La finalité du système socioéconomique
La seule finalité du système socioéconomique est de procurer, à l'homme, les conditions de sa joie de vivre.
La seule finalité du système socioéconomique est de procurer, à l'homme, les conditions de sa joie de vivre.
Et prenons attention aux mots : les conditions de la joie de vivre et non la joie de vivre elle-même. Celle-ci est affaire purement personnelle et intérieure : la joie de vivre ne se reçoit jamais de l'extérieur, mais elle se construit de l'intérieur. Ce fut une terrible escroquerie et une infâme imposture du système socioéconomique que de prétendre fournir du bonheur. Le bonheur se vit parfois, mais il ne s'achète jamais.
L'homme fournit du travail. En échange, il réclame une contribution équivalente aux conditions de sa joie de vivre. L'argent, dans ce troc, n'est que le symbole de la valeur du travail fourni et des contributions attendues. Le système est équilibré dès lors que ces valeurs sont équitables. Les choses se compliquent dès lors que le travail peut devenir aussi une source de joie de vivre. Des boucles de rétroaction s'installent qui complexifient le jeu des relations de chacun avec tout et du tout avec chacun.
La première des conditions de la joie de vivre est l'absence de douleurs et des souffrances.
L'origine de la douleur est le mal réel (l'accident physique, la blessure corporelle, la maladie somatique). L'origine de la souffrance est la peur du mal imaginé ou remémoré (on ne souffre pas, mais on se fait souffrir). Il faut anticiper et éviter le mal, et combattre la peur - non la souffrance.
Marc Halévy, 16 avril 2013.