Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Billets écrits par Marc Halévy

Qu'as-tu à vendre?

L'emploi, ses idéologies politiques et ses législations sociales entrent de plus en plus souvent et profondément en opposition avec le métier, avec les savoir-faire, avec la passion de faire de sa vie une oeuvre d'art, avec le besoin de donner du sens à ce que l'on fait.

Valeurs féminines et management

L'économie est affaire humaine et, comme telle, suit l'évolution de l'humain et doit relever le triple défi d'un énorme saut de complexité, de l'émergence d'une société noétique basée sur la connaissance et la création, le talent et l'expertise plus que sur le capital et le travail, et d'une globalisation dense de toutes les dimensions de la Vie sur Terre. Les "valeurs féminines" émergent en management.

Quels managers pour demain?

Le manager de demain ne sera plus ce guerrier bardé de certitudes d'airain, grand pourfendeur de concurrents, grand avaleur de parts de marchés, sous les oriflammes étincelantes des budgets ambitieux et de mirifiques plans à trois ans.

Quelle durabilité pour l'entreprise?

Notre époque n'est plus à un paradoxe près.Il en est un cependant qui taquine l'entreprise régulièrement : d'un côté, le concept de durabilité fait son nid dans les consciences, et de l'autre, les turbulences économiques sont telles que la mise en faillite devient un instrument normal de gestion. Pour résoudre cet apparent dilemme, il faut répondre à ceci : de quelle durabilité parlons-nous ?

Nomadisme entrepreneurial

"Le nomade ne voyage jamais seul – il en mourrait vite, comme le banni – ni en trop grand groupe – la logistique serait par trop complexe. Il déambule avec ceux en qui il a confiance et qui le complètent." (Jacques Attali). C'est exactement la définition de l'entrepreneur – surtout noétique – qui est un nomade, un aventurier, un chemineau, un explorateur.

Notre seul patrimoine durable: nos métiers

Lorsque tout est possible à tout moment, ce qui sauve, c'est la maîtrise de son art : c'est la leçon du bushido, la philosophie des samouraïs.Être prêt à tout, en économie, c'est donc d'abord maîtriser parfaitement ses métiers. Qu'est-ce qu'un métier? Comment déterminer ses métiers? Comment les construire.

Gestionnaire ou entrepreneur?

Aujourd'hui, l'économie "officielle" et visible est confisquée par les gestionnaires et les financiers. Elle devra s'en libérer d'urgence si elle veut rencontrer le plus grand défi de son histoire : créer des milliers d'artisanats et de PME dans toutes les niches à haute valeur ajoutée, que ce soit dans les métiers de l'immatériel et de la connaissance, ou dans les métiers de l'expertise pratique. Désormais, il faut faire la différence entre les gestionnaires et les entrepreneurs.

L'économie après Darwin

Dans les débats de l'heure entre évolutionnisme et créationnisme, ce n'est pas tant l'évolutionnisme qui est en cause (l'évolution est un fait à tous les niveaux) que le darwinisme qui prétend expliquer cette évolution sur les seules bases du hasard des mutations et de la sélection naturelle. Le darwinisme, issu de la culture victorienne, est une idéologie, pas une théorie. Sans nier ni l'existence de hasards, ni certains processus de sélection, la science d'aujourd'hui démontre que ni l'un ni l'autre ne sont déterminants dans le processus d'évolution, et que, dans tous les cas, ils sont toujours totalement insuffisants à l'expliquer.

Les métiers de l'immatériel

Je constate que les métiers émergents dits « de l’immatériel » sont largement méconnus, mal perçus et mal compris. Il semble donc utile d’en tenter une clarification.

Le sens du profit

A qui profite le profit ? S'il s'agit du profit comptable, après avoir réservé ce qu'il faut pour le financement des investissements souhaités, il va vers les associés au pro-rata de leurs parts : c'est la triviale règle de base. Par contre, s'il s'agit de l'essentiel, c'est-à-dire des profits immatériels, ils reviennent totalement à tous puisque chacun a le tout en tête tout le temps.

La révolution économique

Aucune école ne produit de bons vendeurs. Aucune écoles ne génère de bons créatifs. Là est le cœur du problème, parce que là est le cœur de l'homme : le talent, le don, le génie, appelez cela comme vous voudrez. C'est de cela dont le monde à besoin … pas de Bush ou de Saddam.

Retour à la proximité

Le fragmentation de nos sociétés et de nos vies, et l'éclatement des toutes les structures uniformisantes et standards induiront nécessairement un retour de toutes les proximités. Ce retour sera accéléré par le fait que le transport de la matière consommera trop d'énergie devenue trop rare alors que le transport de l'information coûtera de moins en moins.

(Im)predictibilité économique ?

Plus le système économique devient complexe – et il le devient exponentiellement du fait de la multiplication exponentielle du nombre d'intervenants et du nombre d'interactions entre eux – plus le nombre et la sensibilité des paramètres influents augmentent, et plus le nombre de scénarii possibles devient illimité.

Piratage : l'antiracket

La propriété intellectuelle est une croisade inutile. Le piratage, une vraie nécessité. La gratuité, l'outil marketing de pointe. L'anti-économie au secours de l'économie ?

Une nouvelle histoire économique

Relire l'histoire de l'économie et constater que des pans entiers de l'économie, naguère centraux, vont devenir singulièrement marginaux et périphériques. Le centre de l'économie développée sera occupé par les nouveaux métiers noétiques, entourés par de nouveaux métiers accompagnateurs, supportés par de nouveaux instruments financiers.

Noeconomie : un nouvelle économie?

Qu'est-ce que l'économie sinon l'optimisation du rapport entre un résultat recherché (souvent quantitatif, mais pas nécessairement) et les ressources (matérielles mais pas exclusivement) qu'il mobilise ? L'écart entre la valeur de ce résultat et la valeur des ressources consommées est la valeur ajoutée (ou perdue) du processus économique. Ces valeurs peuvent être exprimées dans bien des unités, pas forcément monétaires et comptables.

Forêt économique

Nos économies souffrent comme des forêts mal entretenues. Les arbres morts et les branches pourries empêchent les jeunes pousses de se développer. Les lierres et lianes parasites étranglent les chênes. Les sapins pillent et acidifient nos sols.

La fin d'un engouement

Il faudra bien finir par le reconnaître : l'entreprise n'intéresse plus grand monde, ni comme lieu patrimonial (effondrement boursier oblige), ni comme lieu entrepreneurial. Sur ce point, l'indice TEA (Total Entrepreneurrial Activity) est formel. Cet indice international fiable mesure le pourcentage de la population active qui se lance dans une entreprise nouvelle. Partout dans le monde (sauf en Wallonie et en Norvège), il a baissé : de 10% aux USA, de plus de 30% en Europe, de 65% au Japon.

La fin de l'économie darwinienne

L'économie, comme tous les autres domaines d'activités et de connaissances, doit sortir du ghetto de sa vision mécaniste et réductrice. La main invisible s'est paralysée et se momifie. Aux régulations négatives se substituent déjà des régulations positives ! Fritjof Capra dit : "En fin de compte, les agresseurs se détruisent toujours entre eux, laissant la place à ceux qui savent coopérer et s'entendre. La vie est bien moins un combat pour la survie qu'un triomphe de la coopération et de la créativité"

Les économies de demain

L'histoire de l'économie occidentale fut linéaire jusqu'il y a peu. D'économie, il n'y en eu qu'une qui prit successivement des visages, des masques différents. Notre économie fut d'abord agricole (jusqu'aux Croisades). Elle fut ensuite marchande (des Croisades à l'Encyclopédie) avant de devenir industrielle (depuis lors). Et demain ...

Les deux sources de la valeur ajoutée

Tout ce que l'homme fabrique résulte de deux processus complémentaires. Le processus de transformation qui injecte de la "forme" donc de l'information, donc de la connaissance, dans le produit : c'est la part noétique ou cognitive. Et le processus d'assemblage qui unit des formes sans les transformer : c'est la part mécanique ou productive. Ces deux parts sont présentes en tout produit depuis le premier artefact humain.

Décalage du monde réel (skizophrénie de l'occident)

Un aérosol destructeur d'ozone bourré de molécules chimiques fabriquées par des usines puantes, voilà le déodorant qu'il faut à la femme dans le coup pour être naturelle. Et moi qui croyait niaisement qu'il était préférable de se laver régulièrement à l'eau claire et au savon de Marseille …

Comment devenir riche ?

La Nations Unies viennent de décerner, pour la quatrième année consécutive le premier prix du "développement humain" à la Norvège. La Wallonie sort son plan de relance économique. Coïncidence ? On ne devient jamais très riche par son travail. La seule source de réelle richesse est la propriété des ressources. Celles qui sont rares et demandées.