Jeudi 20 novembre 2025

Je crois qu'il existe trois grands pôles culturels dans l'histoire profonde de l'humanité : l'animisme africain (l'islamisation de l'Afrique du nord est très récente à cette échelle), le monisme chinois (qui, au 6ème s. avant l'ère vulgaire s'est scindé en taoïsme personnaliste et en confucianisme communautariste) et le mythologisme indo-européen qui s'est très vite scindé en mysticisme indien et en anthropocentrisme occidental (Europe, Égypte et Moyen-Orient).

 Ce pôle occidental se divise en une branche sémitique, une branche celtique et une branche hellénique. Ce qui caractérise ce pôle occidental, c'est le fait de donner, à l'humain, un statut "spécial" et "supérieur" au reste du monde et ce, par la grâce d'une volonté divine (un "divin" qui a pris diverses formes selon les branches spirituelles dont on parle).

 Partout, dans ces traditions occidentales, on retrouve le même ternaire : le monde divin, le monde humain et le monde naturel. Ces trois "mondes" occidentaux n'en font qu'un selon les pôles chinois et africain, et ne sont que deux (divin et non-divin) selon le pôle indien.

 Mais, dans le monde occidental, la Modernité (née à la Renaissance et portée par l'élan rationaliste et scientifique) a semé le trouble dans le ternaire fondamental de l'occident, et a vu émerger des courants, devenus des traditions nouvelles pour certains d'entre eux, qui a remis cette ternarité en cause soit en éliminant certains des trois pôles, soit en les amalgamant. Ce processus de "mise en doute" et de recherche de "voies alternatives" s'était déjà passé en Grèce antique avant que le christianisme ne vienne remettre la ternarité au fondement de ses croyances.

 Où en est-on aujourd'hui ?

La tradition animiste, même christianisée ou islamisée en surface, est toujours vivace chez les Noirs africains, même chez ceux vivant depuis plusieurs générations tant en Amérique qu'en Europe.

Le monisme chinois est intact, mais quasi exclusivement sous sa forme confucéenne qui s'est parfaitement adaptée au communisme de Mao ainsi qu'au mercantilisme autoritariste d'aujourd'hui.

De même, dans le monde indien, le mysticisme hindouiste perdure profondément et s'est adapté à l'évolution socioéconomique du monde.

 Quant au monde occidental, il en va tout autrement, sur des voies différentes selon le fond chrétien ancien (catholique, orthodoxe, protestant) qui y prévalut.

On trouve de tout.

Des trialismes intacts plus vivaces dans les univers américain et musulman que dans l'ancien territoire chrétien (avec, bien sûr, toutes les variantes possibles quant au système de relations entre les trois mondes divin, humain et naturel) ; des dualismes surtout athées (la Nature est dominée par l'humain et à son service) ; des monismes surtout panthéiste, parfois panenthéiste et parfois athéiste (l'écologisme athée, par exemple, prêche l'unité fusionnelle et matérialiste entre l'humain et la Nature, mais exclut toute forme de religion ou même de spiritualité).

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 Je pense que l'on commence à être conscient du désastre de la déliquescence catastrophique de l'enseignement, tiré vers le bas par un égalitarisme meurtrier et que les gens intelligents et instruits commencent à comprendre les méfaits des supports numériques sur l'acte de lecture et sur les facultés intellectuelles.

 Cela dit, je crains que l'avenir des libraires ne soit pas rose vu la tendance, que je crains irréversible, à acheter sur la Toile et à se faire livrer à domicile.

Je suis bien plus inquiet pour l'avenir des libraires que pour celui des éditeurs ...

 Allons : courage !

C'est maintenant que l'humanité a besoin d’intelligence réelle et non de cette soi-disant "intelligence artificielle" qui n'est que de l'algorithmie dont les "talents" se limitent à de la compilation et à de l'imitation grâce à d'énormes capacités de mémoire et de calcul.