Billets écrits par Marc Halévy
Web : le défi n'est plus technique
Désormais, le grand défi du web, c’est son management. La toile est au service de l’entreprise, de sa stratégie globale, de son déploiement, elle soutient chacune de ses fonctions. Elle place l’artisan, la TPE, la PME et la multinationale sur le même plan de visibilité. A l'occasion de la sortie du livre "Web et Dirigeants" (Edition Edipro, 2008), Dominique Annet propose quelques éléments de son enquête et des pistes pour le management du web de l'entreprise.
Communiquer : obligation de résultats?
Dans le livre de Pierre Guilbert sur la bonne communication, j’ai été frappée par cette idée que la communication ne vaut que s’il y a résultat. Nous avons une obligation de résultat !
D’après ce même auteur (et je suis plutôt d’accord avec lui), la communication interne a deux objectifs : «Premièrement, donner des informations qui permettent de faire avancer une question, prendre une décision, résoudre un problème, régler un conflit, créer ou innover. Deuxièmement, faire adhérer à une dynamique, séduire, motiver, convaincre, vendre ». Il est donc question de gestion de contenus et de gestion de supports (pour transporter ces contenus), objectifs larges à l’appui.
Temps, priorités et complexités
Le temps standard commun explose. La vitesse du monde a largement dépassé la vitesse des hommes. Le temps manque et manquera de plus en plus : pénurie temporelle croissante. Mais le temps, aussi, devient de plus en plus complexe. Le prix du temps de travail et la valeur du temps de travail divorcent irrémédiablement. Le concept même de planification explose et doit être remplacé par le concept de synchronisation.
Une histoire de savonnette. En matière de communication: faire de l'art en plus de la plomberie
L'humain est une savonnette : pressez-le entre vos mains et il en glisse bien vite. Plus vous pressez fort pour le tenir, plus il glisse loin... N'est-ce pas ce que font trop de communicateurs?
Nous, managers ou professionnels de la communication, n'avons-nous pas atteint le bout de la logique de la "communication mécaniciste"? Ne devons-nous pas visiter d'autres modes de communication? N'y aurait-il deux types de communication : l'une relevant plus de la plomberie et l'autre plus de l'art ... introduction à la "communication stylistique".
Le pouvoir du roman d'entreprise
Le roman ou récit fictionnel agit sur le lecteur . Les sciences de la narratologie l’ont démontré. Un roman d’entreprise, par les méthodologies utilisées, agit avec plus de force encore sur ses lecteurs (les clients, prospects, partenaires, collaborateurs de l’entreprise).
L’idée que les récits fictionnels soient des futilités et leur lecture une activité futile, rendrait inexplicables les persécutions, condamnations dont ont été, et sont toujours, victimes certains romanciers. Si les récits n’offraient qu’une distraction vaine, si leurs histoires étaient sans valeurs ni pouvoir parce qu’imaginaires, pourquoi un tel acharnement ?
Le pouvoir du récit (factuel)
Le récit commence avec l’histoire même de l’humanité. L’Homme a de tous temps éprouvé le besoin de donner un sens à sa présence au monde, à son expérience du temps et de l’espace. Le récit est une réponse à son angoisse existentielle, née d’une double prise de conscience : la Vie infinie face à son ‘moi’ fini. « Le récit est un chemin volontaire, une marche vers les étoiles », comme dit le professeur Dumortier (Ulg) ; l’illusion de l’infini par rapport à notre propre finitude.
Il est présent dans le mythe, la légende, la fable, le conte, la nouvelle, l’épopée, l’histoire, la tragédie, le drame, la comédie, le tableau peint, etc. Il est innombrable, il est comme la vie.
L’entreprise l’utilise à foison, se moquant de la bonne ou mauvaise littérature. Il est supporté par le langage articulé, oral ou écrit, par l’image fixe ou mobile, par le geste ou par un harmonieux mélange.
Métier de communicateur : attention aux camions !
Les technologies numériques changent les professionnels de la presse plus qu'elle ne poussent les médias les uns vers les autres
Effet de synergie
Les effets de synergie participent de la physique des systèmes complexes et du principe holistique qui veut que "le Tout est plus que la somme de ses parties".
Réflexions sur les effets synergiques
Les effets synergiques, à la différence des effets d'échelle ou de levier, ressortissent typiquement de la physique des systèmes complexes. Ils impliquent une maîtrise de cette complexité d'un niveau supérieur et interdisent donc le recours aux méthodologies réductionnistes et cartésiennes classiques.
Ils induisent une nouvelle logique qui n'oppose plus le global et le spécifique, mais, au contraire, les fait coopérer dans un processus vertueux et dialectique.
Pensée conceptuelle et inaptitude à l'abstrait
L'intelligence devrait croître pour répondre à la complexité. Il faut cependant faire ce constat : la majorité des humains est inapte à l'abstraction, inapte face à la complexification croissante. Il lui faut "du simple", "des recettes", "du sans effort" ... Vers une nouvelle définition de l'intelligence. Une réflexion de Marc Halévy (octobre 2008)