Lundi 10 novembre 2025
D'Emmanuelle Duez, entrepreneure et conférencière
Je suis ulcérée de ce à quoi nous assistons et me sens souillée chaque jour qui passe, souillée par le déferlement d’incompétence auquel nous assistons, qui humilie mon intelligence, et la vôtre ; souillée par l’image terrible que nous renvoyons à l’étranger, de peuple beuglant et se vautrant sans vergogne dans le ridicule. J’ai la rage, parce que la démocratie nous est confisquée, ce pays est le mien et j’ai la sensation pour la 1ere fois qu’il m’est volé. Les députés «nous» représentent, pourtant nous assistons impuissant à un cirque sans nom où chacun hurle n’importe quoi pour garder son poste, joue le jeu des partis, sans égard aucun à l’intérêt général (soyons fou), l’intérêt du pays ou même l’intérêt de quelques-uns. Ni le pays, ni les gens : personne ne parle de nous, les français, dans l’hémicycle, à l’Élysée, sur les plateaux. J’ai honte de tout ce que je vois, ce que j’entends : les mots, le style vulgaire & agressif, la bêtise crasse, les postures grotesques, les petits arrangements minables, l’insincérité, les calculs pour monter sciemment Lucas contre Micheline & Mohamed. J’ai immensément honte et non, je ne me résous ni à attendre 2027 ni à être fataliste. La France, c’est moi, c’est vous. L’argent public n’existe pas, c’est l’argent des entreprises & l’argent des français. Le futur de la France appartient à nos enfants. Moi j’entreprends pour bâtir, investir, recruter, développer, améliorer, impacter. J’entreprends en France parce que c’est mon pays, ma vie, ma culture. Parce que je crois au génie français, parce que j’aime notre sophistication, l’élégance de nos concepts, notre petite prétention intellectuelle historique. Allons-nous sérieusement laisser se détruire sous nos yeux hallucinés ce que nous sommes ? Piétiner l’avenir de nos enfants ? S’essuyer les vieilles godasses partisanes sur notre dos d’entrepreneurs ? Sérieusement ?"
Madame, la France depuis Louis XIV (le mégalomane) et surtout Napoléon Bonaparte (le belliciste), a été responsable d'une bonne part de la chienlit qui, aujourd'hui géopolitiquement et idéologiquement, submerge le monde ... et ce au nom de sa "supériorité" autoproclamée (la "fille aînée de l'Eglise") et de son ethnocentrisme exacerbé, au nom d'un catholicisme omniprésent – même dans la "déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1792 qui n'est que de la morale chrétienne laïcisée -, au nom d'un humanisme de façade qui a promu, pour des raisons électoralistes, l'islamisme et du wokisme en souvenir contrit de son colonialisme, au nom de son antijudaïsme (de nature chrétienne), devenu antisémitisme (l'infâme affaire Dreyfus est uniquement et typiquement française) déguisé en antisionisme (le pro-palestinisme des Macron, LFI et autres pantins gauchisants et "humanistes" à la botte des salafistes et autres djihadismes).
Une bonne fois pour toutes, que les Français, dont l'Etat est en faillite, ferment leur gueule, fassent ce que leur dit l'Union Européenne et se fassent oublier de l'Histoire. Vous avez assez nuit ces cinq derniers siècles !
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D'Alexandre Del Valle :
"Comment l'élection de Donald Trump est en fait l'accélérateur d'une rupture claire de l'ordre unipolaire post-guerre froide. La mondialisation est à un tournant comme l'a montré le dernier sommet des BRICS à Kazan, qui a rassemblé des puissances considérables : Chine, Russie, Inde, Afrique du Sud, Egypte ou Brésil.
Tous ces pays, qui représentent désormais la plus grande partie de la population du globe souhaitent l’établissement d’un nouvel ordre mondial multipolaire, face à l’Occident et à des organisations qu’ils jugent partiales comme l’ONU et le G7.
Mais depuis l'élection de Donald Trump, les Etats-Unis mettent aussi en œuvre de très grands changements, au risque de fracturer de l'intérieur ce que l'on pouvait encore appeler "L'Occident".
A l’intérieur même de la partie européenne de ce « club occidental », les divergences deviennent criantes. Les USA de Trump se détournent clairement de l'Europe tandis que la Hongrie de Viktor Orban ou l’Italie de Giorgia Melloni ont de moins en moins de points communs avec la France progressiste de M. Macron ou l’Allemagne de MM Scholz ou Merz.
Enfin, au sein des nations elles-mêmes, les antagonismes se multiplient et se radicalisent, sur la base de visions très opposées de la société : multiculturalisme ou nationalisme, ouverture à la mondialisation économique et financière ou contrôle plus strict des flux, place des minorités, etc…
(...)
Quelles sont les nouvelles menaces mondiales à l’horizon 2025 ?
Qui va détenir les clés de l’approvisionnement énergétique à l’heure de la transition énergétique ?
Quelles sont les puissances ou les organisations non-nationales qui vont peser dans les relations internationales des 10 prochaines années ?
Quels sont les dangers immédiats pour la France à l’horizon 2025 ?
Avec la guerre en Ukraine qui s’installe dans le temps long, la présence de la Chine sur l’ensemble du globe et dans tous les domaines de l’économie. Le monde entre dans une nouvelle phase géopolitique après les trente ans de domination américaine qui ont marqué l’effondrement de l’Union soviétique.
(...)
L'organisation islamiste des Frères musulmans n'est pas à l'origine d'un complot secret, d'une offensive invisible connus seulement de quelques hauts dignitaires. Pas d'objectifs cachés, pas de stratégie dissimulée aux yeux des "mécréants". Au contraire. Comme ce fut le cas pour tous les pires projets totalitaires, de Lénine à Hitler et Mao, tout est écrit dans les textes fondateurs, tout est annoncé, noir sur blanc. Il faut donc lire et faire l'effort de comprendre. Il ne faut pas se contenter d'analyser les textes, chartes et doctrines, il faut aussi entendre les principaux cadres de la confrérie, dans plusieurs pays, ce que bien peu de gens ont réussi à faire. A l'issue d'une longue enquête, on peut expliquer en détails la stratégie mise en place par l'organisation islamiste, en France et dans le monde. Preuves à l'appui, nos démocraties font face à une offensive globale, pensée au Qatar et en Turquie et dont l'un des foyers principaux se trouve en France, "phare de l'humanité". Là, ses théoriciens espèrent "réislamiser" les musulmans, tout en fracturant la société. Entrisme dans les entreprises, les administrations, les associations de défense des droits de l'Homme et les syndicats, mais aussi provocations, victimisation et manipulation des élites sont les outils caractéristiques de leur projet. L'objectif déclaré des Frères Musulmans, dont les pères fondateurs furent aussi des soutiens du régime nazi, est clair : établir un califat mondial."
Et de Mathieu Bock-Côté :
" Les Occidentaux ont voulu se faire croire après la chute du communisme que l'histoire du totalitarisme était derrière eux, qu'elle ne les concernait plus. Au pire redoutaient-ils l'apparition d'un totalitarisme doux, à visage humain, mais ils ne le croyaient pas vraiment, ne le prenaient pas au sérieux. Et pourtant, le totalitarisme revient. Dans l'incrédulité générale, puisqu'il revient sans goulag, car il n'en a plus besoin. Et il revient sous une forme paradoxale.
Nos sociétés veulent croire que ce qu'elles appellent "l'extrême-droite' les menace existentiellement, comme si elle sortait des enfers pour les y ramener avec elle.
Cette catégorie politique fantomatique, in définissable, manipulée et instrumentalisée, sert essentiellement à étiqueter tous ceux qui s'opposent au régime diversitaire. Mais pas seulement : toute personnalité de gauche n'adhérant pas à la doxa ambiante est désormais frappée de cette marque de l'infamie.
La lutte contre la prétendue "extrême-droite" justifie aujourd'hui une suspension progressive des libertés, le retour de mécanismes d'ostracisme et un contrôle social croissant, prétendant éradiquer le mal du cœur de l'homme. En d'autres mots, ce n'est pas "l'extrême-droite" qui nous menace, mais la lutte contre "l'extrême-droite' qui nous conduit au totalitarisme. Je sais cette thèse contre-intuitive. Je me donne la mission ici de la démontrer. "
Rien à redire ! Mais qui peut entendre tout cela dans le climat démagogique et nombriliste qui est la norme, ici et maintenant.