Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Février 2025

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement)

Le 01/02/2025

De BHL : "Le peuple juif demeure le peuple où le non-respect du Pidyon Chevouim, l'impératif du rachat des captifs, est comme la violation de « sept commandements de la Torah ». Il reste cette exception qui, à l'inverse des empires qui ne connaissent que les grands nombres, dit et répète : « le seul très grand et très vrai nombre, le seul qui compte, c'est l'Un dans l'homme, l'Un de l'homme et l'Un de chaque vie sauvée qui vaut, dit Maïmonide, tous les Shabbats du monde »."

Le principe universel et l'obligation ferme du "rachat des esclaves" est une Mitzwah peu citée et peu commentée de la Torah. Et pourtant ...

Ce qui a fondé le peuple hébreu, c'est sa libération, par Moshéh, de sa condition d'esclave au "pays des bornés" (traduction littérale de "Erètz Misraïm" désignant l'Egypte).

Mais au-delà, chaque humain est esclave de ses propres chaînes et les esclavages sont bien plus souvent intérieurs qu'extérieurs, plus imposés par nos préjugés qu'exigés par nos geôliers.

Car l'idée de la "libération de l'homme" est extrêmement puissante et dépasse, et de loin, l'idée d'un humain enfermé dans un cachot aux murs opaques et moisis, ou dans un camp de prisonniers ou de concentration entourés de barrières et de barbelés.

La libération de l'homme, la vraie, la plus profonde, c'est sa libération de son enfermement dans son nombrilisme étroit et ridicule ; c'est l'ouverture, enfin, de la petite porte derrière laquelle s'amorce le chemin, long et difficile, vers l'Alliance par laquelle la conscience humaine rejoint la plénitude de la conscience du Réel-Tout-Un-Divin.

Une fois cette libération spirituelle réalisée, plus aucun emprisonnement physique n'a d'importance.

 

*

 

Prospective générale en socioéconomie.

 

Le but du présent travail est de résumer mes travaux de ces vingt dernières années en matière de l'étude des processus complexes, en général, et de systèmes socioéconomiques humains en particulier.

 

Bifurcation paradigmatique.

 

A partir de la Renaissance (disons à partir de l'an 1500) un nouveau paradigme (qui est encore, pour une bonne part, celui dans lequel nous vivons aujourd'hui), s'est profondément installé.

Le paradigme de la Modernité a émergé, il y a près de 550 ans, suite :

 

  • à l'effondrement de la féodalité,
  • à la percée de la rationalité et des systèmes éducationnels,
  • à la naissance de l'imprimerie et du livre,
  • à l'étiolement des pouvoirs ecclésiastiques liés aux christianismes (divergences profondes, voire guerres de religion, entre catholicisme, protestantisme et orthodoxie grecque et russe),
  • au remplacement progressif des activités artisanales par des activités industrielles,
  • à la distance grandissante entre bourgeoisie et prolétariat,
  • à l'évolution du statut sociétal de la femme,
  • à l'expansion exponentielle de l'économie de masse,
  • à la centralisation, d'abord royale, puis républicaine, des pouvoirs, et à la bureaucratisation progressive des activités fonctionnaires,
  • au développement fulgurant des sciences fondamentales (cosmologie, physique, chimie, biologie, ...) et appliquées (médecine, pharmacie, machinisme, technologies, ...) qu'elles ont rendu possibles,
  • aux nouvelles divisions du travail productif que ces différentes disciplines nouvelles ont rendu indispensables,
  • à l'éclosion des pratiques financières et managériales ayant pour fonction d'optimiser les productivités, les rendements et les profits d'un strict point de vue monétaire et matériel,
  • Etc ... etc ...

 

Mais ce paradigme de la Modernité est aujourd'hui arrivé en fin de cycle (la durée de vie moyenne d'un paradigme sociétal est de l'ordre de 550 ans). Il est usé d'une usure semblable à celle qui a fait péricliter les cités grecques devant les légions romaines (vers -150), ou chuter l'Empire romain face au christianisme monastique carolingien (vers 400), ou éclater celui-ci lors de la montée des villes et du pouvoir papal (vers 950), où chambouler celui-ci par l'avènement de l'imprimerie, la naissance du protestantisme et l'affirmation des Nations (vers 1500).

Nous sommes aujourd'hui (vers 2050) en fin de cycle. Le paradigme de la Modernité est à bout de souffle et n'est plus capable de faire face aux immenses révolutions (technologiques, écologiques, météorologiques, migratoires, idéologiques, psychosociologiques, spirituelles, ...) qui sont en cours.

 

Le modèle général des processus complexes.

 

Le schéma de la page suivante symbolise très caricaturalement une bifurcation paradigmatique avec (courbe rouge) l'effondrement du paradigme précédent (pour nous : la Modernité), avec (courbe verte) l'émergence du paradigme suivant, avec la zone (brunâtre) de croisement/basculement, entourée du halo chaotique (en bleu) qui dure une cinquantaine d'années pendant lesquelles les régulations de l'ancien paradigme ne fonctionnent plus et celles du nouveau ne sont pas encore en place.

 

A l'heure actuelle, nous vivons une profonde bifurcation dont la zone chaotique a commencé entre 1975 (la fin des "trente glorieuses") et 1981 (la révolution numérique), et se terminera vraisemblablement entre 2030 et 2035 (notre année 2025 étant, probablement, l'année paroxystique de cette période chaotique avec les déchainements délirants d'un Poutine, d'un Trump, de l'islamisme radical et, sans doute, d'un Xi Jinping du fait des embargos à venir sur les dumpings chinois).

 

Le modèle très général de représentation et de modélisation d'un processus complexe, utilisé en physique théorique, mais appliqué déjà à nombre de processus réels (nous le verrons dans le domaine socioéconomique), propose trois postulats essentiels :

 

  • Le Réel n'est pas un assemblage de "briques élémentaires" (des objets physiques) reliés par des forces élémentaires (la physique en connaît quatre), selon des lois élémentaires (les lois de la physique) ; le Réel est un entrelacs de processus qui interfèrent les un avec les autres dans l'espace-temps dans le seul but d'accomplir le Tout qu'ils constituent, en dissipant optimalement les tensions qui naissent entre eux et en eux (on comprend que la "physique des processus complexes" se pose en rupture radicale avec le mécanicisme né avec des Descartes et des Newton au 17ème siècle, et ébranlé dans ses fondements par les théories relativistes et quantiques du début du 20ème siècle).
  • Le moteur général du Réel est l'accomplissement d'une Intention cosmologique qui plonge l'univers dans un "temps orienté", et comprend tout ce qui existe comme un moyen au service de cet accomplissement cosmique par des voies entropiques (l'uniformisation optimale) ou par des voies néguentropiques (la complexification optimale) enchevêtrées.
  • Dans le Réel, le temps ne passe pas ; il s'accumule. Le passé s'accumule en couches successives, comme le bois dans le tronc de l'arbre au fil des saisons : l'univers n'est qu'un océan de mémoire accumulée dont rien, jamais, ne s'efface ni ne disparaît ; le présent n'est que la fine couche "vivante" (comme le cambium de l'arbre) à la surface d'un Réel en expansion.

 

Ainsi, deux principes et trois moteurs sont à l'œuvre dans quelque processus complexe que ce soit.

 

Les deux principes sont :

 

  • L'Identité (Unité) du processus : de quel processus parle-t-on ? Qu'est-ce qui le distingue de son environnement et des autres processus adjacents ? Quelles sont ses spécificités et ses particularités propres ?
  • L'Intentionnalité du processus : quel est la profonde raison d'être de ce processus ? Au service de quoi fonctionne-t-il ? Quels sont les critères qui permettent de jauger son avancement, son accomplissement, son enrichissement (au sens large et pas seulement financier) ? Quelle est son intention ? Quelle est sa vocation ? Quel est son projet ? Quelle est sa mission ? (on comprend vite qu'il existe un rapport fort entre l'Identité d'un processus et son Intentionnalité car elles s'impliquent mutuellement avec force).

 

Les trois moteurs sont :

 

  • La Substantialité du processus : quelles sont les ressources internes et externes, matérielles et immatérielles du processus ? Qu'est-ce qui en fait la "chair" vivante ? Ces ressources indispensables sont-elles substituables ? Existent-elles en quantité suffisante ? Se renouvellent-elles suffisamment vite ? Quels sont les risques de pénurie ? Comment y remédier ? Que faire en cas de rupture d'approvisionnement ? Quels sont leur niveau d'indispensabilité ? Comment vont évoluer leur "prix" (pas seulement monétaire sur un marché) ?
  • La Logicité du processus : quelles sont les normes, règles, méthodes, procédures, ... qui régulent le processus et qui en garantissent raisonnablement l'optimalité ? Quelles sont les contraintes qu'il subit de la part de son environnement, des autres processus adjacents, voire de la logique cosmologique globale qui régule tous les processus réels ? Etant donnés le projet qu'il porte et les ressources qui lui sont accessibles, de quelles stratégies et de quelles tactiques le processus disposent-ils pour accomplir sa mission optimalement ? Quels sont ses "plans de bataille" ? Quelle devrait être son "architecture" ?
  • La Constructivité du processus : toutes les questions précédentes ayant reçu leurs réponses a priori, tout étant en place, il "ne reste plus qu'à" lancer l'édification du processus concerné ... Le chantier peut travailler dans les conditions supposées les meilleures ... Mais chemin faisant, des tas d'arbitrages (souvent urgents) s'avèreront nécessaires parce que tout n'est pas prévisible, parce que les aléas font foison, parce que jamais rien ne se déroule comme prévu, parce que les évènements (tant intérieurs qu'extérieurs) forcent des remises en cause (et spécialement durant cette période dite "chaotique" qui sépare deux paradigmes successifs), parce que les humains sont faillibles et commettent des erreurs parfois graves, parfois irréparables, parfois irréversibles. Le chantier de l'accomplissement d'un processus complexe n'est jamais un long fleuve tranquille et c'est la raison pour laquelle un management professionnel et aguerri est absolument indispensable sur le terrain.

 

On parle de bifurcation paradigmatique lorsque les deux principes et les trois moteurs (les cinq piliers, donc) du processus ne sont plus adéquats (voire sont devenus en contradiction) avec les fondamentaux du milieu dans lequel ils se déploient pour accomplir leur mission.

L'histoire humaine semble montrer que le processus humain (qui n'est qu'un processus complexe comme les autres) se construit sur des piliers extrêmement solidaires entre eux : les cinq piliers d'un processus ne sont pas indépendants ; ils forment un tout et lorsqu'un ou deux d'entre eux se déglinguent ou ne sont plus adéquats, ils entraînent tous les autres dans leur déconfiture sans trop trainer. C'est pour cette raison que l'histoire humaine apparaît comme une succession de paradigmes distincts, séparés entre eux, entrecoupés de périodes chaotiques notoires (la fin des cités grecques, la chute de l'empire romain, l'effondrement de l'empire carolingien, la Renaissance et, à présent, les révolutions numériques, écologiques, météorologiques, idéologiques, technologiques, économiques, financières ...). Dans le monde de la complexité processuelle, tout se tient !

 

Le modèle spécifique quant aux systèmes socioéconomiques humains.

 

Les sociétés humaines sur Terre sont des processus complexes comme les autres, auxquelles se posent exactement les mêmes questions que celles listées ci-dessus (comme ces mêmes questions se posent à chacun d'entre nous dès lors que notre existence, de la naissance à la mort, est un processus complexe comme les autres, soumis aux mêmes structures, architectures, normes et dialectiques ... donc aux mêmes questions existentielles ...).

 

Appliquons maintenant le modèle général (2 principes et trois moteurs) à une société (ou civilisation) humaine et tirons de cela les conclusions qui s'imposent lorsque l'on sait que nous vivons la fin du paradigme de la Modernité[1].

 

A l'échelle d'une société humaine, nous avons :

 

  1. Le principe d'Identité définit la nature des Unités géopolitiques qui composent l'humanité : de régional qu'il était lors de la Féodalité, il devint national pendant la Modernité et est en train de devenir continental (avec huit continents bien distincts à savoir : l'Euroland, l'Américoland, le Latinoland, l'Afroland, l'Islamiland, le Russoland, l'Indoland et le Sinoland). On ne sera plus ni Belge ou Italien ou Espagnol ou Allemand, mais Européen !
  2. Le principe d'Intentionnalité définit le fondement de la Culture globale qui mène le monde. L'Intentionnalité de la Modernité était messianique : "il faut se battre aujourd'hui pour instaurer le monde idéal de demain", que ce soit pour des raisons religieuses ou idéologiques ; aujourd'hui, la culture ambiante devient eudémonique ("il faut que je m'active tout le temps afin de jouir dès à présent de la vie", au travers des plaisirs physiologiques, des bonheurs conviviaux ou des joies spirituelles) !
  3. Le moteur de la Substantialité pose le problème des Ressources nécessaires afin d'accomplir le projet culturel global d'une société. A ce titre, nous quittons la logique d'abondance qui avait présidé aux quatre derniers siècles, pour entrer dans une logique de pénurie avec ses effets météorologiques, écologiques, énergétiques, agronomiques, géologiques, hydrodynamiques, pandémiques, etc ...
  4. Le moteur de la Logicité induit le questionnement sur les Valeurs induite par les questionnements de spiritualité profonde (ne surtout pas confondre la "spiritualité" qui est une quête intérieure et les religions qui sont des croyances collectives), d'éthique globale, de gouvernance politique, de modèle familial, de législations formelles, de normes éducationnelles, etc ... Sur ce point, notre époque voit s'effondrer tant les modèles démocratiques (qui virent tous à la démagogie électoraliste face aux masses incultes qui ne comprennent plus la complexité réelle du monde) que les modèles totalitaires (dont les simplismes dualistes et la violence permanente ne conduisent qu'à des gabegies économiques et écologiques peu durables).
  5. Le moteur de la Constructivité engendre toute la réalité de l'Economie et, par voie de conséquence, celle de la Technologie. Et là, très clairement, une immense révolution est en cours qui inféode toutes les technologies mécaniques aux nouvelles technologies numériques (informatiques, bureautiques, robotiques et algorithmiques). Ce passage d'un monde "matériel" à un monde "immatériel" (noétique – qui concerne la connaissance du grec "Noûs" - d'où l'idée d'un paradigme de la noéticité) change tous les métiers, toutes les méthodologies, tous les critères de performance, toutes les relations de travail (les notions de salariat et de syndicat perdent tout leur sens au profit de partenariats, d'associativités, de collaborations partielles ou temporaires, de sous-traitances, etc ...).

 

Le tableau ci-dessous résume, par quelques mots-clés, la bifurcation actuelle :

 

 

Paradigme de la Modernité

Paradigme de la Noéticité

Identité

Nationale

Continentale

Culture

Messianique

Eudémonique

Ressources

Pléthorique

Ecologique

Valeurs

Etatique

Ethique

Econo-technologie

Mécanique

Numérique

 

Il faudra, bien sûr, comprendre ce que chacun de ces changements majeurs implique du point de vue managérial car, on s'en doute, la nature profonde des activités à couvrir, demain, change radicalement : faire tourner un atelier de cent ouvriers tranquillement placé à côté d'un stock pléthorique de matières premières, ne sera pas la même chose que faire fonctionner une ligne de production entièrement robotisée, approvisionnée, au compte-goutte, en ressources rares et épisodiques.

 

Calendrier de la bifurcation actuelle.

 

Afin de fixer dans les esprits le déroulement de la bifurcation paradigmatique (et civilisationnelle) que nous vivons pour l'instant, qu'il me soit permis de proposer quelques points de repère ...

 

De 1945 à 1975 : les "trente glorieuses" (Jean Fourastié).

De 1975 à 2005 : les "trente piteuses" (Nicolas Baverez).

De 2005 à 2035 : les "trente calamiteuses" (Marc Halévy).

 

La période chaotique inter-paradigmatique : de 1980 à 2030 ...

Le paroxysme de la bifurcation : 2025 ...

Les "diables" : Khamenei, Xi Jing-Ping, Poutine, Trump, Erdogan, ...

Les "calamités" : Islamisme (Hamas, Hezbollah, Houthis, Talibans, Daesh, ...), TikTok, Ukraine, Musk, ...

Et les quatre grands effondrements économiques à prévoir : Iran, Chine, Russie, USA ... (de 2025 à 2030)

 

Bien sûr, ces points de repère temporels n'ont aucune prétention de précision ; il s'agit seulement de fixer les idées et de fournir quelques clignotants globaux.

Quoiqu'il en soit, on comprend qu'il y a urgence !

 

*

 

Etymologiquement, le "Principe" (ou les "Principes"), c'est ce qui règne (donc le ou les "Prince(s)") sur le domaine envisagé.

Mais que signifie "régner" ? Cela pointe vers l'idée des fondamentaux qui régissent (même racine étymologique : rex-regis, le Roi) ce domaine dont rien ne peut déroger à ses édits.

Il y a donc une idée de hiérarchie qui se présente là. Le Principe est le sommet d'une pyramide auquel chacune des pierres est subordonnée et doit obéir.

Le Principe est le fondement et la condition sine-qua-non de la cohérence globale du domaine qui lui est assujetti.

Et si l'idée de la pyramide hiérarchique répugne (ce qui est mon cas), on peut plutôt parler de centre gravitationnel et lumineux comme l'est le soleil pour ses planètes qui se développent, chacune, selon ses propres propensions, mais qui se nourrissent toutes de la même énergie irradiante émanant du Principe et qui, toutes gravitent, à leur rythme et sur leur trajectoire, autour de lui.

Le Principe intègre et illumine les mondes qui lui sont liés.

On comprend donc la recherche opiniâtre et cruciale des Principes qui régissent le Réel qui, pour moi sont deux : son Unité et son Intentionnalité, qui engendrent trois "moteurs" : sa Substantialité, sa Logicité et sa Constructivité.

Le Réel est Un et poursuit son Intention d'accomplissement en plénitude, par enrichissement, et, pour ce faire, s'est inventé trois outils : une Substance (pour conserver et valoriser le déjà fait et acquis), une Méthode (pour être efficace et cohérent), et une Activité (pour que l'accomplissement s'accomplisse dans sa propre réalité).

 

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De Jean Piaget :

 

"L'intelligence n'est pas ce que l'on sait

mais ce que l'on fait quand on ne sait pas".

 

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De Fondapol (Yves-Marie Doublet) :

 

"Le projet de loi sur l’accompagnement des malades et de la fin de vie, proposant de légaliser le suicide assisté et l’euthanasie, s’inscrit dans une logique inédite. L’étude d’impact de ce texte n’a pas pris en considération les implications sociales de ces nouvelles pratiques dans notre société.

 

Or, les exemples observés au Canada et dans l’Oregon font apparaître que les personnes seules ou défavorisées sont surreprésentées parmi les populations ayant recours au suicide assisté. De plus, on voit désormais circuler, à bas bruit mais aussi explicitement, l’idée que le développement de la mort provoquée pourrait être une source d’économies.

 

Si l’on devait laisser s’installer une telle idée, les conséquences morales et politiques pour nos sociétés vieillissantes seraient considérables et possiblement d’une gravité extrême, en particulier dans des pays marqués par le sous-investissement dans les soins palliatifs, souvent essentiels dans l’accompagnement des personnes en fin de vie."

 

Absurdes conclusions tant au niveau sociologique que politique et économique. Sans parler du point de vue moral où chacun doit rester maître de sa propre mort comme de sa propre vie, tant qu'il ne porte pas atteinte à l'autonomie des autres.

 

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* *

 

Le 02/02/2025

 

La philosophie, c'est "l'amour de la Sagesse". Soit ! Mais qu'est-ce que la Sagesse ? Ce n'est pas la Connaissance qui est d'une autre nature : savoir quelque chose, ce n'est pas l'interroger. La Sagesse est une disposition de l'esprit pour laquelle plus rien n'est évident, où les pièges de l'habitude, de la banalité, de la perception, de la sensibilité, de l'émotion, du factuel, etc ... ne fonctionnent plus. Un forme de liberté absolue de l'esprit qui admet le probable, mais rejette toutes les preuves. La Sagesse est un exercice périlleux puisqu'elle n'accepte aucune convention langagière et se place au-delà de tous les langages, dans le vide-plein de l'innommable, de l'ineffable.

La Sagesse est d'un autre ordre : elle accepte – mais a-t-elle le choix ? – tout ce ressenti, ce subi, ce désiré de ce que, faute de mieux, on appelle son propre monde. Mais on les accepte comme extérieurs, comme étrangers, ...

Le problème de la Sagesse n'est alors plus de faire rentrer tout cela qui est vécu dans les moules artificiels d'un langage, mais bien de construire une harmonie de coexistence avec tout ce fatras extérieur qui lui tombe dessus à longueur de temps.

La Sagesse instaure une bipolarité entre elle-même et l'existence sous toutes ses formes.

La Sagesse se pose comme étrangère à tout ce qui n'est pas elle-même c'est-à-dire à ce vide-plein qui doit apprendre à vivre en harmonie avec l'existence de tout le reste et qui, pour cela, doit tenter de la "comprendre" c'est-à-dire de la "prendre en elle".

Lorsque Descartes dit "Je pense donc je suis", il fait preuve d'une immense ignorance, d'un immense manque de Sagesse ; il aurait dû dire : "il y a existence ET il y a ma pensée".

 

*

 

La Sagesse est une prise de distance par rapport à l'existence alors que la Spiritualité est une incorporation de toute existence et une Alliance profonde et totale avec elle.

La Sagesse confronte la Pensée et le Monde, alors que la Spiritualité les absorbe et les dépasse tous deux dans cette Alliance unitaire et unitive qui abolit tous les antagonismes.

 

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La Sagesse constate : il y a de l'existant et il y a du pensant.

La Science utilise le pensant pour connaitre l'existant (pour "naître avec lui" dans ses linéaments et les vivre de l'intérieur). Mais la bipolarité demeure et les tensions entre les pôles ne peuvent être optimalement dissipés que par l'intervention d'un troisième pôle : la Spiritualité, qui interroge les deux autres sur le "pour quoi" de leur présence, sur le sens qu'il faut leur donner, sur ce qu'ils servent, sur la vocation ou la mission qui les englobent et les rend à la fois solidaires et indissociables.

 

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L'utile et le futile. Les deux pôles de toute activité.

Seul l'utile doit avoir droit de cité.

Toute futilité est gaspillage d'énergie et de temps.

N'est beau et bon que ce qui est utile, c'est-à-dire ce qui contribue à l'Intentionnalité cosmique à savoir l'accomplissement et l'enrichissement optimal du Réel vers sa plénitude.

Cela est une évidence incontournable pour tout ce qui est matériel. Mais cela l'est encore plus pour ce qui est immatériel. Toute connaissance vraie est utile parce qu'elle permet de comprendre, à la fois, l'intention primordiale dont dérive toute intention particulière, aussi restreinte soit-elle, les voies de son accomplissement et les critères de son optimalité.

Ainsi en va-t-il de toute science véritable, de toute philosophie sérieuse et de toute spiritualité authentique.

 

En ce sens va cette définition de Wikipédia que je fais totalement mienne : "L'utilitarisme est conséquentialiste, car il évalue une action (ou une règle) uniquement en fonction des conséquences escomptées. Elle appartient au spectre des doctrines eudémonistes, mais à l'opposé de l'égoïsme, puisque visant le bien-être de tous et non d'un seul. Plaçant la raison à la source de ses jugements moraux, elle se distingue de toute morale idéaliste ainsi que de toute morale déontologique telle que celle de Kant. L'utilitarisme se conçoit comme une éthique devant être appliquée tant aux décisions individuelles qu'aux décisions politiques, économiques, sociales ou judiciaires.".

 

*

 

D'un point de vue strictement conséquentialiste, l'évidence est bien là : avec les centaines de millions d'assassinats qu'ils ont sur la conscience (mais en ont-ils une, eux qui se croient dans le vrai quoi qu'ils fassent), avec les gabegies et saccages économiques et écologiques dont ils sont responsables, avec les guerres et les tyrannies qu'ils ont imposées, le collectivisme, le marxisme, le communisme et toutes les formes de socialismes sont des catastrophes humaines et culturelles innommables.

Se dire "de gauche", se comporter en "gauchiste", c'est se faire le complice des pires ignominies de ces deux derniers siècles (fascisme et nazisme inclus puisque ce sont deux formes de socialisme). Toutes les formes des idéologies gauchistes sont meurtrières et odieuses parce qu'elles sont anti-autonomistes, anti-individualistes, anti-libéralistes, anti-libertaristes, anti-personnalistes, anti-humanistes, anti-économistes, ...

En trois siècles, c'est le libéralisme et lui seul qui fut le moteur infatigable de l'allongement de la vie, de la croissance des populations, de l'éducation des masses, de l'augmentation des pouvoirs d'achat, etc ...

 

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Il est effarant de lire, partout, que le judaïsme est un monothéisme.

C'est vrai d'un judaïsme récent, rabbinique, postexilique et orthodoxe, intoxiqué par le christianisme, mais ce n'est vrai ni du judaïsme biblique originel (qui est un monisme sous la forme cultuelle d'une monolâtrie), ni du judaïsme kabbalistique (qui est un panenthéisme).

De la même manière, le judaïsme originel n'est pas une "religion du Salut" ; il ne croyait ni en l'immortalité de l'âme personnelle, ni en l'existence d'un "autre monde" parallèle à celui-ci (il suffit, pour s'en convaincre, de lire la Torah en hébreu).

Le monothéisme (qui est un dualisme ontique indispensable à sa doctrine du "Salut") est venu au christianisme de Platon et a été transmis par des chrétiens à l'islam, mais il est totalement étranger au judaïsme authentique dont la profession de Foi, en traduction littérale, dit ceci :

 

"Ecoute Israël, le Devenant (YHWH) de nos dieux, le Devenant est Un"

 

Le "Devenant" (qui n'est pas un Dieu personnel, mais le moteur spirituel qui fait évoluer le Réel) est Un (unitaire et unitif) ce qui est autre chose que d'être un Dieu seul et unique.

 

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De Nicolas Baygert :

 

"Du côté de l’administration Trump, il y a une véritable guerre qui est déclarée contre le wokisme. Aujourd’hui, c’est clair qu’il y a un changement de paradigme avec un retour à des principes qui sont d’abord basés sur le mérite individuel plutôt que sur des quotas et des critères identitaires."

 

Il est grandement temps que le wokisme et tout ce qui lui ressemble, disparaissent à jamais.

 

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* *

 

Le 03/02/2025

 

 La question entraperçue : "Existe-t-il un nouvel ésotérisme maçonnique ?"), est en soi un oxymore : un ésotérisme n'a pas à être ancien ou nouveau, il est une méthode universelle et atemporelle de lecture du monde qui est non-analytique et donc non-langagière, construite sur un autre "idiome" cohérent et traditionnel : celui de symboles (le vocabulaire) et de rituels (la grammaire) hérités de la Tradition.

 

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On refait parfois référence au "Matin des Magiciens" de Pauwels et Berger (suspecté d'affinité nazie, comme tu sais) écrit dans les année 1950 ; je rappelle qu'au-delà du succès de librairie du livre qui inaugurait, pour le public français, ce qui s'est appelé dans les années 1960 et 1970 le New Age, la revue "Planète" a été un fiasco total et le "New-Age", aujourd'hui (comme le Wicca et autres fumisteries) fait sourire tous les publics avertis.

 

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Le voyage maçonnique est tout intérieur et ne passe ni par le Pérou, ni par l'Egypte, ni par l'Amazonie (ne confondons pas Tradition et primitivisme). Je crains qu'il n'y ait là une profonde confusion entre nostalgie des contes pour enfants (comme refuge face au saut de complexité civilisationnel qu'impose notre époque) et construction d'une Franc-maçonnerie débarrassée enfin de la Modernité (les "Lumières", la laïcité, l'humanisme, les égalitarismes gauchisants, etc ...) et apte à nourrir l'ère post-messianique qui s'achève sous nos yeux après 1650 ans de domination culturelle (au travers des christianismes, des idéologies et, maintenant, de l'islamisme).

 

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La "mode" de l'IA est déjà déclinante (lire "Nexus" d'Harari ou "L'âge du capitalisme de surveillance" de Zuboff, ou "L'intelligence artificielle n'existe pas " de Luc Julia (fondateur de Siri)) et se banalise en redescendant au statut d'amplificateur électronique de mémoire, de puissance de calcul et d'exécution de programmes (séquentiels et analytiques) créés et encodés par des humains. Tout un monde qui n'a rien à voir avec l'activité spirituelle entièrement holistique, extatique, qualitative et non linéaire. L'IA amplifie certaines fonctions du cerveau, mais n'a rien à voir ni avec l'Esprit, ni avec l'Âme qui animent la Spiritualité humaine.

 

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De Sophie Coignard :

 

"Chez LFI, la défaite, c'est toujours une victoire. Et l'échec, c'est seulement la faute des autres ! Jamais de remise en cause, et encore moins de félicitations républicaines pour celui ou celle qui l'emporte."

 

Cette attitude n'est pas propre à la LFI française, mais à toutes les mouvances de gauche dans le monde.

Le raisonnement est simple : le gauchisme est le vrai et le peuple tient à la vérité, donc toute défaite du gauchisme devant ou par le peuple, ne peut qu'être que machination, complot, désinformation, tromperie, duperie ou tricherie.

Cette maladie mentale s'appelle la paranoïa ou "délire de persécution".

 

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De Mark Zuckerberg :

 

"Je suis surpris par l'évolution politique de la Silicon Valley ces dernières années. Jusqu'à environ six ans, à part Peter Thiel, qui a toujours eu des opinions atypiques, la majorité de la tech était plutôt à la gauche du centre, un peu comme la Californie en général. Le fait que de nombreuses figures influentes de la tech soutiennent Trump, aujourd'hui, me surprend."

 

Moi pas !

 

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D'Alexandre Soljenitsyne :

 

"La ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les États ni les classes ni les partis, mais traverse le cœur de chaque homme et de toute l'humanité."

 

Oui, bien sûr, les bipolarités sont partout. Mais il fait bien distinguer celles qui sont naturelles et profondes, moteurs réels de l'évolution des mondes, et celles qui sont artificielles et néfastes (comme la "lutte des classes" marxiste) qui ne cherchent qu'à gommer les répartitions gaussiennes au profit de bipolarisations simplistes et guerrières.

 

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De Jonathan Haidt :

 

""Les téléphones ont pris le dessus sur presque tout le reste. La moitié des adolescents disent qu’ils sont en ligne presque tout le temps. Même quand ils parlent, ils sont sur leur téléphone et le consultent sans cesse. Beaucoup ne sont ainsi jamais complètement présents dans le monde réel. Vous écartez les moments partagés avec des amis, les interactions sociales incarnées, les jeux en face-à-face, les livres, les hobbies … Soit tout ce qui est important dans une enfance et qui contribue à un développement humain sain. Avant l’avènement d’Internet, les enfants passaient certes déjà beaucoup de temps devant leur télé. Mais il était possible de regarder six heures de télévision par jour tout en faisant autre chose. Et vous ne pouviez pas rapporter votre poste de télévision à l’école ou à table. A l’inverse, un smartphone vous accompagne tout le temps. Vous le consultez sans cesse, dans votre lit, en cours ou en mangeant."

 

Voilà qui met le doigt sur une des vrais et graves problèmes de notre temps et qui est une forme d'addiction suprême, presque gratuite, et sans ingestion de poisons chimiques (les poisons sont ici purement immatériels).

 

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De Philippe d’Arvisenet et Guillaume Cazauran :

 

"Une grande part des dépenses, notamment de personnel, est indexée sur l’inflation et les budgets sont mécaniquement en croissance. L’effort ne peut porter que sur la réduction des personnels employés et force est de reconnaître que les effectifs de la fonction publique croissent beaucoup plus vite que la population française. (..) Aucun acteur impliqué dans la vie publique française n’a été formé à la réduction des dépenses publiques et n’a été confronté à la nécessité de baisser les coûts pour survivre. Pire, aucun acteur politique ne pense, au moment de la rédaction d’une loi ou d’un amendement, à la complexité administrative éventuellement engendrée et donc à l’inflation normative et budgétaire potentielle."

 

De là le règne sans partage des bureaucraties fonctionnaires, syndicales et publiques qui ne créent aucune valeur ajoutée, mais coûtent de plus en plus cher.

 

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De Robin Rivaton (Fondapol) :

 

"Les Etats-Unis se sont construits grâce aux talents reçus de l'étranger. Un tiers des Américains lauréats d'un prix Nobel sont des immigrés. Un ratio que l'on retrouve dans la population de chercheurs et d'ingénieurs de la Silicon Valley. Depuis 2000, 1 licorne américaine sur 2 a été fondée ou co-fondée par des immigrés."

 

Mais il y a "immigré" et "immigré". Ceux dont parle cet articulet sont essentiellement asiatiques, européens et juifs (33% des prix Nobel sont juifs) ... On n'y verra que très peu de musulmans, de noirs-africains ou de sud-américains qui préfèrent les trafics en tous genres à la création d'entreprises légales, saines et durables.

 

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Il faut cesser de parler de la "brillante culture musulmane médiévale".

Interrogez qui vous voulez, on vous parlera de trois choses :

 

  1. d'Avicenne (Ibn Sina) : qui n'a fait que "pomper" l' aristotélisme et le néoplatonisme ... au travers de la culture persane bien antérieure aux invasions musulmanes et arabes ...
  2. d'Averroès (Ibn Rochd) : qui, lui aussi, n'a fait que transmettre Aristote et qui a fini sa vie en condamnation pour hérésie par les autorités musulmanes ...
  3. des mathématiques , c'est-à-dire du vol par les musulmans des chiffres utilisés en Inde et qualifiés, aujourd'hui, d'arabes.

 

Le seul apport notable (mais largement combattu pour hérésie par les autorités musulmanes) est le mouvement mystique du Soufisme (Ibn Arabi, Al Ghazali, ...) qui est encore pourchassé, opprimé et exterminé par les islamistes d'aujourd'hui.

 

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La qualité d'une action peut se mesurer à trois aunes : son auteur (notoriété ou réputation), sa teneur (déontologie) et ses conséquences (conséquentialisme).

Ce sont là les trois racines de toute éthique.

Théoriquement, ma préférence va au conséquentialisme, mais encore faut-il trancher de délicates questions : quelles conséquences examine-t-on parmi la myriade de possibles et combien de temps attend-on pour voir ces conséquence apparaître ?

Ensuite, faute de mieux, on peut alors se rabattre sur la déontologie qui affirme que, "a-priori", tel type d'action devrait être proscrit ; c'est alors l'idée de "Loi" qui prédomine c'est-à-dire du décret, a-priori, que telle action est répréhensible, ou pas.

Enfin, et s'il n'y a vraiment rien d'autre ç se mettre sous la dent, la notoriété de l'inculpé peut jouer en termes de probabilités : statistiquement, un "saint" est moins enclin au "mal" qu'un "malfrat" ...

A tout cela, il faut encore ajouter les notions de préméditation (par opposition à fortuité) et de légitimité (par opposition à gratuité).

 

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La métaphysique s'intéresse aux sources profondes de tout ce qui est perçu.

La Spiritualité s'intéresse aux raisons qu'a, cette sources, de couler dans le monde.

 

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L'ontologie répond à la question : en comparaison avec ce qui est illusoire ou imaginaire ou chimérique, qu'est-ce qui est vraiment réel ?

Elle n'est qu'une sous-branche de la métaphysique qui, elle, ne s'intéresse qu'à la réalité du Réel (c'est-à-dire de l'ensemble du Tout  de tout ce qui est ontologiquement réel) et à ses modes d'évolution (Unité, Intentionnalité, Substantialité, Logicité et Constructivité).

La Spiritualité, elle, cherche à établir l'Alliance entre le Réel et sa propre conscience/esprit/âme.

 

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Les notions d'espace et de temps sont des constructions de l'esprit humain; des moyens de mesure ; mais l'expansion et le volume, la durée et l'évolutivité sont des caractéristiques (parmi d'autres) du Réel.

Le lien entre eux est loin d'être évident.

 

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La philosophie pose trois questions : que vaut le monde (métaphysique) ? que vaut l'action (éthique) ? et que vaut la connaissance (épistémologie) ?

La spiritualité interroge l'utilité de ces trois questions ...

 

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Classiquement, l'épistémologie oppose l'empirisme (la perception comme seule source de connaissance) et la rationalisme (la raison comme seule source de la connaissance).

C'est le prototype du faux débat : la perception nourrit la raison et la raison ordonne les perceptions. L'une sans l'autre est vaine.

 

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Le scepticisme relatif s'impose car jamais rien ne peut être réellement prouvé : il existe seulement des convergences plus ou moins fortes de présomptions (c'est-à-dire de concordance expérimentale avec le Réel et de cohérence logique avec le reste du connu).

 

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N'est beau que ce qui est utile !

Le reste n'est éventuellement que joli et cette joliesse ne dépend que des goûts pour l'inutilité.

 

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L'Art n'a d'intérêt que s'il est spirituellement utile à l'Alliance, c'est-à-dire s'il engendre des liens supplémentaires avec le Réel.

 

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Le Mal, c'est ce qui nuit, c'est-à-dire ce qui engendre de la Souffrance (qui est autre chose que le malheur ou la douleur).

Le Bien, c'est ce qui accomplit, c'est-à-dire ce qui engendre de la Joie (qui est autre chose que le bonheur ou le plaisir).

Il n'y a accomplissement de soi que s'il y a, en même temps, accomplissement de l'autour de soi et, partant, contribution à l'Accomplissement du Réel-Un-Tout-Divin. La recherche du Bien (éthique), c'est la recherche de la Joie (eudémonisme). Et réciproquement.

Pour la nuisance, le processus est différent : toute nuisance, que ce soit à soi ou autour de soi est contribution à la Souffrance du Réel-Un-Tout-Divin. La recherche du Mal (donc de la nuisance) est apologie de la Souffrance.

 

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La politique est l'ensemble des principes et pratiques qu'ont inventés les humains pour résoudre optimalement leurs problèmes communs et collectifs. Beaucoup pensent qu'il faut, pour cela, modéliser ce fonctionnement sociétal sous la forme d'idéologies

Mais du point de vue de la spiritualité et de la métaphysique (par définition personnelles et intérieures) la politique et les idéologies n'ont strictement aucun intérêt.

Cependant, dès lors que la spiritualité ou la métaphysique deviennent collectives (par exemple au sein d'une communauté d'enseignement ou de pratique), il peut y avoir des "zones de recouvrement" entre ces deux domaines et, par conséquent, exister des possibilités de collusion ou de conflit qui, dans tous les cas, seront nuisibles pour les humains extérieurs à ces communautés.

Le mal-nommé "principe de laïcité" tend à prévenir ces recouvrements nuisibles.

 

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Le 04/02/2025

 

De Sylvie Pierre-Brossolette en parlant des socialistes :

 

"(...) réflexes d'une gauche du passé, qui reste largement dans le déni des réalités économiques et sociales. (...) Les socialistes (...) croient toujours que la solution passe par taxer davantage les riches, particuliers comme entreprises, et augmenter les dépenses publiques. (...) les socialistes se refusent à dire que, dans certaines conditions, l'immigration n'est pas forcément bienvenue. Et tant pis si une grande partie des électeurs socialistes le pensent aussi."

 

Il semble de plus en plus évident que les "idées" de gauche sont en perte de vitesse partout en Europe.

Plus personne ne veut du socialisme, sauf par clientélisme et parasitisme (à moins que ce ne soit par crétinisme idéologique ou infantilisme intellectuel).

D'ailleurs, il devient de plus en plus difficile de savoir ce que l'on entend par "socialisme" dont, depuis le 18ème siècle et Rousseau, les deux piliers idéalistes et puérils étaient "l'égalitarisme" et "l'universalisme", et dont le leitmotiv était "la collectivité avant et au-dessus de l'individu".

Les constatations patentes d'aujourd'hui sont que les inégalités entre les humains sont des évidences (mais que les différences sont enfin perçues comme des richesses par complémentarité), que l'universalité est bafouée par tous les radicalismes wokistes, immigrationnistes, idéologiques ou islamistes, et que l'individualisme est devenu le moteur de toutes les générations nées après 1980.

L'extrême-gauche, surtout marxiste, a perdu toute crédibilité après les désastres soviétiques et maoïstes (pour ne parler que des plus catastrophiques).

Ce que les gauchisants appellent l'extrême-droite n'est, au fond que l'anti-immigrationnisme sur lequel presque tout le monde est d'accord. Et le libéralisme honni, devenu autonomisme fait de plus en plus d'adeptes dans ces générations qui ne veulent plus être salariées ou fonctionnaires, et qui préfèrent créer leur propre job comme ils l'entendent.

Presque tout le monde, cependant, est d'accord pour venir en aide aux gens en souffrance économique mais chacun sait maintenant qu'ils ne représentent plus que 10% des parasites sociaux professionnels qui font la clientèle fidèle des socialistes.

 

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Je ne comprends toujours pas ce qu'être "républicain" veut dire ... C'est un de ces mots-tiroirs qui sert de fourre-tout et qui fait de la "chose publique" le centre du jeu politique, au moins, du jeu vital, à l'extrême.

Or, à ma connaissance, le "public" est le contraire du "privé" ; est-ce à dire que le républicanisme marginalise tout ce qui est "privé", c'est-à-dire tout ce qui importe vraiment ?

 

Wikipédia définit le "républicanisme" comme l'opposé du "monarchisme" :

 

"Le républicanisme est une idéologie politique centrée sur la citoyenneté dans un État organisé en république. Dans son acception politique, le républicanisme défend l'idée selon laquelle l'objectif d'un État et le sens de son existence, comme de ses décisions, doivent être le bien commun (en latin, res publica : « la chose publique ») et non la prospérité de ses seuls dirigeants.

En tant que conception philosophique de la liberté, le républicanisme pense que cela se traduit par l'absence de la domination d'un monarque. L'être libre serait donc un individu qui ne serait ni dominé par un autre ni par l'État (...).

Pour s'en assurer, le mieux est de ne pas confier l'exercice du pouvoir à une tête couronnée seule, mais à une assemblée représentant la population. La notion de souveraineté populaire découle donc en partie de cette idéologie, bien qu'elle ne lui est pas nécessairement attachée puisqu'une monarchie parlementaire peut être démocratique. Symboliquement, le concept vient faire contrepoids à celui de Royauté."

 

On peut en conclure que le "républicanisme" est un archaïsme qui s'oppose à toute forme de monarchisme, voire d'autoritarisme, et qui, aujourd'hui, désigne tout simplement le "démocratisme" (au suffrage universel ... ou non).

 

Il faut sans doute en déduire que c'est la notion "d'Etat" qui est l'enjeu de toute l'affaire et qui pose la question (le problème) de sa propre légitimité à légiférer "en général" sur des décisions qui concernent tous les citoyens sans aucune individualisation (et qui pose le principe du "tous égaux devant la loi qui est la même pour tous").

Ce qui repousse encore la problématique vers la notion de "citoyenneté".

A-t-on encore le droit et la possibilité effective de ne pas être citoyen d'un Etat (monarchiste ou républicain, démocratique ou autoritariste, populiste ou élitiste) ?

Est-il encore possible – si cela l'a jamais été – de refuser la "chose publique", de s'en extraire, de s'en libérer ? Il ne s'agit pas, alors, de prôner un quelconque anarchisme qui est un refus, plus ou moins général et plus ou moins radical, de toute forme d'autorité étatique (ou autre) ; il s'agit plutôt de laisser la liberté, à chacun, de se retirer du jeu politique et de refuser, pour soi, la notion de citoyenneté. Ou de refuser la citoyenneté telle qu'on nous l'a imposée par naissance et de choisir librement de n'en avoir aucune ou d'en prendre une autre.

Ainsi, aujourd'hui, comme beaucoup je crois, j'accepterais volontiers une citoyenneté européenne (au sens de l'UE), mais non cette citoyenneté "belge" que la naissance ou d'adoption m'a imposée d'office sans mon consentement.

 

C'est donc d'appartenance collective dont il s'agit. Quelle est ma communauté d'élection ? Quelle est la communauté humaine, s'il en existe une, dont j'accepte d'être membre, aux lois de laquelle j'accepte de me soumettre et avec laquelle j'accepte d'être solidaire (avec l'idée de "patriotisme" qui se profile derrière) ?

 

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Le 05/02/2025

 

De Béatrice Parrino :

 

"L’Europe doit revoir sa politique d’innovation, sans quoi elle disparaîtra en tant qu’acteur géopolitique. Face à la montée en puissance des États-Unis et de la Chine dans des secteurs stratégiques comme l'intelligence artificielle, la défense ou le spatial, l'Europe peine à rivaliser. Manque de financements, gouvernance inefficace, frilosité face aux risques : autant d'obstacles qui compromettent notre souveraineté économique et scientifique."

 

Si par "souveraineté" on entend "autonomie", alors les critères issus de la Modernité et utilisés ici par l'auteur, ne sont plus de mise.

Le problème d'un continent, quel qu'il soit, n'est pas d'être leader en quoique ce soit, sauf en eudémonisme.

Si la "joie de vivre" devient le seul critère réel et objectif de "réussite d'un continent, alors son leadership en matière numérique, militaire ou astronautique n'a plus aucun intérêt. Dans un monde de frugalité joyeuse, on se passe tout-à-fait bien de technologie numérique (la seule vraie destination des smartphones est la poubelle), d'efficience militaire (et si on cultivait la paix du "chacun chez soi") et de conquête spatiale (le comble de l'inutile car la moindre molécule, le moindre trait de lumière, la moindre cellule sur Terre suffit à toutes les explorations physiciennes).

Le seul problème est la paix intercontinentale, donc l'éradication de toutes les idéologies et de toutes les religions (aujourd'hui, l'islamisme et la wokisme).

 

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La plupart des économistes et de leurs relais médiatiques sont toujours enfermés dans les critères économétriques propres à la Modernité désormais derrière nous.

Le problème n'est plus la richesse, mais la frugalité, le pouvoir, mais la joie de vivre, la productivité, mais la virtuosité, le puissance, mais la tranquillité, etc ...

 

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Si le nouveau dieu est la technologie, alors je suis athée !

 

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La maladie de l'Europe est le poids disproportionné du public sur le privé, du politique sur l'économique, du fonctionnarisme sur l'autonomisme, de la charité collective sur la responsabilité personnelle, de l'étatisme sur l'entrepreneuriat, ... bref du populo-socialisme sur le libéralo-autonomisme.

 

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Ce que l'on appelle, par ici, le "droit du travail", c'est, en fait, le droit de gagner de l'argent en ne faisant rien.

Des offres d'emploi non satisfaites, il y en a plein ...

Des travaux d'utilité publique oubliés ou délaissés, il y en a plein ...

Des travaux d'aide aux personnes ou aux ménages, il y en a plein ...

Et pourtant, le parasitisme fainéant reste le règle (il est, paraît-il interdit de forcer quelqu'un à accepter un job).

La règle est pourtant simple : le travail est un devoir (jusqu'au moins 65 ans) et l'argent doit suivre le travail (pas de travail, pas d'argent !).

 

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Faire de la politique, c'est rechercher l'accès à un pouvoir, mais le fait de détenir un pouvoir ne signifie aucunement que l'on fasse autorité ...

Or, la légitimité d'un pouvoir n'est réelle que si son détenteur fait réellement autorité ... Et l'on ne fait autorité que par la supériorité de sa compétence dans le domaine où l'on brigue un pouvoir ...

En toute saine logique, une démocratie n'a de sens que :

 

  • si les éligibles ont réellement fait preuve de la légitimité de leur autorité c'est-à-dire de leurs compétences à remplir les missions liées au pouvoir qu'ils briguent,
  • et que si les électeurs font autorité suffisante pour évaluer la compétence de qui demande leurs suffrages.

 

On est là très loin du suffrage universel qui, par essence, ne peut que dériver en démagogie électoraliste.

Que l'on regarde autour de soit et l'on comprendra combien l'incompétence des politiques est flagrantes (et c'est encore bien pire dans les régimes autoritaristes, dictatoriaux et totalitaires où l'idée même de compétence ne joue aucun rôle ... sauf la compétence à embrigader ou à opprimer les masses, et à abuser de la violence).

La simple lucidité voudrait que l'on rejette toutes les formes de démocratie et d'autocratie, pour n'avoir plus que des régimes aristocratiques (au sens étymologique) et méritocratiques.

Comment pourrait-on respecter un Etat (ou une entreprise) dont les dirigeants ne font pas autorité et n'ont aucune compétence supérieure ?

 

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Tous les idéaux – donc tous les idéalismes et toutes les idéologies – sont de monstrueuses extrapolations abusives.

Ainsi de la Justice à partir d'actes d'équité ...

Ainsi de la Vérité à partir de paroles de véridicité et d'éclairs de véracité ...

Ainsi de la Beauté à partir de production d'utilités ...

Les idéaux tuent !

Tout "passage à la limite" dépasse les bornes ...

Humilité et simplicité.

 

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Le 06/02/2025

 

De Javier Milei parlant de l'Etat :

 

"Je veux réduire sa taille le plus possible. Selon moi, l'État doit être considéré comme une question d'ordre technologique. La taille de l'État devrait diminuer au fur et à mesure que le progrès technologique avance. L'État existe pour deux raisons. La première, c'est parce que l'être humain a échoué à coexister pacifiquement. Il s'agit d'une solution technologique en termes d'organisation pour protéger les droits tels que les droits à la vie, à la liberté et à la propriété privée. L'autre raison est plus pernicieuse. Il s'agit de créer une sorte d'« assurance », ce qui revient à modifier le rôle qu'on assigne à l'État. C'est à partir de ce moment-là que l'État se met à s'introduire dans les moindres recoins de la vie des gens, en délivrant des médicaments bien pires que la maladie elle-même. (...) Nous avons en particulier taillé dans les lignes budgétaires qui alimentaient la corruption de ce que nous appelons la « caste politique » et que j'aime aujourd'hui appeler le « parti de l'État ». La caste, ce sont les politiciens voleurs et corrompus ; les entrepreneurs qui vivent des faveurs de l'État ; les syndicalistes qui travaillent contre les travailleurs ; les journalistes corrompus et les employés des secteurs public et privé qui gravitent autour du système et se nourrissent sur la bête. Peu importe leur étiquette politique, ils opèrent tous en faveur de l'État car c'est de lui qu'ils tirent leurs avantages et leurs revenus. Pourquoi pensez-vous que j'ai réussi ? Parce que je suis un outsider qui aime la liberté et qui déteste l'État. Or l'État, c'est presque la négation de la liberté. (...) [Et à propos du fait qu'il soit traité "d'extrême droite"] Cette qualification qui se veut péjorative montre en réalité le degré de gauchisme qu'il y a dans la tête des personnes qui me définissent ainsi. Plus on me voit à droite, plus celui qui parle est à gauche ! (...) La gauche woke représente le marxisme culturel, qui transpose l'idée de la lutte des classes à d'autres aspects de la vie, avec la logique de l'opprimé et de l'oppresseur. Elle assigne à l'État un rôle de libérateur, qui résout les conflits. La contrepartie à payer est que cela augmente la taille de l'État. On restreint alors tellement la liberté qu'on perd l'un des plus grands acquis de l'humanité, obtenu grâce au libéralisme : l'égalité devant la loi. [Q : "Y a-t-il néanmoins une chose qui vous plaise dans le socialisme ?"] Absolument rien. Il ne me sert que de cadre de référence à tout ce qu'il ne faut pas faire."

 

Conclusion : définitivement remiser le gauchisme et le socialisme (et tous les étatismes) au musée des horreurs mitées et désastreuses du 19ème siècle, et remettre le libéralisme, l'autonomisme, l'anti-étatisme, l'anti-wokisme en locomotive du progrès des sociétés du 3ème millénaire.

 

Et ne jamais oublier cette loi d'airain : le seul et unique but d'une bureaucratie, quelle qu'elle soit, c'est de s'engraisser (en effectifs, en budgets, en prérogatives, ...) par tous les moyens et au détriment de tout ce qui l'entoure et qui ne constitue, pour elle, que des réservoirs de ressources à piller.

 

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Le socialisme est une nécrose socioéconomique.

 

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Le Projet global : construire le Temple en visant la plus haute perfection.

Les trois moteurs de cet ouvrage :

 

  • des Ressources (les matériaux, les savoir-faire, les outils, le temps, )
  • une Technique (les plans, les méthodes, les normes, les procédés, les règles, ...)
  • Un Chantier (le travail, l'engagement, le courage, l'enthousiasme, l'ardeur, la virtuosité, ...)

 

L'Ipséité fondatrice : un site unique dédié à l'épiphanie, à l'Alliance.

 

Tel est le schéma fondamental commun à tous les processus complexes : une Ipséité (Nécessité), un Projet (Intentionnalité), des Ressources (Substantialité), des Techniques (Logicité) et un Chantier (Constructivité).

 

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L'élitisme qui prête le pouvoir à ceux qui font autorité, c'est-à-dire qui ont les meilleures compétences, est le seul antidote efficace au démagogisme qui est un infect cocktail de crétinisme, de parasitisme, de clientélisme, de carriérisme et de nombrilisme.

 

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Parce que l'Ordre est le sommet de l'efficacité et de l'utilité, il incarne la Beauté au sens profond de ce mot (à ne jamais confondre avec la joliesse, le charme, la séduction, etc ...).

Il s'agit là d'Harmonie cosmique, expression de l'accomplissement en Perfection.

Cela n'a évidemment rien à voir ni avec les "Arts" ni avec l'esthétique en tant que culte de la futilité.

 

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L'Ipséité cosmique s'exprime par son Unité.

L'Intentionnalité cosmique s'exprime par son Evolutivité.

La Substantialité cosmique s'exprime par sa Matérialité.

La Logicité cosmique s'exprime par sa Rationalité.

La Constructivité cosmique s'exprime par sa Processualité.

 

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Le 07/02/2025

 

On travaille productivement et utilement, ... ou on crève.

Mais on ne vit pas aux crochets des autres, fussent-ils anonymes sous le vocable d'Etat.

 

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La lutte contre les trafiquants de drogues n'est plus affaire de justice et de droit, mais de guerre militaire. Il ne s'agit plus d'arrestations, de procès, de témoins, de preuves, de jugements, de prisons, ... il s'agit d'abattre sur le champ.

 

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La Substance, c'est ce qui "se tient sous" tout ce qui existe.

Platon en pose deux : l'Idée de Bien (devenue Dieu chez les chrétiens et Allah chez les musulmans) et la Matière.

D'autres n'en posent qu'une : l'Un (ou le Brahman ou le Tao), voire le Mystère.

 

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Le 08/02/2025

 

D'Eric Zemmour :

 

"Il n'y a jamais eu de nation palestinienne, il faut arrêter avec ce fantasme" "À l'échelle humaine, il n'y aura pas d'État palestinien. S'il y avait un État palestinien, il diendrait immédiatement un foyer de guerre contre Israël"

"Il n'y a jamais eu de nation palestinienne, il faut arrêter avec ce fantasme, ce sont des musulmans et ce sont des arabes", a déclaré Éric Zemmour face à Benjamin Duhamel sur BFMTV jeudi soir.

Le leader du parti Reconquête a poursuivi son argumentaire en évoquant la Jordanie : "Est-ce que vous savez qu'il y a 60% de Palestiniens ?" avant d'écarter la possibilité d'un État palestinien : "À l'échelle humaine, il n'y aura pas d'État palestinien. S'il y avait un État palestinien, il deviendrait immédiatement un foyer de guerre contre Israël comme on l'a vu à Gaza et comme on le voit en Cisjordanie."

 

Ah !!! Un peu de lucidité dans ce monde de babacools wokistes. La Palestine était, il y a 3000 ans, le royaume des Philistins (dont le géant Goliath) démembrés par les Hébreux de Saül et David. Depuis, la terre des Juifs (de la mer au fleuve) a été envahie, opprimée et mise à feu et à sang par les Grecs, les Romains, les Arabes, les Croisés, les Turcs, les Anglais et maintenant par les Islamistes iraniens.

Quant au nom "Palestine", il a été ressuscité deux fois pour expliquer que les Juifs n'étaient plus là chez eux ; par les Romains, après le décret d'exil pour tous les Juifs (après 70 de l'ère vulgaire), et par les Britanniques lors de leur mandat au Proche-Orient (1945-1948) pour se faire bien voir par les Arabes et leur soustraire leur pétrole (cfr. British Petroleum).

 

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Selon Aristote, contrairement à la Connaissance qui est universelle, théorique, générale et atemporelle (elle vise la Vérité), la Sagesse est humaine, pratique, spécifique et casuelle (elle vise l'Equité).

 

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La réalité du Réel est la seule source de Connaissance ; tout le reste n'est que conjecture, mythe, illusion, mensonge, idéologie, ...

 

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Il y a des faits observables (des phénomènes).

Il y a (parfois) des relations entre ces faits.

Si ces relations sont systématiques entre certaines catégories de faits (éventuellement, moyennant certaines conditions elles aussi systématiques), on peut parler d'une logique relationnelle entre ces faits.

La logique aristotélicienne repose sur trois axiomes qui conditionnent toute logique :

 

  • Identité : une relation vraie (fausse) est toujours vraie (fausse).
  • Non-contradiction : une relation ne peut jamais être en même temps vraie et fausse.
  • Tiers-exclus : une relation est soit vraie, soit fausse.

 

Dans la réalité, aucune de ces trois conditions n'est jamais absolument remplie.

 

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Le 09/02/2025

 

De Camille Rousseau :

 

"(...) pour Aristote, ceux qui choisissent de vivre hors de la société doivent être soit des "bêtes" (car ils n'ont pas besoin de la société), soit des "dieux" (car ils la transcendent). Pour tout autre être humaine, la vie en communauté est une nécessité et une expression de son essence."

 

Je suis donc un "dieu" ...

Il est curieux qu'Aristote ne considère comme une "société", ni la famille, ni le petit village, ni la communauté. C'est une vision strictement urbaine qu'il a.

Il confond "humain social" et "humain citoyen". Je pense au contraire que la relation purement urbaine et citoyenne est une relation superficielle, artificielle, anonyme, nombriliste ... une relation "mécanique" qui n'a rien d'organique.

A "l'homme politique" d'Aristote, il faut opposé "l'homme fraternel".

Ces deux visions de la vie sociale humaine sont comparables, au niveau des atomes, à l'immense différence qu'il y a entre une "cristal" qui est un assemblage géométrique conférant des propriétés mécaniques par amplification des effets de champ, à une molécule chimique conférant des propriétés émergentes radicalement neuves (et heureusement car cet exhausteur de goût qu'est le sel de cuisine serait, autrement, un explosif puissant – le sodium – mélangé à un biocide corrosif – le chlore).

C'est d'ailleurs cela l'effet politique et idéologique de cette urbanité-citoyenneté purement mécanique : un amplificateur des propriétés dominantes (surtout si elles sont agressives, malfaisantes, haineuses et obsessionnellement mercantilistes).

 

Les régimes politiques :

 

  • positifs : monarchie (le roi-philosophe de Platon), aristocratie, technocratie (démocratie sélective – le régime préféré d'Aristote).
  • négatifs : tyrannie, oligarchie, démagogie (démocratie électoraliste).

 

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Le concept de "Justice" est ambigu dans la mesure où il confond deux concepts parfois convergents, mais souvent divergents, à savoir : l'équité et la légalité.

Cette confusion est la même que celle entre technocratie (être équitable au cas par cas en fonction de tous les critères) et démocratie (appliquer une loi identique pour tout le monde, quelles que soient les configurations).

 

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L'intentionnalité, l'accomplissement, le perfectionnement sont au centre de la pensée d'Aristote.

Ce même Aristote avait bien compris la rationalité du rapport hiérarchique (rapport de l'inférieur et du supérieur) entre les différents niveaux de complexité ... mais il ne l'applique pas au individus, seulement aux grandes classes du vivant (minéral, végétal, animal et humain).

 

*

 

Toute fonctionnalité est au service d'une intentionnalité.

 

*

 

Le végétal est prisonnier du lieu et du moment.

L'animal s"

'est libéré du lieu mais non du moment.

L'humain s'est libéré (partiellement) du lieu (il peut voyager et imaginer) et du moment (il peut se remémorer et anticiper) ... du moins, le croit-il !

 

*

 

La Joie ne vient ni de la possession, ni du statut.

Au mieux, possession et statut peuvent contribuer à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi.

Mais souvent, ils le détournent.

 

*

 

Le 18ème siècle (Aufklärung allemande, Enlightenment britannique et leur vague succédané français appelé "Lumières") repose sur trois piliers :

 

  • Rationalité (contre les croyances)
  • Emancipation (contre les obéissances)
  • Expérience (contre les dogmes)

 

*

 

La connaissance nait de la dialectique entre deux mondes : celui de la qualité factuelle de l'expérimentation extérieure (d'où vient l'empirisme d'un Locke ou d'un Hume) et celui de la cohérence logique du modèle intérieur (d'où vient le rationalisme d'un Descartes ou d'un Leibniz).

 

*

 

La pensée humaine n'a accès qu'au phénomène (les manifestations du Réel telles que perçues par notre sensitivité) et reste définitivement étrangère au noumène (la réalité intrinsèque du Réel tel qu'en lui-même).

Le dialogue méthodique et systématique entre expérimentation et modélisation doit rendre à augmenté la véracité de notre Connaissance et à rapprocher notre phénoménologie (l'étude des phénomènes perçus) de la nouménologie (la possession de la Vérité absolue du noumène qui est la réalité ultime du Réel)

 

*

 

La phénoménologie (l'étude de notre perception des manifestations du Réel) pose deux doubles questions essentielles :

 

  • Que percevons-nous et pourquoi (les filtres) ?
  • Qu'en retenons-nous et comment (les langages) ?

 

*

 

La morale kantienne (et l'idée de l'impératif catégorique qui la sous-tend c'est-à-dire "la conformité à une loi universelle que la raison nous prescrit") est idéaliste et non conséquentialiste.

Elle est donc fausse.

En matière morale, il n'existe aucune "loi universelle" ... et encore moins une telle loi prescrite par la "raison" donc une loi qui serait universelle (imposée à tous) et rationnelle (dictée par la rationalité pure).

La seule loi universelle et rationnelle est une loi qui prescrit à chacun l'accomplissement en perfection et par enrichissement, de soi et de l'autour de soi. Cette loi est naturelle et s'applique à tout ce qui existe et non spécialement aux humains. Et elle n'est en rien morale ... même si elle mène parfois à des comportements positifs et altruistes.

Cette loi n'est que la conséquence évidente, directe et générale de l'Intentionnalité qui est le principe même de l'évolution du Réel, dans toutes ses dimensions et manifestations.

De plus, un acte, quel qu'il soit, ne prend valeur que par l'enrichissement qu'il engendre à l'accomplissement du Réel ; cela impose une vision conséquentialiste.

 

Enfin, la notion de "morale" (en tant qu'impératif collectif) est vide ; en revanche, la notion d'éthique est bien réelle au sens où chacun est – plus ou moins – libre d'agir en appliquant la règle universelle de l'accomplissement optimal.

 

*

 

Présentation des idées de Hegel par Camille Rousseau :

 

"Hegel n’a pas seulement cherché à comprendre les structures qui façonnent l’individu et la société ; il a voulu dévoiler la logique cachée derrière l’évolution de l’esprit humain, guidé par un mouvement incessant vers l’absolu.

 

Dans ses œuvres majeures, telles que "La Phénoménologie de l’Esprit", "La Science de la Logique" et "La Philosophie du Droit", Hegel explore les tensions qui sous-tendent l’existence humaine, en particulier celles entre l’individuel et l’universel, entre la liberté personnelle et l’ordre social. Loin d’être un simple penseur de la rationalité pure, Hegel était un visionnaire du devenir humain, cherchant à comprendre comment les contradictions, loin d’être des obstacles, sont le moteur de la transformation et du progrès. Pour lui, l’histoire est le déploiement de l’esprit absolu, une lutte dialectique où chaque étape conduit à une réconciliation supérieure, jusqu'à l’émergence de la liberté dans sa forme la plus achevée.

 

Les idées hégéliennes, telles que la dialectique, l’État comme réalisation de la liberté, et l’histoire comme processus rationnel, continuent de nourrir des débats philosophiques, politiques et sociaux aujourd'hui. Sa réflexion sur l'individu et la société, et son insistance sur le fait que l’individu ne se réalise pleinement qu’en étant reconnu par autrui dans une structure sociale, ont profondément influencé la pensée moderne. Ses critiques des systèmes figés et son idéal d’une réconciliation des contradictions ont inspiré de nombreux courants intellectuels, de la philosophie politique à la théorie critique.

 

La dialectique : le moteur du devenir

Hegel a placé la dialectique au cœur de sa pensée, en insistant sur l’idée que la réalité, la pensée et l’histoire sont en constante transformation ; cette conception a influencé des courants modernes tels que le marxisme et le postmodernisme.

 

L’État et la liberté : l’incarnation de l’absolu

La conception hégélienne de l’État comme la réalisation ultime de la liberté collective. Hegel nous invite à comprendre comment l’État, loin d’être une contrainte, est l’espace où les libertés individuelles s’accomplissent dans une totalité rationnelle et organique.

 

L’histoire comme processus rationnel : la fin de l’histoire ?

Hegel a conçu l’histoire comme un développement nécessaire vers une forme plus élevée de liberté, tout en interrogeant la notion de la fin de l’histoire dans la pensée contemporaine, notamment à travers des lectures de Kojève et Fukuyama.

 

L’individu et la reconnaissance : une relation dialectique

La relation maître-esclave : comment Hegel a mis en lumière le rôle crucial de la reconnaissance mutuelle dans la réalisation de l’individu et de la société. Une lecture de la liberté humaine qui dépasse l’individualisme libéral.

 

La philosophie et l’art : une réconciliation par le concept

La place de l’art dans le système hégélien comme une première tentative d’exprimer l’absolu, avant que la philosophie n’arrive à sa pleine réalisation conceptuelle. L’art devient ainsi un miroir de l’esprit dans son développement."

 

*

 

Les outils "forcent" parfois la démarche et donc la réduisent à leur propres grilles.

C'est le danger, notamment, avec tous les outils algorithmiques qui "obligent" la pensée à se couler dans leur logique, alors que celle-ci est pauvre et purement imitative ou statistique.

 

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Dans l'histoire de la pensée humaine, on lit souvent que les mathématiques sont considérées comme une Connaissance (pure ou "a-priori") ou comme une Science (par excellence).

Tout cela est faux.

Les mathématiques ne sont ni une Connaissance, ni une Science.

Les mathématiques sont un Langage ; une langage méthodologique permettant de manipuler des quantités et des figures qui sont, les unes comme les autres, vaguement extrapolées (mais idéalisées et stylisées) de perceptions sensitives.

Dans le Réel ni le nombre 3, ni le Triangle n'existent vraiment.

Le nombre 3 n'est que le cardinal d'un ensemble de choses différentes, mais qui se ressemblent assez pour être considérées comme équivalentes.

Le Triangle n'est que la stylisation très simplifiée de la forme vaguement triangulaire d'un ensemble de choses de formes différentes, mais qui se ressemblent assez pour être considérées comme équivalentes.

A partir de là et moyennant un ensemble conventionnel de règles logiques, on peut construire des mathématiques afin de posséder un langage de modélisation de quantités et de formes, toutes imaginées au sein des phénomènes perçus.

 

*

 

Toute extrapolation est abusive.

 

Pourquoi ? Parce qu'une extrapolation implique un "toutes autres choses restant égales par ailleurs" qui n'est jamais vérifié dans le monde naturel et physique où tout évolue, tout le temps, partout, de manière complexe.

 

Dans le Réel, rien n'est constant et il n'existe aucune constante : il y a seulement des phénomènes qui varient très peu pendant un certain laps de temps.

 

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Chaque humain ne vaut que par ce qu'il fait en autonomie.

L'humain ne vaut que par ses œuvres.

Les humains ne sont donc pas égaux entre eux.

Ils ne le sont pas, spécialement, par leur capacité d'autonomie, par leur talent, par leur capacité de volonté, par leurs connaissances et compétences, etc ...

 

*

 

Les humains, comme tout ce qui existe, ne sont que des moyens au service de l'accomplissement du Réel.

 

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Ni déterminisme, ni libertarisme mais probabilisme.

Dans chaque situation, il existe une probabilité (parfois quasi nulle, parfois importante) que plusieurs issues soient possibles et qu'une décision doive être prise engageant, bien sûr, totalement, la responsabilité du décideur.

 

Mais encore faut-il que ce "décideur potentiel" ait la capacité de prendre conscience de cette multiplicité d'issues, de leur probabilité d'occurrence (en fonction de la situation mais aussi de son contexte) et des conséquences éventuelles de son choix.

Il est donc évident que le niveau d'autonomie, là où elle est possible, sera en proportion du niveau mental du décideur potentiel.

Pour le dire autrement et platement, le crétinisme ignare aura beaucoup moins de degrés de liberté que la sagacité instruite.

 

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Le 10/02/2025

 

De Julien Le Bras :

 

"Les apprentissages doivent être considérés comme des vraies filières d'excellence. On dit encore aux jeunes qui ont de bons résultats scolaires que faire un apprentissage, ce serait gâcher leur potentiel. Or, un bon artisan, c'est avant tout un intellectuel qui travaille avec ses mains. Il ne faut pas l'oublier. Il faut rendre aux jeunes la fierté de faire un apprentissage."

 

Oui, mais pour devenir Compagnon du Devoir et pas commis de boucherie ou loufiat de gargote !

 

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De Jonathan Haidt :

 

"Les réseaux sociaux sont conçus comme un véritable piège pour les filles. Pour des raisons culturelles ou biologiques, elles valorisent plus l’information sociale que les garçons. Par le passé, les filles communiquaient entre elles bien plus que les garçons, par le téléphone ou en face-à-face. Mais aujourd’hui, cela passe par les réseaux sociaux. Or, une fois que vous êtes sur une plateforme, il devient difficile de la quitter, au risque de connaître l’isolement social. Que voient les filles aujourd’hui ? D’autres filles magnifiques qui mènent en apparence une existence de rêve qu’elles mettent en avant sur Instagram ou ailleurs. Cela ne peut que vous faire sentir inférieure à la moyenne, moins séduisante et moins heureuse. Les filles sont plus vulnérables à la comparaison visuelle, notamment à l’appréciation ou à la critique de leur visage et de leur corps. Or les plateformes visuelles de réseaux sociaux, fondées sur le selfie, sont très efficaces pour faire baisser le baromètre interne qui nous situe par rapport aux autres. Les filles sont aussi plus susceptibles de développer une forme de perfectionnisme, qui les pousse à vouloir correspondre à des normes impossibles à satisfaire, imposées par d’autres ou par la société."

 

Comme  si ce n'était pas une évidence que la gent féminine vit globalement sa vie d'une tout autre manière que la gent masculine. Une différence de plus (donc une non-égalité ce qui n'est pas une inégalité) qui fonde une complémentarité merveilleuse et miraculeuse.

Les relations sociales forment deux catégories très distinctes : les relations de cohésion (plus féminine) pour former un corps social cohérent et unitif, et les relations d'efficience (plus masculine) pour engendrer une activité sociale efficace et fructueuse.

 

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De Philippe d'Arvisenet et Guillaume Cazauran :

 

"Les socialistes libéraux avertis des échecs du socialisme et du communisme asservissent le secteur privé et s’arrogent des prérogatives de distribution d’un argent public prélevé par l’impôt sur les forces vives de la nation et de moins en moins consacré à la gestion stricte de l’Etat. Ce socialisme déguisé présente l’immense inconvénient de ne pas appeler les citoyens à la recherche du bien commun contrairement aux versions originales du socialisme. La maximisation individuelle des intérêts s’applique sur toutes les aides et pervertit le système. L’assistanat qui en résulte devient addictif et produit des générations d’élus eux-mêmes persuadés de jouer un rôle au bénéfice du plus grand nombre. La variable d’ajustement étant le déficit public, il en résulte une croissance infinie de la dette conduisant à terme à une crise majeure. Aucun homme politique n’a théorisé le phénomène qui s’alimente de lui-même et étouffe l’économie. Ce nouveau modèle socialiste qui s’appuie sur un substrat profondément individualiste constitue la contradiction interne du modèle démocratique libéral que redoutait Francis Fukuyama."

 

Le socialisme était idéologique ; il devient étato-politique.

 

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Le coin des chiffres clés ... En France, 6 millions d'agents publics, c'est-à-dire 9 agents pour 100 habitants ...

 

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Pour "faire processus," un ensemble de phénomènes doit faire "unité", posséder une "ipséité, détenir une "identité" qui implique que tout ce que ce processus contient soit imbriqué et intriqué de façon unique, unitaire et unitive.

Il n'y a processus que s'il y a intrication, correspondance, interrelation et interaction fortes entre tous les phénomènes qui le composent.

Ils doivent "faire bloc" et ainsi se distinguer plus ou moins étanchement, du milieu dans lequel il évolue.

 

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Dans chacune des quatre dimensions d'un processus, il y a toujours au moins deux façons de faire. On peut donc parler d'une bipolarité effective (quitte à enrichir le modèle par une multipolarité plus riche).

En gros, cette bipolarité fondamentale vient du fait que la dimension en question oppose un "maximum" et un "minimum". Quelques exemples ...

 

Substantialité (c'est la "cause matérielle" d'Aristote) :

  • On peut viser la profusion de façon à ce que, où que l'on soit et quoique l'on fasse, l'accomplissement ait toujours en disponibilité la quantité de ressource (la Substance) qui lui est nécessaire (accumulativité).
  • On peut au contraire viser la frugalité de façon à ne fournir la ressource que là où elle est directement utile (économie).
  • Cette bipolarité peut entrainer trois scénarios :
    • profusion générale (prodigalité à énergie, expansion)
    • économie générale (agrégativité à inertie, accrétion)
    • profusion et frugalité alternative (périodicité, pulsatilité, ...)

 

Intentionnalité (c'est la "cause finale" d'Aristote) :

  • On peut viser la perfection de façon à ce que, où que l'on soit et quoique l'on fasse, l'accomplissement soit toujours éminemment sublime.
  • On peut au contraire viser l'efficacité de façon à accomplir l'Intention le plus rapidement possible, même grossièrement.
  • Cette bipolarité peut entrainer trois scénarios :
    • perfection générale (virtuosité à bifurcation, émergence)
    • efficacité générale (productivité à ordre, stabilité, conservativité)
    • profusion et frugalité alternative (périodicité, pulsatilité,; ...)

 

Logicité (c'est la "cause formelle" d'Aristote) :

  • On peut viser la sécurité de façon à ce que, où que l'on soit et quoique l'on fasse, l'accomplissement se fasse toujours selon la même méthode et les mêmes procédures (procéduralité à répétitivité) ;
  • On peut au contraire viser la spécificité de façon à n'engendrer l'accomplissement que de la manière la plus adéquate (créativité à risque).
  • Cette bipolarité peut entrainer trois scénarios :
    • sécurité générale (répétitivité à uniformité, entropie)
    • spécificité générale (originalité à complexité, néguentropie)
    • profusion et frugalité alternative (périodicité, pulsatilité,; ...)

 

Constructivité (c'est la "cause efficiente" d'Aristote) : elle est le chantier où l'accomplissement du Réel se réalise, donc le point de rencontre, de conflit, de convergence/divergence et d'impact des six "forces" principielles définies plus haut.

 

*

 

Les dix mots-clés du Sinaï :

 

  1. Liberté.
  2. Unicité.
  3. Rationalité.
  4. Sacré.
  5. Dignité.
  6. Vitalité.
  7. Fidélité.
  8. Propriété.
  9. Vérité.
  10. Frugalité.

 

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Les penseurs de l'Aufklärung allemande ...

 

Précurseur ...

Pour Kant (1702-1804), le Réel (le noumène) et la Pensée (un phénomène) sont étanchement distincts.

 

Bâtisseurs ...

Pour Fichte (1762-1814), seule la Pensée (égotisme) est réalité.

Pour Schelling (1775-1854), la Pensée vit dans un Réel absolu et statique (Nature).

Pour Hegel (1770-1831), le Réel et la Pensée sont des processus qui font Unité.

 

Modificateur ...

Pour Schopenhauer (1788-1860), le Réel est Volonté que la Pensée subit.

 

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Pour Hegel, l'Esprit absolu est l'âme processuelle du Réel ; l'esprit humain en participe.

Cet Esprit est Rationalité pure ; il est l'Intentionnalité du Réel dont la Nature est la Substantialité et dont la Logique est la Logicité.

L'Esprit absolu est le centre de résolution de toutes les dialectiques entre toutes les bipolarités.

 

*

 

De Camille Rousseau :

 

"La dialectique (...) est une pulsation profonde, un souffle vital qui anime l'ensemble du réel. Elle est la logique du devenir, l'énergie par laquelle tout ce qui existe se transforme, s'élève et se dépasse."

 

Il faut donc que la bipolarité soit consubstantielle au Réel lui-même.

 

*

 

Une tension forte oppose deux pôles A et B. Cinq solutions sont possibles :

 

  1. A détruit B.
  2. B détruit A.
  3. La relation entre A et B se détruit.
  4. A et B trouvent un compromis d'équilibrage statique ou d'oscillation dynamique, toujours instable.
  5. A et B font émerger C qui les absorbe tous deux sur un nouveau niveau supérieur de complexité.

 

*

 

Tout paradigme historique suit une courbe en cinq étapes :

 

  1. Développement.
  2.  
  3. Déclin.
  4.  
  5.  

 

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La véracité est le chemin qui rapproche de la vérité ; la véridicité raconte ce chemin.

 

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La rationalité est bien plus qu'un simple raisonnement logique, aussi rigoureux soit-il ; elle est la claire conscience que tout processus (dont le Réel en général et chaque être en particulier) évolue en respectant des règles collectives et, elles aussi, évolutives, qui mettent de l'ordre dans les formes , dispositions et relations (tant internes qu'externes) du processus.

L'idée d'un "ordre" est donc centrale ! Elle implique que les processus n'évoluent pas par hasard, n'importe comment. Elle implique aussi les idées de structure globale et de méthode systématique. Elle parle d'harmonie (au sens musical), d'eurythmie (aux sens esthétique et anatomique) et d'optimisation (au sens mathématique).

 

*

 

 

Penser le Réel, c'est aussi contribuer à son accomplissement.

 

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Tout ce qui existe, est processus, émergence des tensions entre des processus "du dessous" et ferment, avec d'autres, des processus "du dessus".

 

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Pour bien construire sa propre autonomie, il faut bien comprendre ses propres aliénations ...

De quoi suis-je prisonnier ou dépendant : that's the question ...

 

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De David Emton :

 

"En conclusion, on serait tenté de dire que ce n'est pas dans l'opinion internationale qu'Israël est isolé : c'est au sein de notre clergé idéologique français, largement dominant dans le service public, les universités et les associations, mais de plus en plus coupé du pays. Et qui fantasme l'opinion internationale comme il fantasme la société française."

 

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* *

 

Le 11/02/2025

 

De FOG :

 

"Le professeur Bayrou et les sept plaies françaises.

 

« Travailler moins pour taxer plus ». Pierre Gattaz, l’ancien patron des patrons français, a gagné le prix de la meilleure formule quand il a résumé ainsi la politique de nos gouvernants qui, en plus de quatre décennies, nous ont presque tous mis dedans en augmentant les dépenses publiques plus vite que les prélèvements obligatoires tout en endettant frénétiquement l’État pour combler leurs déficits.

 

C’est ainsi que la France est devenue ce poussah impotent et dispendieux, accablé de maladies de toutes sortes, qui semble avoir fait sien l’adage ironique d’un parangon du radical-socialisme : « Il n’est de problème qu’une absence de solution ne puisse résoudre » (Henri Queuille). La classe politique étant revenue à la IVe et au régime des partis, on pourrait croire qu’il n’y a plus rien à attendre jusqu’à la chute finale. Eh bien, non.

 

Il est quasi impossible de réformer un pays tant qu’il n’est pas informé de son état. Depuis son arrivée à l’Élysée, il y a huit ans, Emmanuel Macron, le prétendu « Mozart de la finance », a surtout été un enfumeur et un virtuose de l’autosatisfecit. François Bayrou, lui, casse le morceau à la sulfateuse. Certes, à l’Assemblée nationale, il fait du chèvre-choutisme législatif : n’ayant pas de majorité, il ne peut rien faire, sinon parler. Grâce à quoi la France commence à comprendre qu’elle était au bord de la faillite.

 

Après avoir dit la vérité sur l’endettement, Bayrou a récidivé sur l’immigration en évoquant le « sentiment de submersion » des Français. Jamais depuis le siècle dernier un président ou un Premier ministre n’avait osé dire ça. Il était temps. Si notre pays dévale, ces temps-ci, la pente du déclin, c’est d’abord à cause de tous ses dénis : nos gouvernants ont sans cesse éludé, pour n’avoir pas à les régler, les urgences qui s’imposaient. Que les maux soient enfin désignés, voilà qui devrait au moins nous rendre moins pessimiste quant à l’avenir.

 

Si les petits cochons de la motion de censure ne mangent pas bientôt Bayrou, il pourra, en continuant à pointer les sujets qui fâchent, faire de la pédagogie et préparer le terrain pour les grandes réformes à venir en attendant qu’émerge une majorité parlementaire après la nécessaire dissolution de l’Assemblée nationale, l’été prochain. En ce cas, ces mois d’ivraie parlementaire n’auront pas été du temps perdu. S’il est censuré et démis, il laissera au moins en héritage deux sorties mémorables sur la dette et l’immigration.

 

La désindustrialisation est une autre plaie française. Elle n’a pas été causée par la mondialisation, contrairement à la légende, mais par notre surfiscalité, qui a contraint beaucoup d’entreprises à délocaliser leurs usines pour survivre : les filiales à l’étranger des groupes français représentent 62 % de l’emploi industriel total, contre seulement 23 % en Allemagne (1). C’est ainsi que nous avons perdu la moitié de notre industrie depuis la fin du siècle dernier pour devenir – en pourcentage du PIB – le pays le plus désindustrialisé de l’Union européenne avec la Grèce. Rien ne changera tant que ne seront pas retirés les boulets que trop de taxes et de normes ont attachés aux pieds de nos héroïques (mais oui !) chefs d’entreprise.

 

La France travaille moins que les autres : c’est la quatrième plaie. Après que son ministre de l’Économie a déclaré que les fonctionnaires travaillaient trop – avant d’enjoindre aux Français de travailler plus ! –, on attend que François Bayrou ose, là encore, dire la vérité : n’en déplaise aux traficoteurs de statistiques, de tous les pays développés, le nôtre est, avec la Finlande et la Suède, celui dont les salariés à temps complet travaillent le moins. En heures annuelles travaillées par habitant – actifs et inactifs –, on arrive, selon l’OCDE, à 664 heures, loin derrière la moyenne européenne, 770. Pour le bien commun, reste à convaincre les Français de « travailler plus pour gagner plus », comme disait Nicolas Sarkozy.

 

Comment empêcher la banqueroute d’un pays désindustrialisé qui a perdu le goût du travail ? Telle sera la rude tâche, dans quelques mois, de notre prochain dirigeant, à moins que ce ne soit Bayrou lui-même. Ce n’est certes pas gagné dans un pays où, en plus, l’éducation est en capilotade, la France périphérique abandonnée et l’autorité de l’État dévoyée par une fraction de la justice de plus en plus militante"

 

Ah, si tous les socialo-gauchistes pouvaient lire – et surtout comprendre – cet article, alors, peut-être, l'Europe aurait-elle une chance de (re)devenir un des continents-moteurs du 21ème siècle ...

Oui mais voilà : il est impossible d'être, à la fois, gauchiste et lucide, gauchiste et clairvoyant, gauchiste et intelligent, gauchiste et réaliste ...

Déjà pour affirmer que tous les humains sont égaux et se valent, et pour prétendre que l'Etat est la "bonne" solution à tous les problèmes (surtout les faux problèmes), il faut n'avoir qu'un seul neurone et qu'il soit en bien mauvais état.

 

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Au sein d'un  processus, le chaos est toujours un comportement temporaire avant remise en ordre soit par émergence d'une nouvelle complexité (on parle alors de bifurcation ou de changement de paradigme), soit par dissolution dans l'uniformité (et disparition du processus, source du chaos).

La durée d'une période chaotique au sein d'un processus dépend de la taille et du niveau de complexité de ce processus (pour l'humanité, c'est environ un demi-siècle tous les demi-millénaires ... pour nous, maintenant : de 1980 à 2030).

 

L'état chaotique résulte toujours d'une accumulation de surtensions entre l'état interne du processus et les propriétés de son milieu, devenues incompatibles.

Il y a contradiction donc une dialectique s'enclenche pour dissiper optimalement ces surtensions.

 

La contradiction à l'origine de toute crise chaotique interne à un processus ou entre ce processus et son milieu, indique que ce processus n'est plus en phase avec l'Intentionnalité cosmique qui devrait maintenir l'harmonie globale.

Notre époque voit deux contradictions majeures. L'une est externe, fracturant l'harmonie entre le processus humain et le milieu biosphérique, donc induisant des perturbations graves tant climatique que météorologique, biologique, écologique, épidémique, océanique, géologique, ...). L'autre est interne, fracturant l'humanité en sous-humanités inconciliables et incompatibles, et s'exprimant par l'émergence de huit continents économico-culturels (Euroland, Américanoland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) largement divergents pour certains d'entre eux.

 

*

 

Il me paraît aujourd'hui assez probable :

 

  • que l'Américanoland de Trump va conduire à l'effondrement de l'Islamiland et du Russoland ;
  • que l'Euroland a tous les atouts pour faire émerger le nouveau paradigme noétique (2050 à 2600) et la nouvelle civilisation eudémonique (2050 à 3700) pour peu qu'il arrive à sortir de ses vieux fantasmes idéologiques et messianiques, et abandonne la société de l'avoir et de l'abondance, pour celle de l'être et de la frugalité (donc abandonne les chimères géo-politico-économiques des "indicateurs" qui n'indiquent plus rien du tout) ;
  • que le Latinoland a la chance de pouvoir suivre le néolibéralisme de Milei à moins qu'il ne préfère s'enfoncer, comme le fait l'Afroland, dans les boues mortifères des trafics en tous genres, à la merci des grands prédateurs venus d'ailleurs ou bercés dans leur sein ;
  • que l'Indoland, discrètement, prend la même voie que l'Euroland et pourrait devenir l'un des grands centres de la civilisation de demain ;
  • et que le Sinoland, malgré ses délires actuels en matières de technologie à bon marché et de main-d'œuvre esclavagisée, a de fortes chances de s'effondrer comme le Russoland et l'Islamiland ... mais pourrait, peut-être, rejoindre l'Euroland et l'Indoland dans la nouvelle civilisation, pour peu qu'il réussisse à se débarrasser, définitivement, de ses démons confucéens et totalitaires.

 

Dans ce cas de figure, il ne resterait que deux pôles : le pôle économico-ringard de l'Américanoland populiste, trumpiste et suicidaire, et le pôle de "l'après bifurcation" paradigmatique et civilisationnelle tournant autour de l'Euroland et de l'Indoland (tous deux réussissant à éradiquer, une bonne fois pour toutes, cette pandémie infectieuse gravissime appelée islamisme).

 

*

 

De Camille Rousseau à propos de Hegel :

 

"La religion chrétienne, en affirmant que tous les êtres humains sont égaux devant Dieu, introduit l'idée que la dignité et la liberté sont des qualités inhérentes à l'individu."

 

Voilà le foyer purulent de la lèpre chrétienne qui a rongé l'humanité entière (aussi via les colonisations) pendant près de deux millénaires "messianistes", grâce à deux monstrueux mensonges :

 

  • Même devant Dieu, les humains ne sont pas égaux ; à preuve : il existerait un Paradis et un Enfer, tous deux éternels (une "égalité" à deux vitesses, donc) ...
  • La dignité et la liberté n'ont rien d'inhérent à l'individu, mais sont des mérites qui se construisent, tous les jours, par les œuvres que l'on fait au service de l'accomplissement cosmique.

 

*

 

De la même, cette remarque :

 

"Là où la religion parle de Dieu comme d'un être séparé, la philosophie comprend que Dieu est l'absolu, le tout, l'unité de l'être et de la pensée."

 

Il suffit de remplacer "philosophie" par "spiritualité", "Dieu" par "le Divin" et "l'être" par "le Réel", et tout est parfait !

 

*

 

Les notions de "Religion" et de "Dieu" comme celles de "croyances", de "dogmes" et de "clergé", doivent être dépassées comme des stades archaïques d'une Spiritualité construisant l'Alliance avec le Divin-Réel-Tout-Un dans une indéfectible Foi en la possibilité d'une telle Alliance, sans qu'il n'y ait plus besoin ni de dogmes, ni de clergés, mais bien de textes inspirés, de symboles riches, de rites ouverts, etc ... pour nourrir cette démarche toute personnelle et toute intérieure qu'est le cheminement spirituel de chacun.

 

*

 

Toute Spiritualité est ternaire.

Tout Divin est trilogique.

Tout simplement parce qu'il y a, en chacun, un monde spirituel intérieur, un monde naturel extérieur et une Unité divine qui les intègre.

 

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La Spiritualité dépasse et transcende toutes les Religions qui n'en sont plus que des caricatures populacières et vulgaires.

 

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La Science est une tentative de représentation vérace du Réel, utilisant un langage (souvent mathématique) et une méthode (souvent empirico-analytique).

La mission de la Science est de percer le "secret" de la réalité du Réel c'est-à-dire de représenter son Intentionnalité cosmique soutenue par les trois piliers de la Substantialité cosmique, de la Logicité cosmique et de la Constructivité cosmique qui, ensemble, constituent l'Unité du Réel qui leur donne consistance.

 

"(...) la science n'est jamais opposée à la spiritualité (...). Elle est, au contraire, une forme de spiritualité, un acte par lequel l'esprit humai, en se confrontant avec la Nature, cherche à se dépasser, à s'élever, à s'unir avec le tout."

 

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La montée des angoisses existentielles que démontrent les taux de suicides en général, et celui des jeunes entre 15 et 30 ans, en particulier, ont, semble-t-il, deux causes principales : l'effondrement écologique (le sentiment d'insécurité extérieure – pénuries, climat, pollutions, extinctions, ... - et la solitude numérique – les écrans font écran opaque entre les personnes.

 

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Puisque le Réel est Volonté en marche, selon Schopenhauer, l'idée d'une Intentionnalité n'est plus très loin. Mais Schopenhauer ne semble que voir des conflits d'intérêts et des divergences de désirs qui fondent son pessimisme ...

 

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Le 12/02/2025

 

Le domaine de la Substantialité (champs de la physique relativiste) est tenaillé par deux tendances opposées :

celle de l’expansion volumique et celle de l’accrétion gravifique.

 

Le domaine de la Logicité (champs de la physique thermodynamique) est tenaillé par deux tendances opposées :

celle de la complexification néguentropique et celle de l’uniformisation entropique.

 

Le domaine de la Constructivité (champs de la physique quantique) est tenaillé par deux tendances opposées :

celle de la moindre action inertielle et celle de l’activité énergétique vibratoire.

 

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Faire – comme le fait Schopenhauer – de la Volonté, l'absolu ultime, est un chemin possible. Mais affirmer que cette Volonté est irrationnelle et aveugle, n'a pas de sens. A moins que de n'appeler cet absolu "le Caprice universel et ultime" c'est-à-dire, en fait, la négation d'une réelle Volonté.

En effet, une réelle Volonté se doit :

  • soit de viser un Etat futur rationnellement prédéfini (c'est alors un Finalisme auquel on a affaire) ;
  • soit d'explorer systématiquement, dans le présent, tous les possibles afin de les accomplir en plénitude (c'est alors un Intentionnalisme auquel on a affaire).

La Volonté, au sens de Schopenhauer, me semble plus intentionnaliste que finaliste.

 

Quoiqu'il en soit, cette Volonté devient le moteur fondamental et universel de toute évolution, tant globale que particulière, y compris pour l'existence humaine. C'est bien cela qu'il faut appeler l'Intentionnalité cosmique qui n'a rien de "finaliste", mais qui n'a rien, non plus, de "fantaisiste".

La "Volonté" universelle est bien au-delà de ce côté sauvage, primitif (voire primaire), aléatoire et délirant comme la conçoit Schopenhauer qui la confond avec l'instinct de survie (les trois B de Boire, Bouffer, Baiser ...).

Cet instinct de survie qui est au cœur de la Volonté de Schopenhauer est un des nombreux sous-produits de l'Intentionnalité ; de ce fait le réductionnisme de Schopenhauer s'effondre et, avec lui, la centralité de la souffrance, de l'inassouvi, de la régression qui alimente son pessimisme.

 

Dans son sens le plus profond et le plus véritable, la "Volonté" (c'est-à-dire "l'Intention cosmique", l'Intentionnalité) n'a aucun but prédéfini à atteindre : elle est une tension forte et universelle, présente dans chaque présent, non déterministe mais rationnelle, vers l'accomplissement, la plénitude, la complétude, la perfection de Soi, selon des chemins multiples et non pré-définissables, qui ouvriront, en cours de route, fractalement, de nouveaux chemins insoupçonnés et enrichissants vers d'autres aventures d'accomplissement secondaire.

 

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L'évolution sociétale n'est que l'étiquette (ornée de liserés idéologiques et/ou religieux) de la bouteille politique qui, en fait, que l'on soit en autocratie ou en démocratie, ne contient que de la soif de pouvoir et de domination de quelques uns sur tous les autres.

 

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Selon Schopenhauer, la Volonté universelle induit des désirs particuliers qui n'engendrent que de la Souffrance ... soit parce qu'ils sont inassouvis, ... soit parce que leur assouvissement éveille de nouveaux désirs encore plus forts.

Cela explique pourquoi Schopenhauer a trouvé refuge dans le bouddhisme et les quatre "nobles vérités" du sermon de Bénarès :

 

  1. Tout est souffrance.
  2. La souffrance naît du désir.
  3. L'extinction du désir élimine la souffrance.
  4. Il existe huit chemins (la "voie octuple") d'extinction du désir.

 

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Selon Socrate, le Bien ne l'est pas tel parce que Dieu l'exige, mais Dieu l'exige parce que c'est le Bien.

Donc le Bien devance et surplombe le Dieu.

 

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Le 13/02/2025

 

Puisque la Joie (qui n'a rien à voir ni avec le plaisir que l'on prend, ni avec le bonheur que l'on reçoit) est le signe personnel clair que l'on avance sur le bon chemin d'accomplissement, il n'est guère abusif de prétendre que vivre la Joie est la finalité de l'existence.

 

Faire tout ce qu'il faut pour vivre joyeux – ou, dit autrement, pour cultiver la "joie de vivre" – n'est au fond rien d'autre que remplir son devoir d'accomplissement de soi et de l'autour de soi.

Il s'agit là d'eudémonisme (et non d'hédonisme qui ne vise que le plaisir).

 

Il est philosophiquement étonnant, mais très vrai et très sérieux, de prétendre que la "joie de vivre" est le but de la vie.

Mais il y a toute une méthodologie de la joie de vivre à élaborer ! Une disposition de l'âme, une volonté d'acier, ... il y faut du courage et de la persévérance ; il y faut un peu de talent et de virtuosité, aussi ; il y faut, surtout, beaucoup de travail et de persévérance ...

 

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Le 14/02/2025

 

Que devrait faire une jeune femme le lendemain de la Saint-Valentin ?

Un test de grossesse ...

 

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RAP : Rengaine d'Abrutis Populaciers.

RAI : Rengaine d'Abrutis Islamisés.

TAG :Tatouages Anesthétiques Glauques.

SLAM : Salmigondis Lassant d'Analphabètes Métropolitains. 

 

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Le socialo-gauchisme est la dernière des religions messianiques.

Une secte ultra-minoritaire et malfaisante où, pour devenir membre, il suffit d'être "mécontent" (c'est-à-dire pas assez payé pour ce qu'on ne fait pas) et qui s'octroie le droit de bloquer toute une société en utilisant tous les moyens notamment : la grève sauvage, la désinformation massive, la manipulation des analphabètes, la démagogie pleurnicharde, la         défense des "victimes" contre les méchants (les gens normaux), la fainéantise et l'inefficience des services dits publics, etc ...

 

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D'Emmanuel Bloch :

 

"Union européenne : l'étouffoir de l'écologisme bureaucratique.

 

Le 11 décembre 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présentait le « pacte vert pour l’Europe ». Au cœur de ce projet ambitieux qui vise à rendre le continent européen neutre en carbone d’ici à 2050, le monde financier se voyait attribué un rôle essentiel : orienter les investissements vers les entreprises les plus « vertueuses » afin de les aider dans cette transition écologique.

 

Afin d’atteindre cet objectif, trois législations fondatrices ont été mises en œuvre : tout d’abord la « taxonomie verte » définit les conditions dans lesquelles une activité est « verte » ; ensuite la CSRD contraint les entreprises à produire un éventail de données environnementales et sociales standardisées ; enfin, à partir de ces informations, la SFDR oblige les établissements financiers à communiquer auprès des investisseurs les objectifs RSE de leurs fonds, selon une catégorisation très précise.

 

Cinq ans après, le bilan de cette construction législative d’une « finance verte », qui se voulait exemplaire, se révèle pour le moins mitigé. Les entreprises se retrouvent noyées sous un « tsunami réglementaire », les accusations de greenwashing se multiplient et, en 2024, pour la première fois, les investisseurs ont retiré 30 milliards des fonds « verts ».

 

À l’heure où l’économie mondiale devient de plus en plus compétitive, cet échafaudage de législations complexes, parfois incohérentes et souvent d’application coûteuse, non seulement se révèle mortifère pour de nombreuses entreprises européennes, mais de plus, finit par générer auprès des citoyens un effet repoussoir en défaveur des enjeux environnementaux qui alimente les votes extrêmes.

 

Il est désormais urgent de quitter toute idéologie et de replacer la finance dans son rôle initial : participer avant tout à la construction d’une croissance économique durable, c’est-à-dire à la fois productrice de richesses, respectueuse de l’environnement et socialement soutenable.

 

C’est à ce prix que l’Europe pourra atteindre ses objectifs environnementaux ambitieux sans risquer sa désagrégation politique."

 

Encore une fois ... confusions criminelles entre "écologie" et "écologisme", entre "économie" et "finance".

 

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Le 15/02/2025

 

Les Romains disaient, avec ironie : "Asinus asinum fricat" ...

On pourrait ajouter, avec un peu moins d'ironie : "Aquila cum aquilam volet".

 

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De Charles Baudelaire, deux textes qui me touchent profondément dans mon ressenti ...

 

"Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

 

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d’eux.

 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

 

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher."

 

Et encore et surtout celui-ci ...

 

"La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers.

 

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent."

 

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D'Olivier Faver (extrait de son "Manifeste pour une Communauté Européenne de l’Ardenne. Une Europe des Régions et du Terroir") :

 

"L’histoire des États-nations touche à sa fin. C’est criant chaque jour, il suffit de regarder la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Espagne pour ne citer que ces exemples. Ce qui a été pendant des siècles la matrice politique du monde occidental vacille sous le poids de ses contradictions. Trop rigides pour s’adapter à la vitesse du monde, trop grands pour être proches des citoyens, mais trop petits pour peser face aux nouvelles puissances continentales, les États européens sont devenus des structures ingouvernables, prisonnières d’un passé révolu.

 

À l’heure où les blocs continentaux redessinent la carte du pouvoir mondial – entre une Chine impériale, une Amérique protectionniste et une Afrique en pleine ébullition –, l’Europe hésite encore, paralysée par ses vieilles souverainetés nationales. Chaque crise – qu’elle soit économique, migratoire ou environnementale – révèle un peu plus l’impuissance des États à répondre aux défis de leur temps. Englués dans des institutions obsolètes et une bureaucratie délétère, enfermés dans des logiques d’affrontements dépassés, ils peinent à proposer un projet d’avenir.

 

Mais si l’Europe des nations se meurt, une autre Europe émerge. Une Europe des régions, des territoires et des terroirs, qui ne s’encombre plus des carcans jacobins ou des vieilles rivalités interétatiques. C’est une Europe plus fluide, plus ancrée dans le réel, où les collectivités locales, les entreprises régionales et les identités culturelles vivantes prennent le relais des capitales nationales déconnectées.

 

La continentalisation du monde est en marche. Face à cette transformation profonde, il ne s’agit plus de défendre les frontières des États, mais de penser l’Europe comme un espace unifié de coopération, où l’initiative locale devient la pierre angulaire du développement. Dans cette nouvelle ère, ce ne sont plus les drapeaux qui définissent les appartenances, mais les territoires vivants, les bassins économiques naturels, les solidarités de proximité. (...)

 

Loin d’un simple changement politique, nous assistons à un basculement civilisationnel. Et dans cette transformation, les territoires (...) ne sont pas les spectateurs d’un monde qui change : ils en sont les acteurs."

 

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Il faut bien faire la différence entre "curiosité" qui, pour moi, est toujours malsaine, inquisitoire et irrespectueuse, et "appétence" qui exprime un désir d'engagement et de participation à un projet.

 

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Les Juifs (qui ne constituent ni un peuple, ni une race, ni une religion, ni une idéologie, ni rien ...) ont été "élus" bouc émissaire universel.

Quoiqu'il se passe de négatif dans le monde, c'est "la faute aux Juifs" (c'"est drôlement costaud pour vingt millions d'humains divisés face à bientôt dix milliards !!!) : prédateurs capitalistes (Rothschild, Rockefeller, ...), gauchistes (Marx, Trotski, Zinoviev, ...), psychiatriques (Freud, Adler, ...), nucléaires (Einstein, Bohr, Heisenberg, ...), culturels (Chagall, Modigliani, Mahler, Schonberg, ...), philosophiques (Spinoza, Mendelsohn, Bergson, ...), spirituels (la Bible, Maïmonide, Baal-Shem-Tov, ...), politiques (Herzl, Ben Gourion, Meir,  ...) et j'en passe ...

Ce statut universel de "bouc émissaire" (dont nous nous passerions volontiers) est né de la rébellion judéenne contre l'empire romain mais surtout a été créé sous le nom d'antijudaïsme par la chrétienté naissante pour rendre les Juifs responsables de la mort de Jésus (donc du fondement de leur religion puisqu'il est difficile de ressusciter sans être d'abord mort ... alors que ce sont les Romains qui ont jugé, torturé et assassiné Jésus), mais surtout de n'avoir en rien adhérer à la parole de Paul de Tarse (le vrai fondateur du christianisme, Juif renégat, citoyen romain et adopté par une famille patricienne romaine).

 

C'est cela l'antisémitisme : lorsque tout va mal, c'est la faute aux Juifs. Un réflexe mental dans l'univers monothéiste, qu'il soit occidental ou chrétien ou musulman (plus extensions diverses ...).

 

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Le 16/02/2025

 

Fin du mondialisme et de l'étatisme.

Emergence du continentalisme et du régionalisme.

 

Les Etats-Nations sont de pures inventions artificielles du 19ème siècle, plus ou moins directement conséquences des monarchismes hérités de la féodalité. Le monarchisme héréditaire de droit divin était un modèle tout droit issu du christianisme où le Roi n'était que le représentant et le garant de la volonté et du droit divins sur un territoire fait de bric et de broc au fil des batailles, des mariages, des héritages, des conquêtes ... Hors qu'ils aient été soumis à l'autorité du Roi parisiano-versaillais, qu'ont donc de commun, à part la (seconde) langue (écrite), les Bretons, les Alsaciens, les Basques, les Provençaux, les Normands, les Ch'tis, les Auvergnats ou les Savoyards ? La France : ça n'existe pas ! Ni la Belgique avec ses trois régions linguistiques et culturelles. Ni l'Allemagne avec ses seize Länder, ni l'Espagne avec ses quatre langues et histoires (islamo-catholico-wisigothes), ni les Italie du Nord, de Rome, du Sud et des îles, ni des Etats-Unis qui ne sont ni des Etats, ni Unis, ni de la Grande-Bretagne (Ecosse, Irlande, pays de Galles, Cornouailles, ...), ni de la Russie de Poutine et des autres déchets de l'ex-URSS, etc ...

Ce même modèle étatique fut appliqué, tel quel, par les colonisateurs sur le départ, à leurs anciennes colonies, traçant des frontières factices bien d'équerre ne tenant aucun cas des différences d'ethnies, de cultures, de traditions, de langues, de systèmes tribaux, etc ... (en Afrique : tous "Noirs" donc dans le même sac).

Sauf rares exceptions, les Etats-Nations qui sont aujourd'hui, censés constituer les briques élémentaires de base du système géopolitique mondial, ne sont que des fabrications récentes, artificielles et contre-nature, qui, hors les politiciens professionnels, ne satisfont plus personne. Et ces Etats-Nations deviennent de moins en moins gouvernables et gérables telles quelles ... Les élections, un peu partout dans le monde démocratique, ces dix dernières années, le démontrent à suffisance.

 

Et comme si cela ne suffisait pas, les deux guerres mondiales du 20ème siècle en ont "remis une couche" en créant une "super-gouvernance" de façon à éviter les conflits armés par des lois, des négociations, des arrangements, ... Ce furent la Société des Nations vite tombée en déliquescence, et c'est aujourd'hui l'ONU et ses pseudopodes (CIJ, OMS, OMC, UNESCO, ...) qui, lois des grands nombres et de la majorité obligent, est aux ordres des Etats anti-occidentaux (donc pro-islamistes), anticapitalistes et anti-libéraux ("mort aux riches !), antidémocratiques et autoritaristes.

 

Aujourd'hui, les Etats-Nations et la mondialisation géopolitique sont définitivement morts (ils ne font, en cela, que suivre l'effondrement du paradigme "moderne" (1500-2050) qui en a été le berceau, le terreau et la serre).

Mais quelles sont les grandes lignes de force géo-économico-politiques en émergence ?

 

Du point de vue géopolitique, l'émergence qui s'exprime, n'est pas neuve ; elle est la voie de la continentalisation.

Les Etats-Unis, liés par la culture de la puissance industrialo-financière, l'URSS, soudée par la culture idéologique du marxisme-léninisme, et l'UE, unie par l'héritage carolingien et chrétien, ont montré la voie avec les heurs et malheurs que l'on connaît.

Cette voie est celle de la continentalisation qui se dessine sur des fondements historico-culturels anciens et profonds (les vraies identités sont continentales et ont été forgées avant l'ère chrétienne ou juste après son éclosion).

Il y a aura (il y a déjà) huit continents qui partagent le monde (avec, entre eux, des zones de friction – les guerres actuelles les expriment durement chaque jour - et des zones d'indécision parfois énormes). Ces huit continents seront (sont déjà) : l'Euroland (en gros l'UE actuelle, mais beaucoup plus unifiée et intégrée), l'Américanoland (les USA et ses clones canadiens, australiens, néozélandais, etc ...), le Latinoland (toute l'Amérique latine dès qu'elle se sera débarrassée de tous les trafics qui la gangrènent aujourd'hui), l'Afroland (l'Afrique subsaharienne, noire et non islamisée), l'Islamiland (d'Afrique du Nord à l'Indonésie en passant par le Proche-Orient – sauf Israël qui appartient à l'Euroland - et l'Iran), le Russoland (les Russies et une part des pays qui lui sont inféodés en Asie centrale ou aux abords de l'Europe), l'Indoland (l'Inde débarrassée de ses chancres musulmans, mais enrichie des pays actuels à tendance bouddhiste comme le Tibet, le Népal, le Bhoutan, le Cambodge, etc ...) et le Sinoland (la(les) Chine(s) ainsi que le Vietnam et une part de l'Asie du Sud-Est, et ... le Japon lorsqu'il verra plus clair en lui).

Répétons-le : ce qui détermine un continent, ce sont ses racines et fondations historiques et culturelles (y compris religieuses et linguistiques). Et tout de suite surgit la problématique des disséminations professionnelles et numériques : il est difficile, voire impossible, d'habiter et de vivre sur un continent dont on ne partage nullement aucune des racines historiques et culturelles. Il faudra donc appliquer strictement un principe de non immigration entre continents. Constatons que la grande majorité des migrations actuelles ont soit une origine professionnelle (qui ne tient plus dès lors que le télétravail et les liaisons numériques ne font que croître, s'amplifier et embellir), soit une origine politico-économique (ceux qui partent parce qu'ils croient, à tort, que l'herbe est plus verte chez le voisin et qu'ils y seront bien accueillis – cfr la frontière mexicaine avec les USA). Le grand principe de la continentalisation sera : "chacun chez soi". Ce qui n'empêchera nullement, que du contraire, les complémentarités dans toutes les dimensions, les échanges commerciaux (matériels ou immatériels), les collaborations, les coopérations (notamment scientifiques), les projets communs temporaires, etc ...

 

Mais, même si la continentalisation permet une "remise en ordre" du monde des points de vue idéologiques, religieux, culturels, historiques, linguistiques, etc ... ce n'est pas le "continent" ainsi formé et soudé qui fera bouillir la marmatite quotidienne des gens. Et c'est là que l'entité "région" prend son essor et toute son importance.

Mettons-nous bien en tête que les technologies numériques sont le contre-poison incontournable à cette maladie organisationnelle appelée "centralisation" et symbolisée par la pyramide hiérarchique : auparavant, rien d'important ne pouvait être entrepris hors des grandes villes, hors des métropoles, hors des capitales. Aujourd'hui, ces mégalopoles sont devenues des chancres pourris d'immigrations clandestines, de trafics – surtout les plus infâmes – en tous genres, et de violences de toutes sortes, de moins en moins contrôlables (des quartiers entiers de grandes villes sont devenus des Etats dans l'Etat, mais des Etats maffieux, totalement hors la Loi).

Ce n'est plus là que se produisent les valeurs d'utilité dont chacun a besoin pour vivre décemment ; ce n'est plus là où l'on travaillera, où l'on produira, où l'on apprendra, où l'on habitera, où l'on vivra. Il suffit, pour s'en convaincre, de voir les chiffres actuels qui sont éloquents : les villes se vident. Il n'y a plus aucune bonne raison de passer deux heures par jour dans les navettes et autres transports en commun pour relier domicile et lieu de travail (où l'on travaillera toute le journée sur un même ordinateur que celui que l'on a à la maison, avec plein de stresses en moins).

De plus, pourp rendre l'exemple français (mais il est identique dans les autres pays), demandez à un "Parisien" qui il est, dans plus de quatre-vingt pourcents des cas, il vous dira qu'il est d'origine béarnaise, ou ardennaise, ou cévenole,  ... tout ce que vous voudrez sauf "parisienne".

Qu'on se le mette une fois pour toute en tête, chacun ne se reconnait vraiment que dans le terroir où ses racines familiales se sont ancrées, et non à l'adresse où il habite.

Combien de gens n'aspirent qu'à une seule chose : retourner "chez eux" et aller finir leurs jours dans leur terroir, là où sont leurs "vraies" racines ?

De plus, les grandes centralisations de la Modernité industrialo-financière sont aujourd'hui dans une triple impasses :

  • le télétravail est en train de devenir la norme car la production est essentiellement conduite par des robots et des algorithmes pilotables à distance ;
  • le management sait maintenant que les grosses organisations pyramidales hiérarchiques sont un désastres d'efficacité (et des chancres de bureaucratismes et de fonctionnarismes) dans un monde devenu trop complexe pour elles, et que le passage à une organisation en réseaux de petites entités autonomes et décentralisées est vital ;
  • les recrutements dans les grandes zones urbaines deviennent impossibles pour la double raison d'un manque cruel de candidature et d'une déficience notoire de qualifications, de compétences, de formations et de motivation.

En revanche, depuis longtemps, pour des raisons tant naturelles qu'historiques, la plupart des terroirs ont développé des savoir-faire spécifiques précieux qui, comme par hasard, reprennent force et vigueur, valeur et estime aujourd'hui, dans un monde qui a oublié la valeur des produits pour ne retenir que leur prix, et pour découvrir trop tard, leur mauvaise qualité et leurs faibles durabilité et réparabilité.

De plus, outre ces réservoirs inestimables de main-d'œuvre, de savoir-faire et d'expérience, les terroirs sont aussi des entités stables possédant une identité forte ; des zones où l'on se connaît et où l'on se reconnaît ; c'est-à-dire des zones où la notion de solidarité, dans tous les sens de ce mot, est une notion forte, efficace et naturellement très présente.

Est-ce à dire que le terroir est une forme de "paradis oublié" ? Certainement pas, ce serait un romantisme niais ! L'ostracisme, l'épiement de l'autre, les cancans et "qu'en dira-t-on" sont des vieux virus qu'il faut combattre avec de bons vaccins. Mais, à tout bien choisir, beaucoup préfèrent ces virus-là à ceux qui empestent et empoisonnent les grandes villes.

 

Voilà donc les deux pôles majeurs de la géopolitique de demain : le continent et le terroir (il remplaceront la "Comédie mondiale" et la "Patrie nationale").

Mais soyons bien clairs : le passage d'un paradigme à l'autre prendra du temps et demandera de gros efforts (à commencer par un effort de réflexion et de compréhension). Il y a là beaucoup de travail.

Mais il y a là aussi beaucoup d'urgence au vu des dégâts causés par les Institutions mondiales et étatiques ... et leurs bureaucraties fonctionnaires.

 

 

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Le 17/02/2025

 

Quand donc comprendra-t-on que génétiquement, l'homme et la femme sont différents et complémentaires ... et surtout pas égaux ! L'égalité implique l'effondrement de la complémentarité et donc de cette équation de survie qui veut que un plus un vaut plus que deux !

Physiquement différents (heureusement, d'ailleurs pour la procréation).

Noologiquement et psychiquement différents aussi.

Et socialement différents, enfin.

"Différents" ne signifie nullement qu'il existe un supérieur et un inférieur, un dominant et un dominé ; "différents", cela signifie seulement et simplement que, statistiquement, les hommes et les femmes ne sont pas faits pour les mêmes tâches, n'ont pas les mêmes désirs, n'ont pas les mêmes talents, n'ont pas les mêmes appétits, n'ont pas les mêmes engagements, n'ont pas les mêmes valeurs, n'ont pas les mêmes centres d'intérêt (il suffit de regarder la répartition statistique des garçons et des filles dans les facultés universitaires).

Bien sûr, tout cela n'est que statistique et l'on trouve, des deux côtés, des gaussiennes où certains hommes ont des profils plus féminins et certaines femmes, des profils plus masculins (et je ne parle pas de "genre", ici, cette notion absurde et antiscientifique qui sert de paravent à certaines déviances sexuelles).

Faire de la parité en tout est aussi absurde qu'exiger que chaque bouquet de fleurs doive comporter le même nombre de roses et de l'œillets.

Il faut que cesse la dictature égalitariste et que l'on ne voie plus que des individus avec leurs talents et compétences personnels, et non des morceaux de statistique qui ne prendraient sens que dans des taux et des ratios.

 

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D'un sondage IPSOS :

 

"23 % des français interrogés jugent : "Que la démocratie n'est pas le meilleur système politique existant !" Les jeunes sont les plus sceptiques : 31 % chez les moins de 35 ans !

Les inquiétudes des français sont illustrées par les critiques adressées par près de 76 % des sondés à la classe politique "largement considérée comme déconnectée des préoccupations des citoyens ordinaires"

 

Parce que la démocratie était le meilleur des systèmes dans un monde simpliste et mécanique, ce qui n'est plus le cas, elle est maintenant obligée, pour sauver les apparences, de se muer en démagogie électoraliste. Et comme toutes les formes de totalitarisme, de dictature, de tyrannie ou d'autocratie sont infiniment pires, il faut d'urgence trouver la troisième voie et réinventer une démocratie méritocratique pour supplanter le calamiteux suffrage universel qui conduit à la dictature des idéologies carriéristes et fonctionnaristes.

 

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La philosophe est-elle une processus accumulatif en progression ( avec ses bifurcations, ses périodicités, ses ruptures, ...) ou est-elle un sempiternel voyage unique, intérieur et personnel, éternellement recommencé ?

Elle ne peut être considérée comme un processus que si elle possède une Intentionnalité atemporelle claire. Sinon, elle restera, à tout jamais, un travail de la pensée sur elle-même, dénuée de toute universalité.

Pour que la philosophie sorte du statut de masturbation solitaire, il lui faut une intention stable c'est-à-dire une question, unique et intemporelle, posée il y a des milliers d'années par toutes les cultures humaines, depuis que l'humain pense.

Pour ma part, la réponse ne fait pas de doute. La philosophie est une Totalité unique, unitaire et unitive et est un processus dont l'Intentionnalité est de répondre, de plus en plus adéquatement à la question :

 

"Qu'est-ce que le réel ?"

 

Cette Intentionnalité est dotée de trois moteurs :

 

  1. dont la Substantialité est l'accumulation des concepts et doctrines élaborés depuis quelques milliers d'années,
  2. dont la Logicité est la rationalité et la rigueur méthodologique qui, elles aussi, ont connu des variations et bifurcations,
  3. et dont la Constructivité est le travail philosophique proprement dit dans les trois directions majeures :
    1. de la métaphysique (qu'est-ce que le Réel ?),
    2. de l'éthique (comment vivre avec et dans le Réel ?)
    3. et de l'épistémologie (quelles sont les méthodes les plus sûres pour se rapprocher d'une bonne représentation du Réel ?).

 

*

 

Qu'est-ce que le Réel ?

Ni tout ce que tu vois,

Ni tout ce que tu sens,

Ni tout ce que tu crois,

Ni tout ce que tu ressens ....

Qu'est-ce que le Réel ?

 

Il est la Source

De tout ce qui se manifeste

Il est le course

De tout ce qui évolue

 

Regarde, il est là

En toi,

Autour de toi,

Et ailleurs ...

 

Il a créé des dieux

Pour que les humains

Qui ont besoin de rêves,

Puisse croire en lui ...

 

Il a inventé des morales

Pour que sur le chantier,

Le travail se fasse au mieux

Comme il en a besoin.

 

Qu'est-ce que le Réel ?

Il est la Source,

Il est le chemin,

Il est la Vie ...

 

La Vie qui anime tout

Partout dans l'univers

Du microbe à la galaxie,

De l'arbre et de l'oiseau.

 

Il est ta vie

Ta vie d'avant que tu naisses,

Ta vie que tu vis,

Ta vie d'après ta mort.

 

Il est cet Un

Qui contient Tout,

De l'infime

A l'immense.

 

Le Réel n'est réel

Que pour qui le vit

Que pour qui l'accomplit,

Que pour qui l'enrichit.

 

*

 

La connaissance est le fruit d'une dialectique entre la pensée humaine et le monde perçu.

Que l'un de ces deux pôles vienne à être éliminer (par le rationalisme pur, d'une part, ou par l'empirisme pur, d'autre part) et toute forme de connaissance s'évanouit ne laissant derrière elle que des collections de faits perçus sans corrélations ni sens, ou des modèles abstraits, sans crédibilités ni utilité.

Cette indispensabilité d'une dialectique bipolaire est réelle quel que soit le domaine investigué : des plus sublimes constructions de l'esprit aux plus humbles problématiques de la quotidienneté.

 

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L'alchimie rêvait de donner, à l'humain, une toute-puissance sur la Matière.

 

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L'algorithmie ne sera jamais rien de plus qu'un amplificateur – d'une puissance croissante et étonnante – de certaines fonctions basiques (analytiques et logiques, linéarisables et séquencialisables) de la pensée humaine. Et cet amplificateur est un fait de programmes informatiques conçus et agencés par de l'intelligence humaine.

La seule intelligence que l'on trouve  - et que l'on ne trouvera jamais - dans le monde algorithmique, c'est de l'intelligence humaine. Tout le reste n'est que technique, certes sophistiquée, mais foncièrement inintelligente.

L'algorithmie n'est et ne sera jamais rien de plus qu'un amplificateur stupide d'intelligence humaine.

 

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Le 18/02/2025

 

On ne répétera jamais assez que l'islamité est un rejeton de la christianité.

Mu'hammad était un analphabète, religieusement formé par des chrétiens ébionites et nazôréens (rejetés comme hérétiques par les pauliniens après 70).

 

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De Nicolas Baverez (éditorial in extenso ; belle synthèse) :

 

" L’Europe qui perd, l’Europe qui gagne.

 

ÉDITO. Par ses choix, le Vieux Continent a détruit la production, l’emploi, l’investissement et l’innovation. Pourtant, des pays renaissent, conjuguant compétitivité et transition écologique.

 

L’Europe peut retrouver un grand projet et renouer avec le principe de son histoire, en assurant la survie de la liberté politique et économique.

 

L'Europe est la grande perdante de la nouvelle donne du XXIe siècle. Économiquement, elle se trouve enfermée dans une longue stagnation et une spirale de paupérisation par son déclin démographique et technologique, prise en tenailles entre l'attractivité renouvelée, le protectionnisme et l'oligopole numérique des États-Unis d'un côté, le dumping des exportations chinoises de l'autre.

 

Stratégiquement, elle affronte la menace existentielle de la Russie alors que la garantie des États-Unis, dont dépend sa sécurité, devient conditionnelle. Politiquement, elle est divisée face aux défis de la Russie de Vladimir Poutine, de la Chine de Xi Jinping, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan mais aussi et surtout de l'Amérique de Donald Trump.

 

Moralement, elle est foudroyée par la rupture des États-Unis avec la démocratie et l'Occident comme par l'ensauvagement du monde qui réduit à néant son illusion d'établir et maintenir la paix par le droit et le commerce.

 

Chute de la compétitivité et désindustrialisation

 

Face aux empires et aux tyrannies du XXIe siècle, l'Europe peut retrouver un grand projet et renouer avec le principe de son histoire, en assurant la survie de la liberté politique et économique. Mais elle doit pour cela conjurer la « lente agonie » dans laquelle Mario Draghi a montré qu'elle se trouve engagée. Au moment où beaucoup la voient plongée dans la décadence en raison de la crise majeure de ses principales nations, il importe de rappeler qu'il existe aussi une Europe qui résiste, s'adapte et gagne.

 

L'Union européenne a été corrompue par sa dérive réglementaire et bureaucratique dont le Green Deal – en réalité Green Death – est le symbole. En faisant le choix de la consommation et de la norme, elle a détruit la production, l'emploi, l'investissement et l'innovation. Les deux nations qui constituèrent longtemps son moteur, la France et l'Allemagne, accumulent les maux.

 

Au terme de quatre décennies d'un interminable déclin, le modèle de la décroissance à crédit est devenu insoutenable, cumulant stagnation (croissance de 0,4 % depuis 2019), baisse de la productivité (– 6 % depuis 2019), chômage de masse (8 % des actifs), déficit commercial de 81 milliards d'euros, perte de contrôle des finances publiques avec un déficit supérieur à 6 % du PIB et une dette qui tendra vers 120 % du PIB en 2025.

 

La stratégie mercantiliste allemande, fondée sur le gaz russe et les exportations vers la Chine et les États-Unis, est tout aussi caduque, mise à bas par deux ans de récession (– 0,3 % en 2023 et – 0,2 % en 2024), l'hiver démographique, la chute de la compétitivité et la désindustrialisation.

 

Autre grande nation d'Europe, le Royaume-Uni est laminé par le piège du Brexit. Il cumule croissance atone, chute de la productivité, de l'investissement et des exportations, remontée du chômage, envolée du déficit (5,8 % du PIB) et de la dette (102,5 % du PIB) publics. La stratégie du Global Britain est mort-née et la coupure avec l'Union se révèle ruineuse et insensée, au moment où la mondialisation éclate en blocs et où renaît la menace majeure de la Russie.

 

Écosystème de PME innovantes

 

Pourtant, il existe une Europe qui réussit. Une Europe qui croît, innove, réalise la transition climatique et réarme contre la Russie. Une Europe qui s'adapte pour répondre aux chocs du XXIe siècle. Une Europe que l'on trouve au nord et au sud, à l'est et à l'ouest.

 

La Scandinavie est la région la plus avancée dans la conciliation de la compétitivité, la solidarité, la révolution numérique, la transition climatique et le réarmement. La Suède possède une croissance stable et durable, grâce à l'affectation de 4,2 % de son PIB à la recherche. Elle a limité son déficit à 1,7 % du PIB et sa dette publique à 33 % du PIB tout en portant son effort de défense à 2,6 % du PIB et en rompant avec plus de deux siècles de neutralité pour intégrer l'Otan.

 

Le Danemark occupe une enviable 7e place mondiale pour la richesse par habitant et dégage un double excédent budgétaire (1,7 % du PIB) et courant (11,7 % du PIB), qui ont permis de réduire la dette à 34 % du PIB. Simultanément, Copenhague est devenue le laboratoire de la neutralité carbone, avec une baisse des émissions de 75 % depuis 2005.

 

La Finlande, forte d'un exceptionnel écosystème de PME innovantes, a réussi le tour de force de préserver sa croissance (1,5 %) et de contenir la dette publique à 73 % du PIB, tout en libérant son système énergétique de la dépendance à la Russie, en basculant son commerce extérieur à l'ouest et en augmentant son effort de défense de 1,3 % à 2,4 % du PIB. Dans le même temps, les pays scandinaves ont institué une coopération intense pour contrôler la mer Baltique et prévenir les attaques de la Russie sur leurs infrastructures critiques, notamment les câbles sous-marins.

 

La Grèce se redéveloppe rapidement

 

L'Europe du Sud, à l'exception de la France, connaît aussi une véritable renaissance. L'Espagne, qui accueille 90 millions de touristes lui apportant plus de 200 milliards d'euros, affiche une croissance de 3,2 % en 2024, qui a ramené le chômage de 26,1 % à 10,6 % depuis 2013 et le déficit public en dessous de 3 % du PIB.

 

Le Portugal tire les bénéfices de la thérapie de choc engagée à partir de 2010, avec la coupe dans les dépenses et la fonction publique, associée à une stratégie d'attractivité fiscale. La croissance s'établit à 2 % et le budget dégage un excédent de 1,2 % du PIB, avec pour résultat la diminution de la dette de 133 à 99 % du PIB en dix ans.

 

L'Italie bénéficie de sa politique favorable aux entreprises, qui a conforté le dynamisme des exportations (4e place mondiale), la diminution du chômage à 6,2 % de la population active, la réalisation d'un excédent budgétaire primaire de 1,3 % du PIB qui assure la soutenabilité de sa dette.

 

Au terme de la plus vaste opération de restructuration de la dette publique et après des coupes de 30 milliards d'euros dans les dépenses publiques et de 20 % des dépenses sociales, la Grèce se redéveloppe rapidement. La croissance a atteint 2,4 %, tandis que le chômage tombait de 30 % à 9 % de la population active et que le déficit était ramené à 1,9 % du PIB, entraînant la réduction de la dette de 201 % à 162 % du PIB et le retour du pays sur les marchés.

Rôle diplomatique et stratégique

 

À l'est comme à l'ouest de l'Europe, il y a également du nouveau. La Pologne est devenue le quatrième grand de l'Union. Elle enregistre une croissance de 4 à 5 % depuis vingt ans associée au plein-emploi, ce qui la rend très attractive pour les investissements étrangers, qui représentent plus de 30 % du PIB.

 

Parallèlement, à la suite de l'invasion de l'Ukraine et du retour de la guerre de haute intensité sur le continent portée par l'impérialisme russe, elle a retrouvé un rôle diplomatique et stratégique de premier plan. L'Irlande, peu développée en 1973, s'enorgueillit aujourd'hui du deuxième PIB par habitant de l'Union.

 

Sa profonde restructuration après le krach immobilier et bancaire de 2008 a entraîné un redressement spectaculaire et assuré une remarquable résistance aux chocs. L'activité progresse de plus de 5 % par an ; le plein-emploi règne (taux de chômage de 4,2 %) : l'excédent budgétaire de 1,7 % conforte la réduction de la dette publique de 120 % à 42 % du PIB depuis 2013.

 

Plusieurs enseignements émergent de cette Europe qui gagne. Non seulement notre continent n'est pas promis au déclin, mais il peut devenir l'un des laboratoires pour élaborer des solutions aux risques du XXIe siècle, et tous les peuples sont loin d'avoir renoncé à défendre leur souveraineté et leur liberté, comme on le constate tout autour de la Baltique.

 

Les pays qui restent fidèles aux valeurs démocratiques et à la raison économique obtiennent des performances très supérieures à ceux qui s'abandonnent à la séduction de l'autoritarisme, à l'image de la Hongrie sinistrée de Viktor Orban. Les expériences de sortie du soviétisme comme les sauvetages de la Grèce, de l'Irlande ou du Portugal montrent que seules réussissent les thérapies de choc, fondées sur la réforme de l'État, la forte baisse des dépenses publiques, ainsi que le soutien de la production, de l'investissement et de l'innovation.

 

Enfin, les pays européens, en raison du capital immatériel accumulé au cours des siècles mais aussi grâce aux acquis de leur intégration, se redressent très vite dès lors qu'ils conjuguent projet politique de modernisation, stabilité politique et mobilisation de leurs citoyens. Il revient désormais à la France et à l'Allemagne d'en tirer toutes les conséquences, tant pour elles-mêmes que pour la réorientation de l'Union."

 

Cet éditorial souligne, sans trop s'en rendre compte, ma théorie de la continentalisation du monde humain et distingue, au moins, l'Euroland (en perdition globale – selon les critères modernistes anciens -, mais en rebond potentiel notamment avec le retour quasi-inévitable de la Grande-Bretagne dans son giron et le développement rapide d'une vaste réseau de PME pointues), l'Américanoland (enferré dans sa logique hyper-moderniste vouée au rôle de colosse aux pieds d'argile qui voudrait redevenir le gendarme du monde qu'il croit encore avoir été malgré ses déconfitures notoires depuis le Vietnam, l'Afghanistan, la Syrie, etc ...), le Sinoland et le Russoland (tous deux au bord de l'effondrement socioéconomique).

 

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De Woody Allen :

 

"L’avenir m’intéresse beaucoup,

car c’est là que j’ai décidé de passer le reste de ma vie."

 

Ce qui me rappelle ceci de Philippe Bouvard inspiré de Sainte-Beuve :

 

"Vieillir est le seul moyen

de ne pas mourir jeune ...".

 

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Le Juif continue à jouer le rôle de "bouc émissaire idéal et universel" pour plusieurs (mauvaises) raisons convergentes :

 

  • Le petit nombre (vingt millions dans le monde contre près de dix milliards ; que voulez-vous faire à 1 contre 500).
  • L'affirmation d'une identité spirituelle et d'une différence intellectuelle qui induit un statut d'exilé (d'étranger) perpétuel, même après des siècles de résidence locale.
  • Le conflit historique avec la Romanité (et tous les envahisseurs de la patrie judéenne) et le conflit théologique avec la christianité (et avec l'islamité qui en découle).
  • La proportion inhabituelle de réussites professionnelles remarquables dans beaucoup de secteurs, ce qui excite les jalousies (quand on n'a que son intelligence et son énergie, on finit par exceller).
  • La solidarité communautaire au sein d'une minorité rejetée et souvent haïe.

 

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Il ne faut jamais oublier que, hors Denis Diderot, les obscures "Lumières" françaises étaient franchement antisémites ... à commencer par l'odieux Voltaire.

 

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Le 19/02/2025

 

Un commentaire posté sur "Le Point" suite à l'enquête sur la déliquescence de Wikipédia et sa prise en otage par des factions politiques extrémistes :

 

"Il est urgent de faire la distinction entre "connaissance" et "opinion"'.

La connaissance est une information neutre, dûment validée scientifiquement (faits, hypothèse, modèle, prédiction, vérification ... en boucle). Par vocation, Wikipédia n'a de sens qu'en tant qu'instrument de connaissance rejetant toute forme d'opinion. Il existe d'autres réseaux, plateforme ou forums pour cela.

Distinguer "ce qui est" de "ce qui pourrait être", distinguer "ce qui advient" de "ce qui pourrait advenir", distinguer ce qui est "vérifié" de ce qui est "supputé".

La crédibilité de Wikipédia ne tient qu'à ceci : les articles sont rédigé, validé et vérifié par ceux qui font scientifiquement autorité en la matière. Tout le reste n'est que conjectures ou opinions, dans le meilleur des cas, mensonges, désinformations, calomnies ou diffamations, dans tous les autres cas (même laudatifs).

Mais il est vrai que nous avons quitté le monde de la véracité et de la véridicité positivistes, pour voir s'installer, partout, dans tous les médias, dans tous les discours, dans toute la politicaillerie, un mépris total pour cette véracité et cette véridicité, et une préférence insistante pour les "informations" de mode et de propagande, pour les slogans et les propos de fin de banquet bien arrosé. La vérité n'est plus qu'une des masques ou des esclaves du mensonge démagogique généralisé."

 

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DE FOG :

 

"Appelons un chat un chat : comme leurs ancêtres crypto-nazis des années 1940, les islamo-gauchistes de 2025 s'appuient sur une avant-garde pour propager la haine de l'Occident « dégénéré » incarné par le mâle blanc colonialiste, réhabiliter la théocratie avec sa charia au détriment de la démocratie et transformer Israël comme le peuple juif en boucs émissaires à éradiquer l'un comme l'autre. Comme sous l'Occupation, ils ont des relais partout, dans l'intelligentsia, les médias, la magistrature, etc. "

 

L'islamo-gauchisme est l'expression ultime de la haine de soi, de la haine de sa propre culture, de sa propre histoire au profit d'une non-histoire, d'une non-culture qui ne sont que des réinventions idéologique.

 

Présentation, chez Amazon, de ce livre de Michel Onfray : "L'Autre Collaboration" :

 

"Preuves à l'appui, Michel Onfray revient aux sources intellectuelles de l'antisémitisme de la gauche radicale.

 

Au lendemain de la tragédie du 7 octobre, Michel Onfray s'est demandé pourquoi des millions de citoyens français avaient salué un grand jour pour le peuple palestinien. Son livre gravite autour de la question suivante : quel rôle ont joué les philosophes du XXe siècle dans la construction de cette effrayante passion triste qu'est le consentement au sadisme des bourreaux contre des victimes innocentes.

 

" Quelle forme a pu prendre l'antisémitisme chez Sartre qui pense que le Juif n'a pas d'existence historique propre en dehors de l'antisémite qui le fait exister, malgré trois mille ans d'existence et Beauvoir qui en a assez des jérémiades autour d'Anne Frank ? Chez Deleuze qui s'agenouille devant Yasser Arafat ou chez Foucault qui aime tant les mollahs iraniens dont l'antisémitisme est la colonne vertébrale et la destruction de l'État d'Israël le mantra ? Chez Genet qui célèbre Hitler, les miliciens, les gestapistes, les collabos et les terroristes palestiniens ? Chez Jean-Luc Nancy qui voit des antisémites partout, sauf chez Heidegger qui a adhéré au parti nazi de 1933 à 1945 et n'a rien trouvé à redire à la mort de six millions de Juifs jusqu'à sa mort en 1976 ? Ou chez Alain Badiou pour qui la question juive semble juste une affaire de philologie ? Chez Roger Garaudy, communiste emblématique, négationniste forcené et converti à l'Islam qui semble triompher aujourd'hui post-mortem dans une "gauche" somme toute assez joyeuse de compagnonner avec les assassins du Hamas pour quelques plats de lentilles servis à l'Assemblée nationale."

 

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La fin de la Modernité que nous vivons aujourd'hui, voit, comme c'est toujours le cas, sortir du bois les armées de ceux à qui la Modernité a le plus profité.

Ce sont évidemment ceux-là qui tentent, par tous les moyens, de prendre le pouvoir dans les institutions, bastions de cette Modernité évanescente qui, cinq siècles durant, a fait de la Puissance (économique, financière, technologique, politique, idéologique, religieuse, médiatique, commerciale, ...) le parangon de la "réussite". Apologie du vieux slogan américain : "Big is beautiful".

Car le nouveau paradigme qui vient, est celui de l'eudémonisme (le culte de la joie de vivre en se mettant au service de l'accomplissement de soi et de l'autour de soi), celui de la continentalisation culturelle et des réseaux de petites entités autonomes, bref : celui de la frugalité après cinq siècles de culte effréné de l'abondance orgueilleuse et ostentatoire.

La frugalité, qu'elle soit matérielle (la consommation) ou immatérielle (la discrétion) sera le moteur central des siècles qui viennent. En tout : faire moins mais mieux !

En termes plats et simples : que chacun fasse ce qu'il a à faire dans son coin et fiche la paix aux autres : les terroirs à la place des états-nations, la sédentarité placide à la place de tous les gesticulations itinérantes, les proches à la place de la foule, la communauté solidaire et bienveillante locale, à la place des idéologies et des  pseudo-effervescences mondiales, la gaieté intérieure à la place de la mode populaire, le respect à la place des vedettariats, la notoriété discrète à la place de la célébrité tapageuse.

 

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Nous passons d'un paradigme de l'horizontalité (les humains, les autres, l'humanisme, l'anthropocentrisme, les idéologies, la politique, l'opinion, la patrie, la presse, ...) à un paradigme de la verticalité entre la Vie (qui grouille sous mon existence) et le Divin (qui englobe mon existence). Les autres (l'horizontalité) sauf mes proches qui font partie de ma verticalité, ne sont plus qu'un décor où se jouent la tragédie ou la comédie humaine sans beaucoup d'intérêt.

 

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La science écologique qui tente de diagnostiquer les effets néfastes (et il y en a, objectivement) de la pression du paradigme industrialiste et consumériste (de 1800 à 2000) sur l'évolution naturelle de la biosphère, s'est laissée phagocyter par le gauchisme qui en a fait sournoisement ses choux gras  au travers d'une équation quadruplement fausse : consumérisme = industrialisme = libéralisme = capitalisme = anti-écologisme.

Aujourd'hui, la situation est devenue tellement idéologique, que la science écologique ne parvient plus à se faire entendre sur des médias tous inféodés à la mode écolo-gauchiste.

 

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La science dit : dans certains cas, le ciel est bleu.

Les masses disent : nous aimerions que le ciel soit toujours bleu.

Les idéologies disent : comment châtier et exclure et neutraliser ceux par la faute de qui le ciel n'est pas toujours bleu.

Les politiciens disent : votez pour nous et nous ferons du ciel bleu.

 

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Il ne peut y avoir d'évolution cohérente s'il n'existe pas d'intention commune.

Il est urgent que la cosmologie passe du causalisme ancestral à un intentionnalisme sérieux (il n'existe pas de Volonté "divine" dirigée vers un but prédéfini, mais il existe une Intention immanente et permanente, active dans le présent, visant son propre perfectionnement, son propre accomplissement, sa propre plénitude, son propre enrichissement).

Il ne s'agit pas d'un but futur (finalisme), mais d'une tension intemporelle (intentionnalisme) !

 

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Un socialiste, c'est quelqu'un qui paie des cambrioleurs (appelés "fonctionnaires") pour voler ceux qui travaillent (appelés "privilégiés" ou "nantis" ou "riches") afin de faire plaisir à ceux qui ne veulent pas travailler (appelés "victimes" ou "nécessiteux" ou "assistés sociaux").

 

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Le 20/02/2025

 

Il est urgent d'enfin voir les choses en face : l'opinion publique, est la moyenne des opinions de gens incultes et incompétents qui ne comprennent ni ne connaissent rien à ce que dont on parle.

Dans un monde complexe comme le nôtre, l'opinion publique est nulle et non avenue et cette nullité entraîne fatalement celle du suffrage universel.

La grande majorité qui est conne ne croit qu'à ses propres conneries.

 

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Nous sommes à deux doigts d'une troisième guerre mondiale qui opposera deux camps : celui des populismes autoritaires (USA, Russie, Chine, Brésil, Congo, Islamie, ...) contre celui des démagogies électoralistes, fonctionnaires, bureaucratiques, lâches, incompétences, inefficaces et sous-équipées.

L'Euroland est la cible principale des populismes autoritaires parce qu'il est le berceau, religieux et idéologique, de ce messianisme qui prit les masques du christianisme, du colonialisme et du gauchisme ; leur seconde cible sont les contrées du Latinoland et de l'Afroland pourvoyeuses de ressources faciles à voler.

 

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Le problème de notre monde est qu'à peu près partout et en tout, la quantité prime sur la qualité.

Tant idéologiquement que commercialement, techniquement, industriellement et politiquement : "beaucoup plus" plutôt que "bien mieux"

Dictature du nombre sur la figure, de l'arithmétique sur la géométrie, de l'abondance sur l'architecture.

 

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Un tas n'a jamais fait un tout !

 

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Tout ce qui semble évident, est faux !

 

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La réalité n'est jamais l'apparence.

La réalité est derrière l'apparence.

Il faut beaucoup d'intelligence active pour passer au-delà des apparences.

 

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Le symbole de "la carte et le territoire" est probablement l'un des plus pertinents qui n'ait été exprimé depuis très longtemps.

 

La réalité (le "territoire" tel qu'il existe indépendamment de l'humain) engendre le phénomène qui engendre la perception qui engendre la formulation qui engendre la représentation.

L'ensemble des représentations s'organise, se structure et s'architecture par souci de cohérence globale pour engendrer le modèle (la "carte").

Le modèle engendre des prévisions qui engendrent des attentes.

Les attentes rencontrent des perceptions. Si elles se correspondent, alors on peut en déduire que ce modèle est probablement adéquat et vérace (moins éloigné de la réalité du Réel) ... jusqu'à preuve du contraire.

 

On comprend donc que prendre une perception pour la vérité de la réalité, est pure ineptie. C'est pourtant ainsi que vivent la grande majorité des humains. Comment s'étonner, dès lors, de l'infinie stupidité et fausseté de l'opinion publique sur n'importe quel sujet ?

 

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Toutes les législations humaines (même le décalogue sinaïtique) ne font qu'exprimer un modèle comportemental considéré comme idéal, alors qu'elles relèvent toutes d'un pur fantasme idéologique, moral, artificiel et conventionnel.

Une législation n'a rien à voir ni avec le Bien ni avec le Mal, pris comme notions "absolues" ("Tu n'assassineras point !") ; elle ne fait que refléter un modèle sociétal particulier et subjectif, forgé sur des "valeurs" dérivées d'un certain regard sur l'humain et l'humanité.

Imaginons une société dont le principe essentiel ne serait pas que la grande majorité vive heureuse, mais bien que seul les QI supérieurs à 120 ne soient pas euthanasiés, on verrait naître une législation tout autre, privilégiant d'autres "valeurs" (l'intelligence") et induisant une humanité certes beaucoup moins nombreuse, mais tellement plus efficace, vérace, heureuse et pouvant consacrer son temps et son énergie à autre chose qu'à combattre les sottises des sots.

De ces deux cas de figure, lequel paraît le plus enviable ? Et en faisant un pas de plus, il serait aisé d'imaginer d'autres critères fondateurs de systèmes sociétaux totalement différents, avec d'autres valeurs et d'autres perspectives entre lesquelles il serait, sans doute, bien difficile de choisir ...

Mais on pourrait aussi prendre le contre-pied de toutes ces idéalisations morales et postuler que le meilleure des législations est et doit être celle de la Nature, celle qui régit le vivant non humain : la loi du plus adaptable, du plus souple, ... Cette loi-là, même si elle est terriblement éloignée de toutes les législations inventées par les humains, a fait ses preuves durant des millions d'années et a permis à l'humanité d'en éclore. N'est-elle donc pas la plus efficace parce que la plus juste, la plus progressiste (elle a permis de passer de l'amibe à l'humain), la plus inventive, la plus prometteuse ... ?

On le comprend, en ces matières comme dans toutes les autres, la pensée humaine nage en plein subjectivisme.

Le problème n'est donc pas de rejeter ce subjectivisme, mais bien de l'assumer pour le conduire au plus près de la réalité du Réel qui, in fine, est le seul étalon de vérité.

 

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Toute "vérité" humaine est relative à l'intention qui la fonde !

 

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Moins on sait, plus on affirme.

Plus l'ignorance est profonde, plus l'affirmation est violente.

 

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Comme la plupart des instruits qui confondent "compliqué" et "complexe", la masse des ignorants confond "simplicité" et "élémentarité".

Tous deux sont clairement des antonymes de "compliqué", mais, tout au contraire, "simplicité" et "complexité" font, eux, très bon ménage (alors que la "simplicité" et la "complication" sont totalement et définitivement contradictoires et incompatibles) : le contraire de "complexe" est "élémentaire" c'est-à-dire réductible à des éléments constitutifs les plus rudimentaires.

 

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Il est impérieux, en tout, de passer de l'idée de "progrès quantitatif" ("plus de") à celle de "progrès qualitatif" ("mieux en").

Moins mais mieux !

Nous devons entrer dans une ère de frugalité !

 

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L'Art s'oppose au Réel dans deux direction opposée.

Il s'oppose à lui pour le dénigrer, le conspuer, le honnir, le haïr, l'insulter ...

Ou il s'oppose à lui pour le remplacer par de l'imaginaire, de l'irréel, de rêvé, du sublimé, de l'alternatif, ...

Mais s'opposer au Réel, c'est choisir le Néant et s'est s'anéantir, se néantiser.

Donc, dans tous les cas, l'Art c'est du Vide, inutile et néfaste ; il tourne le dos à la seule chose qui importe : la réalité du Réel.

 

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Nous vivons un recul de la culture et de la connaissance (le goût du Réel et du Vrai) chez les masses – surtout les plus jeunes -  et, ipso facto, une remontée de la stupidité, de la violence, de la barbarie, de l'ignominie, de la virtualité, de la vulgarité, de la primitivité, de la désespérance, de la déchéance, de la fuite, du suicide, ...

 

Nietzsche écrivait déjà quelque chose de similaire en 1878 ... depuis : deux guerres mondiales ignobles et un effondrement écologique, économique, météorologique, biosphérique, ...

 

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Les masses se droguent de croyances car elles sont incapables d'assumer la réalité, en  général, et leur propre médiocrité, en particulier.

 

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Seuls le Réel et le Vrai sont beaux .

Le reste, au mieux, n'est que joli ...

 

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Le 21/02/2025

 

De la FED :

 

"En 53 secondes, Jancovici "flingue" l'éolien et le solaire.

Il condamne ainsi sans appel la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE3)  du gouvernement qui consiste à vouloir tripler l’éolien et le solaire avant 2035 en France.

Essayer de singer les Allemands, c’est une énorme bêtise…

Jean-Marc Jancovici Diplômé de l'École polytechnique, ingénieur de l'École nationale supérieure des télécommunications, membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier ministre. (...)

Voici le texte de son intervention :

 

"x 3, x 2, x 1, x 2, divisé par 2, à 3, vous faites le total, vous avez un CAPEX, donc des investissements qui sont multipliés par mégawattheures produits, par un facteur 10 à 20. Là où ça vous coûte 350 milliards d'euros sur 60 ans de refaire le parc nucléaire à neuf, ça vous coûte 3500 à 7000 milliards d'euros, c'est-à-dire 1,5 à 3,5 années de PIB français, pour le faire avec 100% éolien, plus stockage.

 

Donc on n'y arrivera pas. Promettre ça, c'est de la démagogie qui se heurte à la physique. Donc ça ne marchera pas. Donc on aura perdu notre argent et on aura perdu la course contre la montre. On se fera rattraper par la patrouille. Donc on aura un effondrement du système, etc. Vous connaissez la suite de l'histoire. Donc aujourd'hui, essayer de singer les Allemands, c'est une énorme bêtise. Parce que pendant ce temps-là, on ne prend pas à bras le corps le seul vrai problème qu'il faut qu'on prenne qui est de décarboner l'économie.

 

Dire qu'on va rester comme maintenant en mettant des centaines de milliards dans les ENR, ça ne va rien changer. Juste, on aura perdu notre pognon. Et on aura financé les industriels chinois du panneau solaire qui sont ravis. On leur a donné 100 milliards depuis le début de la transition énergétique en Europe. Ils se frottent les mains."

 

Rien de neuf, mais Jean-Marc a raison de taper sur le clou : l'éolien et le photovoltaïque sont de monumentales conneries tant du point de vue thermodynamique que du point de vue écologique !

Il n'y a que les esclavagistes chinois qui en profitent !

 

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A propos de complexité ...

 

  • L'approche complexe n'est pas analytique et ne réduit jamais un phénomène à un assemblage (type "Lego") de briques élémentaires tel que le fait l'analyse classique qui engendre du "compliqué" parce que le Réel n'est JAMAIS un assemblage mécanique.
  • L'approche complexe cultive la simplicité , mais part d'autres prémices : le Réel est un tissu de processus en interactions et interférences réciproques (comme les vagues à la surface de la mer).
  • La complexité et la simplicité vont très bien ensemble et se recherchent mutuellement ; en revanche, la complication tente de réduire le Réel à un assemblage d'élémentaires qui n'existent pas (hors des systèmes mécaniques c'est-à-dire, en gros, les artefacts humains).
  • Simplicité et élémentarité n'ont rien à voir l'une avec l'autre : la simplicité peut être très difficile à saisir, mais dès qu'on la tient, les phénomènes deviennent lumineux.
  • La complication vient de la volonté de réduire la réalité à de l'analytique mécaniciste, ce qu'elle n'est quasi jamais.
  • Le problème qui oppose la complexité de la complication est d'ordre méthodologique : la vie d'une entreprise est complexe, mais pas compliquée alors que la vie d'une administration est compliquée sans jamais être complexe. Pourquoi ? Parce que l'administration veut réduire la complexité du Réel à des procédures, règles et normes qui ne sont que des fantasmes de fonctionnaires. Ce n'est pas ainsi que fonctionne le réalité.
  • Au contraire de la complication qui est toujours réductrice, analytique et mécaniciste, la complexité est holistique, processuelle et dialectique (la vie d'une cellule n'est jamais réductible au fonctionnement mécanique d'un moteur de voiture).
  • C'est à force de vouloir mécaniciser le complexe que l'on engendre, artificiellement, du compliqué.
  • L'approche complexe implique nécessairement de voir la réalité comme des processus dynamiques (et non comme des objets individualisés), animés par un intention d'accomplissement (et non par une causalité mécaniciste), et fonctionnant par dialectique (et non par déterminisme).

 

*

 

Il y a aujourd'hui une contestation larvée et larvaire contre la science que beaucoup tentent de marginaliser, voire d'exclure du débat :

 

  • au motif qu'elle est incompréhensible au commun des mortels (ce qui est vrai et devrait, au contraire, amener ce "commun des mortels" à "fermer sa grande gueule") : la bêtise et l'ignorance n'ont jamais été des excuses valables ;
  • au motif qu'elle est à l'origine des technologies et des dégâts (on oublie bien sûr les bienfaits) que celles-ci occasionnent en oubliant deux étapes importantes du raisonnement :
    • d'abord, personne n'oblige quiconque à déguiser la science (des connaissances pures) en technologie (des outils pratiques),
    • et ensuite, une technologie n'est ni bonne ni mauvaise en soi puisque c'est l'usage que les humains en font qui peut devenir nocif.

 

Beaucoup voudraient réduire le discours scientifique en une fable intellectuelle comme les autres, sans plus ni moins de poids ou de crédibilité que les contes de fée. On colporte que certains croient en la science comme d'autre croient en la magie ou en la naissance virginale de Jésus. On ravale ainsi le discours scientifique (ardu et peu accessible à la masse des crétins) à une croyance comme les autres, plutôt d'autant moins croyable qu'elle paraît incompréhensible aux esprits obtus ou débiles.

Quoi qu'en pensent les imbéciles et les ignares, la science n'est pas une "croyance" comme les autres. Elle est soumise, depuis des siècles, à des processus et des procédures de validation, d'expérimentation, de contestation, de critique qu'elle a toujours surmonté, pas à pas, marche après marche, dans un processus lent vers toujours plus de véracité ... alors que tous les autres systèmes de croyances, qu'elles soient religieuses ou idéologiques, se sont effondrés les uns après les autres, face à la réalité têtué des faits objectifs et mesurables.

 

*

 

Nous vivons le paroxysme de la période chaotique qui sépare deux paradigmes fondamentalement différents.

 

Derrière nous, la Modernité (rationalisme, analycisme, industrialisme, quantitativisme, centralisme, étatisme, démocratisme, mécanicisme, consumérisme, messianisme, nationalisme, ouvriérisme, ...) s'effondre après 550 années de fonctionnement (la déglingue a commencé vers 1880 et s'est amplifiée durant tout le 20ème siècle).

 

Devant nous, le nouveau paradigme (que j'ai appelé la Noéticité) s'apprête à recevoir le flambeau et à prendre le relais de l'histoire humaine (intuitionnisme, holisme,  qualitativisme, réticularisme, régionalisme, élitarisme, organicisme, frugalisme, eudémonisme, continentalisme, numérisme, ...).

 

MODERNITE

NOETICITE

rationalisme,

causalisme,

analycisme,

objectalisme,

industrialisme,

quantitativisme,

centralisme,

étatisme,

démocratisme,

financiarisme,

écologisme,

mécanicisme,

consumérisme,

messianisme,

nationalisme,

ouvriérisme,

cérébralisme,

...

logicisme,

intentionnalisme,

holisme,

processualisme,

technicisme,

qualitativisme,

réticularisme,

régionalisme,

élitarisme,

économisme,

écosophie

organicisme,

frugalisme,

eudémonisme,

continentalisme,

robotisme,

algorithmisme,

...

 

 

Si nous ne parvenons pas à sortir de cette zone chaotique, (comme l'humanité l'a réussi à la fin des Cités grecques, de l'Empire romain, de l'Empire carolingien ou à la Renaissance) l'effondrement humain sera radical. Ce virage vital se prend maintenant (entre 2020 et 2027) et l'année 2025 sera (est) cruciale.

 

L'heure a sonné d'enfin combattre contre deux fronts : celui des autoritarismes despotiques (USA, Russie, Chine, Islamie, Brésil ...) et celui des démagogismes électoralistes (UE et quelques autres) ; d'enfin dénoncer les désinformations tant "révolutionnaires" que "politiquement correctes" ; d'enfin accepter des faits incontournables comme la fin de l'abondance et le début de la frugalité, comme le fait que les humains sont 6 milliards de trop sur Terre, comme le fait qu'il faut partout travailler plus pour gagner moins, etc ...

 

*

* *

 

Le 23/02/2025

 

L'évolution de l'idée de "risque" et de la protection ...

 

L'industrie de l'assurance repose sur deux piliers : celui de "risque" et celui de "couverture".

Or, du fait surtout de la bifurcation paradigmatique depuis quelques décennies et pour une ou deux décennies encore, ces deux notions-clés sont en train de changer radicalement de signification tant dans pour l'homme de la rue, que pour les décideurs tant privés que publics.

Cela signifie que le monde de l'assurance est en train de se transformer radicalement ...

C'est l'objet de ce rapport que de tenter d'en décrire les linéaments ; afin de faire comprendre le contexte de ce travail, les premières pages esquissent un panorama de la science des processus complexes, de la notion de bifurcation et de leur application aux systèmes socioéconomiques humains. Le volet spécifiquement assurantiel en découlera naturellement.

 

Quelques définitions essentielles : dommage, peur, risque, assurance, couverture, sinistre,  ...

 

Un contrat d'assurance est une protection contre un dommage (réel ou imaginaire) dont on a peur : et l'on sait bien que la "peur" est une notion terriblement subjective, portant sur des risques (réels ou supposés, mesurables ou fantasmés) très variables et variés dont l'analyse actuarielle n'est pas toujours ni aisée, ni possible. Car on comprendra aisément que le prix demandé pour offrir une protection et donc "couvrir le risque" en question (qui a toujours une incidence financière, directe ou indirecte) dépendra largement des statistiques d'occurrence des dommages et du sinistre qui y sont liés. Or, cet élément statistique est parfois – même souvent dans certains secteurs – sinon absent, du moins très fragile.

On comprend aisément qu'un sinistre impliquant un dédommagement de 1000 n'aura pas le même coût de couverture (le montant de la prime payée) selon que sa probabilité d'occurrence est de 99,99 sur 100 (une quasi certitude) ou de 0,01 sur 100 (une quasi impossibilité).

 

Mais revenons aux fondamentaux : on se couvre surtout sur des risques qui font peur (qu'est-ce que la peur ? qu'est-ce qui "fait peur" ?).

Prenons trois énoncés proches :

 

  • J'ai peur de mourir un jour ... parce que la mort m'angoisse.
  • J'ai peur de mourir avant mes 75 ans ... parce que, si je suis vivant à cet âge, je touche dix millions d'euros.
  • J'ai peur de mourir cette semaine ... parce que tout l'avenir de mon entreprise et de ma famille dépend de la conclusion, cette semaine, du dossier XYZ.

 

Ils ne posent pas du tout le même genre de problème actuariel.

Pour le dire simplement, plus un risque est réel et actuariel (il existe des statistiques d'occurrences compilant de nombreux paramètres mesurables ou évaluables rationnellement), plus ce risque pourra être couvert par un contrat d'assurance, standard ou sur mesure.

Le monde de l'assurance doit ressembler, aussi peu que se peut, à un casino ou un jeu de loterie (tout en sachant que la certitude absolue n'existe jamais et qu'il existe toujours une part de hasard qui subsiste dans toutes les activités, même les plus triviales – Marlène Dietrich avait fait assurer "la beauté de ses jambes" ...).

 

Mais pourquoi rappeler toutes ces évidences à l'orée de ce travail ? Tout simplement parce que le complexe assurantiel actuel a été construit à partir d'un monde humain élaboré depuis des siècles sur un paradigme[2] dit "moderne" et que ce paradigme est en train de radicalement se transformer.

 

Bifurcation paradigmatique.

 

A partir de la Renaissance (disons à partir de l'an 1500) un nouveau paradigme (qui est encore, pour une bonne part, celui dans lequel nous vivons aujourd'hui), s'est profondément installé.

Le paradigme de la Modernité a émergé, il y a près de 550 ans, suite :

 

  • à l'effondrement de la féodalité,
  • à la percée de la rationalité et des systèmes éducationnels,
  • à la naissance de l'imprimerie et du livre,
  • à l'étiolement des pouvoirs ecclésiastiques liés aux christianismes (divergences profondes, voire guerres de religion, entre catholicisme, protestantisme et orthodoxie grecque et russe),
  • au remplacement progressif des activités artisanales par des activités industrielles,
  • à la distance grandissante entre bourgeoisie et prolétariat,
  • à l'évolution du statut sociétal de la femme,
  • à l'expansion exponentielle de l'économie de masse,
  • à la centralisation, d'abord royale, puis républicaine, des pouvoirs, et à la bureaucratisation progressive des activités fonctionnaires,
  • au développement fulgurant des sciences fondamentales (cosmologie, physique, chimie, biologie, ...) et appliquées (médecine, pharmacie, machinisme, technologies, ...) qu'elles ont rendu possibles,
  • aux nouvelles divisions du travail productif que ces différentes disciplines nouvelles ont rendu indispensables,
  • à l'éclosion des pratiques financières et managériales ayant pour fonction d'optimiser les productivités, les rendements et les profits d'un strict point de vue monétaire et matériel,
  • Etc ... etc ...

 

Mais ce paradigme de la Modernité est aujourd'hui arrivé en fin de cycle (la durée de vie moyenne d'un paradigme sociétal est de l'ordre de 550 ans). Il est usé d'une usure semblable à celle qui a fait péricliter les cités grecques devant les légions romaines (vers -150), ou chuter l'Empire romain face au christianisme monastique carolingien (vers 400), ou éclater celui-ci lors de la montée des villes et du pouvoir papal (vers 950), où chambouler celui-ci par l'avènement de l'imprimerie, la naissance du protestantisme et l'affirmation des Nations (vers 1500).

Nous sommes aujourd'hui (vers 2050) en fin de cycle. Le paradigme de la Modernité est à bout de souffle et n'est plus capable de faire face aux immenses révolutions (technologiques, écologiques, météorologiques, migratoires, idéologiques, psychosociologiques, spirituelles, ...) qui sont en cours.

 

Le modèle général des processus complexes.

 

Le schéma de la page suivante symbolise très caricaturalement une bifurcation paradigmatique avec (courbe rouge) l'effondrement du paradigme précédent (pour nous : la Modernité), avec (courbe verte) l'émergence du paradigme suivant, avec la zone (brunâtre) de croisement/basculement, entourée du halo chaotique (en bleu) qui dure une cinquantaine d'années pendant lesquelles les régulations de l'ancien paradigme ne fonctionnent plus et celles du nouveau ne sont pas encore en place.

 

A l'heure actuelle, nous vivons une profonde bifurcation dont la zone chaotique a commencé entre 1975 (la fin des "trente glorieuses") et 1981 (la révolution numérique), et se terminera vraisemblablement entre 2030 et 2035 (notre année 2025 étant, probablement, l'année paroxystique de cette période chaotique avec les déchainements délirants d'un Poutine, d'un Trump, de l'islamisme radical et, sans doute, d'un Xi Jinping du fait des embargos à venir sur les dumpings chinois).

 

Le modèle très général de représentation et de modélisation d'un processus complexe, utilisé en physique théorique, mais appliqué déjà à nombre de processus réels (nous le verrons dans le cas assurantiel), propose trois postulats essentiels :

 

  • Le Réel n'est pas un assemblage de "briques élémentaires" (des objets physiques) reliés par des forces élémentaires (la physique en connaît quatre), selon des lois élémentaires (les lois de la physique) ; le Réel est un entrelacs de processus qui interfèrent les un avec les autres dans l'espace-temps dans le seul but d'accomplir le Tout qu'ils constituent, en dissipant optimalement les tensions qui naissent entre eux et en eux (on comprend que la "physique des processus complexes" se pose en rupture radicale avec le mécanicisme né avec des Descartes et des Newton au 17ème siècle, et ébranlé dans ses fondements par les théories relativistes et quantiques du début du 20ème siècle).
  • Le moteur général du Réel est l'accomplissement d'une Intention cosmologique qui plonge l'univers dans un "temps orienté", et comprend tout ce qui existe comme un moyen au service de cet accomplissement cosmique par des voies entropiques (l'uniformisation optimale) ou par des voies néguentropiques (la complexification optimale) enchevêtrées.
  • Dans le Réel, le temps ne passe pas ; il s'accumule. Le passé s'accumule en couches successives, comme le bois dans le tronc de l'arbre au fil des saisons : l'univers n'est qu'un océan de mémoire accumulée dont rien, jamais, ne s'efface ni ne disparaît ; le présent n'est que la fine couche "vivante" (comme le cambium de l'arbre) à la surface d'un Réel en expansion.

 

En résumé :

 

  • Le Réel est Un (son Essence).
  • Le Réel accomplit une Vocation (son Âme).
  • Le Réel développe un Ordre (son Esprit).
  • Le Réel engendre une Substance (son Corps).
  • Le Réel vit un Chantier (son Activité).

 

Ainsi, deux principes et trois moteurs sont à l'œuvre dans quelque processus complexe que ce soit.

 

Les deux principes sont :

 

  • L'Identité (Unité) du processus : de quel processus parle-t-on ? Qu'est-ce qui le distingue de son environnement et des autres processus adjacents ? Quelles sont ses spécificités et ses particularités propres ?
  • L'Intentionnalité du processus : quel est la profonde raison d'être de ce processus ? Au service de quoi fonctionne-t-il ? Quels sont les critères qui permettent de jauger son avancement, son accomplissement, son enrichissement (au sens large et pas seulement financier) ? Quelle est son intention ? Quelle est sa vocation ? Quel est son projet ? Quelle est sa mission ? (on comprend vite qu'il existe un rapport fort entre l'Identité d'un processus et son Intentionnalité car elles s'impliquent mutuellement avec force).

 

Les trois moteurs sont :

 

  • La Substantialité du processus : quelles sont les ressources internes et externes, matérielles et immatérielles du processus ? Qu'est-ce qui en fait la "chair" vivante ? Ces ressources indispensables sont-elles substituables ? Existent-elles en quantité suffisante ? Se renouvellent-elles suffisamment vite ? Quels sont les risques de pénurie ? Comment y remédier ? Que faire en cas de rupture d'approvisionnement ? Quels sont leur niveau d'indispensabilité ? Comment vont évoluer leur "prix" (pas seulement monétaire sur un marché) ?
  • La Logicité du processus : quelles sont les normes, règles, méthodes, procédures, ... qui régulent le processus et qui en garantissent raisonnablement l'optimalité ? Quelles sont les contraintes qu'il subit de la part de son environnement, des autres processus adjacents, voire de la logique cosmologique globale qui régule tous les processus réels ? Etant donnés le projet qu'il porte et les ressources qui lui sont accessibles, de quelles stratégies et de quelles tactiques le processus disposent-ils pour accomplir sa mission optimalement ? Quels sont ses "plans de bataille" ? Quelle devrait être son "architecture" ?
  • La Constructivité du processus : toutes les questions précédentes ayant reçu leurs réponses a priori, tout étant en place, il "ne reste plus qu'à" lancer l'édification du processus concerné ... Le chantier peut travailler dans les conditions supposées les meilleures ... Mais chemin faisant, des tas d'arbitrages (souvent urgents) s'avèreront nécessaires parce que tout n'est pas prévisible, parce que les aléas font foison, parce que jamais rien ne se déroule comme prévu, parce que les évènements (tant intérieurs qu'extérieurs) forcent des remises en cause (et spécialement durant cette période dite "chaotique" qui sépare deux paradigmes successifs), parce que les humains sont faillibles et commettent des erreurs parfois graves, parfois irréparables, parfois irréversibles. Le chantier de l'accomplissement d'un processus complexe n'est jamais un long fleuve tranquille et c'est la raison pour laquelle un management professionnel et aguerri est absolument indispensable sur le terrain.

 

On parle de bifurcation paradigmatique lorsque les deux principes et les trois moteurs (les cinq piliers, donc) du processus ne sont plus adéquats (voire sont devenus en contradiction) avec les fondamentaux du milieu dans lequel ils se déploient pour accomplir leur mission.

L'histoire humaine semble montrer que le processus humain (qui n'est qu'un processus complexe comme les autres) se construit sur des piliers extrêmement solidaires entre eux : les cinq piliers d'un processus ne sont pas indépendants ; ils forment un tout et lorsqu'un ou deux d'entre eux se déglinguent ou ne sont plus adéquats, ils entraînent tous les autres dans leur déconfiture sans trop trainer. C'est pour cette raison que l'histoire humaine apparaît comme une succession de paradigmes distincts, séparés entre eux, entrecoupés de périodes chaotiques notoires (la fin des cités grecques, la chute de l'empire romain, l'effondrement de l'empire carolingien, la Renaissance et, à présent, les révolutions numériques, écologiques, météorologiques, idéologiques, technologiques, économiques, financières ...). Dans le monde de la complexité processuelle, tout se tient !

 

Le modèle spécifique quant aux systèmes socioéconomiques humains.

 

Les sociétés humaines sur Terre sont des processus complexes comme les autres, auxquelles se posent exactement les mêmes questions que celles listées ci-dessus (comme ces mêmes questions se posent à chacun d'entre nous dès lors que notre existence, de la naissance à la mort, est un processus complexe comme les autres, soumis aux mêmes structures, architectures, normes et dialectiques ... donc aux mêmes questions existentielles ...).

 

Appliquons maintenant le modèle général (2 principes et trois moteurs) à une société (ou civilisation) humaine et tirons de cela les conclusions qui s'imposent lorsque l'on sait que nous vivons la fin du paradigme de la Modernité[3].

 

A l'échelle d'une société humaine, nous avons :

 

  1. Le principe d'Identité définit la nature des Unités géopolitiques qui composent l'humanité : de régional qu'il était lors de la Féodalité, il devint national pendant la Modernité et est en train de devenir continental (avec huit continents bien distincts à savoir : l'Euroland, l'Américoland, le Latinoland, l'Afroland, l'Islamiland, le Russoland, l'Indoland et le Sinoland). On ne sera plus ni Belge ou Italien ou Espagnol ou Allemand, mais Européen !
  2. Le principe d'Intentionnalité définit le fondement de la Culture globale qui mène le monde. L'Intentionnalité de la Modernité était messianique : "il faut se battre aujourd'hui pour instaurer le monde idéal de demain", que ce soit pour des raisons religieuses ou idéologiques ; aujourd'hui, la culture ambiante devient eudémonique ("il faut que je m'active tout le temps afin de jouir dès à présent de la vie", au travers des plaisirs physiologiques, des bonheurs conviviaux ou des joies spirituelles) !
  3. Le moteur de la Substantialité pose le problème des Ressources nécessaires afin d'accomplir le projet culturel global d'une société. A ce titre, nous quittons la logique d'abondance qui avait présidé aux quatre derniers siècles, pour entrer dans une logique de pénurie avec ses effets météorologiques, écologiques, énergétiques, agronomiques, géologiques, hydrodynamiques, pandémiques, etc ...
  4. Le moteur de la Logicité induit le questionnement sur les Valeurs induite par les questionnements de spiritualité profonde (ne surtout pas confondre la "spiritualité" qui est une quête intérieure et les religions qui sont des croyances collectives), d'éthique globale, de gouvernance politique, de modèle familial, de législations formelles, de normes éducationnelles, etc ... Sur ce point, notre époque voit s'effondrer tant les modèles démocratiques (qui virent tous à la démagogie électoraliste face aux masses incultes qui ne comprennent plus la complexité réelle du monde) que les modèles totalitaires (dont les simplismes dualistes et la violence permanente ne conduisent qu'à des gabegies économiques et écologiques peu durables).
  5. Le moteur de la Constructivité engendre toute la réalité de l'Economie et, par voie de conséquence, celle de la Technologie. Et là, très clairement, une immense révolution est en cours qui inféode toutes les technologies mécaniques aux nouvelles technologies numériques (informatiques, bureautiques, robotiques et algorithmiques). Ce passage d'un monde "matériel" à un monde "immatériel" (noétique – qui concerne la connaissance du grec "Noûs" - d'où l'idée d'un paradigme de la noéticité) change tous les métiers, toutes les méthodologies, tous les critères de performance, toutes les relations de travail (les notions de salariat et de syndicat perdent tout leur sens au profit de partenariats, d'associativités, de collaborations partielles ou temporaires, de sous-traitances, etc ...).

 

Le tableau ci-dessous résume, par quelques mots-clés, la bifurcation actuelle :

 

 

Paradigme de la Modernité

Paradigme de la Noéticité

Identité

Nationale

Continentale

Culture

Messianique

Eudémonique

Ressources

Pléthorique

Ecologique

Valeurs

Etatique

Ethique

Econo-technologie

Mécanique

Numérique

 

Il faudra, bien sûr, comprendre ce que chacun de ces changements majeurs implique du point de vue assurantiel car, on s'en doute, la nature profonde des risques à couvrir, demain, change radicalement : assurer un atelier de cent ouvriers tranquillement placés à côté d'un stock pléthorique de matières premières, ne sera pas la même chose qu'assurer une ligne de production entièrement robotisée, approvisionnée, au compte-goutte, en ressources rares et épisodiques.

 

Calendrier de la bifurcation actuelle.

 

Afin de fixer dans les esprits le déroulement de la bifurcation paradigmatique (et civilisationnelle) que nous vivons pour l'instant, qu'il me soit permis de proposer quelques points de repère ...

 

De 1945 à 1975 : les "trente glorieuses" (Jean Fourastié).

De 1975 à 2005 : les "trente piteuses" (Nicolas Baverez).

De 2005 à 2035 : les "trente calamiteuses" (Marc Halévy).

 

La période chaotique inter-paradigmatique : de 1980 à 2030 ...

Le paroxysme de la bifurcation : 2025 ...

Les "diables" : Khamenei, Xi Jing-Ping, Poutine, Trump, Erdogan, ...

Les "calamités" : Islamisme (Hamas, Hezbollah, Houthis, Talibans, Daesh, ...), TikTok, Ukraine, Musk, ...

Et les quatre grands effondrements économiques à prévoir : Iran, Chine, Russie, USA ... (de 2025 à 2030)

 

Bien sûr, ces points de repère temporels n'ont aucune prétention de précision ; il s'agit seulement de fixer les idées et de fournir quelques clignotants globaux.

Quoiqu'il en soit, on comprend qu'il y a urgence !

 

Philosophie générale sur le fonctionnement du monde assurantiel.

 

Le but de présent paragraphe n'est évidemment pas de donner les résultats d'une étude qui n'a pas encore été faite (elle ne pourra se faire que sur le terrain, entreprise par entreprise), mais de proposer une méthodologie à suivre afin de définir les grands axes de la nouvelle activité assurantielle de demain.

 

Cinq questions de base :

 

  • Quels sont les risques (anciens ou nouveaux) que vous craignez le plus pour votre personne et/ou votre entreprise ?
  • Quels en sont les enjeux pour vous et pour elle ?
  • Qu'attendez-vous de nous par rapport à chacun de ces importants risques potentiels ?
  • Comment voyez-vous concrètement notre collaboration possible pour chacun d'eux ?
  • Que en serait le calendrier ?

 

Dans les paragraphes qui suivent, nous tenterons de dresser, pour les entreprises (les risques personnels hors activités professionnelles, forment une autre catégories de risques qui n'est pas l'enjeu de la présente étude) les liste la plus exhaustives possibles des types de risques auxquels une entreprise peut être exposée.

Ensuite, nous examinerons la notion de le péril réel lié à un risque.

Et enfin, nous tenterons de cerner les critères d'assurabilité des ces périls réels

 

Liste des risques

 

La liste ci-dessous ne prétend, bien sûr, pas à l'exhaustivité, mais tente de dresser, le plus complètement possible, les points de regard que doit passer en revue un expert en risques.

 

1- Les risques liés à la cohérence globale de l'entreprise :

  • Unité interne :
    • structure hiérarchique et baronnies,
    • structure en réseau et force de lien du projet commun à toutes les entités,
    • cohérence et effets d'échelle entre les différents métiers,
    • connivence entre les équipes et les personnes,
    • solidarité entre les intervenants (internes et externes)
  • Identité externe :
    • image réelle et contre-publicité
    • calomnies et implications frauduleuses,
    • procès en cours ou à venir (clients, fournisseurs, concurrents),
    • effets de mode sur un secteur,

2- Les risques liés au projet global de l'entreprise :

  • Visibilité du projet global (dans le public, sur les médias)
  • Positivité du projet global (dans le public, sur les médias)
  • Explicitation pédagogique du projet global :
    • en interne
    • vers les médias
    • vers le public et les organismes extérieurs
    • vers les autorités sociopolitiques influentes

3- Les risques liés aux ressources indispensables à l'entreprise :

  • Ressources humaines :
    • pénurie de compétence, de talent, de formations, de candidats,
    • faiblesse des formations spécifiques internes,
    • attractivité du secteur, de l'entreprise, du métier, ...
    • qualité du processus de recrutement,
  • Ressources technologiques
    • niveau, adéquation et qualité des procédés techniques (mécaniques)
      • de promotion
      • de commercialisation
      • de production
      • de communication
      • de logistique
      • de service après-vente
    • niveau réel et maintenable, mais aussi opportunités à venir en matière :
      • de numérisation
      • d'informatisation
      • de robotisation
      • d'algorithmisation (IA)
    • Ressources énergétiques :
      • sources classiques
      • sources alternatives
      • plans d'économie (ou de frugalisation)
      • négociation des tarifs et contrats d'approvisionnement
      • gestion des pollutions d'origine énergétiques
    • Ressources environnementales :
      • catastrophes naturelles,
      • perturbations météorologiques graves et durables,
      • pénuries énergétiques (production, distribution, législations, prix,)
      • pénuries de matières premières (production, distribution, législations, prix)
      • pollutions :
        • endogènes (accidentelles ou structurelles)
        • exogènes (accidentelles ou structurelles)

4- Les risques liés aux normes, règles, législations, méthodes et organisations de l'entreprise :

  • face aux législations :
    • locales
    • régionales
    • nationales
    • continentales, mondiales
  • face aux concurrents locaux :
    • normes techniques
    • normes de qualité
    • normes de prix
    • taxes nationales
    • normes de délais
    • normes "après-vente"
  • face aux concurrents étrangers importateurs :
    • normes techniques
    • normes de qualité
    • normes de prix
    • taxes nationales
    • normes de délais
    • normes "après-vente"
    • taxes à l'importations
    • modes de transports internationaux

5- Les risques de défaillance liés aux modes opératoires et au fonctionnement de l'entreprise :

  • Risques productifs et techniques
    • partie humaine (défaillances, accidents, maladies, absences, ...)
    • partie technique mécanique (procédures de diagnostic, pannes, bris, usures, délais d'intervention, logistique des pièces de rechange, circuits de dépannages, ...)
    • partie informatique classique, robotisée, algorithmisée (procédures de diagnostic, pannes, bris, "bugs", déprogrammations, virus, hackings, délais d'intervention, logistique des modules de rechange, circuits de dépannages, ...)
  • Risques financiers :
    • vols et détournements (détections, enquêtes, procédures de plainte, procédures de récupération, ...)
    • relations bancaires (diagnostic et évolution en matières de choix des banques, de gestion des comptes, de placements CT de trésorerie, de placements LT en obligations ou titres, frais bancaires, efficacité bancaire, comptes à l'étranger, stratégies d'investissement, gestion des garanties, ...)
    • relations fiscales (analyse des conjonctures, évolutions taxatoires, taxations spécifiques, contributions sur les bâtiments, sur les équipements, sur les contrats d'emploi, sur les flottes de véhicules, sur les primes rémunératoires parallèles ou supplémentaires, ...)
  • Risques commerciaux :
    • activités de veille sur les marchés :
      • directement concurrents
      • de substitution
    • méthodologie et diagnostic des vente via les différentes techniques utilisées
      • démarchage
      • publicité (affiches, radio-télévisions, réseaux sociaux, sites internet, messageries, spots internet, ...)
      • foires, expositions et rassemblements équivalents
    • veille technologique (gains de productivité, de prix, de qualité, ...),
    • évolution des modes :
      • consommatoires
      • médiatiques
      • informatives
      • idéologiques
    • Risques logistiques :
      • gestion de la flottes des véhicules propres (voitures, camions, autobus, engins, porte-engins, camionnettes, deux-roues, ...)
      • gestion des sous-traitances de livraison, dépannage, etc ...
      • gestion des stocks de différentes natures :
        • quantité
        • accessibilité
        • dangerosité
        • réglementations et normes
      • gestion des déchets et des pollutions secondaires :
        • de production
        • de fonctionnement
        • règlementations et normes
      • Risques humains (internes)
        • risques d'accidents de travail (gravité, premiers soins, secours extérieurs, responsabilités, législations, support des tiers impliqués, dégâts collatéraux, ...)
        • risques d'intoxications ou d'empoisonnements (gravité, premiers soins, secours extérieurs, responsabilités, législations, support des tiers impliqués, dégâts collatéraux, ...)
        • risques neuropsychologiques individuels ou collectifs (dépression, angoisse, agressivité, rébellion, sabotage, ...)

 

Evaluations spécifiques des risques.

 

Le travail de répertoriage des risques potentiels doit être réalisé par une équipe d'experts spécialisés (cette activité est ou peut devenir une activité lucrative en soi : "évaluation de vos risques d'entreprise").

 

Ce travail de répertoriage exhaustif des risques encourus par une entreprise quelconque, outre qu'il s'agisse d'un métier nouveau à part entière, doit être supporté par une méthodologie systématique et stricte (qui devra être développée avec beaucoup plus de profondeur, de complétude et de technicité qu'elle n'est esquissée ci-dessous).

 

  • Les interlocuteurs : il s'agit de mettre face à face les experts d'évaluation des risques entrepreneuriaux et les responsables des fonctions et activités concernées (par exemple : parler des risques logistiques avec le responsable logistique, mais pas avec la direction générale qui, pour autant, ne doit pas valider les résultats de ces enquêtes spécifiques).
  • répétons ici (en les reformulant) les cinq questions de base qui constituent l'ossature générale de tous les entretiens de répertoriage et d'évaluation des risques réels :
    1. Quels sont les risques (anciens ou nouveaux) que vous craignez le plus pour votre personnel et/ou votre entreprise/activité ?
    2. Quels en sont les enjeux (humains, financiers, commerciaux, techniques, logistiques, ...) pour votre activité et pour les autres activités connexes ?
    3. Qu'attendez-vous de votre assureur en matière de prévention, de connaissance et/ou de couverture par rapport à chacun de ces importants risques potentiels ?
    4. Pour chacun de ces risques sérieux, comment voyez-vous concrètement la collaboration entre vous, vos équipes, l'expert en évaluation des risques et de leurs évolutions, et votre assureur ?
    5. Quelles sont les plus grands enjeux et les plus grandes urgences en matière de prévention et de couverture des risques liés à votre secteur d'activité ?

 

Assurabilité.

 

Une fois le répertoriage et la pondération des risques potentiels terminés, il convient de définir leur assurabilité :

 

  • soit au moyen d'une police standard existante ou à construire,
  • soit au moyen d'une police adhoc spécifique à cette entreprise-là ou à ce risque-là.

 

C'est ici que le métier d'assureur, au sens strict, se déploie.

Mais c'est aussi ici que se repèrent les éventuels manques ou déficiences des marchés de l'assurance, et donc l'opportunité de créer de nouvelles polices pour couvrir des risques jusque là jamais ou mal pris en compte.

C'est là que s'ouvre le champ de la créativité et de l'innovation assurantielle.

 

Le problème de l'assurabilité est central dans le monde des assurances.

Quel "objet" ? Quel risque ? Quelles responsabilités ? Quels montants ? Quelle prime ? Quelle durée ? Quelles circonstances ? Quels tiers ? Quelles limites ?

Un cas classique : assurez les dégâts liés à un accident de voiture n'affectant qu'un véhicule tiers, de valeur bien connue (marque, type, âge, kilométrage, état général, contrôle technique fait, ...), sans qu'il y ait de dégâts corporels, etc ...

Dans ce cas, l'équation est simple : me montant total annuel à rembourser par l'assureur pour l'ensemble des dégâts de cette nature est-il statistiquement inférieur ou supérieur à la somme des primes perçus pour les couvrir ? Si le calcul actuariel est correct, la balance doit être  favorable, à l'assureur. C'est le cas le plus simple.

Avec les nouveaux risques, où les composantes immatérielles jouent un rôle majeur, l'évaluation du risque, du dédommagement et de la prime adéquate se révèle immédiatement beaucoup plus délicate. Que vaut un traumatisme psychosocial ? que vaut une perte de confiance en soi ? Que vaut une réputation professionnelle face aux collègues ?

En cas de défaillance grave d'un  robot : qui est responsable : le concepteur, le monteur, le régleur, le programmeur, le pilote, les matériaux de fabrication, les matières premières, la stabilité de la distribution électrique,  ... ? La liste peut ainsi s'allonger presqu'à l'infini ...

Que dire alors non plus d'un processus robotique, mais d'un processus algorithmique où le rythme de base des opérations équivaut au tiers de la vitesse de la lumière (soit, environ, 100.000 km/sec) ... sans parler des implications à moyen et long terme que la moindre erreur peut avoir sur des processus entier, impliquant des milliers de personnes qui peuvent jusqu'à y perdre la vie.

 

Dès que l'on sort du cadre classique (celui les assurances "normales" telles que pratiquées jusqu'il y a 20 ans), le fait nouveau est que "l'effet papillon" peut jouer à plein ce qui signifie qu'une cause infime (le battement d'aile en Chine) pout induire des conséquence d'une ampleur colossale (un ouragan au Mexique?).

 

Pour parler plus abstraitement : avec ces nouveaux risques, il n'y a plus proportionnalité entre la cause et l'effet ... et la notion "d'assurabilité" va jusqu'à perdre tout fondement rationnel.

Doit-on, dès lors, se résoudre à réduire le métier d'assureur à  celui de parieur ?

La réponse est évidemment négative ... mais il semble évident que le métier d'assureur doivent changer radicalement de racines, de méthodes, de nature contractuelle.

Tout y devient inextricablement flou et personne, c'est-à-dire toute le monde, porte une dose de responsabilité ... même et surtout en refusant d'y, prendre part

 

Prenons un spectacle de music-hall. Succès ou raté ? Il  faut assurer les risques de raté. Bien sûr afin de dédommager, autant que faire ce peut,. eux qui nt pris les risques u montage de l'opération. Mais les paramètres sont nombreux et tellement subjectifs : le nombre d'entrées, la qualité de la salle, la méforme du "performeur" ... oui, bien sûr, mais aussi la météo, l'actualité, les attentats pas loin la veille, les programmes du TV ce jour-là ... et leurs changements de dernière minute, la qualité de la pub et le choix des médias, les travaux de voiries pour l'accès au théâtre, les hausses ou baisses boursières avec les euphories ou des désappointements qui peuvent s'en suivre, la concomitance de produits alternatifs alléchants,  ...

La probabilité d'échec peut passer du simple au quintuple en quelques heures ... alors que tous les "jeux sont faits". Où est encore là-dedans la science actuarielle ?

 

En bref : tous les risques où interviennent les "états d'âme" des intervenants prennent une place de plus en plus exponentiellement importante dans les portefeuilles assurantiels, mais deviennent aussi de moins en moins objectivables : les statistiques et l'actuariat y sont de plus en plus impuissants.

Cela me rappellent la demande de Marlène Dietrich d'assurer la beauté de ses jambes à l'heure de sa gloire.

Un assureur "fou" a accepté, contre toute bonne logique actuarielle, mais il a gagné sur trois points : Marlène n'étant pas idiote a redoublé de soin pour ses jambes (diminution spectaculaire du risque), le prime demandée était exorbitante (chaque jour qui passait éloignait la catastrophe) et la publicité que ce contrat enclencha, fit déferler un nombre colossal de nouveaux client-assurés chez cette compagnie.

Soit. Ce fut un as particulier et hors norme. Bien joué ! Mais que se passera-t-il si ce genre de "folie" irrationnelle" devient la norme, ce qui sera immanquablement la norme si les risques immatériels ?

 

Couvrir assurantiellement un risque, revient, en fait, à faire converger trois chaînes indépendantes de démarches.

Le première est de définir le risque : que couvre-t-on exactement ?

La deuxième est d'évaluer "objectivement" la "masse" de ce risque : en cas d'occurrence, combien, moi assureur, devrais-je payer ?

La troisième est d'évaluer, le plus objectivement possible, la probabilité d'occurrence dudit risque : quelle est la "chance" que ce risque devienne réalité ?

 

ET puisqu'il nous faut conclure ici, que ce soit par une "prédiction" : le nouvelles pratiques indispensables managériales de décentralisation, d'autonomisation, sou souplesse organisationnelle, de délégation de responsabilité, etc ..., cumulées avec les nouvelles méthodologies technologiques (numérique, robotiques et, surtout, algorithmiques), le tout conjugué avec une déstandardisation de beaucoup de métier rend l'évaluation des risques de plus en plus ardue (voire impossible) et oblige les métiers de l'assurance à se réinventer de fond en comble avec d'autre paramètres, d'autre méthodologies, d'autres répartitions des risques entre les différentes branches.

 

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Le 24/02/2025

 

Dans le Réel, chaque processus particulier évolue sous la pression de trois tensions intrinsèques et immanentes entre six pôles ontologiques : la tension dynamique entre généalogie et téléologie, la tension topologique entre bromatologie et écologie et la tension eidétique entre axiologie et immunologie.

 

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Extrait d'un texte d'Hervé Sériex - "Cheminer vers l'essentiel" Edgar Morin

(avec Marc Smedt) Albin Michel 2024

 

Cheminer vers l'essentiel...

En fin d'ouvrage, Marc de Smedt, qui l'interviewe, demande à Edgar comment il pourrait communiquer un peu de sa joie intérieure "à ces myriades de jeunes, gosses, ados, étudiants qui ne se voient plus de perspectives d'avenir, entre chômage, catastrophes naturelles, réchauffement climatique, guerres, montée de la violence et de l'incivilité, manque de sommeil du fait de leurs addictions aux écrans et, du fond de leur pessimisme, ont du mal à trouver du sens à la vie. Vous, ce patriarche qui avez connu la Deuxième guerre mondiale, vécu la Résistance et mené bien des combats, que pourriez vous leur conseiller ?"

Réponse d'Edgar : " Tout engagement de solidarité et de fraternité donne de la joie, parce que l'on sait, même inconsciemment, que l'on chemine vers l'essentiel !"

 

Et une fois de plus, mon mai Edgar fuit le Réel par les chemins artificiels de l'utopie idéaliste.

Relis Spinoza, Edgar : le joie est la conséquence de l'accomplissement, non sa condition. La fraternité et la solidarité aussi son des conséquences : elle naissent lorsqu'il y a un réel travail d'accomplissement volontaire et conscient de soi et de l'autour de soi.

 

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La démocratie n'est pas un but en soi ; elle ne fut que le chemin emprunté pour de débarrasser du monarchisme, de l'absolutisme, de l'autocratie de la noblesse ... Voilà chose faite (malheureusement, pas irréversiblement ... restons donc sur nos gardes ...). Mais il est temps de passer à autre chose. La démocratie se putréfie en démagogisme électoraliste. Il est urgent de passer à autre chose qui ne soit ni totalitarisme, ni démocratisme. Je ne vois que le technocratisme : la gouvernance par les plus compétents !

 

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De Paulo Coelho "Le linge propre" :

 

"Ce que nous voyons en regardant les autres dépend de la clarté de la fenêtre à travers laquelle nous regardons.

Alors, ne soyez pas trop rapide pour juger les autres, surtout si votre perspective sur la vie est assombrie par la colère, la jalousie, la négativité ou des désirs insatisfaits.

Juger une personne ne définit pas qui elle est.

Cela définit qui vous êtes."

 

Si tu vois tout sale, essuie d'abord tes lunettes !

 

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Imagine que tu sois absolument seul depuis vingt ans sur une île inconnue et déserte, dotée, cependant de tout ce qu'il faut pour survivre biologiquement sans souffrir. Sans femme, sans enfant, sans amis. Tes parents sont décédés depuis longtemps. plus personne n'a le moindre souvenir de toi. Pour le monde entier, tu es plus que mort ; tu n'as jamais existé.

Qu'importe alors que tu meures biologiquement, maintenant, tout-à-l'heure, demain ? Plus tard ?

Alors, peut-être comprendras-tu que tu ne vis que par et pour les autres, pour et par ceux avec lesquels tu partages cette fragrance de Vie qui s'appelle l'Amour !

 

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Bien sûr, les Juifs ont leurs cons ... il n'y en a jusque moins qu'ailleurs ...

 

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Le 25/2/2025

 

La question du moment est : quelle est la différence quintessentielle entre le "plus" (quantitatif) et le "mieux" (qualitatif) .

 

Entre "faire peu" et "faire pire" ?

Telle est pourtant la bipolarité universelle fondamentale ...

Toute la physique classique s'est exclusivement intéressée au quantifiable, au mesurable, mais comment mesurer la "perfection"?

L'humain est capable d'apprécier des deux champs de vision et d'évaluation, mais il est incapable de les comparer, de la transcender, de faire du "plus" et du "mieux" deux appréciations complémentaires d'une seule et même évaluation qui les dépasserait en un seul et même regard.

 

Comment qualifier, dans le même regard, le "grand" et le "beau" ?

 

*

 

"Dieu" n'est pas un problème.

C'est juste un mot !

Un mot sans définition.

Un mot vide.

Un mot plein.

Un mot que comble les vides

De tous les mots pleins.

Un mot qui dit tout

Sans rien dire du Tout.

Quel besoin d'y croire ?

Il suffit de le prononcer

Pour qu'il existe."

 

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Le 26/02/2025

 

La science a pris le relais de la révélation.

La spiritualité a pris le relais de la religion.

La foi a pris le relais des croyances.

L’expérience a pris le relais de la magie

La vérification a pris le relais de a conviction.

 

*

 

La croyance n’est faite de que de mots.

La Foi, c’est donner confiance.

 

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La phrase qui dit que "tout est relatif" est un des plus beaux oxymores jamais proféré ... En effet, si tout, absolument tout, est relatif la phrase elle-même l’est totalement et cette relativité absolue dûment proclamée n’est elle-même que purement relative ouvrant ainsi toutes grandes les portes de l’absoluité.

 

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Le 28/02/2025

 

Le totalitarisme, c'est la dictature des idéologues.

L'autocratie, c'est la dictature des mégalomanes.

La démocratie, c'est la dictature des démagogues.

L'anarchisme, c'et la dictature des nombrilistes.

 

Le problème n'et pas la gouvernance ; c'est le bateau !

 

*

 

Dans "The Time of Israël" :

 

"Le cœur brisé, il s’est excusé de ne pas avoir su protéger son épouse et ses deux jeunes fils contre le Hamas. Mais c’est nous, bien sûr, qui lui devons des excuses et qui devons éradiquer l’idéologie islamiste du culte de la mort"

 

*

 

De Yossi Klein Halevi :

 

"La fin de l’ère de l’après-Shoah

Le 7 octobre a brisé la conviction des Israéliens que l'État les protégerait et a ébranlé le sentiment des Juifs américains d'être pleinement acceptés par la société - mais il y a de l'espoir

 

Déjà un an ? Seulement un an ?

 

Depuis le 7 octobre 2023, beaucoup d’entre nous ont perdu le fil temps. Je sais rarement quel jour on est, parfois j’oublie le mois.

 

Ce décalage est une réaction légitime à la fin de l’ère post-Shoah, un moment décisif au cours duquel nombre de nos hypothèses les plus chères ont été remises en question.

La période de l’après Shoah de ces quatre-vingts dernières années par une vision optimiste de l’avenir du judaïsme. Contre toute attente, nous étions sortis plus forts que jamais d’un événement destiné à nous anéantir. En dépit de tous ses aléas, la trajectoire de l’après Shoah était résolument tournée vers l’avenir.

 

Pendant les deux mille ans d’exil, deux rêves ont soutenu le peuple juif. Le premier, si fantaisiste qu’il a été relégué aux temps messianiques, était qu’un peuple dispersé et impuissant retrouverait d’une manière ou d’une autre son ancienne patrie. Le second était que, pendant la longue période précédant la venue du Messie, les Juifs trouveraient un havre accueillant dans la Diaspora.

 

Au lendemain de la Shoah, ces deux rêves se sont réalisés et deux grands centres de vie juive ont vu le jour. Un Israël souverain et une communauté juive nord-américaine confiante, la diaspora la plus prospère de l’histoire.

 

Ensemble, Israël et l’Amérique du Nord représentent près de 90 % des Juifs du monde. Ces deux pôles ont permis au peuple juif de se renouveler après la Shoah et de passer du nadir historique à l’apogée de sa puissance militaire, économique et politique.

 

Rien de tel n’était jamais arrivé aux Juifs, ni peut-être à aucun autre peuple. Le passage du désastre à la puissance a été si rapide et si décisif que certains Juifs en ont conclu qu’il s’agissait de l’ère messianique.

 

Chaque communauté a réagi à ses circonstances particulières avec la sagesse qui caractérise la capacité d’adaptation des Juifs. Pour les Israéliens, cela s’est traduit par une dissuasion militaire dans une région qui cherchait à les détruire. Quant aux Juifs de la diaspora, et en particulier ceux d’Amérique du Nord, ils se sont exprimés par le biais du « soft power » – lobbying, philanthropie et construction d’alliances avec d’autres minorités – dans des sociétés qui les avaient accueillis.

 

Ce qu’Israël a perdu le 7 octobre

 

L’ère de l’après Shoah a été marquée par la confiance des Israéliens dans leur capacité à se défendre, quelles que soient les circonstances. Cette confiance reposait sur notre capacité à projeter une dissuasion militaire crédible contre des ennemis génocidaires – que le leader sioniste d’avant l’État, Zeev Jabotinsky, appelait « le mur de fer ».

 

Mais le 7 octobre, ce mur de fer a volé en éclats. Le coup le plus meurtrier de notre histoire a été porté par notre ennemi le plus faible : notre frontière high-tech et ultramoderne a été envahie par des terroristes en tracteur.

 

Le 7 octobre a préfiguré, dans un microcosme, la destruction d’Israël : Tsahal en déroute, un gouvernement absent, des civils abandonnés à leur sort, armés de pistolets.

 

Les récents succès éclatants d’Israël contre le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah [soutenu par l’Iran] ont contribué à restaurer une partie de notre confiance en nous-mêmes. Le moral de nos soldats n’a probablement jamais été aussi bon depuis la Guerre du Kippour. Cela pourrait constituer l’élément le plus important du rétablissement de notre force de dissuasion à long terme – une force de dissuasion interne israélienne contre le désespoir.

 

La guerre pour restaurer notre force de dissuasion ne fait pourtant que commencer. L’attaque balistique massive menée par l’Iran la semaine dernière prouve que nos ennemis ne se laisseront pas dissuader si facilement. Des dizaines de milliers de missiles et de roquettes sont dirigés vers les villes israéliennes depuis de multiples directions. Et si l’Iran et ses mandataires décidaient de déployer tout leur arsenal, le système de défense aérienne du Dôme de fer serait submergé.

 

Le 7 octobre a mis à l’épreuve notre foi en la promesse sioniste de mettre fin à l’errance juive. Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, une « zone de sécurité » – vidée de ses civils au nord – a été créée de notre côté de la frontière. L’incapacité de l’État à garantir que les Israéliens puissent vivre en sécurité dans leurs foyers remet en question la crédibilité de notre foyer national. Renverser cette perception désastreuse constitue également un objectif stratégique de cette guerre.

 

La Shoah refait surface

 

La dernière guerre existentielle qu’Israël a menée a été celle de Yom Kippour en 1973. Les guerres qui ont suivi, à commencer par celle du Liban en 1982, étaient asymétriques et aucune ne mettait en danger la survie d’Israël. De ce fait, les Israéliens en sont venus à considérer la permanence de l’État juif comme un fait acquis. L’effacement progressif de la Shoah de notre discours politique était révélateur de cette certitude.

 

Bien que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ait invoqué à plusieurs reprises la Shoah pour mettre en garde contre un Iran nucléaire, la plupart des Israéliens évitaient généralement ce genre de rhétorique. Lors de son discours de 2017 pour Yom HaShoah, l’ancien président et membre du Likud, Reuven (Ruby) Rivlin, avait implicitement remis en question Netanyahu, mettant en garde contre la comparaison de la Shoah avec les menaces contemporaines.

 

Mais le 7 octobre, Israël est devenu l’endroit le plus dangereux au monde pour être juif. Et maintenant, la Shoah refait surface. Les Israéliens décrivent le 7 octobre comme le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah – bien qu’une description plus précise serait : le plus grand nombre d’Israéliens (y compris des citoyens arabes) tués en une seule journée au cours d’un siècle de conflit israélo-arabe. Ce qui nous tourmente autant que les atrocités du Hamas, c’est l’impuissance des victimes, évoquant des images de la Shoah. En invoquant la Shoah, les Israéliens expriment ceci : nous avons échoué à surmonter le passé juif.

 

Un autre signe de ce nouvel état d’esprit est la répétition constante du slogan Am Yisrael Chai, « le peuple d’Israël vit ». Cette expression était populaire parmi les Juifs de la diaspora qui, après la Shoah, avaient besoin d’être rassurés sur le fait que le peuple juif avait bel et bien survécu. Les Israéliens n’ont jamais adopté ce slogan, qui révèle une anxiété que nous pensions avoir surmontée. Bien sûr, le peuple d’Israël vit : c’était tout l’objectif de la création d’un État juif. Mais aujourd’hui, ce slogan apparaît sur des panneaux d’autoroute, dans des publicités de journaux et dans des chansons populaires. Soudain, cette défiance démonstrative semble très israélienne.

 

L’antithèse d’Entebbe

 

Enfin, le 7 octobre a fait voler en éclats l’idée que l’État nous protégerait et que les Israéliens se protégeraient les uns les autres.

 

Notre incapacité à libérer les otages retenus dans des espaces étouffants à Gaza est une provocation constante, nous rappelant l’échec du 7 octobre. En 1976, Tsahal avait réussi à sauver une centaine d’otages israéliens dont l’avion avait été détourné vers l’aéroport d’Entebbe, en Ouganda. Le sauvetage d’Entebbe est devenu le symbole de la résilience juive après la Shoah. (Le fait que les otages étaient détenus par des terroristes allemands d’extrême gauche a rendu le symbole d’Entebbe encore plus puissant.)

 

Aujourd’hui, Tsahal, qui opère à une courte distance de nos otages, n’a réussi à en libérer que huit sur les dizaines qui seraient encore en vie. C’est l’antithèse d’Entebbe pour Israël.

 

Lors d’une manifestation pour les otages, Meirav Cohen, membre de l’opposition à la Knesset, a déclaré que « l’État d’Israël a été fondé pour qu’il n’y ait plus jamais une autre Shoah. [Quand des citoyens israéliens] sont retenus dans des tunnels, affamés, torturés puis exécutés par des nazis, cela prouve que ce gouvernement est un échec total. »

 

Elle ne parlait pas d’un échec opérationnel pour sauver les otages, mais d’un manque de volonté politique. Selon ses propres équipes de négociateurs pour les otages, Netanyahu aurait, à plusieurs reprises saboter un accord – craignant que ses partenaires d’extrême-droite ne fassent tomber la coalition.

 

On peut certes défendre l’idée de donner la priorité à la Victoire plutôt qu’à la conclusion d’un accord sur les otages. Mais Netanyahu et la plupart de ses ministres ont manifesté un manque d’empathie stupéfiant à l’égard des otages et de leurs familles. Les médias pro-Netanyahu ont traité les membres de familles désespérées qui protestaient contre la politique du gouvernement comme des ennemis de l’État ; certains ont été agressés physiquement dans la rue par des partisans de Netanyahu.

 

Alors qu’il semblerait que le Hamas ne soit plus intéressé par un accord, la confiance sacrosainte des Israéliens envers l’État a été brisée.

 

L’éthique fondamentale de l’ère post-Shoah était la protection mutuelle : lorsque des Juifs étaient en crise quelque part, leurs frères et sœurs juifs, où qu’ils soient, faisaient tout leur possible pour les aider. La grande expression de cet engagement a été le mouvement international pour la libération des Juifs soviétiques, qui a duré 25 ans.

 

L’idée que le Premier ministre de l’État juif puisse faire passer ses besoins politiques avant la vie des captifs juifs a sapé la crédibilité de cette éthique.

 

Le retour de l’acceptation conditionnelle

 

Pour la diaspora, la promesse de l’ère de l’après Shoah était que l’humanité, accablée par la honte, serait enfin guérie de son obsession envers les Juifs. Ces derniers cesseraient d’être dépeints comme représentant le mal ultime pour une civilisation donnée – assassin du Christ pour le christianisme, capitaliste avide pour le marxisme, pollueur de race pour le nazisme.

 

Il est évident qu’une grande partie du monde n’a jamais adhéré à ce programme de pénitence. Le monde arabe a tenté de détruire le nouvel État juif à peine trois ans après la Shoah, et a ensuite fait disparaître ses anciennes communautés juives. L’Union soviétique a encouragé une campagne antisémite agressive à peine déguisée en « antisionisme ». Et en Europe de l’Ouest, des Juifs ont été violemment ciblés par des islamistes radicaux.

 

Mais en Amérique du Nord, la promesse de sécurité pour les Juifs s’était enracinée.

 

Ces dernières années, certains signes laissaient entrevoir un changement d’atmosphère. Le meurtre de 11 fidèles dans la synagogue Tree of Life à Pittsburgh en 2018 fut le pire massacre de l’histoire juive américaine. Les synagogues sont devenues les seules maisons de culte nécessitant une sécurité 24h/24. Et l’antisionisme, idéologie qui définit l’existence d’un État juif comme un crime, s’est infiltré dans les départements des sciences humaines à travers le monde universitaire.

 

Lors de mes récents voyages dans les communautés juives d’Amérique du Nord, j’ai été confronté à un niveau de peur que je n’avais jamais connu auparavant. Certains se demandaient si la vie juive avait un avenir en diaspora. D’autres ont même évoqué l’Allemagne des années 1920.

 

« Maintenant, je comprends ce que mes grands-parents essayaient de me dire, » m’a confié un ami. Je suppose que les Juifs nord-américains qui comparent leur situation à celle de l’Europe d’avant la Shoah savent que cette analogie est absurde, mais puiser dans notre expérience la plus sombre est une manière d’exprimer le choc de leur nouvelle réalité.

 

En m’adressant aux publics juifs nord-américains, j’ai fait remarquer que, bien qu’Israël soit devenu le pays le plus dangereux pour les Juifs sur le plan physique, il est aussi devenu le plus sûr psychologiquement – le seul endroit où l’on peut être certain que ses voisins partagent l’horreur du 7 octobre.

 

Personne n’a contesté cette évaluation

 

C’est la première fois qu’Israéliens et Juifs nord-américains ressentent ensemble un même sentiment de vulnérabilité. Dans le passé, lorsqu’Israël était en guerre, la diaspora se ralliait à son soutien. Aujourd’hui, de nombreux Juifs de la diaspora semblent s’inquiéter autant de leur avenir que de celui des Israéliens.

 

Les statistiques sur la hausse des attaques antisémites à travers le monde depuis le 7 octobre ne racontent qu’une partie de l’histoire. Le traumatisme le plus profond des Juifs de la diaspora est d’ordre psychologique : la sensation que leur acceptation au sein de la société – des universités au système politique, jusqu’à la rue – est en train de s’effriter.

 

La grande réussite des Juifs d’Amérique du nord après la Shoah a été la fin progressive de leur reconnaissance conditionnelle. Jusqu’alors, les Juifs savaient que leur avancement social dépendait du fait de rendre leur judéité moins visible. Beaucoup acceptaient ce compromis, allant jusqu’à changer leurs noms de famille.

 

Dans les années 1970, la discrimination contre les Juifs – des quotas universitaires aux quartiers et cabinets d’avocats « restreints » – avait largement disparu. Pour la première fois dans la diaspora, les Juifs se sont sentis pleinement acceptés.

 

La banalisation de l’antisionisme dans les universités et d’autres espaces progressistes a ramené à l’ère de l’acceptation conditionnelle. Les antisionistes insistent sur une faille fondamentale dans l’identité juive qui doit être corrigée comme prix d’entrée dans l’équivalent progressiste de la « bonne société ».

 

Nous vous accepterons parmi nous, disent les antisionistes aux jeunes Juifs dans les universités, et vous pourrez même organiser des prières pour vos Shabbat et vos Seders de Pessah dans nos campements mais, à une condition : que vous effaciez Israël de votre identité » – un engagement qui lie l’écrasante majorité des Juifs dans le monde.

 

En pratique, le débat pour savoir si l’antisionisme est une forme d’antisémitisme devient presque hors de propos. L’antisionisme constitue une menace pour le bien-être juif – ironiquement, bien plus dans la diaspora qu’en Israël, où nous sommes largement immunisés contre son impact. Une conséquence immédiate de l’ambiance antisioniste est d’instiller chez les Juifs un profond sentiment d’insécurité. Depuis le 7 octobre, selon un sondage, plus d’un tiers des étudiants juifs sur les campus américains se sentent contraints de cacher leur judaïsme.

 

Au printemps dernier, j’ai rencontré des étudiants juifs à l’université Northwestern, près de Chicago, une université que j’ai fréquentée dans les années soixante-dix, peu après la suppression des quotas anti-juifs.

 

Mon expérience en tant qu’étudiant fut exaltante. Issu d’une famille de survivants de la Shoah, où le monde non-juif était perçu comme intrinsèquement hostile, j’ai découvert un niveau d’acceptation que mes parents n’auraient pas pu imaginer.

 

La réalité juive de 2024 à Northwestern est l’inverse de la mienne. Les étudiants juifs qui refusent de renier Israël sont soit exclus socialement, soit se fréquentent entre eux.

 

L’expérience des étudiants juifs que j’ai rencontrés dans le pays varie d’une université à l’autre. Cependant, la plupart de ceux avec qui j’ai discuté s’accordent à dire que l’antisionisme est en train de contaminer toute une génération. Comme l’a dit un étudiant : « Ce qui fait le plus mal, ce sont les remarques haineuses de ceux qui ne sont pas particulièrement politisés mais qui ont absorbé l’atmosphère antisioniste. »

 

La normalisation du « supersessionisme politique

 

La campagne antisioniste, devenue dominante depuis le 7 octobre, est une guerre contre l’histoire juive du 20e siècle, faite de destruction et de renouveau.

 

Inconsciemment ou non, cette guerre puise dans d’anciennes formes de persécution des Juifs. La première est le « supersessionisme », une doctrine chrétienne pré-Shoah affirmant que l’Église a remplacé les Juifs en tant qu’héritiers légitimes de l’identité d’« Israël ». Selon cette doctrine, les Juifs ont perdu le droit de revendiquer leur propre histoire. La Bible des Hébreux n’appartient plus aux Juifs, mais aux Chrétiens.

 

L’équivalent politique de ce supersessionisme consiste à nier aux Juifs le droit à leur terre – un droit supplanté par les revendications palestiniennes.

 

La guerre idéologique contre Israël s’appuie sur la vieille obsession chrétienne du « péché » juif. Pour transformer Israël en criminel parmi les nations, il faut amplifier les crimes d’Israël – réels, exagérés ou totalement inventés – tout en ignorant ceux de ses ennemis. Il faut déshumaniser les Israéliens, en arrachant par exemple les affiches des otages à Gaza ou en noircissant leurs visages, une défiguration à proprement parler.

 

Transformer la guerre d’Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas en génocide dépend de la possibilité d’effacer les conditions dans lesquelles Tsahal se bat – contre des terroristes sans uniformes qui opèrent au sein d’une population civile, depuis les centaines de kilomètres de tunnels et depuis les milliers d’appartements piégés. La suppression du narratif israélien de la guerre s’étend à la manière dont la plupart des médias citent le nombre de victimes à Gaza, sans préciser combien de ces morts sont en fait des terroristes du Hamas. (Sur les 41 000 morts estimés par le Hamas, Tsahal a indiqué que près de 18 000 étaient des terroristes – un ratio de combattants à civils qui s’inscrit dans la norme d’autres conflits asymétriques de ce siècle, malgré des circonstances bien plus difficiles que celles auxquelles d’autres armées ont été confrontées).

 

Les antisionistes appliquent cette méthode pour effacer toute l’histoire du retour des Juifs sur leur terre. Transformer le sionisme en l’expression contemporaine du colonialisme européen exige d’effacer les 4 000 ans de connexion juive à cette terre. Réduire la fondation d’Israël au nettoyage ethnique des Palestiniens revient à minimiser la guerre de destruction que les leaders arabes ont déclarée contre le jeune État juif, ainsi que l’expulsion post-guerre de près d’un million de Juifs de leurs communautés ancestrales du monde arabe. Présenter Israël comme l’occupant et l’agresseur implique d’omettre les offres de paix israéliennes et les rejets palestiniens.

 

La source la plus profonde de l’hostilité contre Israël réside dans la symbolisation du Juif comme incarnation du mal. Le Juif satanique a été remplacé par l’État juif satanique. Lors des manifestations, des caricatures de Netanyahu le dépeignent avec des crocs, du sang dégoulinant de sa bouche.

 

La fin de l’ère post-Shoah s’exprime de manière la plus frappante dans l’inversion de la Shoah. Non seulement la mémoire de la Shoah a échoué à protéger les Juifs, mais elle est devenue une source d’inspiration et une justification pour une nouvelle version de la haine des Juifs. Aujourd’hui, lorsqu’une synagogue est souillée de croix gammées, on ne sait plus si l’intention est de célébrer le nazisme ou de nous condamner en tant que nouveaux nazis. Une fresque murale à Milwaukee illustre ce nouvel état d’esprit : une croix gammée encastrée dans une étoile de David, avec ces mots : « L’ironie de devenir ce que vous avez un jour haï ».

 

Le Juif-en-tant-que-Nazi est l’aboutissement du supersessionisme politique : non seulement nous avons perdu notre identité en tant qu’« Israël », mais nous avons endossé celle de notre pire ennemi.

 

Combattre le mal

 

L’une des raisons pour lesquelles nous avons tant de mal à dépasser la date du 7 octobre est peut-être que, ce jour-là, nous avons été confrontés une fois de plus au mal absolu.

 

Au siècle dernier, le peuple juif a été successivement la cible de trois idéologies totalitaires : le nazisme, le communisme soviétique et aujourd’hui l’islamisme radical. Chacun de ces mouvements cherchait à refaçonner l’humanité à son image. Chacun d’entre eux était obsédé par les Juifs, qu’il voyait comme un obstacle majeur à la réalisation de ses objectifs. Chacun se sentait justifiée d’utiliser tous les moyens possibles pour dominer le monde.

 

Pour contrer efficacement le mal, il faut faire preuve d’une détermination sans faille.

 

Le 8 octobre, les Israéliens, toutes tendances politiques confondues, ont convenu que les règles de base de notre guerre contre le terrorisme devaient être réévaluées. Jusqu’alors, l’objectif était de contenir le Hamas et de le dissuader de lancer des roquettes sur les communautés israéliennes. Désormais, l’objectif est de détruire sa capacité à gouverner. Cela signifie qu’il faut refuser au Hamas toute forme d’immunité : les terroristes ne seront plus autorisés ni à massacrer nos civils, ni à retourner dans la bande de Gaza pour se cacher derrière leurs concitoyens. Nous poursuivrons les membres du Hamas où qu’ils se trouvent, y compris dans les hôpitaux et les mosquées. Le résultat terrible a été la guerre la plus brutale qu’Israël ait menée – et l’une des plus nécessaires.

 

Aujourd’hui, ces règles sont également appliquées au Hezbollah.

 

Mais combattre les enclaves terroristes à nos frontières ne suffit pas. Nous devons affronter la source du mal, à savoir le régime iranien.

 

Dans sa guerre contre Israël, l’Iran a remporté deux victoires stratégiques. La première a été d’entourer Israël d’enclaves terroristes – un « cercle de feu ». La seconde a consisté à déjouer la campagne israélienne menée depuis des dizaines d’années visant à empêcher l’Iran d’atteindre le seuil nucléaire.

 

Aujourd’hui, nous nous attaquons enfin aux mini-États terroristes qui se trouvent à nos frontières. Mais tant que l’Iran sera à portée d’une bombe, nous ne retrouverons ni notre pouvoir de dissuasion ni l’élimination de la menace existentielle qui est réapparue dans notre vie nationale le 7 octobre. L’objectif stratégique de cette guerre doit donc être la destruction du programme nucléaire iranien, en accélérant le processus qui conduira à la chute des Ayatollahs. Voilà la véritable réponse « proportionnée » au 7 octobre.

 

Outre la détermination militaire, il y a un autre élément essentiel dans la lutte contre le mal, et il est dirigé vers nous-mêmes : nous devons résister à la tentation d’adopter les méthodes de nos ennemis. L’extrême droite israélienne érode la crédibilité morale de notre guerre contre le mal en nous contaminant avec ce mal. Elle met en péril le soutien et la compréhension de nos amis à l’étranger et divise amèrement les Israéliens.

 

La préservation d’un Israël décent et démocratique est un élément essentiel de la guerre pour notre histoire. Ceux qui cherchent à transformer Israël en un État criminel font un cadeau à ceux qui affirment qu’il l’est déjà.

 

Vivre dans l’incertitude

 

Avec la fin de l’ère post-Shoah, les Juifs doivent s’adapter à une ambiguïté profondément désorientante. Cela nécessite, avant tout, une évaluation réaliste des menaces et de notre capacité à y répondre.

 

Une fois de plus, Israël se bat pour sa survie. Pourtant, nous possédons toujours la volonté et les moyens de nous défendre. La communauté juive nord-américaine ne bénéficie plus d’une acceptation inconditionnelle, mais ses communautés restent les plus prospères de l’histoire de la diaspora. La « question juive » – comme l’existence juive était autrefois définie en Europe avant la Shoah – a été remplacée par la « question de l’État juif ». Mais Israël n’est pas seul dans un monde hostile, même si cela peut parfois sembler être le cas.

 

La grande réussite de la génération de l’après Shoah a été la reconquête du pouvoir. Inévitablement, cette réussite a eu un prix : la perte de notre innocence. Aujourd’hui, nous devons en assumer les conséquences.

 

Nous sommes pris dans une boucle pathologique – condamnés comme agresseurs alors que de nombreux Juifs nous considèrent à nouveau comme des victimes. Aucune de ces deux identités ne nous aide à comprendre ce moment historique pour les Juifs. Nous ne sommes pas des victimes : N’importe quel pays à notre place aurait réagi comme nous l’avons fait le 7 octobre, voire avec encore plus de véhémence. Nous ne sommes pas non plus impuissants : Les ruines de Gaza et de Beyrouth témoignent sinistrement de notre capacité retrouvée à nous défendre.

 

Quand cette guerre destinée à rétablir notre dissuasion militaire se terminera, Israël sera confronté à un défi existentiel interne : guérir les divisions qui nous ont déchirés. Dans l’année précédant le 7 octobre, les Israéliens ont vécu la pire fracture de notre histoire. Cette division a signalé une faiblesse fatale à nos ennemis et les a encouragés à attaquer.

 

Malgré cela, le 8 octobre, au lieu de nous désintégrer de l’intérieur, nous avons immédiatement basculé vers l’un des moments les plus forts de solidarité israélienne. Non moins impressionnant, nous n’avons pas attendu d’être mobilisés et inspirés par nos dirigeants. Alors même que le gouvernement semblait perdu, nous nous sommes mobilisés nous-mêmes. Ce fut un moment de maturité.

 

Nous sommes donc les héritiers de deux modèles opposés d’Israël. Le premier est une vieille histoire juive : Nous nous dévorons nous-mêmes, et nos ennemis font le reste. La seconde histoire est nouvelle : des profondeurs de notre division, nous nous réapproprions les instincts d’un peuple.

 

Pour ce faire, il faudra se mettre d’accord sur le fait qu’aucun camp idéologique ne peut imposer la totalité de son agenda politique et culturel à ce peuple fracturé. Ni un processus de type Oslo ni un coup d’État judiciaire ne pourront avoir lieu sans un référendum national ou un autre mécanisme garantissant un large soutien. Et lorsque nous adopterons des politiques douloureuses qui attiseront les tensions sociales – par exemple, en modifiant la nature des relations entre les ultra-orthodoxes et l’État – nous le ferons avec respect, en reconnaissant que chaque camp idéologique incarne une vérité essentielle de notre identité et de notre expérience en tant que peuple.

 

L’autre jour, à Jérusalem, j’ai vu un autocollant sur lequel on pouvait lire :

« Notre histoire aura une belle fin ». Ces mots ont été prononcés par Sarit Zussman lors des funérailles de son fils, Ben, un soldat tombé à Gaza. Autrefois, ce sentiment aurait semblé évident aux Israéliens. Aujourd’hui, il a la résonance poignante d’une prière."

 

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Le 28/02/2025

 

Productivité et virtuosité.

L’efficace et le parfait.

Le solide et le beau.

Efficience et perfection.

Le rapide et le fignolé.

Le raffistolé et le signé.

 

Le gros œuvre et le fin détail.

Massivité et finesse.

 

Le défi que s’est donné le Réel et d’optimiser cette bipolarité impossible.

 

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L’humain commence son existence par le besoin de survivre que lui expriment ses organes (son estomac en tête) et ses parents ensuite. Mais il est bien mal adapté à la vie sauvage : pas de grosses dents, griffes, pattes, fourrure, … mauvais coureur, grimpeur, nageur, … dépourvu d’ailes, de nageoires, d’épines, …

Dans ces conditions, une seule condition pour survivre : anticiper (dangers et opportunités). Et pour anticiper, il faut comprendre (au sens étymologique de "prendre" la vie "avec" l'autre).

Heureusement, la Nature d'avait doté d'un organe capable de développer et construire cette fonction anticipatrice : le cerveau qui possède une bonne mémoire (accumulativité de matériaux), une bonne analogie (logicité des ensembles structurables), et une bonne efficacité (constructivité en cohérence).

Ainsi, dès l'origine TOUT comprendre a été le leitmotiv de la perception que les humains ont de la réalité du Réel : de la tactique de fuite du lapin ou de l'écoulement du ruisseau ou de la pousse des pissenlits, jusqu'à le relativité générale ou la physique des processus complexes, en passant par le fonctionnement de ses propres organes, y compris le cerveau qui s'ausculte lui-même.

"Comprendre" est la fonction humaine par excellence … et "comprendre", cela se construit, étage pat étage, et cela permet d'inventer des artefacts et de cocréer la Nature afin de décupler ses propres chances de survie.

 

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Outre son sens moral ("avoir mauvaise conscience"), le mot "conscience" (et ses pseudopodes freudiens que sont "subconscient" et "inconscient") n'ont, pour moi, aucun autre sens que celui d'inattention ... que ce qui passe inaperçu ...

 

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L'histoire occidentale :

  • l'ère ontologique :
    • paradigme de la chaldéïté (mythologique) -1150/-600
    • paradigme de l'héllénité (philosophique)-600/-50
    • paradigme de la romanité (éthique) -50/500
  • l'ère messianique :
    • paradigme de la christianité (monachisme) 400/950
    • paradigme de la féodalité (cléricalisme) 950/1500
    • paradigme de la modernité (idéologisme) 1500/2050
  • l'ère eudémonique :
    • paradigme de la noéticité (numérique) 2050/2600

 

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L'âge d'Or est l'âge de la Lumière (en hébreu, "Lumière" se dit "Or" – AWR).

C'est premier des sept jours de l'émergence des mondes : celui de la "Lumière spirituelle invisible" qui naît de la conjonction des quatre fondements intemporels, engendrés par la Terre face au Ciel, tous deux emplis de "dieux" qui ne sont que des "puissances", des "potentialités" : la Ténèbre (la non-Lumière), le Vide (la non-Matière), l'Air (le "souffle" énergétique palpitant des dieux) et l'Eau (la Substance informe). [Gen.:1;1-5]

 

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[1] Et même plus, car nous vivons aussi la fin d'une ère civilisationnelle composée de trois paradigmes successifs construits sur le même fondement ; ainsi, à l'ère mythologique (chaldéenne, puis grecque, puis romaine) succéda l'ère messianique (christique, puis féodale, puis moderne), qui sera suivie de l'ère eudémonique dont le paradigme noétique qui s'ouvre sera le premier d'une série de trois.

[2] Un paradigme est un ensemble de principes, souvent tacites, sur lequel se construit et fonctionne une société humaine pendant une période donnée.

[3] Et même plus, car nous vivons aussi la fin d'une ère civilisationnelle composée de trois paradigmes successifs construits sur le même fondement ; ainsi, à l'ère mythologique (chaldéenne, puis grecque, puis romaine) succéda l'ère messianique (christique, puis féodale, puis moderne), qui sera suivie de l'ère eudémonique dont le paradigme noétique qui s'ouvre sera le premier d'une série de trois.

 

 

JOURNAL PHILOSOPHIQUE DE JANVIER 2025

Le 01/01/2025

Remarques :

2025 = 5².34

2025 à 2+0+2+5 = 2²+5 = 9 = 3²

9 = accomplissement

5 = vérité

3 = fécondité

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De Ruth Westheimer :

"En matière de sexe, les centimètres les plus importants sont ceux qui se trouvent entre les oreilles"

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De John Aziz (Quillette) :

"À sa naissance, le Hamas est une branche palestinienne des Frères musulmans égyptiens, un mouvement visant au rétablissement du monde islamique prémoderne fait d'impérialisme, de conquête et de pillages. (...) Pour le Hamas, le conflit avec Israël s'inscrit dans une histoire bien plus longue, celle de la domination islamique. Il est appréhendé comme la poursuite d'une campagne de réaffirmation de cette domination, et de reconstruction de l'empire théocratique islamique. Un empire qui, à son apogée, dominait l'ensemble du Moyen-Orient et était à l'époque le plus vaste que la Terre ait connu, surpassant même l'Empire romain – il sera éclipsé plus tard par l'Empire mongol et l'Empire britannique. Le Hamas veut que les Juifs restituent ce qu'ils occupent de cette « terre islamique ». Avec cette revendication, l'organisation fait de l'âge impérial islamique une époque idéalisée d'unité, de puissance et de piété, où l'islam ne constituait pas seulement une inspiration spirituelle, mais aussi et surtout un système politique et social structurant tous les aspects de l'existence. (...) Il nous faut donc replacer le conflit entre Israël et le Hamas dans le contexte global qui est le sien : une lutte plus vaste pour la suprématie et la domination islamiques. Cette ambition vise à imposer la règle islamique non seulement aux musulmans eux-mêmes, mais aussi aux Israéliens juifs et aux autres communautés non musulmanes du Moyen-Orient, comme les maronites libanais, les Yézidis, les chrétiens coptes d'Égypte ou encore les zoroastriens, mais aussi à des régions et des populations extérieures au monde islamique. L'Occident, en particulier, est une cible convoitée, et ses valeurs violemment rejetées.

Les doctrines islamistes, telles que celles défendues par le Hamas, Daech, Al-Qaïda ou les Frères musulmans, reposent sur une vision du monde où toute gouvernance non islamique est perçue comme illégitime. Les communautés non musulmanes sont envisagées comme des entités transitoires, appelées à être remplacées par un régime islamique unifié sous la charia. Cette dynamique constitue une lutte mondiale et il est essentiel de la comprendre dans cette optique."

Enfin les choses reprennent peu à peu leur juste place.

Un détail manque : la Judée est la patrie des Juifs depuis plus de quatre mille ans et ce sont les arabo-musulmans qui l'ont envahie au 7ème siècle.

La Palestine fut le royaume des Philistins, disparu avant l'an mil avant l'ère vulgaire. Depuis, la Palestine n'existe plus !

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De Francis Fukuyama :

"L'Europe n'est pas condamnée au déclin. Le rapport de Mario Draghi sur la compétitivité européenne est très bon. Il identifie les sources de la stagnation économique en Europe et présente un ensemble de mesures que les dirigeants européens pourraient adopter afin d'inverser la situation. Il y a là une voie à suivre. La question est de savoir si les dirigeants actuels sont capables de lancer ces réformes. La France traverse une grave crise politique et l'Allemagne n'aura pas de nouveau gouvernement avant plusieurs mois. Les Allemands paient le prix de leurs grandes erreurs : leur dépendance commerciale à la Chine et leur dépendance au gaz et au pétrole russes."

Il faut mettre la Russie et la Chine économiquement à genou. Point barre !

Ne rien leur acheter. Ne rien n'importer. Taxer au maximum leurs cochonneries.

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Tout édifice est le résultat des interactions processuelles entre trois ingrédients (matériels et/ou immatériels, selon le cas), complémentaires et indispensables ; celui des ressources (Substantialité), celui des modèles (Logicité) et celui des travaux (Constructivité).

Mais tout ce processus nécessite, en amont, un domaine identifié (Identité) sur lequel s'applique un projet intensionnel (Intentionnalité).

Une bonne question est celle-ci, pour chacun des cinq ingrédients exposés : pour-quoi ?

Pour-quoi sélectionner telle ressources, plutôt que telle autre, tel modèle, telle manière de travailler, tel domaine, tel projet ? Alors qu'il pourrait y en avoir des myriades d'autres.

Cela est vrai dans la vie quotidienne des humains ...

Mais cela devient franchement épiphanique, mystique ou métaphysique, comme on voudra, lorsque l'on pose ces questions à propos du grand Tout-Un-Réel-Divin ?

D'où vient "l'énergie noire" primordiale ?

Quelle est la teneur de l'Intention primordiale universelle ?

Pourquoi le modèle rationnel cohérent a-t-il triomphé des autres possibles ?

Pourquoi le critère d'optimalité d'accomplissement préside-t-il à l'œuvre cosmique ?

Qu'est-ce qui constitue l'Unité-Ipséité du Tout-Un-Réel-Divin ?

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L'humain a développé une caractéristique spéciale : non plus seulement s'adapter pour vivre dans le monde, mais transformer le monde pour y vivre mieux (et il peut y avoir des divergences énormes à propos de la signification de ce "mieux").

C'est là toute l'origine de toutes les technologies qui, elles-mêmes puisent leur origine dans la science c'est-à-dire le(s) modèle(s) du Réel (ou de certains aspects ou de certaines parties de celui-ci) que l'humain s'est fabriqués en faisant se rencontrer le monde des faits et perceptions mémorisées, d'une part, et le monde de son imagination modélisatrice, d'autre part.

C'est cette imagination modélisatrice qui est le propre de la pensée humaine ; elle n'a pu se développer qu'en discernant et en approchant une rationalité propre au Réel (à sa Logicité, plus précisément).

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L'imagination modélisatrice est cette capacité de la pensée humaine d'imaginer des relations durables entre des faits, indépendantes – du moins partiellement - de ces faits eux-mêmes.

Elle permet une sorte de prédictivité.  On peut parler d'imagination prédictive ou de prédiction imaginative. Si "telle configuration" (un modèle du présent) ET tel événement (une constellation de faits considérés comme pertinents) se télescopent, alors "telle autre configuration" (un modèle du futur) peut en être la conséquence.

On dira que ce changement de configuration est "l'effet" de ce télescopage appelé "la cause".

On peut alors modéliser le processus de ce changement et déterminer quel est l'événement favorable (l'ensemble des variations des paramètres) qui produira l'effet souhaitable (la nouvelle configuration espérée).

 

Reformulons de façon plus générale ...

Soit une "configuration" observable (l'idée de configuration est beaucoup plus large que celle "d'objet").

Le premier acte cognitif est la description "architecturée" ou "ordonnée" ou "organisée" ou "structurée" de cette configuration, c'est-à-dire sa représentation symbolique (analogique – par sa forme globale comparée à d'autres formes déjà connues - ou analytique – par la description détailles de ses "composants et des certaines relations entre eux) au moyen d'un langage humain (c'est donc la nature du langage qui définit et impose le type et la manière de cette description qui, dès lors, devient une modélisation).

Cette configuration évolue (parce que tout ce qui existe, évolue), soit intérieurement (naturellement en elle-même, par elle-même), soit extérieurement par télescopage avec une autre configuration (à décrire avec le même langage si l'on veut modéliser l'interaction entre les deux configurations).

Ce "télescopage" va induire une évolution de chacune des deux configurations qui seront chacune autres que leurs évolutions naturelles en absence de cette interaction.

On peut alors parler du télescopage comme la "cause" de cet "effet" qu'est la bifurcation des évolutions des deux configurations étudiées.

Cette bifurcation pourra, à sont tour, être décrite en utilisant le même langage que celui utilisé pour la description des deux configurations tant avant qu'après leur interaction, cause de la bifurcation constatée.

Ce qu'il faut impérativement bien comprendre, c'est l'importance capitale du choix du langage utilisé pour les diverses descriptions configurationnelles.

Une "même" histoire humaine ne "dira" pas la même chose selon que l'on la narre au moyen d'un opéra, d'un roman, d'un film (muet ou parlant) ou d'un rapport de police.

Toute modélisation est la rencontre entre une configuration ou une bifurcation réelles, et un langage humain.

Tout est donc affaire de langage ... C'est cela qui a fait le succès du langage mathématique dès lors que l'on postule qu'une configuration est décomposable et descriptible en grandeurs mesurables donc quantifiables.

D'autre part, surgit le problème de la modélisation des interactions entre configurations différentes. En effet : décrire une architecture (l'état d'une configuration) et décrire une interaction (une bifurcation c'est-à-dire un changement d'état soumis à une interaction, pression ou tension, internes ou externes) en utilisant un seul et unique langage "universel" (les mathématiques, par exemple) relève de la gageure.

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Trois questions fondamentales se posent quant à notre connaissance humaine du Réel (nous y compris) :

  1. Comment décrire une configuration réelle ici et maintenant ? Comment deviner les évolutions naturelles de cette configuration sans la moindre interaction avec quoique ce soit d'extérieur à elle-même ?
  2. Comment prédire les évolutions possibles de cette configuration en interaction avec une autre configuration réelle?
  3. Comment deviner les évolutions possibles de cette configuration en interaction avec une autre configuration purement imaginaire ?

 

Remarquons que pour répondre à la seconde question, des expérimentations sont possibles ... alors qu'elles ne le sont pas pour la troisième question et que le recours à une "théorie" est indispensable ...

Exemple :

  1. Qui suis-je ? Comment vais-je vieillir, tout autre chose restant égale ?
  2. Comment vais-je devenir si je changeais réellement de métier ?
  3. Comment pourrais-je devenir si je changeais imaginairement de métier ?

Et implicitement, une quatrième question sournoise se pose : quel langage (par définition humain et conventionnel) dois-je utiliser pour répondre valablement (que signifie ce "valablement" ? véridiquement, vérifiablement, ...) à ces trois questions ?

Somme toute, la pensée humaine est confrontée à trois grandes classes de problématiques :

  1. la problématique descriptive qui nécessite l'invention de langages univoques pour donner une description fiable d'une configuration ;
  2. les problématiques expérimentales qui nécessitent l'invention de techniques précises pour mesurer les évolutions de l'état observable d'une configuration isolée ou en interaction avec d'autres ;
  3. les problématiques conjecturales qui nécessitent l'invention de théories globales pour prédire l'évolution supposée d'une configuration non répétitive.

Il est évident que ces trois problématiques sont complémentaires et s'appuient les unes sur les autres vers toujours plus de véracité.

La question la plus difficile, dans tout cela, est la question des langages et de leur adéquation à la problématique envisagée.

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Le 02/01/2025

Comme le fait le mathématicien, spécialiste de l'IA, Judea Pearl, réduire l'intelligence à l'accès à l'idée de causalité est extrêmement abusif.

La causalité n'est que la manifestation, en langage humain, du fait que des interactions structurées se produisent entres des configurations et l'on dira que cette interaction est la "cause" de cet "effet" qu'est le changement de l'état des configurations en présence.

C'est faire une totale impasse sur l'idée que toute interaction ne se déploie et ne s'architecture pas déterministement en fonction de "causes", mais téléologiquement en fonction de "finalités".

Pour-quoi deux configurations interagissent-elles ? Non pas parce qu'elles le doivent par nature, mais parce que leur compénétration engendre plus de tensions que leur distanciation, et que ces tensions, une fois enclenchées, doivent être dissipées optimalement.

 

Les évolutions de quoique ce soit ne connaissent qu'une seule loi : la réduction optimale des tensions (la finalité cosmique est donc bien l'optimalité tensionnelle).

L'idée de causalité est un raccourci, une projection sur l'écran du présent, des configurations optimales futures.

Ce n'est pas le passé qui pousse le présent vers le futur ; c'est le futur qui tire le présent hors de son passé.

Ainsi, mourir de vieillesse n'est pas une conséquence dont la cause serait une fatalité originelle.

Mourir de vieillesse, c'est tout simplement adopter la configuration d'optimisation des tensions dysfonctionnelles de plus en plus denses, entre des composantes de plus en plus usées par le temps et/ou abîmées par les aléas de la vie.

La mort naturelle dans un grand âge est une preuve de bonne santé.

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Interview de Marc Halévy par Stéphane Demazure (texte complété par rapport au mois passé)

Le thème général est celui de la Tradition qui fait l’objet d’un dossier spécial dans ce magazine.

  • Comment définirais-tu la Tradition ?

Le verbe latin "tradere" signifie : "confier, transmettre, enseigner". La Tradition, c'est ce qu'il est nécessaire (pour ne pas trahir et sans rien trahir – un autre sens de "tradere") de confier, de transmettre et d'enseigner à celui qui suit, et que l'on a reçu de ceux qui nous précédèrent.

La question qui s'ensuit est plus délicate : qu'est-il "nécessaire" de transmettre pour que la chaîne ne se brise pas et que la Tradition (la "régularité") reste intacte ? Quel est ce "nécessaire" ? La réponse devient simple dès lors que l'on comprend que la Tradition est un "langage" qui pour être utilisable, implique la transmission d'une "vocabulaire complet" (le "corpus symbolique") et d'une "grammaire compète (le "corpus rituélique").

Enseigner la langue française, c'est en transmettre, progressivement, tous les "mots" et toutes les "règles" de façon à pouvoir exprimer les idées et les sentiments les plus subtils.

La Tradition maçonnique est dont le langage complet permettant d'exprimer et de transmettre l'Alliance (l'épiphanie) entre l'humain initié et le Divin.

  • Tu aimes te présenter comme un philosophe de la complexité et de la spiritualité. Alors, la Tradition est-elle un bon exemple alliant ces deux approches ?

Un processus complexe – et la spiritualité en est un – procède toujours par accumulation (comme ma mémoire, comme cet arbre, comme toute expertise).

Le contenu s'enrichit, mais ses structures originelles et fondamentales demeurent.

Ainsi de la spiritualité maçonnique qui est un processus complexe (multiplicité interactionnelle d'historicités, de rites, de personnages, de contextes, ...), et qui, donc, est un processus accumulatif sur une base unique et inaltérable : l'initiation de Métier des constructeurs d'édifices sacrés (chrétiens, au départ) reposant sur un Apprentissage des outils, sur un Compagnonnage de chantier et sur une Maîtrise de l'ouvrage.

La spiritualité est un chantier, à la fois intérieur pour chaque Franc-maçon, et collectif, pour chaque Loge. La Tradition est l'ensemble des outils mis à la disposition des œuvriers sur ce chantier placé sous la direction d'un Maître de la Loge qui a la garde des plans cryptés de l'édifice dans le Volume de la Loi Sacrée sous l'inspiration du Grand Architecte de l'Univers.

Le Temple qui se construit sur ce Chantier est celui où se concrétise l'Alliance (l'épiphanie) entre le Divin et l'humain, c'est-à-dire le lieu Sacré (et immatériel) où l'humain s'élève dans son engagement d'œuvrer à l'accomplissement de l'œuvre divine et sacrée au sein du monde humain et profane.

  • Il existe différentes approches de la Tradition, entre sources historiques d’une part, et origines qualifiées de « non humaines », d’autre part. Ces deux approches sont-elles irréconciliables, sauf à considérer la notion de Tradition comme un mythe ?

 

La Tradition maçonnique est un processus humain et rien qu'humain. Elle n'est pas le fruit d'une "révélation" quelconque venant de l'extérieur, mais d'une "exploration" intérieure du processus de sacralisation d'un Métier au service du Divin immanent et unique qui fonde tout ce qui existe, y compris le Franc-maçon et la Franc-maçonnerie qui sont au cœur d'une quête particulière de l'Alliance entre le Divin et l'humain.

La notion de "révélation" est forcément liée à une vision dualiste du Réel scindé en deux où l'un parle et où l'autre écoute (et assimile). Telle est la démarche théologique. La démarche initiatique éradique toute forme de dualité et pose le Divin, sa réalité et sa vérité au fond de tout ce qui existe et qu'il faut découvrir en suivant un cheminement spirituel initiatique ou autre.

La démarche initiatique est dialectique alors que la "'révélation" est une voie à sens unique.

L'immanence qui exprime que le Divin fonde, sacralise et illumine tout ce qui existe, ne révèle rien, puisque tout est déjà là, exposé au su et vu de chacun ; le problème unique est que la plupart des humains sont sourds et aveugles et n'entendent ni ne voient ce que le Réel leur offre de Divin.

  • Peut-on imaginer une approche scientifique de la tradition ? Tu es également physicien et les recherches sur l’origine de l’Univers sont-elles conciliables avec les approches métaphysiques ? La frontière entre ces deux sciences est-elle mouvante ?

La physique des processus complexes repose sur un modèle très général (cosmologique) qui s'applique à tous les processus complexes y compris la FM. Ce modèle possède, comme l'Etoile flamboyante, cinq branches qui s'entrelacent et interagissent entre elles :

  • Une identité/unité qui définit le processus (ici la Franc-maçonnerie régulière traditionnelle) ;
  • une intentionnalité/projet qui en est le moteur (ici l'Alliance spirituelle entre le Divin et l'initié) ;
  • une substantialité/ressource qui en est l'aliment (ici, les symboles et les rituels qui les mettent en œuvre) ;
  • Une logicité/règle qui en fonde la cohérence optimale (ici, précisément, la Tradition et sa transmission) ;
  • Une constructivité/accomplissement qui l'accomplit de l'intérieur (ici, le travail des Loges qui vise la reconstruction spirituelle et intérieure du Temple de Salomon à la Gloire du GA de l'U).

La Franc-maçonnerie est un processus humain (donc physique) qui concerne des êtres de chair et de sang et, en tant que phénomène sociologique, elle relève donc de la théorie des processus complexes.

Mais la Franc-maçonnerie vise "l'au-delà" de la physique et de ses composantes et lois : la "physique" répond (tente de répondre") au "comment ?" des phénomènes (et la Franc-maçonnerie est bien un phénomène réel, sociologique, humain, s'accomplissant dans l'espace et le temps au prix d'une considérable dépense d'énergie mentale), alors que la spiritualité (la métaphysique si l'on préfère) vise le "pour quoi ?" (en deux mots : l'intention, le projet, la téléologie, la vocation, ...) des phénomènes : tout ce qui existe (l'humain et la Franc-maçonnerie y compris) a une bonne raison d'exister au service de ce qui est à la Source de tous les phénomènes, eux aussi à son service. Tout ce qui existe, n'existe que pour servir le Divin qui en est la Source unique et pour contribuer à son Accomplissement.

En un mot : le physique est au service du métaphysique.

 

  • Tu as notamment théorisé une approche cyclique de l’histoire de l’humanité. Chacun de ces cycles possède ou construit-il sa propre Tradition, ou celle-ci est-elle une lignée transversale, survivant ou structurant ces cycles ?

 

L'histoire de la FM suit les cycles paradigmatiques du monde européen qui en est le berceau judéo-helléno-chrétien. En gros :

  • Durant le paradigme féodal (de 950 à 1500) :
    • la féodalité romane (les moines constructeurs) de 1000 à 1250
    • la féodalité gothique (les corporations maçonniques) de 1250 à 1500
  • et durant le paradigme moderne (de 1500 à 2050) :
    • la modernité idéaliste (la FM acceptée en Ecosse, Irlande et York) de 1500 à 1750
    • la modernité idéologique (la FM éclatée et inféodée au monde profane) de 1750 à 2000
  • ... et la suite à partir de maintenant : la FM régulière et fraternelle, libérée des mythes messianiques de la modernité et dédiée à sa seule mission : la quête spirituelle de l'Alliance avec le Divin...

 

Ces mythes messianiques de la Modernité sont toutes ces idéologies, de gauche comme de droite, qui promettent le "Salut" de l'humanité, après "le grand Soir, après la grande "Révolution", après l'arrivée du "grand Chef" ; toutes ces idéologies, toujours infantiles et réductrices, qui intoxiquent les esprits faibles des promesses d'un bonheur futur éternel, descendu tout cuit des fourneaux de la politique.

Ces messianismes modernes portent de nombreux noms : capitalisme, socialisme, financiarisme, communisme, nazisme, fascisme, maoïsme, poutinisme, islamisme, etc ...

 

  • En d’autres mots, la Tradition est-elle forcément liée à la métaphysique ?

 

La FM traditionnelle càd fidèle à ses origines dans le Sacré, est une quête épiphanique (étymologiquement, "l'épiphanie" est la rencontre spirituelle avec ce qui est au-delà de soi) par des voies initiatiques (donc pas du tout par des voies conceptuelles et philosophiques comme les métaphysiques).

Le Divin est partout et en tout, mais l'humain, par orgueil, veut l'ignorer. Le projet initiatique est de rétablir l'Alliance entre ce Divin (qui est le Réel-Un pris comme un Tout sacré) et le petit nombre des humains capable de surmonter ses orgueils et ses anthropocentrismes.

 

  • Que penses-tu de la notion de Tradition primordiale, notamment chez René Guénon ?

 

En ramenant – avec trop de simplicité, sans doute – les choses en leur centre, la pensée de René Guénon n'a fait que proférer une évidence : il y a le Tout (le Divin-Réel-Un) et il y a la partie (l'humain dans sa petitesse et son éphémérité) qui n'est qu'une infime manifestation locale et provisoire de ce Tout-Un-Divin. Toutes les Traditions spirituelles, dès lors, essaient, par diverses techniques (initiation, prière, méditation, discipline, ...), de réintégrer, par l'intériorité, l'humain dans le Divin, et de rétablir l'Alliance entre eux.

La FM régulière n'échappe pas à cette évidence.

 

  • Peut-on imaginer une évolution de la Tradition ou est-elle figée dans le marbre ?

 

La Tradition, c'est comme un arbre : cela s'enrichit par accumulation. C'est vivant.  ça pousse, mais ça reste absolument et indéfectiblement fidèle à ses racines, à ses fondements, à ses fondamentaux.

Toutes les tentatives de greffe (notamment lors des périodes révolutionnaires et napoléoniennes en France) ont lamentablement échoué : la greffe de la FM sur un arbre idéologique, ne donne que de l'idéologie et perd toute spiritualité.

 

  • Où se trouve, à ton sens, la limite entre Tradition et traditionalisme ?

 

Tout dépend de ce que l'on appelle "traditionalisme" qui est un mot qui n'appartient pas à mon vocabulaire. Si l'on entend par là l'idéologie connue comme celle du conservatisme ou du populisme, le traditionalisme n'a rien à voir avec la Tradition au sens spirituel et initiatique du terme.

Si l'on entend par "traditionalisme", la volonté de transmettre avec soin l'héritage que l'on a soi-même reçu afin que les suivants puissent le faire fructifier, alors ce mot ne m'effraie pas.

 

  • Comment éviter le traditionalisme, c’est-à-dire l’exclusion totale de la raison et de toute activité rationnelle ?

 

Je ne vois pas en quoi il devrait y avoir cette confusion proposée entre "traditionalisme" et "irrationalisme".

Le Réel possède une rationalité intrinsèque dont procède la rationalité humaine ; cela signifie que le Tout-Un-Réel-Divin est cohérent et que, pour être en cohérence avec lui, l'humain doit partager cette rationalité.

Mais, de grâce, ne confondons pas "rationalité" et "rationalisme". La rationalité vise la cohérence globale d'un processus, quel qu'il soit ; alors que le rationalisme est l'idéologie de la seule logique aristotélicienne appliquée à tout et à n'importe quoi, comme seul et unique garant de l'atteinte de la vérité.

Il faudrait bien faire comprendre aux tenants de ce rationalisme infantile que la vérité absolue est inaccessible à l'humain et que tous les efforts de sa rationalité doivent viser la véracité (le vérifiable) et la véridicité (dire ce que l'on tient pour vérace), mais pas la vérité.

De plus, le rationalisme exclut l'intuition qui, pourtant, l'histoire des sciences en atteste, est la source la plus fantastique d'hypothèses neuves dont certaines se sont révélées d'une extraordinaire véracité (pensons au principe de relativité d'Einstein que les rationalistes de l'époque ont rejeté en bloc).

 

La vérité absolue est hors d'atteinte, mais on peut s'en rapprocher. Les humains ont inventé de beaux chemins pour cela qui peuvent se nommer la science ou la Franc-maçonnerie, mais qui, selon d'autres paysages, peuvent parfois s'appeler le kabbalisme, le taoïsme, le védantisme, le soufisme, le johannisme, le yoguisme, le monisme ...

 

  • Doit-on associer la Tradition à la transmission ?

 

Oui, bien sûr. Le verbe latin "tradere" signifie tout à la fois "préserver", "transmettre" et "enseigner". Ce verbe concerne essentiellement tout patrimoine, toute bonne gestion patrimoniale. Toute Tradition est un patrimoine que l'on a le devoir de protéger, de faire fructifier et de transmettre aux générations suivantes.

C'est le cas de la Tradition maçonnique !

 

  • Quelle place pour l’intuition et pour l’expérience individuelles ?

 

L'intuitivité complète le ressenti analytique de la sensitivité, par un ressenti global (d'une situation, d'une assemblée, d'un contexte, d'un monde, etc ...).

La Tradition est un processus global de remise en ordre des ressentis de façon à construire, intérieurement, un édifice de Connaissance et d'Alliance entre intériorité et extériorité.

L'intuition et la Tradition se nourrissent donc l'une l'autre, mais sans exclusivité : l'analyse détaillée des symboles ou gestes ou répliques d'un rituel sont aussi spirituellement "nourrissant" que la trace globale que l'intuition en a révélé.

 

  • La FM laisse une place importante à l’interprétation mais peut imposer des visions traditionnelles. Je pense notamment à la notion de GADLU. Serait-il l’architecte de la tradition ?

 

Le Grand Architecte de l'Univers est un des symboles centraux (avec le Volume de la Loi Sacrée et le Temple de Salomon, notamment) de la FM. Sans ce symbole, toute la démarche devient caduque et passablement ridicule puisque la FM a pour vocation de construire le Temple intérieur où l'épiphanie entre le Franc-maçon et le Grand Architecte devient possible.

Maintenant, si par "interprétation", l'on entend l'idée de "spécifier qui ou quoi" est le GA de l'U, l'opération est oiseuse. Les mots en eux-mêmes suffisent et parlent d'eux-mêmes : le GA de l'U est le moteur ultime de la construction du Tout qui existe, appelé "univers" (ou Réel, ou Un, ou Divin). Qu'importe les mots ! Le seul essentiel est de bien comprendre que le Réel est architecturé, c'est-à-dire ordonné, régulé, organisé, ... que le hasard n'y joue qu'un rôle minime (mais parfois effectif).

Le seul vrai débat, au sein de ces notions, oppose "finalisme" et "intentionnalisme".

"Le Finalisme" affirme que, lorsque le Temple universel sera achevé, il ne fera qu'actualiser tout ce qui avait été prévu et décidé de longue date, dans le moindre détail.

"L'Intentionnalisme" affirme que le Temple se construit au fur et à mesure des opportunités offertes par le Chantier du monde et que cette construction est portée par l'intention d'accomplir le meilleur avec chaque opportunité qui se présente, dans le cadre d'une cohérence avec ce qui a déjà été réalisé ; le Temple ne sera jamais achevé car, à tout moment, de nouvelles voies, de nouvelles perspectives inattendues et imprévisibles s'offrent au Grand Architecte et au œuvriers sur le Chantier du temple.

 

  • Dans quelle mesure la Tradition peut-elle constituer un socle commun à des pratiques maçonniques qui ont fait de leurs spécificités propres leur raison d’être ?

 

Tous les chênes ne sont pas identiques, mais tous restent des chênes, avec le même code génétique et les mêmes lois internes de cohérence et de construction de soi, fidèles à toute la filiation des chênes.

Prendre, comme le font les pseudo-maçonneries irrégulières, des groseillers ou des orties et les baptiser "chênes", relève de la supercherie, voire de la falsification.

"Les chiens ne font pas des chats" dit le dicton. Il en va de même avec la FM qui, depuis un millénaire, se construit à partir des mêmes racines spirituelles et initiatiques.

C'est cela la "régularité" (à ne pas confondre avec les "reconnaissances" obédientielles administratives).

Mais, bien sûr, chaque obédience, chaque Loge et chaque Frère pourront vivre et faire vivre ce patrimoine reçu en héritage à sa manière, selon sa culture, son époque et son lieu, mais sans jamais trahir les fondamentaux qui ont déjà été mentionnés plus haut.

 

  • Comment lire cette phrase d’Herriot : « La tradition, c'est le progrès dans le passé ; le progrès, dans l'avenir, ce sera la tradition » ?

 

La Tradition n'a rien d'un épiphénomène sociologique ou historique. Bien au contraire, la Tradition, pour être authentique, doit viser l'intemporalité et le dépassement de l'humain.

Le Divin, quoique vivant et présent au cœur de tout ce qui existe dans le Réel, est le noyau intemporel de celui-ci ; il est "l'En-Soi" du Réel. La Tradition, en tant qu'héritage "méthodologique" de reconstruction de l'Alliance entre le Divin (intemporel) et l'humain (temporel), se doit d'être la plus intemporelle possible pour être en cohérence avec son projet.

 

  • Pour paraphraser l’échange entre Napoléon et Laplace, "et Dieu dans tout ça ?"

 

Dieu n'est qu'un mot.

Autant le substantif "le Divin" me charme et m'envoûte, autant le mot "Dieu", par la personnification et l'anthropomorphisme qu'il évoque, me rebute !

Laissons ce Dieu aux croyances populaires des esprits simples et pauvres, et cultivons le sens du Divin. Cultivons la Foi en l'Alliance au-delà de toutes les croyances théologiques ou magiques.

 

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Le 03/01/2025

 

D'Emmanuel Beretta :

 

"Quatre programmes majeurs qui dessinent l'avenir de la Défense européenne, à en croire le dernier rapport de l'Agence européenne de défense. L'Europe, toujours en quête d'autonomie stratégique, a porté ses dépenses militaires à un niveau historique de 326 milliards d'euros en 2024. On est bien sûr loin des États-Unis (882 milliards d'euros de dépenses militaires en 2023), mais devant la Chine (285 milliards d'euros en 2023)."

 

Que voilà un premier bon pas essentiel et décisif vers l'autonomie continentale de l'Euroland (surtout face au Russoland et l'Islamiland et, dans une moindre mesure, face au Sinoland).

La signature du traité Mercasur avec le Latinoland en est un autre, économique celui-là, qui casse la mainmise (commerciale) du Sinoland et (narcotrafiquante) de l'Islamiland sur l'Amérique latine.

 

Des discussions autour de la future Défense européenne commune, il ressort, très nettement, que deux axes majeurs se dessinent.

Le premier est que la guerre de demain (d'aujourd'hui déjà) est avant tout algorithmique et (dés)informationnelle tant du point de vue des armes que du point de vue des masses humaines, militaires ou civiles.

Le second est que l'on peut disserter à perte de vue sur le guerre de demain, encore faut-il avoir les ressources matérielles et technologiques pour en produire industriellement les outils ... et là, beaucoup – presque tout – reste à faire.

A quoi sert une autonomie militaire, stratégique et tactique, si les armes utilisées sont produites et vendues par l'ennemi ?

 

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L'autonomie d'un continent se décline selon cinq dimensions complémentaires qui doivent être construites ensemble.

 

  1. L'Unité continentale qui implique une force militaire (vis-à-vis de l'extérieur) et policière (vis-à-vis de l'intérieur), unique et commune, pour défendre l'intégrité physique, humaine, intellectuelle, culturelle et spirituelle du continent.
  2. L'Intentionnalité continentale qui implique une volonté unique et commune pour affirmer et préserver le projet global (la vocation, la mission, l'intention) du continent.
  3. La Substantialité continentale qui implique une écologie globale en termes non seulement de préservation, mais surtout de développement de l'écosystème où il puise ses ressources matérielles et dont se nourrit la vie du continent .
  4. La Logicité continentale qui implique une politique unique et commune (au sens noble et non au sens politicien, démagogique, idéologique ou électoraliste) pour défendre légalement, légitimement, diplomatiquement et juridiquement la cohérence et la rationalité intrinsèques du continent.
  5. La Constructivité continentale qui implique une économie solide et saine, innovante et efficace afin de satisfaire au mieux les besoins intérieurs indispensables du continent et, le cas échéant (l'autarcie n'est pas un but obligatoire, loin de là), pour entretenir un mouvement commercial d'échanges complémentaires avec les autres continents.

 

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Le 04/01/2024

 

Genèse 2;4 ...

 

Les premiers chapitres du livre biblique de la Genèse traitent de la Genèse, non pas du monde, mais bien de la Pensée de l'Esprit humain, c'est-à-dire de la mise en activité, en l'humain, de cette dimension du Réel, nommé "Esprit", qui anime sa propre Logicité et qui définit sa propre rationalité quant aux chemins d'accomplissement de sa propre Intentionnalité ... parallèlement à son Corps qui traduit sa propre Substantialité et à sa Vie qui traduit sa propre Constructivité, le tout au sein de sa propre Unité absolue.

Cette Genèse de la Pensée de l'Esprit humain prend la forme d'un "bouclier de David" (Etoile de David) en entrelace deux triangles équilatéraux.

Le premier (que définit le premier chapitre du livre de la Genèse) raconte l'histoire de la Pensée cosmosophique qui part de la base des faits observables autour de soi et qui, peu à peu, en écartant l'Eau de l'Inconnaissance, découvre le monde de la Terre où poussent les herbes et les arbres, le monde du Ciel où circulent les luminaires et où volent les oiseaux, et le monde de l'Eau (de l'Inconnaissance) où vivent les dragons (des mythes magiques), pour revenir au monde de la Terre qui est celui des humains et où la Pensée découvre le bétail et les rampants avant de se découvrir elle-même "mâle et femelle" ; ce triangle descendant de la cosmosophie peut alors, à partir de cette base visible, descendre de plus en plus profondément vers la pinte extrême de l'Unité de tout le Réel où s'accomplissent la Matière, la Vie et l'Esprit.

Ainsi naquit le travail de la Science qui découvre ce triangle descendant du Bouclier de David.

 

La conquête, par la Pensée de l'Esprit humain, du triangle ascendant peut alors commencer.

 

"Voici les engendrements du Ciel et de la terre par leur ensemencement au jour où YHWH fit des dieux."

 

Les dieux sont les concepts que la Pensée de l'Esprit humain forge pour désigner tout ce qu'il découvre. Durant tout le premier chapitre de la Genèse de la Pensée humaine, on voit celle-ci faire des dieux (des idées, des formes, des concepts) pour rendre compte de ce qu'il découvre : ce sont les Elohim. Ceux du Ciel et de la Terre, ceux du Souffle qui mettent l'Eau de l'Inconnaissance en mouvement, ceux de la Lumière du jour et ceux de la Ténèbre de la nuit, ceux de la verdure : herbes qui transmettent et arbres qui bâtissent, ceux des Luminaires dans l'espace intermédiaire (entre l'Eau d'en-bas qui est l'Inconnaissance cosmosophique, et l'Eau d'en-haut qui est l'Inconnaissance épiphanique), et ceux de tous les vivants de l'Eau, du Ciel et de la Terre ... avant d'engendrer ceux qui forgent l'humain.

 

Le verset repris ici dévoile que la source de tous ces Elohim, de tous ces dieux, de tous ces concepts ou idées ou symboles, viennent de YHWH dont les trois lettres Y, H et W forment le Triangle d'en-haut (et le H final en étant le centre), le Triangle qui monte de la Pensée humaine vers le sommet ultime qu'est le Mystère des mystères : celui de l'Intentionnalité.

 

Les deux Triangles du "bouclier de David" ne partent pas de la même base : le Triangle d'en-bas, descendant des perceptions vers l'ultime pointe de l'Unité, part de l'extériorité, du perçu, des mondes alentour ... alors que le Triangle d'en-haut, montant des dieux vers l'ultime pointe de l'Intentionnalité, part de l'intériorité, du ressenti, des mondes intimes.

C'est de ce Triangle montant, épiphanique, que s'occupent les chapitres 2,3 et 4 du livre biblique de la Genèse qui se clôt par la sortie du jardin d'Eden (le monde de l'inconscience et de l'ignorance) et par le début de la Vie dans le Réel.

 

Mais n'anticipons pas. Le verset Gen.:2;4 commence par cette révélation : la Pensée de l'Esprit humain est face au monde et, pour l'appréhender, s'invente des dieux (des Elohim) qui sont des idées, des concepts, des mots, des symboles, des noèmes, ... dont la source est unique : YHWH que l'on peut approcher  par "Il deviendra (YHY) en devenant (HWH) ou "Il deviendra devenant".

YHWH est l'Esprit du Réel (l'Esprit cosmique) qui engendre, dans la Pensée de l'Esprit humain, des Elohim :  ces idées, ces concepts, ces mots, ces symboles, ces noèmes, ... qui, précisément, nourrissent et rendent possible cette Pensée.

 

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Le 05/01/2024

 

La Nature n'est pas un réservoir de ressources.

La Nature est un patrimoine comme tous les autres (y compris le patrimoine intellectuel et cognitif, technique et culturel) qui doit être considéré et géré comme tel : préserver, entretenir, améliorer, perfectionner, embellir, développer et transmettre.

 

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Toutes les cultures humaines naissent du croisement entre le travail agricole de humus et la pensée génératrice de dieux.

Toute culture s'enracine dans ses champs et dans ses chants.

 

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Genèse 2 : 5-7

 

"Et avant tout buisson du champ n'adviendra pas en terre

Et avant toute herbe du champs n'ensemencera pas,

Car YHWH n'avait pas fait pleuvoir des dieux sur la terre

Et [il n'y avait] aucun humains pour servir avec l'humus".

 

Cela signifie que agriculture humaine (donc la culture – dans les deux sens de ce terme – donc la civilisation) ne pouvait pas se développer tant que l'Esprit cosmique (YHWH) n'avait insufflé, en l'humain, l'intelligence (ces idées et projets et techniques que sont les "dieux") de servir l'humus (en langue hébraïque comme en langues latines, l'humain/adam est intimement lié à l'humus/adamah).

L'humain d'alors n'était qu'un animal sauvage, parasite et prédateur, se goinfrant du patrimoine naturel sans le connaître, sans l'étudier, sans le nommer, sans le différencier, sans en prendre soin, sans le cultiver (dans les deux sens matériel et immatériel).

Pour sortir de l'animalité et fonder les cultures et, par là, la civilisation, il fallait que "l'Esprit advint à l'humain". C'est cela qui se passera dans le jardin d'Eden ...

 

"Et une buée s'élèvera depuis le territoire

Et elle abreuvera avec toutes les faces de l'humus."

 

Le territoire est un espace au sens abstrait du terme. L'humus est une matière, au sens concret, qui couvre le territoire.

Le territoire, donc, abreuve l'humus au moyen d'une "buée" et ce sur toutes les faces.

Quelle est donc cette buée ? En hébreu, le mot utilisé est AD (Alef-Dalet : 1+4=5, chiffre de la vérité) dont le sens premier est "buée, vapeur" ; il suffit d'y ajouter un M (40) pour obtenir l'humain : ADaM (45 : la Vérité en cours d'accomplissement) et, ensuite, un H (de féminisation : 5) pour obtenir l'humus : ADaMaH (50 : la Vérité accomplie).

N'oublions pas que, jusqu'à ce que la Pensée de l'Esprit ne germe en l'humain, tout le monde d'en-bas (le monde physique où vit l'humain) n'était qu'Eau d'Inconnaissance ... Cette "buée" qui exsude du "Sec", s'affiche comme une réminiscence de cette Inconnaissance originelle : oui, la Pensée de l'Esprit humain s'est découvert un territoire "sec", mais il n'est pas débarrassé, pour autant, de toute l'Eau originelle : il reste ignorant de tant de choses .... ce que lui rappelle cette "buée" exhalée.

En clair : l'humain prend conscience que le territoire "sec", que la Terre, que l'humus forment un patrimoine et non plus un tas de ressources ... et que, s'il veut le travailler et l'accomplir comme tel, il doit affronter les montagnes d'Inconnaissance qui restent en lui, malgré que, déjà, il ait découvert un peu de "Sec" pour commencer à construire le monde de sa Pensée et de sa culture (toujours dans les deux sens).

 

"Et YHWH formera des dieux

Avec l'humain poussière hors de l'humus

Et il soufflera dans sa narine

Une Âme (Nishamah) de Vie

Et l'humain adviendra

Pour Âme (Néphèsh) de Vie."

 

Ce verset est un des plus fondamentaux qui soient !

Première idée essentielle : l'humain est une émergence de la Matière et, en tant que tel, il appartient totalement au monde de la "poussière d'humus". L'humain est totalement une émanation de la Nature et non une créature "surnaturelle" qui serait "jetée là" par le caprice d'un dieu étranger au monde. L'humain appartient totalement au monde de la Matière et de la Vie au sens cosmique de ces deux termes.

Deuxième idée-force : l'Esprit cosmique (YHWH qui est la Grand Architecte de l'Univers selon une autre terminologie) insuffle en l'homme (comme une "inspiration") une "Âme" c'est-à-dire un moteur qui l'anime, une vocation, une mission qui inscrit l'humain au service d'une Intentionnalité cosmique qui le dépasse totalement, mais qui peut donner sens et valeur à son existence.

Cette idée d'Âme est, elle aussi, un "dieu", un concept, un symbole. Et elle prend deux formes distinctes en hébreu : elle est d'abord Nishamah et devient ensuite Néphèsh ...

Troisième idée-force : dans les deux cas, on parle d'une "Âme de Vie", c'est-à-dire de ce qui anime la Vie, l'existence, l'être-là, l'agir afin que cette existence qui pourrait paraître absurde et irréelle, fruit des hasards et des caprices du temps, prenne réellement sens et valeur. Mais cette "Âme de Vie" s'offre selon deux visages qui pourraient paraître antagonique, mais qui sont en fait très complémentaires. Il y a d'abord, en premier, l'Âme de Vie personnelle (Nishamah) qui anime chacun selon d'où il vient, où il est et où il voudrait aller : et il y a ensuite, par extrapolation et généralisation, l'Âme de Vie globale (Néphèsh) qui anime tout le vivant : ce chêne, comme cette pâquerette, cette abeille, cette mésange ou cette chienne ... une Âme de Vie collective qui parle de la Vie globale, de la biosphère, du Vivant quels que soient sa forme ou son nom.

Ces deux Âmes disent la même chose : la Vie – comme la Matière ou l'Esprit – est au service du Réel-Un, du Divin donc, et n'a qu'une seule raison d'exister : l'accomplir en s'accomplissant.

Et c'est l'occasion de rompre définitivement avec tous ces dualismes infantiles qui polluent la spiritualité et la philosophie au travers des œuvres d'un Platon, d'un Descartes, d'un Kant et de tant d'autres, ... et au travers des théologies et sotériologies chrétiennes, rabbiniques ou musulmanes : l'Âme, le Corps et l'Esprit, au travers de la Vie, ne font qu'Un, une seule unité, absolue et indissociable, trois manifestations, sur des modalités complémentaires, d'une seule et même réalité, une et indivisible : le Réel-Un-Tout-Divin.

La Nishamah est l'Âme intérieure et personnelle, qui forge la personnalité de chacun, où s'enracine le projet de vie de chacun, d'où germent les talents individuels ...

La Néphèsh est l'Âme globale et impersonnelle, qui anime tout ce qui existe et vit, au travers d'une exubérante diversité : de l'algue bleue au macaque humain en passant par le saule, l'amibe, le noisetier, le jasmin et le rossignol ...

La Nishamah est une manifestation particulière et singulière, éphémère et provisoire de la Néphèsh.

La Néphèsh est immortelle et éternelle puisque consubstantielle au Réel ; mais la Nishamah naît et meurt avec la personne humaine qu'elle anime, toute son existence durant.

L'Âme n'est pas une "chose", mais une modalité, un mode de manifestation qui n'a aucune existence en soi ni pour soi.

Et, contre toutes les sotériologies puériles de l'immortalité de l'Âme individuelle dans une autre monde à venir ou parallèle, il faut le répéter : l'Âme individuelle est une modalité de manifestation de soi, comme le sourire ou le visage ou la parole ou la pensée ou l'activité.

 

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Comme chez Schelling, le thèse panenthéistique est dominante – et le restera toute sa vie , au travers de toute son œuvre – chez Hegel.

Hegel, comme Schelling, est fils d'Héraclite d'Ephèse ... en révolte contre une culture allemande froide, figée et raide de luthérianisme et dualisme.

 

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La Nature est l'expression et la manifestation de la Vie (Constructivité), c'est-à-dire du jeu trialectique entre la Matière (Substantialité), l'Esprit (Logicité) et l'Âme (Intentionnalité) de la grande Unité cosmique.

C'est une erreur philosophique fréquente, en Occident, de refuser cette trialectique fondamentale et fondatrice (de nier le constructivisme, l'évolutionnisme, le processualisme cosmosophiques), et de tenter de la réduire à une hiérarchie monopolaire (matérialisme, spiritualisme, finalisme)

 

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Si les nationalismes ont prévalu, au 19ème siècle, contre les régionalismes antérieurs, c'est en grande partie par opposition à l'impérialisme napoléonien qui a saccagé l'Europe et ses pseudopodes, pendant une vingtaine d'années.

Aujourd'hui, émerge un continentalisme indispensable face aux mêmes mégalomanies devenues, surtout, poutiniennes et islamistes. Et de ce continentalisme vital est déjà en train de renaître un nouveau régionalisme socioéconomique.

Tout cela va dans le bon sens, mais nécessite la mort et la disparition rapides des étatismes devenus aussi ingouvernables qu'inutiles.

 

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Si l'on veut enfin bien entendre par libéralisme le culte de l'autonomie, personnelle et collective (dans les strictes limites du respect de l'autonomie de tout autre, humain mais aussi non humain), on comprend vite que l'histoire de l'humanité est la longue et pénible histoire de l'antilibéralisme, c'est-à-dire du besoin obsessionnel du culte d'un "Maître" qui domine tout et régente tout (ce "Maître" pouvant être un Roi, une Loi, une Foi, ...).

 

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Il semble que, comme Goethe, Hegel ait été Franc-maçon ...

 

"Hegel était franc-maçon, ce qui se ressent dans sa philosophie de la dialectique et son rapport au nombre trois, solution à l'opposition de la dualité. Chez Hegel, le rôle du devenir est primordial. La dynamique et le mouvement sont associés à la compréhension de la dialectique . (...)

D'un point de vue très général, c'est donc une pensée qui veut concilier les opposés qui apparaissent, par la conciliation des philosophies de l'Être et des philosophies du devenir. En effet, avec la dialectique, ces oppositions cessent d'être figées puisque le mouvement d'une chose est d'être posée, puis de passer dans son contraire, et ensuite de réconcilier ces deux états. Ainsi, l'être n'est-il pas le contraire du néant ; l'être passe dans le néant, le néant dans l'être, et le devenir en est le résultat."

 

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Le Tout est bien plus que l'ensemble de toutes les parties.

Ce Tout est l'Un.

Et ce Tout est la Vérité, selon Hegel ("Das Wahre ist das Ganze").

Ce Tout est ab-solu (qui est "loin de", ab, de toute "décomposition", solutum) c'est-à-dire libéré et au-delà de toutes ses parties.

 

Son symbole est le cercle qui enveloppe tout ce qu'il contient, mais ne commence et ne fini ni nulle part, ni jamais.

 

Tout ce qui existe n'est qu'une manifestation particulière et provisoire du Tout qui le contient : tout est cause et effet de tout, dans le Tout qui n'est ni cause ni effet de rien d'autre que de lui-même.

Le Tout n'est pas un tas ; il englobe toutes les parties et toutes les relations entre ces parties.

 

Le Tout n'est pas l'Être ; il est pur Devenir. Il est un processus en voie d'accomplissement et vise l'Absolu de lui-même.

Même si Hegel n'utilise pas ces mots, pour moi, le Tout, l'Un, le Réel et le Divin sont de purs synonymes à ce que Hegel nomme le "Tout" absolu.

 

Le Tout est la Vérité absolue, mais celle-ci est hors de portée de l'humain car le Tout n'est jamais connaissable par une quelconque de ses parties. L'humain peut atteindre une certaine véracité et pratiquer une véridicité, mais celles-ci sont toujours relatives à son propre langage et à ses propres méthodes qui n'accèdent jamais au tout du Tout.

"La Vérité est le Tout" est effectivement, dans l'absolu, le tout de ce qui peut être dit

 

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Le 06/01/2025

 

De Lorena Pentecoste :

 

"Non seulement c’est possible, mais c’est ce qui est en train de se passer. Je crois que ce phénomène est lié au rapport que les jeunes entretiennent avec le corps. D’un côté, ils lui accordent une attention extrême. De l’autre, ils ont du mal à gérer les émotions qu’il leur fait ressentir. Cela vient du fait qu’ils se focalisent sur le corps comme objet esthétique : comme un instrument d’affirmation de soi. Tout cela se passe dans un contexte numérique, dans l’univers dématérialisé des réseaux sociaux, où la chair et le physique disparaissent. Les réseaux nous sortent de l’ici et maintenant pour nous catapulter dans un temps indéfini. Le baiser, au contraire, est un geste de l’instant par excellence. Il naît de la rencontre de deux regards, du désir éprouvé en cet instant, des visages qui s’attirent. On s’embrasse en chair et en os. Alors qu’aujourd’hui, on se rencontre en ligne, on se drague en ligne, on déclare sa flamme en ligne, on se dispute en ligne, on se quitte en ligne"

 

Ces jeunes – et moins jeunes – sont obsédés par leur image extérieure, donc par l'aspect de leur corps, de sa décoration et de ses grimages.

L'image est devenu l'essentiel.

Victoire de l'idiot-visuel !

 

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Trois chiffres éclairants :

 

  • Taux de chômage par âge en 2023 (Ensemble : 7,3 %) : 15-24 ans = 17,2 % ; 25-49 ans = 6,7 % ; 50 ans et plus = 5,1 %
  • La Chine brûle 4 milliards de tonnes de charbon par an, autant que la consommation cumulée du reste du monde
  • La dette publique de la France dépasse 3 300 milliards fin septembre, c'est 113,7 % du PIB (fin juin c'était 112,2 %)

 

Le taux de chômage des jeunes pose question dans un pays dont les entreprises pleurent pour trouver du personnel jeune pour renouveler les départs ... L'économie est malade (cfr. dette publique), certes, mais cette maladie n'est pas entrepreneuriale (il y a de plus en plus de PME créatrices d' emplois, d'innovations et de valeurs) ; elle est à la fois une maladie de la pression fonctionnaire et bureaucratique, et une maladie de la flemme et du farniente.

Quant à l'anti-écologisme chinois, ce n'est pas un scoop : la Chine, de tous les points de vue, est le plus gros pollueur chimique et informationnel du monde avec la Russie et l'Islamie.

 

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De Flash de François Introvigne (c'est moi qui souligne) :

 

"La présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire montre la voie pour faire face au déficit de la France... Elle baisse les dépenses de 86 millions d'euros en tapant dans le mille-feuille, les doublons, les structures diverses... mais elle poursuit les investissements ! Sa méthode : revisiter les subventions en étant guider par un seul objectif : est-ce une priorité au regard des enjeux ? Elle indique également qu'une subvention n'est pas acquise à vie et doit permettre uniquement un effet de levier ! Le vrai courage, c'est de baisser les dépenses de fonctionnement mais pas les investissements nécessaires... Bravo ! Dans la période 1997 - 2020, alors que la population n'a augmenté que de 13 %, la fonction publique territoriale a fait, elle, + 44 %. La dérive des territoires est bien plus forte que celle de l'état. Si on veut augmenter le pouvoir d'achat, il faut moins de dépenses, moins de prélèvements sur les entreprises et sur les ménages... et cela permettrait d'améliorer la compétitivité."

 

Ce message libéral est le seul qui vaille aujourd'hui face aux gabegies étatiques, politiciennes, électoralistes et parasitaires !

Et dans la même philosophie :

 

"La bureaucratie et les normes sont le poison de la compétitivité ...

Comment a-t-il été possible de reconstruire la cathédrale Notre-Dame [de Paris] en seulement cinq années ? Le général Georgelin avait reçu du Président de la République des pouvoirs étendus pour respecter le timing. Pas de commission pour décider du changement d'une pierre ... Comme le succès des Jeux Olympiques, ce sont des équipes autonomes et responsables. Il faut assurément moins de normes, moins de bureaucrates et des dirigeants qui comprennent les logiques du business ..."

 

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Genèse 2 : 8-9

 

"Et YHWH plantera des dieux du jardin en Eden

Avant qu'il [se] mette là avec l'humain qu'il avait formé.

 

L'Esprit cosmique (YHWH) engendre un lieu particulier où la Pensée de l'Esprit humain pourra sortir des limbes et jouer son rôle d'accomplissement du Divin dans la Nature.

Ce lieu particulier est inspirant, planté de "dieux" donc de symboles susceptibles de provoquer l'éveil spirituel en l'humain. On le verra, ces symboles prennent la forme d'arbres porteurs de beauté, de Joie, de Vie et de Connaissance ...

Ce lieu particulier, où éclora la Pensée de l'Esprit humain au service de l'Esprit divin nommé YHWH, porte un nom : le "jardin en Eden".

Ce mot "Eden" est étrange ... Trois lettres hébraïques le forme : ayn, dalet et noun, c’est-à-dire la Source, la Porte et la Perpétuation ... trois magnifiques symboles du point de départ (le jaillissement), de l'obstacle à franchir (le passage de la porte) et de la continuité (le cheminement courageux et obstiné vers toujours plus de véracité).

L'arithmosophie donne des valeurs numériques : 70 puis 4 puis 50, soit un total de 124 qui pointe vers le 7 (1+2+4=7) c'est-à-dire vers le Sacré, vers les sept jours de la Genèse, vers les sept branches de la Ménorah qui illuminait le Saint du Tabernacle de Moïse et du Temple de Salomon.

Le mot "Eden", en lui-même, signifie "plaisir, délice" mais aussi "temps, époque, saison" : plaisir, probablement, de l'insouciance et de l'inconscience pour cet Esprit humain encore au repos, ignorant de la Pensée et de son travail intérieur. Mais, plus profondément, ce jardin est d'abord celui du temps qui passe et n'attend pas, le lieu des questions qui attendent réponses, le lieu des saisons des découvertes printanières et des ruminations hivernales de cet Esprit en train de s'éveiller à la Pensée.

 

L'idée de "jardin" nous apprend qu'il ne s'agit par d'un lieu naturel, laissé aux caprices un hasard, mais bien d'un lieu imaginé, structuré, architecturé, ordonné et organisé par YHWH, l'Esprit cosmique ; donc un lieu "artificiel". Cela nous rappelle que les représentations du monde que nous fabrique notre Pensée, ne sont que des représentations qui décrivent la réalité, mais ne sont pas la réalité. Notre vie spirituelle et intellectuelle se passe dans un monde de représentations plus ou moins adéquates d'une réalité qui, elle, restera définitivement extérieure et étrangère à la Pensée de notre Esprit, même si nous pouvons nous en rapprocher pas à pas, petit à petit (c'est tout le travail des sciences depuis des millénaires).

 

Et ce lieu d'éclosion de la Pensée humaine, porte un nom : "le jardin d'Eden". Que signifie donc cet "Eden" ?

 

"Et YHWH éclora des dieux depuis l'humus :

Tout arbre joli pour le regard et bon pour la mangeaille

Et un arbre de la Vie au milieu du jardin et un arbre de la connaissance du bon et du mauvais.".

 

Encore une fois, dans le langage biblique, le mot "Elohim" (le pluriel de Elohéh), traduit par "dieux", devrait plutôt être traduit par "puissances" ou "forces" ou "projets" ou "idées" ou "intentions" (la préposition El signifie "vers, pour" ...).

A partir de cet humus, promesse de Vie qui recouvre le "Sec" découvert sous l'Eau d'Inconnaissance d'en-bas, l'Esprit (YHWH) suscite des germes de Vie intellectuelle sous l'aspect végétal, d'abord : des arbres qui symbolisent un mode de Pensée arborescent, fractal, ...

 

Le fond de la Pensée de l'Esprit humain est d'abord et primitivement analytique : il décompose ce qu'il perçoit en parties qu'il nomme "composants" en quête de "briques élémentaires" qu'il suffirait d'assembler convenablement pour reconstituer une image intellectuelle parfaite et logique de tout ce qui existe.

La Pensée humaine est donc d'abord analytique .... avant de devenir, après bien des efforts, plus organique, plus holistique, plus processuelle, plus systémique.

Pour l'heure, l'humain ne voit le monde d'en-bas qu'il perçoit, que sous deux angles complémentaires : sa Beauté (comme joliesse) et son Utilité (comme nourriture). Beau et/ou Bon ...

Est Beau ce qui séduit la Pensée et est Bon ce qui réjouit le Corps : bases premières de tout hédonisme ...

 

Ensuite, le verset bifurque et nous parle de deux arbres particuliers qui joueront un rôle capital dans la suite du développement de la Pensée de l'Esprit humain ...

L'Arbre de Vie qui est planté au milieu du jardin d'Eden (et il faudra bien retenir que c'est bien l'Arbre de Vie qui est planté au milieu du jardin ... et aucun autre) ... et l'Arbre de la Connaissance du Bon et du Mauvais qui, lui, est planté ailleurs dans le jardin, mais pas en son milieu !

Que symbolisent ces deux arbres particuliers ?

 

D'abord, il indique que toute Pensée de l'Esprit se nourrit de bipolarités et qu'il fonctionne essentiellement selon une démarche dialectique (le livre de la Genèse est hégélien avant la lettre).

Et la bipolarité essentielle et fondamentale met, en face l'une de l'autre, la Vie et la Connaissance, c'est-à-dire le "vécu" et le "pensé", le "perçu" et le "conçu", le "ressenti" et le "représenté", le "tripal" et le "cérébral", le "message" et son "interprétation", etc ...

Tout travail de la Pensée de l'Esprit humain est un dialogue entre un message qu'il reçoit et une signification qu'il lui invente ; le message est toujours brouillé (par les sens, par le contexte, par les parasites, ...) et la signification est toujours bancale (par incomplétude, par distorsion, par biais divers ...).

 

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De mon ami Didier d.G. :

 

"C'est fou ce que les Français peuvent fonctionner dans le vieux mode pyramidal, où les chefs ont raison parce qu’ils sont chefs, et décident dans leur coin. C’est une culture typiquement française, très verticale, appuyée sur un sens de la hiérarchie fort et un peu paralysant (chaque fois que j’interviens dans une boîte en France, je me fais cette même réflexion). C’est une culture encore fort empreinte de taylorisme, qui ne pousse pas l’autonomie des personnes, et qui protège le périmètre (l’égo ?) des chefs. La plupart des décisions sont prises par le chef, puis communiquées aux équipes pour qu’elles les exécutent. Majoritairement, le manager français décide seul et ne consulte guère en amont son équipe ; comme c'est lui qui fixe les objectifs et prend les décisions, il ne se préoccupe guère de la recherche d'un consensus. Cette attitude managériale explique en partie le fait que les Français sont généralement peu enclins à échanger leurs points de vue avec leur supérieur hiérarchique.

En France, le manager est souvent représenté comme une personne avec un statut spécial, voire "au-dessus" des autres. Cette culture de l'élitisme, une particularité française, peut donner lieu à une sorte de « déférence » excessive envers le chef : s’il est le chef, c’est qu’il sait mieux que moi."

 

Il faudrait approfondir la différence capitale entre "élitisme" et "élitarisme".

Je crois en la nécessité d'un statut élitaire pour ceux qui détiennent la connaissance, la compétence, le talent, etc ... face aux ignares et aux crétins. Mais il faut éviter que cet élitarisme légitime ne devienne un élitisme de droit.

Encore et toujours la même vitale distinction entre "détenir un pouvoir" et "faire autorité" !

La culture française est basée sur la notion de détention d'un pouvoir (loin de toute légitimité effective) de façon statutaire, figée et juridisée. Et, la plupart du temps, ce pouvoir qui est octroyé "d'en haut" (en quelque sorte "nobiliaire" et parfois "héréditaire"), est indépendant de l'autorité (connaissance, compétence, talent, ...) que l'on vous reconnaît.

 

Un pouvoir reçu sans autorité reconnue, n'est jamais légitime !

 

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D'Albert Einstein :

 

"Je crois au Dieu de Spinoza, qui se révèle dans l'ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains."

 

Tout est dit !

 

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Dépasser cet "analycisme" (c'est-à-dire ce "rationalisme" ou ce "cartésianisme" ou ce "réductionnisme") qui englue la pensée scientifique occidentale depuis Aristote et fonder une nouvelle approche à la fois : holistique, processualiste, organiciste, intégrative, intentionnaliste, etc ...

La Réel n'est pas un assemblage de briques élémentaires, mais un entrelac de processus épiphénoménaux comme autant de vagues à la surface de l'océan.

 

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Replacer le "Je pense donc Je suis", par "Il y a pensée, donc il y a existence".

Eliminer ce "je" qui est un masque et un leurre !

 

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De Protagoras d'Abdère :

 

"L'homme est la mesure de toute chose."

 

Quelle absurdité : l'homme n'est la mesure de rien du tout (sauf de son propre orgueil ... et encore) ! Combattre tous les anthropocentrismes et tous les "humanismes" qui lui ressemblent. L'anthropocentrisme n'est que le déguisement élégant et hypocrite d'un égocentrisme de fond.

 

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L'approche mécaniciste (analyciste et réductionniste) ne fonctionne qu'aux niveaux les plus bas de complexité. Plus on monde dans l'échelle du complexe, moins elle devient adéquate et plus elle conduit à des erreurs colossales.

 

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L'analycisme humain est une conséquence du langage humain qui ne fonctionne qu'en nommant des "choses" comme si elles existaient par elle-même, ce qui n'est jamais le cas. Le Réel n'est pas un assemblage d'objets, mais une tissage de processus. Il faudrait un langage non de substantifs et de qualificatifs, mais un langage de verbes et d'adverbes, sans aucun substantifs ni qualificatifs ...

 

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La communauté n'est pas indispensable à la spiritualité ; mais elle la facilité. Cependant l'anachorète peut aussi atteindre l'épiphanie sans passer par d'autres humains s'il développe une sensibilité extrême avec le Tout qui est en lui et autour de lui et fait ainsi éclore une Alliance totale.

 

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La lumière est une onde à la surface de "l'océan" de substance fondamentale (la hylé) et, en l'absence d'obstacle, cette onde "passe" à une vitesse constante caractéristique de la hylé (300.000 km/sec – cette vitesse ne dépend que de la nature caractéristique de la hylé et est indépendante de la vitesse de l'émetteur de l'onde).

Comme toute onde, la lumière n'est pas un "objet" et n'a donc pas de masse au repos (elle ne possède qu'une "masse" dynamique). Ce que l'on appelle "photon" n'est pas une particule, mais l'effet d'impact que l'onde de hylé produit lorsqu'elle rencontre un obstacle.

La lumière est totalement similaire aux ondes gravitationnelles et à l'effet "graviton" qu'elles produisent en rencontrant un obstacle. C'est la nature de l'obstacle en question (charge électrique ou massique ou autre) qui détermine la "nature" électromagnétique ou gravitationnelle de l'onde.

 

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Les mythes du "big-bang" et du "big-freeze" ne sont que ce qu'Etienne Klein a justement appelé des "extrapolations abusives".

 

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Il n'existe pas de particules élémentaires. Ce sont, là aussi, des extrapolations abusives liées à cette obsession humaine appelée "analycisme" ou "réductionnisme". Il n'existe que des figures d'interférence entre des ondes de hylé à la surface du Réel (qui est le "présent" local).

 

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Le 07/01/2025

 

D'Éric Delbecque :

 

"On a en face de nous des gens qui font mine de ne pas comprendre que les islamistes invoquent des grands principes démocratiques qu'ils aboliraient sitôt arrivés au pouvoir."

 

Il est grand temps de combattre et d'interdire toutes les formes d'islamisme et d'islamisation dans l'Euroland. La religion, quelle qu'elle soit, est affaire de croyances et de pratiques exclusivement privées, radicalement interdites dans l'espace public (exit donc le voile, l'excision, le hallal, la polygamie, les mariages arrangés, la privatisation des femmes, etc ...).

Toute manifestation externe de l'islam est une violation du principe de laïcité de la vie sociétale.

Les cathos à l'Eglise et les musulmans en Islamie.

Un musulman qui décide de vivre en Europe doit, en tout point, vis-à-vis des lois comme dans l'espace public, se comporter intégralement en Européen ! Si cela ne lui plaît pas, qu'il retourne en Islamiland sous peine d'expulsion immédiate et sans appel.

 

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Genèse 2 : 15 - 17

 

"Et YHWH prit des dieux avec l'humain

Et il le conduira au jardin d'Eden

pour le servir et pour le protéger".

 

Rappelons que le jardin d'Eden est un lieu symbolique d'insouciance et d'inconscience, où le temps s'écoule en douceur ; un lieu planté de symboles (des "dieux") où la Pensée de l'Esprit humain pourra éclore ; un lieu idyllique où la dure rencontre entre l'innocence humaine et la réalité du Réel n'a pas encore eu lieu ; un lieu de rêve(s) dans le plein sens de cette expression.

L'Esprit humain y rencontre des symboles sous la forme de "dieux" qui l'enchantent comme dans les jolis contes pour enfants ; la réalité du Réel n'y joue encore aucun rôle. L'existence y est un jeu.

Le jardin d'Eden n'est pas un "paradis terrestre", mais bien plutôt un "paradis" fantasmatique, coupé de la réalité matérielle et de ses chocs et affrontements, de ses divergences et tensions, lieu de la Pensée neuve et pure, puérile, engendrée par un Esprit humain qui se découvre et jouit de son intériorité pure, de ses jeux conceptuels et symboliques dans un Olympe de dieux bienveillants et primesautiers.

Dans le verset étudié, ce n'est pas, comme on le traduit souvent, à l'humain de servir et protéger le jardin, mais bien au jardin édénique de servir et protéger la naissance de la Pensée de l'Esprit humain, au milieu des dieux fantasmatiques et joueurs, au milieu des concepts et symboles avec lesquels la Pensée humaine apprend à jongler pour acquérir la maîtrise de ses propres pouvoirs et talents.

Le jardin d'Eden est, en quelque sorte, l'école maternelle de la Pensée.

 

"Et YHWH ordonnera des dieux pour l'humain pour dire :

'De tout arbre du jardin, manger tu mangeras'."

 

Là, dans ce jardin merveilleux et protégé, l'Esprit humain peut aguerrir sa Pensée naissante en jouant avec tous les dieux, mots, concepts, symboles et avec toutes les arborescences noétiques qui en germent.

Il s'y nourrit de ses propres imaginaires.

La Pensée imaginative, sans qu'aucune contrainte de Vie ne l'en empêche, peut donner libre cours à ses fantaisies mythologiques.

La réalité de l'Eau et du Sec du monde d'en-bas comme celle des Luminaires du monde intermédiaire, n'ont en fait aucune importance : ils sont là pour l'amusement et la joliesse d'une Pensée naissante, primitive, mythologique.

 

"'Et de l'Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais,

Tu n'en mangeras pas

Car au jour où tu en mangerais,

Mourir tu mourras'."

 

C'est donc bien de l'Arbre de la Connaissance qu'il est interdit de manger et cet Arbre n'est pas celui qui est au centre du jardin d'Eden (c'est l'Arbre de Vie qui est au centre – cfr : Gen.:2;9) ... Cette remarque aura une importance énorme par la suite.

Ainsi, dans cette école maternelle de la Pensée qu'est le jardin d'Eden, l'Esprit humain peut éclore gaiement, en jouant avec tous les dieux-symboles qui foisonnent et poussent et se ramifient sans arrêt.

Mais cette liberté a une limite : la Connaissance du bon et du mauvais à laquelle il est interdit de touché sous peine de la punition la plus grave : la fin du jeu, la mort de la Pensée, l'effondrement de l'Esprit humain qui, ainsi, rejoindrait le troupeau de l'animalité et l'Eau d'Inconnaissance.

 

La naissance de la Pensée de l'Esprit humain se briserait, parce qu'encore trop fragile, si elle se colletait avec la Connaissance du bon et du mauvais (on remarquera, au passage, que l'hébreu parle du "bon" et du "mauvais", donc du ressenti, et non du Bien et du Mal au sens moral).

Pour que l'enfance de la Pensée se passe bien, il faut la tenir à l'abri de toutes les dichotomies, de tous les déchirements, de toutes les divergences symbolisées ici par la bipolarité entre ce qui est bon pour elle et ce qui est mauvais pour elle. Pédagogie de base, donc ...

Un enfant ne se développe bien que s'il est heureux et joyeux, loin des amertumes et tristesses, des blessures et des aigreurs de la vie réelle. Il doit être protégé.

Cette Pensée de l'Esprit humain, encore balbutiante, n'est pas assez forte pour affronter le monde réel : le jardin d'Eden la protège tant qu'elle ne franchit pas cette limite de la Connaissance du bon et du mauvais.

 

Pourquoi ? Parce que toute bipolarité implique nécessairement, pour être surmontée, le déploiement d'une dialectique constructive sous peine de dégénérer en conflit meurtrier.

La Pensée dialectique est une Pensée adulte, aguerrie, forte, capable de voir, de comprendre et de surmonter toutes les tensions qui sont le moteur de la réalité du Réel.

Protégeons l'enfance et son développement intérieur naturel ... Puis viendra l'heure de quitter le jardin d'Eden et les mondes mythologiques et d'entrer dans la réalité du Réel et de toutes ses bipolarités, mères de toutes les tensions qui sont le moteur de l'évolution du Réel, mais qui impliquent une puissance dialectique pour laquelle la jeune Pensée n'est pas encore prête.

 

*

 

Le relativité restreinte ne dit jamais qu'une seule chose au fond très simple : puisque le temps n'existe pas en lui-même et par lui-même, mais qu'il est la mesure conventionnelle d'un déplacement, la vitesse de ce déplacement et celle du signal servant à le mesurer interfèrent : l'un est donc relatif à l'autre.

Mais si l'on se sert de la lumière pour mesurer le déplacement de la lumière, le temps de déplacement mesuré est évidemment toujours nul puisque la lumière est immobile par rapport à elle-même.

Un raisonnement symétrique peut être appliqué à l'espace qui, lui non plus, n'existe ni en lui-même, ni par lui-même, n'étant qu'une référentiel conventionnel où se mesurent des distances relatives au moyen d'instruments eux-mêmes relatifs aux déplacement du système de mesure.

 

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La gravitation n'est pas une force, mais un simple effet géométrique (topologique) qui n'a rien à voir avec quelque caractéristique que ce soit des "corps" observés (au contraire des relations électrofaibles ou nucléaires).

ce que l'on appelle la "masse" n'est rien de plus que la plus ou moins grande compacité topologique des variétés mesurées.

Il n'existe donc aucune contradiction entre les modèles quantiques et les modèles relativistes ; on ne parle, en fait, pas du tout de la même chose et toutes les tentatives de quantification de la gravitation sont de simples non-sens (comme mélanger les pommes et les poires ...).

Bien au contraire, c'est le modèle quantique qui pose problème puisqu'il vise à réduire tout l'univers à des interactions particulaires alors que la notion même de particule (les "briques élémentaires" de sa vision analyciste et réductionniste) n'existe pas.

 

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Contre l'assemblisme analyciste et réductionniste, l'idée d'un Réel en "poupées russes" est plus pertinente, chaque "poupée" étant définie par un niveau (faible ou fort) de complexité interne, par un niveau (faible ou fort) de connexité externe et par un niveau (faible ou fort) d'accumulativité temporelle.

 

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Tout ce qui est vivant est composé de cellules. Toute cellule est composée à 60% de protéines. Une protéine est une chaîne plus ou moins longue d'acides aminés (il en existe une vingtaine) dont la séquence confère à la protéine ses propriétés et caractéristiques.

Mais cette vision de la Vie est aussi très analyciste et assembliste ...

 

De plus, la probabilité d'émergence "par hasard" d'une protéine quelconque est quasi nulle. Il est donc indispensable, en biologie plus encore qu'en physique, que le Tout soit au service d'un Intention.

 

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De Michaël Lumbroso :

 

"- Non seulement tout le monde vivant utilise le même alphabet, les mêmes quatre lettres : les bases azotées ....

- Mais ces mêmes quatre lettres forment exactement 64 mêmes mots : les 64 codons ...

- Les quatre lettres sont lues de la même manière : trois par trois, dans le même sens de lecture, la même grammaire, ...

Avec le même cadre de lecture, la même ponctuation, donc la même syntaxe, ...

- Donc tout le monde vivant, sur la Terre, parle une seule et même langue."

 

Tout ce qui vit (au moins sur Terre), sous la forme de cinq grands "règnes" et de milliers d'espèces, résulte du développement de chaînes moléculaires formées de quatre "lettres" (les quatre acides aminés de l'ADN) groupées en mots (codons) de trois "lettres" successives (il y a donc 64 codons possibles à partir d'une molécule d'ADN ; c'est la tout le "vocabulaire" de la Vie).

Ce sont ces codons qui sont retranscrits par "copiage" pour engendrer toutes les protéines nécessaires.

On le comprend, la Vie s'est inventé un langage (64 mots qui combinent 4 lettres, 3 par 3 ; ce nombre 64 représente la solution d'optimisation minimaliste du rapport efficacité/sûreté) pour se communiquer elle-même au travers de longues (très longues) phrases protéiniques.

 

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Durant tout le récit de la Genèse, l'expression "Et Il dira ..." précède l'émergence que la parole annonce ... et celle-ci précède le nom qu'on lui donne.

Annoncer. Engendrer. Nommer (pour (re)connaître).

Intention. Engendrement. Connaissance.

 

L'intention précède l'action.

Plus généralement, toute activité fait suite à une intentionnalité.

Or, le Réel n'est qu'activité ; donc le Réel n'est que l'accomplissement d'une Intentionnalité.

 

L'activité précède la représentation (l'énonciation, la fixation langagière).

 

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Pour l'humain, n'existe que ce qu'il peut nommer et ne peut être nommé que ce qui est distingué (perçu), donc distinguable (perceptible).

 

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Gen.:11;1 ...

 

"Et toute la Terre deviendra un langage unique et des paroles uniques."

 

Le langage est la méthode qui permet d'énoncer des paroles ... c'est-à-dire des représentations de processus, réels ou imaginaires.

En parlant du langage de la Terre, je n'en vois que deux formes complémentaires dont la seconde émerge de la première (comme un "dialecte", en somme) : la Vie qui engendre des espèces vivantes, toutes uniques, et la Pensée qui engendre des idées mentales, toutes uniques.

 

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En hébreu, chaque lettre est à la fois une consonne, un symbole, un son, un chiffre et une image (donnée par le sens de son nom).

 

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La judéité repose sur trois piliers : une tradition (biblique), une jurisprudence (rabbinique) et une spiritualité (mystique).

 

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Il ne faut pas confondre la judéité qui est la culture juive avec le judaïsme qui est la religion des Juifs croyants (donc un reflet théologique de cette culture).

 

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La judéité n'est pas – n'a jamais été – un monothéisme. Elle naquit comme monolâtrie (YHWH) dans un contexte polythéiste (les Elohim) et s'accomplit comme panenthéisme dans un contexte moniste.

Une preuve flagrante en est l'antijudaïsme foncier (qui devint antisémitisme et devient antisionisme) des monothéismes chrétiens et musulmans.

 

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Le 08/01/2025

 

De FOG :

 

"Emmanuel Macron s'est trompé sur la vraie nature de l'Algérie quand il a tenté, dès la campagne présidentielle de 2017, de renouer avec les autorités algériennes en déclarant, pour leur complaire, que la colonisation avait été un « crime contre l'humanité », oubliant ou ignorant que ce pays avait déjà été colonisé, avant les Français, par les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Ottomans et, bien sûr, par les Arabes qui, au VIIe siècle, l'avaient islamisé."

 

Et cela est vrai pour des milliers de contrées de par le monde. On oublie l'histoire des peuples. On fait semblant de croire que les colonisations ont commencé avec les colonisations européennes du 19ème siècle.

On a fait semblant d'oublier les colonisations massives des Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Wisigoths, Arabes, Turcs, ... pendant près de trois mille ans, pour ne parler que de la mer méditerranée.

On oublie par exemple que la Terre des Juifs qui est la Judée depuis plus de quatre mille ans, a vécu et survécu à des invasions et des colonisations depuis celle des Assyriens au 7ème siècle avant l'ère vulgaire. Alors, lorsque les islamogauchistes parlent des "colonisations" israéliennes actuelles, ils feraient mieux de retourner à leurs livres d'histoire !

 

L'islam est, de tous les temps, le plus grand colonisateur sur Terre depuis le 7ème siècle de l'ère vulgaire (après le Macédonien Alexandre le Grand et les empereurs romains, suivis du catholicisme espagnol en Amérique du Sud et du protestantismes anglais en Amérique du Nord ... et bien avant le catholicisme français en Afrique noire).

 

La colonisation est un comportement qui fait partie des gènes coraniques de l'islam. L'islamisme actuel n'en est que la modalité militaro-géopolitique greffée sur les méthodes terroristes.

 

*

 

Genèse 2 : 18-20

 

(18) "Et YHWH dira :

'Dieux, il n'est pas bon que l'humain soit son seul

Et je ferai pour lui une aide comme face à lui'."

 

La Pensée humaine ne peut pas tourner en rond autour des seuls dieux-concepts dont l'Esprit l'a ensemencée. Elle doit aussi entrer en contact direct avec les événements du monde d'en-bas où pullulent d'autres vivants bien réels. Elle doit être nourrie de "faits" directs, de perceptions immédiates qui lui seront une aide pour son propre accomplissement, en le mettant en face du non-humain.

Il faut sortir la Pensée de l'Esprit humain de la mythologie que l'Esprit cosmique a fait germer en elle en lui inventant des dieux.

Il est temps que la Pensée s'abreuve d'autres choses que des mythes et autres puérilités imaginaires.

Il faut le mettre face au Réel !

 

(19) "Et YHWH forma des dieux depuis l'humus :

tout vivant du champ et avec tout oiseau du Ciel

Et il ira vers l'humain pour regarder

Ce qu'il nommera pour eux

Et tout ce que l'humain nommera pour eux,

Âme de Vie, voilà son nom."

 

Et l'Esprit cosmique de prendre l'Esprit humain "par la main" pour l'emmener voir, de ses propres yeux, au travers de ses propres mots et concepts, la multitudes des Vivants de la Terre et du Ciel.

Et la Pensée de l'Esprit humain d'assumer ces rencontres et de donner des "noms" c'est-à-dire de formaliser un langage descriptif capable de représenter tout ce qu'il rencontre et qui se manifeste à lui.

Et l'ensemble de tous ces noms donnés aux Vivants de la terre et du Ciel se rassemble et coagule en un concept unique qui décrit le Tout du Vivant : c'est l'Âme de Vie, ce qui anime la Vie de tous les vivants.

 

Ainsi, naît la conscience : la Pensée de l'Esprit humain comprend alors que tous les Vivants participent d'une même Intention, d'un même projet, d'une même vocation : la Vie sous toutes ses formes est un Tout et cette Vie est une et portée par une Intention globale qui est son "Âme".

 

(20) "Et l'humain nommera des noms

Pour tout bétail et tout oiseau du Ciel

Et pour tout vivant du champ

Et pour l'humain, il ne trouva pas une aide comme face à lui."

 

Aussitôt dit, aussitôt fait : la Pensée de l'Esprit est d'abord un désir de rencontrer, puis une rencontre réelle et enfin une dénomination de ce qui a été rencontré.

Intention. Perception. Conceptualisation.

 

Ainsi crée-t-elle son propre langage, son propre vocabulaire afin de pouvoir mémoriser, conceptualiser et se représenter son monde.

Mais évidemment, la Pensée de l'Esprit humain n'a, alors, pas encore pris conscience que "la carte n'est pas le territoire" et que la représentation qu'elle se fabrique n'est pas la réalité qui existe indépendamment d'elle.

Elle croit connaître alors qu'elle ne fait que découper la continuité du Réel en "objets" factices que ces sens lui propose et qu'elle grave dans le marbre de sa mémoire au moyen de "noms".

 

Mais en fait, le Réel est Un et continu et aucun "objet séparé" n'y a de réelle existence. Le Réel n'est pas un assemblage de "briques" séparées ayant une existence par elle-même et pour elle-même,  qui construisent un édifice.

Le Réel est un Tout-Un vivant et organique. Mais cela, la Pensée de l'Esprit humain ne l'a pas encore compris (même de nos jours pour l'immense majorité des gens).

 

Mais la Pensée de l'Esprit humain, par cette méthode, est incapable d'être autoréflexive et l'humain lui apparaît dans une immense solitude, "sans aide", puisqu'elle de peut pas percevoir, comprendre et conceptualiser les relations et liens profonds qui font d'elle une partie prenante et intégrante de l'Âme de Vie et qui font de l'humain, comme de tout ce qui existe, des vagues sans existence propre, à la surface d e l'océan cosmique et divin.

 

*

 

Face à une bipolarité quelconque, trois scénarios sont possibles, et aucun autre.

Le premier : un des deux pôles détruit l'autre et le système devient monopolaire (c'est le scénario entropique).

Le deuxième : les deux pôles trouvent un modus vivendi, un équilibre, une harmonie : c'est la solution du compromis, toujours instable (c'est le scénario mécanique).

Le troisième : des deux pôles en émerge un troisième qui les absorbe tous les deux dans une entité d'un niveau supérieur de complexité dont le Tout est plus que les deux parties qu'il a assimilé : c'est la solution dialectique de l'émergence (c'est le scénario néguentropique).

 

*

 

L'Arbre de Vie se développe entre la Couronne (symbole de Royauté) et le Royaume (la réalité concrète).

Mais d'où vient cette idée d'un monde-Royaume (la frondaison de l'Arbre) sous la férule d'un principe de Royauté (la racine de l'Arbre) qui le régente au travers des huit autres instances intermédiaires (les branches de l'Arbre) ?

La Couronne racinaire reçoit sa sève lumineuse de la Lumière du Sans-Fin ('Or Eyn-Sof), qui elle-même émane du Sans-Fin (Eyn-Sof), qui émerge du Eyn qui n'est ni le néant, ni le vide, ni le rien, mais qui est l'indéfinissable, l'ineffable (le Sans-Nom - Eyn-Shèm - et le Sans-Lieu – Eyn-Sham).

Cette sève qui vient de là et qui irrigue tout ce qui existe est YHWH, l'Esprit cosmique qui porte en lui l'Intention et la fait s'accomplir. Cette Intention est précisément le Eyn ... : une Intention qui se force à se limiter pour devenir Lumière et engendrer la Sève qui est l'Âme et l'Esprit divins ...

Ainsi, YHWH est-il le porteur de la Couronne de Vie.

 

*

 

La Science et la Spiritualité constituent la bipolarité fondamentale de la Pensée, mais il de s'agit ni d'affirmer la supériorité de l'une sur l'autre, ni de chercher des harmonies artificielles ou corrélations oiseuses entre elles.

 

La démarche mystique tente de les dépasser toutes deux comme l'Hexagramme (l'Etoile de David) intègre, en les distinguant bien, les deux Triangles (il n'existe que trois points de contact entre eux) : celui "montant" de l'épiphanie (l'Alliance avec le Principe supérieur, source ultime de tout ce qui se déploie à partir du Sacré) et celui "descendant" de la cosmosophie (l'Alliance avec le Principe fondateur, source ultime de tout ce qui émane du Réel).

Le Triangle équilatéral est la figure géométrique à la fois la plus économe et le plus simple. Il possède les trois sommets : la Matière, la Vie et l'Esprit.

Autrement dit : la Substantialité, la Constructivité et la Logicité qui sont les moteurs" internes de développement et d'édification de tous les processus.

Ou, plus maçonniquement, ce sont la Pierre des Apprentis, le Chantier des Compagnons et le Tracé des Maîtres.

 

Mais une question demeure : quels sont ces six points de connexion, de contact ou de rencontre qui, dans la Pensée de l'Esprit humain, appartiennent, à la fois, au Triangle épiphanique montant et au Triangle cosmosophique descendant ?

Quels sont ces six points d'Alliance entre le Réel et le Sacré, entre la cosmosophie et l'épiphanie, entre la Science et la Spiritualité ?

Le nombre 6 en hébreu est donné par la lettre Waw dont le nom signifie "crochet" ; il existe donc six crochets qui arriment solidement, l'un à l'autre, les deux Triangles de la Pensée de l'Esprit humain pour les allier en une Unité ultime.

En hébreu, l'Alliance donne la mot BRYT dont la valeur numérologique est 612 (2+200+10+400) soit le nombre de préceptes (613, selon la tradition juive) moins celui qui les enveloppe tous et les résume tous, à savoir la Mitzwah suprême :

 

"Sh'ma Ysra-El

YHWH Elohéynou

YHWH è'had."

 

"Ecoute Israël

L'Ineffable de nos dieux,

l'Ineffable est UN."

 

Mais revenons à la question de base : qu'est-ce qui, en l'humain, relève à la fois du Sacré épiphanique et du Réel cosmosophique ? Quels sont ces six piliers qui allie les deux Triangles de la Pensée de l'Esprit ?

Ce sont les six jours (étapes) de développement de tout ce qui existe ; six étapes symbolisés par les six jours de la Genèse qui ont vu apparaître, successivement : la Lumière, l'Espace, la Matière, le Temps, la Vie et l'Esprit.

 

*

* *

 

Le 09/01/2025

 

Genèse 2 : 21-25

 

Ces cinq versets sont généralement interprétés comme la "création" de la femme au départ d'une des côtes ou d'un des côtés de l'homme. Cette interprétation est en flagrante contradiction avec le récit antérieur du sixième jour de la Genèse du monde naturel et physique où il est clairement spécifié que l'humain (ha-'Adam) a émergé "pluriel", mâle et femelle. Le problème de la différenciation des sexes est donc déjà bien résolu au moment où commence le deuxième chapitre qui ne parle pas de l'apparition de l'humain biologique sur le Sec du monde d'en-bas, mais qui raconte le développement spirituel de la Pensée de l'Esprit humain, et qui exprime le long périple qui part de l'innocence du jardin d'Eden pour aboutir à la pleine conscience de la participation (de l'Alliance) de l'Esprit humain à l'Esprit cosmique (YHWH).

 

"Et YHWH tombera des dieux du sommeil sur l'humain

Et il dormira

Et il prendra une unique de ses côtes

Et il fermera une chair dessous elle.

 

Et YHWH engendrera des dieux avec la côte

Qu'il prit de l'humain pour une Yshah

Et il viendra vers l'humain.

 

Et l'humain dira :

'Voici le battement d'un os de mes os et d'une chair de mes chairs'

pour ceci il nommera Yshah

car de Ysh ceci fut pris.

 

Le problème à résoudre est de comprendre ce que symbolisent ces deux pôles de l'Esprit humain que sont Ysh (AYSh dont la valeur numérique est 311 et renvoie au 5 de la Vérité) et Yshah (AShH, le féminin de Ysh, dont la valeur numérique est 306 et renvoie au 9 de l'Accomplissement).

La voilà donc cette bipolarité fondamentale de l'Esprit en quête, à la fois, de la Vérité (ce que l'on connait avec certitude et véracité) et de l'Accomplissement (ce que l'on fait avec efficacité et virtuosité).

Le Réel-Tout-Un-Divin – dont l'humain, comme tout ce qui existe, est partie intégrante et prenante, et n'existe que dans le mesure où il se met au service de l'Intention ultime de ce Réel-Un – interpelle la Pensée de l'Esprit humain qui, dans un premier temps, veut découvrir et connaître "en Vérité" ce monde qui est devenu le sien lorsque l'Eau de l'inconnaissance a commencé à refluer.

 

Pour appréhender ce monde qu'il découvre (la Lumière, l'Eau, le Ciel, le Sec, la Végétation, les Astres, les Animalités inférieures et supérieures), la Pensée de l'Esprit humain se construit un monde mythologique peuplé de "dieux" qui sont autant de symboles, de concepts, de mots, ... et de relations syntaxiques entre eux. La Pensée de l'Esprit humain construit ainsi toute une architecture cognitive (mais bigrement artificielle et imaginaire) pour se représenter le monde "dans lequel il est jeté".

Ce travail-là de la Pensée de l'Esprit humain est son aspect Ysh, le premier à être actif ... une Esprit de curiosité ... comme celui d'un enfant qui explore et découvre les "jouets" (les "dieux") qui peuplent son petit monde protégé (le jardin d'Eden).

 

Puis vient le temps de l'arrachement où la question de l'Intention émerge des questions de l'Existence.

Ysh découvre et nomme ce qui existe autour de lui. Mais brutalement, il est "arraché" de cette description énumérative de "dieux" artificiels qui construisent sa représentation du monde tel qu'il lui apparaît. Brutalement, sourd une autre question qui est le "pour quoi ?", la question de la "bonne raison" d'existence de tout ce qui existe ? ça sert à quoi, tout ça ? Et moi, l'humain, quel est mon rôle dans ce monde qui me dépasse et dont je dépend si intégralement ?

De la question de la Vérité sourd la question de l'Intention, et la naissance d'un autre regard : celui de l'Accomplissement.

 

Tout ce qui existe, n'existe qu'en tant que générateur de contributions à l'Accomplissement de l'Intention qui est la source ultime du Tout-Un-Réel-Divin.

Ainsi naît Yshah, issue de Ysh ; ainsi naît le principe d'Accomplissement de la quête de la Vérité.

Tout ce qui est réel et, donc, vrai, ne prend sens et valeur qu'au service de l'accomplissement de ce dont il émane.

Voilà que les yeux de l'humain se dessillent puisqu'il comprend enfin qu'il n'est ni le centre, ni le but, ni le sommet, ni "la mesure de toute chose". Il n'est qu'un ustensile au service de l'Accomplissement de YHWH, au même titre que tout le reste qui existe.

L'humain ne prend sens et valeur que par ses contributions à l'Accomplissement du Divin au travers de ses mondes. Le rêve de ce satané anthropocentrisme déguisé en humanisme prend fin ici, avec la naissance de Yshah à partir de Ysh. Les "dieux" ne divinisent pas l'humain ; ils ne sont que ses inventions pour décrire et comprendre et nommer et symboliser les mondes qui sont les siens. Mais l'essentiel est au-delà de ces questions cognitives et cosmosophiques – même si cet essentiel s'en nourrit et en a absolument besoin - ; l'essentiel est le "pour quoi ?", l'Intention, le projet cosmique et son Accomplissement au travers de tous les mondes.

Au fond, Ysh symbolise la "nature" de l'humain alors que la Yshah en symbolise la "mission".

 

Pour tel, Ysh quittera avec son père et avec sa mère

Et il colle avec sa Yshah

Et ils deviendront pour une chair unique.

 

Et leurs deux deviendront nus : l'humain et sa Yshah

Et ils assumèrent".

 

Cette péroraison est très belle car elle dit, en somme, que chaque humain doit unir et harmoniser sa nature et sa mission, assumer son autonomie (sa "nudité") à leur service, et quitter père et mère c'est-à-dire le monde de l'enfance, des mythes et déguisements.

 

*

 

L'Arbre de Vie, planté au milieu du jardin d'Eden, tel que décrit la Kabbale en général ou le Séphèr Yètzirah en particulier, comporte dix figures ou symboles (Séphirot).

Tout en haut, ultime port de toute navigation spirituelle, s'étale la Couronne (Kétèr) brillante, illuminée par le Lumière du Sans-Fin ('Or Eyn-Sof).

De cette Couronne, symbole de Royauté donc de la source de toute Loi, tant naturelle qu'éthique, se déploie, en descendant, une première bipolarité avec, sur la colonne de la rigueur : l'Intelligence (Binah) et, sur la colonne de l'émotion : la Sagesse ('Hokhmah).

Toujours en descendant, l'Intelligence engendre la Fécondité (Guébourah) de son côté alors que la Sagesse engendre la Bonté ('Héssèd), du sien.

La dialectique entre cette Sagesse et cette Bonté engendre la Beauté (Tiphérèt).

Puis, la Fécondité engendre la Majesté ('Hod) sous elle alors que, de son côté, la Bonté engendre la Gloire (Nétza'h).

De la dialectique entre Majesté et Gloire surgit le Fondement (Yéssod), sur la colonne du centre, sous la Beauté.

Et sous ce Fondement, toujours sur la colonne médiane des synthèses dialectique, émerge de Royaume (Malkhout) qui symbolise l'unité des mondes perceptibles : la Nature une et unique qui rassemble tous les mondes de tout ce qui existe, émerge, se construit et s'accomplit.

 

(Une remarque : la soi-disant onzième Séphirah nommée Da'at – la Connaissance – est une invention récente et totalement farfelue puisque c'est l'Arbre de Vie tout entier qui symbolise la Connaissance absolue).                                                                                                                                                                                                   

 

On remarque que les six Séphirot du dessus figure un hexagone où s'inscrit l'Etoile de David constitué du triangle "montant" de l'épiphanie et de la Spiritualité,  et du Triangle "descendant" de la cosmosophie et de la Science.

Sous cette Etoile de David, les quatre Séphirot restantes se présentent comme un Y (yod), symbole en quatre points d'une Main stylisée (Yad) qui porte l'Etoile.

 

L'Arbre de Vie peut aussi être vu comme la superposition de quatre étages (quatre "mondes" : ceux, en montant, de la Nature-Malkhout, de la Création-Bériah, de la Formation-Yètzirah et de l'Emanation-Atzilout) chacun étant constitué d'une triade séphirotique exprimant une structure dialectique (à l'exception du Royaume qui reste unique et solitaire).

 

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Un fait biblique mérite d'être ici souligné.

Deux Arbres "spéciaux" sont plantés dans le jardin d'Eden : l'Arbre de Vie au milieu du jardin et l'Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais, planté dans le jardin, mais ailleurs qu'en son milieu, on ne sait où.

Il est interdit à l'humain de manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance qui n'est donc pas celui qui a été planté au milieu du jardin.

Or, il est écrit que 'Hawah (Eve, la "Vivante") qui est la Yshah de la Pensée de l'Esprit humain, donc la conscience de l'Accomplissement de l'Intention au-delà de la recherche de la Vérité cosmosophique, stimulée par les paroles du Serpent-Devin (Na'hash), croit désobéir et mangera du fruit de l'Arbre qui est au milieu du jardin (Gen.:3;3-6), c'est-à-dire de l'Arbre de Vie et non pas de l'Arbre interdit qui est celui de la Connaissance du bon et du mauvais qui, lui, n'est pas au milieu du jardin.

Il s'agit d'un quiproquo ... mais qui eut comme conséquence (voulue par le Divin et son complice le Serpent-Devin) de servir de prétexte à faire sortir la Pensée de l'Esprit humain des mythologies de l'enfance et d'entrer, enfin, dans le monde réel, celui du travail, de la souffrance et de la mort !

 

Je suis toujours ébahi de constater qu'aucun exégète, à ma connaissance, n'a vu ou, à tout le moins, n'a mentionné cet incroyable quiproquo !

Il n'y a jamais eu de "péché originel" pour reprendre la conception chrétienne.

Il n'y a eu aucune désobéissance. Juste une confusion, un quiproquo, un malentendu ... dont les conséquences furent et sont toujours colossales !

 

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L'Univers a un sens parce que le Réel a (est) une Intention que s'accomplit au travers de l'Univers.

Cet accomplissement de cette Intention est le sens de (donc donne valeur à) l'Univers et de (à) tout ce qui existe.

 

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La valeur et le prix ...

La valeur a un prix.

Le prix ne fait pas la valeur ...

Et la valeur diminue avec le prix !

Et la course effrénée aux prix bas induit une perte de valeur intrinsèque que les techniques publicitaires et commerciales tentent (en vain) de compenser par des effets de mode flattant le narcissisme des crétins.

Toute valeur a un juste prix qui est la juste rémunération de toutes les ressources, matérielles et immatérielles qui y ont été injectées.

 

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D'après Raphaël Enthoven, "L'homme révolté" d'Albert Camus refuse autant tous les conservatismes que tous les révolutionnarismes. Il est, en fait, en révolte permanente contre tous les obstacles artificiels (ceux de la conformité comme ceux de l'idéologie) que l'on oppose à son autonomie.

 

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De Debbie Hayton (prof. de physique et écrivain-journaliste britannique) :

 

"(...) si des groupes d'hommes en viennent à croire que leur origine ethnique les met à l'abri d'autorités paralysées par la peur d'être accusées de racisme, alors il est évident que certains agiront en toute impunité et que d'autres les imiteront."

 

 

 

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La liberté d'expression ne peut jamais être confondue avec la faculté de mentir et de manipuler ! La liberté d'expression est aussi une obligation de véridicité !

 

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De Guerric Poncet :

 

"Le racisme ou l'homophobie seront vraisemblablement tolérés, forme extrême d'opposition à la politique woke des démocrates qui a exaspéré l'opinion publique américaine."

 

Comme toujours, le simplisme du blanc OU noir !

Les médias de masse et les "réseaux sociaux" s'adressent à la grande masse des abrutis crétinisés, incapables de sortir de la dualité pure et simple.

 

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L

 

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Il existe deux antisémitismes : l'antisémitisme de droite héritier de l'antijudaïsme catholique (voire chrétien) et l'antisémitisme de gauche, porte-parole de l'antisionisme et du pro-islamisme.

Aujourd'hui, c'est l'antisémitisme de gauche qui fait le plus de bruit, ce qui permet à l'antisémitisme de droite de nuire en toute discrétion.

 

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De Charb, assassiné par les islamistes, il y a dix ans, avec la bande de Charlie Hebdo, dans sa "Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes" :

 

"Si tu penses que la critique des religions est l'expression d'un racisme,

Si tu penses qu'“islam” est le nom d'un peuple,

Si tu penses qu'on peut rire de tout sauf de ce qui est sacré pour toi,

[…] Si tu penses que les musulmans sont incapables de comprendre le second degré,

Si tu penses que les athées de gauche font le jeu des fachos et des xénophobes,

[…] Si tu penses que défendre l'islam est le meilleur moyen de défendre les musulmans,

[…] Si tu penses que l'islamophobie est le pendant de l'antisémitisme,

Si tu penses que les sionistes qui dirigent le monde ont payé un nègre pour écrire ce livre,

Alors, bonne lecture, parce que cette lettre a été écrite pour toi."

 

Et du même :

 

"il n'y a pas de correspondance entre le racisme ou l'antisémitisme et la critique d'extrémistes religieux (...). Si on laisse entendre qu'on peut rire de tout, sauf de certains aspects de l'islam parce que les musulmans sont beaucoup plus susceptibles que le reste de la population, que fait-on, sinon de la discrimination ? La deuxième religion du monde, la prétendue deuxième religion de France, ne devrait pas être traitée comme la première ? Il serait temps d'en finir avec ce paternalisme dégueulasse de l'intellectuel bourgeois blanc “de gauche” qui cherche à exister auprès de “pauvres malheureux sous-éduqués”. "

 

Une bonne fois pour toutes, répétons-le : la notion de race est génétique et n'a absolument rien à voir avec la culture.

Le terme "racisme" ne s'applique que sur des différenciations génétique et pas sur des différenciations culturelles.

Les Juifs ou les Musulmans ne forment pas des races, mais des cultures.

L'antisémitisme ou l'islamophobie ne sont pas des racismes mais expriment le rejet ou la haine d'une culture spécifique (mais cette haine, lorsqu'elle est violente, n'est pas excusable pour autant !).

 

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Le 10/01/2025

 

De Claude Allègre sur "complotisme" :

 

"Désir sous-tendu par une sourde méfiance à l’égard du discours « des institutions », qui montre que les médias « mainstream », sur certains sujets, peuvent aussi flirter avec le complotisme."

 

Et d'Alain de Benoît sur la "théorie du complot" :

 

"Le chaos lui-même se trouve expliqué : tout s’éclaire.

Il ne fait pas de doute que le succès des théories du complot provient avant tout de cette extraordinaire simplification qu’elles proposent, et c’est pourquoi, la modernité, qui se caractérise avant tout par une complexité de plus en plus grande des faits sociaux, constitue pour elles un terrains privilégié."

 

DE Michaël Béchir Ayari et Vincent Geisser :

 

"Le conspirationnisme n’est pas né avec Internet, il constitue un phénomène relativement ancien, lié notamment au développement du populisme et des mouvements d’extrême-droite au sein des démocraties occidentales."

 

Pour le crétinisme abruti de la majorité, la complexité du monde augmentant exponentiellement, les explications simplistes sont toujours les meilleures ...

 

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De Nicolas Baverez :

 

"L'année 2025 actera ainsi le basculement du rapport de force en faveur des États-Unis, qui renouent avec l'hyperpuissance grâce à la croissance de leur population, aux gains de productivité du travail, à la domination des secteurs clés de l'énergie, de la technologie, de l'espace et de la finance, enfin à leur suprématie militaire. À l'inverse, la Chine est encalminée dans une déflation à la japonaise.

 

La Russie paie l'invasion de l'Ukraine d'un naufrage démographique, économique et stratégique. L'Iran assiste impuissant à l'implosion de son empire. Recep Tayyip Erdogan sort renforcé de la chute de Bachar el-Assad en Syrie, mais reste fragilisé par la déconfiture économique et financière de la Turquie. L'émergence du Sud est durablement freinée par l'implosion de la mondialisation et par son alignement sur la Chine et la Russie.

Année à haut risque

 

La grande perdante de cette nouvelle donne reste cependant l'Europe. En 2025, pour la première fois depuis 1945, elle subira un découplage économique, commercial, juridique, financier et stratégique avec les États-Unis. Et ce, au moment où la réorientation des exportations chinoises, bloquées en Amérique, submergera son grand marché.

 

Dans le même temps, Donald Trump entend négocier seul avec Vladimir Poutine un cessez-le-feu en Ukraine. Faute de garanties de sécurité effectives des États-Unis, il risque de n'être qu'un sursis avant une nouvelle agression de la Russie contre l'Europe, qui supportera par ailleurs le coût de la reconstruction de l'Ukraine, assurée pour l'essentiel par les entreprises américaines.

 

Au-delà de cette année à haut risque, l'Europe paraît promise au déclin du fait de son impuissance face aux défis de long terme qu'elle doit relever. Défi économique, avec une croissance potentielle réduite à 0,4 % par an contre 2,5 % aux États-Unis, qui ramènera en 2050 son poids dans le PIB mondial à 15 % contre 35 % pour l'Amérique. La démographie chute, avec une fécondité de 1,5 enfant par femme ; la productivité stagne, en raison de la faiblesse de l'innovation et de la dégradation de l'éducation ; l'investissement est limité à 11,5 % du PIB contre 14 % aux États-Unis.

 

Défi industriel, avec la prise en tenailles entre les États-Unis, qui dominent l'IA, et la Chine, qui s'est construite à grand renfort d'aides publiques un monopole dans les technologies de la transition écologique. Défi social, avec la paupérisation qui résulte de la décroissance, l'écart de richesse par habitant avec les États-Unis, qui atteint 52 %, étant rapidement amené à doubler.

 

Défi financier, avec l'exportation de 300 milliards d'euros par an d'épargne vers les États-Unis et une balance des investissements directs étrangers négative de 2 % du PIB quand les besoins pour la réindustrialisation, l'IA, la transition écologique et le réarmement s'élèvent à plus de 5 % du PIB. Défi stratégique, face à la menace existentielle de la Russie et au tournant isolationniste des États-Unis, alors que l'Europe n'affecte que 1,7 % de son PIB à sa défense contre un objectif réaliste de 3 % du PIB. Défi politique, avec la montée des populismes et des régimes illibéraux, qui contestent les valeurs de l'Union et entendent désormais en prendre le contrôle."

 

Oui, 2025 sera une année décisive (ce que je l'ai prévu depuis longtemps et écrit à la Une de mon site) ... Mais Nicolas Baverez ne comprend pas la bifurcation paradigmatique et ne cherche le salut que dans les vieilles recettes financiaro-industrielles et natalistes.

Il ne veut pas comprendre que l'heure est à la frugalité continentalisée dans toutes les dimensions. La Chine et la Russie sont exsangues et les Etats-Unis se condamnent à une furieuse et suicidaire fuite en avant court-termiste.

L'avenir à long terme de l'humanité se joue en Europe pourvu qu'elle ne se laisse pas hypnotisé par les vieux discours sur la "puissance" tels qu'inventés au 19ème siècle. Il est urgent de sortir du cycle de la Modernité (industrialisme, financiarisme, mercantilisme, idéologisme, matérialisme, mécanicisme, etc ...).

 

*

 

Depuis un siècle, environ, la cosmologie est déchirée entre deux théories contradictoires.

 

D'une part, la théorie quantique ou particulaire (qui "monte" du nanoscopique ou mésoscopique) "voit" l'univers comme un vaste ensemble de particules (de plus en plus petites et intriquées) interagissant entre elles selon quatre modalités (gravitationnelle, électromagnétique, leptonique et bosonique). Cette théorie, plus on descend dans l'échelle des grandeurs, voit l'aspect particulaire (qui est sa base conceptuelle) se diluer de plus en plus dans un aspect ondulatoire qui induit des effets non mécaniques, non déterministes, probabilistes et insaisissables.

 

D'autre part, la théorie relativiste (qui "descend" du gigascopique au mésoscopique) "voit" l'univers comme un espace-temps intégré où tout ce qui existe prend la forme de déformations locales en interaction (surtout gravitationnelles, les autres interactions n'entrent guère dans le modèle). Cette théorie, du fait d'une extrapolation abusive (cfr. Etienne Klein) aboutit à l'idée d'un big-bang originel d'un univers sorti du néant au temps "zéro" (il y a quatorze milliards d'années, environ). Cette théorie est, avant tout, une théorie de la gravitation qui oublie que celle-ci est exclusivement liée à l'existence de "matière" c'est-à-dire d'une substance primordiale originelle (non sensible aux effets gravitationnels), prenant des formes organisées, structurées, architecturées (en fait, le big-bang pointe la naissance non de l'univers, mais bien celle de la matière organisée dans un univers suffisamment "apaisé" pour que des architecturations primordiales puissent y devenir possibles et y interagir gravitationnellement).

 

Beaucoup d'effort sont fait, aujourd'hui, pour faire du modèle relativiste un "sous-produit" du modèle quantique lui-même en train de se perdre dans des méandres ondulatoires purement mathématiques.

 

Il conviendrait de prendre un autre point de vue, et de considérer les théories quantiques et relativistes comme deux aspects complémentaires, mais incomplets, d'une troisième cosmologie qui les intégrerait une vision de l'i=univers où les notions d'espace, de temps et de matière deviendraient secondaires et anthropomorphiques.

J'ai la faiblesse de croire que ma cosmologie "complexe" va dans ce sens.

 

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Mes langues "maternelles" :

 

  • le français par la mère,
  • l'espagnol castillan par la famille de ma mère,
  • le néerlandais flamand par la famille de mon père,
  • l'anglais américain par mes études et mon travail,
  • l'hébreu classique par ma culture juive ...

 

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Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ; article 1 :

 

"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune."

 

Bizarre, on ne lit jamais, ou presque la part en gras ...

 

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Le 11/01/2025

 

Aujourd'hui, dans les médias qui sont globalement phagocytés par la gauche ou la mode gauchisante, sont qualifiés "d'extrême-droite" toute personne, tout propos, toute mouvance qui affiche de l'anti-égalitarisme, de l'anti-islamisme, de l'anti-immigrationnisme, de l'anti-wokisme et/ou de l'anti-universalisme ... bref, est d'extrême-droite tout ce qui rejette des "idéaux" rousseauistes et leurs déclinaisons socialo-marxistes du 19ème siècle.

Pour ces gens-là, l'extrême-droite commence dès le centre libéral (ni de gauche, ni de droite, mais anti-idéologique) de l'échiquier politique.

 

Quelle étrange confusion ... alors que l'extrême-droite historique se manifeste dans les partis nazis ou fascistes qui sont des partis de gauche (national-socialisme) clairement étatistes, centralisateurs et anti-libéraux, trois qualificatifs qui expriment tout ce qui est "de gauche".

 

Aujourd'hui, il me semble clair que la bipolarité politique ne s'exprime plus par l'opposition gauche-droite, mais bien par l'opposition entre étatisme (plus ou moins dictatorial) et autonomisme (plus ou moins libertarien).

 

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Qu'est-ce qu'une idéologie ?

Une idéologie est une schéma théorique simplificateur qui a la prétention de définir, parfois de façon très détaillée, ce que doit ou devrait être les modalités idéales de fonctionnement d'une collectivité humaine dans ses diverses dimensions.

 

L'anti-idéologisme, quant à lui, affirme qu'aucun fonctionnement sociétal ne peut être considéré comme "idéal" et que le processus sociétal relève non pas d'une architecture mythique imposée a- priori, mais bien de la théorie physique des processus complexes qui exprime que tout processus réel possède cinq "moteurs" d'accomplissement qui sont son unité, son intentionnalité, sa substantialité, sa logicité et sa constructivité.

 

Pour l'idéologue, toute société humaine doit appliqué un plan prédéfini, considéré comme "idéal".

Pour un anti-idéologue, toute société humaine se construit pas à pas, en fonction de l'évolution d'une myriade de paramètres externes, imprévisibles et incontrôlables, mais toujours en visant l'optimisation de la dissipation de toutes les tensions, tant internes qu'externes.

 

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C'est lorsque l'on prend ses certitudes pour la Vérité que commencent l'erreur ou le mensonge.

 

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Vérité : ce qui est absolument vrai, donc hors d'atteinte de la pensée humaine.

Véracité : ce qui semble vrai et semble confirmé par les faits expérimentaux et la cohérence cognitive.

Véridicité : ne dire que ce que l'on croit vrai en sachant qu'il ne s'agit que d'une croyance, plus ou moins justifiée par la cohérence cognitive et les faits expérimentaux.

 

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Le sophiste sait qu'il ne sait rien, mais il croit que l'on peut démontrer tout, n'importe quoi et leur contraire, avec un peu d'habileté ratiocinante.

 

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Le chemin de la vérité est le chemin de moindre tension.

 

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Ne jamais confondre le cheminement avec la destination ... surtout lorsque celle-ci est, comme l'horizon, inatteignable.

 

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Ce que l'on nomme une "évidence", n'est qu'une ignorance que l'on ignore.

 

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Qu'est-ce qu'une abstraction ? Une concrétion ...

 

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La pensée est un processus vivant (fractal, arborescent, complexifiant, ...) qui part de la perception (le terreau des sensations) et tend vers la véracité (l'arbre de la connaissance, la "gnose"). La pensée se construit ; elle est une entité globale (son Unité) sous la forme d'un un chantier portée par une intention (un projet : son Intentionnalité) et nécessitant des ressources (sa Substantialité), des méthodes (sa Logicité) et du travail (sa Constructivité).

Elle met pour cela en œuvre des matériaux (des symboles portés par les concepts des langages) et des coalescences (des agrégations méthodiques de ces symboles par assemblages et/ou fusions).

Ces matériaux conceptuels et coalescences méthodologiques sont eux-mêmes les fruits d'un long et profond processus culturel collectif (les langages et les méthodes que les humains ont inventés et se transmettent en les enrichissant, de générations en générations).

Les divergences qui se développent entre la réalité du Réel et la connaissance humaine, induisent des tensions qu'il s'agit de dissiper optimalement en faisant évoluer ces langages et ces méthodes.

C'est ainsi qu'évolue l'intelligence humaine c'est-à-dire sa capacité à s'approcher de la réalité du Réel-Un-Tout-Divin pour mieux le servir et l'accomplir.

 

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De mon ami Paul Matthys :

 

"(...) les gnostiques étaient souvent des dualistes, qui croyaient que le sacré est un monde séparé du matériel. À cette croyance s'ajoutait l'idée que l'homme avait été créé à l'origine pur esprit et était « tombé », ou avait été jeté par Dieu dans la matière en guise de punition (...) consécutive à une faute ou à une prévarication commise par l'homme originel. La vision ésotérique de ces gnostiques était, que le seul travail utile ici sur Terre était de travailler à sa propre réintégration au sein du sacré, en quittant la matière pour rejoindre l'esprit."

 

Ce dualisme (que l'on retrouve chez Descartes, par exemple, voire chez Kant) est typiquement chrétien (et se retrouve dans le rabbinisme postexilique et dans l'islam alors qu'il est absent du judaïsme originel - le lévitisme - qui était un panenthéisme moniste ; ce monisme toraïque est d'ailleurs la source de l'antijudaïsme tant chrétien que musulman dont le dualisme fondateur est absolument allergique à toute forme de monisme puisque celui-ci détruit, par essence, toute notion de Salut dans un "autre" monde).

 

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La notion sotériologique de Salut ne peut avoir de sens que comme réponse à une Chute préalable.

Elle est, au contraire, incompatible avec une vision de la réalité du Réel comme un processus émanationniste ou émergentiste où le Réel naît de lui-même par lui-même au cours d'un processus vivant d'émergences successives, fractales et arborescentes.

Ce Réel n'est pas "face" au Divin, mais il est le Divin en cours d'accomplissement.

Le Divin est l'Âme de ce processus ; il en est l'Intention profonde que le processus tend à accomplir par émanations successives.

 

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L'évolution du Réel prend deux formes complémentaires : l'uniformisation entropique (la plus fréquente et banale) ou la complexification néguentropique (la plus rare et précieuse).

L'évolution par complexifications successives ne s'effectue pas dans la continuité, mais bien par "sauts de complexité" successifs : le processus d'émanation ou d'émergence est donc discontinu ; il "monte l'échelle", échelon par échelon.

 

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La Vérité n'est pas une "chose" déjà existante, quelque part, qu'il s'agirait de chercher et de découvrir.

La Vérité n'est pas un objet.

La Vérité est un processus qui tend vers l'Alliance entre la pensée de l'esprit humain et la réalité de l'Esprit cosmique et divin.

 

Le philosophe juif médiéval, Isaac Israëli l'exprime comme ceci :

 

"La vérité est l'adéquation de l'entendement et de la chose."

 

La Vérité – ou, plutôt, la véracité - est une relation particulière et évolutive entre la pensée et la réalité, et non pas un rapport fixe et figé ("vrai" ou "faux").

 

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Etymologiquement, le "phénomène" est l'apparence, la manifestation.

Donc la phénoménologie est l'étude des manifestations du Réel au travers des perceptions que l'on en a.

 

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De Charles Baudelaire :

 

"Dieu est le seul Être qui n'a pas besoin d'exister pour régner."

 

Cette assertion est simplement absurde : si Dieu est un Être, alors il existe forcément. De plus associer l'idée Dieu avec celle de "régner" est incongrue.

Ce qui Baudelaire a probablement voulu dire que la croyance en l'existence de Dieu (ou d'un Dieu tel que le présente les religions monothéistes) est terriblement

 

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Il est indispensable de bien faire une distinction nette entre "curiosité" (négative et malsaine) et "appétence" (positive et constructive).

 

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La dualité entre l'Être et le Néant se mue en bipolarité dialectique chez Hegel et se résout par l'émergence du concept du "Devenir".

Devenir, c'est n'être plus ce que l'on était et être ce que l'on était pas, avant d'être encore autrement ...

Il est intéressant, à ce titre, de noter que le verbe "être" n'existe pas en hébreu ... Ainsi, traduire la révélation ontologique du buisson ardent par : "Je suis qui je suis" est une absurdité ; la traduction exacte est : "Je deviendrai ce que je deviendrai".

 

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L'extension d'un concept est le nombre de sous-concepts différents auxquels il s'applique ; la compréhension d'un concept est l'ensemble des propriété qui le caractérisent et le différencie des autres concepts.

D'où la "loi de Port-Royal" :  la compréhension (sa précision, donc) d'un concept est inversement proportionnelle à son extension (sa généralité).

 

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Le temps absolu est une absurdité. Le temps n'est que la mesure humaine de la durée relative d'un processus.

 

 

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Tout est en devenir. Et pour qu'il puisse y avoir du devenir, il faut à cela une bonne raison qui est la différence entre l'état actuel et l'état voulu.

Une bipolarité est donc indispensable et puisque tout est en devenir, tout est en quête d'accomplissement.

Donc tout tente de s'accomplir.

 

La question alors devient : qu'est ce que "s'accomplir" ?

Classiquement, s'accomplir, c'est devenir complet, c'est atteindre sa propre complétude, son propre achèvement, sa propre perfection.

Mais qu'est-ce que cela signifie, concrètement ? Et n'y a-t-il pas une aporie qui se cache derrière l'assertion puisque tout chercherait à s'accomplir, mais tout décline et meurt à un moment donné, tout s'achève par un retour à l'inaccompli fondamental.

 

C'est dès lors ailleurs qu'il faut chercher la signification de l'accomplissement qui concerne, non pas le porteur de l'intention, mais le bénéficiaire de l'œuvre de l'accomplissant qui, lui, finira par disparaître ayant ou non accompli son œuvre.

L'accomplissement de soi se place donc en dehors de soi ! C'est accomplir l'autour de soi et engendrer l'après soi.

Tout ce qui existe s'accomplit en accomplissant son œuvre, c'est-à-dire l'œuvre qui répond à sa vocation, qui réussit sa mission.

S'accomplir, c'est donc consacrer son existence à réaliser son œuvre.

Ainsi, la bipolarité fondamentale de toute existence induit une dialectique permanente entre les ressources de l'Entité et l'accomplissement de sa Vocation.

 

Mais comment (re)connaître, pour chaque existant (en ce compris le Tout-Un-Réel-Divin), quelle est son œuvre à accomplir ?

La grande question existentielle dont tout dépendra, est celle-ci : quelle est ma vocation ?

La réponse tient en ceci : la vocation de chaque entité qui existe, est d'utiliser toutes les ressources qu'elle possède, pour contribuer à l'accomplissement de la vocation du Réel-Tout-Un-Divin dont la vocation est de construire tout ce qu'il est possible de construire et d'ainsi monter, toujours plus haut dans l'échelle de la complexification c'est-à-dire de l'enrichissement infini du Réel.

Pour le dire très simplement : la vocation profonde de tout ce qui existe est d'enrichir toujours plus le Réel avec tous les moyens dont il peut disposer.

 

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Je n'ai aucun culte de "l'ancien", mais cela ne signifie pas non plus que tout ce qui est plus ancien est forcément dépassé par ce qui est plus nouveau.

Ainsi, spirituellement parlant, le judaïsme originel (le lévitisme) et son panenthéisme étaient de loin plus riches et plus vrais que ses sous-produits chrétiens et musulmans.

 

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Le 12/01/2025

 

Accomplir sa vie, c'est contribuer, à chaque instant, le mieux possible, le plus optimalement possible, à enrichir le Réel en le fécondant et le fructifiant au moyen de toutes les ressources intérieures que l'on a reçues ou apprises.

 

Ce précepte est vrai pour tout ce qui existe, du plus minuscule atome au Réel-Tout-Un-Divin lui-même.

 

L'idée d'enrichir le Réel ouvre mille chemins ; c'est le rendre plus fertile (Substantialité), plus complexe (Intentionnalité), plus harmonieux (Unité), plus cohérent (Logicité), plus efficient (Constructivité).

 

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Curiosité vs. appétence ...

Curiosité pour prendre pour soi et s'enrichir soi-même (égocentrisme, narcissisme, nombrilisme).

Appétence à construire le monde, la Vie et l'Esprit, le soi et l'autour de soi (panenthéisme, vitalisme, spiritualité)

Les œuvriers (et leur nombril) sont mortels et passagers ; les œuvres (et leurs conséquences) sont éternelles.

Non pas la curiosité de connaître un "secret" que les autres ne connaissent pas, mais l'appétence à apprendre le métier pour enrichir le monde, la Vie et l'Esprit.

Appétence à entrer dans l'Alliance entre l'humain et le Divin afin de donner sens et valeur à sa propre existence.

Appétence à découvrir son intime vocation afin de servir l’Œuvre de la Vie et de l'Esprit au-delà des œuvriers.

Non pas la curiosité personnelle, mais l'appétence au-delà des personnes.

 

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De Christian Godin :

 

"Mais si le bourgeon disparaît avec la fleur, et si la fleur est la négation du bourgeon, il faut bien que quelque chose du bourgeon continue de vivre avec la fleur, que la fleur garde quelque chose de lui. Pour que quelque chose change, dira Bergson, il faut que quelque chose ne change pas. En effet, si dans le changement rien ne subsistait de la chose de départ, nous ne parlerions pas de changement ni de transformation, mais de substitution. La philosophie classique appelait "substance" la réalité permanente d'une chose qui n'était pas foncièrement affectée par ses modifications."

 

La substance du Réel est la Hylé dont les manifestations sont des processus évolutifs, mais qui, en elle-même, demeure ce qu'elle est : le substrat intemporel du Réel.

Hegel parle de "développement" ... La fleur est le développement du bourgeon, comme le fruit est le développement de la fleur.

La physique complexe reformule : tout est processus, mais tout processus est susceptible de bifurcations (des discontinuités et sauts dialectiques de complexité, déclenchés par la nécessité de dissiper des surtensions, nées de tensions bipolaires ; le mathématicien René Thom parle alors de "catastrophe" au sens étymologique grec du terme).

 

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La plante engendre des bourgeons, puis des fleurs, puis des fruits afin que ces fruits enrichissent la Nature (le Réel) de nouvelles plantes qui prolifèreront et qui perpétueront une forme particulière de la Vie, susceptible de mutations enrichissantes.

 

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Il n'existe que deux voies de base d'enrichissement du Réel – du moins dans les configurations élémentaires :

 

  • la maximisation de l'entropie (donc de l'uniformité ; c'est là le second principe de la thermodynamique classique) ;
  • la maximisation de la néguentropie (donc de la complexité ; c'est là le point de départ de toute la physique des processus complexes).

 

Le problème est que ces notions d'entropie et de néguentropie ne sont jamais des propriétés ponctuelles, mesurables en un point à un instant donné ; elles n'ont de sens que pour un processus global possédant un volume propre et une durée propre qui n'ont rien à voir avec les dimensions spatiales et temporelles usuelles dans un référentiel classique d'espace-temps.

 

De plus, bien souvent, l'évolution d'un processus donné implique l'optimalisation d'un état complexe où la complexité (néguentropique) et l'uniformité (entropique) ont, entre eux, un rapport dialectique (mathématiquement, cela signifie l'optimisation d'une fonction d'état conjuguant étroitement entropie et néguentropie).

 

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L'évolution d'un processus complexe est une succession de phases de développements quantitatifs (la continuité) et de ruptures qualitatives (les bifurcations ou "crises").

 

Cela est vrai tant pour les phases de l'existence personnelle, que pour les paradigmes de l'histoire humaine, ou pour tout autre processus complexe que l'on veut.

 

Ainsi, une bifurcation consiste en un changement radical du référentiel de mesure des performances.

 

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Face à une bifurcation, pendant la "crise" chaotique, trois attitudes sont communes : le déni (du présent), la nostalgie (du passé) et l'appétence (de l'avenir).

On peut aussi regarder cela au travers du prisme du "deuil" d'Elisabeth Kübler-Ross : le déni (le refus de voir), l'accusation (la recherche des boucs émissaires), la négociation (quel est le prix pour éviter ?), l'abattement (la déprime, le découragement), puis la sublimation (le passage de l'obstacle).

 

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Pour Hegel, le Réel est l'accomplissement de l'Esprit qu'il réalise peu à peu.

 

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Le révolutionnarisme relève du forçage artificiel d'une bifurcation inventée ; il est voué à l'échec par nature.

 

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L'idée que l'on se fait de la réalité est toujours infiniment plus pauvre que cette réalité-même.

 

Toute représentation du Réel est une idéalisation du Réel : une caricature plus ou moins grossière.

Tout le danger vient de la confusion entre "la carte et le territoire" ; la carte n'est utile et bienvenue qu'en tant que carte d'un paysage réel qui la dépasse infiniment.

Le paysage exprime une multi-infinité d'informations, donc beaucoup trop pour une pensée qui ne peut assumer qu'un petit nombre fini d'informations : la partie ne peut jamais connaître le tout du Tout qui l'englobe.

 

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Lorsqu'on parle de la philosophie d'Hegel, on parle d'idéalisme. Il vaudrait mieux parler d'une "idéellité" ... L'idéalisme renvoie à une perfection potentielle ou désirée, alors que la philosophie d'Hegel renvoie à l'idéalisation du réel et à la pauvreté de l'idée face à la réalité qu'elle vise.

 

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Il n'existe aucune "chose en soi" ; tout ce qui "existe" c'est-à-dire perçu, n'est que manifestation superficielle et artificielle (l'artifice étant la sensitivité humaine qui engendre la perception) de la réalité du Réel qui lui est sous-jacente et qui est une et indivisible.

Rien n'existe réellement que l'Un-en-devenir ; tout le reste n'est qu'illusion (ou, au mieux, "indice" qui montre ce qui est dessous sans le dévoiler).

 

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L'Esprit cosmique et divin (ces deux adjectifs sont synonymes) est immanent au Réel (lui aussi cosmique et divin). Et cet Esprit immanent et global se manifeste (partiellement et partialement) au travers des pensées des parties pensantes du Réel.

 

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Tout idéalisme est une idéologie (et réciproquement) qui s'invente un projet utopique et mythique, incompatible avec la réalité du Réel.

 

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Hegel écrit :

 

"Was vernünftig ist, das ist wirklich ;

und was wirklich ist, das ist vernünftig."

 

Le traduction littérale donne :

 

"Ce qui est rationnel est efficient

et ce qui est efficient est rationnel."

 

La relation d'équivalence entre efficience et rationalité vient du fait que n'est efficient que ce qui évolue en harmonie avec la logicité du Réel qui définit la rationalité de ce qui existe.

Et à l'inverse : l'inefficience est le prix à payer pour tout processus qui n'est pas en harmonie avec la logicité du Réel.

 

Par exemple : toute idéologie ne peut qu'être inefficiente puisque, par définition, l'idéologie vise un idéal imaginaire qui s'oppose au réalisme. Ainsi, affirmer que : "Tous les hommes sont égaux" est un pur et simple déni de réalité.

 

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De Jacob Magid :

 

"Abbas promet de ne pas laisser le Hamas « réitérer ses actions » en Cisjordanie et condamne l’Iran. Le dirigeant de l’Autorité palestinienne déclare que le groupe terroriste a « sacrifié les intérêts du peuple palestinien au profit de l’Iran » et a causé la destruction de Gaza."

 

Tiens donc : Abbas se réveille et comprend enfin que le Hamas n'a rien à fiche des Palestiniens. Comme quoi, tout finit par arriver !

 

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D'Eva Illouz :

 

"La vérité, c'est un horizon, pas un fait. Elle est toujours imparfaite, mais elle reste la seule chose capable de nous apporter un monde commun."

 

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Le 13/01/2025

 

Les fondations assurant l'avenir des entreprises ont pour ligne directrice :

 

1) Ne jamais être subordonnée à la finance.

2) Garder son indépendance.

3) Assurer la gouvernance pour inscrire collectivement l'entreprise dans du temps long.

 

Nombre de fondations en Europe : Danemark = 1 300 ; Suède et Allemagne = 1 000 ; Suisse = 140 ; France = ... 30

 

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Du prix Nobel de la paix, la philippine Maria Ressa :

 

"Le monde actuel est un bois sec prêt à s'embraser. La désinformation numérique étant l’allumette qui pourrait mettre le feu. (...) Notre écosystème d’information publique nous pousse de plus en plus à passer d’une pensée lente, rationnelle, basée sur le choix, à un instinct tribal, à la violence et à la haine. Nous vivons dans un monde comparable à des sables mouvants ! Nous avons permis aux géants de la Tech de déployer cette technologie extrêmement puissante à l’échelle mondiale sans garde-fou. Ces géants de la Tech devront un jour rendre des comptes ! 2025 sera l'année de test pour le monde ..."

 

Il est évident que, plus encore qu'il n'y a que quelques années, les réseaux dits sociaux (je préfère parler de "médias numériques") sont devenus d'immenses machineries (machinations) de désinformation et de manipulation de masse.

Certains commencent à comprendre que, pour être prise en compte, une information, quelle qu'elle soit, doit avoir été vérifiée et validée par une instance experte qui fait scientifiquement autorité.

 

Et le "Liaison flash" de François Introvigne d'ajouter :

 

"Le débat ne tourne plus autour de la recherche de la vérité. Aujourd'hui, la manipulation des faits a pour but de provoquer des émotions et tend à cliver, à diviser. Les "Fake-news" ne sont pas des dérapages, c'est une stratégie consciente, pensée et terriblement efficace. L'exemple de Donald Trump est édifiant : "Le charbon propre "présenté" comme un avenir durable, la "fraude électorale massive" sans preuve, le déni de changement climatique alors que les faits scientifiques sont écrasants". Ce n'est pas une erreur, c'est une méthode politique, un nouveau mode opératoire et ... ce modèle se développe ... Les réseaux sociaux débordent de désinformations et l'abandon par les plateformes de la moindre régulation va encore aggraver la situation. On ne prend plus le temps de vérifier, on partage, on réagit... Que faire ? Vérifier avant de croire ou de partager ; garder un esprit critique, soutenir les médias fiables et ceux qui organisent un dialogue honnête. Ne pas perdre sa boussole !"

 

Oui, bien sûr ... mais c'est oublier un peu vite que l'humanité est composée de 80% d'abrutis crétins, crédules et fainéants, dont le narcissisme induit la croyance en les mensonges à la mode.

 

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D'après l'IPSOS, la confiance des Français va aux :

 

  1. PME pour 82%,
  2. Grandes entreprises pour 48%,
  3. Syndicats pour 38%,
  4. Médias pour 23%,
  5. Députés pour 22%,
  6. Partis politiques pour 14%,

 

Ah ! Enfin une bonne nouvelle !!!

 

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Ce que l'on nomme "fondamentalisme" n'est qu'une variante religieuse d'une maladie socio-mentale appelée "idéologisme", maladie fort répandue depuis les années 1970 et fort contagieuse depuis 2020.

On retrouve dans cette notion  toutes les variantes de l'islamisme, du wokisme, du gauchisme, du révolutionnarisme, du nationalisme, du patriotisme, de l'ostracisme, du machisme, du féminisme, etc ...

 

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Le wokisme en trois points :

 

  1. L'humanité est constituée d'une majorité d'opprimés sous la coupe d'une minorité d'oppresseurs.
  2. Historiquement, l'oppresseur est blanc, mâle, hétérosexuel et riche.
  3. Par principe, le supposé opprimé a toujours raison et le supposé oppresseur doit être combattu.

 

Il existe un wokisme intégral qui généralise la mot d'ordre marxiste : "Opprimés de tous les pays, unissez-vous".

 

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Le clivage entre gauchisme et droitisme s'étiole au profit d'une autre dichotomie fondamentaliste et manichéiste : l'identitarisme et l'universalisme.

L'identitarisme souligne les différences entre les cultures humaines parfois incompatibles, et l'universalisme souligne l'égalité au nom de la nature humaine prétendue unique.

Je me sens, personnellement, beaucoup plus identitariste qu'universaliste, mais à la condition que l'on regarde d'abord les différences comme des richesses et des complémentarités, et non comme des arguments d'ostracisation d'office.

 

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Du rabbin Rivon Krygier  :

 

"Les lettres de l'apôtre Paul ont été à l'origine d'un antijudaïsme forcené à travers l'histoire. L'apôtre semblait opposer l'enseignement de Jésus à la lettre aride de la loi de Moïse, la foi à la loi, l'amour à la sévérité. On a considéré à partir de là que la Nouvelle Alliance se substituait à l'Ancien Testament, et l'église à la synagogue …"

 

Paul ... Le renégat juif, citoyen romain par adoption, apôtre des "nations", chantre du dualisme platonicien rigidifié, inventeur de Jésus-Christ ... l'être le plus malfaisant de l'humanité avec Karl Marx (un autre Juif renégat) et quelques autres ...

 

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Le judaïsme n'est pas une religion révélée, parole intangible de Dieu descendue vers les humains ; il est un dialogue permanent et constructif entre le Divin et l'humain grâce à un outil de référence appelé "Torah" (qui signifie "parcours, exploration" et qui est une bibliothèque écrite par des dizaines d'humains inspirés au fil d'un demi millénaire) et n'ayant qu'un seul but : réintégrer l'humain dans l'Alliance du Tout-Un ("Ecoute, Israël : YHWH est nos dieux, YHWH est Un").

 

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Le totalitarisme et le financiarisme sont les deux grandes maladies de notre monde chaotisé et traumatisé par la fin du paradigme moderne qui, pendant plus de cinq siècles, fut le royaume du quantitativisme matérialiste (la croissance, le PIB, la productivité, le prix, la natalité, le salaire, le nombre d'électeurs, le nombre de fans, le montant de la fortune, la surface de l'habitation, etc ...).

 

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Existe-t-il une éthique "naturelle" commune à tous les humains ? Le programme "Moral Machine" répond ... au travers d'un "jeu" de situations de dilemmes moraux impossibles liés à des accidents de voiture (p.ex. : s'il faut tuer vaut-il mieux se tuer soi-même ou l'autre ... ? et si c'est l'autre, vaut-il mieux qu'il soit humain ou animal, vieux ou jeune, homme ou femme, femme enceinte ou non, diplômé ou ignare, beau ou laid, handicapé ou non, etc ? ... ou, aussi : s'il faut plusieurs victimes vaut-il mieux tuer le plus petit nombre possible ou pas ? ... ou vaut-il mieux ne pas décider et laisser faire le hasard ?).

 

Les résultats du dépouillement de ce "jeu" ( www.moralmachine.net/hl/fr ) montrent que les "choix" diffèrent beaucoup d'une culture à l'autre (l'Islamie et l'Extrême-Orient "sauvent" les vieux plus que les jeunes), mais le fil rouge est clairement "utilitariste" (Bentham triomphe de Kant) c'est-à-dire celui du "sauvetage des plus nombreux et/ou des plus vulnérables".

On y voit aussi que la France diverge assez bien des choix des autres pays européens, mais est plus proche de ceux d'Amérique latine ...

 

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La notion classiquement cruciale d'espace-temps considéré comme ensemble infini de points sans dimensions accolés les uns au autres (invention géométrico-arithmétique de Descartes qui, ainsi, a algébrisé la géométrie et géométriser l'algèbre) fonde, en physique, la notion de référentiel.

Mais dans la réalité, les mesures faites sur quoique ce soit, sont des mesures globales de l'état sur une vaste ensemble de "points fictifs" qui forment un volume et une durée.

 

Parler de la température en un seul point de l'espace géométrique à un seul instant temporel n'a aucun sens puisque la température (comme toutes les grandeurs concrètes que l'on peut mesurer comme la pression, la densité, l'entropie, la néguentropie, la masse, la vitesse linéaire ou angulaire, la distance entre deux corps, etc ...) est une mesure statistique ; en l'occurrence, la température mesure la moyenne des énergies cinétiques d'un grand ensemble de particules non ponctuelles dans un volume donné et sur une durée donnée.

L'espace-temps cartésiano-newtonien est une idéalisation fictive, ponctualisée, mais ne correspond à rien de réel.

 

En toute généralité, cela signifie que l'espace-temps n'existe pas et n'est qu'une idéalisation humaine conventionnelle n'ayant aucune réalité.

Répétons-le : dans la réalité, il n'existe que des volumes finis et non nuls (donc non infiniment grands ou petits), et des durées finies et non nulles (donc non infiniment grandes ou petites).

Même si l'on parle de la distance entre deux corps, on parle, en fait, de la moyenne des "distances" entre une infinité de "points" fictifs supposés constituer lesdits corps.

Plus généralement, il n'existe de grandeurs mesurables qu'en terme de grandeurs statistiques concernant un volume et une durée (et non un point et un instant).

 

La difficulté alors est de cerner et de définir univoquement le "volume" et la "durée" dont on parle, sans passer par l'idéalisation simplifiante de l'espace-temps cartésien (un "point", cela n'existe pas !).

La frontière d'un volume est toujours définie par une surface limite où une des grandeurs mesurées subit un effondrement (dans un sens) ou une amplification (dans l'autre) suffisamment remarquables pour indiquer le passage d'un processus à un autre qui le jouxte ou qui l'englobe (par exemple : la peau d'un vivant ou sa naissance et sa mort).

 

La réalité du Réel n'est pas réductible à un ensemble infini de propriétés ponctuelles variant continument d'un point au suivant, mais elle est bien  exprimable comme un tissu de processus portant des propriétés statistiques à l'intérieur de volumes et durées repérables par des variations remarquables de l'une d'entre elles.

On ne parle pas d'un "univers-assemblage" d'entités ponctuelles, mais d'un "univers-entrelac" comme celui des vagues à la surface d'un océan (où commence ou finit une vague ? ... Et pourtant on peut parler de son émergence, de sa forme, de sa vitesse, de sa puissance, de son écume, de son déferlement, etc ...).

 

L'espace-temps n'est pas une réalité ; il est un artifice conventionnel humain qui est un outil commode de représentation des aspects "mécaniques" (le tout étant considéré comme un assemblage linéaire de points) de la réalité physique : cet artifice perd toute efficacité dès lors que l'investigation physique sort des limites purement "mécanistes" comme c'est le cas en physiques relativiste, quantique ou complexe.

 

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Cette pensée de Leibniz est centrale : tout ce qui existe, a une bonne raison d'exister.

Tout ce qui existe, n'existe que pour contribuer à l'Accomplissement de l'Intention théo-cosmique (qui est l'enrichissement permanent de Soi).

 

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Chez beaucoup de philosophes (notamment chez Hegel qui ne "voit" que l'Esprit), on retrouve cette erreur d'opposer "Nature" et "Culture", une autre manière d'opposer "Chair" et "Âme", ou "Matière" et "Esprit".

C'est une erreur de ne pas vouloir comprendre que la Vie est issue de la Matière et la Pensée est issue de la Vie, et que ces trois pôles des émergences successives, à des niveaux de complexité croissants, de la manifestation de la Substance, de l'Activité et de l'Esprit théo-cosmiques.

 

Une fois de plus, il faut déplorer l'omniprésence, dans la pensée occidentale, du dualisme platonicien dont les religions chrétiennes et musulmanes sont les héritières.

 

Il est urgent de voir triompher les Héraclite, Parménide, Zénon de Kition,  et autres Spinoza, Hegel, Schelling, Schopenhauer, Haeckel, Bergson ou Teilhard de Chardin, à sa manière,  dans ce qui sera le monisme panenthéiste qui vient.

 

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Le projet nazi va plus loin que la seule volonté d'extermination d'un "peuple" (les Juifs) ; il vise l'éradication d'une culture (notamment et surtout juive).

D'ailleurs, le "peuple juif" n'existe pas : la judéité est culturelle et non raciale ou génétique (la grande majorité des Juifs d'aujourd'hui, sont des descendants de "convertis" – cfr. le "Kuzari" de Yéhoudah Halévy – ou de mariages mixtes).

Le nazisme (comme l'islamisme aujourd'hui) est le paroxysme de l'antijudaïsme chrétien devenu antisémitisme idéologique. Pourquoi ? Qu'est-ce que les totalitarismes (y compris le catholicisme et le stalinisme) reprochent donc à la culture judaïque ?

C'est très simple : ce qui leur est insupportable, c'est l'autonomisme juif, l'indépendance de pensée et d'action, le refus de l'obéissance comme principe, l'apologie de la dialectique et le refus de l'argument d'autorité et du pouvoir pour le pouvoir.

 

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Le 14/01/2025

 

Présentation du livre "L'ère de la flemme" d'Olivier Babeau :

 

"Un mal nouveau s’est diffusé dans notre société : la flemme. Elle sépare les générations, assèche notre volonté, appauvrit nos vies.

Toutes les raisons que nous avions de fournir des efforts ont disparu. Les technologies se substituent à nos tâches et les États-providence ont déployé de puissants filets de protection. Inutile d’acquérir le savoir du monde, puisqu’il est à portée d’un simple clic. La vidéo remplace la lecture, la livraison remplace la sortie, l’écran remplace les rencontres. Plaid et canapé sont les symboles de la vie indolente idéale. On ne se bat plus pour appartenir à la société, c’est la société qui doit s’adapter à nous. Sans-gêne narcissique et sensibilité à fleur de peau gagnent du terrain. On a perdu le sens du temps long et exigeons tout, tout de suite.

Les vieux pays développés vivent une rupture civilisationnelle majeure. Notre civilisation s’est bâtie sur l’effort. Tous les progrès en procèdent. Hier, il fallait surmonter les mille contraintes d’une existence cruelle ; aujourd’hui, leur absence nous pèse.

Ce livre est un coup de sang contre la transformation de notre rapport à l’effort.

 

La vidéo remplace la lecture ; la livraison à domicile, les sorties ; et les messages vocaux succèdent aux SMS. Dans un livre dont vous entendrez forcément parler, L'Ère de la flemme (éditions Buchet-Chastel), le professeur des universités, économiste libéral, essayiste et « producteur d'idées » Olivier Babeau s'intéresse à notre société dans laquelle il constate un mal nouveau : la paresse."

 

Interview d'Olivier Babeau (professeur des universités en économie libérale) :

 

"Qu'est-ce que l'effort ? C'est ce que notre « moi » de demain aurait voulu que notre « moi » d'aujourd'hui accomplisse. (...) Nous disposons enfin, en ce XXIe siècle, des technologies qui nous dispensent réellement d'efforts, qu'ils soient physiques – grâce à la robotisation – ou intellectuels, avec la diffusion des intelligences artificielles. Et cela satisfait d'ailleurs notre cerveau. Les scientifiques l'ont prouvé : notre matière grise cherche à minimiser nos efforts dès qu'elle le peut. Jusqu'à présent, le monde était trop exigeant pour que nous puissions nous laisser aller. Plus maintenant. (...)  Le problème est que la civilisation du moindre effort ne ressemble pas au paradis imaginé, mais plutôt à un monde de zombies dépressifs. Je suis convaincu que l'on ne peut pas être heureux sans effort. Beaucoup de gens qui vantent la paresse parlent en fait de l'otium, qui décrit un mode de vie aisé et paisible tourné vers l'amélioration de soi. Mais l'otium est une activité très exigeante qui demande énormément d'efforts : concentration, apprentissage, discipline. Ce n'est en rien la voie de la facilité ! La paresse devient problématique lorsqu'elle se réduit à une oisiveté tournée vers la recherche du plaisir le plus simple, immédiat et facile. Il y a une bonne paresse, si l'on veut, qui ne doit pas être confondue avec l'alanguissement. Elle est le courage de ralentir, de vivre dans le présent. Mais elle demande beaucoup d'énergie. (...) nous n'avons jamais eu autant de temps libre, mais que nous l'utilisons mal. Ce temps n'est plus affecté par défaut à la méditation religieuse ou intellectuelle, l'amélioration de soi ou à l'agrégation sociale, mais il a été presque entièrement absorbé par le divertissement. C'est-à-dire le vide. Le divertissement phagocyte notre temps libre. Et parce que nous en avons perdu le contrôle, il nous « tyrannise ». (...) on pense que nos privilèges vont être payés par le travail des autres, mais comme tout le monde pense cela, il n'y a pas assez de travail fourni et nous connaissons une cruelle spirale d'appauvrissement collectif.

[Comment redonner ce goût de l'effort ?]

En célébrant les héros, avant les victimes. En acceptant les hiérarchies. En valorisant l'effort et en acceptant les inégalités qu'il produit. Et probablement en stimulant notre capacité à découvrir ce qui nous passionne. Un passionné arrive toujours à trouver des prodiges d'effort et d'énergie."

 

Si l'on part de la pyramide des besoins de Maslow, les quatre premiers des cinq niveaux sont aujourd'hui satisfaits par "le système" : survie, sécurité, appartenance et reconnaissance. Quand au cinquième : celui de l'accomplissement de soi, il implique une dépassement de soi qui ne semble plus utile : "On n'a plus envie d'avoir envie" d'aller plus loin que soi à la rencontre du Tout.

Nombrilisme et narcissisme sont de rigueur !

 

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La dialectique entre l'uniformité entropique et la complexité néguentropique est induite par la production incessante et pulsatile de Hylé neuve (de "l'énergie noire", probablement) qui ébranle le Tout en provoquant des ondes de surface dont les interférences produisent des figurent instables qui, soit se diluent dans le milieu alentour (c'est l'uniformisation entropique), soit s'architecturent pour concentrer les tensions induites (et donc en débarrasser l'alentour) et les transformer en une construction locale compacte (c'est la complexification néguentropique, comme ranger bien en ordre des objets qui auraient été jetés n'importe où dans une pièce d'habitation - cet "ordre" constructif, c'est la néguentropie).

 

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Ontologiquement ... La Substance, l'Activité et l'Esprit sont les trois moteurs de l'évolution de l'Unité du Réel vers l'Accomplissement de sa Vocation-Intention qui est son perpétuel Enrichissement.

 

Cosmologiquement ... La Matière, la Vie et la Pensée sont les trois modes successifs d'expression, de plus en plus complexe, des trois moteurs ontologiques du Réel.

 

La Matière manifeste la Substance. Au sein de la Matière, la Vie manifeste l'Activité. Au sein de la Vie, la Pensée manifeste l'Esprit.

Et tout cela afin que l'Un réalise son Intention d'Enrichissement dans un processus progressif l'Accomplissement.

 

Ces considérations s'appliquent autant au Tout-Un-Réel-Divin global qu'à tout ce qui existe en lui pour contribuer à cette évolution de l'Enrichissement progressif par une dialectique infinie entre Uniformisation entropique et Complexification néguentropique.

 

Il faut de la Substance pour qu'émerge la Matière ordonnée.

Il faut de l'Activité pour qu'émerge la Vie de la Matière activée.

Il faut de l'Esprit pour qu'émerge la Pensée de la Vie encéphalisée.

 

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Contrairement à ce que croit Hegel, la Liberté n'est pas l'essence de l'Esprit, mais un sous-produit de la capacité de l'Esprit à penser des voies alternatives grâce à la connaissance qu'il acquiert sommairement de la complexité du Réel.

 

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La philosophie d'Hegel est erronément placée sous le label de l'Idéalisme alors qu'elle est pur Moniste spiritualiste.

 

Cette confusion entre Idéalisme (culte de la perfection imaginaire, de l'Idéal, de l'idéalité) et Spiritualisme (immanence de l'Esprit au cœur du Tout-Un comme source de la Pensée) induit encore de fâcheuses conséquences.

 

Hegel est un théiste qui identifie l'Esprit et Dieu et qui fait de la Nature (donc de la Matière et de la Vie) des créations périphériques du Divin qui lui sont étrangères et sans valeur ... des "déchets, en somme.

 

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L'émergence n'est pas une destruction de la bipolarité, mais son dépassement.

L'atome d'hydrogène n'abolit pas la charge électrique négative de l'électron ni celle, positive, de proton ; mais il les dépasse toutes deux pour former un complexe électriquement neutre.

 

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La Nature universelle se place totalement au-dessus des préceptes moraux que l'humain s'est inventés pour vivre plus ou moins en paix avec ses semblables (et parfois au détriment du reste du vivant ou du monde).

Il est absurde de philosopher sur la "moralité" des fonctionnements naturels.

Tout au contraire et à plus forte raison parce que l'Esprit théo-cosmique s'est incarné dans la Pensée de l'humain, c'est l'éthique humaine qui doit se construire sur le précepte moral central qui dit que l'humain doit se mettre radicalement au service de l'enrichissement de la Vie (et de l'Esprit qui suscite la Vie) sous toutes leurs formes.

Toutes les morales et cultures humaines devront en découler : priorité absolue à l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit, en soi-même, dans l'humanité et dans le monde.

 

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Le Divin n'a pas besoin de masques : ni Dieu, ni les dieux n'existent.

Le Divin impersonnel, comme Unité, comme Totalité, comme Réalité, lui seul existe au-delà de toutes les déités.

Il n'y a d'ailleurs que lui qui existe ; tout le reste n'est qu'émanations et émergences, comme les vagues à la surface de l'océan.

 

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Le 15/01/2025

 

De Donah :

 

"Auprès des humains normaux, il est mal venu de mordre la main qui vous nourrit ...

Chez les bureaucrates et les fonctionnaires, il est mal vu de mordre la main qui vous bat ..."

 

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Il est curieux (et fâcheux) que dans les (faux) débats écolo-économiques actuels, on compare des consommations énergétiques d'usage (les voitures électriques ou les éoliennes) en oubliant complètement les consommations et pollutions énergétiques de fabrication et de  désaffectation (la voiture électrique qui requiert plus de centrales électriques et plus de batteries chimiques hautement toxiques ; les éoliennes ou panneaux photovoltaïques qui consomment – sans espoir de recyclage – des tonnes de "terres rares" et de matériaux hautement polluants tant pour être construits que pour être démantelés).

Il faudra apprendre à ne plus comparer des pommes (les pollutions d'usage) et des poires (les pollutions globales de fabrication ET d'usage ET de démantèlement).

Si l'on faisait cela, on arriverait vite à la conclusion qu'il n'y a aucune solution miracle et que la seule issue est la frugalité tant démographique (2 milliards d'humains en tout sur Terre au maximum) que consommatoire (se limiter au seul réellement indispensable vraiment nécessaire et éliminer tous les superflus sans valeur d'utilité).

 

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Sur Terre, aujourd'hui, les grands pollueurs tueurs-d'avenir sont les grands totalitaires : Russie, Islamie, Chine, voire même Inde.

 

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Le but caché des militants écologistes est de tuer l'occident coupable, à leur yeux de tous les maux idéologiques : colonialisme, industrialisme, capitalisme, financiarisme, machisme, autoritarisme, racisme, suprémacisme, etc ...

Or, il y a bien longtemps que ces cancers idéologiques se développent bien plus rapidement et profondément ailleurs et, qu'au contraire, ils régressent (et c'est une indispensable bénédiction) en occident.

 

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Les masses (globalement ignares et abruties) ne comprennent pas grand' chose à la réalité du monde. Les idéologues et militants n'y comprennent guère plus, mais ils poursuivent un but clair de destruction paradigmatique bien organisé et souvent caché. Quant à la plupart des médias, ils se fichent de la véridicité et, donc, alimentent les masses avec les sujets mis en mode par les idéologues, dans le seul but de faire de l'audience qui rapporte bien plus que la véracité, notamment en pubs.

 

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La véracité ne se vote pas (même par suffrage universel), ni ne se décide péremptoirement (par des idéologues ignorants) ; elle s'étudie et se découvre par des gens dont c'est l'expertise et la virtuosité. Les autres avis ne comptent pas.

Or, notre monde d'aujourd'hui fonctionne à l'inverse : des idéologues impudents théâtralisent leurs ignorances  et les masses votent pour eux.

 

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La plupart des grandeurs physiques, sur l'ensemble de la Terre, spécialement en matière climatique, sont conservatrices ; c'est vrai pour l'énergie, l'eau, la terre, les métaux, l'air (azote et oxygène), les cristaux rocheux ou sableux, etc ... ; ce ne sont donc pas les moyennes sur le long terme qui changent ou qui risquent de changer (l'évaporation des eaux se retrouvent en pluies ou neiges ... ailleurs ou plus tard), mais l'ampleur de leurs variations sur le court terme (sècheresses et inondations, pénuries et surplus, etc ...).

La bonne stratégie est donc non pas "d'économiser" ces ressources qui, finalement, bon an mal an, se conservent toujours, mais bien de réguler leur variations trop extrêmes en accumulant les excès en abondance pour approvisionner les manques en pénurie.

 

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Les filières hydrogène, éoliennes et photovoltaïques sont des catastrophes écologiques, économiques et thermodynamiques. Elles seront abandonnées comme l'a été la filière GPL. Les deux seules filières énergétiques à moyen et long termes sont le nucléaire (voué à disparaître, mais bien plus tard que les filières charbon et hydrocarbures) et l'hydroélectrique (la seule filière à très long terme). L'avenir est au bon vieux "moulin à eau" et aux centrales marémotrices et houlomotrices ! Adieu à toutes les filières "chimiques" ; place au sub-moléculaire (ce qui n'étonne pas lorsque l'on sait que la vie est de niveau moléculaire donc très sensibles à ce niveau-là d'interaction) et au gravitationnel.

 

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La notion de volume d'un processus a moins à voir avec la spatialité qu'avec son niveau d'intrication avec son milieu immédiat.

Ce même, celle de durée processuelle est moins une notion temporelle qu'une notion liée à sa stabilité relationnelle interne et externe.

 

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De Fondapol :

 

"L’importance de ce qui est implicite est généralement négligé : ainsi en est‑il du don, et de la place qu’il prend dans les structures sociales. Un esprit idéaliste voudrait voir dans le geste du don une gratuité absolue qui se révèle vite très illusoire, un esprit pessimiste n’y verrait que la face émergée d’un intérêt dissimulé, un esprit comptable n’y percevrait que la manifestation de la persistance des inégalités entre riches et pauvres.

 

À rebours d’une vision strictement utilitariste des échanges humains, l’analyse du don permet de déceler la part de gratuité et de liberté qui peut demeurer dans « ce qui circule entre nous », selon l’expression de Jacques T. Godbout. La confiance, la création d’une attente et d’une forme d’émulation, sont les présupposés du don dans les échanges économiques, relationnels, et politiques : les différentes formes qu’ils prennent selon les sociétés nous en montrent la dimension implicitement structurante, et nous invitent à chercher et questionner son équivalence pour la nôtre.

 

De l’évergétisme grec à la philanthropie moderne, en passant par la charité médiévale, des cadres de l’entreprise à ceux de l’action publique, des relations sociales aux relations familiales, des échanges matériels à leurs équivalents spirituels dans les différentes religions, le don est un répertoire d’action qui est autant un luxe pour les plus riches qu’une « vertu humaine de base ». Il repose sur un esprit de prodigalité et de libéralité qui n’est pas nécessairement proportionnel à la richesse réelle, mais met en évidence le poids des choses et des hommes, et des liens qui les unissent, au-delà de leur valeur monétaire. Il peut alors devenir un moyen de contester la logique d’équivalence marchande qui, des domaines économiques, tend à s’étendre à toutes les sphères des relations humaines."

 

C'est la question de la générosité gratuite que l'on pose ici. Cette générosité est-elle vraiment gratuite ; ne cherche-t-elle pas plutôt à flatter un quelconque narcissisme pour soi ou dans les yeux des autres ? La générosité n'est-elle pas un incitant à la paresse et au parasitisme ? Si générosité il doit y avoir, quelle forme doit-elle prendre ; offrir des moyens matériels (argent, objets à utiliser ou à revendre) ou immatériels (idée, avis ou conseil), ou offrir du temps de formation ou offrir un travail rémunéré ?

Trop souvent, l'idéologie gauchiste confond la problématique de la générosité individuelle et gratuite, avec celle de la solidarité "obligatoire" (au non de l'humanisme) et celle de cette "injustice" (au nom de l'égalitarisme) qui fait qu'il y ait des riches et des pauvres, des opulents et des nécessiteux.

Qu'ils se mettent en tête que, même au niveau du fruit de leur travail, tant en qualité qu'en quantité, les humains ne sont pas égaux : il y a des génies, des talentueux, des virtuoses, des efficaces, des productifs, etc ... et il y a les fainéants, les abrutis, les ignares, les paresseux, les traine-savates, les tire-au-flanc, les partisans forcenés du moindre effort, ...

La générosité ne résout rien à ces inégalités foncières ; au contraire, elle les amplifie et confortent les parasites dans leur flemme.

Aider à travailler pour gagner en autonomie ? Oui !

Aider à perpétuer le parasitisme ? Non !

Et soyons bien clairs : dans la plupart des pays, 80% des "nécessiteux" ne sont que des parasites qui ne vivent que la mauvaise conscience qu'ils sèment artificiellement autour d'eux ; c'est leur fonds de commerce (qui peut aller, je l'ai vu et connu, jusqu'à l'automutilation) !

 

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Le 16/01/2025

 

L'homme est fait pour le travail ... et non l'inverse !

C'est son œuvre qui donne sens et valeur à l'humain.

 

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Le christianisme, en mettant la "charité" (ou la "chasteté") en première ligne des vertus humaines a induit un mouvement pervers et exécrable dans la moralité humaine ... puisque par effet miroir et défi, il stimule l'égocentrisme et la dépravation.

Qu'il faille conspuer l'égoïsme, l'égocentrisme, le nombrilisme ou le narcissisme, est une évidence ; mais que ce soit par l'encouragement mental et non par le don matériel.

 

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La mission de l'humain, dans son existence, est d'enrichir la Vie et l'Esprit en contribuant à l'accomplissement de l'Intention théo-cosmique.

Enrichir ? Donner plus de sens et de valeur aux processus réels, en soi et autour de soi.

 

Ce sens est celui de l'Intention vitale et spirituelle du grand Tout-Un-Dieu-Réel.

 

Cette valeur est une notion plus ardue : qu'est ce qui fait valeur parmi ce qui émerge des existences ? On le sait, la valeur vient d'une émergence optimale, induite par dialectique entre l'uniformité entropique (une forme extrême mais stérile de perfection) et la complexité néguentropique (l'autre forme extrême mais fragile de perfection).

Peut-être la belle idée de "simplicité" exprime-t-elle adéquatement cette optimalité entre uniformité et complexité ?

Engendrer du "simple" merveilleusement sophistiqué ... voilà peut-être la voie royale de l'enrichissement indispensable et attendu de la Vie et de l'Esprit.

 

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La simplicité demande du génie et est bien difficile (il est beaucoup plus facile de "faire compliqué", ce en quoi excellent les politiques et les administrations qui empoisonnent le monde humain).

 

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La complication est le symptôme le plus criant du crétinisme de ceux qui la mettent en place.

 

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Le sommet de la simplicité est extrêmement complexe, alors que la complication, confuse et inefficace, est toujours facile à jeter sur papier : elle se ramène toujours à une hiérarchie pyramidale de règles et de normes dont les éléments inférieurs n'existent que pour régler les exceptions nombreuses – de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l'on descend de niveaux – engendrées par des règles et normes plus générales, mais inapplicables, du niveau supérieur.

 

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La complication est toujours analytique et causale (pourquoi ça ne marche pas aujourd'hui ?).

La complexité est toujours holistique et projective (pour quoi cela doit marcher demain ?).

 

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Les dysfonctionnements explosent dans un processus dès lors que celui-ci s'éloigne de la logicité du processus qui l'entoure, ou que ce dernier rompt avec le processus global théo-cosmique.

L'humain tombe "malade" dès lors qu'il quitte le processus vital humain qui, lui-même, devient pathologique lorsqu'il n'est plus au service de l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit théo-cosmiques.

 

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La socialité est-elle, à l'humain, innée ou acquise ?

L'humain est un animal naturellement mal armé pour affronter seul la vie sauvage. Il a donc développé deux armes : sa capacité d'anticipation par son intelligence et sa pensée, et sa capacité à s'organiser en groupe pour faire masse contre les dangers. Toutes les cultures humaines se sont construites sur ces deux piliers : la culture cognitive et la culture communautaire (celle-ci transmettant et enrichissant celle-là, et réciproquement).

C'est à cette aune – et à cette aune seulement – qu'il faut mesurer la qualité des organisations sociétales et politiques actuelles : renforcent-elles les transmissions cognitives et renforcent-elles les collaborations communautaires ?

Notre effondrement paradigmatique actuel répond par la négative aux deux critères : les institutions éducatives sont désastreuses et la collaboration constructive est dévoyée (en solidarités idéologiques visant à traire les systèmes en y contribuant le moins possible).

 

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La Culture est un produit de la Nature.

Jamais l'inverse ... La pensée de l'humain n'est que la conséquence de ces gènes (le langage traduit ce qu'il voit et, ce qu'il voit, n'est que ce que son œil est capable de voir).

 

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L'Art est une fumisterie.

Qu'on fasse de l'utile (des outils de meilleure vie ou de meilleure pensée) et rien d'autre.

N'est beau que ce qui est utile.

Le joli est toujours superflu.

 

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Ne surtout pas confondre l'Esprit et la Pensée.

L'Esprit est un des trois piliers de l'accomplissement de l'Intention d'enrichissement du Tout-Un-Dieu-Réel, avec l'Activité (qui se manifeste dans la Vie – la santé, la vitalité et l'activité physiologiques du Corps et ses organes) et la Substance (qui se manifeste dans la Matière – les molécules et l'énergie qui alimentent les cellules et tissus du Corps).

Quant à la Pensée, elle exprime la manifestation de l'Esprit au travers de chaque humain en fonction de ses capacités et talents intellectuels, et des langages collectifs qu'il aura appris.

Les humains ne sont égaux entre eux, ni corporellement, ni vitalement, ni intellectuellement.

 

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La réalité ultime du Réel-Divin est une bipolarité : son Unité et son Intentionnalité, toutes deux primordiales et fondatrices.

Pour accomplir par enrichissements progressifs son Intentionnalité, l'Unité engendre de la Substantialité qui façonnera sa Substance (ses ressources), de la Logicité qui façonnera son Esprit (sa méthode) et de la Constructivité qui façonnera son Activité (son chantier) : le Tout formant le processus théo-cosmique dont émerge progressivement tout ce qui existe selon toutes les formes possibles de la substance, de l'activité et de l'esprit.

L'humain est une de ces multiples émergences particulières et temporaires.

 

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La concept de "Liberté" est trop abstrait, trop théorique, trop vague. Il ne signifie rien.

Il doit être remplacé soit par celui d'autonomie, soit par celui d'indépendance (voire d'interdépendance) : leur contexte général étant celui de mener son existence dans le monde réel (et ses contraintes réelles), mais en choisissant avec soin le chemin que l'on veut suivre, seul ou avec d'autres, pour enrichir et accomplir sa vie et son esprit au profit de la Vie et de l'Esprit.

La liberté, ce n'est pas faire tout et n'importe quoi, mais choisir de faire bien et même mieux ce qu'il y a à faire pour l'enrichissement et l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, étant donné ce qui existe réellement ici et maintenant.

 

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Un risque n'est pas forcément un  danger, mais celui qui veut faire peur (et donc asseoir un pouvoir sur la peur qu'il suscite) a tout intérêt à faire de tout risque un danger, même en l'absence de mesure sérieuse du seuil de réelle dangerosité.

Or, il est un fait que la tolérance à la peur diminue, que cela diminue les tolérances aux risques même bénins et que cela permette aux apprentis-dictateurs de prendre de plus en plus de pouvoir.

 

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Quelques réflexions sur le risque et la peur  ...

 

 

  • Confusion croissante entre "risque" et "danger".
  • Une technologie n'est pas bonne ou mauvaise en soi ; tout dépend du projet de celui qui les met en œuvre (c'est des humains dont il faut avoir peur).
  • La vie est un vrai danger puisque tout vivant finit pas en mourir.
  • Plus le confort est grand, plus les peurs grandissent.
  • Plus la complexité augmente, plus les ignorants ont vite peur.

 

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Le 17/01/2025

 

Kierkegaard et l'existentialisme après lui, dans son sillage, sous la conduite du nauséabond Sartre avec sa clique, ont fait le lit de tous les narcissismes et nombrilismes qui gangrènent le monde occidental contemporain.

Tout cela est la suite logique du "Je" du "Je pense donc Je suis" de Descartes.

 

Le grand faux et artificiel débat – aussitôt ouvert que clôt – entre le "Je" personnel et fermé, et le "Il y a " universel et ouvert, est une absurdité pseudo-philosophique qui, très naturellement, a très vite quitté le champ de la philosophie pour s'enliser dans celui des idéologies totalitaires.

A ma connaissance, seul Albert Camus a réussi à s'évader de ce camp de concentration polémique et stérile.

 

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Le "Moi" n'est le centre de rien pour la bonne raison qu'il n'existe pas.

Le "Moi" est un masque artificiel posé sur le crête d'une vague transitoire qui manifeste la seule réalité ; l'Océan.

 

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Tout ce qui existe participe d'une Unité globale qui l'englobe et le transcende.

Tout ce qui existe est au service – et n'existe que pour – l'accomplissement d'une Intentionnalité qui est l'enrichissement du Réel.

Tout ce qui existe évolue et est donc un processus porté par une Substantialité (des ressources), une Logicité (une méthode) et une Constructivité (une dynamique).

 

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"Enrichir" signifie engendrer plus de "valeur" après qu'avant.

En quoi une configuration peut-elle avoir une "valeur" ?

Deux idées émergent face à cette question difficile :

 

  • Une configuration prend de la valeur en s'approchant de sa propre perfection.
  • Une configuration prend de la valeur en diminuant son densité de tensions négatives (destructrices).

 

Mais que signifie "perfection" ou "absence de tensions négatives" : deux expressions qui peuvent, sans doute, être prises comme quasi-synonymiques (on peut imaginer que la perfection est l'absence d'envie ou de besoin d'éliminer certaines tensions qui sont des imperfections parce que négatives) ?

Mais tout cela impliquerait la "mort" du processus et il est difficile d'admettre que la "mort" puisse être considérée comme la "valeur" suprême ... de la Vie théo-cosmique.

 

Cela signifie que la "valeur" d'une configuration n'est pas en elle, mais au-dehors d'elle-même par ce qu'elle engendre et produit grâce aux tensions qui l'animent.

Alors, la logique classique s'inverse !

La valeur vient non de ce que l'on est ou devient, mais bien de ce que l'on fait ou produit. La "valeur" d'une configuration exprime la qualité et la quantité de ses œuvres.

 

Les engendreurs passent et disparaissent ; les engendrements demeurent et se perpétuent.

"Qui es-tu ?" est une question sans intérêt ; "Qu'engendres-tu ?" est la seule question qui vaille !

Où est ta valeur ? Dans ce que j'ai engendré !

 

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Le Réel est tout à la fois matérialiste (l'espace-temps, la substance, l'énergie qui devient matière, mécanicisme, etc ...), spiritualiste (les lois, la logique, les méthodes, finalisme, ...) et vitaliste (les engendrements, les interactions, les processus, dynamisme ...).

Le tout intégré dans un monisme unitariste et animé par un intentionnalisme non finaliste mais intensif et moteur (animisme).

 

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Présentation du livre : "Les illusionnistes - Climat, agriculture, nucléaire, OGM : l'enquête inédite sur les dérives de l'écologie politique" de  Géraldine Woessner et Erwan Seznec :

 

"L'enquête inédite sur les dérives de l'écologie politique.

 

Cyril Dion, Sandrine Rousseau, Gaël Giraud, Greta Thunberg... Autant de noms que l'on connaît, autant de personnalités auxquelles on ne peut échapper. À la télévision, sur les écrans de cinéma, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux : partout elles prêchent la bonne parole.

Si elles peuvent parfois agacer, jamais elles n'inquiètent, et pour cause : comment pourrait-on se méfier de ces apôtres de la protection de l'environnement ?

Pour Géraldine Woessner et Erwan Seznec, c'est précisément ce qui caractérise leur idéologie : sous des dehors sympathiques, l'écologie politique s'impose et bouleverse durablement la société. Que l'on prenne seulement l'exemple du nucléaire, dont l'Europe s'est débarrassé au détriment de son indépendance énergétique et de ses émissions de CO2. Ou même celui de l'agriculture conventionnelle, combattue alors qu'elle semble être seule capable de nourrir 8 milliards d'humains.

Cette enquête précise et documentée s'attache à dévoiler la face sombre de l'écologie politique, un puissant lobby qui s'est immiscé dans tous les milieux, des administrations nationales aux organisations internationales, au point que l'on considère aujourd'hui sérieusement la musique comme une alternative aux pesticides et la dictature comme un régime désirable pour sauver la planète."

 

Dans le parfait sillage de "La grande mystification – Ecologie : une imposture qui ne dit pas son nom." de Jean de Kervasdoué.

Il est vraiment urgent que l'imposture "écologiste" et, surtout, "écolo-gauchiste" soit dénoncée, combattue et éradiquée.

L'écologie est une science, mais ni un débat, ni une idéologie.

Ne plus jamais confondre "écologie" et "écologisme".

 

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Comme maintes fois déjà répété, les humains ne sont pas égaux entre eux, mais profondément différents ... et ces différences en font la richesses.

Certaines de ces différences sont purement individuelles.

D'autres sont catégorielles et liées à la race (héritée par biologie) ou à la culture (héritée par pédagogie).

Mais il en est une qui est profondément biologique : la différence irréversible et incontournable (quoi qu'en dise la fameuse, fumeuse et notoirement fausse "théorie du genre") entre l'homme (mâle – chromosome XY) et le femme (femelle – chromosome XX).

La complémentarité entre l'homme et la femme n'est pas que biologique (sexuelle et organique), mais elle est aussi profondément noologique et anthropologique : l'homme et la femme n'ont pas du tout la même relation ni au monde, ni à l'autre, ni à la culture, ni à l'histoire, ni à la mémoire, ni au désir, ni au présent, ni au futur ...

Et c'est tellement heureux qu'il en soit ainsi puisque, de cette complémentarité multidimensionnelle, peuvent naître ces joyaux que sont l'amour, le couple et la famille.

 

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Le 18/01/2025

 

Sagesse ... Force ... Beauté ...

Et l'Arbre de Vie (l'Arbre séphirotique de la Kabbale juive) ...

 

Sagesse : 'Hokhmah (colonne de miséricorde à droite de l'Arbre de Vie ; sur cette colonne, en descendant : Sagesse, Bonté et Victoire) ...

Force : Guébourah ( colonne de rigueur à gauche de l'Arbre de Vie ; sur cette colonne, en descendant : Intelligence, Force et Gloire) ...

Beauté : Tiphérèt (colonne médiane au centre de l'Arbre de Vie ; sur cette colonne, en descendant : Couronne, Beauté, Fondement et Royaume) ...

 

L'édifice spirituel se présente comme la superposition de trois étages :

 

  • celui de la Sagesse (le Royaume) qui symbolise l'Unification fondamentale, comme base de tout qui veut s'élancer vers le Divin-Réel ;
  • celui de la Beauté (la Couronne) qui symbolise la Vocation fondamentale, comme projet de tout qui veut accomplir l'harmonie du Divin-Réel ;
  • celui de la Force (les trois branches avec leur huit symboles) qui symbolise l'Activité fondamentale, comme travail de tout qui veut enrichir le monde au service du Divin-Réel.

 

Donc la Force qui constitue le niveau intermédiaire entre la base unitaire et le sommet intentionnel, s'élève elle-même par trois colonnes : le matériau qui est la Pierre à tailler (Apprenti), le savoir-faire qui est le Métier à acquérir (Compagnon) et le travail d'édification qui est le Chantier à optimiser (Maître).

 

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Un vieux proverbe :

 

"Ce que tu fais, te fait."

 

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Les pensions de retraite par répartition ? Non !

Les pensions de retraite par capitalisation ? Oui !

 

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Les voitures électriques ? Non !
Les réseaux sociaux ? Non !

Les robots ? oui !

Les algorithmes d'amplification d'intelligence humaine ? Oui !

 

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Le libre échange (direct et/ou indirect) avec la Chine, la Russie, la Corée du Nord, les pays islamistes, les pays totalitaires ? Non ! Une bonne fois pour toutes.

 

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Les jeunes (nés après 2000) d'aujourd'hui sont des anxieux que tout angoisse (même la sonnerie d'un téléphone). Pourquoi ?

 

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Un adage :

 

"Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des temps prospères, les temps prospères engendrent des hommes faibles et les hommes faibles ramènent les temps difficiles."

 

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De Joseph Le Corre : les Générations successives :

 

Baby-boomers (1946-1964) : fans des Beatles et des Rolling Stones, ces enfants de l'après-guerre incarnent l'optimisme et la valorisation du travail comme moteur d'épanouissement.

 

Génération X (1965-1979) : enfants de la crise pétrolière, ils grandissent avec Star Wars et les débuts de l'informatique personnelle. Résilients et débrouillards, ils s'opposent à la culture consumériste de leurs parents en inventant les contre-cultures.

 

Génération Y ou des milléniaux (1980-1994) : enfants de la Game Boy, de Nirvana et de Britney Spears, ils connaissent par cœur Friends et Le Roi lion. En quête d'un équilibre entre travail et vie personnelle, ils défendent des valeurs progressistes.

 

Génération Z (1995-2009) : nés avec un smartphone dans la main, ces créatifs engagés dansent sur Billie Eilish et binge-watchent Stranger Things. Connectés et conscients des enjeux climatiques, ils jonglent entre Instagram et TikTok.

 

Génération Alpha (2010-2024) : véritables « natifs du numérique », ils grandissent avec des tablettes et des assistants vocaux. Biberonnés aux réseaux sociaux, ils influencent déjà les choix technologiques de leurs parents.

 

Génération Bêta (2025-2039) : on leur promet un futur de science-fiction, avec voitures autonomes, lunettes de réalité augmentée et playlists générées par IA. Leur culture pourrait bien mêler créations humaines et intelligence artificielle.

 

Comme toujours, ce genre de modèle est très caricatural, mais il cerne bien certaines caractéristiques générales ...

 

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Les mondes politiques et médiatiques sont globalement des mondes d'immenses carences scientifiques et noologiques dont le but n'est pas la véracité et encore moins la véridicité, mais bien – et frénétiquement - la captation démagogique de l'audience de masses ignorantes et globalement stupides.

De là la tactique simpliste de beaucoup : on fait peur, on promet la protection et on capte l'attention et le vote.

Tout cela relève de l'art manipulatoire .... et de rien d'autre.

 

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L'écologisme est une idéologie qui se nourrit de contre-vérités dénoncées, pourtant, par l'écologie en tant que science des relations entre l'humain et son habitat (Oïkos, en grec).

Dont acte !

 

Comme toutes les idéologies, l'écologisme s'invente de toute pièce un "monde futur idéal" totalement incompatible avec les réalités naturelles, scientifiques et humaines, pour, ensuite, dérouler toute la panoplie des tactiques et techniques manipulatoires afin de "convertir" les masses ignorantes au moyen de simplismes vertigineusement faux.

Comme toutes les idéologies, l'écologisme est, au plus profond, animé par une haine agressive. Laquelle ?

 

Pour le socialisme et le communisme, au nom de la pauvreté des plus démunis et des "prolétaires, leur haine agressive visait la bourgeoisie, ses fortunes supposées et son aisance financière. Leur "monde futur idéal" était un monde égalitariste où, idéalement, chacun pourrait vivre tranquillement et plantureusement sans rien faire.

 

Quelle est donc la cible honnie par l'écologisme ? C'est l'humain lui-même ! L'humain est de trop dans cette Nature idéalisée par des nostalgiques du "bon sauvage" rousseauiste. Et, au premier chef, en première ligne de cette humanité détestée, il y a les scientifiques, les techniciens, les technologues, les producteurs, tous ces gens qui font ce qu'il peuvent et ce qu'il faut pour que les presque dix milliards d'humains sur Terre, puisse manger à leur faim, boire à leur soif et s'abriter des calamités naturelles.

L'écologisme est une humanophobie !

 

Ce qui ne signifie nullement que l'humain puisse faire n'importe quoi et assassiner la Terre et la Vie. Il y faut des règles du jeu que j'ai déjà souvent et largement décrites sous le nom générique de "frugalité" (tant démographique que consommatoire). Mais ce frugalisme n'est pas une idéologie ; seulement une culture nécessaire qui doit guider chacun dans ses choix permanents de vie tant personnelle que collective. Il ne s'agit nullement d'une régression à l'état sauvage (d'ailleurs, le "bon sauvage" de Rousseau n'existe pas et les "humains sauvages" sont extrêmement pollueurs et destructeurs comme le prouvent tous les jours les tribus primitives d'Afrique et d'Amérique du Sud).

 

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Le 19/01/2025

 

Les appréciations humaines du temps qui passe, forment un phénomène hybride curieux.

Une part est basée sur des rythmes naturels : le jour (rotation terrestre), le mois (révolution lunaire autour de la Terre) et l'année (révolution terrestre autour du Soleil).

Une autre part (la seconde, la minute, l'heure, la semaine) est parfaitement artificielle et conventionnelle (et reprend essentiellement, comme pour les huîtres, des subdivisions duodécimales).

Et encore faut-il ne pas y regarder de trop près car :

 

  • d'une part, le mois lunaire fait environ 27 jours et 12 heures (ce qui donne 13,3 mois par an donc trois années de 13 mois chacune, suivies d'une année de 14 mois),
  • et, d'autre part, l'année solaire fait 365 jours, 5 heures et presque 49 minutes (soit l'ajout d'une année bissextile de 366 jours tous les quatre ans qu'il faut omettre une fois tous les 144 ans environ).

 

Alors, deux questions ses posent :

 

  • Pourquoi ce choix absurde de 12 mois par an alors que 13 mois par an eut été beaucoup plus naturellement logique ?
  • Pourquoi une semaine de sept jours (quoique 4 fois 7 donne des mois de 28 jours un peu plus réalistes que des mois de 30 et 31 jours) ?

 

La semaine de 7 jours a une origine juive (mais était aussi pratiquée par les Grecs – et, donc, les Romains – inspirés, comme pour le reste, par les traditions mésopotamiennes). Leur origine ? Les sept jours de la Genèse ...

Cela définit une année de 52,1 semaines donnant une approximation acceptable.

Le nom des sept jours de la semaine est, lui, typiquement latin : on y trouve successivement le "jour" (dies) astrologique de la Lune, de Mars, de Mercure, de Jupiter, de Vénus ; puis le jour du Shabbat (samedi) ; puis le jour du Seigneur chrétien (Dominus).

 

En revanche, la définition de la durée légale des mois est totalement surréaliste (elle n'est d'ailleurs acceptée ni par la tradition juive qui reste lunaire, ni par la tradition musulmane qui en découle) ; cette convention de 12 mois par an est essentiellement chrétienne (mais inspirée par les quatre saisons ce qui implique un multiple de 4) qui, comme l'on sait, place le surnaturel bien au-dessus du naturel.

Les douze mois de l'année pointent les douze apôtres de Jésus ... mais, chose curieuse, portent, pour certains, le nom de dieux ou empereurs latins soit, dans l'ordre annuel actuel : Janus, Expiation (februare) pour Apollon, Mars, Ouverture (aperire) printanière des fleurs, Maïa (devenue Maria ou Marie par allitération), Junon, Jules (César), Auguste (empereur), puis la banalité du septième, huitième, neuvième et dixième mois (ce qui rappelle que l'année romaine commençait en Mars et non en Janvier – comme l'année juive qui débutait au mois de la Pâque, le mois de Nissan, première lunaison du printemps).

 

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De Raphaël Jerusalmy :

 

"Nul ne sait si les dispositions en vue de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas tiendront jusqu'au bout des différentes phases envisagées. Tout peut capoter à n'importe quel moment. Mais il est un acquis que même un échec en cours de route ne pourra jamais annihiler, c'est la victoire morale d'Israël sur l'histoire. C'est d'avoir placé la barre de nos valeurs plus haut que celles établies par les critères militaires ou politiques du moment. Si haut, en fait, qu'aucune nation au monde, aucun peuple, ne peut prétendre égaler l'engagement moral d'Israël envers les siens. Aucun pays ne serait en mesure d'accepter les énormes sacrifices auxquels les Israéliens consentent aujourd'hui pour sauver quelques uns de leurs concitoyens. Cette sacralité de la vie prônée par le Judaïsme, cette tradition sioniste de ne laisser personne en arrière, de n'abandonner aucune âme, fait honneur au peuple d'Israël. Et honte à ceux qui l'exploitent si cruellement. (...) L'accord sur les otages renoue héroïquement avec la plus grande tradition juive. Et avec ses vraies valeurs. Par-delà toutes les souffrances qui lui sont infligées, le peuple d'Israël sauvegarde sa dignité. Par-delà toutes les guerres qui lui sont imposées, il préserve son humanité. Par-delà les remous de l'histoire, il conserve un haut degré de moralité. Et surtout, un invincible amour du prochain et de la vie, quoiqu'il advienne. C'est pourquoi on dit du peuple d'Israël « qu'il vit »."

 

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Il faut éradiquer la CPI (comme l'UNICEF, comme l'UNESCO, comme l'UNRWA, ...) un des pseudopodes de cette pieuvre anti-occidentale, anti-civilisationnelle et pro-islamiste qu'est devenue l'ONU.

L'ONU n'existe plus ; la continentalisation en cours l'enterre !

 

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L'initiation spirituelle est aussi étrangère aux logiques de la rationalité "naturelle" qu'aux mythes de la révélation "surnaturelle".

La spiritualité émerge d'une dialectique, au cœur de la réalité du Réel, entre une intuition globale externe et une appétence téléologique interne.

Alliance et Sens ...

 

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Le mot "prophète" vient du grec de "pro" qui signifie "avant" ou "à l'avance", et de "phaô" qui signifie "dire" : le prophète dans son sens grec est celui qui prédit.

En revanche, en hébreu, le mot "prophète" traduit (mal) le mot "Nabi" (NBYA du verbe NBA qui vient du préfixe réflexif N- et du verbe BWA : "venir") : le Nabi est celui qui "se vient", qui "vient à lui-même" c'est-à-dire celui qui a des intuitions ou des visions spirituelles.

Le prophète grec est tourné vers l'avenir alors que le "prophète" hébreu est tourné vers le plus profond de lui-même.

 

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Les religions ne sont que de la pseudo-spiritualité mythologisée n'ayant pour seul but que de moraliser des masses ignorantes et crédules par une obligation d'obéissance, en échange de promesses exorcisant les peurs les plus profondes.

 

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Je n'ai nul besoin de croire en une quelconque historicité des récits bibliques (je m'en fiche totalement, en fait) ; tout ce que je leur demande, c'est d'alimenter, par leur étude, mon cheminement vers toujours plus d'Alliance avec le Réel-Tout-Un-Divin.

 

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Toute théologie est escroquerie.

Sur le Divin ineffable, il n'y a rien à dire (même pas qu'il existe puisque toute existence découle de lui).

Il n'y a nulle part quelque "révélation" que ce soit.

Il ne peut y avoir de "théologie" qu'apophatique qui tient en quatre mots : "Tout est en Dieu".

Et encore ... ce mot "Dieu" doit être pris avec précaution, seulement au sens de "Divin intemporel et impersonnel, au-delà de toute parole".

Panenthéisme pur et absolu ...

 

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La "morale" est la version normée et normalisée de l'éthique "moyenne et courante" à l'usage collectif des masses ignares et stupides.

La "morale", c'est la loi édictée par le législateur ; elle est typiquement politique.

Quant à l'éthique, elle est une disposition intérieure propre à chacun qui ne vise que la réponse permanente à une seule question : comment puis-je et dois-je enrichir la Vie et l'Esprit au travers de mon activité dans le monde des humains ?

 

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D'Alexandre Abensour qui pose cette pertinente question :

 

"Après tout, pourquoi un auteur pervers ne pourrait-il pas tenter de fonder une religion sur le principe de la violence faite à tous ceux qui n'y adhèrent pas ?"

 

C'est exactement ce que font tous les idéologues de tendance totalitaire qu'ils appartiennent au nazisme, au fascisme, au socialisme, au communisme, à l'islamisme ou à toute doctrine prônant l'obéissance inconditionnelle d'une raison incarnée par le fondateur de cette dictature, qu'elle soit religieuse ou politique (le poutinisme en est un excellent exemple contemporain ...).

 

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Le 20/01/2025

 

Luc Ferry définit la religion comme "croyance en une vérité révélée".

Définition primaire et fausse ...

Je prends l'idée de "croyance" car toute religion commence par de la crédulité c'est-à-dire par l'inverse de la recherche et de la réflexion.

En revanche, je récuse totalement l'idée de "vérité" : une religion ne parle pas de "vérité", mais de de "morale" assortie de promesses, d'obéissances et de sauvetages ...

Quant à l'idée de "révélation", elle est simplement absurde car elle implique un "autre" qui révèle à celui qu'il amène à croire. Et cet "autre, dans la réalité humaine, ce n'est qu'une autorité elle aussi humaine, celle de ceux qui prétendent prendre le pouvoir sur les "âmes" (sur ce qui anime le cheminement existentiel des humains) au nom de leurs propres croyances.

 

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Je suppose que c'est "normal", mais lorsque les "philosophes" ou "sages" occidentaux se mêlent de parler de religion, de croyance religieuse voire de spiritualité, ils regardent tout cela au travers du prisme du seul christianisme de leur enfance.

 

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De Rémi Brague :

 

"Nous ne vivons pas dans un âge de non-religion. Bien au contraire, nous croulons sous le religieux, même s'il ne s'agit pas de religions qui s'avouent comme telles"

 

Il faut, pour comprendre cette phrase, prendre le mot "religion" dans le sens de "croyances collectives mythiques et irrationnelles".

Celle en l'égalitarisme, en l'écologisme, en le wokisme, en l'abondance, en la bonne santé, en la bonne vieillesse, en l'Etat-providence, ... bref : le besoin d'idéologismes face à un double et incompatible penchant : l'obsession de sécurité et la dictature de la paresse.

"Je veux me sentir quotidiennement au nirvana, mais que cela me soit offert, gratuitement, par l'extérieur de moi".

 

L'Eglise est un lieu de refuge gratuit que d'autres ont construit à la sueur de leur front.

 

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Les Judéens, face à la tyrannie des envahisseurs romains (après les assyriens, la Babyloniens, les Perses et les Grecs, et avant les Chrétiens, la Arabes, les Turcs, le Anglais et les "Palestiniens), avaient développés quatre attitudes universelles :

 

 

  • Les Sadducéens qui méprisaient souverainement la chose politique et ne se préoccupaient que d'une seule chose ; la pérennisation de la culture judéenne ;
  • Les Zélotes qui, tout à l'inverse, voulaient chasser les envahisseurs par les armes en promouvant l'idée de guerre entre deux clans inconciliables ;
  • Les Pharisiens (la masse des gens modestes et peu instruits) qui, par tous les moyens, cherchaient à préserver une coexistence socio-économique lâche dans un esprit "syndicaliste" ;
  • les Esséniens qui, loin de ces brouhahas profanes, ne demandaient qu'à trouver la paix intérieure dans l'exil mystique et l'échappée hors de ce bas monde.

 

Ces quatre stratégies sont universelles, répétons-le.

Elles sont bien à l'œuvre, à l'heure actuelle, sous d'autres noms, face aux périls des totalitarismes extra-européens (néo-tsarisme, néo-confucianisme, néo-islamisme, néo-américanisme, néo-primitivisme, néo-mysticisme, néo-révolutionnarisme, néo-ostracisme, etc ...).

Il va sans dire qu'en Judée, sous l'Aigle romaine, j'aurais été Sadducéen !

 

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D'Arthur Schopenhauer :

 

"La mort est le musagète de la religion."

 

"Musagète" : qui conduit les muses ... qui inspire ... qui sous-tend et soutient ...

Les religion ont été inventées pour contrebalancer le "scandale" et la terreur de la mort (de soi et de ceux que l'on voudrait garder pour soi) en promettant une vie éternelle sous diverses formes et modalités.

Mais la mort n'existe que si le "Je" existe en tant que tel, que si le "Je" est un être-en-soi, ce qui n'est pas le cas.

A la surface de l'océan, le défilement des vagues ne parle ni de naissance, ni de mort, mais bien d'émergence, d'évolution, de mouvements, de transformations de retour. Aucune vague n'est un être-en-soi ; seulement une manifestation transitoire et passagère, singulière et locale.

 

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Ras-le-bol des Etats-Nations et de leurs tambouilles et brouets politicaillons et fonctionnaristes.

Vive l'Europe unie et continentalisée.

Vivent les régions socio-économiques autonomes.

 

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Du Rassemblement National de Marine le Pen :

 

"(...) nos idées prennent le pouvoir partout, vous voyez que ça n'a nulle part rien à voir avec le nazisme, et il ne reste que les nationalistes contre les mondialistes."

 

Non, Madame : il y a aussi une montée (élitaire, j'en conviens) du continentalisme eurolandais qui n'est ni nationaliste (donc pas de cette droite conservatrice et ostraciste), ni mondialiste (donc pas de cette gauche universaliste et égalitariste). Mais qui est le seul élan vraiment réaliste, c'est-à-dire viable face aux continentalismes totalitaires du Russoland poutinien, du Sinoland post-communiste, de l'Américanoland trumpiste, de l'Islamiland iranien, et des continentalismes pourris du Latinoland narcotrafiquant, de l'Afroland parasitaire.

Il n'y a plus que l'indécis Indoland qui ne sait plus trop qui il est (la faute à Ghandi), ni où il va (la faute à son encerclement par le Russoland, le Sinoland et l'Islamiland) ...

 

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D'Elisabeth Barth :

 

"Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre." Cette phrase est inscrite dans l’entrée d’un des baraquements d’ Auschwitz. Elle vaut pour CHARLIE. Et pourtant …. On oublie, on enterre, et même on regrette...et on recommence ! « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer ». La liberté d’expression, celle qui terrorise les dictateurs, est le cœur de la démocratie et de l’Humanité. Mais attention ! Elle n’est pas à confondre avec les torrents de haine et de boue des adeptes d’un Musk. Musk n’est pas le nouveau Voltaire. « Expression » renvoie à une pensée articulée et à l’écoute réciproque, ce qui n’est plus le cas. Dans les grands médias, les journalistes n’écoutent même plus la réponse de leurs invités pour aller vite et obtenir le mot qui fera polémique. Sur les réseaux sociaux, chacun hurle SA vérité sans chercher à entendre les autres voix...'"

 

Il ne peut exister de "liberté d'expression" qu'accompagnée d'un engagement de véridicité c'est-à-dire une dénonciation radicale et un refus profond de toute forme de manipulation.

Dire ce que l'on croit vrai et non pas dire ce que l'on voudrait que les autres croient !

 

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De Philippe d'Arvisenet et Guillaume Cazauran :

 

"Les débats qui ont émaillé la longue agonie du budget 2025 illustrent le mal qui mine tout le système socio-économique français. Le stato-consumérisme consiste à alimenter la consommation des ménages par distribution de subventions, allocations, remboursements et autres limitations de prix de biens et fluides essentiels pris en charge par l’État. Ce système a conduit à une inflation permanente et gargantuesque de la dette, à la création d’un secteur de la distribution à la puissance inégalée dans le monde et à un appauvrissement de la production nationale. Jérôme Fourquet décrit bien les effets délétères de cet État-guichet et parle d’une impasse de nature systémique quels que soient les gouvernements depuis cinquante ans. Cette prise de conscience pose deux problèmes. Pourquoi s’agit-il d’une impasse de type systémique ? Les Français auraient-ils inventé un nouveau système politique et économique en contradiction avec le système démocratique libéral et qui pourrait conduire à son effondrement ?"

 

Rien n'a été inventé ; mais ont été portées à leur paroxysme, les idées d'Etat-Providence et de parasitisme massif (au nom de l'égalitarisme et su socialo-gauchisme).

 

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Le coin des chiffres clés...

 

"6 Français sur 10 ne travaillent pas : parce que trop jeunes, en formation, au foyer, en retraite, au chômage ...

Et ceux qui sont en activité ne reçoivent que 45 % des sommes qui sont versées pour les payer ; le reste étant alloué aux charges et impôts."

 

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Du Liaisons-Flash :

 

"Assemblée Nationale : Apocalypse cognitive !

Un rapport du CEPREMAP portant sur 1,9 millions d'interventions orales des députés sur la période 2007 - 2024 indique "que les interventions s'appauvrissent et les débats argumentés entre opposants se sont transformés en attaques et interruptions systématiques entre ... ennemis."

Cette fièvre est principalement portée par la France Insoumise et le Rassemblement National. Pas étonnant que les sujets préoccupants pour notre pays ne sont pas au cœur des débats et décisions de l'Assemblée."

 

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Le démocratisme ne fonctionne plus (monde trop complexe, masses trop ignares et stupides, démagogisme électoraliste comme seul horizon) ...

Le totalitarisme (de gauche comme de droite) n'a jamais fonctionné très longtemps (et à quel prix en vies et souffrances humaines) ...

Il faut construire la troisième voie : ni démocratisme, ni totalitarisme ... mais légitimité et efficacité !

 

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Le 21/01/2025

 

D'après Denis Deschamps, l'algorithme managérial d'Elon Musk :

 

  • Déconstruire les règles : Interrogez chaque directive et spécification sans aucun tabou. Pourquoi fait-on les choses de cette manière ? Est-ce encore pertinent ?
  • Alléger au maximum : Identifiez tout ce qui est superflu – composants, étapes, procédures – et éliminez-les sans pitié ;
  • Simplifier l’essentiel : Pour ce qui reste, rendez-le aussi clair et fluide que possible ;
  • Accélérer chaque mouvement : Optimisez les rythmes, accélérez les processus. Chaque seconde compte ;
  • Automatiser intelligemment : Enfin, mettez en œuvre la technologie pour automatiser ce qui peut l’être, mais uniquement après avoir simplifié et optimisé.

 

L'algorithme de Musk revient à une recette millénaire : supprimer les complications inutiles et chronophages (ce qui est une excellente chose) ... mais cette méthodologie simpliste néglige l'autre côté de la médaille : stimuler toutes les complexités créatrices de sens et de valeur.
Musk opte pour une mécanisation, une séquentialisation et une linéarisation du monde c'est-à-dire l'élimination de tout ce qui est holistique, organique et producteur de qualitativité.

 

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A propos de la femme et de son image aujourd'hui ...

Après les délires égalitaristes du féminisme et de l'ultra-féminisme, viennent les courants malsains et nauséabonds du masculinisme, du virilisme, du machisme, voire de la misogynie ... comme un triste retour de flammes.

Tout cet imbroglio d'idées simplistes et polémiques qui nourrissent l'absence d'intelligence des gauchismes et des droitismes, des wokismes et des archaïsmes, se construit sur l'idée fausse de l'égalité entre les humains, en général, et entre les humains mâles er femelles, plus particulièrement.

Quand donc rayera-t-on ce mot "égalité" des dictionnaires.

 

Rien n'est jamais l'égal de rien. Tout est unique. Tout est différent.

Et ce sont, précisément, ces différences et les complémentarités qu'elles permettent qui font la richesses de la Vie et de l'Esprit.

Parmi les humains, une femme n'est pas un homme ; et réciproquement (et d'abord chromosomiquement, génétiquement, biologiquement, physiologiquement – la "théorie du genre" est la plus vaste fumisterie de ce dernier demi siècle). Un homme n'est pas une femme et une femme n'est pas un homme, ni par le corps, ni par le cœur, ni par l'esprit, ni par l'âme ... ni, entre autres choses , par ses propensions et modalités de relation à l'autre (empathie, pitié, rancœur, séduction, rejet, etc ...).

 

De plus, on oublie toujours que ce sont les mères qui font les fils, donc que ce sont les femmes qui font les hommes dans leurs couches profondes, fondées entre – 9 mois et + 12 ans.

Ce sont les femmes qui fabriquent des machos ... ou des homosexuels, des hommes respectueux et galants ... ou des abrutis rouleurs de mécaniques.

 

Il faut aussi cesser de réécrire l'histoire : sauf exception, ce sont les femmes qui ont toujours été les "patronnes" des foyers, qui tenaient les cordons de la bourse, qui dictaient le rythme et le contenu de la vie quotidienne ... tout en laissant à l'homme (détenteur de la force physique et exécuteur des travaux lourds) le droit de croire qu'il avait quelque chose à dire.

Dans le poulailler, le coq parade, mais ce sont les poules (très hiérarchisées entre elles) qui régentent tout.

 

Que les hommes adorent la féminité des femmes, c'est un fait : est-ce une tare que d'être jolie, que de plaire, que de semer des sourires et de récolter des compliments ? Mais qui a dit que la femme n'était qu'une machine à séduire ? Personne ! Et bien des hommes, aussi, font ce qu'ils peuvent pour séduire la femme qu'ils convoitent.

Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas mettre leur féminité en valeur (tout comme les hommes, à leur manière, leur virilité) ? Bien sûr que la vie sexuelle, affective, amoureuse a toujours été aussi (mais pas seulement) un champ de séduction ; et alors ? En quoi ceci serait-il une marque d'infériorité ?

 

Toutes les oiseuses discussions actuelles naissent du faux principe d'égalité qui définit le gauchisme et du fait que celui-ci veut se mettre à toutes les sauces par refus de l'idée de différence, de richesses des différences et de complémentarité des différences qui, pourtant, est le moteur profond de la Vie et de l'Esprit !

Une fois pour toute : l'égalité n'existe pas, nulle part ! Heureusement !

 

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Progrès intellectuels ... plus de connaissances véridiques ...

Progrès économiques ... plus de richesses utiles ...

Progrès éthiques ... plus de respects authentiques ...

 

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A chacun selon ses œuvres.

De chacun selon ses talents.

 

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Le progrès, ce n'est pas "travailler moins" pour "gagner plus" ; c'est travailler différemment pour vivre mieux.

 

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Le "progrès social", à gauche, c'est travailler de moins en moins (voire pas du tout) et obtenir de plus en plus de gratuités (financés par ces "salauds" de riches qui, grâce à l'invasion algorithmique (IA), vont gagner leur argent autrement et ailleurs). Discours aussi ridicule que lamentable !

 

L'égalité "sociale" non plus n'existe pas. Les humains sont bigrement différents tant en intelligence, qu'en connaissance ou en capacité de travail.

Ce que chacun produit (en quantité, en qualité, en utilité, en valeur, en nécessité, en durabilité, en utilisabilité, etc ...) le différencie de tous les autres.

En échange, il en attend des ressources (matérielles et immatérielles, quantitatives et qualitatives, logistiques et affectives, ...) qui seront différentes d'une personne à l'autre.

 

On a cru, longtemps, que l'argent pouvait être le commun dénominateur de toutes ces attentes. C'est faux. L'argent ne couvre qu'une partie (et pas forcément ni la plus essentielle, ni la plus noble) de ces attentes.

Ce que chacun peut donner à la Vie et ce que chacun attend de la Vie, lui sont propres : il n'existe aucune solution ni identique, ni comparable, ni interchangeable ... sauf pour les plus médiocres d'entre elles.

 

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Individualisme : chacun pour soi !

Personnalisme : chacun est soi !

 

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De Jacques Maritain :

 

"Spirituel d'abord, économique, ensuite, politique à leur service."

 

D'Emmanuel Mounier :

 

"Le spirituel commande le politique et l'économique. L'esprit doit garder l'initiative et la maîtrise de ses buts, qui vont à l'homme par-dessus l'homme, et non au bien-être."

 

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A lire ce que certains écrivent sur mon travail, un rectificatif s'impose ...

Lorsque je parle de cyclicité, (dans l'histoire humaine notamment), je ne parle pas de circularité, mais bien de spiralité.

En effet, la courbe d'évolution tourne autour d'un centre (la nature humaine dans ce qu'elle a de plus immatériel, profond et spécifique) et recoupe régulièrement (avec la même fréquence) les mêmes axes directeurs ... mais elle le fait en s'éloignant de son centre de façon spirale (ce qui donne une impression d'accélération de l'histoire).

 

 
   


Cela donne quelque chose qui ressemble à ceci :

 

Chaque "phase" dure à peu près un siècle et la phase chaotique dure un demi siècle environ ; ce qui donne une périodicité d'environ 550 ans pour une spire complète.

 

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Aucun individu ne peut se laisser devenir esclave de ses propres caprices, quels qu'ils soient.

Aucun partisan, ou citoyen, ou patriote, ou militant ne peut se laisser devenir esclave de sa communauté, quelle qu'elle soit.

Toute personne doit se mettre au service de l'enrichissement et de l'accomplissement du Tout-Un qui contient, enveloppe et englobe tant son individualité que toutes les collectivités qui, elles aussi, doivent être mise au service de ce qui les dépasse.

 

C'est en cela que tous les individualismes et tous les collectivismes, communautarismes, communismes ou socialismes doivent absolument être dépassés ! C'est cela le personnalisme.

 

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Je récuse tant l'idée d'une "liberté" (individualiste) que l'idée d'une "obéissance" (communautarisme) ; mais je cultive l'exigence incontournable d'une "autonomie" de chacun, respectueuse de l'autonomie de l'autre, quel que soit cet autre.

C'est cela le "libéralisme" trop souvent confondu avec l'égocentrisme (surtout matérialiste).

 

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Au nom de la "pseudo-égalité", du "partage" et de la "justice", le parasitisme se généralise et de plus en plus de monde vit sur le dos d'une minorité qui travaille vraiment, mais qui se rétrécit (ou s'en va) de jour en jour.

Le glas de l'Etat-Providence a sonné et c'est un tocsin tapageur et alarmant !

 

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L'humain ne se construit une sorte de pérennité, au-delà de sa propre et fragile finitude, que par l'effort mis à produire des œuvres de qualité et par l'effet de leurs conséquences en cascades multiples et parallèles.

 

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La médiocrité est rassurante.

C'est l'excellence qui effarouche les apôtres du moindre effort.

Au nom de l'égalitarisme et du nivellement par le bas, l'élitisme est devenu l'ennemi tant du socialisme que du populisme.

 

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De 1945 à 1975 : les "trente glorieuses" (Jean Fourastié).

De 1975 à 2005 : les "trente piteuses" (Nicolas Baverez).

De 2005 à 2035 : les "trente calamiteuses" (Marc Halévy).

 

La période chaotique : de 1980 à 2030 ...

Le paroxysme de la bifurcation : 2025 ... (Khamenei, Xi Jing-Ping, Poutine, Trump, ... Islamisme, TikTok, Ukraine, Musk, ...) et les quatre effondrements : Iran, Chine, Russie, USA ... (de 2025 à 2030)

 

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L'histoire des humains est d'abord celle de l'amplification de leurs capacités.

Les outils, pendant longtemps, puis les machines, depuis la révolution industrielle, ont amplifié, par priorité, leurs capacités physiques des millions de fois.

C'est aujourd'hui le tour de l'amplification des capacités mentales, bien lentement, durant longtemps, grâce à l'écriture d'abord et à l'imprimerie ensuite, mais maintenant, au triple galop, depuis l'avènement de la révolution numérique, il y a une soixantaine d'années (à l'Ecole Polytechnique, j'ai utilisé ma première calculette électronique et fait tourné mon premier programme sur un ordinateur à cartes perforées au début des années 1970, il y a seulement 50 ans).

 

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Jusqu'à aujourd'hui, l'histoire de l'humanité a été celle de l'amplification quantitative de ses capacités.

Certains (beaucoup) semblent donc croire que l'heure est venue de se reposer.

Ce serait oublier trois choses capitales :

 

  1. Une amplification, même énorme de quelque chose de nul, donne zéro.
  2. Un amplificateur ne se perfectionne pas tout seul.
  3. L'amplification quantitative n'est que le préambule à une amplification qualitative de la vie humaine ; et là, on est loin du compte car la Joie n'est pas le plaisir.

 

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C'est effort qui procure la Joie, pas la consommation.

Et ce travail qui reste éternellement à faire, n'est autre que l'accomplissement et l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit, bien au-delà de la vitalité et de la pensée humaines.

 

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Lorsqu'il n'y a plus d'effort pour construire, il ne reste que l'ennui qui détruit.

 

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Notre époque est devenue championne dans l'art de gaspiller temps et énergie dans la stérilité et l'assuétude du divertissement.

 

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Le 22/01/2025

 

Divertissement, loisirs, amusements, détentes, paresse, farniente, ... ; pour résumer tout cela il y a un mot dont l'étymologie ne trompe pas : "distractions" c'est-à-dire ce qui "tire" (trahere) "loin de" (dys) ce qu'il y a à faire.

Bientôt, la technologie prendra en charge 90% des besoins matériels d'une société humaine frugale et peu nombreuse, capable de survivre agréablement et à satiété dans un monde dont le renouvellement des ressources nécessaires est assurée naturellement, moyennant le coup de pouce d'une technologie sobre et économe. C'est le monde incontournable de la "frugalité".

 

L'humain alors devra choisir : soit la voie de la paresse, de l'ennui et de l'avachissement sclérosant et mortel (la voie du parasitisme généralisé, de l'Etat-Providence bientôt en faillite, des heures stériles passées devant des écrans, petits ou grands, qui moulinent des balivernes creuses, des narcissismes nombrilistes ou des complotismes infantiles ...) ; soit la voie de l'accomplissement et de l'enrichissement, par ses propres œuvres, de la Vie et de l'Esprit, loin des villes et des foules.

Il faudra choisir entre Sagesse constructive et Paresse mortelle.

 

Grosso modo, nous sommes arrivés à l'heure de ce choix critique.

La grosse majorité (ignare, stupide, lobotomisée par les médias et les idéologues) va choisir la voie du "dolce farniente" et va mourir d'ennui (ce qui résoudra les problèmes de la surpopulation humaine, notamment en Europe, en Afrique, en Islamie, en Amérique, ...) ; une autre partie voudra restaurer (ce qu'interdit le second principe de la thermodynamique) l'ordre (réinventé et mythologisé)  d'avant (c'est le "Make America Great Again" de Donald Trump ou le néo-tsarisme poutinien, ou le néo-confucianisme de Xi Jing-Ping, ou le néo-califat de Khamenei ou d'Afghanistan ou d'Algérie ou de Tunisie, ou d'ailleurs ...) ; et une infime partie investira ses efforts et son courage dans l'avenir au-delà de la satiété matérielle, et construira enfin le Temple de l'Alliance, le Temple de l'accomplissement et de l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit au sens cosmique et divin de ces termes.

 

Toujours cette même, proportion : 15% de constructeurs, 25% de malfaisants et 60% de parasites.

Et bien sûr, nos démocratismes au suffrage universel donneront raison aux 60% de parasites menés par les 25% de malfaisants. Ailleurs, les totalitarismes en vogue seront phagocytés par les 25% de malfaisants.

 

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L'économie (d'abord industrialiste et productive, puis financiariste et spéculative) fut le cœur de la Modernité.

Cette ère-là est finie.

L'économie redevient ce qu'elle aurait dû toujours être : une logistique périphérique (mais efficace et bienveillante).

Il est temps que le cerveau et l'âme reprennent la main et maîtrisent l'estomac.

Vivre : oui. Vivre bien : encore mieux. Mais vivre pour quoi faire ?

 

Il en va de même pour la politique dont la seule mission est de garantir et de protéger l'autonomie de chacun sur les empiétements de celle des autres. Tout le reste est superfétatoire.

Les revenus, les déplacements, l'éducation, la santé, des pensions de retraite par capitalisation, etc ... sont affaires strictement privées  mais la police ou l'armée ne peuvent as l'être.

Chacun doit être maître de sa vie tant en matière de suicide, de drogue, de sexualité, d'avortement ou autres (tout cela n'est ni le problème des autres, ni celui de la société).

Ce n'est pas à la collectivité de régler ou de réguler la vie privée personnelle de tout un chacun : le seul problème collectif est celui de la protection et de la garantie strictes (vis-à-vis de tous les autres humains majeurs) de l'autonomie de chacun (ses activités, ses relations consenties, ses déplacements, ses propriétés, ses outrances, ...).

 

N'ayons pas peur des mots. Qui prendra la place de l'économie (le corps) et de la politique (l'esprit) à la première place au podium des préoccupations de demain (sans négliger ni le corps, ni l'esprit, pour autant), c'est la spiritualité (l'âme) mais pas dans un sens ni de religion, ni de cléricalisme, ni de bondieuserie, ni de croyances, ni de mythes, ni d'obédiences, ni de rites, ni de commandements, ... mais dans un sens d'Alliance permanente de la vie et de l'esprit humains, avec la Vie et l'Esprit théo-cosmique, en vue de la Joie (qui se place bien au-dessus des plaisirs et du bonheur) par l'accomplissement et l'enrichissement de soi et de l'autour de soi.

 

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L'humain seul était mal armé face à la vie sauvage et il a été obligé d'innover de deux manières : le pensée anticipative (qui implique la mémorisation et la modélisation) et la collaboration collective (qui implique une coordination hiérarchisée).

Ainsi naquirent la Science et la Politique.

Mais aujourd'hui, la vie sauvage n'existe plus (l'humain l'a sinon éradiquée, du moins parquée) mais la Science et la Politique ont continuer leurs chemins, la première vers la Technologie et la seconde vers l'Idéologie.

Mais, à notre époque, ces deux chemins sont à remettre en cause ...

La Science doit se tourner vers la Cosmosophie (chacun pense en termes d'Alliance avec le Réel-Tout-Un-Divin) et la Politique doit se tourner vers l'Autonomisme (chacun vit sa vie dans le respect de la vie des autres).

 

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Cicéron associe étroitement la "Religion" et le "Culte".

Cette association fait sens : il n'existe pas de Religion sans Culte c'est-à-dire sans pratique dévotionnelle plus ou moins ritualisée, le plus souvent communautaire, dans un lieu spécial qui lui est consacré, et basée sur une architecture, plus ou moins sophistiquée et stéréotypée, de paroles, de gestes, d'objets.

 

En revanche, il faut ne pas confondre un "Culte" avec un "Rituel" car le Culte présuppose, toujours, la présence d'une déité éventuellement symbolisée par une personne ou une statue.

Presque toujours, un Culte est une supplique, une demande, une "prière" ...

 

Une Religion se définit par ses Cultes puisque ces Cultes reflètent ses dogmes et ses croyances, ses espérances et ses craintes.

En revanche, un Rituel n'est pas un Culte ; il ne demande rien ; il se contente de symboliser le cheminement intime vers l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, que soi-même ou ceux qui nous aiment, souhaitent pour nous, par nous, en nous, avec ou sans l'aide d'une quelconque déité.

 

C'est en cela que réside l'immense différence qui existe entre une "Religion" et une "Spiritualité".

Une Religion supplie des dieux.

Uns Spiritualité nourrit des humains.

 

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Les cinq articles de Foi panenthéiste :

 

  1. Le Réel est Un (son Essence).
  2. Le Réel accomplit une Vocation (son Âme).
  3. Le Réel développe un Ordre (son Esprit).
  4. Le Réel engendre une Substance (son Corps).
  5. Le Réel vit un Chantier (son Activité).

 

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Dès le moment où l'on parle d'une âme personnelle, séparée du corps, qui vivra, après lui, une autre vie soit, éternellement, dans un autre monde infernal ou paradisiaque (christianisme, islamisme), soit, temporairement, dans un autre corps meilleur ou pire (hindouisme, bouddhisme), on introduit un dualisme incompatible avec un monisme conséquent (judaïsme, taoïsme).

 

Il n'y a nulle part une âme à sauver ou à libérer ; il y a le Réel à accomplir par enrichissement.

 

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Un livre ne m'intéresse non par ce qu'il m'apprend ou me raconte, mais par ce qu'il féconde en moi.

 

 

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Tout le christianisme (et l'islamisme qui le prolonge, ainsi que les idéologies politiques qui n'en sont que les bâtards) se construit autour de la notion axiale de Salut.

Or, pragmatiquement, de quoi y aurait-il quelque chose à sauver ? De la Mort !

Vaincre la Mort et passer de l'autre côté du miroir : celui de l'éternité, de l'immortalité ou de l'intemporalité, comme on voudra.

Symbole de Jésus, mort sur la Croix et ressuscité du Tombeau : tout le christianisme se résume à cette image de la Passion : Mort et Résurrection.

Toutes ces Religions (ecclésiastiques ou politiques) ne sont qu'un long combat contre la Mort.

Or, la Mort n'existe pas : rien ne commence ni ne finit : jamais. Mais tout évolue, émerge et s'effondre, flue et reflue, s'élève et s'abaisse, comme les vagues à la surface de l'océan qui seul existe réellement et qui, lui, est tout à la fois immortel, éternel et intemporel.

Et tout ce qui existe n'est que manifestations passagères et particulières, transitoires et vivantes du Tout-Un-Réel-Divin qui seul importe et au service duquel tout ce qui existe, vit et œuvre.

Toutes ces religions dualistes visant "l'immortalité de l'âme personnelle" ne sont que des égotismes narcissiques et nombrilistes.

 

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Réduit à sa plus simple expression, le christianisme tient en trois points :

 

  • Moi, Jésus, j'ai vaincu ma propre mort, entre autres miracles.
  • Pour vaincre la mort, il faut obéir à la Loi de Dieu-le-Père.
  • Cette Loi est celle des Juifs rétrécie aux dix commandements donnés à Moïse sur le mont Sinaï, et résumée en la loi d'Amour.

 

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Le sens du Sacré ne révèle rien d'autre ni rien de plus que tout ce qui existe émane du Divin et que, donc, tout est sacré puisque tout est divin.

 

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Le 23/01/2025

 

De Céline Berthon, patronne de la DGSI française :

 

"Nous plaçons la menace portée par l'EIK en tête de nos priorités. Cette organisation, implantée en Afghanistan et au Pakistan, a démontré qu'elle savait s'appuyer sur des ressortissants originaires d'Asie centrale ou du Caucase implantés en Europe, arrivés pour certains au gré de flux migratoires (guerre en Tchétchénie, en Afghanistan, en Ukraine) et qui peuvent servir de relais pour faire passer à l'acte des individus installés en France. Ce phénomène a notamment été observé en 2022 à Strasbourg et il justifie une vigilance particulière sur cette communauté, sans la stigmatiser bien sûr. Nous sommes aussi très attentifs à ce qui se passe au Sahel, et en particulier à la progression de l'État islamique en Afrique. (...) C'est effectivement l'un des visages de la menace. Elle se construit sur l'autoradicalisation d'individus à partir d'éléments de propagande conçus par les organisations terroristes. Depuis deux ans, nous observons un rajeunissement des porteurs de menace. Depuis 2023, près de 70 % des individus impliqués dans des projets d'attentats ont moins de 21 ans. Un phénomène lié à la consommation en masse de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux. Regarder cette propagande n'est pas aujourd'hui un acte répréhensible judiciairement. En publier l'est en revanche et donne lieu à signalements de notre part au ministère public. L'enjeu, c'est d'évaluer la dangerosité de ces jeunes, le degré de maturité de leur projet et la nécessité, ou non, d'engager une procédure judiciaire en soumettant l'ouverture d'une enquête auprès du parquet national antiterroriste. (...) La modernité des outils rend possible la conception de supports courts qui correspondent à ce que recherche ce jeune public et favorise une consommation addictive. Les algorithmes alimentent ces recherches et participent à l'effet de fulgurance de la radicalisation de jeunes, majoritairement des garçons, qui ont en commun d'être plutôt isolés socialement et très connectés. La radicalisation autorise une forme de quête de sens pour des jeunes en recherche d'appartenance à un groupe. (...) Le Hamas ne réussit à séduire sur notre sol que marginalement. En revanche, nous observons un soutien massif à la cause palestinienne et une instrumentalisation du conflit par des organisations djihadistes, témoignant de ressorts antisémites puissants. Ce conflit alimente aussi les fantasmes sur la prétendue islamophobie d'État et les discours estimant que les musulmans ne peuvent pas vivre librement leur religion en France. Ce thème est opportunément utilisé pour motiver la haine de notre pays et de ses valeurs. (...) Le ciblage des intérêts juifs ou de symboles israéliens est une réalité. Nous avons déjoué plusieurs projets d'attentats. (...) "

 

Pour faire court : l'Islamisme (de loin en tête) puis le Poutinisme (quasi exsangue) sont les deux menaces les plus agressives contre le monde occidental.

Et comme par hasard, ce sont les deux économies qui ne vivent que des hydrocarbures qu'elles exportent vers l'Occident.

Il faudra donc un jour choisir : la Paix ou le Pétrole !

Ajoutons à cela le quasi-monopole américain sur le numérique et les marées de saletés à bas prix venant de Chine ... et on voit bien où il faut aller !

La lutte contre les immigrations !

La lutte contre les importations !

En un mot : la fermeture des frontières poreuses et le décuplement des taxes d'importations.

Vive l'autonomie à tendance autarcique !

Ce que l'on ne fabrique pas soi-même, avec ses propres ressources : on s'en passe. Point barre ! C'est cela la continentalisation.

Il faut traiter l'islamisme, le wokisme, le mondialisme, le totalitarisme, le militarisme comme de graves maladies infectieuses, pire que le COVID ! Que chacun crève dans son jus : je rappelle qu'il y a huit milliards d'humains en trop sur Terre aujourd'hui !!!

 

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Hors quelques pourcents de savants, de philosophes, de sages et de scientifiques, l'humanité est une espèce malfaisante et haïssable d'orgueil et de médiocrité, de haine et de jalousie. Laissons aux chrétiens (d'ailleurs de moins en moins nombreux, du moins en Europe) "l'amour du prochain" et la "charité béate".

C'est au contraire cette méchanceté humaine qui lui a permis de survivre dans une Nature sauvage pour laquelle il n'était pas faite. Cette race humaine, contre Nature, n'a survécu que grâce à deux moteurs : sa prolifération agressive et organisée (apanage de 80%) et son intelligence anticipatrice et méthodique (apanage de 20%).

 

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Nous sommes au seuil d'une nouvelle humanité faite d'une aristocratie de l'Esprit, servie par une populace médiocre et jouisseuse.

Après trois paradigmes messianiques (de 400 à 2050) d'inspiration chrétienne, même dans ses stades récents les plus athées (socialisme, communisme, nazisme) ou les plus frelatés (islamisme, wokisme), une nouvelle ère commence qui sera celle de la puissance l'Esprit et de l'Âme (et non plus celle du Cœur et du Corps).

 

Une nouvelle aristocratie (qui n'est pas une misanthropie vulgaire) se met en place où l'élite ne cherche aucunement le pouvoir (elle l'a de fait par la puissance de ses facultés mentales : celui qui fait autorité n'a nul besoin d'être investi d'un quelconque pouvoir plus ou moins légitimé par quelque procédure que ce soit).

 

Dans leur "Révolution droitiste", Michel-Georges Micberth et François Richard définissent les talents du nouvel aristocratisme de ces termes :

 

"[…] une appréhension rapide et complète d’une situation, une capacité immédiate à prendre une décision, une connaissance très vaste des choses et des êtres, et une rigueur morale qui s’accommode parfaitement des jeux de l’imagination."

 

Dans "Dix ans après Révolution droitiste, les mêmes écrivent :

 

"La Nouvelle Droite française, née dans les faits en 1963 et nommément en 1973, incarne incontestablement la priorité historique droitiste. C'est pour faire reconnaître officiellement celle-ci - et pour préciser la nature et les finalités de son combat - qu'elle a renoncé à sa semi-clandestinité au début de l'été 1979, apparaissant dans le débat d'idées qui s'était engagé au sujet d'une très parisienne « nouvelle droite » comme le seul répondant politique réel de ces options droitistes que bien des commentateurs s'acharnaient à ignorer ou à dénaturer. Les notions d'excellence, de légitimité et d'exemplarité, définies dans cet ouvrage, ainsi que la mort de la philosophie et la non-violence offensive, constituent les repères essentiels de ce premier manifeste droitiste qui contient par ailleurs une analyse détaillée de folies démocratistes contemporaines.

L'âge d'homme est-il notre horizon individuel et collectif ? A chacun de répondre à la lumière de sa ferveur, de sa raison, et de sa volonté d'action, après avoir pris connaissance de cette profession de foi qui est aussi un panorama critique et une initiation active à un nouveau langage politique."

 

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D'une présentation sur Amazon :

 

"Tanakh est l'acronyme, en français : « Torah - Nevi'im - Kétouvim », formé à partir de l'initiale du titre des trois parties constitutives de la Bible hébraïque :

 

  • La Loi ou Pentateuque ;
  • Les Prophètes ;
  • Les Autres Écrits ou Hagiographes.

 

La division que reflète l'acronyme Tanakh est bien attestée dans des documents de l'époque du Second Temple et dans la littérature rabbinique, à ceci près qu'au cours de cette période l'acronyme en question n'était pas utilisé ; le terme correct était Miqra (« Lecture », renvoyant à une fonction liturgique du texte), par opposition à Mishna (« Enseignement », « Répétition ») ou Midrash (« Exégèse »). Le terme Miqra continue à être utilisé de nos jours, aux côtés de Tanakh pour dénommer les Écritures hébraïques. En hébreu moderne parlé, Miqra possède néanmoins une connotation plus formelle que Tanakh."

 

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Présentation de : "Les habits neufs du terrorisme intellectuel : De 1945 à nos jours" de Jean Sévillia :

 

 

"La France, comme tous les pays occidentaux, est une nation intellectuellement et politiquement partagée, mais qui se targue avec fierté d'être une société de liberté. Or, dans le domaine des idées, ce principe reste à démontrer. Car tout se passe comme si un petit milieu, essentiellement parisien et situé au carrefour de la vie intellectuelle et politique et du monde médiatique, s'était donné le pouvoir de dire le bien et le mal, de distribuer des bons et des mauvais points et de décider des sujets qui sont autorisés dans le débat public ou au contraire interdits. Ce même milieu s'est ainsi attribué une sorte de pouvoir de police. De police de la pensée, de police du vocabulaire, de police du comportement, notamment du comportement politique. Ceux qui contreviennent à l'idéologie dominante risquent par conséquent l'injure, l'anathème, le mensonge, l'exclusion sociale, parfois un procès ou, plus grave encore, la menace physique et la pression psychologique.
Le phénomène ne date pas d'aujourd'hui. Dans les années 1950, les élites culturelles exaltaient Staline et le paradis soviétique ; dans les années 1960 et 1970, les prodiges de Fidel Castro, de Mao ou de Pol Pot – jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que ces dictateurs avaient mis en place un système criminel et totalitaire ; en 1981, elles croyaient quitter la nuit pour la lumière ; dans les années 1990, ces mêmes élites affirmaient que le temps des nations, des familles et des religions était achevé.
Depuis les années 2000, le terrorisme intellectuel n'a pas faibli et s'est même aggravé. Témoin, ce tableau de notre vie des idées et de notre vie politique particulièrement édifiant : projet européen dénaturé et détourné quand il devient une machine oublieuse de la personnalité de chaque peuple ; culture de l'excuse qui désarme l'autorité face à l'explosion de la délinquance ; encouragement au communautarisme et développement de l'islamisme ; perte de contrôle de l'immigration ; bouleversements anthropologiques interprétés comme des progrès de la modernité ; censure médiatique et parfois judiciaire à l'égard des opposants à l'idéologie dominante ; wokisme et racialisme d'extrême gauche ; attribution extensive de l'étiquette d'" extrême droite ", qualificatif infamant, à toute personne ou toute pensée dissidente, etc.
Jean Sévillia raconte trois quarts de siècle de terrorisme intellectuel : une synthèse indispensable pour ceux qui aiment vraiment la liberté de penser."

 

Il est en effet urgent de dénoncer ce terrorisme politico-médiatico-intellectuel où il faut absolument être "de gauche" pour être autorisé, avec plus ou moins de respect, à n'être pas d'accord avec la vulgate égalitarisme, universalisme, collectiviste, démagogiste et médiocratique.

 

*

 

Sauver un grand arbre est-il plus important que de faire survivre une abruti drogué ... car ainsi se pose la question, abruptement : entre abattre un bel arbre robuste ou abattre un abruti drogué quel serait votre choix si absolument aucune autre issue n'était possible ?

Financer une recherche cosmologique est-il plus important que de brûler la Joconde dans son musée ?

L'accomplissement de la Vie et l'enrichissement de l'Esprit sont-ils plus importants que la médiocrité humaine et le culte de l'inutile ?

 

En tout, privilégier l'enrichissement futur, même au-delà de l'humain !

L'humain n'a aucune valeur en soi, mais il peut en prendre au travers de ses œuvres au bénéfice de l'accomplissement et de l'enrichissement du Réel.

 

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Antihumanisme : l'humain ne vaut que par ce qu'il fait !

 

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Nietzsche : "L'humain doit être dépassé !"

"Zarathoustra" ... "Le Gai Savoir" ... "L'Antéchrist" ...

 

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Le socialisme, c'est la religion de l'écrasement de l'individu par et dans le peuple promu au rang de nouveau Dieu à adorer et à servir avec soumission, selon les directives des prêtres du parti.

 

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Il est absolument indispensable de bien faire une distinction nette, voire absolue, et de percevoir un antagonisme rédhibitoire :

 

  • entre Dieu (personnel) et le Divin (impersonnel),
  • entre Religion (croyance) et Spiritualité (cheminement),
  • entre Culte (sacrificiel et suppliant) et Rite (symbolique et initiatique),
  • entre Immortel (ou Eternel) et Atemporel,
  • entre Espérance (attente) et Volonté (activité),
  • entre Obéissance et Elévation,
  • entre Dualisme et Bipolarité,
  • entre Sainteté et Sacralité,
  • etc ...

 

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Le 24/01/2024

 

Quelques définitions essentielles : dommage, peur, risque, assurance, couverture, sinistre,  ...

 

Un contrat d'assurance est une protection contre un dommage (réel ou imaginaire) dont on a peur : et l'on sait bien que la "peur" est une notion terriblement subjective, portant sur des risques (réels ou supposés, mesurables ou fantasmés) très variables et variés dont l'analyse actuarielle n'est pas toujours ni aisée, ni possible. Car on comprendra aisément que le prix demandé pour offrir une protection et donc "couvrir le risque" en question (qui a toujours une incidence financière, directe ou indirecte) dépendra largement des statistiques d'occurrence des dommages et du sinistre qui y sont liés. Or, cet élément statistique est parfois – même souvent dans certains secteurs – sinon absent, du moins très fragile.

On comprend aisément d'un sinistre impliquant un dédommagement de 1000 n'aura pas le même coût de couverture (le montant de la prime payée) selon que sa probabilité d'occurrence est de 99,99 sur 100 (une quasi certitude) ou de 0,01 sur 100 (une quasi impossibilité).

 

Mais revenons aux fondamentaux : on se couvre surtout sur des risques qui font peur (qu'est-ce que la peur ? qu'est-ce qui "fait peur" ?).

Prenons trois énoncés proches :

 

  • J'ai peur de mourir un jour ... parce que la mort m'angoisse.
  • J'ai peur de mourir avant mes 75 ans ... parce que, si je suis vivant à cet âge, je touche dix millions d'euros.
  • J'ai peur de mourir cette semaine ... parce que tout l'avenir de mon entreprise et de ma famille dépend de la conclusion, cette semaine, du dossier XYZ.

 

Ils ne posent pas du tout le même genre de problème actuariel.

Pour le dire simplement, plus un risque est réel et actuariel (il existe des statistiques d'occurrences compilant de nombreux paramètres mesurables ou évaluables rationnellement), plus ce risque pourra être couvert par un contrat d'assurance, standard ou sur mesure.

Le monde de l'assurance doit ressembler, aussi peu que se peut, à un casino ou un jeu de loterie (tout en sachant que la certitude absolue n'existe jamais et qu'il existe toujours une part de hasard qui subsiste dans toutes les activités, même les plus triviales).

 

Mais pourquoi rappeler toutes ces évidences à l'orée de ce travail ? Tout simplement parce que le complexe assurantiel actuel a été construit à partir d'un monde humain élaboré depuis des siècles sur un paradigme[1] dit "moderne".

 

*

 

A partir de la Renaissance (disons à partir de l'an 1500) un nouveau paradigme (qui est encore, pour une bonne part, celui dans lequel nous vivons aujourd'hui), s'est profondément installé.

Le paradigme de la Modernité a émergé, il y a près de 550 ans, suite :

 

  • à l'effondrement de la féodalité,
  • à la percée de la rationalité et des systèmes éducationnels,
  • à la naissance de l'imprimerie et du livre,
  • à l'étiolement des pouvoirs ecclésiastiques liés aux christianismes (divergences profondes, voire guerres de religion, entre catholicisme, protestantisme et orthodoxie grecque et russe),
  • au remplacement progressif des activités artisanales par des activités industrielles,
  • à la distance grandissante entre bourgeoisie et prolétariat,
  • à l'évolution du statut sociétal de la femme,
  • à l'expansion exponentielle de l'économie de masse,
  • à la centralisation, d'abord royale, puis républicaine, des pouvoirs, et à la bureaucratisation progressive des activités fonctionnaires,
  • au développement fulgurant des sciences fondamentales (cosmologie, physique, chimie, biologie, ...) et appliquées (médecine, pharmacie, machinisme, technologies, ...) qu'elles ont rendu possibles,
  • aux nouvelles divisions du travail productif que ces différentes disciplines nouvelles ont rendu indispensables,
  • à l'éclosion des pratiques financières et managériales ayant pour fonction d'optimiser les productivités, les rendements et les profits d'un strict point de vue monétaire et matériel,
  • Etc ... etc ...

 

Mais ce paradigme de la Modernité est aujourd'hui arrivé en fin de cycle (la durée de vie moyenne d'un paradigme sociétal est de l'ordre de 500 ans). Il est usé d'une usure semblable à celle qui a fait péricliter les cités grecques devant les légions romaines (vers -150), ou chuter l'Empire romain face au christianisme monastique carolingien (vers 400), ou éclater celui-ci lors de la montée des villes et du pouvoir papal (vers 950), où chambouler celui-ci par l'avènement de l'imprimerie, la naissance du protestantisme et l'affirmation des Nations (vers 1500).

Nous sommes aujourd'hui (vers 2050) en fin de cycle. Le paradigme de la Modernité est à bout de souffle et n'est plus capable de faire face aux immenses révolutions (technologiques, écologiques, météorologiques, migratoires, idéologiques, psychosociologiques, spirituelles, ...) qui sont en cours.

 

*

 

Le modèle très général de représentation et de modélisation d'un processus complexe, utilisé en physique théorique, mais appliqué déjà à nombre de processus réels, propose trois postulats essentiels :

 

  • Le Réel n'est pas un assemblage de "briques élémentaires" (des objets physiques) reliés par des forces élémentaires (la physique en connaît quatre), selon des lois élémentaires (les lois de la physique) ; le Réel est un entrelacs de processus qui interfèrent les un avec les autres dans l'espace-temps dans le seul but d'accomplir le Tout qu'il constituent, en dissipant optimalement les tensions qui naissent entre eux et en eux (on comprend que la "physique des processus complexes" se pose en rupture radicale avec le mécanicisme né avec des Descartes et des Newton au 17ème siècle, et ébranlé dans ses fondements par les théories relativistes et quantiques du début du 20ème siècle).
  • Le moteur général du Réel est l'accomplissement d'une Intention cosmologique qui plonge l'univers dans un "temps orienté", et comprend tout ce qui existe comme un moyen au service de cet accomplissement cosmique par des voies entropiques (l'uniformisation optimale) ou par des voies néguentropiques (la complexification optimale) enchevêtrées.
  • Dans le Réel, le temps ne passe pas ; il s'accumule. Le passé s'accumule en couches successives, comme le bois dans le tronc de l'arbre au fil des saisons : l'univers n'est qu'un océan de mémoire accumulée dont rien, jamais, ne s'efface ni ne disparaît ; le présent n'est que la fine couche "vivante" (comme le cambium de l'arbre) à la surface d'un Réel en expansion.

 

Deux principes et trois moteurs sont à l'œuvre dans quelque processus complexe que ce soit.

 

Les deux principes sont :

 

  • L'Identité (Unité) du processus : de quel processus parle-t-on ? Qu'est-ce qui le distingue de son environnement et des autres processus adjacents ? Quelles sont ses spécificités et ses particularités propres ?
  • L'Intentionnalité du processus : quel est la profonde raison d'être de ce processus ? Au service de quoi fonctionne-t-il ? Quels sont les critères qui permettent de jauger son avancement, son accomplissement, son enrichissement (au sens large et pas seulement financier) ? Quelle est son intention ? Quelle est sa vocation ? Quel est son projet ? Quelle est sa mission ? (on comprend vite qu'il existe un rapport fort entre l'Identité d'un processus et son Intentionnalité car elles s'impliquent mutuellement avec force).

 

Les trois moteurs sont :

 

  • La Substantialité du processus : quelles sont les ressources internes et externes, matérielles et immatérielles du processus ? Qu'est-ce qui en fait la "chair" vivante ? Ces ressources indispensables sont-elles substituables ? Existent-elles en quantité suffisante ? Se renouvellent-elles suffisamment vite ? Quels sont les risques de pénurie ? Comment y remédier ? Que faire en cas de rupture d'approvisionnement ? Quels sont leur niveau d'indispensabilité ? Comment vont évoluer leur "prix" (pas seulement monétaire sur un marché) ?
  • La Logicité du processus : quelles sont les normes, règles, méthodes, procédures, ... qui régulent le processus et qui en garantissent raisonnablement l'optimalité ? Quelles sont les contraintes qu'il subit de la part de son environnement, des autres processus adjacents, voire de la logique cosmologique globale qui régule tous les processus réels ? Etant donnés le projet qu'il porte et les ressources qui lui sont accessibles, de quelles stratégies et de quelles tactiques le processus disposent-ils pour accomplir sa mission optimalement ? Quels sont ses "plans de bataille" ? Quelle devrait être son "architecture" ?
  • La Constructivité du processus : toutes les questions ayant reçu leur réponses a priori, tout étant en place, il "ne reste plus qu'à" lancer l'édification du processus concerné ... Le chantier peut travailler dans les conditions supposées les meilleures ... Mais chemin faisant, des tas d'arbitrages (souvent urgents) s'avèreront nécessaires parce que tout n'est pas prévisible, parce que les aléas font foison, parce que jamais rien ne se déroule comme prévu, parce que les évènements (tant intérieurs qu'extérieurs) forcent des remises en cause (et spécialement durant cette période dite "chaotique" qui sépare deux paradigmes successifs), parce que les humains sont faillibles et commettent des erreurs parfois graves, parfois irréparables, parfois irréversibles. Le chantier de l'accomplissement d'un processus complexe n'est jamais un long fleuve tranquille et c'est la raison pour laquelle un management professionnel et aguerri est absolument indispensable sur le terrain.

 

On parle de bifurcation paradigmatique lorsque les deux principes et les trois moteurs (les cinq piliers, donc) du processus ne sont plus adéquats (voire sont devenus en contradiction) avec les fondamentaux du milieu dans lequel ils se déploient pour accomplir leur mission.

L'histoire humaine semble montrer que le processus humain (qui n'est qu'un processus complexe comme les autres) se construit sur des piliers extrêmement solidaires entre eux : les cinq piliers d'un processus ne sont pas indépendants ; ils forment un tout et lorsqu'un ou deux d'entre eux se déglinguent ou ne sont plus adéquats, ils entraînent tous les autres dans leur déconfiture sans trop trainer. C'est pour cette raison que l'histoire humaine apparaît comme une succession de paradigmes distincts, séparés entre eux, entrecoupés de périodes chaotiques notoires (la fin des cités grecques, la chute de l'empire romain, l'effondrement de l'empire carolingien, la Renaissance et, à présent, les révolutions numériques, écologiques, météorologiques, idéologiques, technologiques, économiques, financières ...). Dans le monde de la complexité processuelle, tout se tient !

 

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Le monothéisme religieux est un dualisme ontologique et métaphysique.

Pour lui, Dieu et le monde sont deux entités séparées en tout sauf en ceci que Dieu est le maître du monde.

 

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Etymologiquement, la métaphysique étudie ce qui dépasse (au sens de "ce qui transcende", de ce qui est "au-delà de" - méta) la Nature (la Physis c'est-à-dire l'ensemble de tout ce qui est perceptible ou concevable par le pensée humaine) ; alors que l'ontologie est un avatar de la métaphysique qui questionne l'Être (Ontos) et qui voudrait réduire le Tout à un Être qui serait intemporel (puisque ce qui est, ne devient pas).

Au sens fort, toute temporalité doit être exclue de l'Être, qui est et reste ce qu'il est et ce qui est.

En ce sens, puisque tout advient et devient, l'Être est Néant c'est-à-dire non-étant.

 

Il faut ici prendre garde à ne pas confondre le Devenir avec la temporalité car le temps n'est que la mesure, dans les conventions humaines, des durées qui séparent les états successifs de ce qui est perceptiblement en Devenir.

 

Au fond de moi, toutes ces questions concernant l'ontologie me paraissent artificielles et oiseuses, et doivent être balayées et éradiquées au profit du concept de "Réel" qui contient, englobe, enveloppe et transcende tout le reste.

Le Réel est bien plus que l'Être puisqu'il associe étroitement l'Unité (l'identité) de Tout, l'Intentionnalité (le projet) de Tout, la Substantialité (la consistance) de Tout, la Logicité (la cohérence) de Tout et la Constructivité (l'évolution) de Tout ; ce "Tout" étant la totalité de tout ce qui existe, évolutif ou non, perceptible ou non, connaissable ou non, concevable ou non, etc ...

 

Alors, ce que l'on nomme la "philosophie" est la manière humaine, rationnelle et conceptuelle, d'approcher la manifestation du Réel ; elle comprend la métaphysique (l'étude du fondement du Réel), l'éthique (l'étude des comportements humains en harmonie conforme avec le Réel, en général, et avec son Intention, en particulier) et l'épistémologie (l'étude des méthodes valables pour l'approche vérace du Réel).

Mais, au-delà du philosophique, s'étend le domaine du "Mystère" et, donc, de la Spiritualité en tant que cheminement vers une Alliance profonde et vérace entre l'humain et le Réel.

 

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Le problème de fond quant à la Foi (à ne jamais confondre avec les croyances religieuses et/ou idéologiques), se réduit à cette seule question :

 

Ordre ou Chaos ?

 

Si "Ordre" (Kosmos en grec) il existe dans le Réel, la source de celui-ci peut être exprimée de multiples façons comme le Divin, comme un Dieu ou des dieux, comme la Loi naturelle ou universelle, comme Cohérence totale de tout avec tout dans le Tout, comme Logicité globale, ... peu importe, au fond ...

Mieux : le Réel est un processus d'émergence d'Ordre, non pas "contre" le Chaos, mais au moyen du Chaos.

 

En revanche, si le Chaos, tout au contraire, exprime bien la réalité du Réel (même si, de ci delà des "accidents" ordonnés peuvent temporairement advenir), alors on peut parler d'athéisme fondamental ...

 

Donc, en un mot, la question de la Foi n'est autre que la conviction que le Réel est pourvu d'une intention d'Ordre, d'une constructivité selon une Logicité globale (même si "du" chaos peut apparaître, temporairement, dans certaines circonstances ou configurations locales ...).

 

On pourrait encore envisager la coexistence dualiste entre Ordre et Chaos au fondement du Réel (une sorte de guerre éternelle et inextinguible entre ces deux principes fondateurs que l'on pourrait caricaturer comme une lutte définitive entre Dieu et Satan). Mais ce dualisme, comme tous les autres, ne serait qu'une boucle fermée, stérile, oiseuse.

 

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L'Ordre du Réel engendre-t-il le monde ?

Ou le monde émané du Réel engendre-t-il de l'Ordre ?

L'Ordre précède-t-il ou suit-il la manifestation d'un Réel en expansion ?

Le principe précède, mais la réalisation poursuit.

 

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Dans la Bible hébraïque, YHWH n'est ni Dieu, ni un dieu parmi d'autres dieux (Elohim). Il se définit lui-même, dans le buisson ardent par ces mots :

 

"Je deviendrai ce que je deviendrai"

 

(AHYH AShR AHYH) et son nom YHWH dérive du même verbe HYH : "Devenir" (les verbes "être" et "avoir" n'existent pas en hébreu).

YHWH est "Celui qui est Devenant" et il dépasse, englobe et enveloppe tous les dieux (Elohim) que les humains peuvent s'inventer.

Et le Deutéronome précise :

 

"Ecoute Israël : le Devenant de nos dieux, le Devenant est Un".

 

YHWH est la manifestation entière, globale, unique et suprême, du Réel où chacun peut voir un ou des dieux à l'œuvre ...

Le judaïsme originel est un monisme ou, mieux, un métadéisme (au-delà des dieux).

Et le Deutéronome (4;35) précise :

 

"Toi tu as la vision pour la connaissance

Car YHWH est lui,

Les dieux ne sont rien encore parmi lui seul".

 

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Le 25/01/2025

 

Ce que les USA reprochent à l'UE ... :

 

  • Sa bureaucratisation : son fonctionnarisme lourd, lent et inefficace ...
  • Sa continentalisation : son protectionnisme commercial et industriel ...

 

La bureaucratisation est une maladie grave ....

La continentalisation est la bonne voie ...

 

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Du sénateur Ted Cruz, ce résumé correct :

 

"Les électeurs veulent une frontière sûre. Ils veulent un retour de l'économie. Ils veulent un contrôle de l'inflation. Ils veulent libérer l'énergie américaine et ils veulent un retour à la paix et à la prospérité."

 

Bref : la nostalgie des années de 1960 à 1980 ...

Mais il oublie de rappeler que ce sont les Américains qui ont été "foutre le bordel" au Vietnam, en Afghanistan, en Syrie, en Israël, en Afrique du Sud, en Colombie, au Vénézuela, en Yougoslavie, j'en passe et des meilleures ...

 

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Au fond, le "wokisme" (et la "cancel culture" qui va avec) n'était que l'outrance d'un "anticonformisme" de façade : le culte de la "différence" mais dans le refus de la complémentarité, dans un enfermement idéologique dualiste entre "oppresseurs" et "opprimés", entre "maîtres" et "esclaves", entre "gagnants" et "perdants", dans un refus obstiné et haineux du "mérite personnel" et de la hiérarchisation de fait des cultures.

Mais le wokisme, aujourd'hui, s'effondre déjà ... Une mode pour adolescents attardés ... mal dans leur peau de ratés ignares ...

 

Oui, la science et l'économie mondiales ont progressé à vive allure depuis 500 ans grâce aux "mâles blancs hétérosexuels", n'en déplaise aux autres.

Ni les humains, ni les cultures ne sont de valeurs égales : les Noirs sont bien meilleurs que les Blancs en sport et en danse.

 

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La natalité est enfin en baisse rapide – du moins en Europe, aux USA et en Extrême-Orient -, et les ignorants médiatiques s'en plaignent !

 

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La démocratie est faible sur deux plans : trop de cons parasites (60% de la population) et trop de saboteurs nostalgiques (25% de la population).

A part ça, ça va !

 

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Comme l'écrivait Marc Bloch dans "L'Étrange défaite" :

 

"Je ne revendique jamais mon origine que dans un cas : en face d'un antisémite."

 

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De Pascal Bruckner :

 

"Cette gauche devenue antisémite par antiracisme

La judéophobie, passion de la droite nationale, est passée dans le camp de la gauche décoloniale. Au hit-parade de la victimisation, le Juif a été supplanté par le Palestinien.

Depuis les années 1930, la gauche dégaine l'artillerie antifasciste à l'endroit de tout adversaire qui la menace. L'on peut nourrir une allergie radicale à l'égard du RN, son incompétence économique, sa xénophobie, son allégeance à Moscou et, par voie d'inconséquence, à l'Iran et au Hamas, son lourd passif extrémiste, mais « nazifier » Marine Le Pen et Jordan Bardella n'a d'autre pertinence que polémique. En tout cas pour l'instant, même si l'on peut craindre un retour du refoulé. Entre-temps s'est produit un étrange renversement : l'antisémitisme, passion de la droite nationale, est passé dans le camp de la gauche décoloniale.

La judéophobie « progressiste » a une longue tradition depuis Karl Marx dénonçant « la nationalité chimérique » des Juifs adonnés à l'argent jusqu'à Jules Guesde, anti-dreyfusard déterminé, sans oublier le communiste Benoît Frachon qui, en 1967, pourfendait la « tribu cosmopolite des banquiers ». À leurs yeux, le Juif incarnait le ploutocrate honni qui affame et exploite les peuples. La naissance d'Israël va rajouter à ces griefs celui de colonialisme : ce minuscule foyer national est suspecté de poursuivre à son échelle la grande aventure impérialiste de l'Occident.

Au déporté de l'après-guerre, objet de toutes les sollicitudes, succède le colon armé et raciste, cible de toutes les colères. Fondé sur une spoliation, l'État hébreu, nation de parias, devint peu à peu, aux yeux de ses détracteurs, le paria des nations. Les Juifs, jadis victimes exemplaires, ont perdu cette couronne au profit des Palestiniens dont le procès en béatification se poursuit sans relâche depuis un demi-siècle. Au Proche-Orient se jouerait un combat titanesque pour le titre mondial de « réprouvé » : les Juifs ont démérité de la palme du martyre qui revient désormais aux Arabes. Israël est deux fois condamnable : appendice occidental enkysté en Orient, il masque son appétit territorial sous le paravent d'un tort insurmontable, le génocide. Voilà que la haine de l'Occident, de part et d'autre de l'Atlantique, passe désormais, et surtout après le 7 octobre 2023, par la haine des Juifs, qui en deviennent la communauté emblématique après en avoir été des siècles durant le bouc émissaire."

 

La gauche a toujours été judéophobe car, au-delà des fables de la mainmise juive sur la finance mondiale ou sur les médias, ou celle du complot juif pour dominer le monde, contraints par les exils successifs, les Juifs ont toujours cultiver un communautarisme incompatible avec l'universalisme gauchiste et un autonomisme incomptable avec le collectivisme gauchiste.

De Paul de Tarse et Karl Marx à Léon Trotski, Grigori Zinoviev ou Henri Krasucki, tous ces grands leaders gauchistes ont toujours été des renégats juifs antisémites.

Rappelons aussi que le nazisme d'Adolf Hitler était un socialisme à caractère nationaliste, notoirement anti-autonomiste.

 

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Ce que l'on nomme "rationalité" n'est autre chose que l'idée d'Ordre (Kosmos) ou de Logicité cosmique, transcrite en langages humains.

Est rationnel dans un discours humain, ce qui est le plus conforme possible à la Logicité cosmique.

Il faut, à ce titre, bien distinguer la "raison" de la "logique" car ce que l'on nomme "logique" n'est qu'un certain art spécifique d'enchaîner des propositions conformément à une méthode déductive, totalement artificielle, construite sur des postulats (aristotéliciens ou non-aristotéliciens), da ns un langage humain donné (la logique grecque n'est pas la logique sanskrite, hébraïque ou chinoise, voire mathématique).

La "raison", elle, est aussi une forme de logique, mais une logique particulière qui tente de reproduire ou d'imiter, au plus près, dans et par un langage humain, la Logicité cosmique qui est ce qu'elle est, indépendamment des postulats ou des formes que l'on peut lui prêter.

 

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Pour pouvoir être considéré comme scientifique, un fait doit être d'abord descriptif (un compte-rendu relatif à une perception) ; il doit être ensuite expérimentable (reproductible artificiellement avec des outils connus, dans des circonstances connues) ; il doit enfin être conjecturel (intégrable dans une théorie existante ou à construire, c'est-à-dire compatible et cohérent avec une image globale que la science se fait de l'univers).

Cela signifie que doivent être rejetés les narrations imaginaires, irreproductibles et incohérentes.

 

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La culture occidentale est née (à Alexandrie quelques siècles avant l'ère vulgaire) de la rencontre et de la fusion entre pensée conceptuelle (grecque) et pensée symbolique (hébraïque), entre philosophie et spiritualité, entre rationalité et harmonicité, entre analycité et holisticité.

C'est grâce à cette bipolarité dialectiquer que la culture occidentale a pu progresser et s'épanouir jusqu'à devenir universelle aujourd'hui, au moins dans le discours scientifique.

 

Les deux autres grands centres culturels de l'humanité, la pensée indienne (sanskrit) et la pensée chinoise (mandarin), semblent beaucoup plus monopolaire (plus conceptuelle et analytique pour la première, et plus symbolique et holistique pour la seconde).

 

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Que l'on cesse enfin de parler de "création" du monde (surtout de "création ex nihilo") ; il faut parler d'émanations ou, mieux, d'émergences successives c'est-à-dire de sauts de complexité.

 

Le récit de la genèse ne dit pas "Au commencement", mais bien "Dans un commencement" qui est le commencement du monde matériel par émergence de la matière hors de la prématière symbolisée par le Ciel et la Terre qui, elle-même, contenait déjà, de façon chaotique (tohu wa-bohu) la Ténèbre, l'Abîme, le Souffle et l'Eau.

De tout cela, émerge la Lumière qui sépare l'Eau dont la partie basse fait émerger le Sec dont émerge la Vie végétale ... etc.

 

Il est indispensable de remplacer toutes les formes de créationnisme par un émanationnisme ou, ce qui revient au même, par un émergentisme sans faille : l'Unité absolue était, demeure et restera !

 

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Deus sive Natura ... (Spinoza)

YHWH (hébreu) : celui qui est devenant ...

Natura (latin – participe futur de nascor) ; ce qui est naissant ...

 

Ce qui est devenant, c'est-à-dire ce qui est naissant ...

 

Une évidence ...

 

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La Joie est le signe profond de la concordance, de l'harmonie entre ce que l'on fait et ce que l'on doit faire, entre l'œuvre et l'attente, entre l'accomplissement de soi et l'Accomplissement de l'enrichissement du Réel divin.

 

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La conscience, c'est, à la fois, savoir ce que l'on sait avec lucidité et faire ce que l'on fait avec harmonicité.

La conscience – et c'est dommage – est une notion à la fois noologique et éthique.

 

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La pauvreté n'est pas que matérielle ; elle est aussi immatérielle (les "pauvres en esprit").

Et je crois que celle-ci est plus étendue, plus profonde et plus nocive que celle-là.

 

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Tout ce qui enrichit le monde va sur la voie du Bien.

Tout ce qui appauvrit le monde va sur la voie du Mal.

 

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La mission fondamentale – sinon unique -  de l'humain, tant personnellement que collectivement, est de contribuer, optimalement, en permanence, à l'enrichissement et à l'accomplissement du Réel, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de lui.

L'expression de cette mission suffit pour définir, avec soin et en toute généralité, ainsi que dans tous ses détails, le contenu souhaitable et bénéfique de toute éthique, de toute politique, de toute gouvernance, de toute morale, de toute organisation, de toute activité humaines.

La contribution la plus optimale est toujours la meilleure.

 

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Les sept lois noachides sont en fait les dix "préceptes mosaïques" du Sinaï sans les trois qui ne concernent que les Juifs, à savoir : la suprématie de YHWH, la sacralité de son Nom et la commémoration du Shabbat.

Les sept autres (l'interdiction de l'idolâtrie, le respect de la filiation et l'interdiction du meurtre, de la tromperie, du vol, de la fausseté et de la jalousie) sont universelles.

 

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Le rapport au Divin n'est pas de l'ordre de l'obéissance (apanage des religions et des idéologies), mais bien de celui de la volonté (comme expression active d'une spiritualité vécue).

 

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Le problème de fond des humains n'est pas tant la "liberté" (un concept vide où l'on se perd) que l'autonomie c'est-à-dire la libération de tous ses esclavages (extérieurs, mais surtout intérieurs) et de toutes ses dépendances (matérielles, mais surtout immatérielles).

En ce sens, la spiritualité, au contraire des religions et idéologies, est libératrice et libératoire.

 

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L'autonomie complète, c'est ne plus avoir de besoins.

La frugalité est donc le chemin vers l'autonomie.

 

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Le 26/01/2025

 

De Typhanie Afschrift :

 

"(...) [on entend dire que] les infrastructures (...) sont très insuffisantes. C’est toutefois à tort qu’on en tirerait argument pour soutenir que l’État (...) ne dispose pas de moyens suffisants. C’est là l’argument que les services publics de partout invoquent toujours lorsqu’ils se révèlent inefficaces."

 

Eh oui ! Toujours la même lassante rengaine : parler d'impuissance alors qu'il s'agit d'incompétence, d'indifférence et d'indolence.

Les "services publics" ne sont au service que de leur propre porte-monnaie.

Quand donc abolira-t-on ces soi-disant "services publics" onéreux, paresseux et inutiles ? Le principe est simple : l'Etat ne doit rien faire lui-même. Il peut commanditer, financer, exiger, négocier – comme n'importe quel gros client - mais surtout qu'il ne fasse rien lui-même : les entreprises privées font tout infiniment mieux que lui !

 

Il est indispensable de défonctionnariser et de débureaucratiser nos sociétés.

 

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Et de ma même prof. de l'ULB :

 

"Ce qu’il faut combattre, c’est la pauvreté,

et non les inégalités,

qui résultent des différences entre les individus.

Il est normal qu’il y ait des personnes plus riches que d’autres, et même que ces différences soient parfois importantes, parce que les individus sont, eux aussi, très différents, et que ce qu’ils font, varie fort de l’un à l’autre. Il faut tout de même admettre que lorsque l’on crée plus de richesses, on a plus de moyens – publics ou privés – pour lutter contre la pauvreté. Sinon, il reste toujours la solution du Venezuela : l’égalité dans la misère."

 

L'égalitarisme : voilà l'ennemi absolu !

 

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Un "riche" déteste vivre au milieu de trop de pauvreté ; il va veiller à mieux répartir les choses. On peut parler d'une "générosité" ou d'une "équité" ou d'une "salubrité" ... peu importe le nom que l'on donne à ce processus de redistribution relative visant plus d'harmonicité.

 

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Le 27/01/2025

 

Pour ce qui concerne la vie quotidienne, les gens de la rue savent que les politiciens et les idéologues, ce qu'ils ont à faire.

Il est urgent que la politique occupe moins de place et ne s'occupe que de ce qui la regarde : protéger l'autonomie de chacun.

 

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D'André Comte-Sponville :

 

"Le bonheur, c’est le contraire du malheur. Le bonheur, à la limite, personne ne sait ce que c’est : c’est "un idéal de l’imagination, non de la raison", disait Kant. Mais le malheur, nous sommes nombreux à savoir ce que c’est, puisque nous l’avons vécu. Ce n’est pas un idéal, c’est une expérience, dont je tire la définition suivante : j’appelle "malheur" tout laps de temps où la joie paraît impossible. Vous vous réveillez le matin, vous savez que la joie ne sera pas là de toute la journée, ni les jours qui suivent, par exemple parce que vous avez perdu l’être que vous aimiez le plus au monde, ou parce que vous souffrez atrocement d’une maladie incurable. Le bonheur, c’est le contraire : tout laps de temps où la joie paraît possible. Pas toujours réelle, ne rêvons pas, mais continûment possible. Vous vous réveillez le matin, la joie est là ou elle n’y est pas. Mais vous savez qu’elle peut venir, durant la journée, et qu’elle viendra sans doute. Ces longues périodes où la joie paraît continûment possible, c’est ce que j’appelle le bonheur. J’y vois une leçon de sagesse. Plutôt que d’être malheureux de n’être pas heureux, apprenons à être heureux de n’être pas malheureux !"

 

Comme toujours avec ce cher André, de la philo au ras des pâquerettes ...

Joie (l'accomplissement de sa vocation) et bonheur (les relations positives aux autres) n'ont rien à voir l'un avec l'autre.

 

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De Philippe d’Arvisenet et Guillaume Cazauran :

 

"Les transferts sociaux expliquent l’essentiel de la croissance de la dépense publique depuis quarante ans. L’accoutumance à l’aide publique en France est inégalée dans le monde et comme pour tous les stupéfiants, le malade est incapable d’en arrêter sa consommation sans y être contraint.

Auparavant, on s’intéressait à la croissance, aux salaires et à l’inflation. Le pouvoir d’achat qui est une résultante individualisée des politiques macroéconomiques ne faisait pas partie des « objets » directement visés par les politiques publiques. Dorénavant, au nom de l’optimisation du pouvoir d’achat, les élus, assoiffés de reconnaissance, passent leur temps à accorder des droits aux différentes communautés et strates de la population et distribuent ainsi toujours plus sans tenir compte du financement des mesures qu’ils préconisent.

Ces différentes allocations sont conditionnées et accroissent le besoin de fonctionnaires pour en contrôler l’attribution. L’enchevêtrement de conditions pour l’obtention de ces allocations crée des effets de seuil à la fois pour les salariés mais aussi pour les entreprises. Ces effets de seuil induisent des calculs individuels qui n’optimisent ni l’incitation à travailler ni l’ascenseur social ni la fluidité du marché du travail."

 

Voilà encore une fois, ce même exercice de lucidité profonde : chacun est le seul responsable de sa propre autonomie.

Antagonisme absolu et définitif entre étatisme et libéralisme (autonomisme).

L'étatisme est nécessaire, mais dans très peu de domaines et à la dose minimale.

La densité de fonctionnaire par habitant devrait devenir un indicateur de bonne santé socioéconomique au même titre que le PIB ou le taux d'inflation.

 

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De Hannah Arendt, cette constatation qui vaut diagnostic pour notre époque :

 

"Pour s'implanter, le Totalitarisme a besoin d'individus isolés et déculturés,

déracinés des rapports sociaux organiques, atomisés socialement et poussés

à un égoïsme extrême."

 

Lutter contre le totalitarisme, c'est donc éduquer, cultiver, relier, collaborer.

 

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Statistiques officielles :

 

"En France, les gens travaillent 663 heures par an et par habitant.

La moyenne européenne est de 770 heures.

Les États-Unis sont à 803 heures.

Un pays qui travaille moins mais redistribue toujours davantage ne peut s'enrichir."

 

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De Kamel Daoud :

 

"En Syrie comme ailleurs, la « démocratie arabe » semble introuvable. Une impasse qui résulte de la faillite des élites autochtones, et non d’une faute de l’Occident.

En provenance de la Syrie, les réseaux sociaux en sont inondés : de scènes de fillettes voilées à l'extrême, en rangs dans des salles de classe étroites, de prêcheurs déambulant dans les quartiers chrétiens de Damas pour « convertir » et annoncer dans l'exaltation l'avènement du califat, de prédicateurs venus « conseiller », discourir et habiter le nouveau royaume de Dieu.

La Syrie, au-delà du bonheur d'être libre, commence à ressentir l'angoisse de l'après-fêtes. On y découvre que la chute d'un régime meurtrier ne suffit pas à construire une démocratie. La Syrie passe de la tutelle de l'ambassade d'Iran à celle de la Turquie, d'un parrainage à un autre. (...) ce sont, souvent, les élites du monde dit « arabe » qui s'abstiennent de traiter de la question de l'islamisme, de « relire » la matrice des textes sacrés, dans leur splendeur et leur monstruosité, de s'approprier le droit de la réflexion qu'elles cèdent complaisamment à des charlatans barbus."

 

Il faut faire un pas de plus et lire le Coran qui est un vaste hymne à l'autoritarisme, à l'intolérance, au totalitarisme et à la dictature cléricaliste.

 

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De Gérard Araud :

 

"Donald Trump révèle une cohérence de pensée. Le premier fondement en est un nationalisme intransigeant face auquel amitiés et alliances ne pèsent rien ; le second en est une perception aiguë des rapports de force et une disponibilité à en jouer sans scrupule et sans limites ; le troisième qui vient modérer les deux précédents, c'est une profonde aversion envers l'usage de la force."

 

Trump est le prototype avant l'heure du continentalisme pur et dur : "America first" et "Make America Great Again".

La Chine (le Sinoland) et la Russie (le Russoland) le sont depuis longtemps, mais hypocritement, sournoisement, discrètement .... L'Islamiland l'est agressivement depuis toujours.

Et l'Afroland et le Latinoland n'en ont pas les moyens (ni humains, ni culturels, ni économiques).

Restent l'Euroland et l'Indoland qui n'osent pas vraiment se mouiller (et l'Euroland plus que l'Indoland qui est déjà un "sous-continent").

 

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Ni le temps, ni l'espace ne sont constitués de "points" ; ils ne sont pas des ensembles de points ; ils ne sont pas décomposables en points, lignes, plans, volumes, etc ....

On ne peut parler que de configurations (une "zone" dans l'espace des états) plus ou moins compactes, reliées toutes entre elles (donc aucune n'est indépendante de quoique ce soit).

Une "configuration" est l'équivalent d'une vague à la surface de l'océan ; elle ne possède pas d'être-en-soi ; elle n'est pas un objet ; elle est une manifestation transitoire, particulière, "locale", éphémère, ... du Tout-Un qui s'y exprime là, d'une certaine manière, parmi le Tout de son expression globale et totale.

Elle est comme une "fleur" peinte et partie intégrante d'une toile (disons : "les Nymphéas" de Manet) où il y a des fleurs, mais aussi beaucoup d'autres "sujets" exprimés.

 

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La recherche métaphysique, elle aussi, est un processus complexe ayant :

 

  • deux principes : son Identité (qu'est-ce que la Métaphysique ?) et son Intentionnalité (sa Téléologie) dont, finalement, les auteurs parlent peu,
  • et trois moteurs : l'Ontologie (sa Substantialité), la Cosmologie (sa Logicité) et l'Epistémologie (sa Constructivité)

 

Si l'on veut être conséquent, il ne peut exister de discours philosophique (éthique, politique, ...) ou scientifique (l'univers, ses lois, ses composants, ...) sans qu'il y ait, en préalable, l'établissement ferme d'un fondement métaphysique.

Les grands génies de la physique ont tous été, d'abord, des métaphysiciens d'Héraclite ou Anaximandre à Einstein en passant par Newton et Pascal (on ne peut en dire autant de ceux qui se prétendent des "philosophes" et qui ne sont, en fait, que des idéologues).

 

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La métaphysique est l'étude des fondements ultimes du Réel, au-delà (ou en-deçà) de toutes ses manifestations particulières.

On peut définir ce "Réel" comme l'ensemble de tout ce qui existe, matériellement ou immatériellement, sans rien exclure, et indépendamment de ce que l'humain croit y percevoir ou en savoir ou en deviner ou en supputer.

 

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Ce qu'il faut retenir :

 

  • Héraclite : Le Réel est fondamentalement processuel.
  • Anaxagore : le Réel est mû par l'Esprit.
  • Anaximandre : le Réel est illimité, inengendré et indéterminé.
  • Spinoza : le Réel est le Tout qui est l'Un et le Divin.
  • Kant : il fait la différence entre la noumène qui est le Réel en soi et le phénomène qui est ce que les humains en perçoivent.
  • Hegel : le Réel est un processus de résolutions progressives de ses propres contradictions internes.
  • Wittgenstein : le discours métaphysique, quel qu'il soit, passe au travers des tamis et limites des langages humains.

 

Ceux que l'on peut oublier définitivement : les "Platoniciens", les "Théologiens", les "Cartésiens", les "Lumières",  les "Positivistes", les "Phénoménologistes", les "Existentialistes", etc ...

 

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On a beaucoup gloser – inutilement – sur les notions d'essence et d'existence. Et fait, l'essence est l'ensemble des propriétés intrinsèques (et de leurs évolutions) de ce dont on parle, alors que son existence est l'ensemble de ses relations extrinsèques (et de leurs variations) avec le monde qui l'entoure.

Ce sont les deux aspects complémentaires et dialectiques d'une seule et même configuration : son intériorité et son extériorité qui s'influencent mutuellement.

 

Comme le Réel n'a pas d'extériorité, il est essence pure, intériorité pure, évolution pure, mû de l'intérieur par son moteur intime.

 

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Le Réel est un processus mû par un moteur intime (son Intentionnalité d'accomplissement et d'enrichissement extrémal) : mais cet intentionnalisme n'est ni un déterminisme, ni un finalisme, ni un hasardisme, ni un causalisme purs, mais un astucieux mélange de toutes ces modalités au service de son Intentionnalité.

 

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La cosmologie (donc la physique et toutes les sciences qui en dérivent – les autres n'étant pas des sciences, mais des conjectures le plus souvent imaginaires ou idéologiques) décrit le Constructivité du Réel en tant que processus.

Il est donc évident que la cosmologie et la sciences doivent se développer en harmonie et en convergence avec la métaphysique (ou cosmosophie).

 

Etymologiquement, la cosmologie est l'étude de l'ordre qui règne dans l'univers et la cosmosophie est la contemplation de cet ordre en tant que conséquence et expression de l'unité, de l'intentionnalité, de la logicité et de la substantialité du Réel.

 

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Depuis les révolutions relativistes et quantiques, force est d'accepter l'idée que l'espace et le temps sont des catégories de la pensée humaine et nullement des caractéristiques intrinsèques du Réel.

L'espace et le temps sont des catégories conventionnelles et intellectuelles qui permettent, à l'humain, de mesurer l'ampleur et la durée de processus observables ; rien de plus.

 

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L'étude des processus complexes élimine, définitivement, le réductionnisme, le mécanicisme, l'assemblisme et l'analycisme au profit des seuls émergentisme, organicisme, processualisme et holisme.

 

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Le physique a ce double rôle de confirmer/infirmer et d'interroger/inspirer la métaphysique

 

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La question de l'Être ne se pose pas puisque tout est Devenir et que le Devenir est une évidence, tant intérieure qu'extérieure.

Quant à la question de l'existence : quelque chose (de matériel ou d'immatériel) n'existe que pour moi, c'est-à-dire par la conception que ma pensée en fait.

Et tout ce qui existe pour moi possède une essence intime et une existence relationnelle.

 

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Le réalisme affirme que le Réel est le Tout-Un-Divin qui contient, enveloppe, englobe et vivifie tout, y compris moi-même et tout ce qui existe pour moi.

 

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Le Réel existe par lui-même et en lui-même et il se manifeste au travers des phénomènes (qui ne sont que les vagues à la surface de l'océan), que ceux-ci soient ou non perçus ou même conscientisés par un esprit humain.

 

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Le Réel est Un et indivisible.

La question des multivers et de la pluralité d'Univers séparés ne se pose même pas.

 

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La perception et la représentation du Réel par la pensée humaine ne peuvent jamais être confondues avec le Réel lui-même.

Elles n'en sont que des images déformées, partielles et partiales.

Le but de la connaissance métaphysique et physique est de réduire, autant que faire se peut, la distance entre la réalité du Réel et la représentation que l'humain s'en fabrique.

Les humains ont inventé, pour ce faire, la méthode scientifique.

 

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L'Idée comme la Matière sont sur le même plan : celui de purs produits du processus unique qu'est le Réel.

Ainsi va le monisme fondamental (aussi appelé "monisme neutre") : matérialité et spiritualité forment une bipolarité de complémentaires.

 

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De RTBF-Actus :

 

"(...) un nombre croissant de produits fonctionnant à l’intelligence artificielle en Chine se concentrent sur les besoins émotionnels des consommateurs."

 

Faux animaux domestiques. Faux ectoplasmes de personnes décédées. Faux "amis". ...

Voilà ce que l'IA (l'Invasion Algorithmique) apporte dans un continent (le Sinoland) qui n'a plus aucune âme et où le travail esclavagisé constitue la seule réalité quotidienne au pays de "l'enfant unique" ...

Et ce n'est même plus de la science-fiction ... c'est bien pire !

 

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Le 28/01/2025

 

De Luc de Barochez :

 

"Les élections législatives anticipées du 23 février en Allemagne sont le premier grand rendez-vous politique en Europe depuis l'investiture de Donald Trump. Elon Musk le sait, qui fait campagne pour le parti d'extrême droite AfD. Il le juge seul capable de réformer de fond en comble l'ex-locomotive de l'Europe, en récession depuis deux ans. Un pays dont l'économie croule sous le poids des réglementations, qui n'a pas su gérer la crise migratoire et qui a multiplié les erreurs stratégiques depuis deux décennies, en renonçant au nucléaire et en misant à fond sur le gaz russe et l'ouverture du marché chinois."

 

Trois commentaires ...

 

D'abord : est taxé d'extrême-droite tout parti politique favorable à la continentalisation et donc à une politique dure d'immigration (fermeture des frontières, expulsion des clandestins, maîtrise des importations, strangulation économique des pays totalitaires, islamistes, russe et chinois, essentiellement, et narcotrafiquants), à une affirmation pacifique mais ferme de son identité culturelle (l'Europe est Judéo-helléno-chrétienne), à une revalorisation de l'esprit entrepreneurial privé, local ou régional, à une diminution spectaculaire des règlementations étatiques et des fonctionnaires qui en vivent, etc ... Il ne s'agit pas là de chasses aux sorcières, de discriminations raciales, religieuses ou culturelles mais d'affirmer une identité continentale traditionnelle prévalant culturellement (l'islamisme n'a rien à faire en Europe ou en Amérique). Pour le gauchiste de base (pléonasme !), est d'extrême-droite tout qui rejette l'étatisme (pour lui, l'Etat incarne la seule légitimité collective), l'universalisme (tous les humains sont chez eux partout) et l'égalitarisme (tous les humains se valent).

Cela ne signifie nullement que les huit continents (Euroland, Américanoland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) doivent s'affronter militairement (tout au contraire !) ; cela signifie seulement que chaque continent doit devenir autonome dans un esprit de complémentarité et de coopération avec les autres continents. Pour le reste : chacun chez soi !

 

Ensuite : le tactique écolo-gauchiste (et, plus généralement, écologiste) est toujours la même :

 

  1. Faire peur en utilisant n'importe quel prétexte spectaculaire ou en inventant des "études" fausses ou biaisées, même si la science dément et contredit (ce qu'elle fait dans la grande majorité des cas – cfr. "La grande mystification" de Jean de Kervasdoué) ;
  2. Imposer des réglementations bureaucratiques aussi stériles que lourdes ;
  3. Dépenser sans compter l'argent public pour mettre ces règlements et normes en œuvre avec des fonctionnaires inefficaces qui s'en fichent ;
  4. Mettre le trésor public en faillite ;
  5. Augmenter les taxes et, ainsi, grever les finances des entreprises et des ménages pour financer ces fantasmes et mensonges ;
  6. Induire une hausse sensible de tous les coûts et du taux d'inflation ;
  7. Diminuer spectaculairement les pouvoirs d'achat en accusant les entreprises de se gaver ;
  8. Amplifier la peur (de la pauvreté en plus de l'insalubrité universelle) et repartir pour un nouveau tour du serpent qui se mord la queue.

 

En ce sens, l'écologisme est un totalitarisme !

Cela ne signifie nullement que le rapport entre la consommation humaine et la quantité de ressources disponibles ne soit pas beaucoup trop élevé et que cela signifie, en conséquence. que partout une politique de frugalité démographique et consommatoire s'impose d'urgence.

 

Enfin : il est incroyable que, s'agissant de l'Allemagne, aux yeux des  journalistes, il ne puisse y avoir que deux camps politiques (depuis que le communisme est mort et enterré) : ou bien on est CDU, ou bien on est d'extrême-droite (AfD, "donc" nazi).

C'est un peu court, jeune homme ... On pourrait dire bien d'autres choses, en somme ...

 

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De Fabrice Coffrini (AFP) couvrant les cérémonies internationales commémorant la libération du camp d'extermination d'Auschwitz :

 

"Herzog a évoqué la mémoire de son grand-oncle, Hersch Lauterpacht, survivant de la Shoah, qui fut procureur aux procès de Nuremberg avant de participer à la création de la Cour internationale de Justice (CIJ), où il siégea comme juge. "Il l'a fait porté par une foi profonde et l'espoir que les institutions internationales s'engageraient à jamais à empêcher que ces crimes odieux ne se reproduisent - contre le peuple juif ou tout autre peuple", a déclaré le président.

 

Cependant, Herzog a déploré que "plutôt que de remplir sa mission et de lutter courageusement contre une épidémie mondiale de terreur djihadiste, meurtrière et abjecte, cette assemblée a régulièrement fait preuve de faillite morale". Il a notamment accusé la Cour pénale internationale (CPI) d'"hypocrisie scandaleuse et de protection des auteurs d'atrocités, créant une symétrie déformée entre la victime et le monstre meurtrier".

 

Le président israélien a également reproché à l'ONU et aux cours internationales de "laisser prospérer des doctrines génocidaires antisémites après le plus grand massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale". Selon lui, les terroristes cherchent à "instrumentaliser les institutions internationales, sapant la raison fondamentale de leur création", tandis que ces institutions "manipulent la définition du génocide dans le seul but d'attaquer Israël et le peuple juif"."

 

Il est urgent de faire le procès de fond de l'ONU et de tous ses pseudopodes complètement phagocytés par des factions pro-islamistes et anti-occidentales, en général, et antisémites, en particulier.

L'ONU, dans un monde continentalisé, devra revoir complètement son rôle et sa fonction et n'être plus qu'un lieu neutre de rencontre et de discussion entre continents autonomes.

 

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Demain, nous entrons, selon l'astrologie chinoise dans l'année du "Serpent de Bois" ...

 

"Dans l’astrologie chinoise, on associe le serpent à la sagesse, la perspicacité et la discrétion. L’élément bois apporte lui une dimension de croissance, de renouveau, de créativité. Son association avec le serpent en 2025 rend la créature plus inventive et ouverte aux changements."

 

Et mon signe personnel au zodiaque chinois est "Serpent d'Eau dont on dit ceci :

 

"● De tous les Serpents, le Serpent d'Eau semble être le plus sérieux, le plus sévère, le plus austère. S'il a tendance à juger les autres, c'est d'abord parce qu'il se juge lui-même impitoyablement. Il ne se pardonne jamais la moindre faute, la moindre erreur qu'il a commise, et s'accorde rarement le bénéfice des circonstances atténuantes. Il est en quelque sorte son propre justicier, son propre bourreau sur le chapitre du bien, de la droiture et de la sagesse. Loin de lui cette idée: "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit" (La Rochefoucauld). Il résulte de son attitude intransigeante une tension permanente qui empêche ou complique son adaptation sociale. On le dit volontiers revêche ou même antisocial. Pourtant, c'est un être foncièrement charmant qui sait rire dans les rares moments où il est en paix avec sa conscience. Son tort n'est évidemment pas de poursuivre la sagesse mais de vouloir à tout prix atteindre la perfection. Ce conseil de Molière lui sera bien utile: "La parfaite raison fuit toute extrémité, Et veut que l'on soit sage avec sobriété."

 

  • Ce Serpent, dans sa quête obstinée de la perfection, oublie souvent le côté gai de l'existence. Il accomplit chaque acte de sa vie plutôt en martyr ou en forçat. Il a pourtant intérêt à profiter des douceurs qui se présentent et à s'amuser de temps en temps. C'est seulement en agissant ainsi qu'il pourra préserver ses capacités physiques et morales. Comme disait Démocrite, "une vie sans fête est une longue route sans hôtellerie".

 

  • Il n'y a pas lieu de croire que le natif est une personne peu humaine. En réalité, il possède de très belles qualités, ce qui d'ailleurs le sauve de la ruine. Citons d'abord sa sincérité. Incapable de dire un mensonge, il est transparent à tous, à tel point qu'il parait suivre strictement ce précepte de Marc-Aurèle : "Avant que tu ne parles, on doit pouvoir lire sur ton visage ce que tu vas dire." On peut donc absolument avoir confiance en lui. Et puis, c'est un grand amoureux de l'équité et de la justice. Sa devise de vie est celle de Samuel Johnson: "Mieux vaut souffrir le mal que le faire." Il ne fait jamais de mal même à une mouche, sauf lorsqu'il est infidèle en amour - mais il est inconscient du mal qu'il fait à son partenaire amoureux. Il a aussi un cœur tendre - ou faible, si l'on veut - et ne refuse jamais une faveur qu'on lui demande. On le trouve presque toujours engagé dans quelque travail bénévole.

 

  • Doué d'une sensibilité exacerbée, ce Serpent est plus philosophe que tous ses congénères - philosophe au sens péjoratif du terme. Il passe volontiers une grande partie de son temps à se livrer à des élucubrations ténébreuses plutôt qu'à réaliser quelque chose de concret. Tout ce qui relève de la spéculation le passionne. Mais ce n'est pas un chercheur calme et intrépide ; c'est plutôt un anxieux, un angoissé, qui veut percer les secrets de l'Au-delà sans jamais y parvenir. Il cadre exactement avec cette observation de Pascal: "La maladie principale de l'homme est la curiosité inquiète des choses qu'il ne peut savoir ; et il ne lui est pas si mauvais d'être dans l'erreur, que dans cette curiosité inutile."

 

  • Signalons en outre que ce Serpent, tout comme son frère le Serpent de Métal, éprouve une irrésistible fascination pour l'inconnu.

 

  • Il ne serait pas difficile de donner un bon conseil au Serpent d'Eau. Ce conseil, le voici: plus d'humanité. Il sera heureux le jour où il saura descendre de son piédestal, s'intéresser à des choses plus terre à terre, et apprécier la valeur de certaines faiblesses humaines. Il aura intérêt à se rappeler constamment que nous sommes des êtres humains et non des anges, et que nous sommes nés pour jouir de cette vie et non la subir ou nous préparer à une autre vie hypothétique. "L'homme est né pour vivre et non pour se préparer à vivre" (Boris Pasternak)."

 

Tout n'est pas faux me concernant ...

 

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Les cinq "Accords toltèques" :

 

  1. Que votre parole soit impeccable !
  2. Quoi qu'il arrive n'en faites pas une affaire personnelle !
  3. Ne faites pas de supposition !
  4. Faites toujours de votre mieux !
  5. Soyez septique, mais apprenez à écouter !

 

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De Confucius :

 

"La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire."

 

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Dit d'un point de vue classique : le Réel n'a ni commencement, ni fin temporels, mais il est en perpétuelle expansion volumique (de volume fini) et en perpétuelle évolution processuelle par sauts successifs de complexité (le big-bang est le saut correspondant à l'émergence de la Matière structurée et organisée à partir de la Substance prématérielle).

Mais l'espace et le temps étant des mesures conventionnelles humaines, ces questions de finitude ou d'infinitude, dans l'absolu, n'ont pas de sens.

Quoiqu'il en soit, l'idée essentielle est que le "temps" ne passe pas, mais qu'il s'accumule ; autrement dit, l'évolution du Réel se fait par accumulation comme le bois d'un arbre grossit par accumulation des couches antérieures.

 

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Dans le Réel, il n'existe ni déterminisme, ni indéterminisme ; le terme le plus adéquat est celui de "constructivisme intentionnel".

L'évolution du Réel répond à une Intentionnalité que l'évolution de tout ce qui existe contribue à accomplir et à enrichir.

Le Réel se construit donc par l'accumulation des apports, matériels et immatériels, de tout ce qu'il contient. Il est un chantier en cours ; et comme tout chantier, il répond à la fois à des plans globaux prédéfinis qui pointent un certain déterminisme, et à des aléas locaux imprévus qui appellent des choix et des décisions.

 

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Tout ce qui se passe, a une bonne raison de se passer (mais n'est pas censé se passer de telle ou telle manière prédéterminée) ; tout est processus en cours et chaque phase est déclenchée dans et par une configuration héritée du passé accumulé, et se déroule de façon constructiviste (ni déterministe, ni indéterministe), en étant orienté par une intentionnalité universelle omniprésente qui agit de l'intérieur (la "volonté", le "désir", ...) et de l'extérieur (les "circonstances", les "configurations", les "opportunités", les "obstacles", les "ressources", ...) en vue d'optimiser la dissipation des tensions que ces configurations actuelles portent ou engendrent.

 

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Plus on monte en complexité, plus le champ des possibles s'ouvre et plus nombreux sont les choix possibles (donc plus le déterminisme diminue, mais sans jamais disparaître).

 

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Les faits le démontent à souhait : l'évolution des sociétés humaines est beaucoup plus déterministe que l'activité de chaque personne. Cela signifie donc que les sociétés humaines se placent à un niveau de complexité nettement inférieur que celui d'une personne humaine.

Chaque humain est plus "libre" que le monde humain qui l'entoure et avec lequel il interagit sans cesse.

 

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La question de l'éthique est extrêmement simple à résoudre : l'activité de la partie est d'autant meilleure qu'elle contribue mieux à l'accomplissement, par enrichissement, de l'intentionnalité du Tout.

Tout ce qui existe est au service du Réel global qui le fait exister et dont il n'est qu'une manifestation utilitaire.

 

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Il n'existe aucun code moral ; il n'existe que des conséquences (prévisibles ou non, immédiates ou non) plus ou moins bénéfiques ou maléfiques pour le Réel.

Il est du devoir de chaque humain de combattre, voire de détruire, en soi et autour de soi, les sources indiscutables de conséquences répétitives maléfiques pour le Réel ; c'est sans doute cela qu'il faut appeler le "sens moral".

Tout la discussion éthique réside dans la signification des mots "indiscutables", "répétitives" et "maléfiques"

 

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La Vérité absolue est totalement hors de portée de l'esprit humain (la partie ne peut pas connaître totalement le tout du Tout).

Une connaissance peut être vérace ou non, selon qu'elle est convenablement vérifiée par l'expérience, avec la rigueur méthodologique exigée par l'idée d'une "expérience scientifique".

L'expression d'une connaissance peut être véridique ou pas ; cette véridicité dépend de la bonne foi de celui qui parle, ou de la qualité du langage qu'il utilise.

Tout le reste n'est que croyance personnelle, sans véracité.

La source de toute connaissance passe soit par la perception (analytique), soit par l'intuition (holistique).

 

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On a tort de considérer la logique ou les mathématiques comme des connaissances au même titre que les sciences expérimentales. La logique et les mathématiques ne sont ni de la connaissance, ni de la science, mais seulement des langages humains conventionnels et artificiels (certes, d'une grande utilité dans beaucoup de cas).

 

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La connaissance humaine est une représentation modélisée qui n'atteint pas la réalité du Réel (elle récuse donc le réalisme), mais qui va plus loin que la simple description de l'image perçue de celle-ci (elle récuse donc aussi le phénoménologisme).

 

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Toute connaissance humaine est dubitable (et doit le rester) ; mais certaines le sont beaucoup plus que d'autres.

 

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Une certitude n'est jamais ni une connaissance indubitable, ni encore moins une Vérité ; elle n'est qu'une intime conviction, une opinion ancrée, une croyance forte où peuvent germer des dogmatismes et des idéologies.

 

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La connaissance est un  processus en marche, un processus comme tous les autres, avec son domaine, son projet, ses ressources, ses méthodes et sa construction à jamais terminée.

 

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Une connaissance nouvelle n'a d'intérêt que si elle est utile soit par les applications qu'elle permet, soit par la cohérence qu'elle apporte.

 

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Tant qu'elle n'est pas mise en défaut, une connaissance vérace et utile reste valable.

 

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L'inaccessibilité absolue de la Vérité n'exclut nullement et même stimule et encourage l'émission d'hypothèses ; à charge, alors, d'en démontrer la véracité au moyen d'une méthode crédible, efficace et reproductible.

 

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La conscience, c'est ressentir réellement que l'on existe, que l'on vit, que l'on pense, que l'on perçoit, que l'on connecte, etc ...

Être conscient, c'est savoir que l'on sait.

La conscience peut être naturelle, mais elle peut aussi être modifiée artificiellement par des drogues ou des techniques ; dans ce cas, l'on ressent et l'on sait autrement, mais pas forcément mieux.

Dans le meilleur des cas, la conscience que l'on a de soi peut, progressivement, s'élargir au-delà des limites du soi et ressentir l'existence vivante et réelle du plus vaste que soi, jusqu'à celle du Réel dans sa totalité (on parle alors d'Alliance spirituelle ou mystique réalisée).

 

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Le Réel est un, unique, unitaire et unitif et chaque processus qu'il contient, englobe, enveloppe et nourrit, est toujours unique (congruence dissemblable de toutes les autres au sein du Réel et fondement de son identité, indépendamment de la perception que pourraient en avoir d'autres), parfois unitif (recherchant l'union avec le reste du Réel), mais jamais unitaire (séparé du reste).

 

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L'âme (anima), c'est ce qui anime un processus de l'intérieur, son appétence à s'accomplir le mieux possible. L'âme d'un processus est une caractéristique qui lui est propre et qui apparaît et disparaît en même temps que lui.

 

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Le 29/01/2025

 

Pour être taxé d'appartenir à une "extrême droite" quelconque, réinventée pour la circonstance, il suffit de satisfaire un des trois critères suivants : être anti-wokiste, être anti-islamiste et/ou être anti-immigrationniste.

Le paroxysme est atteint lorsque les trois critères sont satisfaits.

 

Si tel est le cas, alors on (les journalistes, en général de gauche, plus rousseauistes que Jean-Jacques, avides de désinformation) ont raison de pointer un glissement clair de l'Europe, des Etats-Unis vers l'extrême-droite (comme la Russie, l'Inde et la plupart des pays musulmans, voire ceux d'Afrique noire  - comme en RD du Congo actuellement).

 

Le problème vient du fait que cette médiatisation de gauche (c'est un pléonasme) joue sur le fait que pour beaucoup, dont moi, l'extrême-droite, c'est le nazisme exterminateur de Juifs dans les chambres à gaz. Or, c'est une erreur, le nazisme allemand comme le fascisme italien étaient des mouvances socialistes, anti-libérales, étatistes et autoritaristes comme l'étaient toutes les branches du communisme (marxiste, léniniste, stalinien, maoïste, castriste et toutes les autres).

C'est dans ces mouvances-là (appelées LFI ou NFP en France, ou PTB en Belgique) que se place le vrai danger d'avenir.

 

Il est urgent de remettre de l'ordre dans les mots !

 

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C'est aujourd'hui le nouvel an chinois traditionnel : nous entrons dans l'année du Serpent de Bois.

 

Dans le zodiaque chinois traditionnel, le Serpent (mon signe, accompagné par l'élément "Eau") est associé à la Sagesse et à la Discrétion.

En tout, ce zodiaque qui comporte douze animaux-symboles met vingt-quatre vertus en avant (deux par signe).

 

La légende

 

La légende des 12 animaux de l’astrologie chinoise est un récit fascinant, riche en symbolisme et en enseignements. Elle plonge ses racines dans une époque ancienne, où les dieux et les hommes coexistaient dans un monde imprégné de magie et de mystère. L’histoire commence avec l’Empereur de Jade, souverain du Ciel et gardien de l’ordre cosmique, qui cherchait à établir un système pour mesurer le temps et guider les destinées humaines. C’est ainsi qu’il décida de créer un cycle de 12 années, chacune représentée par un animal. Mais comment choisir ces animaux ? Pour répondre à cette question, l’Empereur de Jade organisa une grande course, une épreuve qui mettrait à l’épreuve leur intelligence, leur ruse, leur force et leur persévérance.

L’Empereur de Jade fit annoncer à travers les terres et les cieux que tous les animaux étaient invités à participer à une course légendaire. Le premier à traverser la rivière céleste et à atteindre le palais de l’Empereur serait honoré en devenant le premier signe du zodiaque, suivi des autres selon leur ordre d’arrivée. La nouvelle se répandit rapidement, et bientôt, des animaux de toutes sortes se préparèrent pour cette compétition sans précédent.

Le jour de la course, les animaux se rassemblèrent sur la rive de la rivière céleste, une étendue d’eau large et tumultueuse, dont les flots reflétaient les étoiles du ciel. Parmi eux se trouvaient le Rat, le Bœuf, le Tigre, le Lapin, le Dragon, le Serpent, le Cheval, la Chèvre, le Singe, le Coq, le Chien et le Cochon. Chacun avait ses propres atouts : le Bœuf était fort et endurant, le Tigre était agile et puissant, le Dragon pouvait voler, et le Rat était rusé et malin.

Le Rat, bien que petit et apparemment faible, avait un esprit vif et une détermination sans faille. Il savait qu’il ne pourrait jamais traverser la rivière à la nage, alors il chercha une solution. Il remarqua que le Bœuf, avec sa force impressionnante, était prêt à affronter les flots. Le Rat s’approcha du Bœuf et lui proposa un marché : il lui chanterait des chansons pour l’encourager pendant la traversée. Le Bœuf, bon et naïf, accepta. Au moment de partir, le Rat sauta discrètement sur le dos du Bœuf, se cachant dans son épaisse fourrure.

Le Bœuf, concentré sur sa tâche, avança lentement mais sûrement à travers les eaux tumultueuses. Le Rat, bien installé sur son dos, profitait du voyage sans effort. Pendant ce temps, le Tigre, puissant et agile, nageait avec détermination, mais les courants le ralentissaient. Le Lapin, quant à lui, utilisa son intelligence pour sauter de pierre en pierre, évitant ainsi de se mouiller. Le Dragon, bien qu’il puisse voler, fut retardé car il s’arrêta pour aider des villageois en détresse, montrant ainsi sa générosité.

Alors que le Bœuf approchait de l’autre rive, le Rat, voyant l’opportunité, sauta devant lui et courut jusqu’au palais de l’Empereur de Jade. Ainsi, le Rat fut déclaré premier, et le Bœuf, bien qu’il ait porté le Rat, arriva en deuxième position. Le Tigre, épuisé mais fier, termina troisième, suivi de près par le Lapin, qui avait utilisé sa ruse pour traverser. Le Dragon, malgré son retard, fut honoré pour sa bonté et arriva cinquième.

Le Serpent, silencieux et discret, se faufila jusqu’à la sixième place, suivi par le Cheval, qui galopait avec grâce. La Chèvre, le Singe et le Coq, quant à eux, travaillèrent ensemble pour traverser la rivière. La Chèvre utilisa son agilité pour sauter, le Singe grimpa sur les rochers, et le Coq, avec ses ailes, les guida. Ils arrivèrent respectivement huitième, neuvième et dixième.

Le Chien, bien que rapide, fut distrait par l’eau et s’amusa à jouer dans les flots, ce qui lui valut la onzième place. Enfin, le Cochon, gourmand et insouciant, s’arrêta pour manger et se reposer avant de terminer la course, arrivant ainsi en douzième position.

L’Empereur de Jade, impressionné par les efforts et les qualités de chaque animal, décida de les honorer en les intégrant dans le cycle du zodiaque chinois. Chaque animal devint le symbole d’une année, et leurs traits de caractère furent associés aux personnes nées sous leur signe. Ainsi, le Rat représente la ruse et l’ambition, le Bœuf la force et la persévérance, le Tigre le courage et la passion, le Lapin la prudence et la gentillesse, le Dragon la puissance et la générosité, le Serpent la sagesse et la discrétion, le Cheval la liberté et l’énergie, la Chèvre la créativité et la douceur, le Singe l’intelligence et l’ingéniosité, le Coq la fierté et la ponctualité, le Chien la loyauté et l’honnêteté, et le Cochon la générosité et la sincérité.

Cette légende ne se contente pas de raconter une simple course. Elle enseigne des valeurs essentielles : l’importance de la ruse et de l’intelligence, la force de la persévérance, la beauté de la générosité, et la nécessité de collaborer pour surmonter les obstacles. Chaque animal, avec ses forces et ses faiblesses, incarne une facette de la nature humaine, rappelant que nous sommes tous uniques et complémentaires.

Ainsi, depuis des millénaires, les 12 animaux du zodiaque chinois guident les destinées, inspirent les cœurs et rappellent à chacun de nous les vertus qui nous permettent de naviguer à travers les flots tumultueux de la vie.

 

Les 12 animaux du zodiaque sont aussi intimement liés aux 5 éléments du taoïsme — le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau — pour former un système complexe et harmonieux qui reflète l’équilibre dynamique de l’univers. Selon la philosophie taoïste, ces éléments représentent les forces fondamentales qui régissent la nature et les cycles de la vie. Chaque animal du zodiaque est associé à un élément spécifique, qui influence ses traits de caractère et détermine les nuances de son énergie. Par exemple, un Tigre de Bois diffère d’un Tigre de Feu par sa manière d’exprimer son courage et sa passion. Cette combinaison des animaux et des éléments permet de créer un cycle de 60 ans (12 animaux × 5 éléments), offrant une vision plus riche et plus précise des personnalités et des destinées. Ainsi, l’association des 12 animaux aux 5 éléments, reflète l’idée taoïste d’un univers interconnecté, où chaque être est façonné par l’interaction subtile entre les forces cosmiques et terrestres.

 

En ce qui concerne les cinq éléments ...

 

Ces éléments ne représentent pas seulement des substances physiques, mais symbolisent aussi des catégories dynamiques de processus et de transformations qui se produisent dans la nature et dans le corps humain.

 

    Bois (木, mù) : Le bois symbolise la croissance, l'expansion et le mouvement vers l'extérieur. Il est associé à des attributs tels que la flexibilité, la générosité et la cohésion. Dans le corps humain, le bois est lié au foie et à la vésicule biliaire.

    Feu (火, huǒ) : Le feu représente la chaleur, l'éclairage, la passion et l'énergie. Il est lié aux émotions de joie et d'excitation. En médecine traditionnelle chinoise, le feu est connecté au cœur et à l'intestin grêle.

    Terre (土, tǔ) : La terre symbolise la stabilité, l'ancrage et la nourriture. Elle est associée à des notions comme la pensée, la réflexion et la préoccupation. Dans le corps, la terre est associée à l'estomac et à la rate.

    Métal (金, jīn) : Le métal est associé à la contraction, à la récolte, à la concentration et à la valeur. Il est lié à des sentiments tels que le chagrin et le respect. En médecine traditionnelle chinoise, le métal est lié aux poumons et au gros intestin.

    Eau (水, shuǐ) : L'eau représente le mouvement vers le bas, la profondeur, le mystère et le potentiel. Elle est connectée à des émotions comme la peur et le courage. Dans le corps, l'eau est associée aux reins et à la vessie.

 

Ces cinq éléments sont perçus comme interdépendants et en mouvement constant, engendrant et contrôlant les uns les autres dans un cycle dynamique d'équilibre et de déséquilibre.

 

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De Paul Brémond :

 

"Selon les différentes traditions et approches, ce concept [Dieu, l'Absolu] peut rendre des formes variées, allant du dieu déiste personnel à un principe impersonnel d'unité ou de réalité ultime."

 

Pour moi, il est évident que le Divin est absolument immanent et se confond radicalement, totalement et intimement avec le Réel ultime qui est Un, unique, unitaire et unitif.

 

Ce même auteur distingue, bien à propos, le théisme (le Divin est un Dieu extérieur et étranger à l'Univers réel et naturel, dont il est le créateur et le régulateur), le panthéisme (le Divin est l'ensemble de tout ce qui existe) et le panenthéisme (le Divin contient et transcende tout ce qui existe).

 

Le rapport entre le Divin et l'éthique humaine est simplissime : l'humain est totalement au service du Divin pour contribuer au mieux à l'accomplissement par enrichissement de l'Intentionnalité ultime et intime qui est l'Âme du Réel ; la Joie (qui est plus que le plaisir ou le bonheur) est le signe et la "récompense" de cette contribution, ici et maintenant.

 

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Le mot "Divin" (ou même "Dieu", mais sans connotation d'un dieu "personnel") n'est qu'un des noms donnés au Réel, spécialement lorsque celui-ci est approché par les voies spirituelles et mystiques.

Mais il y a synonymie radicale entre Absolu, Dieu, Divin, Réel et Un c'est-à-dire de ce qui contient, englobe, enveloppe et transcende le Tout de ce qui existe.

 

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Le Mal absolu (démoniaque, satanique ou diabolique) n'existe pas. Et certainement pas plus que le Bien absolu ou que le Dieu personnel.

En revanche, ce qui existe bel et bien, c'est la Souffrance (et son opposé qu'est la Joie).

Et cette "Souffrance" n'est que la preuve de l'inaccomplissement du Réel.

 

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La Spiritualité est le cheminement intérieur et personnel vers l'Alliance entre soi et le Réel.

Les Religions ne sont que des agglomérats de croyances collectives, dogmatiques et cléricalisées, plus ou moins entées sur une Spiritualité racinaire mais, le plus souvent, oubliée ou ignorée.

 

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Le Bien est une notion générique et vide dont le seul attribut valable est de pointer vers la nécessité de servir l'accomplissement du Réel par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, par enrichissement de la Vie et de l'Esprit dans le monde.

 

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Le libre-arbitre n'est pas un "donné", ni génétique, ni culturel, ni social ; l'autonomie, tant matérielle qu'immatérielle, se veut, d'abord, et se construit, ensuite. Elle n'est jamais totale, mais peut progresser en fonction des efforts qui lui sont consentis. L'existence est un cheminement et chacun peut toujours s'arrêter et croupir dans un fossé. Mais il est vrai que les humains ne sont pas égaux du tout face aux défis que leur oppose et propose l'existence réelle.

Certains marcheront loin, d'autres s'arrêteront bien vite, préférant la vie d'esclave parasite à celle d'aventurier errant de la vie et de l'esprit.

 

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Chacun est totalement et personnellement responsable de ses actes, de ses paroles et de ses pensées, même si ceux-ci n'ont pas été décidés ou voulus par lui.

Chacun peut toujours dire : "Non !" à ses risques et périls.

 

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Face au devoir universel de contribuer optimalement à l'accomplissement du Réel au travers de la Vie et de l'Esprit, par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, la voie de cette contribution sera très variable selon les personnalités, les intelligences, les connaissances, les cultures, les croyances, les cheminements, les expériences , ... de chacun.

Les voies sont multiples, même si l'intention est unique.

 

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La grande crise actuelle de l'humanité vient de la disparition ou de la déliquescence de son questionnement métaphysique.

Il n'y a plus de question parce que, d'abord, la grande majorité est incapable de se les poser et que, ensuite, la minorité qui pourrait questionner, se contente des certitudes formulées par la science ou l'économie ou la morale ou l'idéologie ou la religion.

Or, tous les cinq ne sont que des sous-produits évolutifs et relatifs du questionnement métaphysique. Tout se passe un peu comme si l'observation attentive, voire la conception sérieuse du vêtement disait quoique ce soit sur l'anatomie intime du corps qui le porte.

Or, le vêtement n'est rien de plus que ce que l'on voit lorsqu'on regarde (et, répétons-le, l'immense majorité des humains ne regardent rien d'autre que leur nombril).

 

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Après avoir dépassé l'âge des inductionnismes mythologiques et/ou philosophiques (au long des paradigmes successifs de la Chaldéité, de l'Hellénité et de la Romanité) et, ensuite, l'âge des messianismes religieux et/ou idéologiques (au long des paradigmes successifs de la Christianité, de la Féodalité et de la Modernité), nous voici entrant dans l'âge des constructivismes eudémoniques (dont le paradigme inaugural est celui de la noéticité qui est en train de se mettre en place).

 

D'emblée, deux termes méritent d'être mieux définis autant que faire se peut ...

Constructionnisme : la claire compréhension d'un Réel comme processus global en train de se construire selon deux principes (Unité et Intentionnalité) et grâce à trois moteurs (Substantialité, Logicité et Constructivité).

Eudémonisme (à ne surtout pas confondre avec l'hédonisme lié au plaisir) : la quête de la Joie, ici et maintenant, en contribuant optimalement à l'accomplissement et à l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit (donc du Réel) par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi

 

Une nouvelle formulation de la métaphysique s'impose donc pour fonder la Pensée qui est en train de naître et façonner nos cinq référentiels de base : universalité, spiritualité, scientificité (technique), éthicité (politique) et écosophie.

 

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Le 30/01/2025

 

De Georges Bernanos :

 

"Les civilisations meurent comme les hommes, et cependant pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort au lieu qu'elle suit la nôtre."

 

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Les AI (Assistants Individuels) seront accolés à chacun d'entre nous pour prendre en charge certaines charges informationnelles pour lesquelles ils auront été programmés (ou programmés pour se reprogrammer) et pour lesquelles leurs performances spécifiques (mémoire encyclopédique d'informations et de vécus, puissance de calcul, simulations logiques, connexions aux réseaux et sites, collaborations avec les autres AI autorisés, ...) auront été algorithmiquement amplifiées.

On invente là l'équivalent informationnel de la "caisse à outil" de l'artisan manuel sophistiqué, de l'analyste chimiste ou du médecin en intervention ou en salle d'opération.

 

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Vouloir vivre au dessus de ses moyens : telle est la grave maladie des masses de notre époque !

 

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Les concentrations urbaines, aujourd'hui, n'ont plus aucun sens.

Les beaux centres des grandes villes du 19ème siècle doivent devenir des musées et tout le reste doit être vu comme du cancre pourri de trafics en tous genres et une poubelle à migrants.

 

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Il y a le sensible (le perceptible, le palpable).

Au-delà du sensible, il y a le naturel qui est l'univers de la manifestation (c'est cet univers qu'étudie la cosmologie c'est-à-dire la physique fondamentale).

Et au-delà du naturel, il y a la métaphysique (qu'il vaut mieux ne pas appeler le "Surnaturel" du fait de la connotation "magique" de ce terme).

La métaphysique est le domaine ultime, celui du Divin, du Réel, ou de l'Un, comme on voudra, ces trois termes désignant parfaitement et identiquement le Processus absolu qui contient, enveloppe, englobe , manifeste, suscite, nourrit et porte tout ce qui existe.

 

Il existe deux grandes voies de la Connaissance qui toutes deux partent du Sensible et monte d'abord vers le Naturel. Ensuite, soit l'intuition mystique de la Métaphysique (nourrie ou pas par des textes ou des pratiques spirituels dits "sacrés" ou "secrets") descend par déduction vers la meilleure connaissance du Naturel, soit l'approfondissement du Naturel monte vers la porte mystique de la vision du Métaphysique.

 

Mais bien des ignares restent bloqués au niveau du Sensible.

D'autres, plus savants, mais prisonniers d'un rationalisme étroit, tournent en rond au seul niveau du Naturel.

En face d'eux, les dogmatiques obtus s'enferment dans leurs croyances métaphysiques (en général très pauvres) qu'ils n'osent pas confronter aux réalités naturelles.

Voilà les trois psychoses éternelles : l'ignorance, le rationalisme et le dogmatisme.

Voici les trois niveaux : les choses, le Tout et l'Un.

 

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L'ontologie, c'est-à-dire l'étude de l'Être en tant qu'Être, est le prototype du serpent imaginaire qui passe sa vie à se mordre la queue jusqu'à ce que ne reste que le vide.

Voir Heidegger ou Sartre ou les autres comiques existentialistes ...

 

Le verbe "être" est une copule (qui n'existe pas en hébreu) qui signifie "équivaloir à", "égaler", "avoir la caractéristique de", etc ... "La roche est une pierre", ou "le poids du poulet est d'un kilo", ou "La pomme est verte", ou "le chat était vivant" ... Et rien de plus.

Il ne faut surtout pas confondre, comme on le fait trop en français : "être" et "exister" (en espagnol, la différence est claire entre "estar" et "ser").

 

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Je suis une vague à la surface de 'Océan et je peux me satisfaire de cette existence de vague qui évolue et produit creux et écumes.

Je peux aussi ressentir d'autres vagues, voire interférer avec elles pour contribuer, en conscience, à des ensembles plus vastes, à des évolutions plus globales, à un monde qui me dépasse.

Mais je peux enfin m'interroger sur cet Océan dont nous ne sommes que des manifestations particulières, singulières, passagères et temporaires.

 

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De René Guénon :

 

"(...) le soleil est absolument indépendant des multiples images

dans lesquelles il se réfléchit."

 

Cette sentence est spirituellement claire et poétiquement admirable ... mais physiquement fausse car une part de cette lumière solaire réfléchie, percutera le soleil en retour et en perturbera – infimement – la course et la structure.

Tout est dans tout. Tout interagit avec tout. Tout est en devenir minuscule et tout devenir, ici et maintenant, est induit éternellement du devenir au Tout et au Un qui le transcende.

Rien n'est insignifiant !

Le Divin dépend de moi autant que moi, je dépends du Divin ... mais pas à la même échelle.

 

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La Spiritualité est l'ensemble des méthodes qui permettent – du moins à certains mieux doués ou mieux disposés – de passer du Tout au Un et, d'ainsi, vivre l'Alliance entre ce Tout qu'ils vivent et cet Un dont ils émanent.

Ces méthodes sont multiples ; on pourrait citer l'initiation maçonnique, l'oraison anachorétique, la méditation zen, le yoga hindou, l'étude kabbalistique ...

Ces méthodes ne sont en aucun cas des panacées ; elles ne sont que des déclencheurs.

 

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L'Alliance, objectif suprême de tout cheminement spirituel, mystique ou initiatique, s'appelle aussi "Union" ou "Délivrance" ou "Libération" : le moi et le Tout sont dépassés radicalement et il ne reste que le Réel-Un-Divin où le moi est à la fois pleinement dissout et pleinement conscient.

Toute bipolarité – et a fortiori, toute dualité – s'est volatilisée non pas comme une illusion débusquée en disparaissant hors d'une Unité sans Vie, mais, au contraire, en se montrant comme n'étant qu'épiphénomène nécessaire à la Matière,  la Vie et à l'Esprit qui manifestent cet Un ineffable qui intègre tout dans sa propre réalité.

 

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De René Guénon :

 

"(...) il y a des chose auxquelles le point de vue historique n'est pas applicable.

La vérité métaphysique est éternelle."

 

Plutôt que "éternelle", je dirais "intemporelle". Le Réel-Un-Divin vivait déjà selon sa propre Règle, bien avant que quiconque n'y pense.

 

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A la suite de Socrate, Platon a déplacé le centre de gravité de la philosophie ; il est passé du cosmocentrisme présocratique à un anthropocentrisme qui a imprégné presque toute la pensée européenne pendant plus de deux mille ans.

 

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Plus que jamais, les critiques de Platon sur les dangers de la démocratie démagogique et ceux des pouvoirs tyranniques sont d'actualité.

Ces deux idéologies, aussi néfastes l'une que l'autre, se taillent la part du lion dans le monde d'aujourd'hui.

 

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Toute communauté, qu'elle soit animale ou humaine, est un réseau hiérarchisé dont le critère de domination est extrêmement variable d'une espèce à l'autre, et, chez l'humain, d'une époque à l'autre.

Même aujourd'hui, à l'heure d'un soi-disant individualisme exacerbé, chacun appartient à des groupes hiérarchisés.

La taille de ces groupes, chez les humains, varie, grosso modo entre 10 et 50 personnes. Les groupes plus vastes ne sont, en fait que des réseaux, de moins en moins hiérarchisés au fur et à mesure que l'on monte en taille, de sous-groupes qui en sont les membres.

 

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Le 31/01/2025

 

Voici les huit concepts-clés pour une série de livres que je propose à Dervy et qui cherche à les développer en rapport avec la Franc-maçonnerie régulière ...

 

  1. L'Esotérisme : Les maîtres de certaines écoles philosophico-métaphysiques de la Grèce antique donnaient deux enseignements : celui destiné à "l'homme de la rue" (enseignement exotérique) qui concernait les sujets de la vie courante (la morale, la famille, la politique, le travail, l'amour, l'amitié, ...), et celui destiné aux "adeptes" ou "disciples" (enseignement ésotérique) qui touchait la métaphysique, les profondeurs du Réel, les lois universelles, la problématique des dieux (ou du Dieu), l'âme, sa provenance et sa destinée, la mort et l'après-mort, les principes fondamentaux et fondateurs de tout ce qui existe, etc ... Une des difficultés de l'enseignement ésotérique est que les mots du langage ne lui suffisent pas : il doit recourir à d'autres langages comme celui des symboles ...
  2. Le Mystère : la Mystère parle, bien sûr, de l'inconnu et des limites de la connaissance. Cela peut être très pragmatique comme dans une histoire d'enquête policière (p.ex. : "Les mystères de la chambre jaune" de Gaston Leroux). Mais, pour ce qui nous concerne ici, le Mystère dont il s'agit, est l'ensemble de tout ce qui, connaissable ou inconnaissable, se situe au-delà de toutes les connaissances humaines ... au moins actuelles. Le Mystère, au sens métaphysique, touche le Divin (sans qu'il soit forcément question d'un quelconque Dieu personnel) : cet arrière-fond dont tout ce qui existe, nous et nos existences compris, ne sont que des manifestations superficielles tels des vagues à la surface de l'Océan. Ce sont les profondeurs de cet Océan qui font l'objet du Mystère le plus opaque, mais aussi le plus fascinant. Est-il possible, à l'humain, d'avancer vers ce Mystère et d'en capter quelque saveur, quelques prémices ?
  3. La Magie : outre l'art des prestidigitateurs, la Magie ne parle que peu à notre époque. Pourtant, le "magique" n'est que l'expression, d'une part, et la convocation, d'autre part, des dimensions inconnues du Réel. Pour un physicien quanticien, le dualité "onde-corpuscule" ou la notion des "états superposés" ont quelque chose de "magique". La Magie rassemble toutes les pratiques qui tentent d'intervenir au niveau de l'inconnu (pas forcément inconnaissable ... un jour). Et si la connaissance de la matérialité est largement avancée et ne laisse plus que très peu de place à la "magie", la connaissance de l'immatérialité (l'esprit, l'âme, la forme, l'information, le subconscient, le subliminal, ..) n'est encore que balbutiante ... ce qui permet aux charlatans "magiciens" d'en faire leurs choux gras. Mais rendons à la Magie son sens le plus noble : celui d'une capacité difficile, délicate et parfois aléatoire d'intervenir sur ou d'interférer avec l'Inconnu qui se tapit au fond de chacun d'entre nous. Chacun pratique, pour cela, ses propres "rituels" et cette rituélie participe d'une forme de Magie blanche (la Magie noire étant maléfique et destructrice) qui permet à chacun, s'il est sincère, de progresser sur son chemin intérieur.
  4. La Mystique : il ne faut surtout jamais confondre la Mystique qui est un sommet de l'ascèse spirituelle, avec le mysticisme qui est l'exaspération morbide et psychopathique de croyances irrationnelles et sectaires. La Mystique tente d'ouvrir un dialogue avec le Divin (à ne pas confondre avec le Dieu personnel des religions monothéistes) c'est-à-dire avec la réalité profonde et ultime du Réel. La Mystique commence là où la métaphysique s'arrête, là où la rationalité, sans jamais ni se renier, ni se délier, doit être dépassée. La Mystique vise l'Alliance, objectif suprême de tout cheminement spirituel ou initiatique, qui s'appelle aussi "Union" ou "Délivrance" ou "Libération" : le moi et le Tout sont dépassés radicalement et il ne reste que le Réel-Un-Divin où le moi est à la fois pleinement dissout et pleinement conscient. Toute bipolarité – et a fortiori, toute dualité – s'est volatilisée non pas comme une illusion débusquée en disparaissant hors d'une Unité sans Vie, mais, au contraire, en se montrant comme n'étant qu'épiphénomène nécessaire à la Matière, à la Vie et à l'Esprit qui manifestent cet Un ineffable qui intègre tout dans sa propre réalité.
  5. La Pierre philosophale : l'Alchimie (qui ouvre les portes vers l'Hermétisme ... autre notion à développer) vise, par une opération mystérieuse dans l'Athanor, le "four" effervescent, à transformer le vil en noble, le faux en vrai, l'ignorance en connaissance, ... au moyen de ce qu'un chimiste d'aujourd'hui appellerait un catalyseur au nom à la fois singulier et transparent : la "Pierre philosophale". Quelle est cette "Pierre" ? D'où l'extrait-on ? Comment la taille-t-on ? La Pierre philosophale symbolise une retournement du regard et de la pensée : voir autrement, voir que le fer c'est de l'or, voir que l'humain c'est du Divin, voir que le monde n'est qu'une image dans nos yeux. La Pierre philosophale appelle ce retournement du regard pour comprendre que notre nombril n'est pas le centre de l'humanité, et que l'humain n'est pas le centre ni de la Vie, ni de l'Esprit. La Pierre philosophale induit la "transmutation" et fait de ce "je" nombriliste, encombrant et omniprésent, une chimère utile – si elle le veut et s'y met - mais minuscule dans la transmutation de la Matière en Vie, et de la Vie en Esprit, dans l'accomplissement et l'enrichissement du Réel qui advient et devient.
  6. La Lumière invisible : le livre de la Genèse fait intrique : la Lumière émerge le premier jour, ... mais les luminaires (soleil, lune et étoiles) qui produisent la lumière n'arrivent que le quatrième jour ... Il y aurait donc deux types de Lumière : la Lumière divine et invisible du premier jour et la lumière physique et visible du quatrième jour ... Or, la Lumière est le centre de toute la symbolique maçonnique. La rituélie ne dit-elle pas : "Que venez-vous faire en Loge ? – Chercher la Lumière !". Ne dit-on pas aussi de quelqu'un d'un peu hors norme, qu'il est un "illuminé" ? L'Illuminisme ne fut-il pas une mouvance culturelle et spirituelle du 18ème siècle ? Et ce même siècle ne fut-il pas aussi, mais dans un autre sens, le "siècles des Lumières", avec l'Aufklärung ("éclaircissement") allemande et l'Enlightenment ("éclairage") britannique ... ? Il est bien visible que, dans tous ces cas, on ne parle pas d'une lampe-torche. La Lumière spirituelle symbolise l'illumination, c'est-à-dire la dissipation des Ténèbres, de ce qui était ténébreux, inconnu, incompréhensible, caché, tu, voire refusé, inaudible, inacceptable. La Lumière répond à la Ténèbre et cette Ténèbre est la condition native de l'humain qui naît et vit en elle jusqu'à ce que la Lumière advienne ... et soit acceptée.
  7. Le Complot : Bien sûr, il y a ce mythe ridicule et absurde du "complot judéo-maçonnique", mais au-delà de lui, le complotisme fait florès à notre époque de chaos et de désarroi moral, politique et intellectuel. Tout va mal, donc il doit y avoir un responsable, un "bouc émissaire" ; et tout va tellement mal (effondrements, guerres, haines, terrorismes, faillites, radicalismes, ...) que ce "bouc émissaire" doit être pluriel, puissant, caché dans les replis des sectes, de la "grosse finance", des sociétés secrètes ou du "Deep State" ("l'Etat profond") ... Fiction ? Réalité ? Qui est vraiment responsable de quoi, aujourd'hui, au-delà des gentillettes pratiques politiciennes d'hier ? Qui manipule ceux qui soupçonnent – ou pas – d'être manipulés ? Devant cette grande paranoïa de masse – bien illustrée par le wokisme qui divise l'humanité en victimes et oppresseurs "systémiques" -, comment reprendre les rênes de sa propre existence ? Comment restaurer une forme de confiance en l'humain ? Comment encore parler de "bien commun" ? Comment restaurer cette "Fraternité" qui manque tant ?
  8. Le Secret : Si l'autre réussit ce que je rate, c'est bien qu'il détient un secret qu'il refuse de divulguer ou, du moins, de me confier. Mais lorsque l'artisan talentueux dit – à raison – que son seul secret, c'est le travail, la paresse rechigne. Il doit y avoir autre chose ! Du talent ? Oui, certainement, et bien inégalement distribué parmi les humains. Mais le talent, même s'il est nécessaire, n'est pas tout le secret de la virtuosité. Car tel est le mot-clé : "virtuosité". Comment l'atteindre ? Quel en est le secret (et le prix à payer) ? Comment se transmet-il ? Et s'il se transmet, qui y a droit et qui en est privé ? Et pourquoi ? Un des secrets les mieux gardés est que, malgré ce que des textes idéalistes en disent, tous les humains ne sont pas égaux en talent, en courage, en capacité, en volonté, en résistance, ... Mais voilà qui est loin d'être le seul vrai secret ! En voulez-vous un autre ? Le "moi" est une illusion ! Encore ? Rien dans le Réel n'est un assemblage de "briques" juxtaposées et superposées, mais un entrelac inextricable de processus intentionnels ! D'autres ... ? Oui, plus tard.

Voilà donc les huit thèmes que je propose de développer, dans chaque livre, en relation avec la Franc-maçonnerie :

  • qui pratique l'ésotérisme initiatique au travers de ses symboles et rituels ;
  • qui cultive positivement un sens du Mystère tant spirituellement (le fond du Réel est mystérieux) que sociologiquement (puisqu'elle "fait mystère" de ses pratiques en Loge) ;
  • qui, tout en rechignant clairement à l'idée de Magie, développe une certaine conception "magique" de la Fraternité et du travail en Loge en ce sens que ses pratiques déclenchent des processus très particuliers qu'il est difficile, voire impossible de rationaliser ;
  • qui, par son symbolisme et ses rituels, propose une Mystique concrète et personnelle, une quête insondable et indicible de ce qui nous dépasse ;
  • qui, dans l'athanor de ses Loges, taille les Pierres philosophales qui transforment les humains en composantes du Temple qu'il faut sempiternellement reconstruire à la Gloire du G.A. de l'U. ;
  • qui transmet, sans cesse, cette "Lumière qui luit dans les Ténèbres et que les Ténèbres n'ont point reçue", qui ôte le bandeau qui couvre les yeux de ténèbres et qui offre la Lumière ternaire qui éclaire la Loge ;
  • qui, depuis trop longtemps, se bat contre ce procès absurde en "complot" que lui fait le monde profane, sans comprendre que ce "complot" s'appelle "Fraternité" et que son seul but est de construire une humanité vivante et pensante, assumant ses missions au service de la Vie et de l'Esprit ;
  • qui pratique, sans le cultiver, le secret ; non pas le secret de ses rituels, symboles, statuts et cérémonies qui sont édités au grand jour depuis trois cents ans, mais bien le secret de l'appartenance de l'autre et le secret des découvertes intimes et indicibles de sa propre âme.

[1] Un paradigme est un ensemble de principes, souvent tacites, sur lequel se construit et fonctionne une société humaine pendant une période donnée.

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Le monde en 2050
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
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Qu'est-ce qui arrive à ... La Musique ?
Auteur : A plusieurs mains, coordonnée par Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
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Les Trésors de la Kabbale.
Auteur : Marc Halévy et Marc Welinski
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La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ?
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Idéal
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Apprendre à lire le monde qui nous entoure. Premiers pas dans la pensée complexe.
Auteur : Philippe Constant (préface Marc Halévy)
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