Prendre conscience de la Vie du Réel qui se déploie.

Les fondamentaux paradigmatiques de la nouvelle physique ...

 L'objet de la science est la compréhension profonde du Réel c'est-à-dire de l'ensemble de tout ce qui existe, perceptible ou pas par les humains.

 La science est un immense édifice immatériel dont chaque brique est un fait expérimental ; ces briques sont reliées entre elles pour former des chambres spécialisées, agencées entre elles selon un plan architectural appelé "théorie". L'ensemble de ces théories forme l'édifice global dont les fondations profondes sont des hypothèses paradigmatiques générales d'essence métaphysique.

 Il arrive, au fil de l'histoire des cultures humaines que ces fondations paradigmatiques métaphysiques se révèlent insuffisantes pour continuer à porter l'ensemble de l'édifice qui ne cesse de grandir et de s'élever au fur et à, mesure des révélations factuelles apportées grâce aux technologies. On assiste alors à une rupture paradigmatique dont l'actuel effondrement de la science mécanistique (réductionniste, analyciste, déterministe, assembliste, ...) est l'illustration parfaite.

 Une nouvelle base métaphysico-paradigmatique doit donc être urgemment posée afin d'y reconstruire tout l'édifice de la science selon d'autres méthodologies qui puissent refléter, autrement, l'ensemble de tout le "connu", surmonter les contradictions et fissures profondes qui sont apparues dans l'ancien édifice, et ouvrir la porte vers la compréhension d'autres phénomènes aujourd'hui opaques.

 Je pose, quant à moi, un trépied paradigmatique pour rebâtir la compréhension du Réel sur une autre base : Unité, Réalité et Intentionnalité c'est-à-dire :

•  Le Réel est unique, unitaire et unitif.
• Le Réel existe et rien n'existe hors du Réel.
• Le Réel évolue avec une intention qui en est "l'âme" ou "le moteur".

 Ce trépied métaphysique engendre ce que, faute de mieux, j'appelle "Substance", mais qui se place tout en amont de quelque Matière que ce soit et qui n'en a aucune caractéristique (du genre "masse" ou "charge" ou autre).

La Substance existe (principe de Réalité), elle est unique (principe d'Unité) et elle évolue (principe d'Intentionnalité).

 L'évolution de la Substance est triple :

•  elle évolue en Volume (ce qui engendre l'idée d'espace, de quantité, de production, d'énergie, de  - Substantialité),
• elle évolue en Forme (ce qui engendre l'idée d'ordre, de cohérence, d'optimalité, d'harmonie, d'entropie - Logicité)
• elle évolue en Processus (ce qui engendre l'idée de temps, de durée, de construction, de rythme, de complexité - Constructivité)

 La Vie du Réel est soumise à une Règle.

 Pourquoi y a-t-il un Réel plutôt que rien ?

Pourquoi ce Réel est-il en Vie plutôt qu'immuable ?

Pourquoi cette Vie est-elle soumise à une Règle plutôt que chaotique ?

 A la première question, il n'y a pas de réponse hors la "Réalité" elle-même -et donc une Substantialité qui la distingue du Néant radical ou du Vide absolu.

A la seconde question la réponse est "Intentionnalité".

A la troisième question, la réponse est "Logicité" – c'est-à-dire l'intention d'accomplir cette "Intentionnalité" avec "Optimalité" (Logicité et Optimalité sont donc incluses dans l'Intentionnalité elle-même).

 La Réalité implique, ainsi, la Substantialité.

L'Intentionnalité implique, aussi, la Logicité (elle-même s'exprimant par un principe d'Optimalité).

 Il ne reste donc que la bipolarité essentielle fondamentale : Réalité et Intentionnalité ... qui constitue, en fait, l'Unité du Réel.

Tout le reste n'est plus que le développement dialectique (la Constructivité) de cette bipolarité ... que les superstitions religieuses prennent pour une dualité ontique.

 Évidences !

 Il existe quelque chose puisque ce quelque chose s'interroge sur l'existence de quelque chose et va jusqu'à s'imaginer un bureau avec un ordinateur où il écrit son interrogation sur l'existence de quelque chose.

Donc, première évidence, il existe quelque chose.

 Ce quelque chose n'est donc ni le néant, ni le vide absolu : il est une manifestation ou expression de la réalité du Réel.

Et, deuxième évidence, ce quelque chose évolue puisqu'il écrit des mots qui se suivent sur ce qu'il imagine être un ordinateur dans un bureau.

Et ces mots qui se suivent, s'accumule.

 Il y a donc déjà là trois propriétés de ce Réel inconnu qui existe : sa Réalité, son Evolutivité et son Accumulativité.

 Mais il est encore une évidence tellement évidente qu'on l'oublierait : pour que ce qui existe puisse réellement exister, il doit avoir un support que l'on appellera la Substantialité et qui signifie le "non-vide" puisque rien ne peut exister dans le vide tout-à-fait vide qui n'est que du néant (du "non-étant" donc du "non-existant").

 Et puisque ces mots qui s'accumule, ont un sens qui se réaffirme chaque fois que le quelque chose qui existe les reparcourt, c'est donc que ces mots sont reliés entre eux par une Logicité qui organise et architecture ainsi les mots qui s'accumulent mais pas de n'importe quelle manière.

 Et enfin, si ces mots s'accumulent selon des règles qui leur donne un sens, cela indique que ce sens qu'ils ont et produisent, sous-entend un quête (une réponse à une question, sans doute) et que donc l'ensemble de l'opération d'écriture en cours poursuit une intention. C'est de cela qu'il faut que l'humain prenne conscience puisqu'il n'est lui-même qu'un processus particulier au service du déploiement de la Vie du Réel.

 Nous voilà donc en possession de quelques évidences indiscutables ...

Le Réel existe et ce Réel a des propriétés (données en vrac, sans ordre) : Réalité, Evolutivité, Accumulativité, Substantialité, Logicité et Intentionnalité.