Samedi 22 novembre 2025
En ramenant la Géométrie à l'algèbre, Descartes l'a appauvrie, car toute forme réelle (et la Géométrie est l'étude des formes) n'est pas (voire presque jamais) réductible à une équation algébrique dans un référentiel cartésien, ni même dans un référentiel non-euclidien.
L'algèbre classique est incapable de rendre compte des géométries complexes comme celle des fractals, par exemple,
La forme d'un arbre, de ses branches, feuilles, bourgeons et feuilles, n'est pas algébrisable ; elle est le fruit momentané d'un processus complexe en cours d'accomplissement, un processus qui évolue dans une dialectique entre sa "poussée" intérieure (avec toutes les nuances et différences génétiques envisageables), et les obstacles, conditions ou opportunités fournis par son milieu extérieur.
Une forme réelle n'est jamais statique ; il n'y a de forme et de géométrie qu'au travers un processus évolutif.
Rien, dans le Réel, n'est droit, n'est fixe, n'est linéaire, n'est constant ...
*
En Franc-maçonnerie, le grade de Maître a été inventé (avec la mise en évidence de la légende d'Hiram et toute la symbolique qui tourne autour) vers le tout début du 18ème siècle pour marquer le passage du lien des Compagnons (opératifs) avec la religion chrétienne (catholique ou anglicane ou protestante) à une spiritualité dépassant ces guerres de religion.
Avant, la notion de Maître n'était pas un grade initiatique, mais une fonction : celle de maître ("patron") de la Loge des Compagnons qui redevenait Compagnon en descendant de charge.
La naissance du grade de Maître a totalement changé le profil initiatique et spirituel de la Franc-maçonnerie. Cette émergence spirituelle de la Maîtrise maçonnique est un processus qui, à l'origine, fut typiquement britannique.