : art de faire croire que les imbéciles ont raison.

Journalisme : vomitif pour cervelles trop sales. ou trop lourdes.

Journalisme : contre-pouvoir dont le pouvoir se méfie et dont le sans-pouvoir se régale.

Etc ...

 

*

 

Il existe – surtout en Erètz Israël – un judéo-socialisme qui ne comprend toujours rien à l'antisémitisme, à l'islamisme, à l'islamo-gauchisme, ... et qui continue de divaguer en termes d'anti-libéralisme, d'humanisme, d'universalisme, d'égalitarisme, de pacifisme, ...

Ces gens-là, manifestement, n'ont jamais lu ni le Coran, ni Marx, ni Staline, ni Mao-Tsé-Toung, ni Hitler qui, aujourd'hui, inspirent tant les Poutine, les Khamenei, les Trump, les Xi-Jinping, les Kim Jong-Un, ... et tant d'autres !

 

*

 

YHWH est le Dieu d'Israël, dit-on ... Mais bien plus précisément, il faudrait dire que YHWH est l'expression du Divin au travers de la langue et de la culture hébraïques.

YHWH est l'expression du Divin, en hébreu, dans la Bible hébraïque.

 

*

 

La biologie naît de l'astucieuse rencontre entre la mécanique et le chimie.

 

*

 

Pourquoi le Réel évolue-t-il ?

Pourquoi évolue-t-il alors qu'il n'existe rien au-dehors de lui ni pour le pousser (causalisme) ni pour l'attirer (finalisme) ?

 

*

 

Posons l'hypothèse que le "noyau-source" soit un geyser de prématière, une conscience produisant inépuisablement et éternellement de l'énergie, de la Hylé, de façon effrénée, dionysiaque, profuse ...

Il adviendra bien un moment où cette conscience se demandera que faire avec tout ce fatras énergétique. Deux voies s'ouvrent : celle du hasardisme (laissons courir ...) et celle de l'intentionnalisme (jouons un peu ...).

Cette seconde option implique la nécessité de définir un projet (Intentionnalité), une méthode (Logicité) et une activité (Constructivité).

Ce "jeu" de mise en ordre du fatras énergétique donne la construction accumulative du Réel universel avec ses aventures fractales, ses courses antagoniques à l'uniformité et à la complexité, son échelle progressive des niveaux stables de simplexité. Etc ...

 

A moins que ce ne soit l'inverse : le "noyau-source" est une conscience qui veut être consciente de quelque chose et qui, pour cela, se met à se faire rêver d'une Intentionnalité qui, une fois établie, nécessitera une Substantialité, une Logicité et une Constructivité. Etc ...

 

En fait : il existe deux hypothèse de départ : la première est Matérialiste (le geyser d'énergie qui se donne une raison d'exister) et la seconde est Spiritualiste (une conscience cherche à devenir conscience de quelque chose et, à cette fin, engendre ce dont elle a besoin).

 

On comprend vite qu'au fond, ces deux regards convergent puisque tous deux nécessitent une conscience originelle au cœur du "noyau-source" qui est le centre de production de la substance originelle (dans le premier cas, la substance induit le projet, dans le second cas, le projet induit la substance).

Quelle que soit la manière dont on tourne le problème, le cœur du "noyau-source" doit être une Conscience ( que l'on peut appeler le Divin ou le Grand Architecte de l'Univers, peu importe).

 

Encore faut-il bien comprendre ce que la notion de "Conscience" signifie. Selon moi, la "Conscience" pure, c'est savoir que l'on existe, soi.

Ensuite on peut "prendre conscience de" ce qui implique que l'on sache que "l'Autre" existe aussi, ou que l'on porte en soi une image de cet "Autre".

Dans le cas du noyau-source originel, le problème ne se pose pas car il est seul à exister : il s'agit donc d'une Conscience pure de sa propre existence.

Le Divin existe en ce sens qu'il est le seul à être purement conscient de sa propre existence.

Et toutes les consciences qui se développent en lui (dont la mienne) ne sont que des manifestations partielles et momentanées de sa Conscience à lui.

 

*

 

Le problème ontologique étant résolu (le Divin est pure Conscience de sa propre existence), il reste à résoudre le problème téléologique : comment exister "plus" ou "mieux" ? Le réponse à cette question téléologique induit nécessairement une Intentionnalité qui induira une Substantialité et une Logicité, qui induiront une Constructivité, qui accomplira le vœu téléologique. La boucle sera alors bouclée et la spirale de l'évolution pourra alors se dérouler sur des niveaux soit de plus en plus uniformes, soit de plus en plus complexes ; etc ...

Le problème téléologique est donc le problème central à tenter de résoudre pour fonder l'Intentionnalité du Réel.

 

*

 

Exister plus ...

Exister mieux ...

Exister plus et mieux ...

La bipolarité fondamentale est déjà, là, bien présente ...

Quantitatif et qualitatif. Dionysiaque et apollinien. Substantialité et Logicité. Sphéricité et fractalité. Uniformité et complexité. Entropie et néguentropie.

Autant de dialectiques qui façonnent le Réel sur différents niveaux stables de simplexité.

 

*

 

Au plan humain, la Spiritualité implique :

 

  • de développer la conscience que l'on a d'exister au sein de l'Existence divine ;
  • de vouloir exister plus et mieux par soi et par l'autour de soi afin de contribuer à accomplir l'Intention divine.

 

*

 

Que signifie exactement "Exister plus et mieux, en pleine conscience, par soi et par l'autour de soi" ?

 

Et, au niveau du Divin qui n'a aucun "autour de soi, que signifie cette téléologie absolue : "Exister plus et mieux, en conscience, par soi"  ?

 

Exister plus et mieux ... Atteindre sa propre complétude ... Réaliser parfaitement tous ses propres possibles ... Aller au bout de tous ses potentiels ... S'accomplir totalement, tant quantitativement que qualitativement ... Tenter toutes les combinatoires accessibles des ressources et talents que l'on porte en soi ... Se construire en tant qu'un tout et en tant qu'une infinité de détails, avec efficacité et virtuosité ...

 

*

* *

 

Le 10/05/2025

 

Essentialité : conscience d'exister ...

Intentionnalité : exister plus et mieux ...

Substantialité : exister plus ...

Logicité : exister mieux ...

Constructivité : accomplir l'existence plus et mieux pour enrichir la conscience ...

 

Spiralité ...

Accumulativité ...

 

*

 

Le principe du moindre effort comme moteur de l'optimisation universelle ...

 

Du point de vue de la Substantialité : moindre effort en production et distribution de la ressource ...

Du point de vue de la Logicité : moindre effort en simplicité et sophistication de la méthode ...

Du point de vue de la Constructivité : moindre effort en efficacité et qualité de l'activité ...

 

*

 

Les traductions de l'hébreu biblique en matière des "lois" juives, pêchent toutes par la confusion des mots utilisés dans la Bible et de leur sens ...

Ainsi, faut-il rectifier les concepts : la Torah est une "exploration", un "parcours" encadrés par cinq types différents de "bornes" :

 

  1. Mitzwah : ordonnance, ordonnancement, ...
  2. Mishmérèt : conservation, souvenance ...
  3. 'Edah : témoignage ...
  4. Mishpath : jugement, justification, ...
  5. 'Hok : convention, coutume, tradition, ...

 

*

 

L'IA est une immense source de mensonges (voulus ou pas) mais autant que Wikipédia, la presse, certains livres, etc ...
C'est là que prend son importance la méthode scientifique non de recherche prétentieuse de l'inaccessible Vérité, mais de quête d'une bonne approche de la véracité et de volonté d'une forte éthique de la véridicité.

 

*

* *

 

Le 11/05/2025

 

De Didier van Cauwelaert :

 

"(...) pour accéder au rang de réalité scientifique, un phénomène doit être à la fois mesurable, quantifiable et reproductible."

 

Si l'on prend les mots à la lettre, à en croire Didier van Cauwelaert, rien de ce qui n'est pas réductible à une unité ou à une technologie de mesure, rien de ce qui n'est pas quantitatif et rien de ce qui est unique, ne peut être une réalité scientifique.

Ô Galilée, Descartes et Comte quand donc cesserez-vous de faire tant de dégâts culturels ?

La cosmologie ne se réduit pas à une phénoménologie (les fait ne font que manifester une réalité qui les dépasse et qui seule a un intérêt).

Nous vivons dans un univers où, heureusement, rien n'est jamais fondamentalement égal à rien. Le signe "égalité" (=) n'est toujours qu'approximatif, même dans la plus généreuse et la plus profonde des équations.

Rien, jamais, n'est égal à rien !

1+1=2 n'est qu'une égalité formelle propre aux conventions d'un langage parmi d'autres, appelé "mathématique". Ce langage est incapable d'exprimer le réalité profonde du Réel ; mais il est extrêmement utile pour modéliser des mécanismes qui ressemblent parfois aux phénomènes observés.

 

Rien n'est jamais l'égal de rien !

Toute égalité n'est qu'approximative et/ou conventionnelle.

Le signe "égal" n'existe nulle part dans la réalité du Réel.

Toute mathématisation (notamment statistique) est abusive, même si, parfois, elle peut être diablement utile.

Mais, pour reprendre en l'inversant, une parole de Galilée : "Le livre de l'Univers N'est PAS écrit en langue mathématique". Les mathématiques ne sont qu'un langage humain, conventionnel, inventé par les humains afin d'approcher certaines manifestations réelles suffisamment élémentaires pour être comparables entre elles au moyen d'un signe "égal".

 

Et si rien n'est jamais l'égal de rien, dire que "deux pommes sont sur le table" est une aberration car, en réalité, il y a sur cette table une pomme A ayant n caractéristiques et une pomme B ayant m caractéristiques différentes. Le concept "pomme" où l'on jette toutes les pommes dans le même sac pour pouvoir les compter ou les peser, n'est qu'une effroyable réduction simplificatrice qui efface, d'un seul coup ces m et n caractéristiques réelles.

 

Sans nier l'utilité opérationnelle de ce langage humain conventionnel que sont les mathématiques, il paraît évident qu'elles sont inutilisables pour modéliser la totalité du Tout du Réel (ce qui est le seul but de la cosmologie) car le Tout est Un et, dans le Un, il n'y a rien à compter (ni à additionner, ni à soustraire, ni à multiplier, ni à diviser, etc ...).

Il n'existe qu'un Un dont la forme évolue tant globalement que "localement", mais cette évolution reste Une même si ses manifestations peuvent paraître multiples aux yeux des humains et de leurs instruments d'observation.

 

Pour revenir (et terminer) sur l'assertion de Didier van Cauwelaert, on pourrait dire que son opinion reflète parfaitement le ressenti et les fondements de la science positiviste, analytique, réductionniste, mécaniciste et déterministe. Mais cette science-là, cosmologiquement) est révolue (mais reste très utile pratiquement et technologiquement) depuis l'émergence récente de la physique processuelle complexe.

 

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Un sondage solide et sérieux montre les sujets sur lesquels les Français souhaitent être consultés par référendum :

 

"Cinquante-neuf pour cent des personnes interrogées citent la dépense, la dette, les impôts, parmi les sujets sur lesquels ils souhaitent se prononcer. Suivent ex aequo les retraites et l’immigration (52 %). Ils sont 43 % à demander à être interrogés sur la fin de vie, 22 % sur la réduction du nombre d’échelons territoriaux et 19 % sur la proportionnelle.

Dans le bas du tableau, on trouve les rythmes scolaires et l’usage des écrans et réseaux sociaux pour les enfants (16 %)."

 

Inutile de souligner que la plupart des politiques – spécialement de gauche – ne sont pas du tout favorables à ce genre de référendums car il saperait, pour longtemps, le long travail de manipulation idéologiques que les partis et les syndicats s'obstinent à asséner à longueur de temps.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que de tels référendums donneraient des résultats clairs et évidents : moins de fonction publique, moins d'Etat, moins de dette collective, moins de dépenses publiques, arrêt et recul des immigrations musulmanes et noires, et éjections des immigrés musulmans ("tu t'adaptes et vis comme nous, ou tu pars"), plébiscite de l'euthanasie, réduction drastique des échelons administratifs (pour moi, deux niveaux seulement : l'UE pour la défense, la monnaie, le juridique, ... et la Région pour tout ce qui concerne le socioéconomique ...).

Macron osera-t-il cette épreuve réellement démocratique ?

 

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Il est évident que l'univers est organisé et applique des règles organisationnelles.

Il existe donc un principe organisateur (totalement immanent !) que l'on peut appeler "le Divin" si l'on veut (à condition de ne jamais le confondre avec sa version infantile qui est le dualisme ontologique du Dieu personnel, extérieur au Cosmos).

Il est le garant de la cohérence qui existe dans toutes les manifestations du Réel.

 

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La fameuse grande nouvelle qu'annonce le Zarathoustra de Friedrich Nietzsche : "Dieu est mort", est une sacrée bonne nouvelle.

Car ce Dieu qui est enfin mort, c'est le Dieu infantile, ce Dieu personnel venu d'un autre monde que le Réel cosmique, ce Dieu puéril, tireur de ficelles miraculeuses et créateur ex-nihilo ...

 

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Ce que l'on appelle le "Diable" ou "Satan" ou le "Mal" est typiquement un faux problème. Le Divin est Un. Mais il est en cours d'accomplissement et certains inachèvement ou certaines phases ou certaines imperfections heurtent certains humains dont, beaucoup, sont encore à l'âge mythologique de la personnalisation des courants cosmiques.

 

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De Philippe Gagnon (Univ. catholique de Lille) :

 

"(...) le réflexe que nous avons d’aller demander au spécialiste une opinion sur le monde, en oubliant qu’en se spécialisant ce spécialiste a perdu contact avec le monde."

 

Ce n'est évidemment pas une raison pour ne se contenter que de vagues généralités. Il s'agit plutôt de se concentrer sur la globalité, sur l'unité et de cultiver l'hénologie.

 

Et cette idée essentielle :

 

"(...) le succès pratique n’est pas une garantie de vérité."

 

L'illusion ou le mensonge peuvent être extrêmement efficaces.

 

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Il faut cesser de parler du Réel comme s'il était un assemblage de "choses". Aucune "chose" n'existe, nulle part, jamais. Il n'existe qu'un processus global qui accomplit sa vocation et qui, ce faisant, induit une fractale complexe et infinie de sous-processus de plus en plus fins, mais indissociablement inter-corrélés.

Encore une fois, l'image qui doit s'imposer est celle des vagues à la surface de l'océan : chaque vaguelette, chaque vague, chaque courant sont des "processus", pas des "choses".

 

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D'Alfred North Whitehead (in : "Processus et réalité") :

 

"La science a pour objet l’harmonie entre la pensée rationnelle et les données perceptives elles-mêmes."

 

Donc la science se limite à la correspondance, dans l'esprit humain, avec les langages humains et les conventions humaines, entre la modélisation et l'expérimentation. Cela exclut donc tout ce qui n'est pas expérimentable parce qu'en-dehors des limites de perceptibilité humaine (malgré les prothèses technologiques qu'on s'invente).

 

Cette définition de la science peut me convenir, mais il faut alors bien poser que la science est seconde et non première, qu'elle ne s'occupe que des vagues (ni trop grosses, ni trop petites) et qu'elle ne parle pas de l'océan qui engendre ces vagues.

 

Ainsi, Whitehead condamne l'essentiel à ne relever que de la métaphysique et de l'hénologie ... ce qui est restrictif, mais non dérangeant.

 

Et de même :

 

"Mis à part l’expérience des sujets, il n’y a rien, rien, rien que le rien"

 

Encore faudrait-il définir et circonscrire ce "sujet". Le Tout étant Un, le "sujet" local (moi, par exemple) n'est qu'une manifestation particulière et provisoire du processus cosmique et de la conscience de lui-même qu'il a et qui s'exprime partiellement et partialement dans le "sujet" local.

La vague "ressent" l'océan au travers de sa propre processualité ; mais cela n'empêche absolument pas l'océan d'être le processus global que la vague "ressent" de façon particulière et provisoire.

 

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D'après Xavier Martin (2014), après Pierre-André Taguieff (1995) :

 

"(...) les philosophes des Lumières, sont à l'origine de la notion de sous-hommes. Ils considèrent l'homme comme une machine de chair, affichent un souverain mépris des ethnies exotiques (des hommes imparfaits), sous-humanisent l'espèce féminine, inférieure en esprit (une femme n'est rien par elle-même : font-elles parties du genre humain ?), l'agression sexuelle dédramatisée ... et enfin sous-humanisent le peuple en général : le peuple entre l'homme et la bête. Les premiers chrétiens : forcément des gueux. Mépris pour les métiers et les gens de métiers, la stupidité des hommes de campagne ; les gens du peuple sont des bœufs, il faut les emmuseler comme des ours ... (...) L'envers du siècle des Lumières : il est aussi le siècle de la construction intellectuelle du sous-homme."

 

Il est salutaire de revoir complètement l'image que l'on s'est faite du "siècle des Lumières" ; ces "Lumières" françaises n'ont que peu à voir (sauf Montesquieu, formé en Angleterre) avec le philosophisme développé par l'Aufklärung allemande (Kant, Fichte, Lessing, Leibniz, Goethe, ...) et l'Enlightenment britannique (Locke, Hume, Berkeley, Godwin, ...).

Il est atterrant de voir comment beaucoup de "progressistes" d'aujourd'hui continuent de se réclamer des "Lumières" qui ne sont que des intellos bourgeois citadins, jaloux des aristocrates et méprisants pour les petites gens.

Ces "Lumières" ne sont pour rien dans la soi-disant "révolution française" (émeutes urbaines, surtout parisiennes, déclenchées par la famine consécutive à des catastrophes climatiques), mais sont bien plus les inspirateurs de la "Terreur" de Robespierre.

Il vaudrait mieux oublier ces franchouillardes "Lumières"-là et plutôt se référer aux humanistes du 16ème siècle (Montaigne) et aux rationalistes du 17ème (Spinoza, Descartes, Pascal, ...).

 

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De Jef Poortmans (dans Trends-Tendances) :

 

"Depuis son retour au pouvoir, le président américain Donald Trump a lancé une attaque frontale contre le libre-échange international. Cela marque la fin de l’ère de la mondialisation et l’entrée dans une nouvelle phase de démondialisation. “Le mot est mal choisi”, rétorque Koen Schoors, professeur d’économie à l’Université de Gand et auteur du livre : "Tout va changer … en mieux".

“Il s’agit en réalité de régionalisation”, précise-t-il. “Le volume global des échanges ne diminue pas nécessairement, mais on commercera davantage avec les pays voisins et moins avec les pays éloignés. Cette tendance est en cours depuis un moment déjà, pour trois raisons principales.”

 

La première raison est l’autonomie stratégique.

“La pandémie de Covid-19 et la crise énergétique ont montré les limites d’une dépendance excessive vis-à-vis de pays lointains pour des biens essentiels. En Europe, par exemple, nous voulons réduire notre dépendance envers les États-Unis en matière de défense.”

 

Quelle est la deuxième raison ?

C’est l’économie circulaire. Elle vise à valoriser les flux de déchets en les transformant en matières premières, ce qui est bien plus efficace à l’échelle locale. Une aciérie qui capte du CO₂ pour en faire du méthanol ne va pas expédier ce méthanol à l’autre bout du monde. Cela supprime donc un flux commercial mondial. Par essence, l’industrie circulaire est plus régionalisée, et les ports belges peuvent jouer un rôle clé dans la gestion de ces flux.”

 

Et la troisième raison ?

C’est la transition énergétique. “Elle réduit les coûts d’exploitation liés à l’achat et à la combustion d’énergies fossiles, tout en augmentant les investissements en capital dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, batteries).

Cela entraînera une forte baisse des transferts financiers des pays consommateurs de pétrole vers les pays producteurs, ce qui était un moteur fondamental de la mondialisation : ils nous vendaient de l’énergie, nous leur vendions des biens. Ces changements, amorcés bien avant Trump, rendent la régionalisation inévitable."

 

Enfin ! On commence à comprendre ce que je clame depuis 20 ans : la fin de la mondialisation commerciale et des étatisations idéologiques, mais le début de la continentalisation politico-militaire et des régionalisations socio-économiques.

 

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Le 12/05/2025

 

De Delphine Horvilleur :

 

" C’est précisément par amour d’Israël que je parle aujourd’hui. Par la force de ce qui me relie à ce pays qui m’est si proche, et où vivent tant de mes prochains. Par la douleur de le voir s’égarer dans une déroute politique et une faillite morale. Par la tragédie endurée par les Gazaouis, et le traumatisme de toute une région.

Comme beaucoup d’autres Juifs, je veux dire que mon amour de ce pays n’est pas celui d’une promesse messianique, d’un cadastre de propriétaire ou d’une sanctification de la terre. Il est un rêve de survie pour un peuple que personne n’a su ou voulu protéger et il est le refus absolu de l’annihilation d’un autre peuple pour le réaliser. Il est la conviction, déjà énoncée par ses fondateurs, que cet État doit être à la hauteur d’une histoire ancestrale et, selon les termes de sa déclaration d’Indépendance, « tendre la main » à tous les pays voisins et à leurs peuples.

Cet amour d’Israël consiste aujourd’hui à l’appeler à un sursaut de conscience…

Il consiste à soutenir ceux qui savent que la Démocratie est la seule fidélité au projet sioniste.

Soutenir ceux qui refusent toute politique suprémaciste et raciste qui trahit violemment notre Histoire.

Soutenir ceux qui ouvrent leurs yeux et leurs cœurs à la souffrance terrible des enfants de Gaza.

Soutenir ceux qui savent que seul le retour des otages et la fin des combats sauveront l’âme de cette nation.

Soutenir ceux qui savent que, sans avenir pour le peuple palestinien, il n’y en a aucun pour le peuple israélien.

Soutenir ceux qui savent qu’on n’apaise aucune douleur, et qu’on ne venge aucun mort, en affamant des innocents ou en condamnant des enfants.

C’est seulement par ce soutien que s’énonce un véritable amour du prochain. Pas comme une promesse niaise et inconditionnelle, mais comme une exigence morale qui doit préserver l’humanité de chacun d’entre nous, et permettre au « prochain humain », c’est-à-dire une génération à naître, de connaître autre chose que la haine"

 

Chère Delphine, la responsabilité des malheurs de Gaza et de ses enfants retombe absolument sur les islamistes terroristes du Hamas qui, un exemple parmi des milliers et outre leur désinformation systématique, détournent les aides alimentaires et médicamenteuses pour les revendre aux fins de financer leur armements. Israël avait laissé Gaza s'autogérer en paix durant des dizaines d'années jusqu'au massacre de Juifs le 7 octobre 2023. Il faut détruire le Hamas (comme le Hezbollah, comme les Houthis, comme l'islamisme iranien et des Frères musulmans dont Erdogan). L'islamisme est au 21ème s. ce que le nazisme et le stalinisme furent au 20ème s.

 

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La coïncidence est une rencontre opportune dont le hasard seul est le moteur.

La synchronicité, selon Young, est la convergence opportune et non fortuite de deux événements.

Du point de vue de la physique classique, toute convergence non mécaniquement causale ne peut être que le fruit du hasard.

Du point de vue de la physique des processus complexes, sans rejeter du tout l'effet "hasard", on peut envisager des attractions processuelles dans l'espace des états qui induiraient des rencontres mécaniquement improbables.

Mais, en aucun cas, on ne peut considérer ces "synchronicités" comme des phénomènes psychiques, paranormaux ou surnaturels : c'est pure phantasmagorie.

 

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D'Alexandre Jardin (le bien nommé) :

 

"L'écologie sert d'outil de contrôle social (...) à l'origine, l'écologie était un humanisme. Elle portait une vision de la protection du vivant, du lien entre l'homme et la nature. Elle n'avait rien d'un instrument de coercition sociale. Ce que j'appelle une "écologie non-violente", c'est une écologie concrète, active, fondée sur la participation des citoyens, non sur leur mise au pas. À l'inverse, l'écologie politique actuelle s'est transformée en un immense projet de contrôle des activités humaines. On est passé de l'engagement environnemental à l'ingénierie sociale."

 

C'est là toute l'immense différence entre l'écologie et l'écologisme (ou écolo-gauchisme).

Dès qu'une idée devient idéologique, la catastrophe est proche.

 

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De mon copain Cyril Darmon (expert en IA) :

 

"L'IA signe-t-elle la mort de l'âme humaine ?

Sur un plateau télévisé, Keanu Reeves (acteur, réalisateur canadien) et Elon Musk se sont affrontés autour d’un sujet brûlant : l’avenir de l’intelligence artificielle.

« L’IA ne ressent rien. Elle peut imiter nos émotions, jamais les comprendre. Elle vole nos visages, nos voix, nos créations… et bientôt, notre humanité. »

L’acteur dénonce une déshumanisation massive, une technologie sans conscience qui transforme l’art en produit, et l’humain en option.

Pour Elon Musk : "L’IA est inévitable. Ce n’est pas un choix. C’est une évolution. Soit on l’apprivoise, soit elle nous dévore.'' Il défend une vision où l’IA augmente l’homme, l’aide à dépasser ses limites, à vaincre la maladie, à vivre plus longtemps, plus intelligemment." Pour lui, les discours alarmistes sont ceux de nostalgiques dépassés.

Jusqu’où sommes-nous prêts à aller au nom du progrès ?

Accepteriez-vous qu’un algorithme écrive vos livres ? Compose vos chansons ? Diagnostique vos maladies ? Éduque vos enfants ?

Keanu défend l’âme. Elon défend l’efficacité. Mais peut-on sacrifier la première pour obtenir la seconde ?

Nous sommes tous concernés !

Faut-il dire stop à l’IA avant qu’il ne soit trop tard ?

Ou faut-il accélérer pour ne pas être dépassés ?"

 

Dialogue de sourd, sans valeur, entre un saltimbanque du divertissement et un saltimbanque du financiarisme.

L'algorithmie, comme toute technologie est un amplificateur (et non un remplaçant, ni un succédanée) des facultés humaines. Il amplifie, c'est tout.

Si on lui injecte du mauvais, il produira du mauvais très amplifié.

L'humain étant à 80% mauvais et à 20% bon, l'algorithmie produira 80% de mauvais et 20% de bon. Ne préservons que ces 20% de bon !

 

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Le cosmos obéit plus à des lois esthétiques (de forme, de géométrie, d'harmonie, de qualitatif, ...) qu'à des lois quantitatives réductibles à des grandeurs mesurables, à des quantités et à des équations ...

 

Il s'agit pour le Réel de s'accomplir optimalement (d'exister mieux et plus, en conscience, par soi) c'est-à-dire d'approcher, sans cesse de sa propre perfection (sachant que chaque innovation induit de nouveaux perfectionnements possibles et recule d'autant le point d'accomplissement).

 

Le Réel, comme une œuvre architecturale, s'élabore (Constructivité) avec ses matériaux (Substantialité), selon des méthodes précises (Logicité), en vue d'élaborer des îlots architecturaux progressifs de plus en plus riches et pleins, avec ses esplanades entropiques et ses virtuosités néguentropiques, qui atteignent, chacun, la sublimité (Intentionnalité).

 

L'Univers se construit comme des îlots architecturaux sur un terrain vague, pas comme une machine dans le vide.

Cette analogie profonde entre cosmologie et architecture implique, pour la science, un changement radical de regard (passer du quantitativisme au qualitativisme, du causalisme à l'esthétisme, de l'assemblage à l'harmonicité, ...) et de langage (passer de l'algèbre à la géométrie, du mécanicisme à l'architectonique, de l'équation au plan, ...).

 

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L'Alliance est bien plus que l'Amour.

L'Amour est émotionnel ; l'Alliance est existentielle.

L'Amour est un ressenti reçu ; l'Alliance est une quête voulue et construite qui inclut, mais dépasse, l'Amour.

 

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De Raphaël Jerusalmy :

 

"Il n'y a pas que les pétroliers qui polluent. Il n'y a pas que l'élevage industriel de bétail qui détériore l'atmosphère. Nous étouffons aujourd'hui pour des raisons autres, tout aussi funestes que le dérèglement écologique. Il y a l'asphyxie morale. Il y a la suffocation intellectuelle causée par les faux prédicateurs du wokisme, de l'intégrisme, du conspirationnisme et leurs diktats démentiels. Il y a les milliards de mensonges et de fake news, l'apologie de la bêtise, du vedettariat, des grandes marques, qui infestent la pensée, l'esprit critique, la capacité de réflexion, surtout auprès des enfants et des jeunes submergés de messages et clichés qui nuisent à leur indépendance d'esprit. Il y a l'aveuglement délibéré de ceux qui nous dirigent avec un laxisme qui tient de la paresse, de la corruption, du manque de vision. Il y a donc urgence à déblayer cette fange tout autant que les déchets toxiques.

 

Par quoi commencer le grand ménage ? Idéalement, par la suppression des dictatures et des injustices. Mais pour ce faire, il faut d'abord raser les remparts d'hypocrisie et de tartufferie qui les protègent. En voici quelques-uns à jeter en priorité aux ordures : l'ONU, Oxfam, Amnesty, dont les budgets énormes sont gaspillés à des fins de propagande partisane sous couvert d'une contribution symbolique au bien de l'humanité. Bien plus, des organes comme l'UNRWA sont carrément complices du terrorisme et infestés de chiens galeux hurlant à la mort des membres du Hamas et du Djihad islamique, mais pas à celle des victimes de leurs exactions. Ces institutions et organisations consacrent cent fois plus de moyens au bien-être des pauvres palestiniens qu'à celui des plus infortunés Haïtiens, Kurdes, Soudanais, Tibétains, Népalais, et de tous ceux traités en esclaves de par le monde."

 

Tout est dit ... !

 

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De mon grand ami Bertrand Vergely (présentation de son livre : "Main basse sur la pensée") :

 

"Face à des minorités qui entendent rebâtir à leur façon les données de la morale et de la vie, comment ne pas réagir ? Le coup de force idéologique tenant lieu de pensée, nous nageons sans nous en rendre compte dans l'arnaque intellectuelle systématique."

 

Les médias (surtout "sociaux", mais pas seulement) se font, par clientélisme, le tremplin de ces idéologies puantes : populisme, wokisme, islamo-gauchisme, écolo-gauchisme, antisionisme, anti-libéralisme, christo-gauchisme (au travers du pape François et, probablement, de son successeur Léon XIV dont le surnom rappelle le funeste Léon XIII, son encyclique "Rerum Novarum" et l'idéologie social-chrétienne qu'elle enclenche).

 

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La spiritualité est une relation verticale entre le moi et le Divin (tant dans l'intériorité : le "bas", le "Fondement", que dans l'extériorité : le "haut", le "Tout") nourrissant une Alliance sacrée.

 

La religion, quant à elle, est une relation horizontale entre moi et l'Autre "à propos" du Divin qui devient, alors, une norme profane (sociale, politique, idéologique, ...) menant à la complicité ou au conflit.

 

En ce sens, Bertrand Vergely écrit : "Le théologico-politique a tué Dieu".

 

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Nous vivons le triomphe de la médiocrité ...

La médiocrité est devenue un droit ...

Elle est même devenue une norme ...

Au nom du "droit à la paresse" ...

Au nom de la tyrannie de la flemme, des loisirs, des distractions ...

Au nom de l'égalitarisme, du wokisme, ...

 

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Le 13/05/2025

 

L’égalitarisme conduit fatalement à la médiocratisation : si la moyenne est la seule référence (c’est l’étymologie de la "médiocrité") toute forme d'élite (morale, intellectuelle, professionnelle, ...) a tendance à disparaître (et avec elle toute forme de virtuosité ou de génie) et toute forme de "débilité" a tendance à être ostracisée.

De plus, sur le moyen terme, comme elle n'est plus "tirée" vers le haut, cette moyenne aura tendance à baisser constamment de niveau avec, comme conséquence, un pourcentage de "débiles" qui diminue, ce qui sera interprété comme un "progrès social".

Autre conséquence, politique cette fois, le triomphe de la médiocrité installe une médiocratie démagogique où les médiocres gueulards et grandiloquents confisquent le pouvoir pour renforcer la médiocrité ambiante et conforter les médiocres anonymes, discrets ou aphones.

Encore une autre conséquence : l'effondrement des niveaux scolaires où les enseignants sont de plus en plus médiocres et où les enseignés, perdant tout sens de l'effort et toute curiosité intellectuelle, s'enfoncent dans la flemme et le caprice (jusqu'à faire de la violence et de l'incivilité, une distraction comme les autres face à des exigences juridiques et policières de plus en plus molles et permissives -  "faute de moyens" disent les fainéants).

Enfin, une idéologie de la médiocrité s'installe partout, portant plusieurs noms : égalitarisme, wokisme, gauchisme, socialisme, syndicalisme, populisme, laxisme, ludisme, incivisme, illusionnisme, magisme, parasitisme, hallucinogénisme,  ...

 

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Une spiritualité vivante et libre s'oppose, fatalement, à tout dogmatisme, à tout cléricalisme, à tout athéisme.

La quête du Divin nie tout Dieu, qu'il soit "néant" ou "perfection".

 

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Qu'est-ce que la conscience ?

 

Elle n'est pas un objet (elle n'a ni masse, ni forme). Elle n'est pas un savoir (elle n'est ni mémorisée, ni imaginée, ni extraite).

On bute perpétuellement sur une tautologie ... par exemple : la conscience, c'est la vie consciente d'elle-même. Mais la conscience, quoique liée à la vie, n'est pas la vie qui est évolution souvent inconscience d'évoluer.

 

La conscience est un absolu unique et cosmique (le Divin, sans doute) dont les consciences vivantes (humaines ou non humaines car animaux et végétaux peuvent aussi être conscients de certaines choses) ne sont que des manifestations particulières et provisoires.

 

Faut-il en conclure que la conscience est indéfinissable ? Ou qu'elle est un absolu majuscule identifiable au Divin qui serait la Conscience cosmique, totale et absolue ? Ce serait remplacer de l'ineffable par de l'ineffable.

 

Mais cette Conscience, alors, serait une bipolarité ; à la fois essentialité (conscience de sa propre existence) et intentionnalité (conscience de sa propre vocation), bipolarité fondamentale alimentant, organisant et construisant l'existence de sa propre vocation et la vocation de sa propre existence, à la fois source absolue de Tout et moteur absolu de Tout.

 

La Conscience, alors, n'est-elle pas simplement la manifestation de la tension fondatrice entre existence et vocation de ce Un qui est Tout ?

N'est-ce pas cela le Divin qui fonde tout ce qui advient et devient en lui et par lui.

 

La Conscience, alors, n'est plus que la manifestation de cette tension existentielle entre mémoire et désir, entre existence et vocation, entre ce qui est advenu et ce qui devrait advenir.

 

Mais il faut alors prendre garde de ne pas sombrer dans un dualisme métaphysique quelconque ; il faut au contraire comprendre que l'existence et la vocation qui font tension et conscience, sont elles-mêmes les manifestations (ou les modalités) du Réel intemporel qui fonde cette existence et cette vocation de tout et du Tout.

 

Le Réel est cette Tension intemporelle qui existe, et qui a pour vocation de se dissiper.

 

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Ne jamais confondre "science" et "technique".

 

La technique est au service pratique des humains et elle se base, en général, sur certaines données de la science.

 

Mais la science, elle, vise la compréhension du Divin au travers de toutes ses manifestations tant matérielles que non-matérielles ; elle est une ascèse spirituelle. Tout ce qui existe - y compris l'âme (la vocation et l'éthique), le cœur (la sensibilité et le courage), l'esprit (la pensée et la conscience) et le corps (l'activité et la santé) des humains - est manifestation du Divin, donc objet de science.

 

A l'inverse, tout ce qui prétend s'approcher des manifestations du Divin en dehors des méthodes de la science, n'est que fumisterie ou charlatanerie.

 

Cela n'empêche nullement les humains d'occuper leur temps à d'autres

activités au service d'eux-mêmes (l'art, la religion, la politique, l'économie, ... l'amour, l'amitié, la philosophie, ... la chasse, la pêche, le jardinage, ...) et même de fonder ces activités sur certaines données de la science, mais ces activités ne sont pas de la science et n'ont rien à voir avec l'étude des manifestations du Divin.

 

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Le 14/05/2025

 

L'électorat français urbain (soit la grande majorité des électeurs) est sous la coupe de islamo-gauchisme et a gobé toute la propagande, toute la désinformation et tout le vocabulaire fallacieux du Hamas : "génocide", "islamophobie", "massacre", "désastre humanitaire", "mort de milliers d'enfants sous les coups de Tsahal", ... Macron ne fait que suivre l'islamo-gauchisme ambiant et sa propagande mensongère et truquée. La guerre est dirigée contre le Hamas (un pion sur l'échiquier de l'islamisme iranien). C'est le Hamas qui est en guerre contre les Palestiniens, pas Israël. Israël, en revanche, joue une guerre à mort contre le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, donc contre l'Iran qui, lui non plus, n'a que faire des Palestiniens. Il n'y a pas un hôpital, pas une école à Gaza qui ne soit d'abord un repère, une cache ou un entrepôt confisqués par le Hamas qui joue, ensuite, au chantage "bouclier humain" en sacrifiant les Palestiniens anti-Hamas et les pousse à se faire trucider.

 

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La Nature est, pour l'humain, un champ de contraintes indubitable et incontournable. L'humain émerge de la Nature et doit donc se conformer à ses normes et règles. Cela n'empêche nullement qu'en tant qu'émergence, précisément, parce qu'il y a eu un saut de complexité,  il s'est engendré des potentialités nouvelles qui ne concernent pas les contraintes naturelles.

Mais il va de soi que cette autonomie relative humaine au regard des contraintes naturelles, n'est effective que si la personne concernée a développé une certaine expertise et activer sérieusement ces potentialités nouvelles. Cela ne concerne qu'une minorité du genre humain ; donc la majorité est restée au plan animal, complètement assujettie aux contraintes de la Nature et totalement dépendante d'elle.

 

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Au "commencement", c’est-à-dire non par au début de l'existence du Réel, mais au moment de l'émergence de la temporalité au sein de ce Réel intemporel, il y eut la Tension.

Une Tension entre ce qui existait et ce qui pourrait exister. Et cette Tension, qui est une prise de conscience, donc l'émergence de la Conscience, induit immédiatement une bipolarité entre l'existence et la vocation, entre Essentialité et Intentionnalité.

 

Aussitôt, avec l'émergence de cette Tension fondatrice, émerge l'idée de temporalité, cette intuition du chemin à parcourir entre ce qui existe et ce qui pourrait exister. Emerge alors aussi la notion d'Intention (de désir, de volonté, de courage, ...) de parcourir ce chemin et, donc, de se doter de tout le nécessaire pour réussir ce parcours ainsi ouvert et offert, cette aventure intérieure, cette errance immanente, cette randonnée par soi en soi pour soi, ce voyage vers une autre façon d'exister plus et mieux, cette expédition vers l'inconnu de soi,  ...

 

Mais que faut-il à cette Essentialité pour accomplir cette Intentionnalité ? Et comment se doter de ce nécessaire supposé ?

Il faut de la ressource (Substantialité) et il faut de la méthode (Logicité) !

Mais pas n'importe quoi ...

Quelle ressource ? Quelle méthode ?

La ressource : l'énergie de la volonté d'accomplissement (la Substance, la Hylé ou "Energie noire") engendrée par la Tension.

La méthode : en tout chercher la belle harmonie entre le plus (tendance dionysiaque) et le mieux (tendance apollinienne).

 

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Pindare avait dit : "Deviens qui tu es !".

Et Nietzsche a repris : "Deviens ce que tu es et fais ce que toi seul peut faire !".

C'est exactement cela le fondement de l'évolution du Réel cosmique et divin.

 

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Le langage de l'architecte est la géométrie, pas l'algèbre : la forme d'abord.

Et ensuite, ensuite seulement, on stipule des grandeurs : les chiffres viennent après pour préciser les équilibres et les harmonies.

Le Réel cosmique fait de même.

 

On a longtemps cru, depuis Descartes, que la géométrie était réductible à l'algèbre. C'est faux. Les équations algébriques ne peuvent rendre compte que des courbes et surfaces continues.

 

On ne peut pas mettre une cathédrale gothique en équation !

Dieu est un architecte, pas un ingénieur !

L'appellation "Grand Architecte de l'Univers" n'est pas usurpée !

 

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De mon cher Bertrand Vergely :

 

"Quand on est moral, on l'est parce qu'on écoute le vie."

 

Et cette Vie qu'il faut écouter et assumer se construit sur une Intentionnalité qu'il faut apprendre à faire sienne : exister plus et mieux, par soi et par l'autour de soi, en dissipant le plus optimalement possible la tension qui existe entre son existence et sa vocation.

 

Et du même, dans le même sens :

 

"C'est la découverte qu'a faite Bergson dans "L'évolution créatrice". Nous croyons que nous sommes en face de la Nature. Nous ne sommes pas en face d'elle. Nous sommes en elle. Nous croyons que la Nature est en face de nous. Elle n'est pas en face de nous. Elle est en nous. Quand on est dans la vie, rien n'est extérieur à rien. Tout est intérieur à tout parce que tout est intime."

 

Je préfèrerais, pour ma part, remplacer le mot "la Nature" par l'expression "la Vie qui manifeste l'évolution du Réel cosmique et divin.

 

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Le 15/05/2025

 

Ce qui est clair, c'est que la vision mécaniciste enfermée dans un espace-temps à quatre dimensions est insuffisante et qu'il faut tout revoir dans un espace des états bien plus large (contenant, bien sûr, l'espace-temps), mais incluant d'autres dimensions non réductibles ni à de l'espace (des distances) ni à du temps (de la durée). C'est alors, pour ne citer que quelques exemples, que le paradoxe EPR ou la dualité onde-corpuscule ou les relations d'incertitude deviennent des évidences et non plus des mystères.

Pour ceux qui se sont intéressés aux traditions chinoises et indiennes, on sait que l'univers est un processus unique, unitaire et unitif (Tao) dont le moteur est les multiples tensions induites par la bipolarité éternelle (comme un aimant ayant deux pôles éternels) et vitale Yin/Yang (à différencier des dualités 'bien/mal", "vie/mort", "vrai/faux", etc ... qui, en occident, se traduisent en guerres pour lesquelles il faut un vainqueur et un vaincu).

L'univers n'est pas un assemblage de "briques" élémentaires, interagissant par des "forces" élémentaires (au nombre de quatre) selon des "lois" élémentaires (les équations de la physique théorique). L'univers est un processus unique où il n'existe ni "objets", ni "forces", ni "équations", mais dont le processus évolue comme les vagues à la surface de l'océan qui ne fait qu'un, mais qui se manifeste de multiples manières (interférences, émergences, effondrements, etc ...).

 

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La vision architecturale de l'univers, telle que décrite ci-dessus, pêche peut-être par le fait que la "cathédrale gothique" universelle (ou, plutôt le "Temple universel de Divin") pourrait être vu comme un assemblage de pierres et d'autres pièces de matériaux, soigneusement taillées à l'avance et, ensuite, assemblées selon le plan méticuleux ou flou d'un Grand Architecte sachant exactement ce qu'il veut construire.

Dans la réalité, rien n'est taillé à l'avance en fonction d'un plan du futur.

Il faut alors passer à une autre métaphore, plus musicale d'un univers constitué d'ilots symphoniques dispersés sur un océan de silence.

 

Chaque îlot symphonique résulte de l'interférence entre les jeux des divers instruments (les vibrations intrinsèques de la prématière originelle qui interagissent entre elles et forment des figures et des nœuds d'interférence)  qui jouent sans partition, mais en cherchant, par essais et erreurs, une harmonie avec les autres "instruments" proches selon les timbres, le ton, le rythme, la mélodie dominante, la densité et l'activité de la prématière environnante, etc ...)

L'architecte devient chef d'orchestre.

L'architectonique devient musicologie.

Le solide devient fluide.

L'assemblage devient interpénétration et interférence.

La virtuosité maçonnique devient virtuosité musicale.

La solide géométrie architecturale devient une fluide géométrie symphonique.

 

Les structures complexes plus ou moins stables qui constituent l'univers matériels au sein du Réel (largement immatériel), se montent par des résonances interactionnelles de plus en plus sophistiquées, complexes et amples, à partir d'entités interférentielles (des nœuds quantiques de prématière, de nature ondulatoire). Mais ces montages ne sont pas des assemblages comme on assemble des pierres et des poutres dans la "cathédrale gothique", mais ils forment des entités complexes, stables et cohérentes comme la symphonie globale engendrée par un orchestre philharmonique.

La grande différence est la stabilité : la "cathédrale gothique" est solide, immuable et stable pour longtemps alors que la "symphonie philharmonique" est éphémère, instantanée et immédiatement évanescente. La réalité matérielle du Réel est au-delà de ces deux types de constructions architecturales de plus en plus complexes, à la fois fait da pierres immuables, à la fois fait de nœuds ondulatoires éphémères. Ni solidité, ni fluidité : plasticité et viscosité temporairement durables mais perpétuellement variables (un peu comme le sont les corps biologiques constitués d'interactions entre cellules, elles-mêmes éphémères et évolutives, mais globalement architecturées et harmonisées).

 

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Quand l'idéologie fait taire la science, la tyrannie et les catastrophes ne sont jamais très loin !!!

 

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Le 16/05/2025

 

Très fondamentalement, toutes les Religions ne sont que des vulgarisations, des dogmatisations, des humanisations, des personnifications, des mythologisations, des historicisations, des simplifications, de caricaturisations, ... de la Spiritualité (car il n'y en a qu'une et une seule qui se manifeste au travers des mots et des symboles de chaque culture, de chaque communauté).

 

Toutes les Religions ramènent et réduisent le Divin au niveau de l'humain au nom d'un Dieu humanisé, avec la complicité des prêtres qui, au nom d'un sacerdoce purement artificiel, s'arrogent le rôle d'enseignants, d'officiants, de guides, de juges – souvent avec bonne volonté et sincérité, mais totalement inadéquatement.

 

La Spiritualité, comme le roulage à vélo, ne s'apprend pas de l'extérieur, mais se pratique de l'intérieur, loin de tous les falbalas socio-culturels inventés pour les débiles et les invalides de l'esprit, du cœur et de l'âme.

 

De plus, parce qu'elles s'adressent à l'humain au prétexte du Divin, les Religions, très vite et très souvent, deviennent des idéologies et des foyers de pouvoir politique pour "forcer" les humains à "progresser" dans leur vision dogmatique de l'existence, du vrai et du faux, du bien et du mal.

 

La Spiritualité apprend comment bien marcher.

Les Religions disent où ils faut aller.

 

Ainsi Jésus (par l'entremise de Paul) et Mu'hammad étaient des religieux politiques (la catholicisme, le protestantisme américain et l'islamisme en sont encore des preuves flagrantes aujourd'hui ... de même que ces religions anthropocentriques que sont les socialismes, le marxisme, le communisme et tous les gauchismes).

 

Dans la Bible hébraïque, on trouve des textes plutôt spirituels (la Genèse, le début de l'Exode, la Cantique des Cantiques, le Qohélèt, ...), mais aussi des textes plutôt religieux (la seconde partie de l'Exode, le Lévitique, les Nombres, Isaïe, les Rois, les Chroniques, ...

 

En Franc-maçonnerie, il en va de même : la Franc-maçonnerie régulière est l'ensemble des Loges et Obédiences qui refusent, rejettent et combattent les Loges et Obédiences construites sur une idéologie, qui se prétendent héritières de la "philosophie" des "Lumières", de la laïcité, des "valeurs" humanistes, etc ... Tout cela n'a rien à voir avec la Spiritualité initiatique qui est une démarche toute intérieure axée vers la construction de l'Alliance avec le Divin ineffable, au-delà de tous les dieux (fussent-ils humains et athées) et de toutes leurs chapelles.

 

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Les relations entre l'humain et la Nature ont évolué incroyablement depuis des centaines de milliers d'années.

Il y eut la Nature-Terreur.

Il y eut la Nature-Mère.

Il y eut la Nature-Ressources.

Il y a maintenant la Nature-Idéal.

Quand donc en viendra-t-on à la réalité : l'humain est une émergence pure et simple de la Nature, il a besoin de la Nature pour vivre et la Nature a besoin de lui pour s'accomplir. Dialectique positive au-delà de toutes les dualités infantiles.

 

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La morale ...

L'humain est une émergence du Réel parmi des myriades d'autres qui toutes, lui y compris, n'ont qu'une seule raison d'être : contribuer optimalement à l'accomplissement de ce Réel dont tous sont issus.

Parce qu'il est conscient (du moins partiellement) de sa propre raison d'être, l'humain est encore plus responsable de ses faits et gestes que n'importe quelle autre créature.

Toute autre considération morale est secondaire.

 

"Fais ce que dois (en faveur du Réel).

Advienne que pourra (parmi les humains)."

 

Les humains, comme tout ce qui existe, ne sont que des ustensiles au service de l'accomplissement du Réel ; ils n'ont et ne prennent de valeur que sur cette voie. Tout le reste n'est qu'orgueil ou caprice ou mensonge.

 

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Une notion-clé est celle de "respect" : respect de soi, respect des autres, respect de la Vie et de la Nature, respect du Réel et du Divin.

Cette notion est tout sauf évidente ...

Etymologiquement, "respecter", c'est voir de nouveau, c'est regarder à deux fois, c'est reconsidérer ... c'est enfin prendre conscience que ce que l'on regarde (spectare) va bien plus haut et plus loin que ce que l'on voit.

Respecter quelqu'un ou quelque chose, respecter une idée ou un devoir, c'est, en fait, d'où vient et ou part ce quelqu'un ou quelque chose, c'est considérer sa raison d'exister.

Au fond, en un mot, respecter quelqu'un (soi compris) ou quelque chose, c'est considérer primordialement le Divin qui s'y manifeste.

 

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La politique n'a de sens que si elle favorise l'accomplissement du Divin par les humains.

Si la politique n'est pas cela, elle n'est que jeux de pouvoir et délires idéologiques.

 

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Il n'existe que trois façons de "faire" de la politique ...

Soit, on ne considère que le rapport de domination d'une minorité sur une majorité avec deux postures possibles : l'égalitarisme ou l'autoritarisme.

Soit, on ne considère que la comparaison entre le passé et le futur avec deux postures possibles : le progressisme ou le conservatisme.

Soit, on ne considère que des personnes toutes différentes, développant des talents et des projets tous différents avec deux postures possibles : le libéralisme (la complémentarité constructive des différences) ou l'opportunisme (l'exploitation égoïste des différences).

A mon sens, la seule option positive sur le long terme est le libéralisme ; tout le reste sombre dans l'idéologisme et l'utopisme quand ce n'est pas dans le cynisme.

 

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Qu'est-ce que la "Justice" ?

Notre époque ne fait que cela : parler de "justice" surtout sociale ... Sans jamais la définir clairement ni la différencier de la justesse humaine (l'éthique).

En fait, aujourd'hui, l'expression "justice sociale" ne fait que camoufler cette maladie socio-mentale qu'est l'égalitarisme.

L'injuste, c'est l'inégal.

Le mérite est injuste.

L'intelligence est injuste.

Le talent est injuste.

L'ignorance est injuste.

Toute différence est injuste.

Pourtant l'égalité (donc la justice qui se réfère à elle) est un déni flagrant de réalité.

Dans le Réel, rien n'est égal à rien et tout est différent de tout.

 

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La moralité se confond avec l'utilité, l'efficacité et la liberté (être utile, être efficace et être libre) ... à la condition expresse  que cette utilité, cette efficacité et cette liberté englobent toute forme de Vie, et se mesurent par rapport à la seule raison d'être de la personne humaine : contribuer optimalement à la accomplissement du Réel divin dans notre monde.

 

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Tout langage est un ensemble de symboles, de règles et de méthodes.

Le rôle unique de la formation scolaire est l'apprentissage approfondi de cinq langages : le langage littéraire (plusieurs langues dont la langue vernaculaire), le langage scientifique (y compris la biologie et les authentiques sciences humaines -  surtout l'histoire et l'économie - en tant qu'applications de la physique des processus complexes), le langage philosophique (surtout ceux de la métaphysique et de l'éthique), le langage technologique (en relation avec la science, l'éthique et l'économie) et le langage informatique (y compris l'algorithmie).

Tout le reste est secondaire, voire superfétatoire, et prend sa place dans des activités parallèles accessoires (l'art, le sport, etc ...).

 

Tant que cette mutation n'aura pas eu lieu, l'école restera une fabrique d'ignorants inaptes à la réalité civilisationnelle ... ce qu'elle est, un peu plus chaque jour, à notre époque.

 

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Le 17/05/2025

 

J'insupporte la plupart des gens parce qu'il sentent et savent que je n'ai absolument pas besoin d'eux pour vivre une vie heureuse et pleine.

Les humains ont un absolument besoin de croire que le monde a besoin d'eux ...

 

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Le, 18/05/2025

 

"Le Festival Infâme" (LFI) par Raphaël Jerusalmy :

 

"Les élucubrations anti-israéliennes qui polluent le festival de Cannes et l'Eurovision, bien que le plus souvent risibles et grotesques, sont avant tout d'ordre criminel. Lorsqu'un écolier juif est tabassé ou poignardé par de jeunes excités, cela ne résulte pas que de la propagande salafiste, mais bien des mensonges fielleux proférés par les égéries de la haine et de la justification des violences terroristes, telles que Juliette Binoche et toute sa clique de saltimbanques mal embouchés qui croient que de se pavaner sur une scène ou un écran les accrédite à se poser en sermonneurs et en juges de l'humanité.

 

Commençons toutefois par le côté tocard et saugrenu de cet islamo-gauchisme à la sauce show-biz. La tenue vestimentaire de cette vestale de cinoche pour le gala d'ouverture, d'un côté une épaule dénudée, de l'autre une moitié de voile islamique, est emblématique de la duplicité de son wokisme caviar. J'imagine le dégoût que cette tenue cause à une jeune Iranienne forcée de se couvrir. J'imagine aussi ce qu'il adviendrait d'une femme qui arpenterait les rues de Gaza ainsi vêtue. C'est aux dépens de celles qu'elle prétend défendre qu'une vieille cloche du cinéma obtient de parader sous les feux de la rampe.

 

Sous la couche glamour du festival, beaucoup de politique, de magouilles, de bassesses dues au fait que le cinéma hollywoodien est en crise. La qualité générale des films produits est désolante. La médiocrité et l'inculture y sont encouragées. Le sentimentalisme à deux sous, la bonne conscience larmoyante, la fausse moralité, font ménage avec une atroce banalisation de la violence tant et si bien que le 07 octobre ne choque pas plus qu'une séquence de film d'action où le sang gicle de partout. Cette violence gratuite et barbare que les stars du septième art répandent dans les salles est la même que celle qu'ils promotionnent dans leurs harangues pro-palestiniennes, virulentes et brutales. Dans les deux cas, sans se soucier aucunement de l'influence qu'elle aura sur les esprits.

 

Fatima Hassouna, la journaliste honorée lors de l'ouverture du festival de Cannes 2025, a filmé des scènes dramatisées à souhait qui ont fait l'affaire du Hamas pour les besoins de sa propagande. Le Hamas que cette jeune femme ne condamnera à aucun moment pour les souffrances et atrocités commises sur la population de Gaza, à commencer par les tortures et exécutions sommaires d'opposants au régime. Le Hamas dont elle ne montre pas une seule fois comment il force femmes et enfants à lui servir de boucliers humains, ni comment il investit écoles et hôpitaux d'où mener ses attaques. Le Hamas qui détourne l'aide humanitaire, bastonne et mutile par balle, en pleine rue, ceux qui tentent de l'en empêcher. Un journaliste ne peut opérer dans Gaza sans se soumettre à la censure du Hamas. Sauf s'il est courageux. Tawfiq Abu Jarad, reporter de la radio palestinienne Saout al-Hourryia, a subi un interrogatoire brutal pour avoir tenté de couvrir la vérité. Un autre Gazaoui, Ibrahim Muhareb, photographe free-lance, a été violemment agressé et blessé par des policiers en civil du Hamas pour avoir filmé l'hôpital Nasser de Khan Younis, servant de QG camouflé à des terroristes semant la terreur parmi les malades et le personnel médical. Mohamed Abou Aoun, de la chaîne de télévision Awda, a été lui aussi interpellé par des agents de la sécurité alors qu'il interviewait une femme de Deïr el-Balah qui dénonçait la tyrannie du Hamas. Emmené de force, il a été battu jusqu'au sang. Mais c'est Fatima Hassouna, tuée lors d'un bombardement, que l'on met à l'honneur, en accusant faussement Tsahal de l'avoir ciblée intentionnellement.

 

Quel cynisme, mesdames et messieurs les organisateurs, que d'avoir associé sa mémoire à votre festival lors d'une mascarade célinienne digne des Bagatelles pour un Massacre. Honte à Iris Knobloch, la présidente du festival, pour avoir oublié les paroles de sa propre mère, Charlotte, rescapée de la Shoah, qui déclarait il y a peu : « La pensée et le discours antisémites trouvent de nouveau une voix et sont de nouveau présentables ». Car ils sont malheureusement légion, ces visages présentables de la haine, ces Ardisson, ces Binoche, ces Macron qui n'ont plus que la diatribe antisioniste pour se donner une contenance et faire parler d'eux. Pitoyables et dangereux, bien plus dangereux qu'une petite frappe des cités, ils sont à l'image de cette terroriste de l'intox déguisée en journaliste qu'ils honorent : des terroristes de salon déguisés en mécènes, en artistes, en hommes d'État, tout à fait conscients de la portée de leurs paroles. Et des conséquences qu'elles auront pour les enfants juifs.

 

Alors, vive le couple Tarantino qui a dévalé les marches du festival de Cannes avec le ruban jaune épinglé en évidence. Et vive la candidate israélienne de l'Eurovision, Yuval Raphael, elle, une véritable héroïne et la courageuse rescapée d'un tout autre festival..."

 

Finalement Yuval Raphaël a réussi à obtenir le deuxième prix de l'Eurovision derrière l'Autrichien, malgré les sabotages et les huées que quelques hurluberlus pro-palestiniens ...

 

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Le problème essentiel de chacun au fil de sa vie : la construction de son identité non pas par rapport à son extériorité (les autres et l'histoire), mais par rapport au soi intérieur (sans nier ni les autres, ni son histoire).

 

Et bien plus, la question n'est pas : qui suis-je ? Puisque l'Être implique une constance et une permanence qui n'existent jamais, tout étant Devenir pur.

 

Mais la seule question est : que veux-je (volonté et désir) et que puis-je (connaissances, talents et compétences) devenir dans cette réalité du Réel qui est la mienne tant intérieurement qu'extérieurement, et qui évolue constamment ?

 

En somme la dialectique devient une dynamique trialectique jamais stabilisée : le "moi", les "autres" et le "monde".

 

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Le 19/05/2025

 

Le mot le plus vide et le plus absurde du dictionnaire est "certitude", c'est-à-dire une vérité devenue absolue, que rien ne pourra ni ne viendra remettre en cause.

Cette vérité "absolue" – pour autant qu'elle soit, au niveau divin, universelle, intangible et définitivement établie -, si elle existe au niveau divin, est définitivement inaccessible du point de vue humain. Au mieux, l'humain ne peut atteindre qu'une "véracité" relative (dépendant largement de la qualité des observations et de la solidité des méthodes, et offrant une concordance satisfaisante avec la réalité intérieure et extérieure du Réel vécu).

En revanche, il a le devoir éthique de la "véridicité", celui de dire sa véracité et d'assumer les vides et les doutes dont elle est parsemée.

C'est l'occasion d'établir l'immense différence qu'il y a entre la "Foi" (je ne sais pas le Vrai, mais jusqu'à preuve du contraire, telle hypothèse me semble plus riche pour progresser) et les "croyances" (je crois que ceci est vrai parce que c'est socialement ou psychologiquement plus confortable et moins contesté).

 

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« L'imagination est plus importante que la connaissance car la connaissance est limitée tandis que l'imagination englobe le monde entier, stimulant le progrès, donnant naissance à l'évolution. » (Albert Einstein, « The Saturday Evening Post » 1929)

 

« La mécanique quantique requiert la plus grande attention. Mais une voix intérieure me dit que ce n'est pas encore le vrai Jacob. Cette théorie apporte beaucoup de choses, mais ne nous rapproche qu'à peine du Secret du Vieux. De toute façon, je suis convaincu que Lui, au moins, ne joue pas aux dés. » (Albert Einstein, « Lettre à Max Born » 1926)

 

« Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle dans l'ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains. » (Albert Einstein, « Télégramme à Rabbi Herbert Goldstein » 1929)

 

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La Franc-maçonnerie est une école spirituelle dont le mot-clé est "construire".

Puisque tout ce qui existe, est sujet à tensions entre pôles opposés, et que la vocation de tout ce qui existe, est de dissiper ces tensions afin qu'elles ne puissent devenir nocives, la Franc-maçonnerie a opté pour une stratégie de dissipation "par le haut" : transformer les tas amorphes en tensions réciproques, en émergences ordonnées, résoudre les divergences non par le conflit, mais par la complémentarité, éviter les silences des Déserts et les remplacer par le chantier du Temple.

 

Le monde reste à construire et les hommes sont les œuvriers de ce chantier titanesque. Mais, pour que leurs gestes soient adéquats et efficaces, ils doivent apprendre la virtuosité. La Franc-maçonnerie est une école de la virtuosité et, par conséquent, rejette toutes les formes de médiocrité.

Et puisque la virtuosité ne s'apprend jamais tout seul, la Franc-maçonnerie est une Fraternité c'est-à-dire une communauté d'hommes qui sont Frères parce que tous n'ont comme Père que le Grand Architecte de l'Univers et comme Mère que la Tradition millénaire des constructeurs d'édifices sacrés.

 

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Je ne partage pas du tout l'avis de ceux qui prétendent (comme Martin Buber, mais aussi bien d'autres) que le "Je" n'existe que par rapport à un "Tu" ou un "Autre".

Je penche à penser plutôt que ce "Je", ce "Tu" et cet "Autre" sont des manifestations singulières et temporaires, parallèles, plus ou moins dissemblables, du même Un qui les induit, les englobe et leur donne sens.

Chaque n'a pas nécessairement besoin du regard de l'autre pour devenir ce qu'il doit devenir.

 

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La Haskalah et la 'Aggadah ...

La Lettre et l'Esprit ...

L'Exotérique et l'Esotérique ...

Le Dogmatique et l'Initiatique ...

Le Profane formel et discipliné, et le Sacré diffus et vécu ...

Le Dogmatique et l'Initiatique ...

 

 

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Les humains sont bruyants.

Et le bruit – le fracas – est toujours un signe de rupture, de combat, de conflit, de forçage, ...

La vie humaine est un combat contre l'entropie, contre la calme et tranquille continuité uniforme de la Vie, de la Nature ...

 

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Depuis longtemps, la philosophie tente de dénouer le nœud de tensions qui sépare le Réel en tant qu'il existe par lui-même, pour lui-même et en lui-même ; et le vécu-perçu-conçu par l'humain.

Un combat titanesque s'annonce entre hénocentrisme et anthropocentrisme.

Car, ou bien le Réel exista, existe et existera avec ou sans l'humain qui n'est qu'une de ses très multiples manifestations ... ou bien l'humain reste prisonnier de son humanitude.

Autrement dit, il n'existe que deux chemins possibles :

 

  • celui de la négation du Réel et de l'affirmation de soi comme souveraine réalité (tout le reste n'étant que pur imaginaire ou pure commodité à son seul service) ;
  • celui de la totale inclusion de l'humain dans un Réel qui le dépasse infiniment et dont il n'est qu'un détail insignifiant (sauf, probablement, pour lui-même ...).

 

Le premier de ces chemins, celui de l'anthropocentrisme, a pris des noms variés au fil de l'histoire culturelle et philosophique humaine, autant de théories absurdes illustrées par des Pyrrhon, Hume, Kant, Heidegger, Sartre, Derrida, Althusser, Foucault, Deleuze, ... la sophistique et le nominalisme, l'existentialisme et le déconstructionnisme, etc ...

Ce sera l'un des grands combats de la civilisation post-messianique et du paradigme post-moderniste – qui pointent déjà leur nez, aujourd'hui - que de replacer l'humain à la périphérie epsilonesque du Réel qui doit être réaffirmé comme seule et absolue réalité qui englobe tout ce qui existe, connu ou inconnu des humains : le Tout-Un-Divin.

Et, chemin faisant, de réinventer les chemins d'une Alliance positive et constructive (en gros, la Science et la Spiritualité) entre cet humain minuscule et dérisoire, et la réalité du Réel qui le fonde, l'englobe, l'engendre et lui donne sens et valeur s'il marche dans la bonne direction.

 

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La Science nourrit la Spiritualité.

La Spiritualité inspire la Science.

 

Mais ne jamais confondre Science et Techniques, ni Spiritualité et Religions.

 

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De mon ami Bertrand Vergely :

 

""Quand le sceptique proclame que la vérité n'existe pas, faisant de cette proclamation la vérité de la vérité, il est incohérent. Ou la vérité n'existe pas  et l'idée qu'il n'y a pas de vérité n'est pas vraie ; ou l'idée qu'il n'y a pas de vérité est vraie [et], dans ce cas, la vérité existe (...)."

 

Dont acte !

La Vérité existe ... mais elle est hors d'atteinte humaine. L'humain est seulement capable de véracité et de véridicité ...

 

En revanche, la véracité, elle, ressort du domaine humain et n'a de valeur que si elle tend véritablement vers la Vérité c'est-à-dire vers la réalité du Réel.

Face à cette véracité qui tend vers la Vérité avec méthode et précaution, avec sérieux et dépassement des intérêts humains, le monde humain fourmille de mensonges et de faussetés qui toutes, directement ou non, contreviennent à la réalité du Réel ou s'inventent des fantasmes en dehors de cette réalité du Réel, des mondes illusoires et délirants où tout n'est plus que fumisterie, manipulation ou fantasmagorie.

 

Par exemple, la "théorie du genre" de Judith Butler en est un fabuleux exemple aussi destructeur que le sont toutes les idéologies (n'oublions jamais : l'idéologie est la forme pratique d'un idéalisme qui, quel qu'il soit, est la négation du réalisme, c'est-à-dire la négation de la réalité du Réel). Dans cet exemple, le "genre" est une fantasmagorie idéologique ; seul le sexe biologique (les chromosomes XX et XY) et la différenciation sexuelle en vue de la procréation et de l'enrichissement des patrimoines génétiques relèvent de la réalité du Réel.

 

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Le nihilisme aboutit fatalement à cette conclusion finale que rien ne peut être ni pensé, ni dit sur rien.

La croyance en l'absence de tout présupposé, est un présupposé.

On oublie trop que la pensée individuelle émerge de la culture collective c'est-à-dire de l'accumulation des pensées antérieures qui peuvent être refusées ou contredites, mais qui ne peuvent être effacées.

Chacun ne peut penser qu'à partir d'un terreau fertile qui lui est antérieur. Sans ce terreau, aucune graine ne peut germer.

 

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La liberté n'existe pas ; mais l'autonomie personnelle peut se construire.

 

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Le refus de toute contrainte, parce que contrainte, est une expression grave d'immaturité. Il faut commencer par acter et connaître les contraintes du Réel pour commencer à prétendre vouloir les transformer en potentialités exploitables.

Nier ou refuser la gravitation universelle n'empêche pas de tomber tout le temps de haut.

Mais en l'acceptant, on peut commencer à inventer la pétanque, le lancer du javelot, le moulin à eau, l'hydroélectricité, le trempoline, le parachute, l'avion, la fusée ou le satellite artificiel.

 

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Le 20/05/2025

 

Ce que les "autres" ne vous pardonnent pas, c'est de n'avoir nul besoin d'eux pout vivre votre vie ... surtout si vous la vivez heureux.

 

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La vie d'un anachorète est de pure verticalité qu'aucune horizontalité ne vient distraire.

A lui seul, il est preuve vivante que l'humain peut n'être pas un animal social.

 

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Plus je connais les humains, plus j'aime les arbres !

Amertume ? Déception ?

Non ! Libération ...

 

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A part quelques rares exceptions, le besoin des autres n'est qu'utilitaire.

Egoïsme  ? Rejet de l'autre ? Haine ou inimitié ? Misanthropie ? Non ... même pas.

 

La vraie vie est intérieure, voilà tout. Mais pour beaucoup, cette intériorité est réduite comme une peau de chagrin, alors ils se vengent en s'occupant des autres qui, eux, ne leur demandent rien.

 

La petite communauté fraternelle, assez repliée sur elle-même ? Oui !

La foule et les masses ? Non !

 

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Débarrassez-moi des humains ...

Moi, je m'occupe des fleurs, des mésanges, des livres et du Divin ... de mes Frères et de mes petits-enfants ... et c'est bien assez pour remplir une vie à ras-bord.

 

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L'authentique vie sociale d'un humain (les vraies relations personnelles profondes et durables), statistiquement parlant, c'est au plus cinquante personnes (et même, plutôt, une trentaine). Au-delà, commence l'anonymat alimentaire ... Au-delà commence le "peuple" ...

Je n'ai que faire du peuple et des peuples ... laissons cela aux démagogues qui, faute de vie intérieure, se déguisent en politiciens.

 

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L'avenir démographique qui se dessine, outre la baisse globale indispensable de la population totale humaine sur cette Terre qu'elle assassine de plus en plus gravement, prendra la forme, sur chacun des huit continents (au sens historique, culturel et géographique, monétaire et militaire, législatif et ethnique du terme), d'une multitude de réseaux plus ou moins homogènes (culturellement parlant) de petites communautés autonomes composées, chacune, d'une cinquantaine de foyers au maximum.

Les entreprises et les instances socio-politiques suivront le même chemin.

Le monde artificiel des Etats-Nations est bel et bien terminé.

 

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L'obsession du pouvoir, de la célébrité, de la notoriété ne fait que traduire la pauvreté abyssale de la vie intérieure des humains dont ces facticités simulent un ersatz d'énergie vitale.

 

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Se "distraire" (les étymologies sont terribles – "distraire : tirer loin de l'essentiel"), c'est tenter d'échapper au vide intérieur qui nous habite.

 

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Il est urgent d'inverser totalement la logique pédagogique de nos établissements scolaires : il faut apprendre , dès le plus jeune âge, aux enfants, à trouver, en eux-mêmes, l'énergie vitale qui leur permettra de se construire solidement pour, ensuite, affronter le monde extérieur.

Aujourd'hui, bien malheureusement, on inverse les priorités et l'on mise gros sur l'apprentissage de la convivialité, de la vie groupale afin de rendre les enfants le plus dépendant possible du système social.

 

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Aime le Divin d'abord ! Tu apprendras ensuite à aimer les "autres" car ils ne sont que d'autres manifestations (avec bien des ratés et des fautes) du même Divin que tu aimes déjà.

 

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L'altruisme ? Non !

La bienfaisance ? Non !

La philanthropie ? Non !

La charité ? Non !

L'aumône ? Non !

La miséricorde ? Non !

L'assistanat ? Non !

L'entraide fraternelle au sein de ma(mes) communauté(s) ? Oui !

 

La générosité doit être libre, choisie et sélective.

Elle doit être désinstitutionnalisée (donc totalement inégalitaire).

La bonté des autres, cela doit se mériter !

Je refuse de payer des impôts anonymes pour financer des aides à des drogués, des ivrognes, des illégaux, des fainéants, des faussaires, des racailles, des fonctionnaires inutiles (pléonasme), etc ...

Mais je veux bien faire tout cela et beaucoup plus si ces déviants font partie de mon clan, de ceux que j'ai choisis.

 

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La période chaotique qui clôt le paradigme moderniste (1970-2030), a construit une pseudo-culture artificielle et fausse qui inonde et intoxique tous les médias, surtout sociaux, et qui repose sur deux erreurs monstrueuses : celle de l'égalitarisme (c'est-à-dire de la condamnation de toutes les différences qui sont, pourtant, seules à générer toute la richesse culturelle, sociale, intellectuelle, historique, ..., de l'humanité) et celle – plus grave encore, mais plus insidieuse - que l'humain est désormais libéré des lois de la Nature (avec les catastrophes écologiques, météorologiques, psychologiques, psychédéliques, psychotropiques, allosexuelles, etc ...).

 

Les deux mots d'ordre, dans leur extrême concision, sont donc : Egalité et Liberté.

Si, de plus, on se rend compte que ce que l'on appelle, dans la rue, la Fraternité, n'est en fait qu'un euphémisme pour parler d'assistanats en tous genres et indistincts, alors on fait le "plein" ...

 

Tout ce qu'il faut combattre, rejeter et remplacer d'urgence, a été énoncé pour la première fois en 1790 par Robespierre, le père de la Terreur, et constitutionnellement officialisé  en 1848 lors du "printemps des peuples" c'est-à-dire lors du début de la tyrannie idéologique du socialisme.

 

Cette infâme devise (Liberté,. Egalité, Fraternité) sera enfin jetée aux orties et remplacée par : "Autonomie, Différence, Communauté".

 

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Pour qu'il puisse y avoir complémentarité (Yin et Yang, Ciel et Terre, Eau et Feu, Matière et Energie, Force et Masse, ...) donc évolution, il faut qu'il y ait différence.

Et la différence, c'est précisément le contraire de l'égalité !

 

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Qu'est-ce qu'une personne humaine ?

Ou, plutôt, à quel moment ou stade ou niveau, l'animal homo sapiens devient-il réellement une personne humaine ?

Lorsqu'elle prend conscience d'exister pour évoluer et d'évoluer pour exister.

Mais il ne s'agit évidemment ni d'existence, ni d'évolution physique (corporelle), mais bien d'existence et d'évolution spirituelles c'est-à-dire d'appartenance et de reliance au Réel-Tout-Un-Divin.

 

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Le Protestantisme et l'Anglicanisme sont des idéologies religieuses (et non des spiritualités), plus profanes, encore, que le Catholicisme, mais moins hypocrites que lui qui veut garder les oripeaux d'une sacralité dévoyée et populaire, et compenser cela par un dogmatisme encore plus primaire.

Au sein du Christianisme, l'Orthodoxie procède d'un autre statut et d'une autre démarche, beaucoup plus spirituelle et mystique, monacale et initiatique.

 

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Exacerbation et caricature de toutes les déviances chaotiques et morbides de notre époque délirante de transition civilisationnelle et paradigmatique : le wokisme ... !

 

On parle de trois éveils : le premier est physiologique et concerne le passage du sommeil à la veille, le deuxième est psychologique et concerne la prise en compte d'une vie intérieure personnelle face à la vie extérieure générale, et le troisième est spirituel et concerne la prise de conscience de n'être qu'une émanation et une manifestation d'un Réel-Tout-Un-Divin qui nous fonde, nous engendre, nous englobe, nous meut et nous attend.

 

Mais il existe aussi un autre phénomène, politique celui-là que l'on nomme par abus de langage "éveil" ("woke" dérivé négro-américain de to wake ou de woken qui, en anglais, signifient respectivement : "s'éveiller" et "éveillé").

Il s'agirait de la prise de conscience politique que le monde humain est enfermé dans des relations de "dominants" en nuisance à "dominés" en souffrance.

Le mouvement "woke" n'est pas qu'une prise de conscience (plus ou moins discutable et manipulée), mais il est surtout un mouvement prônant la violence appelant les soi-disant dominés (sous toutes leurs formes, y compris les plus imaginaires et farfelues) à s'en prendre brutalement, agressivement, férocement et sauvagement à ceux qui sont estampillés, à raison et souvent

à tort, comme "dominants" ou "dominateurs" (où certaines considérations financières ne sont guère exclues ... nous sommes aux USA, patrie du financiarisme).

 

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La modernité a réussi non pas à renforcer l'humanité, mais à éliminer les dangers qui la menacent (la maladie pour le corps, la pauvreté grâce à l'économie, la guerre grâce à la politique, etc ...).

La post-modernité vise, de plus, à renforcer artificiellement l'humain, grâce à la technologie.

Mais tout cela n'aide ne rien l'humain à vivre mieux sa propre vie ...

 

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Le transhumanisme est cette idée absurde et ridicule que l'amplificateur technologique, va jouer mieux (parce que plus vite, plus fort, plus démultiplié, plus réverbéré, etc ...) de la guitare que le virtuose humain.

On y confond amplification et création. La technologie de crée rien ; elle ne fait qu'amplifier ce qui est créé par l'homme ... mais avec des performances parfois époustouflantes. La technologie ne crée rien, mais elle peut en donner l'illusion grâce à des programme méta-créationnels créés par des cerveaux humains (qui créent des programmes méthodologiques de pseudo-création à  partir d'un germe injecter par l'homme, la nature ou le hasard).

 

Il ne s'agit nullement ni d'encenser, ni de condamner cette amplification technologique (dans tous les sens et dans toutes les direction) de l'humain. Il s'agit bien plus de poser la question du "pour quoi faire ?" avant celle du "comment faire ?".

La technologie répond à la question du "comment" (et engendre une infinité de jeux, plus ou moins récréatifs ou nocifs, au grand plaisir des grands enfants immatures qui jouent à inventer des jouets techniques de plus en plus ahurissants). Donc là n'est plus le problème. Le problème réside seulement dans le "pour-quoi" ... Quelle est l'intention ? Quel est la projet ? La technologie n'est jamais un but en soi. Alors ? De quoi l'humain a-t-il fondamentalement besoin pour que cette béquille technologique devienne réellement utile et bénéfique ?

A quoi donc pourrait servir, positivement et utilement, cette amplification technologique inouïe des facultés humaines ?

L'essence du problème n'est ni matériel ni technique, il est spirituel et éthique !

 

L'intentionnalité fondamentale de toute existence humaine est la Joie offerte par l'accomplissement, par soie et en conscience, de soi et de l'autour de soi au service de la plénitude du Réel-Tout-Un-Divin.

La puissance technologique n'y joue aucun rôle. Un humain amplifié tant en facultés qu'en durabilités ne connaîtra pas, pour autant, plus de Joie authentique.

La technologie peut être utile ou nocive (selon les inclinations de ses concepteurs et/ou de ses utilisateurs), mais elle n'effleure même pas les niveaux de la Joie existentielle et de la Plénitude spirituelle. Elle ne peut y jouer aucun rôle !

Le métier à tisser n'a pas rendu le sourire de la femme du tisserand plus magnifique !

 

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De mon ami Bertrand Vergely :

 

"Vaincre la mort consiste à ne pas craindre de mourir."

 

Bénéfique remise en ordre et au point !

 

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La Matière est seconde ; elle est une émergence particulière – comme la Lumière ou les neutrinos ... -  d'une Prématière originelle (que certains ont, fort mal à propos, appelé la "matière noire") qui est, par conséquent, immatérielle puisque préalable à toute Matière.

Il est dès lors évident que promouvoir le "Matérialisme" comme réduction de tout ce qui existe à la seule Matière, est une position absurde qui n'a plus, aujourd'hui, le moindre sens.

 

De même, d'ailleurs, à propos de ce que l'on nomme "athéisme" qui est la négation (alpha privatif) de tout "Dieu" (Théos) ; en effet, comment nier ce que personne ne peut définir puisqu'au-delà de toute définition.

 

Et, dans la même veine, affirmer que "Dieu existe" ou que "Dieu a créé tout ce qui existe", relève de la même absurdité. Comment affirmer qu'un indéfinissable existe ou pas ? Et comment affirmer un "créateur" qui serait extérieur à tout ce qu'il a créé, puisqu'il est censé avoir créé tout ce qui existe, donc, aussi lui-même.

 

On arrive ainsi bien vite à la conclusion que toute ontologie est une vaste fumisterie verbale ou se résume à une seule tautologie remarquable : "seul le Réel existe" ... puisque, par définition, le Réel est tout ce qui existe (connu ou inconnu) et qu'exister, c'est appartenir au Réel.

 

Alors seulement peut commencer l'étude de ce Réel qui existe et qui, donc, contient tout le Tout, y compris l'humain qui le pense, qui le vit, qui le sent, qui l'observe.

 

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Avec la fin de la Modernité, c'est aussi le mécanicisme et tous ses fantasmes qui s'effondre.

Non, la Vie n'est pas mécanique.

Non, l'Univers n'est pas mécanique.

Non, le Réel n'est pas mécanique.

Non, l'Esprit n'est pas mécanique.

 

La mécanique – c'est-à-dire tout ce qui relève de la machine, de la machinerie et du machinisme -  est le niveau le plus bas de l'échelle de la complexité.

Ce niveau correspond à l'analycisme (toute entité est la somme exacte et arithmétique de ses parties), au réductionnisme (toute entité s'explique par les interactions élémentaires entre ses parties et avec son environnement), au causalisme (tout ce qui arrive est la conséquence logique, immédiate et élémentaire de ce qui le provoque), au déterminisme (tout ce qui arrivera sera la conséquence logique immédiate et élémentaire de ce qui se passe ici et maintenant) et au mathématisme (les équations algébriques sont le langage définitif de description de toute la réalité).

 

Il ne faut pas nier ou rejeter le mécanicisme ; il faut seulement le restreindre à cette part minuscule du Réel qui est simpliste, non complexe.

 

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La morale est collective.

L'éthique est personnelle.

Les "valeurs" sont le nom générique – mal choisi - des constituants de la morale et de l'éthique ; elles indiquent ce qui donne une valeur relative, pour les autres ou pour soi, aux comportements de chacun ou de plusieurs.

La "morale" est une traduction des croyances religieuses et/ou idéologiques en termes de comportements personnels ou collectifs.

La morale est le fruit d'une éducation.

L'éthique est le fruit d'une démarche.

 

Le paradoxe actuel est qu'au nom d'un progressisme effréné, on en vienne à rejeter toute morale parce que conservatiste par essence (traditionnelle, éducationnelle, ...), mais à imposer des "valeurs" idéologiques qui forment une "morale" bien plus oppressante que la précédente.

 

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Le 21/05/2025

 

L'éthique passe toujours par le respect. Le respect de la Vie sous toutes ses formes : matérielles (minérales, végétales, animales, humaines), émotionnelles, intellectuelles, spirituelles.

Mais le respect n'implique en rien cette admiration béate et sans borne de tout ce qui existe, puisque tout ce qui existe ne mérite respect que pour autant qu'il s'accomplisse au service de la plénitude du Réel.

Le respect est dû, certes, mais il se mérite aussi.

Le destructeur de destin ou de vocation ne mérite que mépris.

Certes, un mépris paisible, mélange subtil de pitié et de dédain ; du dégoût, plutôt ... comme envers un Van Gogh qui préfèrerait l'absinthe à la peinture ... ou envers un Mozart qui troquerait son clavecin contre une prostituée syphilitique ...

 

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L'éthique – comme la morale ou le respect des lois – n'est jamais une fin en soi. Elle est un moyen d'exister plus et mieux, en conscience, par soi et par l'autour de soi.

Elle est comme un balisage des chemins d'accomplissement ...

 

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Rien n'est une "valeur" en soi, mais tout peut avoir de la valeur par rapport à un projet spécifique dans un contexte spécifique.

Toute "valeur" est relative et mesure ce que vaut une action, hic et nunc, dans ce contexte et pour ce projet.

Des contextes possibles, il y en a une infinité qui, chacun, vont imprimer à l'action une valeur qui lui est propre : facile ici difficile là, efficace ici ridicule là, admirable ici consternant là, etc ...

En revanche, de projet, il n'en existe qu'un : s'accomplir ; ce n'est pas une valeur, c'est une vocation universelle. Toute action ou tout comportement ne visant pas l'accomplissement de soi et/ou de l'autour de soi, est nul et non avenu, quel que soit son niveau de virtuosité ou d'exceptionnalité.

Ce qui donc fait valeur, c'est d'adéquation entre l'acte d'accomplissement et le contexte environnant.

 

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Le reproche sempiternellement fait au monde actuel, dominé par l'économique et ses excès capitaliste et/ou financiariste), est que la seule unité de valeur utilisée (surtout par les médias de tout bord et de tout support) soit l'unité monétaire ou, à tout le moins, une unité quantitative.

Faut-il, parce que cela donne de l'urticaire aux poètes et aux idéologues, exclure la quantitatif, pour autant ? D'où vient cette répugnance pour la quantitatif ? D'abord parce que la quantité est incapable, intrinsèquement, de rendre compte de l'entièreté de la valeur ; c'est un fait indéniable. La quantité n'est jamais suffisante. Faut-il la rejeter pour autant ? La réponse est virulemment négative car la quantité est une des seules manières d'objectiver les choses, de les rendre comparables, de les relativiser, de déceler des tendances macroscopiques certes insuffisantes, mais souvent utilement indicatrices, etc ... Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain !

L'abus de chiffres est nuisible. Leur absence est misérable.

 

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La mode tue la valeur.

La mode impose une valeur artificielle et apparente à quelque chose qui n'obéit à aucune autre vocation que le tiroir caisse des commerçants et/ou le sentiment d'enfin exister pour des marginaux inutiles.

La mode est l'autre nom du ridicule lorsqu'il se transforme en conformisme.

 

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La Vie n'a qu'un seul principe, qu'une seule vocation : s'accomplir en plénitude. Tout le reste n'est que moyens donnant plus ou moins de valeur à tel comportement personnel ou collectif.

L'erreur profonde du politique est de s'attacher à définir les valeurs (c'est cela l'idéologie) avant de spécifier le projet (les chemins de vocation, les modes d'accomplissement, etc ...).

C'est aujourd'hui tout le problème du politique qui a perdu tout crédit puisqu'il pérore sans fin sur les moyens, mais se tait monstrueusement sur les fins.

Ainsi, l'égalitarisme ou le solidarisme ou l'universalisme gauchistes (comme tous les "ismes" idéologiques) ne sont que des moyens, ne sont jamais un but en soi (à quelle fin ? Comment ces "ismes" contribueront-ils à l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit dans ce monde humain que les politiques prétendent régenter).

 

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Il est essentiel de bien faire la différence entre le rejet du religieux (en tant qu'idéologie dogmatique visant à imposer son pouvoir que les "âmes faibles"), rejet qui est proche de celui incarné par la laïcité ; et le rejet du Spirituel et du Sacré qui est négation radicale d'un Tout-Un qui est plus vaste et plus profond que la collection de toutes ses parties et qui donne sens et valeurs à celles-ci par l'Intentionnalité qui le meut.

Ce second rejet (proche du laïcisme ou de l'athéisme radicaux) affirme, en fait, le chaos et le hasard comme seule réalité dans ce monde dont l'humain est le centre, le sommet et le but (un anthropocentrisme radical, donc).

 

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L'opinion, c'est ce que à quoi on opine ...

Avoir une opinion, c'est le contraire de penser par soi !

 

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Islamisme et Occidentalisme ont radicalement divorcé depuis le 11 septembre 2001. Divorce très profondément confirmé par les monstrueuses tueries du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Cela a confirmé la continentalisation fermée et hostile du monde musulman (l'Islamiland).

Comme l'invasion barbare de Poutine en Ukraine a radicalisé la continentalisation entre le Russoland, contre l'Américanoland et cet Euroland (G.-B. comprise) aujourd'hui en plein processus d'unification et d'intégration profondes (enfin !!!).

Cette période 2001 à 2023 me semble être le cœur de la période chaotique inter-paradigmatique que nous vivons actuellement (avec la pandémie du SIDA en 2019).

On peut donc estimer que cette période chaotique aura une étendue allant de 1987 (krach boursier accompagné de la crise financière mondiale et de la chute du mur de Berlin en 1989) à 2037 (pour s'en tenir au modèle du demi-siècle).

La clôture des deux guerres actuelles (Ukraine/Russie et Israël/Hamas) devrait correspondre à la fin de la sous-période paroxystique et au début de l'émergence progressive du nouveau paradigme (déjà bien entamée, par ailleurs, dans certaines dimensions notamment technologiques et dans le processus de continentalisation).

 

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Le dualisme théiste est moribond ... sauf chez les rétrogrades du catholicisme et de l'islamisme.

La spiritualité mondiale évolue, maintenant, vers un panenthéisme moniste qui ralliera les spirituels authentiques (qui l'ont toujours été, en Asie comme en Europe), les "anciens croyants" des christianismes éclairés (rien de fondamental ne change pour eux si l'on évacue le dualisme ontique), et un bonne part de ceux qui, aujourd'hui, se disent athées ou agnostiques, faute de bien comprendre qu'en fait, ils sont anti-dualistes.

En ce sens, Nietzsche avait vu juste : Dieu (en tant que personne "hors" de ce monde") est mort. Mais le Divin en-deçà, dans et pour ce mode est bien vivant.

 

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Apprendre à vivre et pas seulement à survivre pour soi parmi les autres, le monde et le Réel.

 

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La mission humaine est de faire naître la Pensée (l'Esprit en action) à partir de la Vie, par-delà la Matière.

 

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La Nature est, pour l'humain, une ressource indispensable, mais ni un dépotoir sans fond, ni un réservoir sans fin.

 

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La Vie a réussi à dépasser la chimie matérielle (dont les règes sont universelles et extérieures) et à enclencher de l'autonomie (dont les règles sont spécifiques et intérieures).

La Vie a encapsulé de l'activité

 

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Vivre la Vie, c'est vivre le Réel qui est vivre le Divin, qui est vivre en Alliance.

 

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Le 22/05/2025

 

Que signifie "comprendre" ?

Etymologiquement, c'est "prendre avec" soi, intégrer à soi donc ...

Comprendre, c'est se donner une représentation plausible, vérace, durable, efficace, simple, complète, etc ... du Réel que l'on considère, aussi intérieur ou extérieur, infime ou immense, général ou particulier, ... que l'on veut.

Et toute représentation est le point de convergence de trois dimensions : une observation, un langage et un contexte.

 

Je ne peux pas comprendre quelque chose qui n'existe pas et/ou que je peux pas appréhender d'une manière ou d'une autre.

Je ne peux pas comprendre quelque chose que je ne peux pas exprimer.

Je ne peux pas comprendre quelque chose qui n'est en relation avec rien.

 

Comprendre, c'est exprimer soigneusement et objectivement ce que l'on a ressenti dans certaines circonstances. Mais l'adverbe "objectivement" fait problème ... Il signifierait que ma compréhension de la chose est neutre, indépendante de celui qui tente de comprendre et qui sera comprise, de la même manière, par tous les êtres confrontés au même phénomène.

On suspecte alors vite que toute compréhension est partiale et partielle, relative et variable ...

Est-ce une raison pour ne pas tenter de faire converger ces compréhensions diverses vers une compréhension commune et durable, fiable et reproductible ? Non, bien sûr ; et c'est tout le défi de la démarche scientifique.

 

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La Science comme la Spiritualité est une démarche, un cheminement, une méthode, ... et certainement pas une Connaissance finalisée et close, réservée aux seuls initiés élus.

Ce sont les deux seuls cheminements qui tendent vers le Réel et sa réalité.

Toutes les autres démarches intellectuelles ou culturelles humaines sont quêtes de vent ou usines à fantasmagories.

 

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Un résumé du livre "Combattre l'islamisme sur le terrain" du préfet Alexandre Brugère par Fondapol :

 

"Les islamistes rejettent la séparation qu’exige la laïcité entre la vie spirituelle et la vie temporelle. Or, c’est la laïcité qui préserve l’organisation sociale de l’emprise de la religion. Ainsi, les valeurs républicaines font obstacle au modèle promu par les islamistes, elles garantissent les libertés individuelles, d’opinion ou de conscience, qu’il s’agisse de l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les citoyens, qu’ils soient croyants ou non, d’une religion ou d’une autre, qu’ils respectent ou non les règles de leur religion.

Afin de saper ces valeurs, les mouvements politico-religieux « frèristes » et autres de même type recourent, notamment, au levier de l’« islamophobie », un néologisme mis au service d’un discours victimaire destiné à inhiber la critique et à libérer le champ à leurs revendications. L’islamisme opère l’enfermement de millions de Français musulmans dans un communautarisme identitaire les séparant de cet ensemble plus vaste et uni qu’est la communauté nationale. Aussi, les « accommodements raisonnables », petits et grands, par calcul ou par paresse, sont autant d’entailles au pacte républicain : un cours d’histoire qu’on laisse interrompre sans conséquences, un terrain qu’on vend pour permettre, avant les élections municipales, l’extension ou l’implantation d’une mosquée, un islamiste patenté avec lequel on continue de discuter parce qu’il serait « représentatif » … Il importe de ne pas seulement dénoncer l’islamisme, il faut aussi le combattre."

 

Il est donc nécessaire, tant chez les musulmans que chez les autres, de bien distinguer les musulmans des islamistes afin qu'entre eux, un mur étanche et définitif puisse se construire.

 

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Après avoir supprimé l'éther en 1905, Einstein a reconsidéré sa position en 1920 lors de l'exposé « L'éther et la théorie de la relativité » à l'université de Leyde où il conclut :

 

« Selon la théorie de la relativité générale, l'espace est pourvu de propriétés physiques, et donc dans ce sens-là, un éther existe. Selon la théorie de la relativité générale, un espace sans éther est inconcevable ; en effet, d'une part, la propagation de la lumière y serait impossible, et d'autre part, il n'y aurait aucune possibilité d'existence pour les règles et les horloges et donc pour les intervalles spatio-temporels au sens physique. Cependant, on ne doit pas concevoir cet éther comme pourvu de la propriété caractéristique des milieux pondérables d'être constitué de parties pouvant être suivies dans le temps ; on ne doit pas lui appliquer la notion de mouvement. »

 

Cette réhabilitation, par Einstein, d'un Ether "prématériel" et non-pondéral, a été oubliée et, en la redécouvrant, j'ai été ravi de retrouver ma notion de Hylé primordiale, de Prématière ...

 

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Le 23/05/2025

 

Du rabbi Ted Falcon et de David Blatner :

 

"La tradition juive a toujours placé l'étude et la connaissance en tête de toutes les valeurs spirituelles."

 

Lorsque l'on n'a pas le droit d'avoir des racines dans la Terre, on les plante au Ciel ...

 

La Talmud renchérit :

 

"Un ignorant ne saurait être pieux ..."

 

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Les trois piliers de la Judéité : le Divin, l'Alliance et l'Exode (libération, révélation, sacralisation).

Tout le reste n'est que commentaires ...

 

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Jacob-Israël eut douze fils. Chacun fut le germe d'une tribu hébraïque. Deux d'entre elles se distinguent ...

D'abord, celle de Joseph qui se scinda en deux pour donner la tribu d'Ephraïm et celle de Manassé, ce qui porte le nombre total des tribus à treize.

Mais l'invasion assyrienne détruisit dix d'entre elles.

Il en resta donc trois : celle de Judah qui absorba celle de Ben-Yamin (Benjamin) ... et celle de Lévy. Les Judéens (résultat de cette fusion) fondèrent le royaume de Judée dont la capitale fut Jérusalem où Salomon fit construire le Temple fameux dont les offices furent confiés à la tribu de Lévy (qui fut celle de Moïse, et de son frère Aaron entre autres) qui devint la tribu sacerdotale, interdite de possessions et de métiers matériels.

Aujourd'hui, les Juifs (Juden, Judios, Yéhoudim, Yid, ...) sont les descendants des Judéens. Quant aux Lévy (en hébreu, mon nom Halévy est, en fait, ha-Lévy, c'est-à-dire LE Lévy, avec l'article défini "ha"), en général, dont la famille d'Aaron est appelée Cohen (cohanim, au pluriel), ils demeurèrent les officiants du Temple de Jérusalem jusqu'à sa destruction en 70 de l'ère vulgaire, par les Romains. Depuis, ils constituent toujours la tribu sacerdotale, mais ne jouent quasi plus aucun rôle pratique dans le quotidien des Juifs. Mais ... à strictement parler, les Lévy ne sont pas des Juifs (qui, eux, à leur différence, sont des descendants de la tribu de Judah fusionnée avec celle de Ben-Yamin).

Aujourd'hui, ces distinctions tribales font plus partie du folklore et de la tradition (notamment lors des prises de parole en synagogue) qu'autre chose ...

 

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Il existe – surtout aux USA – une mouvance juive dite "reconstructionist" fondé par le rabbin Mordéchaï Kaplan (un tenant du "conservatism" donc du traditionalisme, ni libéral, ni orthodoxe), dans les années 1960, qui interprète le Judaïsme en se fondant sur le monisme de Baruch Spinoza.

 

Voici ce qu'en dit Wikipédia :

 

"(...) En 1909, le rabbin Mordéchaï Kaplan intègre l'équipe du JTS, où il un grand impact en enseignant aux étudiants rabbiniques pendant 50 ans. Son concept central du judaïsme en tant que civilisation religieuse est accepté après maintes difficultés au sein du judaïsme conservative, mais sa conception naturaliste du Divin est jugée inacceptable. (...)

Les écrits de Mordéchaï Kaplan sont influencées par les domaines de la philosophie, de la science et de l'histoire. Cette théologie naturaliste est considérée comme une variante de la philosophie de John Dewey. Une autre des influences de Mordéchaï Kaplan est Émile Durkheim, dont il reprend l'argument que notre expérience du sacré est fonction de la solidarité sociale.

 

En accord avec certains philosophes juifs du Moyen Âge, Mordéchaï Kaplan affirme que le Divin n'est pas personnel, et que les descriptions anthropomorphiques du Divin sont, au mieux, des métaphores imparfaites. Il va aussi plus loin, affirmant qu'Hashem est la somme de tous les processus naturels qui permettent aux humains de s'accomplir : « croire en Dieu signifie tenir pour acquis que c'est la destinée de l'homme de s'élever au-dessus de la brute et éliminer toutes les formes de violence et d'exploitation de la société humaine. » "

 

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Le 24/05/2025

 

L'hypothèse centrale : la Prématière ne serait pas un milieu continu, mais bien constitué de petites bulles spécifiques qui, comme les cellules vivantes, se multiplient en se divisant.

Ces bulles, en s'alliant (par nombre entier ce qui explique la structure quantique de tout ce qui existe), viendraient à constituer la Matière et, par suite, toutes ses variations et tous ses assemblages.

Chaque "bulle" de cette structure fondamentale "en grains de riz", serait donc une "encapsulation" d'activité énergétique.

 

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Le vide n'existe pas ; il est un océan (en "grains de riz") sujet à des courants, des tempêtes, des vagues chaotiques.

 

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Le substrat fondamental du Réel cosmique n'est pas l'espace-temps qui n'est qu'un référentiel artificiel et conventionnel inventé par l'esprit humain.

 

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Ce substrat fondamental n'est pas non plus l'énergie qui n'est en fait que la mesure (dans un espace-temps conventionnel inventé par l'humain) des évolutions relatives des agglomérats de Prématière.

 

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Le Réel se présente comme un vaste conglomérat de "grains de riz" agglutinés et interagissants de façon chaotique (donc désordonnée).

Ces "grains de riz" prématériels (ces "quanta de réel") se multiplient sans cesse en se divisant (comme le font les cellules vivantes). Cette démultiplication permanente et originelle explique l'expansion de l'univers.

 

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L'hypothèse cosmologique des "multivers" est purement métaphysique et n'a pour seul but que d'éviter la dimension d'Intentionnalité du Réel.

Si les constantes universelles, aujourd'hui connues, sont à ce point essentielles, sensibles et précises, leur source peut être triple : soit croire en l'œuvre d'un Dieu omniscient qui savait quelles valeurs leur donner (hypothèse créationniste) ; soit envisager un grand nombre (voire une infinité) d'univers parallèles construits sur des valeurs différentes des constantes qui les caractérisent, mais dont un seul (fatalement le nôtre) a "réussi" (hypothèse des multivers) ; soit, enfin, on admet l'idée que ces constantes sont le fruit d'un apprentissage et d'adaptations successives de l'univers (le nôtre qui est le seul) en vue d'accomplir son Intentionnalité fondatrice qui est d'atteindre sa plénitude simplexe (hypothèse intentionnaliste).

Cette troisième voie est la seule qui satisfasse le critère du rasoir d'Occam, mais elle implique de renoncer aux métaphysiques purement matérialistes et hasardistes, et exige que l'univers soit mû par une Intentionnalité (un projet) unique et intrinsèque, soit fondé sur une Substantialité intrinsèque et unique (la Prématière), et soit soumis à une Logicité intrinsèque et unique (l'optimalité). Ces trois piliers forment les "moteurs" de toute la Constructivité universelle, c'est-à-dire de toute son évolutivité engendrant des zones de grande uniformité entropique et des zones de grandes complexités néguentropiques).

 

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La Prématière n'a pas les propriétés de la Matière.

Elle ne connaît aucune charge : ni gravitationnelle (masse), ni électromagnétique (électronique), ni nucléaire forte (bosonique : neutron, proton, etc ...) ni faible (leptonique : neutrino, électron, etc ...).

Toutes ces propriétés et les interactions spécifiques qui s'ensuivent, naissent avec la Matière qui est une émergence locale et spécifique de la Prématière granulaire et, donc, quantique (que j'appelle la Hylé, et que certains identifient avec la "Matière noire").

 

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Ce que l'on appelle "espace-temps" n'est que la caractérisation humaine conventionnelle et artificielle des structures et répartitions géométriques et dynamiques, au-dedans de l'océan des granules agglomérées de Prématière.

L'espace-temps n'est pas le Réel, tout comme le référentiel mathématique cartésien de la géométrie projective n'est pas la réalité architecturale du Temple de Salomon. Mais ce référentiel permet certaines représentations (imparfaites et partielles) de ce Temple.

 

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L'émergence de la Matière à partir des granules de Prématière n'a pu se produire qu'au moment où "l'océan prématériel" avait atteint une certaine masse critique globale (un iceberg ne peut pas naître dans une mare aux canards). C'est cela que la théorie relativiste appelle le "big-bang" : non pas la naissance du Réel, mais l'émergence de la Matière à partir de l'océan granulaire de Prématière après qu'il ait atteint une certaine masse critique.

 

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Une fois que les "particules matérielles élémentaires" ont émergé (avec des caractéristiques qui leurs sont propres : gravitationnelles, électrofaibles, nucléaires), l'évolution cosmique, comme tous les processus complexes, a suivi une structure fractale arborescente qui grimpa (et grimpe encore car le processus n'est pas accompli), peu à peu, échelon par échelon, l'échelle des complexités (du proton à l'esprit humain ...).

Cette fractalité est inhérente à n'importe quel processus évolutif de complexification (celui de la Matière, comme celui de la Vie, comme celui de l'Esprit).

 

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Jusqu'à aujourd'hui, la physique et la cosmologie ne se sont intéressées qu'au versant matériel du Réel : la Matière, ses propriétés, ses interactions, ses structures et répartitions, etc ... Mais la Matière n'est qu'une manifestation secondaire du Réel ; elle n'est pas le réalité dernière du Réel d'où les impasses actuelles de la cosmologie et de la physique qui commencent à se heurter à la Prématière. La plus flagrante de ces impasses actuelles étant l'incompatibilité entre le regard relativiste (le Gulf-Stream de l'océan) et le regard quantique (l'écume des vagues).

 

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L'énergie n'est pas une "chose", n'est pas une "Matière" ; elle est la mesure, dans le référentiel des représentations humaines, des évolutions et répartitions d'une activité locale de phénomènes matériels.

 

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Les questions de fond qui se posent maintenant sont trois :

 

  1. Qu'est-ce que la Prématière (cette encapsulation quantique d'une activité énergétique – chr. supra) ?
  2. Pourquoi et comment cette Prématière existe-t-elle sous une forme granulaire (en "grains de riz") pour façonner, par agglomération et compaction le Réel universel ?
  3. Pourquoi et comment, dans certaines circonstances, cette Prématière fait-elle émerger la Matière qui constitue notre monde humain ?

 

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Le matériel génétique cellulaire, quoique que réductible à une paire de bipolarités complexes (les quatre acides aminés), est déjà d'un niveau de complexité infiniment supérieur à celui d'une "bulle prématérielle" de base qui, elle, ne peut connaître que une ou deux bipolarités élémentaires.

Ce sont cette(ces) bipolarité(s) élémentaire(s) originelle(s) qui définira(ront) toute la réalité des bulles prématérielles.

 

Plus généralement, tous les processus biologiques étant des émergences des processus originels élémentaires prématériels, il est logique que ceux-là reflètent ceux-ci, mais à un tel niveau de complexité sophistiquée que ces analogies ne sont guère utilisables fondamentalement.

Elles offrent des exemples, mais aucune explication.

 

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Sauf à la marge des ultra-orthodoxes, le Judaïsme est bien plus une Spiritualité (orientée vers l'ascèse éthique) qu'une Religion (orientée vers le dogmatisme théologique).

Dieu y est le Divin et le Divin y est ineffable, plus panenthéiste que théiste, plus moniste que dualiste, plus ésotérique qu'exotérique, plus Mystère que Personne, etc ...

Ce "Dieu" porte d'ailleurs plusieurs Noms dont aucun n'est totalement satisfaisant, mais dont tous sont des symboles essentiels.

Le Judaïsme n'impose pas une Vérité, mais exige un cheminement interprétatif à partir de la Torah, de la Bible hébraïque, des commentaires de la Mishnah et des Talmuds, et des Lumières mystiques de la Kabbale.

La notion d'Alliance y est centrale : Alliance sacrée entre le Divin et l'humain en vue d'accomplir une Perfection en devenir.

 

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A propos du Divin, le Judaïsme récuse toute forme l'anthropomorphisme.

La "main de Dieu" ou la "parole de Dieu", etc ... ne sont que des images, des métaphores, des symboles.

 

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YShR'AL (Israël, translittéré de l'hébreu) possède deux significations : "droiture de Dieu" ou "il chantera Dieu"

 

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La seule fois, dans la Torah [Ex.:3;14], où le Divin révèle son identité, il le fait à Moïse depuis le "buisson ardent" et il se nomme : "Je deviendrai ce que je deviendrai" ('AHYH AShR 'AHYH) et, un peu plus loin, il use d'un raccourci pour parler de lui en disant seulement : "Je deviendrai".

Première personne du singulier, au mode inaccompli, du verbe HYH : "devenir" (et non pas "être" comme on le lit trop souvent).

Unité singulière. Inaccomplissement. Devenir.

 

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'AHYH ...

Unité singulière inaccomplie en devenir du Alef initial ...

Ensuite la triade HYH ...

Le H (Hé) qui signifie "Ceci" et symbolise le chiffre 5, le quinaire : "Vérité" de l'Etoile à cinq branches (le pentagramme). Ce H est répété deux fois : une fois pour les cinq premiers "commandements" du Sinaï qui concernent l'intériorité (esclavage, idolâtrie, superstition, sacralité et vitalité) et une fois pour les cinq derniers "commandements" du Sinaï qui concernent l'extériorité (meurtre, vol, mensonge, tromperie, convoitise).

Le W (Waw) qui signifie "crochet" et symbolise le chiffre 6, le sénaire : "Harmonie" de l'Etoile à six branches (l'hexagramme ou "bouclier de David") qui est l'intersection hexagonale de deux triangles équilatéraux égaux, l'un montant (la masculinité de la fécondité) et l'autre descendant (la féminité de la fertilité).

 

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Le Divin est indéfinissable (ineffable) ; et toute définition que l'on pourrait en donner en dit plus sur l'humain qui en parle que sur le Divin dont il est parlé.

 

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La notion de "Salut" ("rachat" serait une traduction plus correcte) dans le Judaïsme n'est pas une question de foi (au contraire de "la foi qui sauve" chez les chrétiens), mais d'action : accomplir l'Alliance rachète les erreurs de l'humain (tant soi-même que l'humanité entière) et apporte la Joie de vivre. Il est peu question – voire pas du tout – d'une autre vie "bienheureuse" après la mort ...

Les Juifs qui croient en ces fadaises, se sont laissés intoxiquer par la mythologie chrétienne (le pharisaïsme rabbinique et talmudique a malheureusement été assez influencé, sur certains points, par le christianisme ambiant, dans a diaspora) ...

 

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Le 25/05/2025

 

A la fin du livre de l'Exode (Ex.:40;20), le rouleau des cinq livres de la Torah reçoit le nom de 'Edout : le "Témoignage".

Cette appellation est cruciale car il ne s'agit pas d'une révélation venant du Divin vers l'humain, mais d'un témoignage d'humain à propos du Divin.

Ce témoignage est celui de Moïse ... le fondateur de ce qui deviendra le Judaïsme.

Témoignage essentiel puisque dans le "buisson ardent", c'est Moïse lui-même qui reçoit la révélation ultime du Nom divin ("Je deviendrai") et qui, un peu plus tard, en haut de la montagne du désert de Sin, recevra les dix préceptes (les cinq préceptes tournés vers l'intérieur de la Spiritualité et les cinq préceptes tournés vers l'extérieur de l'Ethique).

Témoignage universel et éternel des trois étapes de tout cheminement vers l'établissement et l'accomplissement de l'Alliance : la Libération de tous les esclavages, la Révélation des dix préceptes et la Sacralisation par la traversée du désert.

 

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Lorsque Hannah Arendt pose la question ; "La politique a-t-elle encore un sens ?" (cfr. éditions de L'Herne – présentation par François L'Yvonnet), elle pose en fait deux questions distinctes : celle de la signification du politique (avoir du sens) et celle de l'intention du politique (vouloir donner un sens).

La question posée est celle du sens de la "citoyenneté" (la "cité" en grec est la polis) c'est-à-dire, de celui d'une appartenance à une communauté ou, mieux, de celui d'une allégeance personnelle, volontaire ou obligatoire, aux pouvoirs d'institutions ou instances civiles ou sociétales édictant des règles et des normes de vie.

 

Et il ne faut guère s'en cacher, toute politique est la manifestation pratique d'une idéologie, c'est-à-dire d'une conception particulière, supposée idéale, de la vie en commun sur un territoire donné, c'est-à-dire, aussi, de la mise en application de valeurs éthiques et comportementales supposées idéales.

Le problème posé par la politique est celui de la gouvernance de la réalité collective, de la définition des modalités de gouvernement des gouvernés.

 

La réalité politique est au centre de deux bipolarités : d'une part, le rapport de force entre gouvernants et gouvernés, et, d'autre part, la priorité entre optimalité sociétale et autonomie personnelle.

On a donc affaire à une quadripolarité et non pas à cette dualité éculée entre gauche et droite, entre populisme et aristocratisme, entre égalitarisme et élitisme.

 

De là, la matrice suivante qui utilise des dénominations idéologiques qu'il faudrait revoir en profondeur puisque, de nos jours, le jeu de l'histoire politique et des réalités de demain induit confusions et chaos entre les termes :

 

 

Priorité à l'autonomie personnelle (individualisme)

Priorité à l'optimalité sociétale

(collectivisme)

Dominance des gouvernants (autoritarisme)

Juridisme

Communisme

Gouvernance des gouvernés (démocratisme)

Libéralisme

Socialisme

 

Hannah Arendt remarque, très justement, que de nos jours :

 

"(...) nous associons à l'égalité le concept de justice

et non pas celui de liberté (...)"

 

Les humains sont égaux dans le fait de pouvoir chacun vivre comme bon lui semble (sans nuire à autrui), mais ils ne sont pas du tout égaux dans le fait de ce qu'ils sont, ni de ce qu'ils font.

Un crétin a le droit d'être et de rester un crétin, mais chacun a aussi le droit de le considérer et de le traiter comme tel.

 

Au sens grec ancien, la politique est l'ensemble des dispositions qui garantissent, à chacun, l'exercice maximal de sa propre liberté personnelle.

L'idéologie originelle grecque était donc ultra-libérale (dans l'exacte limite où la liberté de chacun ne peut nuire à la liberté d'un autre). En ce sens, il n'existe donc pas de "valeurs" sociétales ou idéologiques qui puisse fonder et autoriser une réalité collective, sociétale ou communautaire qui serait supérieure à la personne.

La société, cela n'existe tout simplement pas (ni, par conséquent, la politique) ; en tous cas pas au-delà des libres associations temporaires de quelques personnes en vue de la réalisation d'un projet commun.

Il n'existe que des personnes individuelles et optimalement libres, notamment de s'associer temporairement, mais sans jamais nuire à la liberté de quiconque.

 

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Le 26/05/2025

 

Sur WikiLiberal :

 

"Ludwig von Mises s'est intéressé à la "psychologie de l'antilibéralisme" ([1]). Il distingue deux causes :

 

  • le ressentiment, la jalousie sociale, qui va jusqu'à préférer une misère uniformément répartie aux inégalités sociales existantes ;
  • le fantasme névrotique, conséquence sans doute d'un échec personnel, d'une insatisfaction, d'une ambition déçue, qui pousse l'antilibéral à se réfugier dans un "monde meilleur", sur la base d'un discours politique plus ou moins utopique (altermondialiste, marxiste, nationaliste, écologique)... C'est ainsi que le messianisme marxiste fait miroiter l'utopie d'une société égalitaire, d'un pays de Cocagne où tout est abondant, où le travail se fait dans la joie, etc. Le "mensonge salvateur" permet à l'antilibéral de droite ou de gauche de supporter l'état de choses actuel, tout en lui fournissant un certain nombre de boucs émissaires commodes qui le déchargent de sa responsabilité : c'est la faute de la société, des riches, des apatrides, des étrangers, des entreprises, etc."

 

L'essentiel est dit et bien dit !!!

 

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Le sénaire (l'Etoile de David) symbolise bien la "bulle" prématérielle.

La bipolarité fondatrice s'exprime par deux triangles opposés : l'un est montant (la puissance dionysiaque) et l'autre est descendant (la puissance apollinienne).

Chacun de ces triangles rappelle les trois piliers permettant à l'Unité primordiale de s'accomplir selon son Intentionnalité : la Substantialité de la Prématière, la Logicité de l'Optimalité et la Constructivité de l'Energie.

La bipolarité intrinsèque entre la Substantialité et la Logicité induit deux scénarios de Constructivité pour dissiper optimalement les tensions qu'elle engendre : la Constructivité "montante" de l'émergence néguentropique (dionysiaque) ou celle "descendante" de la dilution entropique (apollinienne).

 

De plus, chacun des piliers fondamentaux (Substantialité, Logicité et Constructivité) est lui-même bipolaire, éternellement écartelé entre le "plus" (le quantitatif, le dionysiaque, la profusion) et le "mieux" (le qualitatifs, l'apollinien, l'harmonie).

 

On peut parler de trois bipolarités intro-actives (plus ou mieux de substantialité, ou de logicité, ou de constructivité : bipolarité des trois piliers) et de deux bipolarités interactives (émergence globale contre dilution globale : bipolarité des deux triangles).

 

Ces bipolarités intro-actives et inter-actives au sein de chaque "bulle" prématérielle, induisent des tensions qui, plus elles sont fortes, produisent plus d'énergie qu'il faut dissiper (cfr. les "structures dissipatives d'Ilya Prigogine).

Ces tensions et surtensions se produisent au sein d'un ensemble de "bulles" prématérielles qui vont devoir apprendre à collaborer pour optimiser ces dissipations (faute de quoi, les surtensions finissent par faire exploser la "bulle" prématérielle dont la substance alors "détendue" est absorbée par les "bulles" adjacentes qui s'en "nourrissent".

Comme déjà exprimé, afin d'éviter cette "explosion" individuelle, la dissipation collective de ces surtensions peut suivre deux chemins opposés : celui de l'émergence c'est-à-dire la construction d'une complexité "locale" collective.

 

La Matière est le premier niveau de complexité de cette coopération entre "bulles" prématérielles. Et qui dit saut de complexité, dit émergence de propriétés nouvelles propres à ce niveau-là de complexité ; pour la Matière, ces propriétés nouvelles s'expriment par des charges massiques, électromagnétiques, baryoniques et/ou leptoniques qui rendront possibles, au sein des îlots matériels, les interactions gravitationnelles, électrofaibles et nucléaires.

 

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L'expansion de l'univers implique nécessairement la prolifération quantitative d es "bulles" prématérielles (dont les durées de vie sont très courtes puisqu'elles appartiennent au domaine quantique avec des dimensions inférieures à celles de l'ordre de Planck tant en volume qu'en durée).

Il faut se rappeler, ici, que la Prématière, au contraire de la Matière qui émergera d'elle, n'est pas conservative (puisque non matérielle) et qu'en tant qu'activité pure (engendrant de la Substantialité, de la Logicité et de la Constructivité selon les deux modes dionysiaque et apollinien), rien ne l'empêche de se dédoubler (comme les cellules vivantes qui se multiplient en se divisant) : une "bulle" prématérielle pouvant se diviser en au moins deux "bulles" prématérielles.

Cette prolifération purement formelle (de l'activité pure), n'impliquant aucune ressource matérielle, ne dépend que d'un seul paramètre, la plus ou moins grande concentration ou densité de "bulles" prématérielles autour d'elle.

Cette densité est faible : elle peut se dédoubler sans problème. Cette densité est forte : elle se dédouble plus rarement, voire plus du tout, ou elle se désagrège sous la pression environnante.

Là où la densité des "bulles" prématérielles est faible, il y a dédoublements et prolifération, donc expansion de l'univers par accumulation de "bulles" d'activité (rien ne s'efface, tout s'accumule ; le passé reste réel mais inactif, comme les cernes d'un tronc sous la mince couche active de cambium ; tout le passé – la "mémoire cosmique" -  s'accumule "sous" le présent qui, lui, est actif et constructif) ; là où cette densité est forte, les surtensions induites seront plutôt dissiper au travers de processus d'émergence (c'est le cas dans les "trous noirs", par exemple, qui sont d'immenses réacteurs à production de Matière à partir de Prématière puissamment comprimée).

 

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Au niveau holistique ...

La bipolarité intentionnelle induit la dualité "gravitation-expansion"

 

Au niveau analytique ...

La bipolarité substantielle induit la dualité matérielle "onde-corpuscule".

La bipolarité logicielle induit la dualité électrofaible "positif-négatif"

La bipolarité constructive induit la dualité nucléaire "fusion-scission".

 

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La polarisation des "bulles" prématérielles est "contagieuse" ce qui implique qu'une "bulle" ou un amas local de "bulles" fortement polarisés, d'une manière ou d'une autre (il existe six catégories de polarisation), puissent induire un "champ" d'influence dans une zone large autour d'elle(s).

Ce "champ" se propage et s'étend, mais son intensité diminue assez vite avec l'éloignement (plus ou moins vite selon la polarisation dont il s'agit).

 

Et, bien entendu, toute évolution structurelle ou cinétique de l'amas de "bulles" qui est à l'origine d'un champ d'influence, va impliquer des modifications architecturales dudit champs (notamment les processus répétitifs de scission/fusion ou dilution/concrétion des "bulles" de l'amas peuvent provoquer l'oscillation de son "champ" d'influence.

Mais il faut se méfier de pousser trop loin l'analogie entre les processus sub-quantiques qui concernent les "bulles" prématérielles, avec les processus similaires connus par la physique classique au niveau matériel (champs de force, lumière, etc ...).

 

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Ce que la vulgate déconstructionniste ou wokiste appelle des "stéréotypes culturels" et considère comme des représentations imaginaires, voire fausses, responsables de ségrégations et d'inégalités, n'ont, bien souvent, rien d'imaginaire.

Les humains ne sont pas égaux. En rien : ni en sexe, ni en culture, ni en race, ni en tradition, ni en comportement, ni en valeurs morales, ni en intelligence, ni en talent, ni en mérite, etc ...

L'égalitarisme, en revanche, est une idéologie simpliste, populiste et totalitaire, complètement nivelante, uniformisante et déshumanisante.

 

Tous les humains sont différents, ont le droit de l'être et ont le devoir de construire, à partir de ces différences factuelles, des complémentarités collaborantes et coopérantes.

Mais bien sûr, jamais ces différences (qu'elles soient personnelles ou collectives) ne peuvent devenir des sources de domination, de violence ou de haine.

On ne choisit jamais ce que l'on est biologiquement, mais on doit choisir de devenir soi-même, plus intensément, plus talentueusement, plus fondamentalement.

 

Il faudra bien que notre monde, truffé d'idéologies égalitaristes débiles, commence à comprendre que rien n'est égal à rien et que tout est inégal à tout puisque tout est unique et différent.

La seule façon de rendre tous les humains égaux, est de les rendre tous esclaves.

 

La seule égalité qui vaille, est celle de vivre libre et autonome sans nuire aux autres, et de s'associer avec d'autres que l'on choisit, pour construire une œuvre ensemble !

 

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Chacun ne peut voir le monde qu'à sa propre fenêtre ... et, donc, toutes ces visions sont différentes, mais peuvent se compléter les unes les autres par un libre échange des points de vue et des représentations (cfr. Hannah Arendt).

 

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Le 27/05/2025

 

Le danger intellectuel des analogies est celui-ci : d'une part, l'évolution cosmique est un processus fractal (donc unitaire mais divergent, comme un arbre) où l'on retrouve, sur tous les niveaux successifs de complexité, les mêmes motifs de base, les mêmes schèmes fondateurs ; mais, d'autre part, la complexité induit des comportements, des structures, des propriétés, des sous-processus tellement originaux et créatifs que l'analogie devient simplifiante, voire simpliste, et conduit à des aberrations.

Ainsi, les "bulles" prématérielles, les particules quantiques et les cellules vivantes expriment, sur des niveaux de complexité très différents, la même architecture d'entités encapsulées, différenciant un monde "intérieur" d'activités propres, et un monde "extérieur" d'influences, d'échanges, de coopérations, pressions et tensions diverses. Il ne faudrait pas en conclure que les processus évolutifs, sur chacun de ces niveaux, soient identiques.

Ils n'ont, entre eux, que de vagues similitudes, même si ce sont les mêmes concepts fondamentaux qui sont à l'œuvre sur chacun d'eux.

 

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Les fonctions d'onde de la mécanique quantique ne traduisent aucune réalité physique ; elles calculent seulement les probabilités de résultats d'une mesure (c'est-à-dire, donc, d'une interaction, disproportionnée en termes d'échelle, entre une "particule" quantique et un appareil mésoscopique qui, en faisant sa mesure, perturbe fondamentalement toutes les autres propriétés de la "particule" mesurée).

C'est cela, et rien d'autre, que traduisent les relations d'incertitude : il est impossible de mesurer EN MÊME TEMPS certaines caractéristiques, corrélées entre elles, d'une "particule" nanoscopique.

Il s'agit de mesurabilité et non de réalité intrinsèque ("Dieu ne joue pas aux dés" avait dit Einstein).

 

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Une "bulle" prématérielle est une activité tripolaire encapsulée très localisée (un quasi-point de l'espace des états – et non de l'espace-temps).

L'espace-temps est une émergence concomitante à celle de la Matière : la Matière et l'Espace-temps sont deux expressions complémentaires de la réalité du Réel, mais sur un niveau de complexité supérieur à celui de la Prématière (qui est cet "Ether" – au sens d'Einstein - non matériel, mais purement actif).

 

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Lorsque l'on parle d'un univers fait d'une structure "en grains de riz" composée de "bulles" prématérielles (des "bulles" tripolaires d'activité dans l'espace des états) qui s'associent, fusionnent, se dissocient, se scindent, explosent, etc ..., il faut être prudent et ne pas retomber dans une physique analyciste et mécaniciste, une physique décrivant un univers fait de "briques" élémentaires, interagissant par des "forces" élémentaires, selon des "lois" élémentaires (c'était ça la physique du 19ème et du 20ème siècle, malgré les tsunami relativistes et quantiques, une physique mécaniciste à laquelle la majorité des physiciens actuels rêvent de revenir, mais incompatible avec les processus complexes d'émergence néguentropique). L'univers réel n'est pas un mécano montable et démontable.

La réalité du Réel est une dialectique permanente entre une Unité et une Intentionnalité holistiques et une Substantialité, une Logicité et une Constructivité pointillistes et associées dans des jeux dialectiques locaux et tensionnels.

Ce ne sont pas les parties qui déterminent le Tout, ni le Tout qui détermine les parties. Répétons-le : il s'agit d'une dialectique permanente où le Tout n'est pas la somme arithmétique de ses parties.

 

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L'activité encapsulée des "bulles" prématérielles, sous la baguette des principes holistiques d'Unité et d'Intentionnalité, est un improvisation harmonique à trois instruments identiques pour chaque "bulle" (la Substantialité, la Logicité et la Constructivité). Ces activités musicales isolées entrent en résonance avec la musique des "bulles" adjacentes et cela induit des zones philharmoniques dont la "musique" peut alors s'enrichir progressivement (un soliste, un duo, un trio, un quintet, un septuor ... jusqu'à un orchestre philharmonique au grand complet).

La symphonie résultante est beaucoup plus que la simple somme des mélodies interprétées, tant bien que mal, par chacune des "bulles" instrumentales.

Cette analogie musicale a ses limites, elle aussi, mais elle permet d'entrevoir d'autres règles de composition, de construction et d'émergence que celles, si pauvres, à l'œuvre dans un univers-Lego.

 

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Il faut y insister : l'énergie n'est pas un matériau, sorte de fluide rapide et fin qui s'écoulerait ou se replierait sur lui-même, etc ... ; l'énergie n'est qu'une mesure (donc un artefact humain) d'activité.

 

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Toute la physique quantique des "particules élémentaires" n'est qu'une tentative désespérée pour sauver le modèle mécaniciste d'antan (on parle d'ailleurs bien de "mécanique quantique").

Il n'existe pas de "particules élémentaires" (et encore moins d'antiparticules) ; il n'existe que des conglomérats, plus ou moins stables, de "bulles" prématérielles associées entre elles pour former des structures plus complexes dont certaines (très rares) sont plus durables que la plupart.

C'est le langage "particulaire" qui est inadéquat pour parler de ces conglomérats qui ne sont pas des "objets" spatiaux associés à une hypothétique "onde" qui n'est qu'un calcul de probabilité de mesure n'ayant aucune consistance physique réelle.

La mécanique quantique est une tentative désespérée (et, espérons-le, la dernière du genre) pour faire entrer l'interface protomatériel (entre Prématière et Matière) dans la vision et dans le langage mésoscopiques que l'humain est condamné à utiliser (puisqu'il appartient totalement à cette couche mésoscopique matérielle du Réel).

 

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Surtout depuis Newton et plus encore depuis la relativité générale, la gravitation universelle a fait couler beaucoup d'encre ... à contre-sens.

Revenons au point de part ...

Le Réel possède deux moteurs holistiques, fondamentaux et fondateurs, intrinsèques, qui impliquent une dialectique donc des tensions : d'un côté, il y a l'Unité (ou l'Identité) du Réel, de l'autre, il y a l'Intentionnalité du Réel.

 

L'Intentionnalité vise à mener le Réel à sa complétude (à compléter le Réel) et pousse donc les "bulles" prématérielles à se multiplier en se divisant : c'est l'expansion de l'Univers.

Comme tout moteur fondamental, l'Intentionnalité vise à la fois la quantité (produire beaucoup) et la qualité (produire uniformément pour préserver ou atteindre "l'idéal" de sphéricité).

 

L'Unité (Identité), quant à elle, résiste à l'Intentionnalité productive et expansive puisqu'elle vise partout à la compacité du Tout-Un tant en quantité (la plus haute densité de "bulles") qu'en qualité (la plus grande stabilité volumique possible).

 

La dialectique entre ces deux moteurs cosmiques engendre des mouvements contradictoires d'inflation (l'expansion) et de concrétion (la gravitation). L'une ne va pas sans l'autre : ce sont les deux faces d'une même "médaille".

La mesure de la victoire gravitationnelle locale s'appelle la "masse" et la mesure de la victoire expansive locale s'appelle le "vide".

 

Et l'on comprend alors mieux pourquoi la gravitation ne concerne que la Matière et non les "bulles" prématérielles puisque celles-ci sont, en quelque sorte, en amont des phénomènes de concrétion dont il s'agit et qui, précisément, favorisent, par promiscuité, l'émergence de la Matière à partir de Prématière là où la gravitation est particulièrement puissante (dans le "trous noirs" comme on les appellent à tort ; ce ne sont pas des "trous", mais bien des "montagnes" immenses de Prématière dont les galaxies ne sont que les éboulis ...).

 

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Du F.: Goethe :

 

"Personne ne mérite la liberté ou la vie

S'il ne les conquiert chaque jour à nouveau."

 

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Le 28/05/2025

 

Du sociologue allemand et professeur à l’Université d’Indiana, Gunther Jikeli :

 

"En dépit de tout le déni qui l’entoure, la vérité est qu’il existe une forme spécifique d’antisémitisme musulman – tout comme il existe une forme spécifique d’antisémitisme chrétien."

 

Chrétien, surtout catholique ... sans oublier un antisémitisme de gauche et d'extrême-gauche de plus en plus marqué ... mais dont aucun n'égale, ni en ampleur, ni en virulence, l'antisémitisme musulman.

 

Et une explication ... :

 

"Existe-t-il une « fragilité goy » à l’exemple de la fragilité blanche, théorisée par Robin Di Angelo ? Ce concept soulignerait la tendance de certains non-Juifs à réagir de manière défensive lorsqu'ils sont confrontés à l'antisémitisme et ce, de manière similaire à la « fragilité blanche » dans les discussions sur le racisme.

A l’origine de cette fragilité, cette difficulté des deux « rejetons » du judaïsme que sont le christianisme, puis l’islam à se confronter au Père juif, autrement que par l’hostilité. Car, s’il y eut un peuple méprisé, racisé et martyrisé au cours des siècles — tant en Cité chrétienne que musulmane (dhimmitude) —, ce furent bien les Juifs. L’engouement absolu pour la cause palestinienne ne serait-il rien d’autre qu’une manière habile et détournée d’effacer, tout à la fois, la dette et ce très pesant sentiment de culpabilité à l’égard des Juifs ; d’où l’évidente joie à les accuser de génocide ?"

 

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Le temps n'est rien d'autre que la mesure du nombre des générations successives des bulles prématérielles issues de la même "bulle" racine ; il est donc évident que le temps "passe" moins vite là où la prolifération des "bulles" est faible et qu'il passe beaucoup plus vite là où les "bulles" prématérielles sont "effervescentes" (au cœur d'un mal nommé "trou noir", par exemple).

Symétriquement, l'espace n'est rien d'autre que la mesure du nombre des "bulles" prématérielles actives, et cet espace sera d'autant plus "vide" que le nombre des "bulles" prématérielles y est faible et d'autant plus "dense" que la compacité des "bulles" prématérielles y est forte (au cœur de la Matière, par exemple).

De là il faut conclure que les "bulles" prématérielles ne "sont" pas dans l'espace-temps, mais bien qu'elles "créent" de l'espace-temps ou, plus exactement, qu'elles créent un Réel que les humains mesurent au moyen d'un référentiel appelé "espace-temps".

 

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Les deux piliers holistiques du Réel ...

 

L'Identité : le Réel tel qu'il est et veut rester.

Cette identité s'appuie sur les notions d'unité et d'activité.

 

L'Intentionnalité : le Réel tel qu'il pourrait devenir et ainsi qu'il veut devenir.

Cette volonté de "devenir" est appelé "énergie".

 

La dialectique permanente entre ces deux piliers engendre l'émergence des trois moteurs de l'évolution cosmique :

 

  1. la Substantialité : la prolifération et la fusion des "bulles" prématérielles (c'est le "projet").
  2. la Logicité : les principes, méthodes, règles et normes qui régulent l'organisation globale et particulière des "bulles" prématérielles entre elles afin de viser l'optimalité quant à la dissipation des tensions induites dans et entre les "bulles" prématérielles (ce sont les "plans").
  3. la Constructivité : le processus, l'énergie et le travail d'élaboration des structures, de plus en plus complexes, qui permettent la dissipation optimale réelle et efficace de ces tensions (c'est le "chantier").

 

Ces trois moteurs sont également en rapports dialectiques les uns avec les autres en engendrent donc une fractale de tensions qu'il faudra aussi dissiper au sein de la fractale globale.

 

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Le Réel est une dialectique Identité-Intentionnalité qui forme (et est formé par) un immense conglomérats d'infimes "bulles" prématérielles d'activité trialogiques.

Afin de comprendre et de modéliser ce Réel, l'humain s'est inventé des référentiels conventionnels (l'espace-temps, l'énergie, ...) qui permettent de prendre des mesures sur le Réel, mais qui peuvent pas rendre compte de la réalité du Réel.

 

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Tous les champs, ondulatoires ou non, ne sont que la manifestation de la propagation des influences des "bulles" prématérielles autour d'elles, selon un processus d'absorption-réémission de proche en proche ce qui, au niveau matériel, donnera les trois champs modaux de la Substantialité (gravitationnelle), de la Logicité (électrofaible) et de la Constructivité (nucléaire).

Ces champs peuvent être statiques (architecturaux ou structurels) ou ondulatoires (graviton, photon ou pion qui ne sont pas des "particules" de matière, mais l'expression formelle "mécanique" – donc erronée - de la propagation des influences concernées).

 

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Le Réel "en grains de riz" est un conglomérat unique, unitaire et unitif de "bulles" prématérielles. Ce conglomérat est chaotique, fluctuant; non uniforme, parfois compact, parfois fluide, parcouru de courant d'influences nées des "contagions" d'une zone où la dissipation des tensions internes aux "bulles", devient collective (par souci d'efficacité et d'optimalité) et se propage de proche en proche, engendrant des flux processuels que les humains mécanicistes mesurent et interprètent comme des effets d'énergie dans l'espace-temps.

 

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L'échelle des complexités dans le Réel ressemble à ceci :

 

  1. des "bulles" de Prématière qui sont de la pure activité sous trois formes, engendrées par la tension entre les deux pôles holistiques de l'Identité et de l'Intentionnalité ;
  2. des pseudo-particules instables qui forment la Protomatière en agglomérant des "bulles" de Prématière en vue de leur fusion (c'est le champ d'étude des "particules élémentaires" de la physique classique) ;
  3. de réelles particules de Matière qui atteignent un niveau satisfaisant de stabilité (le neutrino, l'électron et le proton) ;
  4. la Matière proprement dite qui agglomère des électrons et des protons sous forme de neutrons, de noyaux et d'atomes ;
  5. des assemblages architecturaux d'atomes sous les formes de cristaux (des réseaux géométriques) ou de molécules (des entités émergentes sous la forme de chaînes chimiques) ;
  6. des cellules procaryotes qui assemblent des macromolécules dites organiques (autour de l'élément "carbone"), encapsulées dans des "sacs" lipidiques ;
  7. des cellules eucaryotes qui assemblent des cellules procaryotes et d'autres macromolécules et qui se structurent en un noyau contenant les supports génétiques, entouré d'un cytoplasme au sein de la membrane perméable qui les ferment ;
  8. des organismes vivants qui assemblent, spécialisent et régulent de grandes quantités de cellules eucaryotes ;
  9. des communautés symbiotiques d'organismes vivants dont certaines vont développer des organisations sociales et des langages pour réguler leurs comportements ;
  10. l'intelligence qui, couplée avec la mémoire, la créativité et le langage, permet à un individu et/ou à un groupe d'anticiper des opportunités ou des dangers, et d'imaginer des réponses efficaces à ceux-ci ;
  11. etc ...

 

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Le 29/05/2025

 

La question primordiale est métaphysique : si l'on considère l'existence intemporelle des deux piliers holistiques du cosmos, l'Identité/Unité et l'Intentionnalité/Volonté, comment, dans l'espace des états – et non dans l'espace-temps qui n'existe pas encore -, a pu démarrer la prolifération des "bulles" originelles d'activité prématérielle ?

Pour qu'il puisse y avoir Constructivité (prolifération substantielle et architecturation logicielle), il faut que , préalablement, existent un principe de Substantialité et un principe de Logicité donc une "orientation" de l'espace des états.

 

Donc deux scénarios possibles (le tout dans l'espace des états et non dans l'espace-temps qui est bien postérieur et lié à l'émergence de la Matière lors de ce qui a été trompeusement appelé le "big-bang") :

 

  • ou bien il existe de toute éternité une "bulle-mère" unique qui a commencé à proliférer dès que son activité interne est devenue trop importante ;
  • ou bien il existe, de toute éternité, une zone de l'espace des états (Identité/Unité et Intentionnalité/Volonté) où prolifère une activité diffuse et chaotique dont les "bulles" prématérielles sont les premières émergences "locales.

 

Instinctivement, ma préférence va vers l'énoncé du premier scénario ... mais, à y regarder de plus près, on constatera que ces deux scénarios formulent en fait la même chose : l'existence d'activité originelle et intemporelle dans l'espace des états (que l'on appelle cela "bulle-mère" ou "zone", ne change pas grand-chose au modèle ...), mais cela ne résout en rien la question métaphysique : pourquoi et comment cette "bulle" ou "zone" d'activité chaotique existerait-elle dans l'espace des états ?

 

De toutes les façons, il faut admettre l'hypothèse de la préexistence primordiale et intemporelle d'un espace des états émanant des deux piliers holistiques intemporels : l'Identité/Unité et l'Intentionnalité/Volonté.

Tout le reste en découle (y compris l'émergence des trois "forces" internes des "bulles" : Substantialité et Logicité qui permettent la Constructivité).

Cela revient à dire, pour répondre à Leibniz : qu'il existe quelque chose plutôt que rien et que, tautologiquement, exister c'est devenir et devenir, c'est exister ! D'où les deux pôles holistiques primordiaux et intemporels.

 

Autrement dit, avec un clin d'œil : pour exister, il faut que Dieu soit bipolaire !

 

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Il faut mieux spécifier le processus de prolifération par division des "bulles" prématérielles d'activité dans l'espace des états.

 

Chaque "bulle" est soumise à la bipolarité holistique (Identité/Intentionnalité) et engendre, pour dissiper les tensions que cette bipolarité induit, trois moteurs existentiels, chacun étant lui-même bipolaire ("plus" ou "mieux", dionysiaque ou apollinien, néguentropique ou entropique) donc aussi générateur de tensions qu'il faudra dissiper optimalement. Ces trois moteurs, répétons-le, sont : la Substantialité (l'engendrement de "ressource"), la Logicité (l'engendrement de "méthodologie") et la Constructivité (engendrement de "travail").

 

Ceci étant posé, il semble plausible que l'accumulation de toutes ces tensions bipolaires, externes et internes, induisent des surtensions indissipables par des ajustements internes et que le "monde externe" doive être mis en jeu ...

Soit la bulle "explose" (scénario entropique) ... soit elle divise les surtensions par deux en se scindant en deux "bulles" (scénario néguentropique) dont chacune emportera et gèrera la moitié des tensions héritées de la "bulle-mère".

 

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Faisons une photo ...

L'univers dans sa structure en "grains de riz" (comme la couche la plus externe du soleil, lieu d'une intense activité convective) est en pleine expansion du fait de la prolifération des "bulles" prématérielles d'activité.

Au fur et à mesure de son expansion exponentielle, les influences entre "bulles", de chaotiques qu'elles étaient, s'organisent et engendrent des zones à haute densité d'activité (l'activité néguentropique y est dominante) où les tensions de chaotiques deviennent collectives pour former des montagnes de surtension et de suractivité indûment appelées "trous noirs". C'est là que les "bulles" prématérielles vont s'agglomérer sur la voie sans issue de la Protomatière, d'abord (la voie des pseudo-particules hautement instables de la "physique des particules"), puis, sur la voie de l'émergence de particules stables de Matière dont l'existence induira, au sein de l'espace des états, un sous-espace qui n'est autre que l'espace-temps de la physique classique (tant relativiste que quantique).

L'émergence de la Matière durable et stable va "calmer le jeu" de la prolifération des "bulles" de telle façon que l'expansion de l'univers perdurera, mais ne sera plus exponentielle comme elle le fut à ses débuts.

 

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Une remarque s'impose ...

Malgré le goût des mathématiciens pour la symétrie, l'antimatière, cela n'existe pas (et l'Univers lui-même le démontre à souhait puisque ce qui a été appelé "antimatière" correspond à des phénomènes rarissimes ... ce qui ne saurait être le cas si, selon la théorie en vogue, la Matière et l'antimatière étaient produites par couples symétriques).

Mais, cela dit, il existe bien des processus d'annihilation de particules de Matière : dans des "trous" structurels de l'espace des états, elles s'y "dissolvent" en quelque sorte, s'y effondrent pour rejoindre l'univers prématériel avec moult remous (l'émission d'ondes énergétiques qui visent à dissiper l'immense activité contenue dans la particule de Matière). Ces "trous" sont simplement des "défauts de structure et de remplissage" dans le Réel.

 

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Questions de vocabulaire ...

 

  • l'énergie noire, c'est la Prématière (immatérielle) ;
  • la matière noire, c'est la Protomatière ;
  • la Matière est une émergence, dans l'espace des états, qui engendre un sous-espace particulier qui est l'espace-temps-énergie géométrique de la physique classique ;
  • la prolifération des "bulles" prématérielles induit une expansion de l'univers qui doit être à la fois "plus" et "mieux", c'est-à-dire :
    • "plus" par une croissance inflatoire et exponentielle activée par la "puissance dionysiaque" ...
    • "mieux" par une répartition gravitationnelle de la Matière produite en amas denses et rares, afin de maximiser la part "lisse" et "sphérique" de l'univers, part appelée "vide" classiquement alors que cette part est d'essence prématérielle, uniformément répartie par la "puissance apollinienne".

 

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Par leur propre division, les "bulles" prématérielles produisent de plus en plus d'activité qui induit l'expansion de l'univers, mais l'émergence et la concrétion de la Matière à partir de cette Prématière, "consomme" une part importante de l'activité générée par les "bulles".

En conséquence : plus il y aura de Matière, plus l'expansion universelle se ralentira ... mais plus cette Matière s'effondrera et se désagrègera, plus l'expansion universelle redeviendra exponentielle.

Il est probable que l'expansion de l'univers, comme tout processus complexe d'évolution, a connu et connaîtra des cycles successifs (comme l'histoire humaine sur Terre avec ses cycles civilisationnels et paradigmatiques) ... mais ces cycles furent et seront de natures différentes : il ne s'agit nullement d'un "éternel retour du même", d'une évolution périodique de cycles tous semblables.

De même, n'en déplaise à l'obsession de symétrie des mathématiciens, il n'y aura jamais de "big-crunch" symétrique au "big-bang" : l'univers est un système complexe irréversible qui évolue au travers d'une succession de phases constructives entre coupées de phases plus chaotiques (encore une fois, exactement comme l'histoire humaine du Terre et comme toute évolution de quelque processus complexe que ce soit).

 

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L'avenir de la cosmologie ne sera ni relativiste, ni quantique ; ces deux approches, quelque géniales soient-elles, doivent être dépassées. Une troisième voie s'impose que d'autres chercheurs encore "marginaux", à la suite de Whitehead et de Prigogine, explorent de plus en plus intensément.

C'est dans ce cadre-là que s'inscrivent tous mes travaux de cosmologie.

 

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Il existe, depuis longtemps, trois versions d'antisémitisme.

 

L'antisémitisme d'extrême-droite issu de l'antijudaïsme chrétien à forte teinte nationaliste pour lequel les Juifs (encore vus comme "déicides" et comme une "race") sont des éternels étrangers malvenus.

L'antisémitisme d'extrême-gauche qui est né avec le socialisme dès le 19ème siècle au prétexte que le Juif serait, par nature, usurier, riche, banquier, capitaliste, méprisant, élitaire, etc ...

Et l'antisémitisme musulman qui remonte au Coran (le statut de dhimmi), mais qui s'est amplifié avec l'islamisme antisioniste depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948 (les "quartiers" musulmans des grandes villes européennes sont de véritables foyers purulents d'antisémitisme).

 

Dans les trois cas, on trouve, à la source de cet antisémitisme, une idéologie totalitariste (nazisme, fascisme, ultra-catholicisme, ... marxisme, communisme, socialo-gauchisme, ... islamisme, frèrisme, salafisme, ...).

Cette constatation permet de regarder, avec une grande fierté, la judéité comme un symbole fort de l'antidogmatisme, de l'anti-idéologisme et de l'antitotalitarisme, un symbole de l'autonomie personnelle et collective, un symbole d'un libéralisme vécu, tant économiquement que spirituellement.

 

Mais après une accalmie liée à l'inimaginable horreur de la Shoah, on voit aujourd'hui une recrudescence de cet antisémitisme (surtout gauchiste et islamiste) particulièrement avec la nouvelle génération montante (celle qui a, aujourd'hui, entre 16 et 30 ans – cfr. notamment, l'étude IPSOS commanditée pat l'Institut Jonathas).

 

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L'Occident – dont les racines profondes sont en Mésopotamie et en Judée – est en train s'amorcer sa troisième ère civilisationnelle.

Après l'ère mythologique (Chaldéité, Hellénité, Romanité), vint l'ère messianique (Christianité, Féodalité, Modernité).

Sous nos yeux émerge une nouvelle ère ... Quel sera son fondement ?

L'ère mythologique pensait en termes du Passé (les mythes du commencement et de la percée des dieux) et l'ère messianique pensait en termes d'Avenir (le Salut, la fin des temps, le Jugement dernier, les lendemains qui chantent, les progrès à venir, la désinfection de la race, la domination qui vient, ...).

 

Il ne reste plus que le Présent qui soit disponible pour l'ère qui commence.

S'inscrire dans le Présent !

Vivre la Vie !

Approfondir et enrichir la Conscience de l'instant !

Exister plus et mieux, ici et maintenant !

Et tout cela ne signifie nullement une quelconque perte de mémoire du Passé, ni une quelconque insouciance de l'Avenir. Bien au contraire : est en train de naître une nouvelle Sagesse qui repose sur deux convictions spirituelles profondes : celle qui connaît la valeur des héritages du Passé et les reçoit comme des outils utiles et précieux ; celle qui sait que l'Avenir reste à construire au mieux des possibles sur le chantier d'aujourd'hui.

 

L'heure du réalisme a sonné !

L'heure de la mort de tous les idéalismes a sonné !

Ni tout attendre, ni faire n'importe quoi.

L'heure de la responsabilité personnelle a sonné !

L'heure du mérite personnel et collectif a sonné !

L'heure de l'autonomie personnelle et collective a sonné !

L'heure du respect de la Vie cosmique et de la Loi cosmique a sonné !

 

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De mon amie Hesna Cailliau :

 

"C'est le judaïsme (...) qui a inventé, en même temps que le Dieu créateur, l'histoire, avec un début, une fin et un sens. Le temps apparaît dans la Bible comme une ligne montante marquée par des évènements chargés de signification et qui ne se répètent pas."

 

L'idée d'une création divine du monde vient plus de Mésopotamie que de Judée ; en revanche, l'idée d'un processus cosmique - comme "montée" d'une échelle (de Jacob) - ayant un sens, porteur d'une intention, est effectivement bien biblique ; c'est le sens de l'Alliance et de la Promesse.

 

Cette notion d'un temps orienté et intentionnalisé, engendre les notions d'autonomie, de responsabilité, de progression, de mérite, d'effort, de projet, de volonté, de discipline, etc ...

Elle a fait la force et la puissance de l'Occident face aux autres bassins culturels voués à l'atemporalité ou à la cyclicité inéluctable.

La philosophie d'Héraclite et la spiritualité de la Bible sont les deux mamelles de l'Occident.

Elle sont les causes principales de sa "réussite" (non sans de graves erreurs et de pénibles dégâts qui alimentent les fantasmes de l'anti-occidentalisme actuel), notamment en termes scientifiques, technologiques, économiques, démocratiques, etc ...

 

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Etymologiquement la Sagesse vient du verbe latin sagire (qui donne aussi "sagace, sagacité") : "sentir, flairer, ressentir, ...".

La Sagesse n'est pas la Sapience (de sapere : "goûter, savourer, ..."), ni la Science (de scire : "savoir, connaître, ...").

Quant à la Spiritualité, elle vient de spirare : "souffler, respirer, jaillir, ...".

Il est dommage et dommageable que ces quatre mots soient, aujourd'hui, si souvent confondus.

 

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Le Divin est en tout et tout est dans le Divin et émane de lui.

Mais le Divin est inaccompli et tout ce qui existe, n'existe que pour contribuer à son accomplissement.

C'est là que les spiritualités judaïque et grecque, du côté de l'inaccomplissement qui donne du sens à la temporalité, et  hindoue et chinoise, du côté du monisme qui place le Tout dans l'Un intemporel, peuvent converger.

 

*

 

La distinction est essentielle entre la Foi qui est une expérience intérieure étrangère aux mots, et la Croyance qui est un héritage extérieur fait de mots.

La Foi est un état d'esprit.

La Croyance devient vite dogme.

 

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Le plus gros échec de ls spiritualité occidentale est d'avoir déguisé le Divin en un Dieu personnel, créateur du monde et étranger à celui-ci.

Ce dualisme ontique croyait préserver la supposée "Perfection" divine des affres mondains ; mais en réalité, l'existence même de ces affres prouvent l'imperfection ou, plutôt, l'incomplétude, l'inaccomplissement divins.

Comment un Dieu supposé parfait pourrait-il créer un monde qui ne le soit pas ?

 

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* *

 

Le 30/05/2025

 

Les trois ennemis définitifs de toute spiritualité : l'idéalisme, l'hédonisme et le sentimentalisme.

Ce sont des esclavages à l'utopie (idéologisme), au plaisir (matérialisme) et à l'émotion (psychotisme).

 

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A Sénèque qui disait :

 

"Il n'est nul vent favorable pour celui qui ne sait où il va."

 

On peut répondre :

 

"Tous les vents sont favorables pour celui qui va n'importe où."

 

Ou, aussi :

 

"Tous les vents sont favorables pour celui qui va partout."

 

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* *

 

Le 31/05/2025

 

Notre époque, lorsqu'on dit "sciences" pense "écologie", "technologie" ou "neurologie" ; elle ne pense pas "cosmologie" ....

Pourquoi ? Parce que notre époque est encore anthropocentriste et ne s'intéresse qu'à ce qui touche directement le monde humain.

Triste époque !

 

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Il est bien plus facile d'apprendre que de comprendre.

"Apprendre" : prendre vers soi ... Consommer ...

"Comprendre" : prendre avec soi ... Assumer ...

Il est bien plus facile de  percevoir que de concevoir.

La Savoir est bien plus accessible que la Connaissance.

La Religion est bien plus accessible que la Spiritualité.

La Croyance est bien plus accessible que la Foi.

Le Dogme est bien plus accessible que le Cheminement.

L'Expérience est bien plus accessible que la Théorie.

Les Faits sont bien plus accessibles que les Relations.

L'Arithmétique des Grandeurs bien plus que la Géométrie des Formes.

Les Choses sont bien plus accessibles que les Processus.

Il est bien plus difficile de Vivre le Divin que d'Imaginer Dieu.

 

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Certains sont juifs ...

 

  • parce que leur mère l'est ...
  • parce qu'ils pratiquent des rites ...
  • parce qu'ils lisent la Torah (ou le Talmud) ...
  • parce qu'ils commémorent des célébrations ...
  • parce qu'ils fréquentent une synagogue ...
  • parce qu'ils contribuent à une communauté ...
  • parce qu'ils récitent certaines prières ...
  • parce qu'ils sont désignés comme tel (cfr. Sartre) ...
  • etc ...

 

Et puis d'autres (parfois les mêmes) sont juifs parce qu'ils accomplissent leur cheminement dans la spiritualité mystique juive.

 

 

*

 

Dans la Bible hébraïque, au centre de la Torah, le livre le plus essentiel est celui de l'Exode qui fonde toute la spiritualité juive (et, partant, toutes les spiritualités occidentales et musulmanes) ...

 

  • La Naissance (les bipolarités : l'Eau et le Lait, le Maître et l'Esclave).
  • La Rupture.
  • La Révélation de Feu du "Je deviendrai ce que je deviendrai".
  • Les dix Epreuves ...
    •  
    •  
    •  
    • Mouches venimeuses.
    • Peste des troupeaux.
    • Ulcères.
    • Grêle
    •  
    • Ténèbres.
    • Mort des premiers-nés.
  • La Libération de la Pâque : sortie de tous les Esclavages.
  • Le Passage à pied sec de la Mer.
  • La Révélation de la Montagne :
    • Les dix préceptes (deux fois cinq).
      • Cinq préceptes intérieurs :
        •  
        • Idolâtrie.
        •  
        •  
        •  
      • Cinq préceptes extérieurs :
        •  
        •  
        •  
        •  
        •  
      • Les lois profanes déduites des dix Préceptes.
      • Les dix outils sacerdotaux :
        • L'Arche d'Alliance.
        • L'Autel des Pains.
        • La Ménorah.
        • La Tente de la Rencontre, futur Temple.
        • L'Autel des Sacrifices.
        • Le Parvis entre Sacré et Profane.
        • Le Sacerdoce avec son Huile, ses Vêtements et son Pectoral.
        • Les Sacrifices.
        • La Mer d'Airain.
        • L'Huile sacrée.
      • Le Veau d'Or et la purification par les Lévy.
      • L'Alliance et la Promesse.
      • Les Tables de la Loi gravées dans la pierre.
      • La Nuée de la Présence divine.

 

Tout un cheminement spirituel, symbolique, initiatique et mystique.

 

*

 

Mystique ...

Le Réel au-delà de la perception ...

Alliance entre intériorité et extériorité, entre le Divin et l'humain ...

Vivre la Vie au-delà de sa propre vie ...

Elévation de la Conscience en quête de l'Esprit ...

 

*

 

La mystique juive cherche la Dévéqout, c'est-à-dire "l'adhésion et l'attachement" au Divin : l'Alliance entre l'humain et le Divin, autrement dit.

Cette Alliance est Union, bien sûr, mais une Union dynamique, une Union d'accomplissement dans le Devenir.

 

La judéité se fonde sur le cheminement, cette errance apparente qui est détachement : les racines profanes et matérielles sont dans la Terre, dans la glaise et la boue obscures, mais les racines sacrées et spirituelles sont dans le Ciel, dans l'Esprit et dans l'Âme divines.

 

*

 

Un initié ne croit en rien ... Il marche et progresse à la boussole de sa Foi dénuée de toute croyance, une Foi en l'Alliance et en l'Intention.

 

*

 

Monter l'Echelle de Jacob ...

Voilà le plus beau symbole de la démarche spirituelle et initiatique.

 

Le texte de Gen.:28;10-17 (traduction littérale MH) :

 

"Ya'aqob partit de B'ér-Shab'a, et s'en alla vers 'Haranah. Il arriva en un lieu et il resta là car le soleil était parti et il prit des pierres du lieu et il y posera sa tête et il dormira en ce lieu;

Et il rêvera et voici : une échelle dessus la Terre et sa tête jusqu'au Ciel , et voici :  des message(r)s des dieux, montée et descente sur elle.

Et voici : YHWH apparut au-dessus d'elle et il dira : "Moi [je suis] YHWH des dieux d’Abraham ton aïeul et des dieux d’Ytz'haq ; la terre sur laquelle toi tu dors, je la donnerai pour toi et pour ta semence.

Et ta semence deviendra comme poussière de la terre et tu déborderas ouest et est, nord et sud, et toute famille de l'humus [sera] bénie par toi et ta semence.

Et voici : moi-même [suis] ton peuple et je te garderai partout où tu iras et te ramènerai vers cet humus car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que soit fait ce que j'ai parlé."

Et Ya'aqob se réveillera de son rêve et il dira : "J'affirme qu'il y a YHWH en ce lieu et moi-même je ne le savais pas". "

 

Et Jacob appellera ce lieu Bethel (Beyt-'El : "Maison de Dieu").

La tradition dit que ce "lieu" où dormit Jacob et où il rêva de l'échelle, était le mont Moriah, lieu futur du Temple de l'Alliance.

 

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De Falcon et Blatner :

 

"Pour de nombreux Juifs, Dieu est une entité distincte, en dehors de l'univers physique. Selon cette conception , le judaïsme est un cadre moral dans lequel Dieu est le roi ou le père, les hommes étant ses sujets ou ses enfants.

Dans la mystique juive, en revanche, Dieu est non seulement l'Être transcendant par excellence mais aussi l'Être immanent par excellence. Pour les mystiques juifs, il n'y a pas de séparation entre la personne [humaine] et la divinité.

Pour les plus mystiques, il n'existe que Dieu : tout est Dieu."

 

Dualisme religieux contre monisme spirituel.

D'un côté le Dieu personnel et éternel, créateur et maître de cet univers tout en dehors de lui ; et de l'autre, le Divin impersonnel et intemporel, dont l'univers tangible n'est que la manifestation et l'expression évolutive.

D'un côté, le Dieu de la profanité religieuse que l'on prie et auquel il faut obéir ; et de l'autre, le Divin de la sacralité spirituelle qui est la Vie, l'Esprit et l'Âme de tout ce qui existe et le manifeste.

 

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Toutes les mystiques et toutes les traditions spirituelles convergent vers le même monisme radical (mais exprimé différemment selon les cultures).

Mais il est tellement plus facile et confortable de ne pas devoir se sentir responsable du Tout et de s'inventer un Dieu imaginaire et infantile qui lui, in fine, est seul responsable de tout, mais duquel il est préférable d'être bien vu ...

 

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[1] Les briques posées à présent n'ont de sens et d'utilité que posées au-dessus des couches de briques déjà construites par le passé. Sinon, rien ne se construit !

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