Jeudi 06 novembre 2025

Excellente formule proposée par mon ami Jacques Carletto : "Toute ma vie j'ai douté de tout. Mais en vieillissant, je n'en suis plus sûr du tout."

Il existe trois grandes voies d'explication de l'évolution du monde, si l'on veut échapper à la dictature du pur hasard : la causalité, la finalité et l'intentionnalité.

Les religions occidentales avaient, elles, opté, en général, pour un finalisme messianique ("ainsi Dieu le veut").

En revanche, toute la science occidentale classique a opté pour le causalisme intégral (tout effet a une cause selon les lois de la logique universelle). Mais ce causalisme mécanistique a été largement remis en cause du fait de la révolution quantique non par le fait qu'elle renoncerait à cette relation de cause à effet, mais du fait qu'elle "probabilise" cette relation.

Quant à l'intentionnalisme, il est au centre de la bifurcation fondamentale que nous vivons aujourd'hui ; il ne renie ni le causalisme (il existe bien une logicité cosmique), ni une certaine de forme de finalisme vague et flou lorsqu'il exprime que l'intentionnalité cosmique vise une "plénitude" ou une "perfection" ou un "accomplissement" qui sont bien malaisés à définir au-delà des concepts.

Le présent est issu du passé, c'est incontestable et il est lourd de futurs possibles, c'est tout aussi incontestable, mais c'est ce présent qui vit ici et maintenant qui se construit dans une dialectique entre les ressources extérieures et une pulsion intérieure.