Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Juin 2024

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).

 

Le 01/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 5 …

 

(5:3) "Lorsque tu promettras une promesse pour les dieux (les "Puissances"), tu ne tarderas pas à l'accomplir (ShLM) car [il n'y a] aucune volonté dans les sots  (Késsyl) pour qu'une promesse s'accomplisse."

 

Qu'y aurait-il donc à promettre au Divin ? Le Divin n'a que faire des promesses humaines ; Il ne les entend même pas, elles ne sont que des paroles, du vent.

Mais, si "faire promesse" au Divin, c'est se promettre, c'est faire une promesse à ce qu'il y a de plus sacré et de plus profond au fond de soi-même, s'il s'agit d'un engagement personnel de vie en vue de contribuer mieux à la plénitude et à l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit en soi ou autour de soi ; bref s'il s'agit d'une promesse qui concerne le Divin, mais que l'on se fait soi-même au plus profond de soi, alors la chose prend un tout autre tour.

 

Il s'agit, alors, d'un engagement profond de vie, faut de soi par rapport à soi, et à l'existence que l'on se choisit librement de vivre.

Il s'agit de décider fermement de se dédier à un projet clair (et non à une cause ce qui relève toujours d'une idéologie), selon des règles et des normes claires, au moyen de ressources claires et selon une méthode claire (ce sont las quatre dimensions fondamentales de tout processus de vie : un projet, des ressources, des règles et une méthode).

 

Les quatre dimensions sont indispensables, mais, heureusement, peuvent prendre plusieurs formes alternatives, approximativement équivalentes (surtout au niveau des ressources, des méthodes et des méthodes).

 

Mais le Qohélèt parle aussi des "promesses en l'air", des promesses solennelles que l'on oublie ou que l'on enterre, des projets que l'on choisit ou que l'on lance et que l'on laisse ensuite en friche.

Cela ne fait aucun doute pour lui (ni pour moi) : se comporter ainsi (négliger ses promesses profondes, ses promesses de vie), c'est être un "sot" c'est-ç-dire, non pas quelqu'un qui devient ennemi du Divin (répétons-le : le Divin n'a que faire ni de l'humain, ni de ses promesses), mais bien quelqu'un qui se renie lui-même, qui devient renégat de soi-même, qui perd, à la fois, tout honneur et toute dignité, toute valeur et tout respect … dans son propre regard, d'abord, et dans le regard des autres auprès desquels il s'est vanter de son engagement "irréfragable".

 

*

 

La transsexualité est affaire de chirurgie et non de biologie.

Elle est donc parfaitement artificielle.

 

(Commentaire étonnamment publié par "Le Point")

 

*

 

Il faudra bien qu'un jour (le plus vite possible), les Européens comprennent ce qu'est l'islamisme, et le "danger total" qu'il représente, et ses modes de financement, et sa contagiosité, et sa présence profonde et active dans tous les réseaux géographiques et numériques, et ses fondements totalitaires, et ses alliances nauséabondes ...

Quand donc cesserons-nous notre attitude "Bisounours" ?

Elle est donc parfaitement artificielle.

 

(Commentaire publié par "Le Point")

 

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De Sarah Dumeau :

 

"Dette : les États-Unis déposent l'Europe et donnent une leçon d'économie à Macron

 

Malgré l'explosion de la dette publique française, la conjoncture économique est plutôt morose. Croissance en berne (1 % en 2024 selon les prévisions du gouvernement, 0,7 % selon le consensus des économistes), légère hausse du chômage… Et c'est encore pire à l'échelle de l'Europe : selon les prévisions de la Commission européenne, la croissance de la zone euro devrait péniblement atteindre 0,8 % en 2024.

Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, l'avenir semble plus radieux. Une croissance solide (2,1 % en 2024 selon les prévisions de la FED) couplée à une productivité au beau fixe permet aux Américains de creuser l'écart avec le Vieux Continent. En effet, outre-Atlantique, la productivité, c'est-à-dire la valeur ajoutée produite par rapport aux nombres de personnes employées, a grimpé de 3,2 % au quatrième trimestre 2023. À l'inverse, en France, la productivité a diminué de 5,2 % au deuxième trimestre 2023 par rapport à 2019.

 

« Le différentiel de croissance entre les États-Unis et la zone euro se fait à partir de 2012. Au sortir de la crise financière, l'Europe va se tourner vers des politiques d'austérité, alors que, aux États-Unis, ils vont accepter une sorte de déficit permanent », contextualise l'économiste à l'OFCE Mathieu Plane. « Ils ont des objectifs économiques et stratégiques qui sont clairs : ils veulent une économie forte à un moment assez important au niveau géostratégique par rapport à la Chine. Ils veulent prendre la main sur les technologies d'avenir, quitte à creuser leur déficit », résume-t-il."

 

Le problème est simple : l'économie mondiale vit des pénuries de toutes sortes (matières, énergies, intelligences, compétences, travail, …) et là où ce sont les États qui gouvernent l'économie, c'est le déclin et l'effondrement.

L'économie doit être autonome par rapport aux institutions étatiques et politiques : c'est la seule planche de salut et cela s'appelle le libéralisme (ce que les USA ont compris depuis toujours) à la condition que ce libéralisme soit aussi libéré du financiarisme (ce que les USA ont moins bien compris).

Elle est donc parfaitement artificielle.

 

(Commentaire publié par "Le Point")

 

*

 

Un commentaire anonyme et véridique :

 

"Il y a eu un article scientifique (un vrai celui-là) sur les sociologues américains. Les questions étaient posées afin d'évaluer le positionnement politique d'un panel représentatif de sociologues (américains, donc). Les résultats étaient effarants. De mémoire : 30% extrême-gauche, 65% gauche, 5% centre, 0% droite, 0% extrême-droite (LOL). Ceci suffit à démontrer la dimension dominante de l'idéologie sur ces "études" sociales."

 

Il faut le répéter encore et encore, les soi-disant "sciences sociales" ou "sciences humaines" ne sont pas des sciences, mais des tissus de conjectures où les idéologies "sociales" ou "humaines", en toute bonne logique, jouent un rôle majeur et déterminant.

Elle est donc parfaitement artificielle.

 

(Commentaire publié par "Le Point")

 

 

*

 

Dieu aime peu les humains car ils détruisent et consomment trop,

Et contribuent peu à la plénitude et à l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit.     

 

*

 

Un humain qui naît avec un pénis, est un homme (masculin).

Un humain qui naît avec un vagin, est une femme (féminine).

Tout le reste n'est que bavardage stérile de psycho-névro-gauchistes qui n'acceptent ni le monde, ni les autres, ni eux-mêmes pour ce qu'ils sont, par nature et dans la Nature.

Quant à l'homosexualité, outre qu'elle soit radicalement contre-nature (la différenciation sexuelle est une invention géniale de la Nature pour l'enrichissement des patrimoines génétiques), elle est une déviance psycho-sociologique d'ordre culturel et non d'ordre naturel.

On ne naît pas homosexuel, on le devient du fait du milieu que l'on fréquente (soit en osmose, soit en opposition par rapport à lui),

Cela dit, ni la transsexualité, ni l'homosexualité ne sont un problème en soi (à de rares exceptions près, tout le monde s'en fout des LGTB+ pourvu qu'ils nous foutent la paix) ; c'est leur problème à eux … mais qu'ils arrêtent de s'afficher partout, et qu'ils arrêtent de manifester ou de parader, et qu'ils arrêtent de provoquer sans relâche, et qu'ils arrêtent de s'imposer, et qu'ils arrêtent de revendiquer des droits spéciaux, et qu'ils arrêtent, surtout, de  faire croire que leurs déviances sont naturelles et normales !

 

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La culture hébraïque est spiritualiste (initiatique : chacun se construit sa connaissance par apprentissage intérieur – conviction par la qualité de la résonance).

La culture hellénistique est intellectualiste (rationaliste : chacun reçoit la connaissance par enseignement extérieur – conviction par la qualité du raisonnement).

L'une n'empêche pas l'autre : elles sont toutes deux des quêtes sur des chemins qui convergent à la condition qu'elles cultivent un rapport dialectique, loin de toute forme dogmatique (qui a été la faute originelle du christianisme).

 

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De Wikipédia :

 

"La cosmologie du Timée s’écarte de celle des présocratiques sur deux points essentiels. Platon innove puissamment sur le plan philosophique et métaphysique, en concevant le monde et tous les êtres vivants qui le composent comme une création qui n’avait rien de nécessaire, comme un acte de pure générosité. Selon le mot d’André Motte, « il révolutionne la cosmologie traditionnelle dans ses rapports avec la théologie et l’éthique, et fait jaillir un monde vivant et harmonieux par l’acte libre d’une intelligente et transcendante Bonté. » Poussant la spéculation sur le cosmos dans la voie jusque-là inexplorée des découvertes scientifiques les plus récentes, Platon est aussi le premier à penser l’univers en termes géométriques et mathématiques : « Le Timée contient l’acte de naissance de la physique mathématique », écrit Bertrand Saint-Sernin. L’information mathématique, reçue du monde intelligible et soulignée par Platon par l’expression ν-λόγον, constitue le ciment (ξυνδεσμός) qui assure à l’univers sa stabilité et sa continuité. Kepler aussi bien que Galilée ont reconnu le bien-fondé de cette démarche que l’on peut qualifier de « modélisation mathématique » pour rendre compte de la constitution de l’univers. Galilée, lui aussi, affirme en 1623 : « L’univers est écrit dans la langue mathématique, et ses caractères sont des triangles, des cercles, et autres figures géométriques »."

 

En plus de son "Idéalisme" et de son "Utopisme", Platon est donc le père de deux des plus grandes absurdités de la philosophie cosmologique occidentale : le "Dualisme" et le "Mathématisme".

Il a fallu plus de 2.000 ans pour s'en dépêtrer.

 

*

 

Il faut arrêter de parler d'une culture arabe ou musulmane.

La péninsule arabique (un vaste désert sillonné de bédouins et de nomades) n'a rien produit de culturel (le Coran est une compilation hétéroclite et approximative de traditions surtout nestoriennes, ébionites et nazôréennes) et ce que l'on appelle "culture musulmane" n'est que le butin des pillages de l'expansion musulmane et, spécialement, des authentiques cultures de Judée, de Grèce, d'Inde et de Perse.

 

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La question épistémologique se résout assez facilement dès lors que l'on accepte que la fréquentation d'un problème induit des intuitions ; intuitions que l'intelligence formule sous forme d'hypothèse(s) ; hypothèses que la rationalité transforme méthodiquement en modèles ; modèles dont l'usage déduit des prévisions les plus précises possibles :; prédictions que l'expérimentation permet de valider ; si ces prédictions sont validées, cela conforte momentanément les hypothèses et modèles dont elles proviennent ; leur invalidation appellera de nouvelles intuitions qui devront englober les résultats positifs et validés des hypothèses et modèles antérieurs.

 

Il y a là un cercle vertueux qui va s'élargissant (incluant un nombre de plus en plus grand de problématiques jusqu'à atteindre la cosmologie qui, comme le dit l'étymologie, est "l'étude du Tout") et qui va s'approfondissant (en formulant des hypothèses de plus en plus générales, des modèles de plus en plus riches et des méthodes de plus en plus incontestables).

 

Tout ce qui ne relève pas strictement de ce processus cognitif, doit être ravalé au rang de mythes, de conjectures, de délires, d'idéologies, etc … Mais, en aucun cas, ne pourra être considéré comme de la science, c'est-à-dire comme de la connaissance véridique et fiable pour tous les humains.

De plus, la science n'a pas la prétention de détenir la Vérité absolue, mais de s'en rapprocher un peu à la fois : elle n'est pas un monolithe, mais un processus.

 

Enfin, la science alimente les techniques (tant ingéniorales ou médicales, que sociales, économiques, comportementales, pédagogiques, etc …), mais ces techniques ne peuvent être confondues avec elle (confusion de plus en plus fréquente à notre époque où l'exécration de certaines techniques induit une défiance généralisée vis-à-vis de la science dont ces techniques ne sont que des applications parmi bien d'autres).

 

Un autre point : les mathématiques ne sont pas des sciences, mais bien des langages qui, parfois, permettent de bien formuler certains aspects de certaines sciences.

La science peut, valablement, malgré ce qu'en ont dit des Galilée ou des Descartes, utiliser d'autres langages que les mathématiques (qui ne sont qu'un langage quantitatif), sans nuire ni à sa rigueur, ni à ses résultats.

Pour que les mathématiques puissent y être fructueusement applicables, il faut que les problématiques envisagées puissent relever du quantitativisme, de l'analycisme, du réductionnisme et du déterminisme, ce qui n'est jamais le cas avec les problématiques complexes pour lesquelles d'autres langages rigoureux doivent être appliqués (la simulation algorithmique, par exemple, …) ou inventés (l'eidologie sur laquelle je travaille, par exemple, …).

 

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Il faut distinguer deux acceptions du terme "monisme".

 

Le premier, analytique et matérialiste (issu de l'épicurisme), considère le Tout comme un immense assemblage d'une seule et unique brique élémentaire, démultipliée en des myriades d'exemplaires ; il est évident qu'un tel "monisme" est absurde car pour quoi, pourquoi et comment une seule et unique brique élémentaire, partout identique à elle-même, et se suffisant à elle-même, irait-elle se démultiplier et s'assembler à ses semblables d'une infinité de manières différentes.

 

Le second, holistique et intentionnaliste (issu d'Héraclite et du stoïcisme), considère le Tout comme un Tout-Un unique, unitaire et unitif, institue une intention globale comme moteur de l'évolution et professe un émergentisme généralisé où tout ce qui existe est un ensemble de vaguelettes indissociées et indissociables, mais de formes différentes, à la surface d'un seul et même océan qui possède, à la fois, les trois modalités d'être Matière, Vie et Esprit.

 

Il est clair que pour moi, le terme "monisme" ne prend sens que dans le second cas (le premier n'étant qu'une sorte d'atomisme généralisé).

 

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Le 02/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 5 …

 

(5;9) : "Aimer l'argent , l'argent ne rassasie pas ;  et [à] qui aime l'opulence, elle n'arrive pas ; cela aussi [est] buée." 

 

Ni l'argent ou l'opulence ou la fortune … tout comme la Science ou la Connaissance … ne sont des biens ou des maux en soi.

Ils deviennent venimeux dès lors qu'ils passent du statut de moyen au service d'un projet noble, à celui d'une fin en soi.

C'est la différence essentielle entre le capitalisme (gagner de l'argent pour l'investir dans de beaux projets entrepreneuriaux) et le financiarisme (spéculer avec de l'argent pour faire de l'argent afin d'accumuler de l'argent).

La richesse du portefeuille comme celle de l'esprit ne vaut rien par elle-même.

 

De plus, les richesses matérielles, par les temps qui courent, induisent une propension à dépenser – pour se donner du plaisir qui induit un esclavage et une dépendance sans fin - , donc à consommer de plus en plus des choses inutiles et futiles qui détruisent des ressources devenues pénuriques.

Les richesses matérielles doivent induire un minimalisme consommatoire et un maximalisme immatériel (investir dans la recherche, dans la formation, dans la santé, dans le bien-être intérieur et spirituel, dans les technologies numériques positives, dans les œuvres immatérielles, etc …).

 

De même, les richesses immatérielles et, spécialement, les richesses intellectuelles et spirituelles, ne prennent sens et valeur qu'au service d'un projet d'accomplissement et de plénitude de la Connaissance, sous toutes ses formes.

La Connaissance ne prend sens et valeur que si elle est utile et que si elle contribue à la plénitude et à l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit au sens suprahumain de ces deux termes.

Si tel n'était pas le cas, on sombrerait dans une sorte de bigoterie académique stérile, un culte de la connaissance qui serait une sorte d'idolâtrie qui pourrait être drolatique si elle n'était pitoyable.

 

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L'Inde est très majoritairement hindoue (même si le terme "hindouisme" fut inventé par les Britanniques qui ne s'y retrouvaient pas parmi les myriades de factions spirituelles des Indes, toutes basées sur les Védas) et Narendra Modi a bien raison de désigner l'islamisme et de djihadisme comme les intrus à expulser.

Que ces mouvements terroristes et délétères restent au sein de l'Islamiland ; ils n'ont rien à faire ni en Indoland, ni en Euroland, ni nulle part ailleurs que chez eux. Tant qu'un musulman fait référence au Coran qui prêche la guerre sainte et considère tous les non musulmans comme des sous-humains, il n'est bienvenu nulle part ailleurs qu'en Islamie !

 

Le positionnement géopolitique de Modi est résumé ici :

 

 

"Collaborer avec les États-Unis, gérer la Chine,

cultiver l’Europe et rassurer la Russie"

 

Voilà qui rapproche nos convictions : le nouveau paradigme émergera dans la coopération entre l'Euroland et l'Indoland.

Le Russoland et le Sinoland sont en faillite. L'Afroland et le Latinoland ne jouent pas avec et parasitent tout ce qui bouge.

L'Angloland s'effondrera s'il ne change pas radicalement son regard sur le monde et sur l'économie, s'il ne définanciarise pas, s'il n'élève pas spectaculairement le niveau culturel de ses ressortissants.

Quant à l'Islamiland, il est temps que tous les continents, à l'instar d'Israël, lui cloue le bec une bonne fois pour toutes.

 

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En fait de "violence sexuelle", on a touché le fond. Disons que vous soyez un homme (au sens biologique) et vous regardez une jolie femme en souriant : c'est une agression sexuelle.

Cinq minutes plus tard, vous la regardez une seconde fois : c'est du harcèlement sexuel.

Grotesque, n'est-il pas ?

Si par ailleurs, on constate que sous couvert d'anonymat, des poubelles du genre #MeToo permettent de détruire la réputation de n'importe quel innocent sans la moindre preuve (par haine ou vengeance) et que, d'autre part, certaines femmes se rappellent, vingt ans après les faits, qu'elles se sont fait draguer par un quidam qui, entretemps, est devenu célèbre – donc riche – et qu'il y a là un "dédommagement pécuniaire" à aller chercher … on se révolte.

Je ne nie aucunement les vraies violences et infamies faites à certaines femmes par des crapules qu'il faudrait lyncher, séance tenante. Mais ces violences-là, bien réelles, bien infectes, deviennent anodines et banalisées dès lors qu'on les met sur le même pied, à longueur de journée, que des gamineries de dragueurs maladroits, discourtois et impolis.

 

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Le 03/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 6

 

(6;12)  "Car qui saura ce qui est bon pour l'humain dans la vie (…) ?"

 

"Ce qui est bon pour l'humain" : donc ce qui l'emmène vers son accomplissement et sa plénitude au service de la Vie et de l'Esprit, au service de l'Accomplissement et de la Plénitude du Réel-Un-Divin-Tout.

Croire bien faire n'est pas toujours faire bien !

Ce qui est bon pour l'humain, c'est la Joie vécue qui en découle.

Cette Joie est la "signature" de ce qu'il est bon de faire.

 

Mais comment reconnaître cette Joie authentique et ne pas la confondre avec un instant de plaisir ou de bonheur ?

Le plaisir est une relation à la chose, le bonheur est une relation aux autres, alors que la Joie est une relation avec l'œuvre faite par soi (avec le processus, donc), et non avec les ressources matérielles ou sociales mises en œuvre.

 

La Joie authentique ne se prend pas (comme on prend du plaisir).

La Joie authentique ne se reçoit pas (comme on reçoit un sourire).

La Joie authentique se construit (comme se construit la Connaissance en associant des savoirs).

 

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De Georges Bensoussan :

 

"Israël-Palestine, un passé qui ne passe pas …

Face aux idées reçues à propos du conflit israélo-palestinien, il faut rétablir quelques vérités historiques concernant la Nakba, le droit au retour ou les intentions génocidaires, explique l’historien Georges Bensoussan.

S'il faut demander aux Juifs de surmonter leur mémoire traumatique, pourquoi ne pas demander en même temps aux Palestiniens de se libérer de leur passé en renonçant à s'enkyster dans un statut de victime progressivement détaché de toute réalité. Car il n'y aura de retour pour personne, ni pour eux ni pour le million de Juifs évincés ou chassés du monde arabe, dont 750 000 d'entre eux sont arrivés en Israël entre 1945 et 1970, spoliés de leurs biens et sans le secours d'un seul dollar des Nations unies.

Parce que ce passé ne passe pas, nous dit-on, il est nécessaire d'y faire retour. Sur les 750 000 Palestiniens de l'exode de 1948 (Nakba), 400 000 ont été chassés par les Israéliens. À l'issue de la guerre, en 1949, 80 % de ces réfugiés résidaient sur le territoire de l'ancienne Palestine mandataire, et il n'y avait donc aucune raison de les enfermer dans des camps de personnes déplacées. Au même moment, 24 millions de réfugiés allemands, hindous et pakistanais se retrouvaient errants eux aussi.

Aucun d'entre eux n'a plus aujourd'hui le statut de réfugié. De là cette situation, unique au monde, d'un statut de réfugié transmis héréditairement, des parents aux enfants. Ce caractère exceptionnel accordé à la question palestinienne l'érige en « question éternelle et sans solution ». Ce qui revient à dire que l'existence de l'État d'Israël est perpétuellement sous condition, provisoire et précaire ad aeternam. Une existence « tolérée »au regard de la Shoah, et une tolérance sur laquelle on pourrait revenir si l'État juif venait à « dépasser les bornes ».

Dans le narratif arabe, la mémoire des Juifs du monde arabe a disparu, comme si les Israéliens n'étaient habités que par la seule mémoire de la Shoah, comme si l'État d'Israël s'était figé à l'heure du procès Eichmann en 1961. En oubliant que la moitié de la population israélienne d'aujourd'hui est constituée de descendants de Juifs arabes évincés (et spoliés pour beaucoup) de leurs patries de naissance.

Évoquer la Nakba sans un mot pour ces Israéliens originaires du monde arabe (ou leurs descendants) laisse entendre que les États arabes n'auraient aucune responsabilité dans le départ de ces antiques communautés présentes bien avant l'arrivée de l'islam. C'est penser que seuls les Arabes palestiniens auraient l'apanage d'une mémoire traumatique. Or l'épuration ethnique des Juifs du monde arabe est pourtant une réalité reconnue, y compris même aujourd'hui par des Juifs antisionistes et sévères contempteurs de l'État d'Israël. « À la lumière des preuves récemment publiées par le Sénat irakien et par la police de l'époque, je pense qu'il est temps de repenser le sens de cet exode « volontaire ». « C'était une expulsion, note en avril 2024 l'universitaire d'extrême gauche Zvi Ben-Dor Benite, d'origine irakienne. Il ne fait aucun doute que l'État d'Israël nouvellement créé a attiré les Juifs et conclu des accords au-dessus de leurs têtes. Mais l'Irak a quand même déporté ses Juifs. »

La Franco-Syrienne Rima Hassan, native de Syrie, à la grande « surprise » des opposants à la dictature syrienne, comme Omar Youssef Souleimane, entre et sort librement de cet État ultrapolicier et militarisé. Cet étendard des droits de l'homme n'a visiblement aucune mémoire du calvaire enduré par les Juifs de son pays à l'époque de Hafez el-Assad. Toutefois, on n'en serait pas là si les Juifs avaient accepté de demeurer des dhimmis, comme le préconise l'article 31 de la charte du Hamas (adoptée le 18 août 1988), annulant, ce faisant, les réformes de l'empire ottoman de 1856.

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L'amnésie fait tache d'huile et occulte systématiquement, comme le note l'historien français Pierre Vermeren, que les États arabes « ont chassé ou vendu leurs Juifs nationaux [un million de personnes au départ], ce qui a doublé la population juive israélienne ». Tandis que ces mêmes pays arabes, ajoute-t-il, « trouvent normal que l'État hébreu héberge des millions d'Arabes palestiniens ». Une amnésie qui alimente une stupéfiante inversion victimaire quand la purification ethnique prêtée à l'État d'Israël est bel et bien une réalité du monde arabo-musulman d'hier et d'aujourd'hui, comme lorsqu'en septembre 2023, dans une indifférence quasi générale, 120 000 Arméniens chrétiens du Haut-Karabakh étaient expulsés par l'Azerbaïdjan d'une patrie où leur présence est attestée bien avant l'arrivée de l'islam.

 

L'islam intégriste qui préside aujourd'hui au rejet arabe donne paradoxalement toute sa signification au mouvement sioniste en tant que mouvement de « décolonisation »de la minorité juive par rapport au maître musulman, comme le montre la genèse de l'idée nationale juive dans la Palestine des années 1860-1914. Un mouvement de libération endogène d'une terre ancienne qui parle l'hébreu depuis trois mille ans, recouverte sous les strates byzantine, arabe et turque. La forme nationale prise par l'identité juive au XIXe siècle ne pouvait s'enraciner que sur cette terre dont le nom, rappelé quotidiennement dans la liturgie, est au cœur le plus intime de l'être juif.

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Ici, l'anticolonialisme a le visage du Juif dominé d'hier qui se rebelle contre le maître musulman. Il a la figure du révolté juif qui, s'avisant de parler d'égal à égal avec son ancien maître, fait vaciller l'équilibre du monde ancien. C'est ce « désordre » que la violence du 7 octobre 2023 est venue mater. On touche là au noyau anthropologique le plus profond de ce conflit, à l'impossibilité d'une partie importante des sociétés arabo-musulmanes d'accepter l'altérité sur un pied d'égalité. Et l'ironie est féroce qui voit ce combat mené par l'islam intégriste, aux antipodes de l'esprit des Lumières, travesti en lutte « progressiste » par une cohorte d'imbéciles.

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Ici réside la continuité historique entre les violences d'hier et celles d'aujourd'hui, dans le refus d'une souveraineté des Juifs comme peuple sur cette terre et dans l'impossibilité de penser le compromis politique. La violence de 2023, c'était déjà celle du mois d'août 1929 qui laissa les contemporains « sidérés » (sic). « Parmi les tués, notait dans ses carnets le sénateur français Justin Godart, un instituteur de Tel-Aviv tué et gorge dépecée, un beau-père, fils du rabbin, faisait sa prière, on l'a scalpé et ôté cervelle, belle-mère coupé le ventre et retiré les intestins. » C'était en 1929, il y a 95 ans, dans une Palestine arabe prise sous la terreur du clan Husseini qui avait fait taire les voix arabes discordantes par une litanie d'assassinats. Fondé en 1987, le Hamas, épigone des Frères musulmans égyptiens, est l'héritier de cette mouvance idéologique qui, à l'instar des Husseini de 1948, tient en coupe réglée une population qui étouffe. C'est là aussi le parallèle le plus frappant à 75 ans de distance.

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Prisonniers juifs après la reddition du kibboutz Kfar Etzion,  autour du 13 mai 1948. © Alamy Stock Photo / Abaca

Prisonniers juifs après la reddition du kibboutz Kfar Etzion,  autour du 13 mai 1948. © Alamy Stock Photo / Abaca

Si « la Nakba est l'élément qui bloque tout », comme on le lit parfois, alors revenons sur le fil des événements des années 1947-1949, sans omettre la façon dont certains États arabes se sont alors vengés sur leurs minorités juives. Une Nakba (au sens de l'expulsion) inséparable des massacres du mois d'août 1929, 19 ans plus tôt à peine, qui hantent les mémoires de la société juive. Inséparable des massacres perpétrés dans les premiers mois de 1948, quand tous les membres des convois juifs tombés en embuscade, combattants et civils mêlés, adultes et enfants, sont massacrés. Inséparable du massacre le 8 avril 1948 de 50 prisonniers juifs après la mort du chef palestinien Abdel Kader al-Husseini, la veille du massacre commis par des troupes juives à Deir Yassin. Inséparable de l'extermination du convoi sanitaire du Maguen David Adom le 13 avril 1948 à la sortie de Jérusalem et du massacre de près de 150 combattants juifs du kibboutz Kfar Etzion, assassinés le 13 mai 1948, après leur reddition. « Toutes les localités juives tombées entre les mains arabes au cours de la guerre d'indépendance furent sans exception rayées de la carte et leurs habitants tués, arrêtés ou évadés, mais les armées arabes n'autorisèrent personne à rentrer chez soi après la guerre, rappelle Amos Oz. Dans les territoires conquis, les Arabes procédèrent à une “purification ethnique” bien plus radicale que celle que les Juifs pratiquèrent au même moment : des centaines de milliers d'Arabes prirent la fuite ou furent expulsés de l'État d'Israël, mais plus d'une centaine de milliers demeurèrent chez eux. En revanche, sur la rive occidentale du Jourdain et dans la bande de Gaza, sous domination jordanienne et égyptienne, il n'y avait plus un seul Juif. Leurs villages avaient été anéantis, les synagogues et les cimetières détruits. » La Nakba est aussi la conséquence de cette violence extrême qui a anéanti toute possibilité de coexistence.

 

Une sourde musique de mort

 

Aujourd'hui, c'est au nom des droits de l'homme que se tisse peu à peu une sourde musique de mort qui commence par nier le symbole des « mains ensanglantées » en le renvoyant benoîtement à l'expression « avoir du sang sur les mains ». En faisant mine d'oublier que cette photo, célèbre entre toutes, est celle du commissariat de police de Ramallah où, en octobre 2000, deux soldats israéliens ont été lynchés et écharpés à mains nues par des tueurs dont l'un montre à la foule réjouie le symbole de son crime. Une photo si célèbre qu'elle figure aujourd'hui dans l'exposition permanente du musée Yasser-Arafat à Ramallah, « parce que cette photo nous fait honte », me dit le directeur du musée en décembre 2021.

 

L'accusation de génocide lancée contre l'État d'Israël participe de cette musique de mort. Elle relève de la même inversion perverse qui faisait dire aux nazis que, le 5 septembre 1939, les Juifs avaient déclaré à l'Allemagne une guerre à mort à la suite des propos du président du Congrès sioniste mondial, Haïm Weizmann.

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Pour preuve de l'intention génocidaire, on excipera des propos tenus par tel ou tel responsable israélien dans la foulée de la sidération générée par cette débauche de cruauté, on incriminera en particulier les propos du ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui, dans sa conférence de presse tenue le 9 octobre 2023, deux jours après la découverte du massacre, parlait de « bêtes humaines » (« Khayot Adam ») à propos des habitants de la bande de Gaza. Cette expression courante en hébreu correspond au français « bêtes sauvages » que l'on utilise à propos d'individus sanguinaires. Faute d'une connaissance sérieuse de l'hébreu, d'aucuns ont littéralement traduit Khayot Adam par « animaux humains », manière de suggérer que Gallant voyait les Palestiniens comme les nazis voyaient les Juifs. « Quand on voit comment ils les rabattent, les pourchassent comme du gibier et les exécutent avec des hurlements de joie, notait l'écrivain David Grossman, je ne sais s'il faut les traiter de “bêtes sauvages”, mais, sans nul doute, ceux-là ont perdu figure humaine. »

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Des propos génocidaires ? Il y en eut, en effet, mais ils ne choquent pas quand ils viennent des dirigeants du Hamas, à l'instar de Ghazi Hamad, membre du bureau politique du Hamas, qui déclare le 24 octobre 2023 à la télévision libanaise LBCI : « Israël est un pays qui n'a pas sa place sur notre sol. Nous devons éliminer ce pays, car il constitue un désastre sécuritaire, un désastre militaire et politique pour une nation arabe et islamique. Et il faut y mettre fin. […] L'opération “Inondations Al Aqsa” n'est que la première fois, il y en aura une deuxième, puis une troisième et une quatrième. […] Question : est-ce que cela signifie la destruction d'Israël ? Réponse : oui, bien sûr. L'existence d'Israël est illogique. »

« Il y aura d'autres 7 octobre [2023] jusqu'à ce qu'Israël disparaisse », renchérit le 1er novembre 2023, depuis le Qatar, le chef politique du mouvement, Ismaïl Haniyeh.

Une intention génocidaire ? À l'évidence, oui. Elle figure noir sur blanc dans des textes que chacun peut consulter sur Internet et dont la lecture fait litière du mythe selon lequel le Hamas accepterait désormais un État palestinien dans les frontières de 1967 – sous-entendu, contrairement à Netanyahou. Il suffit de lire. C'est l'article 20 de la charte du Hamas (dans sa dernière version, celle de 2017) : « Le Hamas estime qu'aucune partie de la terre de Palestine ne devra faire l'objet de compromis ou de concessions. […] Le Hamas rejette toute alternative à la libération complète et achevée de la Palestine, du fleuve à la mer. Cependant, sans revenir sur son rejet de l'entité sioniste et sans renoncer à aucun droit palestinien, le Hamas considère la création d'un État palestinien entièrement souverain et indépendant, avec Jérusalem comme capitale, selon les limites du 4 juin 1967, avec le retour des réfugiés et des déplacés vers les maisons d'où ils ont été expulsés, comme une formule de consensus national. » Un État dans les frontières de 1967 ne peut donc être qu'une étape.

Quant au droit international que l'État d'Israël est accusé de piétiner, la lecture de l'article 18 de la charte du Hamas remet les choses en place : « Les éléments suivants sont considérés comme nuls et non avenus : la déclaration de Balfour, le document du mandat britannique, la résolution des Nations unies sur la partition de la Palestine, et toutes les résolutions et les mesures qui en découlent ou s'y apparentent. La création d'« Israël » est entièrement illégale, contrevient aux droits inaliénables du peuple palestinien et va contre sa volonté et la volonté de la Oummah. »

L'État juif a perdu plus de 1 160 des siens en une journée, 9 000 personnes à l'échelle de la France, près de 40 000 à celle des États-Unis. Comment la France réagirait-elle ? Comment les États-Unis réagiraient-ils ? Auraient-ils l'un et l'autre pour premier souci de protéger les civils de l'ennemi ? Dès qu'il s'agit de l'État d'Israël, on assiste à une avalanche de « leçons de morale ». La clé de ce double standard et de la passion qui entoure ce conflit, la disproportion dans l'émotion par rapport à d'autres conflits plus meurtriers, la voici : l'existence de l'État d'Israël dérange l'économie psychique d'un monde occidental laïcisé mais héritier d'une conception chrétienne dans laquelle les Juifs, privés de souveraineté politique, figurent un peuple en exil et sorti de l'Histoire pour n'avoir pas su reconnaître le vrai Messie. C'est tout le sens de la théologie du « peuple témoin » développée par saint Augustin et c'est à cette aune que se comprend la porte fermée que le pape Pie X oppose le 25 janvier 1904 à Herzl venu lui demander son soutien. « La création d'Israël, tout en constituant un bien pour le peuple juif, n'a donc pas résolu le problème de l'antisémitisme, mais l'a simplement recréé sous une forme singulièrement insoluble », notait il y a quelques années l'historien britannique Hyam Maccoby. La vieille extrême droite française, elle, ne s'y est pas trompée. Dès après le 7 octobre 2023, elle sonnait l'hallali contre l'État juif dans un discours aussi violent que rassis de croyances anciennes. Le 3 janvier 2024, Rivarol titrait « Gaza : le génocide se poursuit, la famine prend de l'ampleur et le monde entier laisse faire »."

 

Et de Ferghane Azihari :

 

"L’antisémitisme musulman : causes, conséquences et remèdes.

Alors que l’islam est devenu le principal carburant de l’antisémitisme, rares sont ceux qui instruisent son procès.

En 2015, le chercheur allemand Günther Jikeli révélait que les musulmans étaient surreprésentés parmi les auteurs d'actes antisémites. Cette disproportion ne concernait pas seulement la France : « Les attaques physiques contre des juifs et la profanation et la destruction de synagogues ont été, pendant la période étudiée, principalement le fait de jeunes musulmans, le plus souvent d'origine arabe », concluait déjà en 2003 un rapport commandité par une agence de l'Union européenne.

À cela s'ajoutent les préjugés antisémites, auxquels les musulmans européens sont beaucoup plus sensibles que leurs concitoyens non musulmans : « En 2006, 47 % des musulmans de Grande-Bretagne, contre 7 % de la population totale, disaient avoir une opinion « négative » des juifs. En France, cette opinion concernait 28 % des musulmans et 13 % de la population totale ; en Allemagne, 44 % des musulmans et 22 % de la population. En France, 7,1 % des chrétiens et 43,4 % des musulmans déclaraient qu'on ne pouvait pas faire confiance aux juifs, contre respectivement 10,5 % et 28 % chez les chrétiens et musulmans en Allemagne, et 7 % et 56,7 % chez les chrétiens et musulmans en Belgique », poursuit Jikeli en s'appuyant sur le Pew Research Center.

Sans surprise, l'adhésion aux préjugés antisémites est bien plus forte dans le monde islamique, dont sont originaires la plupart des Européens de confession musulmane. Une étude de l'Anti-Defamation League révèle qu'entre 56 % (Iran) et 93 % (Cisjordanie et Gaza) des personnes sondées approuvaient au moins six des onze énoncés antisémites sur lesquels on les avait interrogées. La moyenne dans les pays du Proche-Orient et en Afrique du Nord était de 74 %.

Cette ultrasensibilité aux préjugés antijuifs dans le monde musulman se traduit par des prises de parole officielles délirantes et des faits sociaux extraordinaires. Il n'est pas rare que d'éminentes personnalités fassent l'apologie de Hitler dans le monde arabo-musulman, comme Sadate en 1953. Récemment, le président des Comores a appelé à la décimation des Juifs. Son propos a mis deux semaines pour faire scandale. Comme le fait remarquer le politologue Pierre-André Taguieff, les classiques de la littérature antisémite européenne – comme le Protocole des Sages de Sion ou Mein Kampf – ont été réappropriés par le monde arabo-musulman avec succès au point d'y figurer parmi les best-sellers.

L'extraordinaire réceptivité des musulmans aux préjugés antisémites n'empêche pas le déni de sévir chez les « responsables » de cette communauté, qui arguent que la judéophobie est étrangère au credo islamique. Face au rabbin Haïm Korsia, le recteur de la grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz s'est permis une pseudo-leçon de théologie en prétextant que le Coran mentionne les prophètes israélites pour laver l'islam du soupçon qui pèse sur lui. Mais cet argument brandi pour impressionner le profane ment par omission.

Les historiens considèrent la présence de traditions juives et chrétiennes dans le Coran comme un indice révélateur du contexte dans lequel il a été formé. L'islam est, en effet, une superstition qui naît dans les environs de la Péninsule arabique dans l'Antiquité tardive, au carrefour de nombreuses traditions, parmi lesquelles figurent diverses chapelles juives et chrétiennes. Les deux grandes puissances de l'époque que sont l'Empire romain d'Orient et la Perse – que l'Islam finira par engloutir – hébergent d'importantes communautés israélites et chrétiennes.

Plutôt que d'arriver avec un message révolutionnaire – ce qui aurait affaibli les chances de succès de la nouvelle prédication –, les inventeurs de l'islam ont préféré plagier les hérésies et les traditions qui circulaient dans leur environnement, en prétendant en être les véritables dépositaires. Aussi, la mention de traditions juives et chrétiennes dans le Coran a moins une finalité œcuménique qu'un objectif impérialiste. Il s'agit de les mentionner pour mieux les dépasser. Car, loin de se présenter comme « le dernier monothéisme » comme l'Occident a l'habitude de le faire, l'islam se veut la restauration d'un message qui a été défiguré par les juifs et les chrétiens. Dans la plus ancienne hagiographie de Mahomet qui nous est parvenue – dont la fiabilité historique est faible – ce dernier déclare aux Juifs : « Convertissez-vous : vous savez maintenant que je suis un prophète envoyé de Dieu. Cela est écrit dans votre Livre. » Le procès d'intention est au cœur de la pseudo-théologie musulmane.

C'est ainsi que ce peuple de falsificateurs qui dénie encore aujourd'hui la prophétie de Mahomet est dépeint sous les traits les plus désagréables dans les sources coraniques. Le Juif est maudit, injuste, perfide. Et parmi les nombreux faits d'armes légendaires fièrement attribués à Mahomet par les traditions islamiques figurent aussi bien l'assassinat de juifs que le commandement d'en torturer.

L'antisémitisme musulman n'est pas tombé du ciel …

Nul besoin de se tourner vers le ciel pour comprendre les racines de l'antisémitisme musulman. Né dans un monde chrétien et gréco-romain, l'islam a recyclé les traditions antisémites de l'époque antique. Les historiens décèlent d'ailleurs de nombreuses similitudes entre le droit musulman et le droit romain appliqué aux juifs.

En effet, sous l'Empire byzantin, « les Juifs ont vu leurs droits progressivement restreints, en particulier par Justinien, et tout en gardant une relative liberté de culte, ils sont devenus des citoyens de seconde zone : interdiction de construire de nouvelles synagogues, exclusion de la fonction publique, valeur moindre du témoignage en justice, encouragement des conversions au christianisme, interdiction de l'apostasie en sens inverse, etc. : tout cela évoque bien des points du futur statut des dhimmi en terre d'islam », soulignent les orientalistes Muriel Débié et Vincent Déroche.

Si la condition des juifs en terre d'islam a été plus enviable que leurs homologues en terre chrétienne dans les temps prémodernes, il n'en demeure pas moins que les juifs n'ont jamais été les égaux des musulmans. « Inhérente au système, institutionnalisée dans le droit et la pratique, la discrimination représentera une donnée permanente et nécessaire de la société musulmane », écrivait l'orientaliste Bernard Lewis.

Mais à la différence de l'Histoire de l'Europe où l'amélioration de la condition juive au XIXe siècle – sous l'influence des Lumières et du libéralisme – fut un processus interne, l'amélioration de la condition juive en terre d'islam fut le fait de la pression impériale européenne. De plus en plus émancipé en Europe – au point de susciter la jalousie de ses concitoyens –, le juif reste, en Orient, enfermé dans un statut subalterne, jusqu'à ce que la pénétration occidentale s'accentue.

En visite au Maroc à la fin du XIXe siècle, l'écrivain Pierre Loti, peu suspect d'islamophobie, relate la condition du quartier juif de Fès : « On sent qu'on vit dans cet antre en crainte perpétuelle des voisins, arabes ou berbères. Et, devant leur entrée de ville, est le dépôt général des bêtes mortes (une galanterie qu'on leur fait) : pour arriver chez eux, il faut passer entre des tas de chevaux morts, de chiens morts, de carcasses quelconques, qui pourrissent au soleil, répandant une odeur sans nom ; ils n'ont pas le droit de les enlever. »

Quand le colonisé s'émancipe …

L'émancipation des juifs est très mal vécue dans le monde arabo-musulman. Elle est essentiellement perçue comme un processus extérieur et contraire aux valeurs traditionnelles. Celles-ci prescrivent aux musulmans de regarder le juif comme un être inférieur, mais jamais comme leur égal. La création d'Israël en 1948 parachève cette humiliation. Le peuple de falsificateurs conforte une présence souveraine sur une terre censée être islamique.

Comble de l'offense, cette « entité sioniste » bâtit en 70 ans une prospérité que le monde musulman a été incapable d'offrir à ses résidents en 1 400 ans. Une prospérité qui ne profite pas qu'aux juifs : il y a en effet plus d'Arabes et de musulmans qui prospèrent dans le petit État hébreu qu'il n'y a de juifs dans le vaste monde que l'islam a forgé depuis les conquêtes du VIIe siècle. De fait, les Arabes qui bénéficient du niveau de vie le plus élevé au Proche-Orient résident en Israël.

Le nombre de juifs vivant dans les pays arabes est, quant à lui, passé d'environ 800 000 à moins de 8 000 depuis 1945 sous l'effet des départs volontaires, mais aussi des persécutions et des expulsions. Ce « grand déracinement » – pour reprendre le titre de l'ouvrage de l'historien Georges Bensoussan – va paradoxalement conforter les effectifs et la raison d'être de l'État hébreu.

Juifs et Arabes peuvent-ils triompher de la haine ? L'histoire abonde en exemples de peuples qui ont su bâtir une amitié après avoir guerroyé pendant des siècles. Mais encore faut-il se libérer des préjugés qui alimentent l'animosité, et prendre conscience que ces derniers découlent d'une superstition et d'une imposture qui n'a que trop duré."

 

Pourquoi donc ces deux textes, dont la véracité historique et factuelle est indiscutable, ne sont-ils pas diffusés plus largement ? Par peur d'être taxé d'islamophobie ? Oui, très probablement.

Aujourd'hui une hypocrite islamophilie de façade est de rigueur, surtout à gauche (petite, grande ou extrême) où le wokisme victimaire anti-occidentaliste  (et donc antisémite) sévit très largement. Sinon on passe pour un suppôt de l'extrême droite, voire pire … d'être juif soi-même.

 

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Qu'il soit confit de populisme ou de conservatisme, le nationalisme reste une grave maladie héritée du 19ème siècle, responsable de deux guerres mondiales et des dégâts des colonialismes.

Le concept de "peuple" ou de "nation" sont vides, totalement vides.

 

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De Jean-François Bouvet :

 

"Un homme n’est pas une femme et réciproquement

 

Que dit la science sur les différences biologiques entre les hommes et les femmes ?

Les militantes Dora Moutot et Marguerite Stern ont lancé une plateforme en ligne pour que soit reconnue l'importance de la « réalité biologique ». Le sujet fait débat au sein des mouvements féministes ; mais quid du regard des différents domaines de la biologie.

Certes, l'embryon paraît s'accommoder jusqu'à huit semaines environ d'un statut intersexué. Certes, on voit poindre un tubercule génital qui hésite encore entre clitoris et pénis. Mais, très vite, le sexe se dessine en surface et en profondeur. Selon que l'embryon est garçon ou fille, des structures anatomiques initialement communes se développent tandis que d'autres régressent. Des bourrelets vont former les grandes lèvres autour de l'orifice vaginal ou se souder pour donner les bourses dans lesquelles viendront se loger les testicules. Le tubercule génital s'affirme clitoris ou pénis. Tout cela sous l'influence de chromosomes sexuels et d'hormones qui orientent le développement.

Ainsi, chez le garçon, on enregistre vers la neuvième semaine de vie intra-utérine une nette augmentation de la sécrétion de testostérone par les testicules, qui peut être corrélée avec les changements observés. Hommes et femmes se distinguent par leurs taux d'hormones sexuelles – œstrogènes et testostérone en particulier –, dont les concentrations diffèrent nettement en fonction du sexe.

Elles agissent en modulant l'expression des gènes, c'est-à-dire leur niveau d'activité, dans une grande variété d'organes. Cerveau compris ? Oui, dans la mesure où il contient de nombreux récepteurs d'hormones sexuelles, grâce auxquels elles peuvent exercer leurs actions. On sait qu'à l'exception d'une poignée d'entre eux situés sur le chromosome Y, nos quelque 20 000 gènes sont communs aux deux sexes, mais cela n'infère en rien que ce patrimoine génétique s'y exprime de manière identique, comme je l'ai souligné dans mon ouvrage Le Camion et la Poupée (Flammarion, 2012).

Une étude de l'université Yale publiée dans Nature en 2011 montrait ainsi que, dans le cerveau humain, plus d'une centaine de gènes communs à l'homme et la femme s'exprimaient différemment selon le sexe. Parmi eux, des gènes liés à des pathologies, dont un à la dépression et un à la schizophrénie.

Le sexe et le genre ont des répercussions sur la santé …

Faire fi de différences de plus en plus documentées ne saurait être une option en médecine. En s'appuyant sur une étude danoise publiée en 2019, le manifeste mis en ligne par Dora Moutot et Marguerite Stern déplore que nombre de pathologies soient diagnostiquées plus tardivement chez les femmes que chez les hommes. L'insuffisance de prise en compte des spécificités féminines est effectivement un sujet qui focalise depuis des années l'attention d'organismes de recherche, dont les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis.

« Le sexe et le genre jouent un rôle dans la façon dont la santé et la maladie affectent les individus », déclarait en 2016 Janine Austin Clayton, qui dirige les recherches sur la santé des femmes aux NIH. « Il fut un temps où nous étudiions les hommes et extrapolions les résultats aux femmes, mais nous avons appris qu'il existe des différences biologiques entre eux », ajoutait-elle.

« Femmes et hommes ont des hormones différentes, des organes différents et des influences culturelles différentes – tout cela peut conduire à des différences en matière de santé. » On sait, par exemple, que les femmes sont plus sujettes que les hommes aux maladies auto-immunes, que les symptômes d'infarctus du myocarde sont, chez elles, différents, qu'elles ne réagissent pas de la même manière aux antidépresseurs, etc.

Chacune des 100 000 milliards de cellules qui constituent un humain est sexuée : chromosomes XX pour la femme, XY pour l'homme. Il eût été étonnant que cela soit sans incidence sur l'ensemble de leur biologie."

 

Il est temps que la biologie reprenne ses droits et que l'on éradique, définitivement, cette idéologie absurde et notoirement fausse de la "théorie du genre" et les tartufferies qui en découlent comme les mouvements LGTB+ …

 

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De Saïd Mahrane à propos du dernier livre de Dominique Snapper (fille de Raymond Aron) :

 

"« Le wokisme remet radicalement en question la démocratie »

La démocratie est-elle condamnée à l'utopie ? Est-ce le régime idoine pour affronter les soubresauts du monde ? Dans un livre passionnant, "Les Désillusions de la démocratie" – clin d'œil à son père Raymond Aron, l'auteur des Désillusions du progrès –, la sociologue Dominique Schnapper explore les limites et les conséquences d'un modèle démocratique qui peine à tenir ses promesses.

C'est ainsi qu'il faut comprendre la fièvre « woke » qui touche une jeunesse occidentale, laquelle veut pour elle et les minorités la correction de toutes les inégalités. S'il est louable en apparence, l'objectif demeure inaccessible, d'où la radicalité de cette jeunesse. Hors Occident, les dictatures, russes et chinoises notamment, regardent avec intérêt (et délectation) ces tensions internes qui, peu à peu, remettent en cause l'équilibre des régimes démocratiques."

 

Dès qu'il y a différence, il y a inégalité ; l'idéologie n'y changera – heureusement – rien.

La richesse vient de la complémentarité des différences. L'égalitarisme, parce qu'entropique, ne conduit qu'à la stérilité et à la mort.

Quant à la démocratie au suffrage universel, parce que basée sur l'égalitarisme, elle est condamnée à disparaître, non pas au profit des dictatures et autres autocraties, mais au profit d'une démocratie plus élaborée où le droit de vote doit se mériter, soit pas ses compétences, soit par ses réalisations.

 

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Le 04/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 7

 

(7;5) "[Il est] bon d'entendre une réprimande d'un sage homme [qu'] entendre une chanson de sots."

 

Le sage regarde et voit …

Ce qui construit et ce qui ne construit pas.

Ce qui accomplit et ce qui n'accomplit pas;
Ce qui plénifie et ce qui ne plénifie pas.

La réprimande porte sur toutes ces œuvres qui ne se construisent pas, qui ne s'accomplissent pas, qui ne se plénifient pas, alors que tout ce labeur aurait pu et dû être fait.

Agréable ou pas, là n'est pas le problème. Seul importe ce qui édifie !

 

On comprend bien l'esprit de la recommandation du Qohélèt à laquelle on ne peut qu'adhérer, même si elle rebute la grande majorité des humains ; mais il y manque une définition, un éclaircissement, une clarification : qu'est-ce qu'un "sage" ?

En hébreu, le mot est 'HKM ('Hakham). La somme de ses lettres-valeurs donne 8+20+40=68 soit, par réduction : 6+8=14 soit encore : 1+4=5,nombre de la "Vérité".

Le "sage" est donc celui qui "possède" ou, du moins, s'approche de la Vérité.

La sage n'est pas celui qui possède la Vérité, mais celui qui dit sa vérité ; il est véridique. Comme n'importe quel idéologue ou dogmatiste, alors ? Non ! Car la vérité que dit le sage est une vérité qui n'est pas de l'ordre de l'opinion ou de la croyance ou du dogme ou de la conviction ou du prêche ou d'un plaidoyer, … mais bien plutôt de l'ordre de la "confiance" (de la "Foi", donc) qu'il reçoit et ressent, osmotiquement, intuitivement, holistiquement, symboliquement, initiatiquement, mystiquement, ésotériquement, en vivant la Vie et l'Esprit du Divin dans le monde.

 

Cette vérité-là n'est pas de l'ordre de la logique, des mathématiques ou des sciences vraies (j'élimine bien sûr les tombereaux de conjectures et de vomissures venues des soi-disant "sciences humaines" ou "sciences sociales").

La vérité du sage ne relève pas de l'ordre des savoirs, aussi savants soient-ils.  Elle vient de l'ancrage fort dans la réalité vécue du Réel, étrangère à tout idéal, à toute idéalisation, à toute idéologie.

Elle dit : ce qui advient, advient ; ce qui est advenu, est advenu ; ce qui adviendra, adviendra.

Et elle sait ce qui est advenu ; et elle voit ce qui advient ; et elle suppute ce qui adviendra.

Et elle en tire toutes les conclusions les plus directes et les plus simples qui correspondent à l'optimalité de l'accomplissement et de la plénification de ce qui se passe, ici-et-maintenant.

 

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L'avenir sera continental ... ou ne sera pas. Il y aura huit continents en tout que j'ai appelés : Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Indoland, Sinoland et Russoland. Aujourd'hui, ces huit continents déjà bien là ne jouent absolument pas encore dans le même jeu car on y voit des moteurs du futur, de pilleurs du présent et des nostalgiques du passé.

Les étatismes, les nationalismes, les souverainismes doivent disparaître et être remplacés par d'autres appartenances ; en gros par des appartenances culturelles continentales (langues, recherche scientifique, monnaie, législations générales, diplomatie, armées, normes de santé, énergie, ...) et des appartenances socio-économiques régionales qui auront tous les pouvoirs quotidiens pour optimiser le bien-être de sa région.

Entre les continents ? Seulement des flux de marchandises et d'énergie, de ressources matérielles et immatérielles, mais pas de flux migratoires humains ni de mouvements militaires.

L’État-nation est mort. La mondialisation est morte. Vive la continentalisation !

 

Il n'y aura plus ni France, ni Belgique, ni Italie, ni Portugal …

Il y aura l'Union Européenne qui galvanisera et protègera la prospérité de l'Alsace, de la Lombardie, du Pays basque, de l'Algarve, du Bade-Wurtemberg, de la Wallonie, de la Frise, etc …

 

*

 

D'un anonyme dit "le Chamane" :

 

"Écouter les autres, ce n’est pas seulement les laisser parler. Il s’agit vraiment de prêter attention à ce que vous dites et à la manière dont vous le dites. Pour essayer de déterminer pourquoi il le dit et pourquoi il le dit. Vous pouvez ainsi savoir exactement dans quelle mesure il existe réellement un conflit d’intérêts entre vous et l’autre – ou s’il n’existe qu’une apparence de conflit d’intérêts, dû à une mauvaise compréhension, de la part de l’une ou des deux parties, de buts, intentions, objectifs.

L’écoute des autres est le premier exercice pratique de Tolérance, de la vraie Tolérance. Parce qu’il ne s’agit pas d’admettre avec condescendance que l’autre a une position différente de la nôtre et de lui permettre « généreusement » de l’avoir. La vraie tolérance n’est pas un point d’arrivée – c’est un point de départ. La vraie tolérance résulte de l’hypothèse philosophique selon laquelle personne n’est à l’abri de l’erreur. Nous non plus – pour la plupart. Par conséquent, tolérer l’opinion des autres, exposer leurs intérêts, peut-être en conflit avec notre opinion et nos intérêts, n’est pas un acte de générosité, de supériorité condescendante."

 

A cela deux restrictions :

 

La tolérance ne doit jamais toléré l'intolérance.

Moins vaut s'en aller poliment que de perdre son temps à écouter des fadaises.

 

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La Franc-maçonnerie irrégulière, cela n'existe pas (ni un éléphant qui ressemblerait à un ver de terre).

La Franc-maçonnerie est régulière (elle suit donc les règles en application depuis que les Maçons sont devenus franchisés et ont fondé des confréries ou corporations avec privilèges, vers les 14ème ou 15ème siècles) ou elle n'est rien (des singeries, des caricatures, des falsifications, des faux, ...).

Ainsi, des tartufferies comme le Grand Orient de France ou de Belgique, comme le Droit Humain, et une bonne centaine d'autres soi-disant "obédiences", de par le monde, n'ont rien à voir avec la Franc-maçonnerie, quoiqu'ils en disent eux-mêmes, et quoiqu'en pense la presse toujours en possession, avec eux, d'un lourd "marronnier".

 

*

 

Le 18ème siècle européen fut celui de la profanation et de la profanisation de toutes les dimensions de la société et de la culture, de toutes les institutions, tant religieuses que politiques : destruction systématique de tout ce qui, jusque là, "faisait" le "sacré".

Le 19ème siècle tenta de replacer le "sacré" par la "vérité" positive, celle des faits et des grandeurs, de la rationalité et de la scientificité.

Et cela déboucha sur la fabrication artificielle d'idéologies délétères (le colonialisme, le nazisme, les communismes, le socialisme).

Celles-ci, au 20ème siècle, engendrèrent deux guerres mondiales et de très nombreuses guerres locales que nous subissons encore aujourd'hui.

La science, elle, fut à reconstruire et se refit discrètement dans ces alcôves secrètes que sont les lieux académiques, loin de l'esprit du plus grand nombre qui n'y aurait rien compris.

Nous en sommes là : les guerres omniprésentes (pas seulement militaires) et la déscientifisation profonde des masses qui ne rêvent plus que de consommations et de parasitismes.

De l'humanisme du 16ème siècle et du rationalisme du 17ème siècle, il ne reste quasiment rien.

Il nous faut tout rebâtir : la Modernité est morte et a entrainé, dans son tombeau, la civilisation messianique.

Les derniers Messies sont en train de mourir dans le linceul miteux et mité d'une Modernité qui s'enlisent dans des guerres sans fin, qu'elle a elle-même suscité.

 

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Le 05/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 7 …

 

(7;13-14) "Vois avec les actes des Puissances car qui complotera pour redresser avec ce qui [est] tordu."

 

Grande leçon de réalisme : prendre la réalité du Réel telle qu'elle est, et agir de façon à l'amener à son Accomplissement et à sa Plénitude, en respectant ses configurations globales, plutôt que de projeter sur elle les fantasmes esthétiques d'un esprit humain qui ne voit que ce qui est à sa portée.

 

Il ne s'agit pas de fatalisme. Il y a beaucoup à faire. Mais pas n'importe quoi. Mais pas n'importe comment.

L'activité humaine doit toujours veiller à être au service du Réel et de son accomplissement en plénitude, et non d'utiliser le Réel global comme une ressource passive à sa disposition pour réaliser ses fantasmes et satisfaire ses envies du moment.

 

C'est ce message que l'écologie actuelle (loin des idéologies écolo-gauchistes qui assassinent l'écologie) est en train de redécouvrir.

C'est l'humain qui est au service du Divin. Et non l'inverse !

Il ne s'agit nullement de sombrer dans la bigoterie. Loin de là. Tout au contraire, dirais-je, car se mettre au service du Tout-Un, c'est se mettre au service (selon les règles de l'Art royal, c'est-à-dire selon la Logicité absolue et globale du Réel) du domaine de ce Tout-Un qui est le plus proche de celui qui agit, c'est-à-dire de sa propre intériorité et du monde qui l'entoure directement.

 

Chacun de nous est le meilleur outil, ici-et-maintenant, pour servir le Divin qui nous englobe et nous guide.

Il ne s'agit nullement, tout au contraire, d'égocentrisme. Le "moi" est un épiphénomène fictif et vide, sans intérêt ; une étiquette collée sur la bouteille de vin.

C'est le vin qui importe (l'intériorité divine que chacun porte au fond de soi) ; ce n'est ni l'étiquette (l'ego), ni la bouteille (le corps matériel) qui importent, malgré qu'ils aient, chacun, leur utilité tant qu'ils demeurent des moyens.

 

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De la FED (Jean-Louis Butré) ;

 

"Paris, le 21 mai 2024 – Dans une lettre ouverte publiée le 15 mai, un groupe d'ingénieurs spécialisés en énergie interpelle le Président de la République, dénonçant l'inefficacité et les impacts négatifs de l'éolien industriel en France.

Selon ces experts, basés sur des lois de la physique et une connaissance approfondie des réseaux électriques, l'énergie éolienne présente des inconvénients irrémédiables.

 

Contribution Insignifiante au Réchauffement Climatique

 

Ces ingénieurs soulignent que l'éolien joue un rôle négligeable dans la lutte contre le réchauffement climatique en France, où l'électricité est principalement produite par des sources nucléaires et hydrauliques à faibles émissions de gaz effets de  serre.

 

Impacts Environnementaux et Sociaux Négatifs

 

Ils mettent en avant notamment les conséquences négatives de l'éolien sur les paysages, la biodiversité,  et la cohésion sociale.

 

Coût Économique Élevé

 

L'installation d'infrastructures éoliennes  entraîne des surcoûts importants liés à la gestion de l'intermittence et au développement du réseau électrique, estimés à plusieurs centaines de milliards d'euros.

 

Investissements Inefficaces

 

Le collectif appelle à privilégier des investissements dans les transports, la rénovation thermique des bâtiments, et les sources de chaleur renouvelable, plutôt que dans l'éolien.

 

Appel à un Moratoire

 

Les ingénieurs demandent un moratoire immédiat sur l'implantation de nouvelles éoliennes et une analyse approfondie des énergies renouvelables par un comité d'experts indépendants."

 

N'importe quel thermodynamicien et énergéticien un peu expert sait, comme je le dénonce depuis le début, que "l'éolien" est une fumisterie absurde (comme le photovoltaïque, d'ailleurs).

Enfin les choses de vérité se disent ! Il est temps. L'éolien et le photovoltaïque sont des problèmes écologiques, pas des solutions !!!

 

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La sagesse populaire ne dit pas que des bêtises. Ainsi, lorsqu'elle dit de quelqu'un qu'il est "complètement à gauche", elle signifie que celui-là est complètement à côté de la plaque (dans la mesure où on roule à droite sur les routes européennes).

C'est politiquement parfaitement vrai !

 

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De Himmler, le Reichsführer-SS, dans un discours devant la 13e division de volontaires SS, le 11 janvier 1944 :

 

"Qu'est-ce qui devrait séparer les musulmans d'Europe et du monde entier de nous autres Allemands ? Nous avons les mêmes objectifs."

 

Quel est ce "même objectif" ? L'extermination des Juifs. Tout est dit !

Islamisme et nazisme sont des synonymes.

 

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De FOG :

 

"RN : le bal des faux derches et des pompiers pyromanes.

Si le parti de Marine Le Pen devait accéder au pouvoir, la faute en incomberait à trois hommes politiques : Laurent Fabius, par calcul ; Jean-Luc Mélenchon, par cynisme ; Emmanuel Macron, par légèreté.

Ceux qui se présentent comme des « remparts » contre « l'extrême droite » sont en général ses complices objectifs, quand ce ne sont pas ses meilleurs alliés. François Mitterrand a commencé, la main sur le cœur ; les autres l'ont suivi."

 

Les extrêmes n'arrivent jamais au pouvoir par eux-mêmes ; leur moteur est le calcul électoraliste de beaucoup, la légèreté et l'incompétence des pouvoirs en place et l'acharnement outrancier de l'extrême opposée.

 

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De FOG, encore :

 

"Gouverner, ce n'est pas, comme il [Macron] semble le penser, chercher à plaire, sortir le chéquier, faire croire ou communiquer à longueur de temps. Gouverner, c'est prévoir, déléguer, choisir, prendre de la hauteur, partager le pouvoir, résister aux vents, ne rien lâcher, en sachant garder toujours l'intérêt général en ligne de mire, non pas les prochaines élections, européennes ou pas."

 

Voilà atteintes et démontrées les limites de la démocratie au suffrage universel qui, quoiqu'on fasse, vire toujours soit à la démagogie populiste, soit à la démocrature autoritariste.

La démocratie au suffrage universel est un bon système, simple et efficace, mais seulement pour des sociétés sans complexité intrinsèque, ce qui n'est plus notre cas depuis la fin du 20ème siècle.

Face à cette faillite incontournable, irréversible et irréfragable de la démocratie au suffrage universel, il n'existe que deux voies : soit l'autoritarisme (quelle qu'en soit la forme … et il y en a beaucoup), soit une nouvelle forme de démocratie basée non plus sur l'égalité de tous les citoyens, mais sur le mérite d'une élite, élue, mais qui aura d'abord démontré ses compétences, son efficacité et ses résultats (en somme, et au sens étymologique des mots : une aristocratie élue démocratiquement pour des mandats limités en temps et en ampleur).

 

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De Romain Gubert :

 

"Ces opérations assez rustiques, peu coûteuses en moyens matériels, mais qui font toujours grand bruit, se répètent un peu partout sur l'ensemble du Vieux Continent. Quelques jours avant l'affaire des cercueils parisiens, les services secrets britanniques ont pointé la responsabilité de la Russie dans un incendie d'entrepôt dans la banlieue de Londres. En Allemagne, les enquêteurs ont retrouvé l'imprimeur d'autocollants ridiculisant le gouvernement. Un homme d'affaires d'origine russe avait honoré la facture et rémunéré ceux qui collaient les stickers. En Pologne, des affiches dénigrant les agriculteurs ukrainiens ont été placardées dans les rues de quelques grandes villes. Des actions artisanales, à première vue anecdotiques. Mais qui contribuent en fait à une vaste offensive menée sur plusieurs fronts par un acteur, la Russie de Vladimir Poutine, via ses services secrets ou des officines proches du Kremlin. Avec un but : fragiliser les démocraties européennes. Et, pour cela, affaiblir les partis de gouvernement qui soutiennent l'Ukraine, accompagner les succès des partis populistes, crédibiliser certains fantasmes dans les opinions publiques."

 

La Russie applique aux démocraties occidentales qu'elle déteste, un marketing de base, quasi-artisanal, mais qui frappe les esprits simples des masses, et qui montre l'ampleur de ses pénétrations dans les divers réseaux de nos sociétés.

 

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L'article 2 des Constitutions de la Grande Loge Régulière de Belgique, définit parfaitement le projet maçonnique comme :

 

"une association initiatique qui, par un enseignement symbolique, élève l’homme spirituellement et moralement et contribue ainsi au  perfectionnement de l’Humanité par la pratique d’un idéal de paix, d’amour et de fraternité."

 

C'est moi qui souligne ce qui me paraît central : accomplissement et plénitude de chacun et de tous.

 

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De Benoît Jadot :

 

"Le premier pilier est le respect de la Tradition. En tant que gardiens des enseignements et des pratiques séculaires de la franc-maçonnerie, il est de notre devoir de préserver et de transmettre fièrement ce précieux héritage. Comme le disait Gustav Mahler : « La Tradition n’est pas le culte des cendres, mais la préservation de la braise »."

 

Cette définition de la Tradition, due à Mahler, me paraît parfaite.

C'est la même idée que la Lumière perpétuelle de la Ménorah dans le Saint du Temple de la Rencontre … : la Lumière est la conséquence, la Tradition, c'est l'huile sainte qui alimente les sept godets du chandelier.

 

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Troisième économie dans le monde avec 15,2 % du PIB mondial, l’UE (448,7 millions d'habitants) arrive derrière la Chine (18,9 % avec 1474 millions d'habitants) et les États-Unis (15,5 % avec 341,7 millions d'habitants).Ce qui donne un coefficient de PIB par milliard d'habitant :

 

  • USA : 45
  • UE : 34
  • Chine : 13

 

Economiquement parlant, l'UE est 2.6 fois plus puissante que la Chine, mais 1.3 fois moins puissante que les USA.

 

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Histoire d'arbre …

 

Un arbre, à la différence d'une maison ou d'une machine, n'est pas assemblé de l'extérieur, mais il pousse de l'intérieur.

C'est en cela qu'il est un être complexe et ne relève pas de la physique classique, essentiellement assembliste. Cette physique classique croyait que l'univers était un vaste ensemble de briques élémentaires (éternelles), interagissant par des forces élémentaires (elle en connaissait quatre : gravitationnelle, électromagnétique, nucléonique et leptonique), selon des lois élémentaires ( sur la formulation desquelles, la plupart des grands savants ont planché toute leur vie).

 

Mais l'arbre pousse de l'intérieur ; il n'est pas assemblé de l'extérieur par quelque génial jardinier.

L'arbre n'est pas un objet ; il est un processus qui trouve sa source dans la fécondation d'un pistil par le pollen d'une étamine, aidée, souvent, par quelque  hyménoptère passant par là, par hasard ….

La croissance d'un arbre est à la fois racinaire et foliaire ; et sa forme est le résultat d'une dialectique entre son matériel génétique et les propriétés de son milieu. Cette dialectique vise à dissiper des tensions bipolaires inhérentes à sa nature : le rapport entre sa surface (le poids à porter) et son volume (la résistance à ce poids) ; le rapport entre sa surface exposée à la lumière photosynthétique et celle exposée à la force destructrice des vents ; le rapport entre la surface radicellaire souterraine et l'humidité ambiante ; etc …

 

Le taux de pousse à tel ou tel endroit de l'architecture de l'arbre, dépendra du flux de sève qui y arrive, et ce flux dépendra de la quantité totale de sève disponible, bien sûr, mais dépendra aussi de la répartition des besoins et appels de sève en fonction des tensions locales entre l'arbre et son milieu.

On est donc bien, ici aussi, confronté à une optimisation de dissipations tensionnelles.

La poussée locale sera donc fonction, en même temps, de la forme globale de l'arbre, et des différences tensionnelles entre l'arbre et son milieu en chaque point. Cette poussée globale engendrera une nouvelle forme globale qui interagira, mais différemment, avec les évolutions du milieu. Et ainsi de suite.

 

Il existe donc une dialectique permanente entre l'état global de l'arbre (sa forme globale) et l'état local de chacune de ses parties (les tensions particulières entre cette partie de l'arbre et son milieu immédiat.

 

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Il est symptomatique que, dans la plupart des journaux, à la rubrique "économie" on ne parle, presque toujours, que de "finance" ou de "fiscalité".

 

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Le 06/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 7 …

 

(7;19) : "La Sagesse ('Hochmah) renforce pour le Sage [plus] que dix maîtres qui eux sont dans une ville."

 

Comme souvent, la formulation est difficile et un peu ambigüe, mais le sens profond est obvie :

 

La Sagesse intérieure est plus puissante que le Pouvoir extérieur.

 

D'ailleurs l'Arbre Séphirotique ne s'y est pas trompé en mettant la Sagesse tout en haut de l'Arbre, à droite de la Couronne (Kétèr) sur la colonne de la Miséricorde (celle du Cœur), alors que le pouvoir royal (Royaume) est la dixième séphirah, tout en bas, sur la colonne du milieu, celle de la dialectique et de la dissolution des tensions entre le monde du Cœur et celui de l'Intelligence,  où l'on trouve, de haut en bas, Kétèr (Couronne divine), Tiphérèt (Beauté), Yéssod (Fondement) et Malkhout (Royaume), mais ce dernier se place aussi à la jonction entre l'arbre spirituel et la terre profane dont il émerge.

 

Mais qu'est-ce que la Sagesse ? Toute l'attitude du Qohélèt semble indiquer que la Sagesse consiste à pratiquer l'accomplissement intérieur d'une plénitude spirituelle, en restant à l'écart, voire isolé, du monde (i.e. : le reste de l'univers y compris tous les humains qui, pour lui, ne sont, grosso modo, que racaille infréquentable dans leur majorité – ce en quoi il est difficile de lui donner tout-à-fait tort).

Mais cette Sagesse monacale, purement intérieure, rend aveugle aux splendeurs du Cosmos, de la Nature et de l'Humanité (qui existent, quoiqu'on en dise).

 

Comme si la Sagesse se contentait de rester bloquée tout là-haut, comme chapiteau de la colonne du Cœur, face à la colonne de l'Intelligence qui devient Fécondité (Guébourah) puis Splendeur (Hod), avant de rejoindre le Fondement (Yéssod) sur la colonne du milieu, juste au-dessus du Royaume (Malkhout).

 

Car la Sagesse du haut de l'Arbre Séphirotique, elle aussi se décline selon deux mouvements descendants successifs.

La Sagesse engendre d'abord la Bonté ('Héssèd) ; et celle-ci engendre, ensuite, la Victoire (Nétza'h).

 

En devenant de la Bonté, la Sagesse s'humanise ; elle se vulgarise, aussi.

Il semble évident qu'une Sage doit être Bon, mais l'inverse n'est pas vrai : quelqu'un qui est perçu comme "bon" parce que généreux, par exemple, n'est pas forcément sage (il est des générosités coupables qui encouragent et alimentent la fainéantise, la veulerie, le parasitisme, … : il suffit de voir ce que deviennent les politiques sociales imposées par la "gauche politique" dans nos démocraties : elles achètent des voix dans les urnes contre de la paresse garantie).

 

Mais revigorée par la Sagesse, la Bonté peut se ressaisir et engendrer une belle Victoire : celle de bien-vivre authentique, purifié de toute veulerie, de tout hédonisme narcissique, de tout parasitisme, etc … La Victoire de la gratuité sur le calcul, celle de la simplicité sur la complication, celle de la frugalité sur l'intempérance.

 

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La réalité humaine s'étale sur cinq niveaux pas toujours très distincts.

Cette échelle possède cinq échelons (tous très différenciés selon les sexes), donc :

 

  1. L'échelon physiologique qui fait de nous des mammifères vivants soumis aux lois de la biologie.
  2. L'échelon caractériel qui façonne nos architectures mentales et comportementales (nos réflexes de base face aux événements).
  3. L'échelon culturel qui pose les fondements de nos activités intellectuelles (scientifiques, artistiques, mythologiques, etc …), éthiques et spirituelles.
  4. L'échelon socio-sexuel qui est source des reliances profondes (positives ou négatives) entre les personnes (y compris leurs déviances de type homosexuel) et engendre des familles, des clans, des tribus, et tous les rites qui les accompagnent.
  5. L'échelon politico-médiatique qui engendre les idéologies et les inévitables effets de mode qui en découlent.

 

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De Vincent Georis :

 

"Les préjugés antisémites sont très enracinés dans la société belge, en particulier à Bruxelles, selon un sondage réalisé par Ipsos, commandé par l'Institut Jonathas à la veille des élections. Quatre-vingts ans après la Shoah, alors qu'une guerre a éclaté au Moyen-Orient, la société belge reste très marquée par des préjugés antisémites stigmatisant la communauté juive. Bruxelles est la plus touchée, près d'un Bruxellois sur quatre exprimant de l'antipathie pour les Juifs (22%). Cette aversion se nourrit de préjugés antisémites bien enracinés, tels que "les Juifs contrôlent les médias et les institutions politiques", et une méconnaissance de la judaïté. C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé entre le 8 et le 12 mai auprès d'un échantillon

représentatif de la société par Ipsos pour l'Institut Jonathas, obtenu en exclusivité par L'Echo et De Tijd."

 

Ce même sondage montre que les Belges croient qu'il existe de l'ordre d'un demi-milliard de Juifs dans le monde alors que nous ne sommes que 15 millions (autant que de Hollandais en tout).

 

La synthèse du sondage est donnée comme suit par l'Institut Jonathas :

 

"Les préjugés antisémites les plus répandus en Belgique portent principalement sur l’argent, le pouvoir, l’influence et la défense par les Juifs de leurs intérêts. Des préjugés liés à la mort du Christ, invoquant la race ou mettant en cause la citoyenneté belge des Juifs, circulent également en Belgique :

 

  • 19% des Belges pensent, malgré Vatican II, que « les Juifs sont responsables de la mort du Christ ».
  • 33% des musulmans contre 19% des catholiques, 28% à l’extrême-droite et 25% à l’extrême-gauche adhèrent à ce préjugé qui a longtemps nourri l'antijudaïsme chrétien.
  • 38% des Belges disent ne pas savoir si c’est vrai ou faux.
  • 28% des Belges pensent que « les Juifs belges ne sont pas vraiment des Belges comme les autres ». Ils sont 50% à l'extrême-droite, 43% chez les musulmans et 32% chez les catholiques.
  • Seulement 17% des Français le pensent à propos des Français juifs (sondage IPSOS, février 2023).
  • 22% des Belges pensent que « les Juifs forment une race qui ne peut pas s’assimiler en Europe ».
  • Ils sont 28% à partager ce préjugé racial à l’extrême-gauche, 30% à droite, 26% à l’extrême-droite, 29% en Flandre et 39% chez les musulmans.
  • 38% des Belges pensent que « les Juifs sont trop présents dans la finance ». Ils sont 43% à le penser en Flandre, 48% à l’extrême-droite, 42% à l’extrême-gauche et 48% chez les musulmans.
  • Si seulement 14% des Belges estiment que les Juifs sont responsables des crises économiques, ils sont 46% des musulmans à partager ce marqueur antisémite, 18% des 18 à 25 ans (contre 10% des plus de 55 ans) et 19% à l’extrême-gauche.
  • 39% des Belges pensent que les Juifs ont des lobbies très puissants qui interviennent au plus haut niveau en Belgique, contre seulement 26% qui ne le croient pas.
  • 74% des Belges pensent que les Juifs sont très soudés entre eux.
  • 41% des Belges pensent que « les Juifs utilisent la Shoah pour défendre leurs intérêts ». Ils sont 48% à le penser chez les musulmans, 49% à l’extrême-gauche et 46% à l'extrême-droite.
  • 38% des Belges estiment que « les Juifs utilisent l’antisémitisme pour défendre leurs intérets ». Ils sont 59% à le penser chez les musulmans et 52% à Bruxelles.
  • 35% des Belges estiment que « les Juifs font aux Palestiniens ce que les Allemands leur ont fait subir ». Ils sont 59% à le penser chez les musulmans, 50% à l’extrême-gauche et 47% à Bruxelles. A noter : 30% des Belges ne partagent pas cette opinion et 35% disent ne pas savoir.
  • Plus de 80% des Belges ne savent pas combien il y a de Juifs dans le monde (15 millions). 13% des Belges indiquent que les Juifs sont 100 millions et 9% qu’ils sont 500 millions, soit plus de 30 fois leur nombre réel. 40% n’ont choisi aucune des réponses proposées et disent ne pas savoir.
  • Plus de 75% des Belges ne savent pas combien il y a de Juifs en Belgique (30.000). 13% indiquent que les Juifs sont 500.000 en Belgique, 4% que les Juifs sont un million et 30% disent ne pas savoir.
  • Plus de 60% des Belges ne savent pas que le judaïsme est la plus ancienne des trois grandes religions monothéistes. Seulement 38% des Belges indiquent la bonne réponse. 22% des Belges (28% des catholiques) citent le christianisme. 15% des Belges (52% des musulmans) tiennent l’islam comme la religion la plus ancienne

 

Les niveaux élevés de préjugés antisémites interpellent sur l’absence ou sur l’inefficacité des actions publiques qui sont supposées lutter contre l’antisémitisme en Belgique."

 

La judéité n'est pas une race au sens génétique du terme.

La judéité n'est pas qu'une religion puisque beaucoup de Juifs ne sont ni croyants, ni pratiquants.

La judéité ne se confond pas avec le sionisme puisque beaucoup de Juifs ne s'installeront jamais en Judée et que certains, même, considèrent l'Etat d'Israël comme une erreur historique.

Mais la Judéité est bien une culture spécifique, une manière de vivre et de penser, un code de valeurs tant éthiques qu'intellectuelles (un goût inassouvissable pour l'étude et du questionnement).

Être Juif, c'est avoir et pratiquer un certain état d'esprit face à la réalité, connue ou inconnue, humaine ou divine, immanente ou transcendante.

 

La population juive mondiale a atteint 15,7 millions de personnes au cours de l’année écoulée, tandis que le nombre de ceux qui vivent en Israël a atteint 7,2 millions, selon les chiffres publiés par l’Agence juive à la veille de Rosh ha-Shanah.

Ces données montrent que la population juive mondiale a augmenté de quelque 100 000 personnes au cours de l’année écoulée. Israël représente 46 % de la population juive mondiale, comme l’année précédente, et 8,5 millions de personnes vivent dans des communautés de la Diaspora.

Après Israël, les États-Unis ont la deuxième plus grande population juive, avec environ 6,3 millions de personnes.

Les dix pays suivants sont la France (440 000), le Canada (398 000), le Royaume-Uni (312 000), l’Argentine (171 000), la Russie (132 000), l’Allemagne (125 000), l’Australie (117 200) et le Brésil (90 000).

L’Agence juive a indiqué que quelque 27 000 Juifs vivent dans des pays à majorité musulmane, dont 14 200 en Turquie, 9 100 en Iran, 2 100 au Maroc, 1 000 en Tunisie et 500 aux Émirats arabes unis.

 

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De Géraldine Woessner à propos du nouveau parti "Equinoxe" très proches des idées développées en France par mon ami Jean-Marc Jancovici et à l'élaboration desquelles j'ai activement participés il y a une vingtaine d'années :

 

"Radical ? Sans doute. Le terme « décroissant » est plus adapté : dans le sillage de Jean-Marc Jancovici, le jeune parti est convaincu d'un épuisement imminent des ressources fossiles. « Dès lors qu'on va sortir d'une économie construite sur une énergie infinie comme le pétrole, notre PIB va baisser. Il vaut mieux anticiper et structurer cette décroissance, plutôt que de la prendre de plein fouet. Notre système sociétal va en être chamboulé », argumente Marine Cholley."

 

Pas de miracle, donc : frugalité consommatoire et décroissance démographique.

 

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De Kévin Badeau :

 

"Comme un sentiment anti-riche dans l'air… Le 17 janvier, à l'occasion d'un rassemblement politique, Marine Tondelier, la secrétaire générale d'EELV, a déclaré vouloir « une France sans milliardaire », qualifiant les très aisés de « vampires ». Le lendemain, Philippe Martinez, le patron de la CGT, a suggéré aux électriciens et aux gaziers d'aller « voir les belles propriétés des milliardaires » pour leur « couper l'électricité ». Le 28 janvier, à l'occasion d'un rassemblement politique, Jean-Luc Mélenchon, figure tutélaire de la Nupes, a affirmé que « les riches sont responsables du malheur des pauvres »."

 

Il existe, surtout en France, une culture de la haine du "riche" (riche en argent, s'entend) qui aurait trois causes profondes : la christianisme dans sa version catholique, le jacobinisme révolutionnaire et le marxisme socialo-syndical.

Contrairement à beaucoup de pays où la richesse pécuniaire est expression d'une réussite socio-professionnelle louable et respectable, preuve de mérite et de travail, dans d'autres, et en France particulièrement, la richesse est la preuve immédiate et incontournable de spoliation et d'exploitation : regard de jaloux.

 

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Plus haut, j'écrivais ceci :

 

La judéité n'est pas une race au sens génétique du terme.

La judéité n'est pas qu'une religion puisque beaucoup de Juifs ne sont ni croyants, ni pratiquants.

La judéité ne se confond pas avec le sionisme puisque beaucoup de Juifs ne s'installeront jamais en Judée et que certains, même, considèrent l'Etat d'Israël comme une erreur historique.

Mais la Judéité est bien une culture spécifique, une manière de vivre et de penser, un code de valeurs tant éthiques qu'intellectuelles (un goût inassouvissable pour l'étude et du questionnement).

Être Juif, c'est avoir et pratiquer un certain état d'esprit face à la réalité, connue ou inconnue, humaine ou divine, immanente ou transcendante.

 

La question qui se pose alors est, pourquoi une si petite communauté (aujourd'hui de 15 millions en tout dans le monde) a-t-elle créé et transmis cette culture si particulière, depuis plus de 2.500 ans ?

La réponse tient en un seul mot : "exil". La judéité est une culture d'exilés qui tentent de préserver leur mémoire malgré la pression à l'éviction ou à l'assimilation qui est subie chaque jour.

Il y a là un problème de préservation et de transmission d'une identité culturelle qui s'exprime dans tous les comportements de tous les jours et qui est directement reliée au lévitisme (et à la réforme des Prophètes au 8ème s. avant l'ère vulgaire) et au talmudisme (qui s'inscrit comme bouclier contre l'agressive pression chrétienne dès le haut Moyen-Âge).

 

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Indépendamment de leurs contenus spécifiques, les cultures humaines peuvent être ordonnées en quatre catégories :

 

  • Celle de l'enracinement liée à une Corporalité forte.
  • Celle de la conquête liée à une Logicité forte.
  • Celle du nomadisme liée à une Constructivité forte.
  • Celle de l'exil liée à une Intentionnalité forte.

 

Cette idée de catégories culturelles est clarifiante quant aux débats et conflits engendrés par la mondialisation, d'abord, et par les continentalisations, aujourd'hui.

 

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Le 07/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 7 …

 

(7;24) "Ce qui advient [est] lointain et profond ; qui le trouvera ?"

 

La réalité du Réel est hors d'atteinte pour la plupart des humains, pour tous ceux dont la connaissance cosmologique et philosophique, et la conscience initiatique et spirituelle sont sous-développées.

Ils vivent dans un monde d'illusions et de croyances, dans un monde de phénomènes proches et décousus dont la trame leur est inaccessible.

Dieu ne peut être, pour eux, qu'un Mystère hors de leur monde, dans un "autre monde". Ils sont condamnés (ils se condamnent) à un dualisme ontique que l'on retrouve dans toutes les religions populaires (dont la chrétienne et la musulmane).

 

La réalité du Réel est tout sauf immédiate ; elle est "lointaine" et "profonde".

Elle est loin parce qu'elle est éloignée de tout ce qui est éprouvé.

Elle est profonde parce qu'elle est enfouie bien en-deçà de tout ce qui est "normalement" éprouvable.

 

Encore une fois, la métaphore de la vaguelette de surface et de l'océan marche à plein : l'humain qui flotte à peine et surnage sa vie, vit dans un monde de vaguelettes et d'écume. Beaucoup se débattent pour ne pas couler ; certains barbottent et flottent moins péniblement. Quelques-uns se mettent à inventer la nage et, sans couler, se déplacent d'un point à un autre de la surface océanique et découvrent d'autres formes de vagues, d'autres courants, d'autres couleurs, d'autres chaleurs. Quelques rares dingues innovent et découvrent la plongée en apnée … et ceux-là commencent, tout doucement, à passer du monde des vagues au monde de l'océan. Passages limités par la capacité thoracique de chacun, bien entendu, mais tout de même : la réalité du Réel se révèle alors un tantinet à ceux-là qui osent quitter, inconfortablement, limitativement, périlleusement le mondes vagues.

 

Apprendre à nager en surface à travers les vagues, est le premier stade initiatique.

Apprendre à plonger en apnée dans l'océan, est le deuxième stade initiatique.

En mêlant les deux, la nage et la plongée, le lointain et le profond disparaissent peu à peu, et la réalité du Réel commence à se dévoiler.

On est alors passer du barbotage grotesque  dans le Profane, au cheminement initiatique vers le Sacré.

 

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Les quelques idées développées hier sur le sujet, doivent être développées.

Donc, il existe quatre types de cultures humaines ce qui, au final, fait quatre configurations humaines qui en fonction des lieux et des époques, des évolutions génétiques et gnosiques, des climats naturels et politiques, induiront des comportements très différents. Il n'empêche que ces quatre configurations basales sont fondamentales et que chacune refuse, rejette et exclut les trois autres.

 

Il y a :

 

  • L'enraciné pour qui la dimension topologique (territoriale et mémorielle) est essentielle : c'est l'homme de terroir, pour qui les verbes déterminants sont : détenir, posséder, garder, hériter, léguer, .accumuler, thésauriser. Le conservatiste.
  • Le conquérant pour qui la dimension eidologique (idéologique et dogmatique) est essentielle : c'est l'homme de conviction, pour qui les verbes déterminants sont : avancer, conquérir, convertir, étendre, convaincre, dresser (au sens du dressage d'un animal), civiliser, enseigner, juger, blâmer, condamner. Le progressiste.
  • Le nomade pour qui la dimension dynamique (refondatrice et chaotique) est essentielle : c'est l'homme de mouvement, pour qui les verbes déterminants sont : voyager, rencontrer, acheter et vendre, libérer la liberté, bouger, manifester, changer, transformer, s'activer, exploiter, parasiter, échanger. Le révolutionnariste.
  • L'exilé pour qui la dimension téléologique (accomplissante et plénifiante) est essentielle : c'est l'homme de foi, pour qui les verbes déterminants sont : croire, penser, étudier, réfléchir, cogiter, dépasser, accomplir, plénifier, espérer, désespérer, sanctifier, s'émerveiller, s'encolérer, partir, L'autonomiste.

 

Ce quadruple portrait de l'humain forge tout le fonctionnement quotidien de nos sociétés humaines sous toutes les latitudes, avec plein de nuances et de particularités. L'étude d'une planisphère montrera sans doute que telle u telle configuration sera plus présente et plus puissante dans telle régions plutôt que dans telle autre, à telle époques plutôt qu'à telle autre.

 

Pour qu'il puisse espérer retrouver ou forger son unité humaine, chacun devrait aussi s'atteler à faire converger, en lui, ces quatre configurations qui sont très différentes, certes, mais qui sont aussi non-contradictoires.

 

Sur le terrain de l'UE d'aujourd'hui, les quatre configurations sont bien présentes ; on verra, la semaine prochaine, avec les résultats des élections européennes, le poids réciproque de ces quatre configurations.

Les mouvances gauchistes (progressiste et révolutionnariste : socialisme, communisme, écologisme, …) semblent en perte de vitesse alors que la mouvance conservatiste semble gagner des points.

Quant à la mouvance autonomiste (donc politiquement libérale, à ne pas confondre avec l'économisme et surtout pas avec le financiarisme trop souvent qualifié, à tort, de "néo-libéralisme"  ou d'"ultra-libéralisme"), elle est peu politiquement représentée en général puisque son sens de l'autonomisme tend à réduire les pouvoirs. politiques à la portion congrue : il est difficile à une mouvance "antipolitique" d'être très présente lors d'élections politiques …

 

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De Peggy Sastre, à propos de la guerre entre Israël et le Hamas :

 

"Il s’agit d’un conflit entre, d’un côté, des gens qui se reconnaissent majoritairement dans la civilisation libérale et, de l’autre, le Hamas. Pas le peuple palestinien, pas un légitime mouvement d’émancipation nationale, le Hamas, qui se sert des morts, y compris palestiniennes, pour avancer ses billes. (…) Israël est un pays édifié, une nation échafaudée sur de tels principes. Sa population est, dans l’ensemble, composée de gens pour la plupart tolérants, éclairés – avec, comme dans toute démocratie, une minorité d’extrémistes et de radicaux –, des gens aux désirs et aux envies d’une réjouissante banalité – le progrès, une vie de famille, le bien-être, le dernier smartphone et le bonheur tel qu’ils le définissent. Des gens qui, aujourd’hui, ne se battent que pour une chose : leur existence.  Dans l’autre camp, il y a le Hamas. Un mouvement islamiste, millénariste et génocidaire animé par une idéologie religieuse littéraliste se piquant d’organiser une société moderne selon des normes édictées par des Bédouins belliqueux du VIIe siècle. Une armée qui n’a pas parachuté ses hommes à la rave Supernova ou pris d’assaut les kibboutz pour des griefs territoriaux ou pour se cogner à l’art de la guerre de Tsahal, mais pour massacrer le plus de civils possible – des bébés, des enfants, des ados, des femmes, des hommes, des grands-mères, des grands-pères, des familles entières, animaux domestiques compris. Pour violer et torturer sexuellement des femmes et des hommes, pour piller, pour repartir avec les corps de leurs ennemis en butin (…). La guerre entre Israël et le Hamas, et plus généralement entre Israël et ceux qui voudraient le voir disparaître, est effectivement une « guerre de civilisation ». Car s’y joue l’affrontement, l’opposition entre deux visions diamétralement opposées d’une bonne organisation sociale, de la meilleure gestion du parc humain."

 

Eh oui ! Il faut encore et encore le répéter : cette guerre pourrie a été déclenchée par une bande d'islamistes terroristes, nommée Hamas, héritière de l'OLP soviétisante de Yasser Arafat (qui tout seul, a fait capoter les accords d'Oslo sur la création de deux pays indépendants et juxtaposés) et soutenue par l'islamisme mondial au centre duquel trône l'Iran.

Eh oui, il faut encore le répéter : les Palestiniens non islamiques sont les victimes bien plus du Hamas que de Tsahal ; ils servent de bouclier humain (et bien sûr, les médias occidentaux tombent dans le panneau en parlant de "génocide" lorsque ce bouclier se prend un coup).

 

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Le 08/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 8 …

 

(8;8) : "Nul humain ne maitrise dans le souffle pour enfermer avec le souffle, et aucune maîtrise dans le jour de la mort (…)."

 

Le Qohélèt cultive un pessimisme noir, dans toutes les dimensions de l'existence (et notamment envers les femmes : il cultive une misogynie incompréhensible).

Il est notamment littéralement obsédé par la mort (preuve que le Judaïsme originel, que le lévitisme donc, n'est pas une "religion du Salut" et ne 

connait pas les dualismes ontiques ultérieurs (ceux du platonisme, du christianisme ou de l'islamisme).

 

Dans ce verset, le Qohélèt se plaint de l'ignorance sur les fondamentaux tant cosmologiques (la maîtrise du "souffle" c'est-à-dire de la Vie cosmique et de l'évolution du monde) qu'existentiels (la maîtrise de la "mort" dont on ignore l'échéance).

 

Sur ce dernier point, le pessimisme du Qohélèt renforce l'idée que cette ignorance amène la plupart des humains, ignares et infantiles, naïfs et fanfarons, à vivre comme s'ils étaient immortels (immortalité souvent conditionnelle comme dans le christianisme et l'islamisme). Avec, comme terrible conséquence, d'immenses pertes de temps de vie dans des futilités intarissables et ridicules.

 

Le Qohélèt met ici l'accent sur une notion capitale  : le "Souffle" (Roua'h) dont il est question, notamment, dans le deuxième verset du livre de la Genèse : "Et la Terre (ha 'Erètz) devint vide et confuse (Tohou wa-Bohou), une Ténèbre ('Héshèq) au-dessus de l'Abime (Téhom) et un Souffle des Puissances (Roua'h Elohim), palpitations au-dessus de l'Eau (Maym)".

C'est bien de ce Souffle-là que parle le Qohélèt : ce qui fait "palpiter" comme un cœur qui vit. Ce Souffle, c'est la Vie cosmique qui va engendrer la Lumière face à la Ténèbre et le Sol face à l'Eau.

 

Mais le Qohélèt convient (et regrette aussi) que la maîtrise de ce Souffle lui échappe totalement : l'Univers mène sa Vie indépendamment des humains qui, en revanche, font partie intégrale et intégrante de cette Vie dont les lois s'imposent à eux, quoiqu'ils fassent.

Face à cette totale impuissance humaine, le Qohélèt place une existence hédoniste, remplie de plaisirs et de jouissances comme pour y oublier l'inéluctable mort de soi qui n'est que juste et normale réponse aux lois de la Vie cosmique.

 

Le pessimisme du Qohélèt fait question et pose problème. Est-il compatible avec l'authentique Sagesse ? La réponse est négative comme elle le serait face à l'optimisme.

La Sagesse n'est ni pessimiste, ni optimiste. Elle n'attend rien de l'extérieur. Elle sait seulement que la Joie naît de l'accomplissement, en plénitude, de soi et de l'autour de soi, et que cela ne dépend que des efforts que chacun y investira.

Le Qohélèt n'est pas stoïcien (école philosophique qui lui est, dans doute, contemporaine) : son indiscutable spiritualité, manifestement fort éloignée de toute religiosité, a quelque chose de pathétiquement cynique …

 

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Il est essentiel, pour aller plus avant dans le développement du concept d'intention cosmique (l'Intentionnalité), de bien comprendre la différence qu'il y a entre accomplissement et plénitude (ou, plutôt, "plénification").

En fait, cette différence revient à celle qui existe entre "faire un Tout" et "faire une Unité", entre "faire Tout" et "faire Un", entre "faire que tout ce qu'il est possible de faire, se fasse, peu importe l'harmonie du Tout obtenu" et "faire que tout ce qui a été fait et se fait, fasse Unité, cohérence, harmonie".

 

Comme synonyme d'accomplissement, on pourrait choisir "complétude" ou "totalité" avec, derrière la tête, l'idée d'efficacité quantitative.

Comme synonyme de plénitude, on pourrait choisir "harmonie" ou "unité" avec, derrière la tête, l'idée de virtuosité qualitative.

 

Cette bipolarité n'est pas une dualité entre les pôles de laquelle il faille choisir son camp ou son chemin.

Il s'agit bien d'une bipolarité qui engendre une tension entre ses deux pôles intemporels et qui appelle une optimalisation.

L'efficacité sans la virtuosité n'est que de la productivité bas de gamme.

La virtuosité sans l'efficacité n'est que de la préciosité stérile.

 

*

 

Toutes les doctrines, tant religieuses qu'idéologiques, fondées sur un dualisme ontique, irréductible à de simples bipolarités intemporelles, sont dans l'erreur profonde et conduisent, nécessairement, au totalitarisme (puisque "tout" doit être sacrifié au seul profit de ce qui est affirmé comme étant le Salut dans "l'autre monde" : celui qui existe ailleurs (sotériologie) ou celui qui viendra plus tard (eschatologie).

 

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Les dieux – et Dieu – sont d'abord une réponse à la peur de la mort ; ils sont l'autre nom d'une espérance d'immortalité. La voie intérieure …

Mais les dieux, depuis longtemps, ont aussi symbolisé et personnifié les forces de la Nature qui peuvent se montrer fastes ou néfastes, favorables ou défavorables, donc engendreurs de joies ou de souffrances ; ils sont alors l'autre nom d'une espérance de prospérité. La voie extérieure …

Les dieux sont le propre de l'homme …

 

Deux voies spirituelles doivent être profondément distinguées : celle de la reliance et celle de l'appartenance.

 

  • La reliance tend à relier deux Réels distincts et sous-entend un dualisme ontique : je vis face à la Vérité éternelle et je construis mon Salut en me reliant à elle par le biais de mon âme. Voie extérieure …
  • L'appartenance entend la communion avec le Réel unique et sous-entend un monisme ontique : je vis dans la Vérité éternelle. Et j'atteins ma Joie en communiant avec elle par le biais de mon accomplissement total. Voie intérieure …

 

Donc, de deux choses l'une :

 

  • Ou bien : le Réel est tel qu'il est et tel qu'il va … et c'est à l'homme d'y trouver sa juste place en comprenant, en acceptant et en assumant la réalité imparfaite du Réel …
  • Ou bien : il existe un autre monde qui est le monde de la Perfection … Voyons cette seconde voie la plus utilisée en Occident …

 

S'il existe deux mondes parallèles et puisque l'homme patauge dans le monde de la Vie, alors le monde de la Perfection n'a d'intérêt que s'il existe, entre ces deux mondes, des passerelles  … qui puissent répondre aux insatisfactions de l'homme.

Idéalisme théologique ou idéalisme idéologique …

Dans les deux cas d'idéalisme … l'homme passe à côté du seul Réel et s'invente des mondes qui n'existent pas, ni ailleurs, ni plus tard …

Paradoxalement, un idéal n'est idéal que pour ceux qui y croient …

La Perfection est immuable, définitive, achevée, accomplie … et cela s'appelle :

la Mort !

 

Si l'idéal n'est qu'un caprice personnel et si la perfection est la mort , alors il ne reste que ceci …

Le Réel est tel qu'il est et tel qu'il va … et c'est à l'homme d'y trouver sa juste place en comprenant, en acceptant et en assumant la réalité du Réel …

Voilà qui définit la voie spirituelle vers le Réel !

 

La spiritualité me semble être le terme le plus adéquat et le plus générique pour englober et spécifier toutes les démarches qui visent à hisser l'humain vers l'Esprit (que celui-ci soit pensé comme immanent ou transcendant, naturaliste ou surnaturaliste, moniste ou théiste, etc …)

Cette notion d'Esprit va beaucoup plus loin que celle, plus habituelle en occident, de Dieu. Le Dieu des monothéismes n'est qu'une des très nombreuses conceptions et représentations possibles de l'Esprit.

 

L'Esprit (Spiritus) est le Souffle qui anime la totalité du Tout et de tout ce qui existe.

Il est le principe de cohérence qui rassemble le Tout dans une Unité organique ; il est le moteur de l'évolution globale du Réel, le Logos qui ouvre toutes les trajectoires de vie au sein de la Vie.

L'Esprit peut aussi être appelé l'Âme cosmique ou la Logicité cosmique ; il est le Kosmos (au sens grec), c'est-à-dire l'Ordre qui rend le Réel possible, tel qu'il est et tel qu'il va.

 

La spiritualité enveloppe donc toutes les démarches métaphysiques, philosophiques, religieuses, théologiques, mystiques, initiatiques, ascétiques, psychédéliques, … qui visent à élever le niveau de conscience du pratiquant et à le faire accéder à une connaissance globale et gnosique de l'Esprit.

La spiritualité est un cheminement dont toutes les "réponses" ne sont jamais que temporaires, provisoires, hypothétiques, évolutives.

La spiritualité est ainsi radicalement incompatible avec la notion de dogme, quel qu'il soit, car le dogme ferme le chemin alors que la spiritualité l'ouvre sans cesse.

 

La spiritualité ne se construit pas sur la base d'un système religieux, philosophique, éthique ou autre.

En revanche, symétriquement, une spiritualité accomplie peut très bien féconder ou fonder des systèmes religieux, philosophiques ou éthiques qui en deviennent le développement, la conséquence, la continuation …

 

La spiritualité est une expérience vécue de communion avec le Tout-Un-Réel-Divin … Ou, plutôt, elle est une démarche, un cheminement vers une telle expérimentation.

Je pense de plus en plus que la spiritualité est l'autre nom de la mystique, mais sous une forme moins radicale, moins exclusive, moins obsessionnelle.

 

L'incompatibilité supposée entre le Foi et la Raison est un mensonge …

La Foi n'est pas la croyance.

La Foi ne croit pas ; elle sait.

Spiritualité et rationalité sont complémentaires, elles marquent toutes deux un chemin vers plus de vérité, la première immédiatement et directement, en résonnant, la seconde médiatement et indirectement, en raisonnant.

 

La spiritualité développe des chemins d'accès vers- et de communion avec- l'Esprit qui est le siège de l'Intelligence (inter ligare) du Tout c'est-à-dire de ce qui relie tout à tout dans le Tout, de ce qui constitue le principe de cohérence et d'unité de ce Tout-Un organique qu'est le Réel.

La spiritualité cherche à communier avec la réalité du Réel, à son principe de rationalité par lequel tout ce qui existe, prend une bonne raison d'exister et par lequel tout ce qui se passe, prend une bonne raison de se passer.

Les chemins de communion avec l'Esprit sont multiples : oraison, méditation, étude, initiation, …

 

*

 

Chaque humain est comme égaré dans un vaste massif montagneux inconnu, couvert de forêt, bourré de ravins et de torrents, menacé par des pluies, des orages et des tempêtes.

Lorsqu'il prend conscience de son état (ce qui est plutôt rare vu le crétinisme ambiant), que peut-il faire ? Voilà la seule question philosophique.

Quelle intention ?

Quelle destination ?

Quel chemin ?

 

Le problème central de notre époque est que nous vivons non seulement une double mutation paradigmatique (la fin conjointe de la modernité et de la christianité), mais que nous sommes arrivés au bout des possibilités de l'arsenal conceptuel dont nous ont doté les quelques millénaires culturels et intellectuels passés.

Toute notre pensée repose sur des concepts, des principes, des logiques et des langages obsolètes.

C'est cela qu'il faut réparer d'urgence en inventant de tout nouveaux concepts, principes, logiques et langages. Nous sommes au fond de la plus profonde impasse gnoséologique de tous les temps !

 

Que constate-t-on ?

Désaffection croissante pour les religions institutionnalisée …

Regain d'intérêt pour les spiritualité …

Mode des spiritualités "exotiques" largement américanisée (années 1960 et 70) : hatha-yoga … méditation zen … tantrisme … Végétalisme bouddhique … fen-shui … qi-gong … taï-chi-chuan …

Tendances new-age (chamanisme, psychédélisme, astrologisme …)

Bref : … une soif de redonner du sens à sa vie et au monde …

 

Quels repères peut-on proposer ?

Besoin de reliance …

Reliance verticale avec le Un transcendant qui englobe et unifie tout ce qui existe et le Un immanent qui fonde et engendre tout ce qui existe (panenthéisme) …

Reliance horizontale avec tout ce qui existe (cosmosophie), vit (écologie) et pense (communautés de vie) …

 

*

 

A propos du Réel …

 

Le Réel est la source ultime de tout ce qui peut être expérimenté.

Le Réel n'est pas un assemblage d'objets, mais un processus holistique dont les objets (visibles par "un acte de l'esprit") ne sont que des épiphénomènes (comme les vagues à la surface de l'océan).

Le Réel est le Tout de ce qui existe.

La nature du Projet du Réel est son propre accomplissement en plénitude et cohérence.

L'économie du Trajet du Réel est une triple bipolarité.

Le Réel est la source ultime de tout ce qui est expérimenté.

 

La notion de bipolarité induit naturellement celle de complémentarité.

Un pôle n'existe jamais sans l'autre. Ils sont indissociables et indispensables l'un à l'autre.

Pourvu qu'elle soit dissipée convenablement (optimalement), la tension entre eux n'est en rien un facteur négatif ; elle est, tout au contraire, le "carburant" de toute transformation d'état (mouvement topologique, accomplissement dynamique ou émergence eidétique).

 

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De Patrick Cabanel :

 

"La loi de 1905 est pleinement respectueuse des droits de croire et de pratiquer, qu'elle garantit dans son article premier. Quinet avait affirmé en 1850 que le prêtre, le rabbin, le pasteur disent des choses admirables, mais que seuls leurs fidèles respectifs peuvent les entendre. En revanche, ce que dit l'instituteur public, tout le monde l'entend. C'est cela la laïcité : il existe des choses universelles qui doivent être dites de façon universelle. Les religions ne sont audibles que dans leur périmètre. Le but de Jules Ferry et plus largement de la République était de rendre l'école obligatoire. Pour l'imposer, il fallait qu'elle soit gratuite, mais aussi neutre religieusement."

 

Il faut nuancer …

Les origines de la "laïcité", en France, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècles, se réduisent en fait à une guerre (pour le pouvoir d'emprise sur le peuple) entre "républicanisme" et "catholicisme" (la catholicisme, jusqu'il y a peu, était la religion de la grande majorité des Français lorsque la France était encore la "fille aînée de l'Eglise").

Cette guerre, sous d'autres formes, avait déjà commencé sous Louis XIV, comme une guerre entre la royauté catholique et le protestantisme.

Dans sa réalité historique, la "laïcité" a peu à voir avec la problématique de la religion et des croyances (alors que le "laïcisme", bien plus récent, n'est que l'autre nom d'un athéisme militant).

Aujourd'hui, le catholicisme est déliquescent et déserté en masse, et la laïcité n'a, en fait, plus grand sens, … sauf pour le laïcisme athée qui continue, anachroniquement, à combattre toutes les formes de croyances et de pratiques religieuses.

 

Et du même :

 

"Au vu des chiffres sur la pratique religieuse – même si la France interdit de compter les croyants à la différence de l'Allemagne – et des travaux de Jérôme Fourquet sur les prénoms arabo-musulmans, on voit bien que l'islam, deuxième religion de France, ne cesse de progresser, alors que le catholicisme n'en finit plus de s'éroder. On peut donc légitimement se demander si dans les trois ou quatre décennies à venir, la France religieuse ne reposera pas sur un tripartisme : avec une majorité de « sans religions » et deux fortes minorités catholique et musulmane."

 

Ici, en revanche, les choses sont claires : toutes les pratiques religieuses s'érodent rapidement en France, SAUF celle des musulmans. L'islam est en passe d'y devenir la religion majoritaire … face à plus personne … et avec aucun droit particulier (du moins, faut-il l'espérer).

 

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Le 09/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 8 …

 

(8;9) : "J'ai vu, avec tout ceci et donnant avec mon cœur pour toute action qui se fait sous le soleil, un temps où l'humain domine dans l'humain au-dessous de lui."

 

Cette traduction littérale est obscure. On pourrait rendre ce verset plus limpide en traduisant pas : "Avec tout ce qui se passe et tout ce qui se fait dans le monde, j'ai vu, dans mon cœur, une époque où l'humain domine et rabaisse  l'humain".

 

Bien sûr, le pessimisme foncier du Qohélèt l'amène à ne voir que le négatif au sein du monde humain. Mais comment lui donner tort ? Sans sombrer dans un wokisme idéologique, comment ne pas voir que la plupart des relations entre humains sont des relations de domination, voire d'oppression.

Notre époque n'est-elle pas pleine de harcèlements et de violences des uns envers les autres ? Et ceux qui s'autoproclament les victimes (de qui ?) ne sont-ils pas souvent les vrais tortionnaires ?

 

Le fond du problème est la gestion de la différence. Tous les humains sont uniques, donc différents de tous les autres, et ces différences induisent des tensions qu'il faut dissiper optimalement (c'est la loi générale des systèmes complexes). Et il existe plusieurs manières de dissiper une différence vécue comme dérangeante ou négative.

Trois stratégies de base interviennent :

 

  • La domination (donc la lutte, le combat, la confrontation),
  • La ségrégation (donc la distanciation, la séparation, l'isolement),
  • La complémentarisation (donc la coopération, la fraternisation, la contractualisation).

 

Aucune de ces trois pistes n'est une "solution miracle", valable dans tous les cas. Mais il est évident que le scénario de la complémentarité est le plus constructif et positif, cependant il n'est pas toujours possible (il est même impossible, dans certains cas : je ne me vois pas fraterniser avec un terroriste islamiste ou un truand notoire). Mais dans ces cas-là, la ségrégation, à titre personnel, est la solution la plus pacifique : chacun chez soi.

Quant à la domination, lorsqu'elle est inévitable, elle doit être, autant que faire se peut, non-violente et communément admise (il faut mettre les truands dangereux, les violeurs et les terroristes légalement hors d'état de nuire). Mais ne nous leurrons pas : parfois la guerre est inévitable et le passage par la violence incontournable (avec l'islamisme radical, par exemple).

Mais tout doit être essayé, d'abord, avant de recourir à cette dernière extrémité.

 

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De Peggy Sastre :

 

"Pour tout individu voulant maximiser ses libertés. Pour tout individu tout court, extrait de la pâte du commun. Où la liberté d’expression, la liberté sexuelle, la liberté amoureuse, la liberté artistique, la liberté académique, la liberté scientifique, la liberté d’examen et toutes les autres libertés sont-elles le mieux respectées et représentées ? Dans la société israélienne ou chez ses ennemis ? Il n’y a pas d’autre question à se poser, pas d’autre pierre de touche."

 

Mettre Israël et Hamas sur un même pied, et compter les points de part et d'autre pour donner des leçons … voilà ce que font beaucoup.

Les mêmes, en 1938, auraient sans doute mis le sémillant nazisme allemand (porté par ses propagandes mensongères et démagogiques, comme l'islamisme, aujourd'hui) en face à face avec les défauts, manques et ratés des systèmes démocratiques de l'entre-deux-guerres (dont, notamment, le grand crash financier de 1929 au travers duquel le financiarisme populaire (celui des petits épargnants spéculateurs nouvellement admis en Bourse) a presque provoqué une faillite mondiale).

 

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Tous les problèmes sociétaux ne sont pas du ressort du politique. Loin s'en faut.

Mais pour ceux que l'on peut rassembler sous l'étiquette de "bien commun" (ce qui fait la Corporalité sociétale), trois moteurs de résolution doivent être mis en place :

 

  • Celui de l'Intentionnalité qui exprime (démocratiquement, mais pas au suffrage universel ; le droit de vote se mérite) les priorités communes et qui monitorise le travail des deux autres moteurs.
  • Celui de la Logicité qui est un ensemble d'experts non élus, mais à mandat limité, qui conçoivent les solutions aux problèmes prioritairement posés et qui organisent leur construction.
  • Celui de la Constructivité qui est un ensemble d'organismes, non fonctionnarisés et non bureaucratisés, qui reçoivent mandat pour mettre en œuvre les solutions choisies, les rendre opérationnelles avec efficacité et virtuosité, et les "faire tourner" optimalement.

 

Les idéologies n'interviennent que très peu dans ce schéma hors le fait que certains candidats se présentant aux suffrages pour exprimer l'Intentionnalité (le projet et les priorités) sociétale, peuvent parfois s'appuyer sur des conjectures dogmatiques comme il est, malheureusement, de tradition, dans les milieux politiques.

 

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De Gérard Araud :

 

"Les Européens sont donc appelés à élire leurs représentants au Parlement de Strasbourg. Voilà, me direz-vous, le grand moment démocratique qui conclut une campagne où ont dû être évoqués les grands thèmes qui définiront l'avenir de l'Union européenne. Ce fut sans doute l'occasion de transcender les frontières nationales pour conduire un débat à l'échelle de notre continent afin de résoudre, ensemble, les problèmes qu'affrontent tous les États membres.

Eh bien, non ! La campagne électorale est restée l'addition de campagnes nationales qui se sont déroulées autour de thèmes nationaux. Il est impossible d'en trouver un qui ait retenu l'attention de toutes les opinions publiques des 27. Les partis politiques à Strasbourg ne pourront se targuer d'aucun mandat véritablement européen de leurs électeurs. Nous avons eu confirmation qu'il n'existe pas aujourd'hui d'espace politique européen qui répondrait à une autre logique que celle de la culture et des intérêts de chaque État membre."

 

Il faut sans doute en tirer une conclusion aussi atroce que létale : l'Europe n'existe pas encore vraiment et bien peu se sentent viscéralement (donc historiquement et culturellement) européen. Les masses ne voient pas l'Europe comme un continent unifiant et souverain, socle de leur avenir autonome face aux autres continents envahissants, mais comme un puzzle dont chacun, dans son coin, essaie de tirer le meilleur profit.

 

Et d'ajouter cette triste vérité :

 

"Mais le mal est encore plus profond dans la mesure où, même au niveau national, on peut se demander si les citoyens ont voté pour influer sur la politique européenne ou pour exprimer des frustrations et un mécontentement qui ont peu à voir avec celle-ci. L'élection resterait alors ce qu'elle a toujours été : une occasion offerte aux électeurs de se défouler, ce que leur permet l'absence apparente d'enjeux concrets, sur fond d'abstention massive. Autrefois, il y avait le Charivari où on conspuait le notable qu'on n'aimait pas ; aujourd'hui, il y aurait l'élection au Parlement européen. On proteste, et ça ne va pas plus loin."

 

Les "élections démocratiques" sont devenues un moment de la même nature que le furent le "jour des fous" ou le Carnaval" dans les temps plus anciens : le grand défouloir des masses où chacun pouvait exprimer ses refoulements !

 

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Les cycles dans l'histoire humaine …

L'histoire humaine n'est pas une mécanique, mais elle possède des dimensions périodiques dont les cycles sont, bien sûr perturbés par les autres dimensions non périodiques, mais qui donnent, malgré tout, à cette histoire des rythmes reconnaissables dans les faits.

 

Le cycle de base est celui des éruptions chromosphériques solaires dont la période est de 11 ans et que les compagnies d'assurances (pics de sinistres) et les registres policiers (pics de criminalité) ou hospitaliers (pics de suicides) connaissent bien.

La vie de chaque humain est ainsi rythmées pas des périodes successives de 11 ans dont la première commence vers 7 ans d'âge. Cela donne des périodes vie successives que beaucoup connaissent :

 

  • De 7 à 18 ans : scolarité.
  • De 18 à 29 ans : formation professionnelle.
  • De 29 à 40 ans : fondation d'une famille.
  • De 40 à 51 ans : retour progressif au couple.
  • De 52 à 63 ans : constitution d'un patrimoine.
  • De 63 à 74 ans : fin de vie professionnelle et active.
  • De 74 à 85 ans : vieillesse.

 

Au niveau sociétal, une même génération est au pouvoir durant 3 CV (cycle de vie de 11 ans) soit 33 ans.

Un peu plus de trois cycles générationnels engendre un cycle séculaire d'environ 110 ans (soit 10 CV).

Cinq cycles séculaires constituent un cycle paradigmatique de 550 ans (en Europe : hellénité de -700 à -150, puis romanité de -150 à 400, puis christianité de 400 à 950, puis féodalité de 950 à 1500, puis modernité de 1500 à 2050) et trois cycles paradigmatiques engendrent un cycle civilisationnel de 1650 ans (en Europe : cycle antique de -1250 à 400, puis cycle messianique de 400 à 2050, puis …).

 

La fin d'un paradigme dure une seule période séculaire d'environ 110 ans (alors que la durée de vie totale du paradigme en couvre 5). Cette période s'appelle la "période de transition" (pour nous : de 1898 à 2008).

 

Entre deux cycles paradigmatiques s'imposent une phase chaotique d'environ 55 ans (pour nous : de 1975 à 2030) qui se répartit entre 33 ans (une génération) où l'ancien paradigme domine encore (pour nous : de 1975 à 2008) et une période d'effondrement total de l'ancien paradigme et d'émergence du nouveau paradigme qui dure une vingtaine d'années (pour nous : de 2008 à 2030).qui voit une montée progressive de la nouvelle génération créatrice du paradigme (mais qui n'en jouira qu'une dizaine d'années).

 

Les dates indiquées pour le double changement de cycle que nous vivons aujourd'hui (à la fois paradigmatique : la fin de la Modernité, et civilisationnel : la fin du messianisme) correspondent à ceci :

 

  • 1898 : montée ou basculement à gauche un peu partout en Europe.
  • 1975 : fin de la génération des trente glorieuses.
  • 2008 : fin du mythe de la croissance économique éternelle.

 

*

 

Chaque cycle civilisationnel est composé de trois cycles paradigmatiques dont chacun, dans l'ordre, met l'emphase sur un des trois moteurs intemporels de son évolution. Le tableau ci-après en donne une image :

 

Paradigmes successifs

Civilisation antique

Civilisation messianique

Emphase Intentionnalité (l'Âme)

Chaldéicité

Christianité

Emphase Logicité

(l'Esprit)

Hellénité

Féodalité

Emphase Corporalité

(le Corps)

Romanité

Modernité

 

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* *

 

Le 10/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 8 …

 

(8;14) : "Il existe une vanité qui se fait sur la terre [à savoir] qu'il existe des justes (tzadiqim) qu'on pointe vers eux comme œuvre de méchants, et il existe des méchants qu'on pointe vers eux comme œuvre des justes ; et je dirai que cela aussi est vanité."

 

Le Qohélèt vise, ici, l'injustice flagrante (c'est un écorché vif, que ce Qohélèt) qui tisse nos quotidiens où les mérites ne vont pas là où il faudrait.

Injustice quotidienne où le plus séducteur, ou le plus manipulateur, ou le plus menteurs portent indûment mais ostensiblement, des lauriers revenant à d'autres, plus sages, plus taiseux, plus timides, plus isolés.

 

*

 

Les élections européennes de ce week-end, partout en Europe, montre des factures historiques entre :

 

  • Les élites politiques (électoralisme, idéologisme, complotisme, mondialisme) et la masse des citoyens (pragmatisme, hédonisme, court-termisme, localisme).
  • Les populismes de droite (autoritarisme, nationalisme, xénophobie) et les populismes de gauche (assistanats, wokisme, écologisme).
  • Les idéologismes (et ses idéalismes) et le pragmatisme (et ses réalismes) [l'effondrement du messianisme et l'émergence de l'eudémonisme]

 

Deux triangles :

 

  • Continentalisme, nationalisme, régionalisme.
  • Populisme de gauche (des sous pour tous !), populisme de droite (nous mais pas eux !), autonomisme (ma vie !) ; donc égalitarisme, séparatisme, personnalisme.

 

*

 

En quittant l'ère du messianisme (de 400 à 2050) dont le pivot est l'idée de Salut (théologique ou idéologique), nous entrons dans l'ère de l'eudémonisme (à partir de 2008) dont le mot-pivot est celui de Joie c'est-à-dire de la construction, en permanence, de l'accomplissement et de la plénitude de soi (intérieure) et de l'autour de soi (extérieure).

Il n'existe aucun "idéal" à atteindre : seulement accomplir (Intentionnalité) optimalement (Constructivité) ce qu'il y a à accomplir (Corporalité)  selon les règles de la Vie (Logicité).

 

*

 

Il n'y a et ne peut y avoir que quatre pôles d'intérêt pour les humains, quel que soit le territoire (du plus petit au plus grand) envisagé. Chacun de ces quatre pôles correspond aux quatre projets de vie différents que chaque humain peut avoir en lui.

Quatre mots-clés jaillissent qui résument toute l'histoire et tout le vécu de l'humanité :

 

  •  
  •  
  •  
  •  

 

La Joie exprime l'évolution positive dans l'accomplissement de soi et de l'autour de soi (Intentionnalité et Eudémonisme)

 

L'Amour exprime l'évolution positive dans la reliance à l'autre, singulier ou pluriel, proche ou lointain (Corporalité et Sentimentalisme)

 

La Connaissance exprime l'évolution positive dans l'établissement d'une cohérence et d'une harmonie avec tout ce qui existe (Logicité et Idéalisme)

 

La Puissance exprime l'évolution positive dans la capacité (matérielle et/ou sociale) de réaliser tous ses désirs (Constructivité et Réalisme)

 

La Politique relève toujours de l'appétit de Puissance (de Pouvoir), donc du quatrième pôle. Mais il va choisir, parmi les trois pôles restants son cheval de bataille "idéologique".

S'il choisit le pôle Connaissance (celui de la Logicité), il fondera un parti de l'Ordre, plus ou moins souple : ce sera l'Autoritarisme

S'il choisit le pôle Amour (celui de la Corporalité), il fondera un parti de la Solidarité, plus ou moins égalitaire : ce sera le Solidarisme.

S'il choisit le pôle Joie (celui de l'Intentionnalité), il fondera un parti de l'Autonomie, plus ou moins fraternelle : ce sera le Libéralisme.

 

Ces trois termes (Autoritarisme, Solidarisme et Libéralisme) sont un peu caricaturaux et ont fait (et font encore plus, aujourd'hui) appel à des définitions diverses qui permettent de parler d'un "spectre" plutôt que d'un "pôle".

Mais, quoiqu'il en soit, il faut bien affirmer l'existence de trois "sensibilités" doctrinales bien présentes et très différenciées.

 

En gros, la dualité encore présente dans les discours politiques d'aujourd'hui, oppose la "gauche" (la sensibilité solidaire) et la "droite" (la sensibilité autoritaire) … et veut oublier l'existence du troisième pôle (libéralisme ou autonomisme) qui, pour chacun (gauche ou droite), sera assimilé à l'autre camp.

 

Il me semble urgent de sortir définitivement de ce dualisme doctrinaire (on serait soit "gaucho", soit "facho") pour pleinement assumer la tripolarité réelle du monde réel.

La dualité "gauche-droite" est de plus en plus rejetée, d'ailleurs : c'est le "ni … ni …". Et, pour pallier cette "perte" de simplisme, on voit, aujourd'hui, poindre des "populismes" qui visent, à la fois – ou séparément – une exigence d'ordre populaire, mais gauchiste, et/ou un exigence de solidarité anarchisante, mais wokiste.

Bref : notre époque chaotique l'est aussi et autant dans sa composante doctrinale et politique, que dans sa composante entrepreneuriale et économique.

 

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* *

 

Le 11/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 8 …

 

(8;17) : "(…) et aussi, si le juste dira [être] pour la connaissance, il n'arrivera pas à trouver."

 

 

Le Qohélèt pose ici la question de fond qui hante tous les chercheurs ; l'état actuel de mes connaissances est-il loin de la Vérité, c'est-à-dire de l'authentique réalité du Réel.

 

Qu'y a-t-il à connaître ?

 

  • L'intentionnalité cosmique : le projet divin, le bonne raison d'exister de tout ce qui existe.
  • La Corporalité cosmique : la ressource ultime et profonde qui fonde tout ce qui existe : le substance (ou le substrat) faite de spatialité et de pondéralité (ce qui est susceptible de prendre forme).
  • La Logicité cosmique : les lois, règles et normes qui s'appliquent à la fois holistiquement sur l'ensemble, et analytiquement sur chaque particularité.
  • La Constructivité cosmique : les méthodes et algorithmes qui permettent de conduire l'évolution dans le bon sens de l'accomplissement en plénitude, par la dissipation optimale de toutes les tensions, tant globales que locales.

 

La Connaissance est (ac)cumulative c'est-à-dire qu'elle évolue en se construisant comme un Temple : la couche supérieure repose sur toutes les couches inférieures et les englobent pour les rassembler. Il a existé de nombreux petits foyers de labeur qui se sont développés, épars,  mais toujours animés par la même soif de vérité. Puis, peu à peu,  en se développant, ces foyers séparés ont fait peu à peu jonction, jusqu'à ne plus faire qu'un seul et unique vaste chantier aujourd'hui qui continue à se construire, jour après jour, jusqu'à devenir toujours plus universel et unique,.

Ce chantier du Temple de la connaissance est mû par deux moteurs complémentaires : la spiritualité qui écoute les intuitions (les résonances) et la rationalité qui échafaude des cohérences (les raisonnements).

 

Bien sûr la Connaissance humaine restera toujours imparfaite et inachevée (ne serait-ce que parce que le Réel se construit en permanence et s'invente de nouvelles voies et pistes qui sortent des purs déterminismes logiques).

Le Réel n'est pas une mécanique. Il est un vaste Vivant qui se construit et s'invente au fur et à mesure qu'il évolue, avec ses impasses, avec ses allers-et-retours, avec ses hésitations et ses revirements, avec ses sauts de complexité, avec ses bifurcations, avec ses coups de génie et ses coups de flemme. Répétons-le, à l'encontre du scientisme et du mécanicisme qui ont prévalu en science depuis le 19ème siècle, le Réel n'est pas un assemblage mécanique et déterministe, réductible à quoique ce soit (il n'existe ni "briques élémentaires", ni "forces élémentaires", ni "lois élémentaires").

Il y a seulement des configurations, matérielles ou non, qui fonctionnent et, parce qu'elles fonctionnent, se répètent en de nombreux cas dans l'univers ; l'humain a cru y voir des "lois universelles" alors qu'elles n'étaient que des "trucs" qui fonctionnent souvent.

 

La Vérité absolue est hors d'atteinte de l'humain ? Soit ! Ce n'est pas un problème. L'essentiel est de s'en approcher, chaque jour un peu plus, et, ainsi, d'alimenter cette Joie intérieure qui nourrit le chercheur.

Au contraire, cette inaccessibilité de la Vérité augure beaucoup de travaux et de joies pour les générations à venir … si elles gardent intacts, la curiosité nécessaire et les questionnements indispensables (ce qui ne semble plus guère être le cas aujourd'hui au sein de cette jeunesse prisonnière d'un narcissisme exacerbé et d'un communautarisme stérile.

 

*

 

Être "libéral", ce n'est être ni de droite, ni de gauche, mais se placer au-dessus de cette dualité simpliste. L'important est de construire le monde, un monde meilleur, plus riche en tout et plus libre en tout ; et construisons-le, si possible, avec équité et efficacité, avec compassion et virtuosité.

 

*

 

La gauche dit : restons ensemble contre la réalité.

Le droite dit : obéissez aux décrets de l'Etat.

Le libéralisme dit : fais toi ta vie (dans le respect et avec la complémentarité des autres).

 

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Construire le surhumain en restant, si possible, humain.

Mais … dépasser l'humain d'urgence …

Ainsi parle toujours Zarathoustra !

L'humain est un entre-deux, plus tout-à-fait animal (règne de la Vie pure) et pas encore cérébral (règne de l'Esprit pur). Au sein de l'humanité, une petite minorité (à laquelle je me prétend appartenir) est consciente de cela et sait, au plus profond d'elle-même, que le risible et simpliste humanisme est dépassé depuis longtemps et que nous sommes à la bifurcation : le saut vers le Surhumain est en train de se préparer (et la voie algorithmique et les technologies numériques en sont un des éléments … nécessaire, mais certainement pas suffisant !).

 

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Le Surhumain est le pont entre l'Humain et le Divin.

 

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Le Surhumain ne s'oppose pas à l'Humain ; il en est une émergence et en extrait un niveau plus élevé de complexité, pour dissiper optimalement les tensions énormes qu'a engendrées et que subit l'humanité (tensions que les situations géopolitiques, politiques, économiques, sociales et écologiques soulignent avec insistance depuis près de 20 ans).

En gros, l'humanité est face à un choix essentiel et terrible : soit la voie du Surhumain, soit la voie du Néant.

 

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Le 17/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 9 …

 

(9;4) : "(…) comme un chien vivant lui est bien parmi les lions morts."

 

Il vaut mieux être modeste et vivant que glorieux et mort. Tel est la lecture au premier degré de ce verset du Qohélèt.

La Vie et plus précieuse que la Gloire, autrement dit.

 

On peut gloser un pas plus loin …

Le Lion, c'est la Puissance qui brave la Vie (la force, le pouvoir, la domination, le "faire peur", la prestance).

Le Chien, c'est l'Intelligence qui suit la Vie (la vitesse, la ruse, la modestie, l'observation, l'agilité, la finesse).

Les livres d'Histoire sont truffés de long chapelet de Lions morts qui se sont crus les maîtres du monde (de leur monde) pendant quelques temps. Lequel de ces livres parlent-ils des chiens courageux qui ont cultivé la Vie et la survie au quotidien ?

 

En hébreu, le Lion s'appelle 'Ary (1+200+10=211 à4) : selon l'arithmosophie, le Lion pointe donc vers le 4 qui symbolise la Matérialité fermée, carrée, toute en orthogonale, toute en rigueur géométrique immuable dans sa splendeur, l'imposante "pierre cubique" magnifique et lourde mais inutile si elle n'est pas assemblée à d'autres pierres pour façonner l'édifice.

Quant au chien, en hébreu il se nomme Kèlèv (qui, via l'arabe, a donné "clebs" en français) (20+30+2=52à 7) : selon la même arithmosophie, le 7 pointe vers le Sacré (par exemple : le chandelier à 7 branches – la Ménorah - dans le Temple de Jérusalem ou les 7 jours de la Genèse).

 

Opposition, encore entre la Matérialité carrée immuable (morte donc) et le Sacré vivant qui, au fur et à mesure du long chemin initiatique, construit l'Alliance immatérielle entre l'humain et le Divin.

 

Le Lion mort est achevé, figé, immuable malgré qu'il reste impressionnant ; le chien vivant n'impressionne peut-être pas (ou, certainement, beaucoup moins), mais il furète, il renifle, il cherche … il est en quête de ce qui lui manque.

Et c'est sans doute cela la Vie : construire, au fil des jours, tout ce qui manque, modestement, discrètement, furtivement … mais inlassablement.

 

*

 

Six jours d'absence. Six jours sans écriture ni journal. Sans lecture aussi. Sans contact avec l'actualité du monde. Six jours de retraite, d'isolement, de distanciation, … Six jours d'isolement pour animer quatre séminaires (trois sur la "Spiritualité" et un sur le "Prospective").

Six jours loin d'ici. Six jours qui épuisent … physiquement, moralement et intellectuellement … et qui radotent spirituellement. Sauf exceptions lumineuses rarissimes, vite gâchés par la médiocrité, l'égotisme ou le narcissisme ambiants … surtout parmi la gent masculine …

Mais aussi : six jours de prise de recul …

Six jours parsemés de plaisirs faciles, de quelques joutes verbales inoffensives, mais cruciales dans un pays (la France) où le vrai et l'authentique succombent face à la brillance ou à la puissance des mots.

Six jours stériles guidés par le "parce qu'il le faut bien", mais non par le "parce qu'il y a quelque chose de beau à construire ensemble".

 

*

 

Il m'est limpide, si j'étais Français en France, que, face au dilemme politico-électoral actuel – qui est semblable aux dilemmes vécus par d'autres nations -, je n'hésiterais pas une seule seconde (même si cela révulse ma judéité) : je voterais contre LFI et tout ce qui lui ressemble : NUPES, ou néo-Front-Populaire, ou écolo-gauchisme, ou woko-gauchisme, ou islamo-gauchisme, ou néo-communisme plus ou mois néo-marxiste, ou, plus généralement, tout ce qui pue les "gauches" avec leur anti-libéralisme, leur anti-élitisme, leur néo-égalitarisme , contre leurs apologies permanentes de la médiocrité, des pseudo-idéalismes aussi infantiles qu'agressifs ; et s'il faut, pour ce faire, voter RN en France ou l'équivalent en Italie ou en Espagne ou en Allemagne ou en Autriche ou au Danemark ou ailleurs, je n'hésiterai pas un instant.

La "gauche" au sens le plus général, est la plus sombre et destructive utopie qui a déjà coûté, en Europe, en Russie et en Chine, depuis 1870, plusieurs centaines de millions de morts et une faillite économique colossale.

N'oublions jamais que le nazisme a été, lui aussi, un national-socialisme, populiste et anti-libéral … et qu'il n'existe aucune différence majeure entre ce nazisme hitlérien et le néo-confucianisme de Xi-Jinping, le néo-tsarisme de Poutine et l'islamisme du bloc musulman.

Devant la déliquescence du "centre pseudo-libéral, si le choix se restreint entre LFI et RN, mon vote irait, en désespoir de cause, au RN puisque, partout, le libéralisme qui est dépassement, à la fais du gauchisme et du droitisme (qui sont devenus, tout deux, des populismes, l'un de la gauche wokiste et l'autre du droitisme nostalgique, et dont le point commun est une apologie du nationalisme et de l'anti-élitisme).

Il est urgent de passer le cap des idéologies égalitaires et colonialiste des 19ème et 20ème siècles, de sortir des rêverie du 18ème siècle "philosophiste" (universalisme, solidarisme, égalitarisme, …) qui ont détruit l'Europe et pourrissent, aujourd'hui, les Etats-Unis, d'annihiler le concept d'Etat-Nation et de passer d'une démocratie au suffrage universel à une démocratie au suffrage méritoire, et ce, à l'échelle continentale.

Il faut dépasser, une bonne fois pour toutes, tous les idéalismes nostalgiques hérités des soi-disant "Lumières" dont Rousseau fut un des chantres, et de combattre radicalement toutes les médiocraties (et les médiacraties qui les accompagnent, surtout sur les soi-disant "réseaux sociaux) et tous les assistanats.

Il est urgent d'éradiquer les utopismes délétères construits sur les égalitarismes, les autoritarismes, les étatismes, les bureaucratismes, les fonctionnarismes, et de remettre au centre de tous les mouvement socio-économiques, le principe intangible de l'autonomisme : chacun est entièrement responsable de son existence, chacun est sa propre entreprise sous sa propre responsabilité personnelle, contre tous les grégarismes et contre tous les assistanats dont les seules conséquences concrètes ont été et sont la mendicité légalisée, la fainéantise institutionnalisée et le narcissisme hédoniste avec, pour conséquence, l'effondrement des niveaux scolaires et éthiques; et le délitement des avancées intellectuelles et spirituelles.

Il est temps de rendre l'Europe à sa propre culture judéo-helléno-chrétienne et de bloquer tous les flux migratoires, de quelque origines soient-ils.

L'identité européenne, au-delà des expressions multiformes la foi religieuse, a des racines lointaines intangibles : elle s'est construite, éthiquement, scientifiquement, technologiquement, intellectuellement et spirituellement sur le trépied de la spiritualité juive, de la philosophie grecque et de la fraternité chrétienne. Tout un continent – le nôtre – s'est construit, dans ces tréfonds les plus solides, sur ce trépied millénaire. Nul besoin des autres traditions qui ne sont pas les siennes (musulmanes, indiennes, chinoises ou autre, quelque respectables puissent-elles être).

Le monde qui vient devra accepter les différences et les inégalités, pourvu que ce soit non dans l'opposition, voire la haine des unes envers les autres, mais dans le respect mutuel et réciproque en partant de l'idée centrale que la différence est une richesse infinie pourvu que l'on y voie une complémentarité reconnue à partir de laquelle on puisse, ensemble, construire des mondes humains parallèles plus nobles, en interactions positives dans l'échange et non la conquête, ni militaire, ni idéologique, ni commerciale, ni technologique, ni médiatico-informationnelle à visée propagandiste.

Le monde humain unique et uni, au-delà des différences raciales, sexuelles ou culturelles, est ne aberration. L'avenir de l'humanité passe par le constat, la reconnaissance et le respect d'irréfragables différences et inégalités (l'égalité ne peut exister que par le nivellement par le bas, c'est-à-dire par un triomphe de l'entropie nivelante et mortifère).

Le monde humain de demain sera (tant politiquement, que spirituellement ou économiquement) multiple, continentalisé, autonome et interagissant pacifiquement et constructivement.

 

*

 

D'Umberto Eco :

 

"Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d'imbéciles qui avant ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles."

 

IA = Imbécilité Algorithmique !

 

*

 

"Si on ne s'occupe pas de politique, la politique s'occupe de nous ..."

 

Extrait de l'intervention de Claude Malhuret, sénateur de l'Allier :

 

"La situation est extrêmement grave.

"La seule question que chacun de nous doit se poser, c’est de savoir si, demain, il pourra se regarder dans la glace ou s’il aura voté pour les ennemis de la démocratie. D’un côté une extrême droite au programme économique délirant, de l'autre un ensemble d'organisations totalement opposées sur des éléments essentiels (Europe, Otan, nucléaire, Ukraine, Retraites...) Face à ces fronts, le Front Républicain est la seule réponse qui puisse empêcher la course à l'abîme du pays. Nous sommes à l'heure des choix. Cette situation impose l'alliance de tous les démocrates contre les populistes ! Pas de RN ou de LFI !"

 

De Hannah Arendt :

 

A l’heure actuelle, mon avis est que le mal n’est jamais « radical », qu’il est seulement extrême, et qu’il ne possède ni profondeur ni dimension démoniaque. Il peut tout envahir et ravager le monde entier précisément parce qu’il se propage comme un champignon. Il « défie la pensée », comme je l’ai dit, parce que la pensée essaie d’atteindre à la profondeur, de toucher aux racines, et du moment qu’elle s’occupe du mal, elle est frustrée parce qu’elle ne trouve rien.

C’est là sa « banalité »."

 

Le chaos politique n'est qu'une partie "visible" du chaos générale inter-paradigmatique que nous vivons aujourd'hui.

Sa conséquence majeure est que la plupart des pays européens deviennent ingouvernables (avec de forts relents populistes, à droite comme à gauche), donc faibles et des proies plus faciles pour les néo-impérialismes russe, chinois et islamiste, ou pour le délire populiste et nostalgique de l'Amérique de Trump.

 

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De Dominique Turcq :

 

"Le débat sur les opportunités et menaces que présente l’Intelligence Artificielle n’a aucun sens. C’est l’homme et la nature humaine qui vont en décider. C’est la même question qu’avec le nucléaire, l’automobile, les réseaux sociaux, la génétique et bientôt le quantique. L’Intelligence Artificielle sera à la fois un instrument de progrès et de manipulation. Un outil de développement et d’aliénation. C’est une confusion mentale de parler d’elle alors que nous devrions parler de nous, de notre nature, de notre organisation sociale, des moyens que nous mettons en œuvre pour nous manipuler les uns les autres, nous discriminer, nous exploiter parfois. Par rapport à l’Intelligence Artificielle nous garderons encore longtemps et de façon exclusive : le talent de créer et d’imaginer ; la capacité de choisir entre transgresser ou être conformiste ; l'art et les multiples manières d’être bon ou méchant ; les avantages et les inconvénients de notre inconscient si imparfait ; les vraies émotions, pas les fakes, que sont l’amour, la passion, la colère, la joie, la tristesse, la peur, la surprise, le dégoût.

À nous de ne pas nous laisser leurrer et d’accepter les faiblesses si géniales de NOTRE intelligence."

 

L'IA (Invasion Algorithmique) comme toutes les nouvelles technologies peut devenir la pire ou la meilleure des choses ; tout dépend de ce que les humains (ou, plus exactement, les fabricants de fantasmes, de croyances ou d'opinions) décideront d'en faire.

Pour les contrer, il faut que "ceux qui savent vraiment" parlent, enseignent et fassent savoir.

 

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De Sophie Coignard à propos de la débilité abyssale des "programmes" économiques du RN (Rassemblement National d'extrême droite) et du NFP (Nouveau Front Populaire d'extrême gauche) :

 

"Première ressemblance : les deux formations entendent mettre en œuvre une politique de la demande, et prônent donc la relance par l'augmentation des salaires, des allocations et de la dépense publique. Le tout sans proposer de financement à cette pluie de bienfaits qui est censée s'abattre sur les Français.

 

Le deuxième faisceau de similitudes concerne l'hostilité au commerce international et à l'Europe. Les traités de libre-échange sont bons à mettre à la poubelle. Quant à l'Europe, elle n'a qu'à bien se tenir. Le RN prévoit de réduire de 5 milliards d'euros, soit d'environ 20 %, la contribution de la France à son budget, le NFP refuse le pacte de stabilité budgétaire et le droit de la concurrence.

 

Troisième point commun : cette obstination à trouver une catégorie de boucs émissaires qu'il convient de taxer davantage ou de priver de droits sociaux pour équilibrer les comptes. Le NFP cible les « riches » : accroissement de la progressivité de l'impôt sur le revenu jusqu'à quatorze tranches, contre cinq aujourd'hui, rétablissement d'un impôt de solidarité sur la fortune (ISF), suppressions de la « flat tax » et remise au goût du jour d'une « exit tax » pour ceux qui décident de quitter la France. Le RN s'en prend aux immigrés, sur lesquels il prétend réaliser d'importantes économies en limitant les prestations sociales qui leur seront versées

 

.Quatrième convergence, la volonté de détricoter deux textes emblématiques du second quinquennat d'Emmanuel Macron : la loi sur les retraites et le décret – à paraître au 1er juillet – sur l'assurance-chômage. Ils n'en veulent ni les uns ni les autres. Mais Jordan Bardella a commencé à faire machine arrière sur l'abrogation de la loi sur les retraites, qu'il a jugée cette semaine « importante », mais pas urgente. Une prise en compte tardive du réel ! On peut ajouter la « reconstruction industrielle » pour une plus grande souveraineté dans nos approvisionnements, louable dessein dont personne n'indique toutefois la méthode pour y parvenir. Même harmonie sur les baisses de prix sur l'énergie, avec pour le RN la diminution de la TVA à 5,5 % sur l'essence, sur le gaz, le fioul et les carburants, pour le NFP un blocage des prix, ainsi que « la gratuité des premiers kilowattheures » d'électricité …"

 

Comme toujours, il est plus facile de nier la réalité économique que de la gérer connaissant les interreliances de tout avec tout, connaissant les abimes qui séparent les idéologies politiques des réalités socioéconomiques. Mais qu'en ont à fiche des démagogues électoralistes dont le SEUL but est de conquérir le pouvoir sans savoir qu'en faire réellement.

Seule la faillite du pays ou du continent les attend très vite le long de leurs chemins absurdes.

 

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De BioRxiv :

 

"L’homme possède des gènes néandertaliens (1 % à 2 %). Une nouvelle étude génétique suggère que les rencontres entre les deux espèces d’Homo (sapiens et neanderthalensis) ont débuté voilà 47000 ans et se sont déroulées sur une période de 6 800 ans. Les gènes néandertaliens conservés par l’homme sont relatifs à la couleur de la peau, au système immunitaire et au métabolisme."

 

Et ce que l'on ose peu dire c'est que ce sont ces gènes néanderthaliens (néanderthalensis - européens d'origine) qui différencient fortement les races noires africaines (africaniensis) des races claires (sapiens) qui ont inventé la civilisation et qui ont envahi l'Asie où de nouveaux croisements ont eu lieu pour engendrer les races "jaunes".

C'est Néanderthaliens, par exemple, qui ont inventés l'inhumation rituelle (avec dépôts d'amulettes et de nourritures, etc …) de leurs morts et ont ainsi jeté les prémisses de ce qui deviendra la spiritualité.

 

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Le 18/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 10 …

 

(10;3) : "Et aussi en chemin un gros sot piétine son cœur de sage et il dit à tous que lui est sot."

 

Encore une fois, la formulation du verset est embrouillée et confuse, mais l'idée de base est l'opposition entre le "sot" (SaKaL : 60+20+30=110 à 2) et le "sage" ('HaSèR : 8+60+200=268 à 16 à 7) .

 

Le "sot" vit dans la dualité donc dans le déchirement permanent entre l'ignorance et la croyance, entre le paraître et l'apparaître, entre le "on-dit" et le "on-ne-dira-pas", entre l'apparence et l'illusion, etc … : le "deux" domine le chaos de sa vie, tiré, qu'il est, à hue et à dia par les circonstances et les envies.

 

Le "sage", lui, vit dans le Sacré du septénaire : il est contemporain aux 7 jours de la Genèse et, ainsi, devient coextensif avec toute la durée du monde ; et la Lumière invisible de la Ménorah ne s'éteint jamais en lui puisqu'il vit dans la Lumière et la Ténèbre du sot n'a aucune prise sur lui.

 

Mais la sottise a une telle emprise sur l'humain que celui-ci est enclin à "piétiner son cœur de sage" et à "rentrer dans les rangs" de la bêtise si commune qui, qu'on le veuille ou non, mène le monde à la baguette, spécialement en nos temps de démagogie électoraliste et de démocrature populiste.

 

La sagesse plutôt qu'être, comme ce devrait, un élan commun unanime vers toujours plus de vérité, de sacralité, de fraternité et d'engagement à construire le Temple de ce monde, est devenu une espèce de caste inaccessible, non qu'elle soit fermée, mais parce qu'elle semble, aux sots, trop lointaine ou trop élevée ou, à tout le moins trop exigeante d'effort et de travail sur soi.

 

Et de fait, le monde humain d'aujourd'hui se scinde de plus en plus en deux clans de moins en moins conciliables : les médiocres et les sages (piétinés par les sots, c'est-à-dire les médiocres).

La médiocrité a pris le pouvoir et son tremplin est constitué des institutions étatiques, tant politiques (la médiocrité dans l'exercice des pouvoirs) que fonctionnaires (la médiocrité dans l'exécution). Il y aurait un livre à écrire intitulé : "Le triomphe de la médiocrité" ou, pour se rapprocher du Qohélèt, "Le triomphe des sots" ou, mieux : "Les sots piétinent les sages".

 

Une dichotomie difficilement réductible ou réversible s'est installée entre les Sots et les Sages. Et le suffrage universel donne toujours raison aux sots ou, plutôt, aux pervers qui manipulent les sots.

Ce que les sages disent, n'intéresse plus personne (ou si peu) et les enfants des sots ne veulent plus faire l'effort de sortir de cette médiocrité pour atteindre un début de sagesse. Le chemin de la haine de ce que l'on ne comprend pas et de la violence contre ce qui s'oppose à ses caprices, s'ouvre.

 

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De FOG :

 

"(…)les questions qui, toutes les enquêtes d’opinion le montrent, obsèdent les Français : l’immigration incontrôlée, la stagnation économique ou l’effondrement de l’autorité."

 

L'immigration incontrôlée pointe vers la continentalisation en réseaux de régions autonomes du monde humain.

La stagnation économique pointe vers le refus de l'indispensable frugalité écosophique et la fin des assistanats.

L'effondrement de l'autorité (publique dans le chef des sondages, mais aussi privée dans la réalité vécue) pointe vers la fin de l'égalitarisme et de la démocratie au suffrage universel.

 

Trois piliers nouveaux que je m'évertue à faire comprendre depuis 20 ans.

 

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De Henry Mencken :

 

"La plus coûteuse des folies est de croire passionnément

 à ce qui est manifestement faux."

 

Il est manifestement temps de tordre la cou à toutes les croyances.

La croyance consiste à prendre pour vraies une certitude ou une opinion ou une conviction que rien de vérifie.

En revanche, bien au-delà de toutes les croyances – et souvent contre elles –, la Foi est une confiance que l'on fait à ce qui nous dépasse, y compris toutes nos croyances.

 

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D'Etienne Gernelle :

 

"Si la raison n’existe plus, la déraison non plus : comment s’opposer aux fariboles (…) quand nous avons fait une partie du chemin vers la folie sans son concours ?"

 

Ici encore, l'histoire des idées a fait un croc-en-jambe à la montée vers plus de véridicité, en confondant rationalité et rationalisme.

La rationalité consiste à user en priorité de la raison (ce décrypteur sagace de logicité cosmique) alors que le rationalisme est une posture quasi-idéologique qui fait de la raison le seul outil de véridicité au détriment de tous les autres : l'intuitivité, la sensitivité (le contact expérimental direct au moyen des divers sens humains, aussi trompeurs puissent-ils parfois être).

Le voyage vers la véridicité de Vie n'est pas déductif, mais intuitivo-dialectique.

Il faut de la rationalité, c'est évident, pour que les déductions soient plus que plausibles et aussi inattaquables que possible ; mais pour déduire, il faut, en amont, des hypothèses pré-rationnelles qui viennent d'ailleurs, et spécialement de l'intuition et de l'expérience.

 

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Le 19/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 10 …

 

(10;7) : "J'ai vu des servants sur des chevaux et des princes allant comme des servants sur la terre."

 

A le lire, le Qohélèt nous signale qu'il existe des moments et des endroits où les choses semblent aller sens dessus-dessous.

Des servants à cheval et des princes à pied …

L'apparence est choquante, chaotique, … L'anarchie semble s'être instaurée.

Mais ce serait ignorer les circonstances externes et les motivations internes.

Peut-être cet esclave à cheval a-t-il été envoyé ainsi par son prince pour résoudre une urgence grave, pour porter un message urgent aux conséquences effroyables.

Peut-être ce prince à pied herborise-t-il ou, jouissant de sa promenade, profite-t-il de la paix du lieu pour mener à bien sa méditation ou sa prière.

 

Qohélèt nous exhorte-t-il de nous méfier des signes extérieurs de noblesse ou de richesse.

La marche ou la cavalcade ne sont que deux des moyens qui permettent de parcourir une certaine distance et ainsi, de "maîtriser" l'espace.

Qu'est-ce que ces moyens de transport peuvent bien avoir quelque lien que ce soit avec les disposition du cœur ou avec la noblesse de l'esprit ?

 

Ce fut l'une des grandes tares (qui perdure encore aujourd'hui) que de confondre la qualité d'une personne avec son apparence extérieure.

Une grosse maison, une voiture de sport ou la rutilance de bijoux n'a jamais dit quoique ce soit sur la noblesse de l'âme, la générosité du cœur à la finesse de l'esprit de celui qui les exhibe ou qui les cache ou qui, tout simplement, ne les possède pas.

Seuls les crétins se laissent abuser par l'apparente somptuosité d'un autre crétin plus exubérant ou plus nanti.

 

Notre époque vit, à ce titre, un virage qui semble salutaire : la personne commence à prévaloir sur ses oripeaux. Il est temps. Les signes extérieurs sont en général totalement étrangers aux forces intérieures.

 

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Le 20/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 11 …

 

(11;1) : "Envoie ton pain sur les faces de l'eau car dans la multitude des jours tu le retrouveras."

 

Il y a de l'Héraclite derrière ce verset …

La rivière, l'eau, le temps, le monde, le Tout, l'Un, le Divin … Tout coule : Penta rhèï

Le Qohélèt donne ici, au temps, une structure cyclique bien cohérente avec son pessimisme profond : le progrès n'existe pas pour lui, seulement des cycles d'abord exaltant, ensuite décevant, des hauts et des bas qui s'enchaînent éternellement.

Ce que tu laisses aujourd'hui ici, tu le retrouveras là-bas, demain … ou dans mille ans.

 

Depuis longtemps, deux structures temporelles s'affrontent en philosophie et en science.

D'une part, le temps linéaire qui s'écoule de bas en haut, du passé vers le futur, en ligne droite comme un enchainement d'instants qui ne dévie pas d'un iota de sa trajectoire rectiligne.

D'autre part, le temps circulaire tout entier fait d’un seul cycle qui se referme

éternellement sur lui-même : c'est l'Eternel Retour au même dont Nietzsche eut la révélation devant un rocher bordant le lac de Sils-Maria.

Quant à moi, je pense que ces deux structures, linéaire et circulaire, se combinent ; et elles peuvent le faire de deux façons.

Ou bien par enroulement spiral du cercle autour d'un axe rigide comme les spires d'un tire-bouchon autour de sa tige centrale.

Ou bien un mouvement circulaire à partir d'un point fixe, dans le même plan mais dont le rayon croît linéairement, donnant une spirale plane dont le point ultime s'écarte linéairement du point initial, mais dont les spires croisent périodiquement les mêmes axes.

Remarquons que ces deux structures spirales peuvent se combiner harmonieusement : par exemple, le point extrême de la spirale peut s'enrouler autour de son axe tout en s'éloignant de lui à chaque tour.

Ou bien la figure peut évidemment encore se sophistiquer puisque la tige centrale ne doit pas spécialement être une droite, mais n'importe quelle courbe à une dimension ; et puisque le rayon de la spire peut, lui aussi, varier comme l'on veut au cours de la construction.

 

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Nature …

 

Ce mot banal vient du participe futur, en latin, du verbe "naître", nasquor : "ce qui est en train de naître" ou "ce qui va naître" …

Ce mot est fabuleux tant pour le botaniste qui voit pousser l'arbre, que pour le philosophe qui sent alors que la Vie dépasse tous les vivants, le englobe, les porte, les pousse à s'accomplir …

La Vie est une Force immense qui puise ses puissances dans la Nature.

 

La Nature a toujours fasciné les philosophes et les jardiniers, les métaphysiciens et les poètes, les biologistes et les romantiques.

Quoi de plus beau ? Quoi de plus riche ?

 

S'il te plaît, lecteur, ne passe pas à côté d'elle par négligence ou distraction … Sans elle tu ne serais rien ; sans elle tu ne serais pas.

 

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De mon ami Michel Lévy :

 

   La poutre et la paille.

Dans les évangiles :
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »
 La parabole de la paille et de la poutre est une parole prononcée par Jésus-Christ, dans son sermon sur la montagne telle que le rapporte l'Évangile selon Matthieu (7;3-5).

Dans le Talmud :  Kodashim à Arah’in 16b
Une baraïta rapporte que Rabbi Tarphoun a dit : Je me demande s’il existe à notre époque des gens qui peuvent blâmer les autres ; si quelqu’un dit à son prochain : « Ôte la brindille que tu as entre les dents », il s’entendra répondre, « Et toi, ôte la poutre que tu as dans l’œil »

Rabbi Eléazar ben Azaria a dit : "Je me demande s’il existe des gens à notre époque qui supportent d’être blâmés.

Rabbi Akiba a dit : « je me demande s’il existe des gens à notre époque qui savent admonester les autres".

Rabbi Yo'hanan ben Nouri a dit : "J’atteste devant les cieux et la terre, que j’ai maintes fois fait punir Rabbi Akiba ben Joseph devant Rabbi Gamaliel, et que son amour pour moi n’a fait qu’augmenter, ce qui vérifie le texte :
 « Ne reprend pas le moqueur de peur qu’il ne te haïsse, reprends le sage, il t’aimera » (Proverbe 9:8)

מסכת בבא בתרא טו: וא"ר יוחנן מאי דכתיב (רות א, א) ויהי בימי שפוט השופטים דור ששופט את שופטיו אומר לו טול קיסם מבין עיניך אומר לו טול קורה מבין עיניך רש''י ששופט את שופטיו -שהיו השופטין עצמן מקולקלים והיה פתחון פה לנשפט להוכיח את מוכיחו [...]

Traité Baba Batra 15b

Rabbi Yo'hanan dit : pourquoi est-il écrit "et ce fut aux temps du jugement des juges" (Ruth 1,1) ? Cela est le signe d'une génération qui juge ses propres juges. Quand on disait à quelqu'un "enlève la paille qui est dans ton œil", il rétorquait "enlève la poutre qui est dans le tien". Rachi : "Qui juge ses propres juges" ; les juges étaient eux-mêmes décadents et les accusés y voyaient un alibi pour sermonner ceux qui les sermonnaient […].

 

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De mon ami Alexandre Guillaume dans un exposé sur la "Beauté" :

 

"Le fondement maçonnique de la Beauté :  L’harmonie avec soi et avec les autres."

 

Et j'ajouterais avec tout ce qui existe, avec le Tout, avec l'Un, avec le Divin, avec la Grand Architecte de l'Univers.

 

Et certain rituel, par la bouche du Vénérable Maître de la Loge, renchérit :

 

"Que l’harmonie, l’union et la concorde

soient à jamais le triple foyer de nos œuvres."

 

Malheureusement, le langage courant a complètement distendu les liens voire rompu les liens entre Beauté et Harmonie.

Et la Beauté s'est avilie au rang de la joliesse, de ce qui plaît aux sens humains ou à son imaginaire ou à son ordonnancement, etc …

Loin de moi l'idée de rejeter la joliesse qui nous charme, nous émeut, nous enthousiasme, nous fait palpiter le cœur ou vibrer le ventre.

Mais "joliesse" n'est pas "beauté". L'Art s'occupe de joliesse (et même, aujourd'hui, d'anti-joliesse, d'originalité à tout prix, de laideur vendable, de vulgarité ou de grossièreté accessibles aux médiocres et/ou aux aigris, révoltés, vociférateurs en tous genres, etc …) , mais certainement pas de Beauté

La Beauté est intemporelle.

Il y a la Force c'est-à-dire la Corporalité de tout processus.

Il y a la Sagesse, c'est-à-dire son Intentionnalité.

Et il y a la Beauté, c'est-à-dire sa Logicité qui s'exprime par son harmonie, par sa cohérence, par son ordonnancement,  par la complémentarité de tout avec tout en son sein.

 

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Fraternité et Sexualité sont incompatibles et non-miscibles (même pour les cas d'homosexualité).

En revanche, si cette bipolarité sexuelle (je rappelle que les "genres", ça n'existe pas puisque ce ne sont que des fantasmes idéologisés) pouvait cultiver la complémentarité de leurs différences, dans le respect de l'autre et sans esprit de domination ou sujétion, quelle richesse !

 

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De mon copain Henri Regnault :

 

"Nord-Sud, quoi de neuf ? De la reconnexion périphérique à la déconnexion centrale. Résumé : La mondialisation heureuse n’a jamais existé, mais la démondialisation malheureuse pourrait bien nous guetter ! Au coeur du problème se situent les relations Nord-Sud. Encore faut-il savoir ce qu’est le Nord, ce qu’est le Sud et ne pas sombrer dans l’illusion d’un Sud Global fourre-tout qui existe, certes, dans un discours décolonial de dénonciation de l’ordre international actuel, mais qui se révèle peu opératoire pour en reconstruire un nouveau, et derrière lequel la Chine s’abrite pour avancer son propre agenda. Et on devine aisément que la Chine ne milite pas pour un monde plus juste, mais pour un monde plus chinois ! Au Nord, après avoir oeuvré à une mondialisation généralisée, correspondant au projet de maximisation des profits de leurs grandes firmes nationales, les Etats prennent conscience des dégâts de la démarche sur leurs propres sociétés et s’essayent à une déconnexion de leurs activités les plus stratégiques : une véritable révolution idéologique, économique et géopolitique dont il reste à apprécier la nature, les modalités et les risques."

 

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LFI : La France Insoumise.

NFT : Nouveau Front Populaire.

NPA : Nouveau Parti Anticapitaliste.

RN (ex- FN) : Rassemblement Populaire.

 

Que de sigles ridicules pour nommer "nouvelles" des idéologies éculées et obsolètes (trotskisme, socialisme, communisme, nationalisme) qui, toutes, ne sont que des déclinaisons d'un même populisme (donc de la même médiocratie) et qui ont échoué partout, depuis toujours !

 

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Tous les chiffres convergent, un  peu partout : la montée des extrêmes-droites est portées de plus en plus par les ignares sans qualification ni diplôme (qui forment majorité, l'élite étant, par essence, minoritaire) et par les femmes.

Il est par exemple frappant que l'étoile montante du RN soit un jeune bellâtre sans aucun diplôme, même de base.

Le tremplin de ce bond en avant est d'abord la politique d'immigration essentiellement musulmane dont la frange islamiste fait tout pour faire monter la pression et instiller la violence, les trafics, l'insécurité, les agressions, les viols. Mais il y a aussi un refus des avancées des sciences et des technologies.

Nous allons vers un monde gouverné par des crétins ignorants qui devront faire face à des situations complexes auxquelles ils ne comprennent que pouic ! Et avec, en face d'eux, des autocrate qui ne s'embarrasse d'aucune considération que leur domination.

 

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Le 21/06/2024

 

Qohélèt, chapitre 11 …

 

(11;5) "Comme aucunement il ne connaîtra ce que [sera] le chemin du Souffle comme puissances dans le ventre de la plénitude, de même tu ne connaîtras pas avec l'œuvre des dieux qu'il fera avec le Tout;"

 

"Les voies du Seigneur sont impénétrables" répète-t-on ailleurs …

Point de friction entre la Foi et la Raison ? Entre la Spiritualité et la Science ? Pas vraiment, malgré les apparences.

La science tend à comprendre la Logicité du Réel et à en déduire les comportements futurs de tel ou tel processus. Et les succès prédictifs des sciences ne sont pas niables … à la condition de se souvenir, toujours, que ces prédiction ne sont valables que toute autre chose restant égale", ce qui n'est jamais rigoureusement exact.

 

Le Réel n'est pas une mécanique réductible à des évolutions déterministes, surtout dès que les choses deviennent un peu complexe (ce qui est presque toujours le cas).

C'est l'orgueil du 19ème s., prolongé au 20ème s. qui a laissé planer cette fausse conviction que tout deviendrait prédictible. Cette conviction est éminemment fausse : un nombre infini de causes jouant sur un nombre infini de paramètres, induit des imprédictibilités parfois énormes (symbolisées par "l'effet papillon").

 

Il est donc essentiel de bien comprendre que ce ne sont pas les linéaments des évolutions locales qui importent vraiment, mais bien de comprendre que ces évolutions ne sont que les expressions de l'optimalité de la Constructivité cosmique dont la raison d'être est d'accomplir la plénitude des trois intemporels fondateurs du Divin : son Intentionnalité (sa raison d'exister, son projet, etc …), sa Corporalité (ses ressources intérieures comme l'espace, la substance énergétique, etc …) et sa Logicité (ses lois, ses règles, ses normes, ses méthodes, etc …).

 

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Affirmons-le une bonne fois pour toutes, haut et fort : les grandes "kermesses" populaire du genre "Fête de la Musique", "Jeux olympiques", "Euro-Foot", "Tour de France", "manifestation populaire" (de quelques milliers de péquenots, sur près de 70 millions de citoyens) défilant pour ou contre Dieu sait quelle couillonnade et cause de dégradations, tags, déversements d'ordures diverses, blocages des circulations automobiles … malgré que toutes ces fadaises envahissent sans cesse les écrans de télévision, tout cela n'intéresse plus grand-monde.

Nous vivons la mort et l'enterrement discret des "grandes liesses populaires" au grand dam des nostalgiques de la grande chaleur et de la grande joie massives de foules surexcitées et fofolles.

Aujourd'hui, les gens préfèrent rester chez eux, en famille ou entre amis, devant une bouillie culinaire ou une bouillie télévisuelle, avec une bouteille de pinard, de pastaga ou un bac de bière.

Le populisme est mort : vive l'intimisme !

Sans compter que la foule est aujourd'hui, plus que jamais, lieu d'exactions, d'attouchements, de vols, d'encaquements, de bousculades, de viols, de pickpockets, et de toutes sortes de dangers du fait de quelques bandes de petites crapules, souvent mineures et immigrées.

Les grandes liesses populaires et populeuses, c'était bon pour les siècles passés !

Notre siècle signe la fin des messes et des kermesses.

 

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Le peuple, ça n'existe pas. Une invention de gauche pour l'opposer à l'élite qui n'existe guère plus. Il n'existe que des personnes qui ne veulent que la paix et le bien-être dans leur vie, et des groupes de personnes qui unissent sélectivement certains de leurs moyens pour engendrer plus de plaisirs ou moins de dangers dans leur vie.

Outre cela, l'humain est un animal asocial qui a appris (à qui l'on a appris à coups de triques) des règles de courtoisie et de politesse pour mettre de la vaseline dans les rouages des relations avec d'autres dont on n'a, en fait, rien à fiche.

 

C'est pour moi une grande découverte …

 

L'humain est un animal asocial trop faible pour vivre seul et qui a besoin d'un minimum de socialité.

Un humain isolé n'a aucune chance de survie dans la nature sauvage (pas de crocs, griffes, fourrure, ailes ; mauvais coureur, nageur, grimpeur). Il doit sa survie à ses capacités mentales, notamment celles d'anticiper parce qu'il comprend le monde alentour et les manœuvres des autres vivants).

Mais pour que ces capacités mentales puissent être efficaces, elles doivent être mise au service d'un projet commun qui implique de la coordination (un "chef" reconnu), de la collaboration (une confiance réciproque) et de l'efficacité (de l'engagement individuel). Mais ces "obligations" conjointes ponctuelles, n'impliquent nullement une socialité profonde et permanente.

 

Le "Aimez-vous les uns les autres" ou le "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" évangéliques sont des absurdités (personne n'a que faire du péquenot inconnu du village à côté) ; en revanche, le "Aime ton ami comme toi-même" biblique, lui, a un sens puisque l'ami n'est en fait que l'allié fiable par rapport aux actions communes (de construction ou de défense).

 

L'humain est un animal solitaire, formant couple stable au centre de ses enfants tant que ceux-ci sont dépendants des parents. L'unité élémentaire unique et forte de l'humanité est le couple.

En somme, l'humanité est une collection de couples solitaires.

 

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Le verset du livre de la genèse dit (Gen.:1;2) ; "Et la Terre devint Tohu et Bohu" (le "wa" hébreu est le "et" français).

Tohu vient de Téhom : "le vide, l'abime, le gouffre" c'est-à-dire l'absence de Matière "solide".

Bohu vient du verbe Bahah qui signifie "consterner, chambouler, désordonner".

La traduction littérale du verset donne : "Et la Terre devint vide (ou "abyssale") et consternante (ou "chaotique")".

 

Toute la suite du processus d'émanation tendra à combler cet Abysse et à ordonner ce Chaos, à faire du Réel un Tout (plénitude) en Ordre (accomplissement).

 

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De FOG :

 

"Prendre le contre-pied de la bien-pensance médiatique

est une bonne façon de ne pas se tromper."

 

La presse (écrite, télévisuelle, radiophonique ou n'a pas pour but d'informer scrupuleusement ; elle a pour seul but de vendre un maximum d'exemplaires de ses tirages à un maximum de lecteurs de sa cible et alentour.

La presse n'est pas un sacerdoce, mais un business.

Une fois que l'on a compris cela, …

 

Et du même à propos de ce nouveau bric-à-brac gauchiste baptisé "Nouveau Front Populaire" :

 

"Ô combien saugrenue aura été cette idée de s’appeler Front populaire ! Dans l’inconscient collectif, la dénomination choisie pour le bric-à-brac de la gauche évoque certes les bons souvenirs de l’été 1936, mais n’oublions pas que les pleins pouvoirs au maréchal Pétain ont été votés le 10 juillet 1940 par la chambre du Front populaire, en particulier par 90 députés socialistes, souvent issus de l’aile gauche, contre 36. C’est péché de le dire, et les « historiens » de gauche s’en offusqueront encore, mais c’est la triste vérité."

 

L'initiateur et le meneur du vrai Front Populaire était un socialiste juif du nom de Léon Blum qui a été déporté à Auschwitz …

 

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D'Etienne Gernelle :

 

"Il y a quatre-vingts ans, de Gaulle réussissait un exploit politique invraisemblable : ressusciter la France, broyée par le désastre de 1940, en une puissance victorieuse. Lorsqu’il accoste, le 14 juin, notre pays est destiné à être occupé, administré par les forces alliées, et doté de la monnaie qu’elles impriment. En trois jours, le génie de De Gaulle retourne la situation."

 

C'est effectivement à ce pignouf de De Gaulle (dont le grade de général n'a jamais été confirmé militairement) que l'on doit ce chancre pustulant appelé "France" (ou, plutôt, parisianisme), foyer infectieux du gauchisme, du populisme, du nationalisme et de l'anti-européanisme depuis la fin des "trente glorieuses" et la "mise sur le trône" d'un ancien collabo transmuté en socialiste prétentieux et ignare nommé Mitterrand, qui a ruiné le pays en 14 ans, tant économiquement qu'éthiquement et idéologiquement.

 

Et du même :

 

"Le retour abject de la rhétorique antisémite (…) est vrai aussi pour l’autre extrémité du spectre politique, La France insoumise : même obséquiosité devant Poutine, même obsession antiaméricaine, même animosité rabique à l’égard des démocraties libérales. S’ajoutent à cela une soumission intellectuelle – consciente ou inconsciente – à la propagande du Hamas et – cela va avec – un recours à la rhétorique antisémite trop fréquent pour ne pas être constitutif d’une stratégie."

 

On constate un retour en masse des adorateurs des nostalgies impériales d'antan ; en Russie, en Chine et en Islamie, bien sûr, un Inde aussi, et dans certaines zones trafiqueuses d'Afrique noire et d'Amérique du Sud (sans parler de cette pourriture de Trump aux USA).

 

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De Herta Müller (prix Nobel de littérature) :

 

"Israël a besoin de ses armes pour protéger sa population,

le Hamas a besoin de sa population pour protéger ses armes."

 

L'usage des boucliers humains fait partie du fondement même de la tactique du Hamas : les islamistes se planquent et les Palestiniens moins islamistes se font tuer parce qu'on les place là où il faut … c'est-à-dire au milieu des cibles israéliennes visant la destruction des installations armées du Hamas et la libération des otages juifs détenus par les islamistes.

Cela induit, évidemment des morts aussitôt inscrits par les islamistes, par ces renégats que l'on nomme ONU et par la presse occidentale pourrie à la moëlle, comme victimes de Tsahal.

Plus simple et odieux que ça, tu meurt !

 

*

 

De Luc de Baverez :

 

"Le Hamas a rejeté, le 12 juin, les dernières propositions de cessez-le-feu des médiateurs américano-qataris. Celles-ci acceptaient pourtant l’essentiel de ses exigences. Israël les avait entérinées et le Conseil de sécurité de l’ONU, pour une fois, les avait avalisées à l’unanimité. (…) Pour entrer dans la logique mortifère de Sinwar, il faut comprendre que son objectif n’est ni la paix ni même le retour au calme, mais l’amplification du chaos. Le quotidien américain Wall Street Journal a eu accès à plusieurs dizaines de messages qu’il a envoyés ces derniers mois aux négociateurs de l’improbable cessez-le-feu au Qatar. Le chef terroriste s’y montre persuadé que l’État juif a plus à perdre que le mouvement islamiste de la continuation des combats. Il y fait preuve d’un mépris absolu pour la vie de ses concitoyens. Il évoque froidement les « sacrifices nécessaires » de Palestiniens, qu’il compare aux morts de la guerre d’indépendance algérienne contre la France (1954-1962). (…) Sinwar avait raison de penser que la politique israélienne de ne jamais abandonner les otages capturés par l’ennemi allait inévitablement attirer Tsahal dans le piège de Gaza ; que l’opinion publique occidentale allait se scandaliser des images diffusées sur les réseaux sociaux ; qu’elle ferait, au bout du compte, porter toute la responsabilité des combats sur Israël. « Les Israéliens font exactement ce que nous voulons », a écrit Sinwar à ses interlocuteurs à Doha. (…) Les Occidentaux, eux aussi, font le jeu du Hamas. Ils se laissent abuser par une propagande dépeignant un mouvement dictatorial, réactionnaire et fauteur de guerre sous les traits d’un organe de « résistance » qui représenterait légitimement la cause de Palestiniens opprimés. Pourtant, depuis sa prise de pouvoir en 2007 à Gaza, c’est lui, l’oppresseur ! C’est lui qui a instauré son règne de terreur en jetant ses opposants vivants, pieds et poings liés, du haut d’un immeuble de 15 étages. Mais, à travers le prisme déformant de la lutte « anticoloniale », ces tyrans deviennent des sauveurs."

 

Que faudrait-il ajouter à ce texte ? Tout y est clair, limpide et vrai. Mais la bêtise humaine est telle qu'elle croît toujours ce que dit le meilleur tragédien à la fois pleurnichard et sanguinolent. Il faudra un jour que se tienne le procès en mensonge et manipulation de la presse occidentale !

 

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La vraie bipolarité politicienne, de nos jours, ne se joue plus ni entre progressisme et conservatisme, ni entre prolétarisme et capitalisme, ni entre égalitarisme et élitisme, mais bien entre démocratisme (au suffrage méritoire et non plus universel) et autoritarisme (autocratique ou oligarchique).

Mais il n'y a qu'une toute petite minorité qui soit capable d'en être consciente.

 

*

 

Les thèmes à la mode, aujourd'hui, sont essentiellement le genrisme, l'écologisme, l'immigrationnisme, l'euthanasie, l'assistanat et l'étatisme.

La faillite économique du monde entier et les hécatombes à venir ne semblent intéresser personne.

 

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De Peggy Sastre :

 

"De fait, on aurait tendance à l’oublier, la tolérance pour les mariages mixtes ou homosexuels est actuellement au plus haut dans l’opinion américaine. La mixité idéologique, largement moins. En 1960, moins de 5 % des républicains et des démocrates auraient refusé que leur fils ou leur fille soit en couple avec quelqu’un votant pour l’autre camp. Aujourd’hui, ils sont entre 40 et 50 %. Et ce n’est pas tout. Non seulement on ne se marie plus guère entre opinions opposées, mais on n’habite pas les mêmes quartiers, on ne lit pas les mêmes journaux, on ne fréquente pas les mêmes écoles ou les mêmes lieux de culte. En résumé, on ne vit pas dans le même monde.

Reste que, selon les recherches des psychologues Parker, Feinberg, Tullett et Wilson, de telles fractures sont le produit d’inimitiés pour ainsi dire illusoires. On a un adversaire politique en horreur parce qu’on lui attribue des opinions qui, en réalité, ne sont pas les siennes. Le problème ? Si, au départ, l’éloignement est une vue de l’esprit, chaque bord va réellement s’extrémiser en réaction à l’extrémisme qu’il perçoit – à tort – chez l’autre. Et c’est ainsi, comme le disait le poète, que le centre ne tient plus. "

 

Une société humaine est naturellement binaire. C'est cela qui la fait évoluer (vers le pire ou le meilleur, c'est selon).

Mais il ne faut jamais oublier que tout binaire est porteur soit de conflit (si l'on reste au niveau de la dualité), soit de complémentarité (si l'on se hisse au niveau supérieur de bipolarité) et que, le plus souvent, parce que la voie la plus facile et immédiate, c'est le chemin du conflit, plus ou moins virulent, qui l'emporte … alors que la voie de la complémentarité permettant de hisser le débat en tripolarité (c'est la voie libérale), nécessite un tel effort d'intelligence que la majorité de la population, constituée de crétins notoires, en est fondamentalement incapable.

Donc, tant que le suffrage démocratique sera universel ("égalitarisme" oblige), les société humaines sont condamnée à stagner au niveau des conflits les plus médiocres, à l'instar des débats politiques actuels.

 

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Quand donc nos "démocraties" moribondes en auront-elles assez d'être gouvernées par des démagogues incompétents plutôt que par des experts efficaces ?

 

Il est grand temps car "en face", les autoritarismes oligarchiques ou autocratiques se développent et prennent de la vigueur.

 

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Le 22/06/2024

 

Qohélèt, dernier chapitre …

 

(12;14) : "Car avec toutes les actions des dieux, Il viendra dans le tribunal au-dessus de tout [ce qui est] caché, si [c'est] bon et si [c'est] mauvais."

 

Tout ce qui se fait dans le monde des dieux (c'est-à-dire sur les chantiers de l'accomplissement en plénitude, c'est-à-dire, encore, dans le monde de la Constructivité puisque l'Intentionnalité, la Corporalité et la Logicité sont intemporels), tout ce qui se fait ostensiblement ou en cachette, tout ce qui se fait de bon ou de mauvais, tout, absolument tout ce qui appartient au monde de l'action, de la parole ou de la pensée, tout ce qui se fait, extérieurement ou intérieurement, et fait évoluer le Tout dans n'importe quel sens, Tout cela sera étalé devant le "tribunal" divin (Mishpath).Tout cela sera jaugé (et non jugé). Tout cela sera évalué de facto, par ses conséquences immédiates et lointaines, à l'aune de sa contribution à l'accomplissement et à la plénitude du Tout-Un-Divin-Réel à venir.

Il n'y a aucune autre Loi que celle-là : la contribution optimale de toute action-parole-pensée, aussi infime soit-elle, à l'accomplissement et à la plénitude du Tout-Un-Divin-Réel à venir.

Est "Bien" ce qui contribue bien ; est "Mal" ce qui contribue mal.

 

Mais cette éthique fondamentale est si riche, si profonde, si dense, si vaste, si ramifiante qu'il est nécessaire de pouvoir disposer de repères et de méthodes fiables pour les mettre efficacement en œuvre : ce sont les 613 Mitzwot de la Torah qui jouent ce rôle.

Ces 613 Mitzwot ne "sont" pas la Loi, mais elles sont des points de repère utiles pour la réalisation de la Loi de l'Accomplissement et de la Plénitude du Tout-Un-Divin-Réel.

 

Et il faut sortir de la sotériologie ou de l'eschatologie chrétiennes ou musulmanes :

 

  • Il n'y a ni péché, ni rémission des péchés : ce qui est fait, est fait ; et ce qui est bien fait procure de la Joie, ici et maintenant ;
  • Il n'existe pas d'âme distincte du corps, d'une autre nature que lui ; l'âme est ce qui anime le corps et certaines âmes sont mauvaises et conduisent le corps à mal faire ; cela donne des crapules ;
  • Mais il y a aussi de bonne âme qui guident leur porteur vers le bel accomplissement de soi et de l'autour de soi, en plénitude ;
  • Il n'y a aucun "vie éternelle personnelle" après la mort ; la mort est définitive ; la vague, chemin fait, s'effondre et retourne à l'océan ; elle n'existe plus en tant que vague particulière qui n'a jamais été qu'un épiphénomène, qu'une manifestation locale et éphémère d'un seul et même océan qui, lui et tout ce qui le fait vivre, sont éternels, immortels et intemporels ; pour un humain, mourir, c'est retourner à la Vie cosmique et divine en y dissolvant tout ce qu'il a paru être de différent, de spécifique, de personnel.
  • La seule chose qui reste de soi après sa propre mort, c'est la chaîne infinie (funeste ou merveilleuse) des conséquences et conséquences des conséquences de ce que l'on a bien ou mal fait-dit-pensé durant notre existence.

 

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Le Hamas toujours aussi bon à se planquer derrière le bouclier humain des Palestiniens moins islamistes.

L'ONU toujours aussi majoritairement anti-occidental.

La presse toujours aussi anti-israélienne.

Rien de neuf depuis le 7 octobre 2023.

 

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De Joseph Le Corre :

 

"Des études récentes, focalisées sur les plus grands tubes mondiaux, suggèrent que les paroles des musiques populaires internationales se sont appauvries avec le temps. Publiée en mars 2024 dans Scientific Reports, une étude américaine a analysé 353 320 chansons anglophones couvrant cinq genres musicaux : rap, country, pop, RnB et rock, de 1970 à 2020. Le constat est sans appel : les paroles sont devenues plus simples et plus répétitives. (…) Une autre tendance pointe son nez, selon l'étude : les paroles deviennent plus agressives, surtout dans le rap, tandis que le rock semble épargné par cette vague d'énervement lyrique. « Les paroles sont devenues plus colériques dans tous les genres, le rap montrant la plus forte augmentation de colère », soulignent les auteurs de l'étude. (…) Alors, pourquoi nos chanteurs à succès simplifient-ils leurs paroles ? Pour répondre à cette question, une vaste étude menée en 2021, passant en revue près de 15 000 chansons ayant figuré dans le Billboard Hot 100 de 1958 à 2016, nous apporte un éclairage intéressant. C'est d'abord une question purement commerciale. Grâce aux données collectées, les auteurs de l'étude ont démontré qu'une chanson aux paroles simples, agrémentée d'onomatopées en rafale, a plus de chances de faire un tabac."

 

La désalphabétisation est en marche ! L'abêtissement aussi !

Ce n'est plus de la musique ; ce n'est que du bruit rythmé.

 

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L'Europe (en elle comprises Israël, l'Irlande et l'Ecosse, mais exclues la Turquie, et la Russie … et, temporairement, l'Angleterre ) est ma seule patrie.

Les Etats-Nations qu'elle continue de contenir n'ont plus aucun sens, mais sont d'immenses freins à son développement.

Il nous faut d'urgence une Europe des Régions : une Europe unifiée, fédérée, souveraine, autonome sur tous les plans, munie de fortes frontières extérieures (contre toutes les immigrations et importations non admises venant des sept autres continents) mais sans plus aucune frontière intérieure, une Europe construite comme un réseau dense de Régions socioéconomiquement autonomes.

 

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L'arbre de Vie outrepasse les ruines devenues inutiles qui s'effondrent.

Ses racines transpercent les fondations d'avant.

Ses branches passent les portes vers la Lumière.

La Vie de la courbe verte qui émerge, se moque des murs lézardés du vieux paradigme "moderne" qui s'effondre.

La Vie triomphe.

Il nous faut quitter les ruines des fausses promesses d'antan et devenir sève de Vie.

C'est maintenant !

 

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L'origine du nom Europe (Wikipédia) …

 

Dans l’Iliade, Europe est la fille de Phœnix, ascendant du peuple phénicien. Εὐρώπη / Eurṓpē provient de deux mots grecs : εὐρύς / eurús, "large, vaste", et ὄψ / óps, "regard, vue". Le terme signifie "[celle qui a] de grands yeux" et devient un prénom féminin, donné à plusieurs personnages mythologiques grecs, et notamment à la fameuse princesse Europe enlevée par Zeus déguisé en taureau.

 

L'étymologie que me séduit, est que l'Europe a un vaste regard … qu'elle voit plus loin que les autres parts de l'humanité … ce que confirme largement l'Histoire mondiale.

C'est en Europe que presque tout a été inventé et que la science est née et s'est développée.

 

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Le moteur intime de la culture européenne est cette bipolarité née au 7ème siècle avant l'ère vulgaire entre la philosophie grecque et la spiritualité juive.

 

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Les racines profondes de l'Europe sont au Proche-Orient : Ionie (philosophie), Judée (spiritualité) et Phénicie (économie).

Et, de là, vaste mouvement vers l'occident : le monde grec, le monde romain, le monde celte, le monde germanique, le monde scandinave … Puis, beaucoup plus tard, le monde slave (le seul mouvement tourné vers l'orient qui a donc "mal tourné") et les mondes américains (si lointain qu'ils ont perdu leurs racines) …

 

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L'Europe d'aujourd'hui a recommencé à se rassembler, après le cataclysme d'une grande guerre, autour d'un seul mot : la Paix !

Une Paix qui rend enfin possibles la Prospérité des corps, la Joie des cœurs, le Cheminement des esprits et l'Accomplissement des âmes.

 

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Je ne suis rien d'autre qu'Européen. J'aimerais tant n'avoir qu'un passeport européen, qu'une carte d'identité européenne, de payer mon impôt européen, de prendre des trains, des trams, des bus, des métros européens, de n'avoir affaire qu'à des administrations (policières, militaires, diplomatiques, assurancielles, médicales, hospitalières, postales, bancaires, monétaires, …) européennes, de toucher ma retraite européenne, de n'obéir qu'au code civil, pénal, routier, … européens, de n'avoir qu'un seul gouvernement européen, un seul Président européen, une seule chambre des représentants européens, etc …

Et surtout, de n'entendre plus jamais parler, hors des cours et livres d'Histoire, des  pays que sont les 41 pays suivants : Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, France, Espagne, Portugal, Italie, Autriche, Allemagne, Suède, Danemark, Norvège, Finlande, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Albanie, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Irlande, Hongrie, Serbie, Moldavie, Ukraine, Kosovo, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Géorgie, Biélorussie, Arménie, Ecosse, Angleterre, Suisse et Israël.

 

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Par le passé, l'Europe n'a réellement existé, partiellement, que deux fois : la première en tant qu'empire romain (de -150 à +400), et la seconde en tant qu'empire carolingien (de +400 à +950) soit durant 1100 ans.

Le brouillon d'Europe dessiné de sang et de larmes par ce pitre de Napoléon Bonaparte, n'était qu'un effet de mégalomanie délirante, pas un continent ; personne n'en voulait de ce nabot corso-fransquillon, de ses grognards et de ses canons.

 

Et les seuls vrais Européens, depuis au moins l'an 70 de l'ère vulgaire, ce sont les Juifs qui se sont installés partout en Europe, y ont fondé des communautés, y ont construit des commerces et des industries, y ont pratiqué l'étude et fondé des écoles et y ont développé les sciences.

 

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L'Internationale socialiste n'a jamais été européenne, même si, depuis 1848, elle s'est nourrie, comme un cancer, du corps vivant de l'Europe, engendrant, au passage et par réaction, des tumeurs appelées "nationalismes" qui furent responsables de la guerre de 1870, dont la conséquence directe et revancharde fut celle de 1914, dont la conséquence directe et idéologique (le nazisme c'est-à-dire le national-socialisme, est un socialisme national ; ne l'oublions jamais) fut celle de 1940.

 

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Les nationalismes du 19ème siècle sont nés en réaction contre l'internationalisme socialiste qui voulait exterminer les cultures (intellectuelles, spirituelles, éducationnelles) pour déployer son nivellement par le bas et sa médiocrisation généralisée.

Assassiner la verticalité pur imposer l'horizontalité !

Rien n'a changé, sauf le nom : l'étiquette "socialisme" est devenue une autre étiquette nommée "populisme". Mais le brouet reste le même.

 

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Avec le 19ème siècle – mais déjà avant lui -, explose le machinisme qui, en moins de deux siècles, est devenu "technologisme" et a permis, sinon favorisé, désiré et stimulé, la goinfrerie de tout, à tous les étages de la société … en oubliant joyeusement que les réserves des ressources indispensables à toute cette production gabegique, étaient limitées et allaient s'épuiser.

Et nous y sommes !

Nous sommes entrés en pénurisation. Et nous devons apprendre la frugalité : moins de consommation et moins de consommateurs (décroissance vitale du taux de fécondité nette sous la barre des 1,31 pour être moins de deux milliards sur Terre avant 2200).

Et c'est notre chance pour reconstruire une Europe unie et solidaire, souveraine et autonome, face à cette pénurie irréfragable et irréversible impliquant une diminution drastique de la population humaine partout, mais allumant partout des guerres pour la captation des ressources encore disponibles et des technologies de substitution (notamment numériques et algorithmiques).

 

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La pénurisation mondiale risque bien d'être le catalyseur de l'intégration européenne.

 

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Le 23/06/2024

 

A propos de mon ami et F.: Gilles Pasquier (alias Jules Mérias) :

 

"Jules Mérias, également connu sous le nom de Gilles Pasquier – nous l’apprenons par le site de l’éditeur –, fut initié le vendredi 13 novembre 1970 à la Grande Loge de France (GLDF). En 2025, notre frère fêtera donc ses cinquante-cinq de maçonnerie !

Douze ans plus tard, il rejoignait la régularité maçonnique. Il devint alors membre de divers ateliers maçonniques, parcourant divers grades.

Érudit passionné, Jules Mérias s’est distingué par ses nombreux ouvrages et articles consacrés à l’alchimie et à l’initiation maçonnique, qu’il explore comme des voies métaphysiques. Refusant de confondre opinions et vérités, il se sert de l’histoire pour retrouver les sources authentiques de l’initiation. À travers ses travaux, il met en lumière les invariants techniques des traditions ésotériques, transcendant ainsi les divergences doctrinales.

Pour Jules Mérias, il n’existe pas de secret maçonnique au sens trivial du terme, semblable à celui de Polichinelle. Ses recherches et écrits témoignent d’une quête profonde de la vérité et d’une volonté de partager ses découvertes avec un public avide de connaissances métaphysiques.

Ceux qui le connaissent apprécie son désir ardent de transmettre et sa mise en œuvre, avec une belle générosité, des valeurs de la maçonnerie."

 

Voilà donc un F.: de ma Loge qui fait du très beau travail … notamment en publiant les "Constitutions de Roberts" de 1722 qui reflètent les "Anciens Devoirs" en opposition à la mode moderniste adoptée par les Constitutions d'Anderson, éditées à la même époque par la Grande Loge de Londres et de Westminster sous l'égide de Théophile Desaguliers et de James Anderson, et sous le patronage de la Royal Society.

 

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1775 … juste la mi-temps du paradigme moderne (de 1500 à 2050) et le début de l'effondrement de la Modernité (effondrement dont la "révolution française" et le napoléonisme furent les premières éructations et convulsions), après le précieux 16ème siècle humaniste (Montaigne, Pic de la Mirandole, Marsile Ficin, Dante, Erasme, Luther, Servet, Copernic, Thomas More, …) et le fabuleux 17ème siècle rationaliste (Descartes, Galilée, Spinoza, Pascal, Leibniz, …). L'effondrement de la Modernité passe par l'engendrement de l'industrialisme, du financiarisme, du machinisme, du consumérisme, du bourgeoisisme, … C'est le début du triomphe du philosophisme, entre 1720 et 1775 (les "Lumières" en France, l'Ausklärung en Allemagne et l'Enlightenment en Angleterre) qui engendra les funestes positivisme et scientisme du 19ème siècle, ses athéismes (saupoudrés d'anticléricalismes) et antispiritualismes de plus en plus militants, jusqu'au nihilisme du 20ème siècle, sans parler de la naissance du socialisme qui a vraiment émergé, partout en Europe, lors des rébellions du 1848 en provoquant la cristallisation des nationalismes.

Quelques événements révélateurs :

 

  • début de la scission entre l'Angleterre et les futurs Etats-Unis (donc entre l'Euroland et l'Angloland),
  • dernière "sorcière" brûlée vive (donc début de l'effondrement de la civilisation messianique),
  • réorganisation fédéraliste de la Russien (naissance du Russoland),
  • le pape Pie VI publie la bulle "Incrustabile divinae sapientiae consilium" qui condamne l’irréligion, l’impiété, l’athéisme et appelle à l’union des pouvoirs spirituels et des pouvoirs temporels contre l’irréligion (donc début de l'effondrement de la civilisation messianique),

 

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L'Europe (Euroland) est un des huit continents qui émergent aujourd'hui (les sept autres étant l'Angloland, le Latinoland, l'Afroland, l'Islamiland, le Russoland, l'Indoland et le Sinoland) et qui fabriqueront l'histoire humaine durant au moins un cycle civilisationnel (l'ère de l'eudémonisme, de 2050 à 3700).

L'histoire de l'Europe en est à la fin de son deuxième cycle civilisationnel.

Le premier (de -1250 à 400) fut l'ère antique composée de trois paradigmes successifs (la mésopotaméité de -1250 à -700, la judéo-hellénité de -700 à -150 et la romanité de -150 à 400).

Le second qui se termine aujourd'hui (de 400 à 2050), est l'ère messianique composée de trois paradigmes successifs (la christianité de 400 à 950, la féodalité de 950 à 1500, et la modernité de 1500 à 2050).

L'ère civilisationnelle qui vient sera celle de l'eudémonisme (la Joie – qui n'est ni le plaisir, ni le bonheur – ici et maintenant, au lieu du Salut religieux ou idéologique, ailleurs ou plus tard) et s'entame, sous nos yeux par un  premier paradigme : celui de la noéticité.

 

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Qu'est-ce qu'un continent ? C'est une entité humaine d'essence culturelle (l'Euroland, par exemple) qui affirme et défend une identité historico-philosophique, face à – et non pas contre – d'autres continents dont la culture lui est totalement (l'Islamiland, le Sinoland, l'Afroland, le Russoland) ou partiellement (l'Angloland, le Latinoland et, peut-être, l'Indoland) incompatible.

 

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Être Franc-Maçon n'a rien à voir avec une philanthropie mi-socialiste, mi-chrétienne. Il y a des associations caritatives pour cela !

Être Franc-Maçon, c'est vouloir construire en soi et autour de soi le Temple de Salomon selon le plan qui est le sien, à savoir celui de la Tente de la Rencontre (de l'épiphanie) donné au livre de l'Exode dans la Bible.

Cette construction du Temple est spirituelle, c'est-à-dire rituélique, initiatique, et symbolique.

La Franc-Maçonnerie est une quête personnelle et fraternelle, élitaire et sélective de la communion totale avec le Tout-Un-Divin-Réel

 

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Ennéagramme …

 

De Wikipédia :

 

"L'usage de l'ennéagramme en contexte professionnel ou thérapeutique n'a pas de définition institutionnelle, et un grand nombre de pratiques sans lien entre elles peuvent être proposées sous cette bannière. Cette méthode est mentionnée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) dans sa liste de pratiques à risque de dérives sectaires, comme toutes les méthodes « psychologisantes ».

L'ennéagramme est largement considéré comme n'ayant pas de fondement scientifique, par exemple par Luke Smillie de l'université de Melbourne, Sanjay Srivastava de l'université d'Oregon ou Rodica Damian de l'université de Houston.

Selon l'UNADFI, à propos du système Gurdjieff : « La typologie des personnalités varie avec les écoles en fonction de la clientèle, et ne repose généralement sur aucune base psychologique ou relationnelle scientifiquement reconnue ; elle peut même être remplacée par des types de tentations et de rédemptions à usage des chrétiens »"

 

Le perfectionniste, l’altruiste, le battant, le romantique, l’observateur, le loyaliste, l’épicurien, le protecteur et le médiateur : il existerait, selon cette théorie farfelue, 9 grands types de personnalités et tout autant de façons de concevoir le monde.

Des modèles comme ceux-là, sans le moindre fondement scientifique, on peut en pondre vingt par jour …

 

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Rivalité, concurrence, compétition en vue d'une quelconque domination aussi éphémère qu'instable … Voilà les ennemis d'une Europe unie et solide, forte et stable …

Le contre-poison ? La complémentarité, la collaboration et la communion !

 

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Les grandes villes, c'est-à-dire les centralisations, voilà bien les ulcères variqueux qui empêchent l'Europe future de venir ; car les grandes villes sont des monstres fermés, égotiques, orgueilleux, remplis de haine et de jalousie pour tout ce qui n'est pas eux, pour tout ce qui n'est d'eux.

Ce qu'il faut : plus aucune grande ville mais décentralisation généralisée, plus de concentration mais distribution large et équitable, selon les compétences et les atouts, à l'heure de la téléconférence.

 

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En Europe, avant-garde de la nouvelle civilisation, l'idée de progrès doit impérativement quitter le quantitatif et s'installer dans le qualitatif : non pas plus et toujours plus, mais moins et mieux.

Moins de plaisirs et plus de Joie.

Moins de conflits et plus de Paix.

Moins d'assistanats et plus d'Autonomie.

Moins de promiscuités et plus de Retrait.

Moins de bavardages et plus de Méditation.

Moins d'informations et plus de Pensée.

Moins de rumeurs et plus d'Intelligence.

Moins de médias et plus de Reliance.

Moins de solidarités et plus de Fraternité.

 

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L'Europe doit quitter les voies américaines de l'argent-roi qui deviennent des impasses après avoir longtemps été des dévoreuses d'humanité, et inventer les voies de la Joie-reine.

Moins, mais mieux !

 

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Que sont les obédiences maçonniques régulières ?

Celles qui respectent scrupuleusement les "Anciens Devoirs" qui surtout, qui désavouent, en plus, ces pitreries que sont le GOF, le DH et les 200 autres "obédiences" françaises qui n'ont de maçonniques que l'adjectif qu'elles ont indûment usurpé.

La GLF et la GLFF qui font du bon travail maçonnique, seront régulières comme la GLNF et la GLAMF, lorsqu'elles auront coupé définitivement et clairement tous les liens et ponts avec ces impostures pseudo-maçonniques.

C'est aussi simple que cela.

Je rêve de la création d'une Grande Alliance Maçonnique Régulière de France qui fédérerait la GLNF, la GLAMF, la GLF, la GLFF (et sans doute quelques petites autres obédiences que je ne connais pas ...).

Il n'y a qu'en France et dans ses anciennes colonies (Belgique comprise) que cette gabegie pseudo-maçonnique insupportable existe. Ailleurs, les choses sont claires, propres et simples comme la F.:M.: doit l'être, fruit d'une Tradition millénaire et de Principes spirituels affirmés (GADLU, Bible, rituels, initiation, trois grades de base, aucune discussion ni politique, ni religieuse, etc ...).

Au cours de mes pérégrinations (31 déménagements, 12 pays, 3 nationalités, 4 langues maternelles), j'en ai fréquenté des Loges maçonniques, mais quoiqu'ayant vécu 24 ans en France (j'en ai 72 et vais fêté mes 50 ans de FM), j'ai toujours refusé de m'affilier à une Loge française tant là-bas tout est confus, désordonné (la FM est pourtant un Ordre), médiatisé, politisé, sexualisé (cfr. mixité), etc ... Je suis resté fidèle à mes Loges belge, américaine et israélienne.

Une affaire telle que celle de Stifani à la GLNF et la scission de la GLAMF aurait été inconcevable ailleurs qu'en France.

Il faut impérativement mettre de l'Ordre dans la FM française et revenir dare-dare aux fondamentaux sur lesquels l'histoire de l'humanité profane ne peut avoir aucune prise.

 

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Pourquoi la culture européenne (et sa dérivée simpliste qu'est la "culture" américaine) a-t-elle été adoptée quasiment partout dans le monde ? Par la faute de la colonisation ? Oui, sans doute du moins très partiellement ; mais la colonisation, quelque totalement inacceptable et condamnable fût-elle, a, du point de vue pécuniaire, coûté (infrastructure, scolarisation, médicalisation, industrialisation, administration, techniques agricoles, etc …), bien plus qu'elle n'a rapporté (ressources naturelles qui n'appartenaient, de fait, à personne et dont beaucoup n'étaient pas exploitées par les cultures locales). La colonisation fut le fait de quelques pays européens seulement et non de "l'Europe", et l'exemple portugais (pas de colonisation, mais installation de comptoirs d'échange et travail d'intégration antiraciste) doit être souligné (Brésil, Mozambique, Angola, …).

L'adoption de la culture européenne par le monde entier a peut-être été facilitée ou accélérée par les colonisations (dont on ne dira jamais assez de mal), mais elle n'en est pas la conséquence.

La culture européenne s'est mondialisée pour la seule et bonne raison qu'elle était de loin supérieure (mathématique, sciences, philosophies, médecine, etc …) aux autres cultures locales.

Aujourd'hui, les colonisateurs sont plutôt chinois, indiens et russes ; ils adoptent clairement, du moins en ces matières, les méthodes et modèles européens.

Quant aux islamistes, autres grands colonisateurs contemporains, ils rejettent les modèles et méthodes européens, et ne connaissent que la violence et l'oppression ; dans quelques décennies, on n'en parlera plus (mais on comptera des millions de morts, soit bien plus que les colonisations européennes).

 

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Les grandes ruptures et, à chaque fois, des guerres monstrueuses qui s'ensuivent : 1775 (la peste philosophiste et guerres de 1789 à 1815), 1848 (la peste socialiste et guerres de 1870 à 1918), 1929 (la peste financiariste et guerre de 1939 à 1945), 2001 (la peste islamiste et guerres terroristes et proche-orientales) …

 

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Puisque les nationalismes les rejetaient mais que l'Europe était devenu leur port d'attache (dans un exil non désiré et non choisi), les Juifs furent les premiers vrais Européens depuis la fin de l'empire romain.

Juifs du Sud (Espagne – Séphrad en hébreu, Portugal, Italie, Grèce, …) ou Juifs du Nord (Allemagne – Ashkénaz en hébreu, France, Pologne, Hongrie, …).

Juifs européens, donc !

 

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Le 24/06/2024

 

Un commentaire anonyme à propos des violences et de viols multiples en réunion à l'encontre d'une gamine juive de 12 ans par trois petites crapules musulmanes dont la presse refuse de confirmer les origines ethniques et religieuses :

 

"Avez vous remarqué que tous les journalistes, mais aussi le procureur et donc l'enquête, le gouvernement évitent de préciser l'origine des jeunes ayant commis cet acte ignoble ? Évidemment suis je bête, on a trop peur qu'une telle révélation pourrait propulser le RN massivement vers sa victoire aux élections législatives. Ainsi, face à un fait macabre, atrocement réel, le pouvoir comme les médias sont ainsi capables de mentir sciemment par omission, par manque d'objectivité et de courage pour caractériser les faits de A à Z. Si le fait de viol et violence est totalement malheureux pour cette victime juive, que dire des cachotteries envers le peuple pour masquer cette affaire dans ses vraies réalités des causes notoirement sur une jeunesse incitée à l'antisémitisme par un parti abject et aussi par l'islamisme radical qui sévit dans ses rangs et ses électeurs."

 

La peur des islamistes devient une règle journalistique !

Et mon commentaire, posté sur "Le point" qui sera sans doute censuré :

 

"La peur de la presse face à l'islamisme invasif et à ses méfaits purulents, devient une forme de lâcheté inexcusable.

Presque tous les commentaires ci-dessous le déplorent.

Mais la censure veille ... et mon commentaire risque bien de voler à la poubelle comme des milliers d'autres.

Il est urgent que "Le Point" (et bien d'autres médias encore plus hypocrites) revoie de fond en comble sa "charte" de censure aussi désuète que tendancieuse.

Sous peine de gêner le RN sur sa voie du trône, on se planque de peur de déplaire. Et en attendant, l'islamisme avance ses pions dans toutes les directions dans le pays en appliquant un "entrisme" digne de Trotski.

FOG, Gernelle, de Baverez, Daoud, Lévy ... réveillez-vous !!!"

 

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De Michel Ricard :

 

"Tout le monde étant devenu dingue, pourquoi pas moi ? Dingue, Emmanuel Macron, si l'on peut se permettre, de s'être tiré une balle dans le pied et de ne toujours pas réaliser à quel point il est devenu inaudible et insupportable. Dingue, Gabriel Attal, de préférer être élu Premier ministre que nommé par le président. Dingue, Jordan Bardella, qui revient chaque jour sur son programme au point d'être le premier responsable politique à ne pas tenir ses promesses avant même d'être élu.

Dingue, Éric Ciotti, d'avoir fait de son poste de président des Républicains une guignolade en s'exfiltrant de son parti pour copiner avec son adversaire de toujours. Dingues, les responsables de LR canal historique, dont aucun n'est capable de prendre le drapeau de ce canard sans tête pour partir au combat. Dingues, Jean-Luc Mélenchon et ses amis, qui, non contents d'avoir empapaouté la gauche sous le drapeau mensonger de Front populaire, n'ont pas pu s'empêcher de procéder à des purges de convenance.

Dingues, Raphaël Glucksmann et François Hollande, le premier pour s'être laissé voler sa victoire et soumettre par ceux qui l'insultaient et qu'il combattait, le second pour s'être rallié à son ennemi historique auquel tout l'oppose. Dingue, toute cette gauche qui s'accommode de l'antisémitisme de LFI ou de NPA pour mieux lutter contre celui du RN. Dingue qu'elle s'excuse de devoir en passer par cet accord indigne, dingue qu'elle dise se sacrifier pour une cause supérieure, quand elle ne fait que sacrifier ses idéaux."

 

La politique politicienne "petit-bout-de-la-lunettière" est effectivement devenue dingue … et bête ! Comme si cette France picrocholine, en tant que telle, en tant qu'Etat-Nation, vestige archaïque d'un 19ème siècle obsolète (comme tous les autres Etats-Nations) pouvait encore jouer un quelconque rôle géopolitique.

 

*

 

Le découpage de l'année solaire (365 jours) couplée avec les mos lunaires (28 jours) a pris aussi d'autres repères.

Les repères astronomiques (deux solstices et deux équinoxes ont façonnés nos quatre saisons actuelles …

Mais on peut aussi prendre pour base, les activités agricoles :

 

"Ainsi, en Égypte ancienne, les crues du Nil étaient déterminantes pour les cultures, si bien que l'année était divisée en trois saisons de quatre mois chacune : akhet, période des inondations, peret, décrue des eaux, et chémou, période chaude des récoltes. Chez les Assyriens du début du IIe millénaire, également trois saisons (printemps, été, hiver) définies par les tâches agricoles à accomplir. Il est également amusant de constater que la première mention du 25 décembre comme jour de naissance de Jésus date de l'an 336, et qu'elle récupère la fête, traditionnelle à l'époque, du Sol Invictus (le Soleil invaincu), célébrant le début du rallongement de la durée du jour."

 

Quoiqu'il en soit, définir le temps en fonction des activités astronomiques me semble plus pérenne et objectif que le définir sur base des activités humaines.

 

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L'Europe ne sortira de son marasme démagogique et/ou démocratorial que lorsque le privilège de voter démocratiquement sera un mérite et non ni un droit, ni un devoir.

Et pour gagner ce mérite, quelques conditions générales seront nécessaires :

 

  • être né en Europe de parents nés en Europe,
  • avoir 21 ans,
  • posséder au moins un diplôme de niveau BAC scientifique ou classique,
  • avoir fait un an de service militaire armé,
  • avoir fait, de plus, un an de service civil de secours, d'aides et/ou d'accompagnement pour des personnes en situation de vrai besoin,
  • avoir réussi un examen de base sur les constitutions, lois et institutions européennes,
  • avoir réussi un examen de connaissance économique, comptable et financière,
  • avoir réussi un examen d'histoire et de géopolitique.

 

Alors, et alors seulement, on aura affaire à des politiciens et à des citoyens qui savent de quoi ils parlent et qui décident et choisissent en connaissance de cause.

Ensuite, ne recruter dans les administrations publiques et les services publics que des personnes en possession du droit de voter.

 

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L'âme de l'Europe, c'est la haine de la domination, sous toutes ses formes, qu'elle naisse en son sein (nazisme, fascisme, socialisme, communisme, marxisme) ou qu'elle vienne du dehors (islamisme, tsarisme, impérialisme).

N'appelons pas cela "Amour de la Liberté" : les mots en sont trop grands et trop lourds.

N'appelons pas cela non plus "Anti-autoritarisme", ou "Anarchisme", ou "Libertarisme", ou "Libertarianisme" … ces mots sont trop abstraits, trop techniques. Nous savons tous que des autorités légitimes sont nécessaires dès qu'il existe des différends ou des contentieux qu'il faut trancher pour rétablir la paix.

Non ! Appelons cela simplement le "besoin d'autonomie" : fichez-moi la paix, laissez-moi vivre ma vie comme je veux tant que je ne nuis à personne.

Car nous, ici, en Europe, nous savons depuis longtemps la différence énorme qui existe entre "détenir un pouvoir" (parce que nommé pour l'exercer indépendamment de toute compétence et efficacité) et "faire autorité" (parce que porteur d'une expérience constructive et positive reconnue par tous ou, au moins, par beaucoup).

 

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Cessons, par simplisme mental ou par mimétisme gauchiste de conspuer le général espagnol Franco.

Franco a préservé l'Espagne à la fois du nazisme et du communisme.

Franco a épargné l'Espagne de la seconde guerre mondiale.

Franco a protégé les Juifs.

Franco a rétabli, une fois le pays apaisé, une monarchie constitutionnelle et démocratique (ce qui est encore la norme dans beaucoup de pays européens).

Que lui reproche-t-on ? D'avoir gagné la guerre civile contre le gauchisme et d'avoir expédié les communistes ad patres : deux processus salutaires !

Ah, si les Français avaient fait de même avec le jacobinisme et le napoléonisme entre 1780 et 1815 …

Ah, si les Allemands et les Autrichiens avaient fait de même, dans les années 1920 et 1930, avec le nazisme …

Ah, si les Tchèques, les Hongrois, les Polonais, etc … avaient fait de même avec les bolchevicks entre 1945 et 1985 …

Ah, si les Roumains avaient fait de même avec la racaille Ceausescu et leurs affidés dans les années 1960 …

 

N'oublions jamais, nous, en Europe, que le nazisme et le communisme sont deux branches d'un même tronc appelé "socialisme", nourri des même racines appelées égalitarisme et populisme.

Ce n'est pas seulement les branches qu'il faut élaguer ni l'arbre qu'il faut abattre, mais la souche qu'il faut éradiquer.

Car l'arbre, déjà, donne un nouveau surgeon qui grossit à vue d'œil : l'islamisme qui intoxique l'Europe par ses grandes villes.

 

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D'Hervé Sérieyx :

 

"Malheureusement, comme le rappelle Jérôme Fourquet dans un de ses livres, la pratique intensive de réseaux sociaux, en concentrant ensemble des personnes qui partagent les mêmes certitudes, ne fabrique trop souvent que des bulles homogènes d’idées reçues ; ces bulles ne communiquent entre elles que pour s'affronter dans une compétition imbécile d’ignorance, de ressentiment, voire de haine ; et comme chacun sait, la haine, ça tord la bouche, ça attaque le cœur et ça vide le cerveau. Et la démocratie ne peut y trouver son compte. Nous allons, décidément, vers des temps incertains où défendre démocratie et humanisme exigera un vrai courage, mais un courage nécessaire puisque, seuls, démocratie et humanisme donnent au progrès un sens qui le justifie.'"

 

On ne le répètera jamais assez …

Les réseaux sociaux (qui ne sont ni "réseaux", ni "sociaux") sont les métastases cancéreuses et létales du monde qui vient.

 

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D'André Glucksmann (et pas de son crétin de fils, Raphaël) :

 

"Ne vous laissez pas berner par les slogans racornis des imprécateurs haineux de pensées uniques, censeurs vindicatifs, tribuns dérisoires, solutionneurs définitifs et fondamentalistes de tout poil ! Les extrémistes sont toujours des tyrans en devenir !"

"Quiconque réduit la bêtise à une simple faiblesse d'esprit la sous-estime ; active, jalouse, conquérante, elle classe, ordonne, exclut ; elle change d'avis, mais jamais n'avoue se tromper ; elle promet divers avenirs radieux et se propulse moteur dans l'histoire. Elle devient la chose du monde la mieux partagée, ses faveurs n'épargnent personne . Derrière les grandes idéologies, aujourd'hui en déroute, elle assure la stabilité des guerres mondiales et dans tous les camps la floraison de l'esprit de parti. Plus décisif que la lutte des classes et les conflits de générations - le combat avec la bêtise ?"

 

La démocratie au suffrage universel implique la récolte des votes d'une grande majorité d'imbéciles ignares et narcissiques. Cette démocratie-là ne peut conduire ailleurs que vers la démagogie électoraliste et la démocrature populiste.

 

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La différence implique l'inégalité.

Mais l'inégalité n'implique pas la domination.

Cela, la plupart ne l'ont toujours pas compris.

Comme "faire autorité" n'implique nullement "prendre le pouvoir".

Comme "être expert" n'implique nullement "devenir dictateur".

 

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La foule ne pense jamais.

Elle hurle et en suite elle suit ou fuit !

 

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De GADLU :

 

"La réédition d’un classique de la franc-maçonnerie. La réédition de ce livre est plus qu’un événement, c’est un témoignage vivant rejoignant les dossiers de l’histoire maçonnique.

 

La Voie substituée

de Jean BAYLOT – Editeur : DERVY – Juin 2024 – 608 pages

 

Cet ouvrage historique et d’érudition, rédigé par un ancien dignitaire de la franc-maçonnerie traditionnelle, démontre comment, au cours de l’histoire, l’engagement profane de la franc-maçonnerie – au nom d’un certain « humanisme » – l’a dévoyée de sa règle. La Voie substituée représente pour tous une somme de références irremplaçables."

 

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Comme tout processus complexe, la Franc-maçonnerie régulière universelle repose sur trois piliers intemporels et est animée par un seul moteur temporel.

 

Les trois piliers intemporels symbolisés, respectivement, par le Volume de la Loi Sacrée, par le Compas et par l'Equerre, sont les suivants :

 

  1. L'Intentionnalité (quel est le projet définitif et irréfragable de la Franc-maçonnerie régulière ? Sa vision ?) : construire spirituellement, en soi et autour de soi, le Temple du Grand Architecte de l'Univers dont le plan est donné dans la Bible hébraïque.
  2. La Corporalité (quels sont les ressources définitives et irréfragables de la Franc-maçonnerie régulière ? Son accumulation ?) : la Tradition spirituelle et éthique visant la Sacralisation de la Vie et de l'Esprit, et assortie des Anciens Devoirs transmis cycliquement de génération en génération.
  3. La Logicité (quelles sont les règles, normes et méthodes intangibles de la Franc-maçonnerie régulière ? Sa préservation ?) : les Rites initiatiques basés sur les trois degrés d'Apprenti, de Compagnon et de Maître, eux-mêmes mettant en œuvre les Outils du Chantier et la Géométrie sacrée.

 

Quel est alors le moteur de la Franc-maçonnerie régulière universelle :

 

  • La Constructivité (quelle énergie anime le Chantier du Temple où travaillent les Francs-maçons ? Sa construction ?) : la Fraternité qui fait de tous les Francs-maçons les fils du même Père (le Serment) et de la même Mère (la Lumière).

 

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L'Europe actuelle est née, après le grand massacre, d'un constat simple : les différences existent, l'égalité n'existe pas et toute domination est létale. Mais ces différences, lorsqu'elles sont admises et respectées, deviennent des richesses dès lors que l'on cherche le chemin de leurs complémentarités.

 

Ce constat est d'ailleurs universel !

 

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De Victor Hugo (1849) :

 

"Un jour viendra où vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne."

 

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L'autonomie de chacun dans le respect mutuel de la différence de tous.

 

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La construction de l'Europe est une impérieuse nécessité face aux défis (géopolitiques, économiques, écologiques) qui nous attendent déjà.

Mais que voulez-vous que les masses, que les foules, que la populace y comprennent quoique ce soit, eux qui ne s'intéressent qu'à leur nombril ?

Rien !

 

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De Laurent Gaudé :

 

"L'Europe est née sans que les peuples scandent dans les rues. (…)

L'Europe s'est construite sans l'engouement des peuples.

Par prudence.

Parce que l'engouement des peuples avait mené au crime."

 

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Entre socialisme, communisme, marxisme, trotskisme, maoïsme, léninisme, stalinisme, gauchisme, … il n'existe pas le moindre iota de différence. Partout la même bidoche avariée, pourrie et puante ; seule la sauce qu'on met dessus peut varier. Cela change le goût, mais pas la chiasse empoisonnée.

 

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L'humain, trop souvent, est adepte de la servitude volontaire, de l'obéissance servile, des esclavages molletonnés.

Ne plus avoir de problème. Il n'y a qu'à obéir et l'assiette est pleine.

Qu'importe l'autonomie à ceux qui ne sauraient qu'en faire.

Mieux vaut se soumettre. Par paresse. Par lâcheté. Par bêtise.

Qui a dit que l'ennui naquit un jour de l'uniformité. On ne s'ennuie jamais lorsqu'on ne sait que faire de sa vie, de son temps, de son âme.

L'ennui devient passe-temps.

C'est contre cela que l'Europe doit s'unir, se fédérer et communier avec ferveur.

 

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La majorité n'a pas toujours tout-à-fait tort, mais elle n'a jamais totalement raison.

Une majorité n'est jamais qu'un troupeau nombreux qui suit une minorité opposée à une autre minorité.

La majorité, ce ne sont que des suiveurs, tous derrière un étendard qui scintille plus qu'un autre.

L'Europe doit rompre avec cette vision-là de la démocratie.

Ce n'est jamais la quantité qui fait raison, mais la qualité !

Ce n'est pas l'opinion ou le sentiment des masses qui comptent, mais bien l'avis et la science des experts.

 

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Il faut que l'Europe dépasse l'humanisme des soi-disant "Lumières" (qui ne fut qu'un anthropocentrisme narcissique).

L'Europe doit trouver sa voie vers une nouvelle spiritualité, au-delà de toutes ses religions (et de toutes ses idéologies), une spiritualité de la communion de l'humain avec le Divin qui est là, juste là, ici-et-maintenant, un Divin qui nous porte, nous habite et nous dépasse tout à la fois.

Qu'importe les croyances particulières, pourvu que cette Foi-là les transcende toutes.

 

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L'Europe doit ouvrir la voie et donner de la voix à ce refus catégorique de toutes les idéologies : l'autonomisme.

L'Europe n'était qu'un continent unificateur ; l'Europe doit devenir un beau et grand réseau de personnes autonomes et de régions autonomes.

 

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Toute communauté humaine est écartelée par une double bipolarité : d'un côté la Vision et la Construction, et de l'autre, l'Accumulation et la Préservation.

Mais aucune communauté humaine ne peut durablement exister sans réaliser son accomplissement c'est-à-dire sans assumer pleinement les quatre pôles qu'elle est (en dissipant optimalement les tensions entre eux tout en sachant qu'un équilibre statique et durable est à jamais impossible) et sans affirmer et libérer leurs complémentarités.

 

Il est à remarquer que la cristallisation mortifère d'une communauté autour d'un seul de ses quatre pôles, a donné les quatre idéologies qui empoisonnent le monde depuis longtemps.

Accumulation : financiarisme.

Préservation : conservatisme.

Vision : utopisme.

Construction : progressisme.

L'Europe doit absolument refuser ces cristallisations et faciliter, par autonomismes, le jeux des complémentarités permanentes et des dissipations tensionnelles.

 

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Ne jamais confondre la science avec ce que les humains en font.

 

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Le mot le plus haï par les cliques gauchistes de tous bords et de tous niveaux, est le mot "profit". Ce mot désigne l'abjection humaine par excellence. Et l'on oublie totalement qu'aucun avenir n'est possible sans génération de profit dans le présent … car le profit n'est pas que le profit financier fait par ceux qui ont investi à risque ; le profit d'une aventure, quelle qu'en soit la nature, c'est tout le positif, matériel ou immatériel, que l'on en a tiré pour soi et/ou pour d'autres.

Lorsque l'on dit, en langage courant : "j'en ai profité", cela ne désigne que rarement des bénéfices pécuniaires.

Un exemple aussi banal que clair : "J'avais un peu de temps devant moi et j'en ai profité pour laver la voiture" …

Où est l'immonde là-dedans ?

 

Il y a confusion totale entre "profit souhaitable" et "exploitation éhontée".

Appauvrir les uns pour enrichir les autres est tout autre chose que procurer travail et revenu, et d'en tirer un bénéfice équilibré et raisonnable qui est, qu'on le veuille ou non, un "profit" tant pour le travailleur que pour le patron.

 

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Le 25/06/2024

 

Avec Jean Baylot, j'appelle "voie substituée" toutes ces tentatives artificielles et plus spécifiquement françaises de détournement de la Tradition maçonnique d'essence spirituelle et théocentrique, au service d'idéologies dites "humanistes" (c'est-à-dire narcissiquement anthropocentriques) , "politiques" (c'est-à-dire confusément socialistes) et "laïques" (c'est-à-dire hypocritement athées et antispiritualistes).

 

Ce mouvement pseudo-maçonnique, très vite multiple et protéiforme, est né avec la révolution française (que les Loges maçonniques traditionnelles et régulières avaient fui vers l'Allemagne et l'Angleterre, essentiellement) et avec la volonté napoléonienne de combler ce vide en suscitant des ersatz de pseudo-maçonneries déspiritualisées, désacralisées, désinitiaticisées , sous la coupe de son frère et de Cambacérès, et à la botte de son régime autocratique et de sa mégalomanie impériale.

 

En ce sens, Napoléon Bonaparte n'a fait que singer (en l'amplifiant jusqu'à l'outrance) la tentative londonienne de Desaguliers, Anderson et autres, de recréer une Franc-maçonnerie, encore régulière dans sa forme (conservatisme britannique oblige), mais mise au service du dépassement des guerres de religions d'alors et au service des idéaux de l'Enlightenment porté par la Royal Society, elle-même administrée par Desaguliers sous le glorieux patronage d'Isaac Newton qui fut alchimiste et hermétiste autant que physicien.

 

Cette déviation londonienne prit fin dans l'Act of Union de 1813 qui consacra la large victoire de la voie traditionnelle (celle des Ancients) défendue par l'Ecosse, l'Irlande et York.

Mais en France, ce "redressement" global de la Franc-maçonnerie n'eut jamais lieu et les pseudo-maçonneries proliférèrent à qui mieux-mieux dans toutes les directions … sauf dans la seule qui ait un sens vrai et profond : la Régularité traditionnelle, initiatique et spirituelle.

 

Il est urgent, aujourd'hui, de reconstituer une Franc-maçonnerie régulière et traditionnelle au plan européen sous la forme d'une "Grande Alliance Européenne de la Franc-Maçonnique Régulière et Traditionnelle" qui serait un vaste réseau réunissant fraternellement toutes les obédiences obéissant aux grands principes de la Régularité spirituelle, initiatique, rituélique, fraternelle et traditionnelle qui aurait la double mission de développer la Franc-maçonnique authentique selon les différents rites, de dénoncer, sans relâche, médiatiquement et publiquement, toutes les organisations pseudo-maçonniques (presque toutes d'origine française) et de briser et d'interdire toutes relations avec elles.

 

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Mon vieil ami Edgar Morin, qui va atteindre ses 103 ans le 8 juillet prochain (il est né en 1921), s'est nourri à tous les râteliers du gauchisme des plus communistes marxistes et trotskistes, aux socialismes radicaux en passant par les anarcho-sympathies.

Ses deux grands combats de vie furent l'humanisme et l'antispiritualisme, les deux faces de cette même absurdité philosophique que fut l'anthropocentrisme universaliste et anti-libéral, mais mâtiné, depuis peu, par un écologisme engendré par notre époque. Juif un peu honteux, ignorant presque tout de la judéité, antisioniste et pro-islamiste (sous l'influence de sa jeune femme Sabah), il incarne encore Mai'68 à lui tout seul (et avec quelle énergie).

Son grand mérite a été de faire connaître, en France (au travers de sa monumentale "Méthode"), la "pensée complexe" c'est-à-dire la version anthropologique de la physique des processus complexes issue notamment des travaux d'Alfred North Whitehead et des cybernéticiens de l'immédiat après-guerre.

 

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Toute l'histoire des sciences, des épistémologies et des spiritualités se ramène, finalement, à un immense effort humain qui se résume à ceci :

 

Comment la partie peut-elle comprendre le Tout

qui la suscite, la porte, l'alimente et l'englobe,

et y trouver du sens pour sa propre existence ?

 

 

Le verbe "comprendre" doit être pris ici au sens le plus profond de son étymologie : "prendre avec soi" ou "faire sien" ou "connaître" (au sens de "naître avec", de "naître ensemble"). et se fonder sur une consubstantialité absolue.

 

L'intuition spirituelle engendre et ordonne les hypothèses.

L'analyse épistémologique échafaude et valide les méthodes.

La travail scientifique formalise et vérifie les conséquences.

 

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Tout système complexe, du fait des dipôles qui le travaillent, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, est sujet à de perpétuelles tensions qu'il s'agit toujours de dissiper optimalement.

Si cette dissipation tensionnelle n'est pas assez efficace (par exemple parce que les pressions du monde extérieur excèdent la capacité de dissipation), les tensions s'accumulent et passent un niveau d'alerte : le système entre en crise et se dérégule puisque ses sous-systèmes d'autorégulation deviennent inefficaces.

Le système complexe devient chaotique.

Deux voies, alors, s'ouvrent : l'une entropique qui conduit à l'effondrement du système et à sa dilution dans son milieu (la mort puis le cadavre qui pourrit), l'autre qui engendre l'émergence d'un sur-système qui transforme les tensions létales en énergies de construction d'une forme nouvelle, sur un niveau supérieur de complexité avec de nouveaux systèmes de régulation plus sophistiqués (émergence de la première cellule vivante dans le bouillonnement chimique du thermalisme volcanique des océans).

 

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La crise majeure que vit l'humanité actuelle est celle d'un passage d'une croissance quantitative et matérielle (population, richesse, production, consommation, conflits, guerres, …) à une croissance qualitative et spirituelle (frugalité consommatoire, dénatalité généralisée, joie de l'accomplissement, eudémonisme spirituel, continentalisation institutionnelle, proximité existentielle, …).

 

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Ce que beaucoup (dont Edgar Morin) ne comprennent pas c'est que la grande bifurcation que nous vivons, marque l'effondrement de l'humanisme et de l'anthropocentrisme, notamment et surtout du fait de l'immense crise écologique que nous traversons.

Il faut inverser totalement les choses, ce n'est plus la Vie et l'Esprit qui sont au service de l'humain (c'est cela l'anthropocentrisme), mais l'humain qui doit se mettre au service de la Vie et de l'Esprit (on peut appeler cela le panenthéisme ou la cosmosophie ou l'écosophie …).

L'humain n'est plus au centre de rien : voilà la grande nouveauté.

La Nature peut se passer facilement de l'humain ; mais le contraire n'est jamais vrai.

La science et la technologie peuvent tout aider, mais ne peuvent rien résoudre.

 

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Être "gauchiste" dans tous les sens de ce terme, des plus extrêmes aux plus urbains, c'est toujours sombrer dans un complexe de jalousie et de désignation d'un bouc émissaire.

Ce bouc émissaire est toujours le "riche" qui "accumule de l'argent" en "exploitant le petit peuple" qu'il "affame et appauvrit".

Ce schéma est absurde et ne fonctionne qu'à très court terme ; il faut n'avoir jamais géré une entreprise pour proférer des inepties pareilles !

Sans équité, correction et harmonie, tant internes (avec les collaborateurs et les actionnaires qui y risquent leur argent) qu'externes (avec les clients, les partenaires et les fournisseurs), aucune entreprise n'est viable à moyen et long terme.

Toute exploitation éhontée d'une partie par une autre est vouée à l'échec après une éventuelle courte phase d'empiffrement aussi néfaste que délétère.

 

Ce ne sont ni le libéralisme autonomiste, ni l'économisme durable, ni le capitalisme entrepreneurial qu'il faut conspuer, mais seulement le financiarisme spéculatif (nourri par les petites économies des "gentils" ménages).

 

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Il est intéressant et utile de noter que, dans les "Anciens Devoirs" de la Franc-maçonnerie d'avant le 18ème siècle, le Divin porte parfois un très beau nom : "L'Un des Anciens" (Unus ex Senioribus) !

De plus, la Trinité et la Bible sont maintes fois citées comme références notoires et indispensables.

 

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Dans le Réel tout est vivant ; rien n'est immobile, rien n'est immuable ; tout est processus temporel.

Seuls sont intemporels et, donc, immuables, les trois piliers :

 

  • l'Intentionnalité qui n'est pas un but prédéfini à atteindre, mais une boussole qui, dans chaque ici-et-maintenant, indique le Sens …
  • la Corporalité qui est la Ressource ultime et fondamentale, substance immatérielle dont tout ce qui existe, émerge et se fait …
  • la Logicité qui est la Règle absolue qui assure la cohérence du tout de ce qui existe …

 

Le Sens, la Ressource et la Règle …

Le Volume de la Loi sacrée, le Compas et l'Equerre …

 

Chacun est bipolaire et engendre des tensions que la Constructivité temporelle devra dissiper optimalement, tant au global qu'au particulier.

 

L'Un est trine. Et la dialectique entre cette unité et cette trinité est le moteur de toutes les évolutions, de toutes les émergences et dilutions, de toutes les expansions et accumulations, de toutes les efficacités et virtuosités, de tous les accomplissements et plénitudes, …

 

Autour du point de l'Unité absolue, le Ternaire intemporel et l'Evolution temporelle constituent le tétraèdre cosmosophique : voilà le Divin tel qu'il se révèle.

 

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Le 26/06/2024

 

Dans son dernier livre "Réveillez-vous" – qui rappelle le "Engagez-vous" de Stéphane Hessel, un autre ancien résistant bien à gauche -, mon ami Edgar Morin prêche pour l'instauration d'un nouvel humanisme (forcément de gauche, donc anti-libéral) où les mots "universalisme", "convivialité", "partage", etc … sont des leitmotivs …

Mais où le concept-même de "l'humanisme" n'est jamais défini, comme s'il allait de soi … ce qui n'est pas le cas !

 

L'humanisme est le mot édulcoré qui désigne l'anthropocentrisme, l'humain comme but, centre et sommet de l'évolution de la vie sur Terre. Malgré leurs différences – bien réelles – et la bêtise agressive et cruelle des masses humaines, Edgar affirme que "Tous les hommes son frères", comme le proclamait Ghandi. La réalité est tout autre :l'humain est un animal asocial, tellement mal  fichu qu'il est obligé de s'allier (toujours dans un esprit de compétition et de concurrence inhérent à son asocialité) à d'autres humains, pas trop différents, mais plus ou moins soumis, pour survivre dans le monde de la vraie Vie sauvage et de développer avec eux des tactiques de domination et d'exploitation pour accaparer et accumuler, anticipativement, les ressources humaines et naturelles, dont il aura peut-être besoin demain.

 

A la différence des autres animaux ou végétaux, les humains possèdent un talent mental que ces autres n'ont pas : sa capacité d'anticipation liée à sa capacité de comprendre et de modéliser les évolutions des processus qui se déroulent en lui et autour de lui ; c'est cela que l'on appelle la pensée ou la "naissance de l'esprit" en l'humain.

 

Converti à un écologisme anticapitaliste (comme il se doit chez un auteur bien à gauche qui n'a toujours pas compris la différence essentielle qui existe, d'une part, entre l'économisme durable, le capitalisme entrepreneurial, le libéralisme autonomiste et, d'autre part, le financiarisme spéculatif) et à la limite de l'anti-scientifisme et de l'anti-technologisme (sauf pour étaler son ignorance thermodynamique en faisant l'apologie des éoliennes, du photovoltaïque et des autres fausses bonnes idées de l'énergétique alternative), il remet une couche de Terre-Patrie sur sa tartine égalitariste et droits-de-l'hommiste.

 

Je termine la lecture de ce livre - un peu bisounours - avec une question fondamentale mais rarement abordée (sauf par le Qohélèt-Ecclésiaste dans la Bible hébraïque) : celle de la foncière asocialité de la nature humaine qui essaie, par nécessité, de se persuader et d'élaborer des idéologies pour se faire croire qu'il est un animal social.

L'humain est un animal tellement asocial, mais tellement obligé, par ses faiblesses, de s'allier à d'autres humains pour survivre, que la place prise par ses élucubrations politiques, juridiques ou sociologiques dans l'histoire de sa pensée est énorme et prépondérante alors qu'elle est nulle chez les abeilles, les termites et autres babouins ou étourneaux.

 

Sur base de ce constat de la profonde asocialité humaine, d'une part, et de celui de l'indispensabilité d'alliances entre les humains pour satisfaire leurs appétits divers (parfois nobles, parfois vils), la question posée pointe vers celle-ci, aussi vieille que les premières communautés humaines : de quelles manières concevoir et organiser efficacement ces alliances tout en respectant au maximum la nature asociale (donc autonomiste et libertarienne) des êtres humains qui expriment leurs asocialités de mille manières différentes ?

 

L'humain, globalement, n'aime pas ses congénères et les perçoit bien plus comme des rivaux ou des dangers que comme des compagnons.

Mais bien sûr, au-delà de ces défiances et distances, la procréation et le couple s'imposent comme un problème à part ayant appelé des alliances d'un autre type.

 

 

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La judéité n'indique pas une race au sens génétique ou biologique du terme (il n'existe pas de "race juive").

La judéité n'indique pas une nation au sens ethnique ou politique du terme (il n'existe pas de "peuple juif").

La judéité n'indique pas des croyances au sens dogmatique ou sacerdotal du terme (il n'existe pas de "religion juive").

La judéité indique seulement une culture particulière et particulariste (il existe bien une tradition et un esprit juifs).

La judéité indique aussi un vaste réseau de communautés engendrées par un exil forcé (il existe une histoire juive dont la Judée reste et restera le centre originel).

 

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L'intuitivité est une perception eidologique (donc holistique), alors que la sensitivité est une perception phénoménologique (donc analytique).

L'eidologie est l'étude de cette reconnaissance (et des typologies qu'elle utilise) de configurations indépendamment de leur contenu analytique spécifique.

 

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Le langage (cfr. Henri Bergson) est un moule traditionnel et pratique dans lequel on force le Réel d'entrer. Cela fonctionne assez bien dans le monde des apparences banales, usuelles et superficielles. Mais cette "couche" du Réel est bien maigre et tellement partiale et partielle.

 

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La Trinité chrétienne parle d'un Dieu-Un s'affirmant au travers de trois Personnes que sont le Père, le Fils et l'Esprit.

On ne peut rien trouver à y redire du moment que l'on prend le mot "Personne" dans son sens historique et étymologique : la personne - per-sona - était un masque théâtral au travers (per) duquel sonnait (sona) la voix de l'acteur qui se cachait derrière lui.

 

Traduisons dans le langage de la spiritualité actuelle : le Divin est Un et caché, inaccessible, au-delà de tous les mots, mais il s'exprime au travers de trois hypostases, de trois manifestations complémentaires mais distinctes : l'Intentionnalité (le Père), la Corporalité (le Fils) et la Logicité (l'Esprit).

Voilà donc la spiritualité traditionnelle réconciliée avec la cosmosophie d'aujourd'hui (et l'on pourrait, en convergence, faire le même exercice avec la Trimurti hindoue ou la Triskèle celte).

 

La Triade taoïste, elle, ne s'occupe que de la Constructivité (de l'évolution) sans se soucier de la base ternaire métaphysique intemporelle évoquée ci-dessus : il y a le Tao qui est la tension universelle avec le Yin  qui est voie de la dissipation entropique et avec le Yang qui est la voie de la dissipation néguentropique.

 

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Qayn : le père de l'architecture (constructeur de villes) …

Les fils de Lamek (Gén.:4;19-26), descendant de Qayn, fils d'Adam …

Yabal : le père de l'élevage …

Youbal : le père de la musique …

Toubal-Qayn : le père de la métallurgie …

Avec Enosh, fils de Seth et frère de Qayn, on commença "pour appeler au Nom de YHWH".

Architecture, élevage, musique, métallurgie et sacerdoce …

Les cinq techniques de base portent respectivement sur la pierre, le vivant, le son, le métal et le sacré … symboles, respectivement, de la Matière, du côté de Qayn, de la Vie et de l'Art, du côté de la première épouse de de Lamek, de la Science, du côté de sa seconde épouse, et de la Spiritualité, du côté de Seth.

 

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Le 27/06/2024

 

De Lord Shaftesbury, il y a trois siècles :

 

"Les hommes, quand ils y mettent du cœur

 connaissent une réussite merveilleuse

dans la faculté de s'abuser eux-mêmes.".

 

En période de crise incontrôlée et/ou impopulaire, les humains ont l'art de s'inventer des rumeurs, des complots, des bobards,

des messies, des miracles, ou des faux problèmes pour masquer les vrais.

 

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Les huit vertus maçonniques traditionnelles selon les "Anciens Devoirs" :

 

  1. Loyauté
  2. Piété
  3. Fraternité
  4. Véridicité
  5. Virtuosité
  6. Légitimité
  7. Equité
  8. Ritualité

 

Et selon ces mêmes "Anciens Devoirs", les 26 Devoirs du Franc-maçon :

 

  1. Honorer Dieu
  2. Loyauté envers le pays
  3. Equité envers les Frères
  4. Respect des secrets du Métier
  5. Excellence du travail fait
  6. Courtoisie envers les Frères
  7. Respect des dames proches d'un Frère
  8. Respect des dames hospitalières
  9. Paiement de ce qui est dû pour le boire et le manger
  10. Ne pas dépasser les limites de ses compétences
  11. Tarifs de travail équitables envers le commanditaire
  12. Tarifs de travail équitables envers les Compagnons
  13. Protéger l'emploi des Frères
  14. Apprentissage d'au moins sept ans
  15. Acceptation d'un Compagnon avec l'accord d'au moins six autres Frères
  16. Rémunération de chacun au seul mérite du travail fait
  17. Pas de calomnie à propos d'un Frère
  18. Dialogue pacifique et constructif avec les autres Frères
  19. Respect et convivialité entre les Frères
  • Interdiction de tous les jeux
  1. Interdiction de fréquenter les "maisons closes"
  • Interdiction de l'enivrement
  • Obligation s'assister à la Tenue annuelle
  • Usage exclusif d'outils aux normes du Métier.
  • Respect de l'étranger qui travaille sur le chantier.
  • Assiduité et implication pour les travaux du chantier.

 

Et les dix obligations de l'Apprenti :

 

  1. Fidélité à Dieu, à a communauté, au Roi, au Maître et à sa Dame.
  2. Interdiction de tout vol.
  3. Interdiction de l'adultère.
  4. Respecter les secrets du Métier.
  5. Courtoisie interne.
  6. Respect des Frères et interdiction des jeux.
  7. Interdiction des débits de boissons.
  8. Interdiction de coucherie chez un hôte ou employeur.
  9. Interdiction du mariage pour les Apprentis.
  10. Interdiction de tout vol.

 

Les sept conditions pour devenir Franc-Maçon :

 

  1. Être accepté dans une Loge dûment constituée.
  2. Être sain, loyal et sérieux de Corps, d'Esprit et d'Âme.
  3. N'être accueilli par une Loge, en tant que Frère dûment reconnu pour tel.
  4. Pouvoir attester clairement et indubitablement comme Frère pour visiter une Loge et s'y faire inscrire au registre des présent.
  5. L'ensemble des Loges est dirigée par un Maître et tient une Tenue annuelle d'obligation.
  6. N'être accepté par une Loge qu'âgé d'au moins 21 ans.
  7. Prêter le Serment solennel de tenue stricte des Secrets du Métier.

 

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Antoine Grandjean, dès la première page de son ouvrage intitulé "La philosophie de Kant", écrit ceci :

 

"Selon Kant, le connaissance philosophique se distingue des autres connaissances rationnelles par sa destination extra-spéculative : elle tire sa valeur d'être un instrument au service d'une finalité d'ordre pratique. Mais cette connaissance possède également une spécificité formelle, en tant qu'el s'agit d'une connaissance rationnelle irréductiblement discursive.

La philosophie relève en effet de la "connaissance par raison pure", où "raison est à prendre au sens large de pouvoir de connaissance a priori, c'est-à-dire n'ayant pas l'expérience pour source (ce qui n'implique pas nécessairement qu'elle n'ait pas l'expérience pour objet), et où "pure" signifie qu'il s'agit d'une connaissance absolument a priori, dépourvue de tout élément qui proviendrait de l'expérience, c'est-à-dire de la rencontre que nous pouvons faire avec tel ou tel objet."

 

Faut-il aller beaucoup plus loin ? Le kantisme se définit, ainsi, comme dualisme (un monde de la raison distinct du monde de l'expérience), comme idéalisme (les idées vraies existent en soi, étrangères aux faits) et comme platonisme (l'esprit humain peut s'abstraire du monde naturel et atteindre le monde immuable et parfait des Idées).

Le kantisme est donc disqualifier définitivement et d'office car il cumule ces trois fléaux létaux de la pensée humaine que sont l'idéalisme, le dualisme et le platonisme (qui, en font, n'en font qu'un).

 

Selon Wikipédia, Immanuel Kant (1724-1804) "est un philosophe prussien, fondateur du criticisme et de la doctrine dite "idéalisme transcendantal". Grand penseur de l'Aufklärung (Lumières allemandes), Kant a exercé une influence considérable sur l'idéalisme allemand, la philosophie analytique, la phénoménologie, la philosophie moderne, et la pensée critique en général. Son œuvre, considérable et diverse dans ses intérêts, mais centrée autour des trois Critiques – à savoir la Critique de la raison pure, la Critique de la raison pratique et la Critique de la faculté de juger – fait ainsi l'objet d'appropriations et d'interprétations successives et divergentes."

 

Une bonne part de la philosophie européenne s'est fourvoyée dans le décorticage, à partir de mille points de vue différents, de la relation entre un "sujet" pensant et un "objet" pensé.

Aujourd'hui, pour résumer, on sait que dans le Réel, il ne contient ni sujet, ni objet.

Le Réel est un Tout-Un et tout ce que l'humain appelle "objet" ou "sujet" n'est que manifestation particulière et passagère du Réel dont l'image que l'humain s'en fait, déprendra de sa propre grille de lecture (relativisme culturel) et de son propre canevas de langage (cfr. Bergson).

L'humain lui-même n'est ni "objet", ni "sujet" ; il est, comme tout ce qui existe, un processus particulier et passager qui manifeste le Réel d'une certaine manière et qui interagit, avec tous les autres processus qu'il rencontre, humain ou non humain ; l'humain – come tout ce qui existe - n'est qu'une vague sur l'océan du Réel.

 

En fait, tout cela est d'une simplicité époustouflante : le Réel est une unité cohérente et indivisible, évoluant par Constructivité sur la base de trois piliers intemporels (son Intentionnalité, sa Corporalité et sa Logicité). Le Réel est donc un vaste et unique processus, vivant et organique, tout d'une seule pièce, où se tissent des processus particuliers et passagers, comme le vivant terrestre où se construit le processus "humanité", où se construisent les processus "ethnies et cultures humaines", où se construisent des processus "personnes humaines", tous parties intégrantes et intégrées du seul et unique et unitaire processus autonome : le Réel.

 

La particularité la plus remarquable du processus "personne humaine" est qu'il perçoit, mémorise, représente et modélise des bribes (partiales et partielles) de la manifestation des autres processus (intérieurs et extérieurs) que son instinct d'anticipation pousse à vouloir "comprendre" (question de survie puisque l'humain est un animal très mal armé pour s'en tirer dans la "jungle du monde sauvage").

 

Dès le moment où ce "virus" du "vouloir comprendre" fut inoculé dans le processus humain, il en devint un des moteurs culturels en engendrant des sous-processus appelés science, philosophie ou spiritualité (et leurs "sous-produits" : les technologies, les doctrines et les religions).

 

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De Stephen Jay Gould :

 

"La plus lourde tare imposée par la culture

à l'évolutionnisme est la doctrine du progrès."

 

On sait le matérialisme athée de Gould pour qui, évidemment, la notion d'une "intention" de progrès (d'une "intention" tout court, d'ailleurs) est inconcevable.

Mais il a raison tout de même en ce sens qu'il faut alors définir avec soin l'idée de "progrès" complètement avariée et pourrie par les idéologies gauchisantes dites "progressistes".

Progrès par rapport à quoi ? Selon quel critère ?

En revanche, pour qu'il y a ait évolution par complexification CONTRE la loi de "l'entropie maximale", il faut qu'existe une "contre-loi" qui est celle de "l'accomplissement maximal". C'est cette contre-loi que l'on appelle "l'intention cosmique" et qui est indispensable si l'on veut qu'il y ait évolution, comme c'est bien le cas dans l'univers physique.

En bref : ni hasardisme, ni finalisme !

 

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La complexité est la règle ; l'élémentarité est l'exception.

Comme il ne faut jamais confondre complexité et complication, il ne faut jamais confondre simplicité et élémentarité.

Un processus complexe peut très bien être simple, mais il ne pourra jamais être élémentaire.

A contrario, un système compliqué pourra être élémentaire, mais ne pourra jamais être simple.

 

Il faut ici noté le lien profond entre toute la physique classique (assembliste, réductionniste, déterminisme, analyciste, …) et la recherche, en tout, de l'élémentarité (des "briques" élémentaires, des forces élémentaires et des lois élémentaires) même si, cette élémentarité de principe conduit à des développement d'une extrême complication.

 

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Rien n'est absurde.

Tout a un sens (donc, à la fois, une direction et une signification).

C'est l'humain qui ne comprend rien !

 

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Le 28/06/2024

 

J'ai l'impression que le christianisme paulinien, totalement romanisé et déjudaïsé, a fini par "gagner la bataille" contre le judéo-christianisme hiérosolymitain de Jacques et le christianisme alexandrin des "Apocryphes".

 

Je crois comprendre aussi que la Romanité ressemblait à notre Modernité : elle était rongée par un nihilisme spirituel et était entièrement soumise et laminée par des impératifs politiques et sociaux ; mais la soif d'une nouvelle spiritualité renaissait avec vivacité, une spiritualité tellement nécessaire pourtant, pour donner du sens à cet Empire qui n'en avait plus, hors les courses aux honneurs et aux pouvoirs des grandes familles, et le pillage économique des régions lointaines.

 

Et comme aujourd'hui, une nouvelle spiritualité (donc une nouvelle quête de sens) s'imposait comme une indispensable quête réelle au-delà des impératifs socio-économiques (la santé, l'argent, la carrière, la famille, … : très bien, mais pour-quoi faire ?).

 

Le christianisme romanisé de Paul tomba bien. Concile de Nicée par Constantin en 325 ; religion d'empire par Théodose en 380 et dislocation  de l'Empire en deux parties orientale et occidentale.

Nous sortons là du cycle de la civilisation du mythico-naturalisme (vers 400) et entrons dans celui du messianisme (religieux et idéologique) qui se termine sous nos yeux.(fin vers 2050).

 

En comparant la structure du cycle civilisationnel de l'Antiquité (de -1250 à 400) et celle du Messianisme (de 400 à 2050), apparaît un parallélisme frappant entre les paradigmes successifs d'environ 550 ans chacun : entre la Chaldéicité et la Christianité, entre l'Hellénité et la Féodalité et entre la Romanité et la Modernité.

 

Il y a donc de grandes leçons à en tirer pour notre époque … notamment :

 

  1. celle qui montre que le paradigme de la Christianité (de 400 à 950) fut incroyablement innovant, mystique, inventif et constructif (défrichage, monastères, déforestation raisonnée, mise en place d'une paysannerie efficiente, …),
  2. celle qui montre la Féodalité comme apothéose du cycle civilisationnel messianique avec l'émergence des villes, du commerce lointain, du brassage des cultures, des constructions gothiques, ...,
  3. et celle de la Modernité comme décrépitude idéologisante et déspiritualisée du messianisme (industrialisme, machinisme, socialisme, idéologisme, gauchisme, bourgeoisisme, financiarisme, nationalismes, bellicisme, etc …).

 

Nous allons entamer le premier (celui de la noéticité) des trois paradigmes du nouveau cycle civilisationnel (celui de l'eudémonisme). Il serait donc opportun et important, sans les imiter bien sûr, de s'inspirer des paradigmes initiateurs semblables : celui de la Chaldéicité (de -1250 à -700) et celui de la Christianité (de 400 à 950)

 

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A l'Invasion Algorithmique (I.A.) il faut répondre par l'Efficience Technologique (E.T.).

 

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De mon si cher ami Frédéric Morvan :

 

"Ce que je sais maintenant

c'est que la religion n'est qu'un enrobage, mais aussi une gangue. "

 

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La spiritualité juive se divise en trois périodes : le période mythique (orale) jusqu'à Josias, le période lévitique (jusqu'à 70) et le période rabbinique ( et donc talmudique, jusqu'à aujourd'hui).

Les nombreux livres de la Bible hébraïque ont été écrits à plusieurs mains, retravaillés, réécrits et corrigés maintes fois. Le plus ancien d'entre eux (malgré son nom grec) est le "Deutéronome" (deuxième Loi). En fait, tous ces livres bibliques ont évolués jusqu'au 2ème siècle de l'ère vulgaire.

Ce qui est certain, c'est que le lévitisme toraïque ignorait l'immortalité de l'âme, la vie après la mort, le jugement, et le Paradis céleste, bref la théologie du Salut qui est une invention grecque venue d’Égypte, selon moi, et reprise par le christianisme car en vogue dans la dissidence pharisienne dont Jésus et ses amis proviendraient.

Les Psaumes, Ecclésiaste, Cantique et Job sont tardifs et traduisent la sagesse sadducéenne du Temple de Jérusalem (la tribu élitaire de Lévy) alors que les livres d'Isaïe et autres sont plutôt des écrits populaires.

 

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On peut tracer un schéma d'ensemble des spiritualités du monde et des religions qui les traduisent pour la populace. En gros : trois axes  :

 

  1. le premier oppose monisme et dualisme ontologique,
  2. le second oppose l'accomplissement de soi et de l'autour de soi (et du monde et de la Vie et de l'Esprit) dans ce monde-ci (monisme) et l'accomplissement de son âme personnelle dans un autre monde (dualisme),
  3. et le troisième oppose le naturalisme au surnaturalisme.

 

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Jésus était pharisien d'origine mais il a fréquenté les zélotes (cfr. l'épisode de la violence contre les "marchands du Temple) et les esséniens (cfr. son baptême dans le Jourdain par Jean-le-Baptiste). Face à l'envahisseur romain (énorme face au minuscule peuple juif) quatre réactions : la révolte (les esséniens), la négociation (les sadducéens : à vous la politique à nous la religion), l'évasion mystique (les esséniens) et la débrouille (y compris collaborative) populaire (les pharisiens) ... exactement comme en France face à l'occupation nazie.

 

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Les Anges ... en hébreu le mot MALAK se traduit indifféremment pas "le messager" ou "le message". Personnellement, l'idée d'ange (une personne spirituelle ...) me dérange profondément et je préfère parler de "message" venant du Divin et capté par les esprits humains les plus initiés.

 

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Les femmes et la spiritualité ou, plutôt, le rôle des femmes dans les diverses traditions spirituelles ... ? C'est pour moi un grand mystère car de Eve ('Hawah : la "vivante") aux "sorcières" brûlées vives pour leurs connaissances, en passant par Lilith, Myriam, Esther, Judith, ... et tant d'autres, elles sont discrètement omniprésentes ... et mériteraient qu'on les étudie bien plus sérieusement qu'on ne l'a fait.

 

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Le gauchisme en général et le socialisme en particulier sont morts.

Ils ont expiré lors des dernières élections un peu partout en Europe.

Même les couches populaires n'y croient plus et préfèrent se réfugier dans les bras d'une droite forte, ennemie des immigrations et dispendieuse en argent public.

 

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L

De FOG à propos de la situation financière de la France :

 

"Après avoir beaucoup dansé, l’heure des additions est venue et, tandis que la Commission de Bruxelles place la France en procédure de "déficit excessif", l’économie va maintenant se venger après tant d’années d’endettement délirant."

 

Etienne Gernelle va dans le même sens :

 

"Faut-il en passer par la catastrophe pour se réveiller ? Déjà coincée dans une déprimante tenaille poutino-hamassienne, la France s’est vue en quelques jours submergée de calembredaines économiques de niveau olympique. Les programmes en la matière pour les élections législatives, précisés en fin de semaine dernière, ont de quoi donner le tournis. (…) On distingue mal – aujourd’hui, en tout cas – comment la France pourrait éviter l’accident financier. Le choc sera-t-il violent ou progressif ? Difficile à dire. Le Portugal, l’Italie, l’Espagne et la Grèce sont passés par là, avec plus ou moins de dégâts : à nous de choisir notre modèle de banqueroute. La seule bonne nouvelle de cette affaire est que ces pays ont su rectifier le tir : c’est donc possible."

 

Et la France, quoiqu'au pire, n'est pas seule : la Russie et la Chine, ainsi que quelques autres, notamment en Europe, sont dans le même cas de faillite potentielle et imminente.

Le problème est simple : l'Etat n'est pas là pour se substituer à l'autonomie et à la responsabilité de chacun et de tous.

L'assistanat et le parasitisme doivent cesser et la seule réponse à la pauvreté qui montera, sera le travail autochtone, accompagné par le renvoi des immigrés illégaux et par le blocage des immigrations, surtout musulmanes et noires, de main-d'œuvre bradée.

 

Et aussi, de FOG :

 

"Les antisémites sont revenus avec (…) leur haine maladive du Juif, cette fois sous le label du Nouveau Front populaire. Avec les « exagérés » de la Révolution française, les « collabos » doriotistes de l’Occupation ou les braillards poujadistes de la IVe, revoilà tous les rebuts de l’histoire de France."

 

Pour ces minables, lorsque tout va mal, il faut immoler le bouc émissaire … le même depuis deux mille ans, antijudaïsme chrétien oblige !

 

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Je pense que c'est une erreur (tant idéologique que médiatique) de confondre systématiquement la "droite dure" et l'"extrême-droite".

En effet, chaque fois que les médias, comme les loups, hurlent contre la " droite dure" (nationalisme, anti-immigrationnisme, étatisme social, anti-financiarisme, anti-libéralisme, etc …) en la traitant d'être une "extrême-droite" (militarisme, autoritarisme, bellicisme, racisme, suprématisme, etc … comme le fut le nazisme), ils font le jeu de la gauche (socialisme, écologisme, universalisme, égalitarisme, etc …) et surtout de la nauséabonde extrême-gauche (communisme, révolutionnarisme, prolétarisme, trotskisme, populisme, totalitarisme, oligarchisme, etc …).

 

Il est évident qu'en Occident, la "droite dure" a le vent en poupe et gagne du terrain, surtout depuis les dernières élections européennes (UK, France, USA, Italie, Espagne, Portugal, Pays-Bas, Allemagne, etc …).

Ses leviers ? Les menaces russe, chinoise et islamiste, l'immigration anarchique africaine et musulmane, les déroutes financières des Etats-Providences (que leurs programmes électoraux ne feraient qu'amplifier, mais bien moins que ceux de la gauche et de l'extrême-gauche), l'insécurité urbaine, les trafics de drogues, d'armes et de "chairs humaines", le rejet, par les couches populaires, de la gauche et de l'extrême-gauche dont elles savent enfin les mensonges, arnaques et gabegies.

 

La conclusion est simplissime : mieux vaut une droite dure au pouvoir que la vraie extrême-droite (néo-nazifiante) ou que le gauchisme, extrême ou pas, mais mieux vaudrait, et de très loin, que le libéralisme (l'autonomisme généralisé et responsable) triomphe de tous ces populismes infectieux et purulents.

 

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De Nicolas Baverez :

 

"(…) coexistent deux extrêmes droites. La première, qui domine en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, est héritée des années 2010 : elle cumule culte des hommes forts, détestation des élites et du libéralisme, dénonciation de "l’État profond", xénophobie et hypernationalisme, proximité avec la Russie. La seconde, portée par Giorgia Meloni, consiste en un postpopulisme qui repose sur l’union des droites et qui tire les leçons des échecs des années 2010 – Brexit en tête – ainsi que du changement d’ère provoqué par l’invasion de l’Ukraine en mariant conservatisme sur les valeurs, fermeté dans la lutte contre l’immigration et l’insécurité, stratégie économique favorable aux entreprises, insertion dans le jeu des institutions européennes, atlantisme et solidarité avec l’Ukraine."

 

On comprend vite que la droite de Meloni correspond plus et mieux à ce que je viens d'appeler les "droite dure" que l'autre "extrême"-droite qui est encore bien loin d'un néo-nazisme.

 

Et du même :

 

"La décennie 2020 est celle de tous les dangers pour les démocraties, prises en tenailles entre les menaces extérieures et l’extrémisme intérieur (…)."

 

Quel dommage de parler de "démocratie" sans spécifier.

C'est la démocratie au suffrage universel (où le droit de vote se reçoit à la naissance) qui est sur le point de mourir, mais pas la démocratie au suffrage méritoire (où le droit de vote se gagne et se mérite par des actes et/ou par un niveau, dûment évalué, de culture suffisant pour comprendre la complexité réelle de notre monde).

 

Et enfin :

 

"La promesse de garantir l’enrichissement, la sécurité ou l’égalité contre le sacrifice de la liberté se révèle toujours un marché de dupes. Toutes les forces politiques ou économiques qui ont fait le pari d’une alliance avec les extrémistes pour les domestiquer l’ont payé de leur élimination."

 

Il faut donc tout faire pour que triomphe le libéralisme c'est-à-dire l'autonomisme personnel et collectif dans le respect réciproque et la recherche des complémentarités.

 

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"Détenir un pouvoir", c'est détenir un certain droit de domination.

"Faire autorité" n'a rien à voir avec la domination, mais bien avec la supériorité.

 

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De BHL :

 

"Ainsi donc, la gauche antisémite est de retour. Elle n’était jamais partie, bien sûr. L’antisémitisme était là, comme à droite, depuis Proudhon ; depuis le socialisme de Jules Guesde, au temps de l’affaire Dreyfus ; depuis le Parti communiste de Maurice Thorez qualifiant Léon Blum, en 1940, de « reptile répugnant » ; ou dans tel groupe trotskiste tournicotant, depuis trente ans, autour de l’islamo-fascisme et rêvant de faire de ses adeptes le substitut du prolétariat défunt."

 

Par habitude chrétienne, l'antijudaïsme devenu antisémitisme a officialisé ad aeternam le rôle de "bouc émissaire" du Juif.

La fonction première du "bouc émissaire" est de porter les péchés de tous les autres (Lévitique : 16;22) et d'être envoyé, ainsi lesté, dans le désert et vers la mort.

Le Juif a été désigné tel par le christianisme paulinien ; et c'est tellement pratique. La plupart des antisémites ne savent pas ce qu'est la judéité, mais peu leur chaut. L'essentiel, pour ces faibles incapables d'assumer leur propre faiblesse, n'est pas le Juif, mais bien le bouc émissaire à portée de main dès que quelque chose tourne mal.

 

Dans le même sens, de Pascal Bruckner :

 

"Cette gauche devenue antisémite par antiracisme. La judéophobie, passion de la droite nationale, est passée dans le camp de la gauche décoloniale. Au hit-parade de la victimisation, le Juif a été supplanté par le Palestinien."

 

Encore une fois, le problème n'est pas la "victimisation", mais la "bouc-émissarisation".

Et de continuer :

 

"Voilà que la haine de l’Occident, de part et d’autre de l’Atlantique, passe désormais, et surtout après le 7 octobre 2023, par la haine des Juifs, qui en deviennent la communauté emblématique après en avoir été des siècles durant le bouc émissaire. "

 

Ce qui est vrai, dans toute cette affaire, c'est que les Juifs, chassés de chez eux, ont fait souche partout, des deux côtés de l'Atlantique et sont, sans doute, les seuls vrais occidentaux depuis plus de deux mille ans.

Ce n'est pas une injure ; c'est un honneur !

 

*

 

De Kamel Daoud :

 

"Avec ces législatives, on aura découvert un peu tout : l’extrême droite qui se droitise dans la vertu de la tempérance et la révision de sa radicalité. L’extrême gauche qui se communautarise et l’électeur français culpabilisé, pris en otage par l’envie d’en découdre avec le déclin et celle de voter "moralement".

Mais l’autre révélation, c’est le « vote musulman ». Mélenchon a su faire de celui-ci, longtemps nié, négligé ou peu sollicité, son gisement guerrier. Les musulmans de France ont été conviés à un faux festin de représentativité et ils y sont allés, manœuvrés par l’affect et les grands néons de l’islamophobie et de la libération, imaginaire, de la Palestine."

 

Le sous-titre de cet article dit tout : "Pourquoi les musulmans de France seront toujours les dupes des Insoumis".

Rien à ajouter : face à son total rejet par la classe populaire qui vote massivement pour le droite populiste, les gauchismes, tant en France qu'à Bruxelles ou ailleurs, ont fait des musulmans des quartiers leur nauséabond fond de commerce électoraliste.

 

*

 

L'anti-occidentalisme que cultive artificiellement le "grand Sud", est un brouet indigeste où l'on retrouve, pêle-mêle, de l'anticolonialisme, de l'anticapitalisme, de l'anti-judéo-christianisme, de l'anti-intellectualisme, de l'anti-scientifisme, de l'anti-technologisme, …

On hait la culture européenne parce qu'on a peine à accepter sa supériorité scientifique et intellectuelle ; il a bon dos l'anticolonialisme car ce colonialisme n'est le fait que de quelques pays occidentaux qui, en général, ont donné plus qu'ils n'ont pris et ont soigné plus qu'ils n'ont blessé.

Mais il est vrai que ce colonialisme a aussi eu ses brebis galeuses et ses exploiteurs crapuleux.

Quoiqu'il en soit : tout colonialisme – y compris le colonialisme idéologique dont le "grand Sud" est le champion – est haïssable et condamnable dans son principe-même.

 

*

 

La triade maçonnique "Force-Sagesse-Beauté" exprime le ternaire qui mène à l'Accomplissement et à la Plénitude, donc à la Joie spirituelle inépuisable.

Force de l'Accomplissement.

Sagesse de la Plénitude.

Beauté de la Joie.

 

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Le "but" de l'Initiation n'est pas d'atteindre la "Vérité".

D'abord, l'Initiation n'a aucun "but" à atteindre, elle est seulement une méthode dont l'intention permanente (et non le but futur) est l'accomplissement et la plénitude de soi et de l'autour de soi.

Ensuite, il n'existe aucune "Vérité" à chercher puisque le Réel est absolument, éternellement et universellement vrai, ici et maintenant, en moi et autour de moi.

 

*

 

Au livre de la Genèse (17;1), lorsque Abram est initié et prend nom d'Abraham en acceptant l'Alliance avec le Divin, il est écrit :

 

"(…) et YHWH regardera vers Abram et il dira vers lui :

"Moi,[je suis] El-Shaday (…)"

 

Dans cet expression, "El" signifie "dieu, puissance, déité".

Quant à "Shaday", les choses se compliquent : sa racine, Shad, signifie tout à la fois "sein" (de femme), "démon" (au sens grec de daïmon), "rapine, pillage" et "suc, lait" … le suffixe "y" désignant l'adjectif possessif : "mon, ma".

 

J'aurais tendance à préférer les traductions : "moi, je suis puissance de ma sève" (ce qui nourrit l'âme) ou "moi, je suis puissance de ma déité (daïmon)" (ce qui démultiplie la divinité).

 

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D'après Wiktionnaire …

 

Prière : "Paroles par lesquelles on s’adresse à Dieu (…)."

Oraison : "Communication de l’âme avec Dieu, sans entremise d’une formule de prières".

 

Le différence entre ces deux concepts est bien plus qu'une nuance. La prière est stéréotypée et participe d'une récitation d'un texte préétabli et considéré comme sacré. L'oraison est bien plus une méditation spirituelle, généralement intérieure, muette et informulée.

 

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Le 29/06/2024

 

Tant que je nuis pas objectivement à quelqu'un qui ne me nuit pas objectivement, j'ai le droit absolu et imprescriptible de faire, de dire et de penser exactement tout ce que je veux.

 

Bien sûr, les termes, "tant que", "nuire", "objectivement", doivent être dûment précisés (et c'est tout l'objet du droit). Mais le principe demeure irréfragable.

 

L'éthique asociale ne connaît que ce seul droit et récuse tout devoir obligatoire envers autrui.  La solidarité éventuelle doit rester libre et gratuite, de pure bonté.

Choisir d'être bon est un droit, pas un devoir.

 

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Le "devoir d'assistance à une personne en danger" est un abus de droit. Chacun doit avoir le droit absolu de laisser un autre humain subir son propre sort, sans intervenir

 

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Si l'autre ne te lèse pas, tu ne lèseras pas à l'autre (que cet autre soit humain ou non).

L'agresseur, celui qui commence consciemment à léser un autre, a toujours tort, quelles que soient les conséquences de son agression.

 

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Aucun humain ne doit quoique ce soit à un autre humain, du seul fait que celui-ci soit humain : l'humanisme n'est qu'une opinion parmi d'autres.

Un autre humain ne m'est rien tant que je n'ai pas décidé et choisi qu'il me soit quelque chose.

Hors ceux que j'ai moi-même choisis (cela fait une cinquantaine de personnes en tout que j'appelle mes "amis"), les autres humains m'indiffèrent totalement.

 

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Hors avec les amis, les relations avec les autres humains doivent se limiter à des échanges matériels, utiles, courtois et équitables.

 

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La convivialité est la drogue des faibles qui font supporter leur vie par les autres.

 

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Chacun est unique. Les humains ne sont pas égaux ; ils sont tous différents mais ils peuvent parfois être complémentaires ; c'est dans cette complémentarité qu'il faut que chacun cherche ses "amis".

 

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Ma liberté non-lésante s'arrête où commence la liberté non-lésante de tous les autres, sauf leur permission expresse.

 

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Le verbe "léser" qui, par convention signifie "nuire objectivement", doit être très clairement délimité au strict domaine matériel et corporel.

On lèse quelqu'un en le volant pécuniairement ou en le blessant physiquement, par exemple. Mais ni un geste, ni une parole, ni une pensée qui ne toucheraient pas l'intégrité physique ou la propriété matérielle de quelqu'un, ne peuvent être lésante au sens strict : il faut un acte qui "retire" quelque chose ou qui provoque une réelle douleur physique (la souffrance mentale est affaire de sensibilité personnelle et non d'objectivité).

Il faut qu'il  ait "lésion" au sens très physique ou matériel du terme, loin de toutes les fumisteries psychologiques.

Ne jamais confondre "léser" au sens strict, et "offenser" au sens psychologique.

Une offense n'est pas une lésion : ne se sent offensé que qui veut bien l'être et il est toujours possible, sans léser quiconque, de répondre vertement à une offense.

 

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Le 30/06/2024

 

Certains prétendent que le "déisme" est un "théisme" mais sans "révélation" (biblique, par exemple).

Je m'inscrit doublement en faux contre cette assertion.

 

Premièrement, le "théisme" se réfère à un Dieu personnel dans une vision plutôt dualiste alors que le "déisme" récuse tout anthropomorphisation et toute personnification du Dieu qui est un Principe cosmique et non une "personne" ; souvent, le déisme penche plutôt vers le monisme spinoziste.

 

Secondement, la notion de "révélation" doit être récusée dans tous les cas : il est absurde de s'imaginer que le Divin viendrait bavarder avec des humains choisis, pour leur dévoiler quelque secret ou quelque doctrine ou quelque vérité que ce soit. Le seul sens que pourrait prendre le mot "révélation" est tout intérieur et fait appel à l'idée d'une intuition mystique humaine.

Dieu a mieux et plus à faire qu'à jouer aux concierges avec quelques humains élus.

 

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Du judaïsme mosaïque purement oral, d'avant le début de la mise par écrit, on ne sait rien d'autre que ce que ces écrits ultérieurs en disent à leur façon. Il est d'ailleurs probable que des personnages comme Adam, Noé, Abraham, Isaac et Jacob, Moïse, voire David et Salomon n'aient jamais existé ou, du moins, ne correspondent à pas grand-chose de ce que la Bible en dit. La Bible n'est pas une historiographie, mais un recueil de méditations spirituelles et mystiques qui n'a que faire de la vérité historique.

 

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Selon moi, ce que certaines traditions appellent les Anges, ne sont pas des "personnages", mais des "messages" c'est-à-dire des intuitions mystiques façonnées par des esprits humains sans apport quelconque venu  de l'extérieur de leur propre pensée.

 

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Les trois degrés de l'initiation maçonnique déclinent parfaitement le cheminement spirituel :

 

  1. L'Apprenti apprend à se libérer avec les Outils.
  2. Le Compagnon apprend à se révéler avec la Géométrie.
  3. Le Maître apprend à se sacraliser avec le Temple.

 

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On appelle "noétique", l'ensemble de toutes les méthodes qui mènent à la Connaissance véridique et véritable (ce qui n'est pas la "Vérité" au sens absolu et hors de portée, au-delà de tous les mots et concepts).

La noétique est donc l'art de faire entrer l'esprit humain en résonance avec tous les phénomènes, tant intérieurs qu'extérieurs.

Ces méthodes sont multiples et variées, plus ou moins fiables, plus ou moins efficaces, plus ou moins personnelles.

Parmi elles, on trouve la méthode scientifique, la méthode analogique, la méthode initiatique, la méthode méditative, la méthode mystique, etc …

 

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L'eidologie (l'étude analogique des configurations abstraites) est une nouvelle méthode noétique, complémentaire, spécialement, de la méthode scientifique.

 

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Être agnostique c'est répondre : "Je ne sais pas", à la question de l'existence de Dieu.

Le problème est : que signifie "existence de Dieu" ? De quoi parle-t-on ?

 

De l'existence, hors de cet univers naturel, d'un personnage surnaturel, possédant des qualités au-delà du concevable (immortel, immuable, éternel, infini, parfait, créateur de tout, ordonnateur de tout, maître de tout, etc …) ?

 

Ou parle-t-on plutôt du Divin en temps que fondement ultime de tout ce qui existe et évolue dans l'univers ?

 

Dans le première acception du terme, il est évident que Dieu n'existe pas et que l'agnosticisme est une stupidité.

Dans la seconde acception du terme, il est trivial d'affirmer que, puisque l'univers existe, son fondement ultime appelé "le Divin" existe évidemment aussi et que l'agnosticisme est également une stupidité.

 

Cela signifie qu'avant de dire que l'on ne sait pas si quelque "chose" existe ou pas, il faut d'abord définir clairement de quelle "chose" on parle.

 

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DISPONIBLE EN LIGNE: TOME 36 (février a avril 2024) vient d'être mis en ligne: à consulter.  Et tous les tomes précédent !

 

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