La fin de l'Europe.
Le continent européen est, aujourd'hui, à deux doigts de se faire "bouffer" par les nouveaux empires ...
A la Renaissance, l'Euroland est devenu le centre du monde humain par l'invention de la Modernité et de tout ce qui allait en découler : scientisme, technologisme, nationalisme, idéologisme, laïcisme, égalitarisme, démocratisme, industrialisme, économisme, financiarisme, colonialisme, ...
A l'époque de la naissance de la Modernité, le Russoland était quasi-intégré à l'Euroland ; l'Américanoland et le Latinoland n'existaient pas encore, mais allaient devenir des lieux immenses d'expansion de cette Modernité ; l'Afroland était encore très primitif et attendait la colonisation musulmane, d'abord, et européenne, ensuite ; l'Islamiland, d'arabe, devint ottoman (turc) ; l'Indoland (qui deviendra anglais) et le Sinoland (qui deviendra marxiste) vivaient en vases clos.
Mais très clairement, pendant un demi-millénaire, tous les "progrès" venaient d'une Europe portée par le messianisme idéologique de la Modernité déjà postchrétienne.
Aujourd'hui, cette Modernité s'effondre et l'Europe n'est plus le centre du monde humain, ce qu'elle a bien difficile à concevoir, à digérer et à assumer.
L'Américanoland, le Russoland et le Sinoland vivent désormais sous la coupe d'un populisme dont le seul moteur est la surpuissance géopolitique, respectivement, soit financière (USA), soit militaire (Russie), soit industrielle (Chine).
Et l'Europe continue de s'enfoncer dans les utopies modernistes relevant de messianismes idéologiques, qui sont aujourd'hui dépassés.
L'Euroland refuse de voir que la Modernité est morte et enterrée et qu'en s'obstinant dans ces utopies humanistes et égalitaristes, elle est à la merci des appétits de puissance de l'Américanoland, du Russoland et du Sinoland ... et des empires narco-mafieux que sont devenus le Latinoland et l'Afroland, sans parler de l'entrisme permanent de l'islamisme musulman.
L'Euroland doit redevenir d'urgence, une puissance autonome de haut niveau, sinon elle se fera "bouffer" ! Pour cela, elle doit devenir élitiste et méritocratique, éthique et pragmatique, et autonome ... quitte à se serrer la ceinture et à abandonner l'hédonisme lénifiant où elle se vautre aujourd'hui.
Elle doit abandonner les utopies humanistes des 18ème et 19ème siècles. Elles furent son tremplin, elles sont devenues son boulet.