Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

L'Europe …

Quelques considérations d'un Européen convaincu ...

L'Europe (Euroland) est un des huit continents qui émergent aujourd'hui (les sept autres étant l'Angloland, le Latinoland, l'Afroland, l'Islamiland, le Russoland, l'Indoland et le Sinoland) et qui fabriqueront l'histoire humaine durant au moins un cycle civilisationnel (l'ère de l'eudémonisme, de 2050 à 3700).

L'histoire de l'Europe en est à la fin de son deuxième cycle civilisationnel.

Le premier (de -1250 à 400) fut l'ère antique composée de trois paradigmes successifs (la mésopotaméité de -1250 à -700, la judéo-hellénité de -700 à -150 et la romanité de -150 à 400).

Le second qui se termine aujourd'hui (de 400 à 2050), est l'ère messianique composée de trois paradigmes successifs (la christianité de 400 à 950, la féodalité de 950 à 1500, et la modernité de 1500 à 2050).

L'ère civilisationnelle qui vient sera celle de l'eudémonisme (la Joie – qui n'est ni le plaisir, ni le bonheur – ici et maintenant, au lieu du Salut religieux ou idéologique, ailleurs ou plus tard) et s'entame, sous nos yeux par un  premier paradigme : celui de la noéticité.

 

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L'Europe (en elle comprises Israël, l'Irlande et l'Ecosse, mais exclues la Turquie, et la Russie … et, temporairement, l'Angleterre ) est ma seule patrie.

Les Etats-Nations qu'elle continue de contenir n'ont plus aucun sens, mais sont d'immenses freins à son développement.

Il nous faut d'urgence une Europe des Régions : une Europe unifiée, fédérée, souveraine, autonome sur tous les plans, munie de fortes frontières extérieures (contre toutes les immigrations et importations non admises venant des sept autres continents) mais sans plus aucune frontière intérieure, une Europe construite comme un réseau dense de Régions socioéconomiquement autonomes.

 

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L'origine du nom Europe (Wikipédia) …

 

Dans l’Iliade, Europe est la fille de Phœnix, ascendant du peuple phénicien. Εὐρώπη / Eurṓpē provient de deux mots grecs : εὐρύς / eurús, "large, vaste", et ὄψ / óps, "regard, vue". Le terme signifie "[celle qui a] de grands yeux" et devient un prénom féminin, donné à plusieurs personnages mythologiques grecs, et notamment à la fameuse princesse Europe enlevée par Zeus déguisé en taureau.

 

L'étymologie que me séduit, est que l'Europe a un vaste regard … qu'elle voit plus loin que les autres parts de l'humanité … ce que confirme largement l'Histoire mondiale.

C'est en Europe que presque tout a été inventé et que la science est née et s'est développée.

 

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Le moteur intime de la culture européenne est cette bipolarité née au 7ème siècle avant l'ère vulgaire entre la philosophie grecque (Ionie) et la spiritualité juive (Judée).

 

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Les racines profondes de l'Europe sont au Proche-Orient : Ionie (philosophie), Judée (spiritualité) et Phénicie (économie).

Et, de là, vaste mouvement vers l'occident : le monde grec, le monde romain, le monde celte, le monde germanique, le monde scandinave … Puis, beaucoup plus tard, le monde slave (le seul mouvement tourné vers l'orient qui a donc "mal tourné") et les mondes américains (si lointain qu'ils ont perdu leurs racines)…

 

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L'Europe d'aujourd'hui a recommencé à se rassembler, après le cataclysme d'une grande guerre, autour d'un seul mot : la Paix !

Une Paix qui rend enfin possibles la Prospérité des corps, la Joie des cœurs, le Cheminement des esprits et l'Accomplissement des âmes.

 

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Je ne suis rien d'autre qu'Européen. J'aimerais tant n'avoir qu'un passeport européen, qu'une carte d'identité européenne, de payer mon impôt européen, de prendre des trains, des trams, des bus, des métros européens, de n'avoir affaire qu'à des administrations (policières, militaires, diplomatiques, assurancielles, médicales, hospitalières, postales, bancaires, monétaires, …) européennes, de toucher ma retraite européenne, de n'obéir qu'au code civil, pénal, routier, … européens, de n'avoir qu'un seul gouvernement européen, un seul Président européen, une seule chambre des représentants européens, etc …

Et surtout, de n'entendre plus jamais parler, hors des cours et livres d'Histoire, des Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, France, Espagne, Portugal, Italie, Autriche, Allemagne, Suède, Danemark, Norvège, Finlande, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Albanie, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Irlande,  Hongrie, Serbie, … et bientôt des Ecosse, Angleterre, Suisse et Israël.

 

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Par le passé, l'Europe n'a réellement existé, partiellement, que deux fois : la première en tant qu'empire romain (de -150 à +400), et la seconde en tant qu'empire carolingien (de +400 à +950) soit durant 1100 ans.

Le brouillon d'Europe dessiné de sang et de larmes par ce pitre de Napoléon Bonaparte, n'était qu'un effet de mégalomanie délirante, pas un continent ; personne n'en voulait de ce nabot corso-fransquillon, de ses grognards et de ses canons.

 

Et les seuls vrais Européens, depuis au moins l'an 70 de l'ère vulgaire, ce sont les Juifs qui se sont installés partout en Europe, y ont fondé des communautés, y ont construit des commerces et des industries, y ont pratiqué l'étude et fondé des écoles et y ont développé les sciences.

 

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L'Internationale socialiste n'a jamais été européenne, même si, depuis 1848, elle s'est nourrie, comme un cancer, du corps vivant de l'Europe, engendrant, au passage et par réaction, des tumeurs appelées "nationalismes" qui furent responsables de la guerre de 1870, dont la conséquence directe et revancharde fut celle de 1914, dont la conséquence directe et idéologique (le nazisme c'est-à-dire le national-socialisme, est un socialisme national ; ne l'oublions jamais) fut celle de 1940.

 

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Les nationalismes du 19ème siècle sont nés en réaction contre l'internationalisme socialiste qui voulait exterminer les cultures (intellectuelles, spirituelles, éducationnelles) pour déployer son nivellement par le bas et sa médiocrisation généralisée.

Assassiner la verticalité pur imposer l'horizontalité !

Rien n'a changé, sauf le nom : l'étiquette "socialisme" est devenue une autre étiquette nommée "populisme". Mais le brouet reste le même.

 

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Avec le 19ème siècle – mais déjà avant lui -, explose le machinisme qui, en moins de deux siècles, est devenu "technologisme" et a permis, sinon favorisé, désiré et stimulé, la goinfrerie de tout, à tous les étages de la société … en oubliant joyeusement que les réserves des ressources indispensables à toute cette production gabegique, étaient limitées et allaient s'épuiser.

Et nous y sommes !

Nous sommes entrés en pénurisation. Et nous devons apprendre la frugalité : moins de consommation et moins de consommateurs (décroissance vitale du taux de fécondité nette sous la barre des 1,31 pour être moins de deux milliards sur Terre avant 2200).

Et c'est notre chance pour reconstruire une Europe unie et solidaire, souveraine et autonome, face à cette pénurie irréfragable et irréversible impliquant une diminution drastique de la population humaine partout, mais allumant partout des guerres pour la captation des ressources encore disponibles et des technologies de substitution (notamment numériques et algorithmiques).

 

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La pénurisation mondiale risque bien d'être le catalyseur de l'intégration européenne.

 

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1775 … juste la mi-temps du paradigme moderne (de 1500 à 2050) et le début de l'effondrement de la Modernité (effondrement dont la "révolution française" et le napoléonisme furent les premières éructations et convulsions), après le précieux 16ème siècle humaniste (Montaigne, Pic de la Mirandole, Marsile Ficin, Dante, Erasme, Luther, Servet, Copernic, Thomas More, …) et le fabuleux 17ème siècle rationaliste (Descartes, Galilée, Spinoza, Pascal, Leibniz, …). L'effondrement de la Modernité passe par l'engendrement de l'industrialisme, du financiarisme, du machinisme, du consumérisme, du bourgeoisisme, … C'est le début du triomphe du philosophisme, entre 1720 et 1775 (les "Lumières" en France, l'Ausklärung en Allemagne et l'Enlightenment en Angleterre) qui engendra les funestes positivisme et scientisme du 19ème siècle, ses athéismes (saupoudrés d'anticléricalismes) et antispiritualismes de plus en plus militants, jusqu'au nihilisme du 20ème siècle, sans parler de la naissance du socialisme qui a vraiment émergé, partout en Europe, lors des rébellions du 1848 en provoquant la cristallisation des nationalismes.

Quelques événements révélateurs :

 

  • début de la scission entre l'Angleterre et les futurs Etats-Unis (donc entre l'Euroland et l'Angloland),
  • dernière "sorcière" brûlée vive (donc début de l'effondrement de la civilisation messianique),
  • réorganisation fédéraliste de la Russien (naissance du Russoland),
  • le pape Pie VI publie la bulle "Incrustabile divinae sapientiae consilium" qui condamne l’irréligion, l’impiété, l’athéisme et appelle à l’union des pouvoirs spirituels et des pouvoirs temporels contre l’irréligion (donc début de l'effondrement de la civilisation messianique),

 

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Qu'est-ce qu'un continent ? C'est une entité humaine d'essence culturelle qui affirme et défend une identité historico-philosophique, face à – et non pas contre – d'autres continents dont la culture lui (l'Euroland, par exemple) est totalement (l'Islamiland, le Sinoland, l'Afroland, le Russoland) ou partiellement (l'Angloland, le Latinoland et, peut-être, l'Indoland) incompatible.

 

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Rivalité, concurrence, compétition en vue d'une quelconque domination aussi éphémère qu'instable … Voilà les ennemis d'une Europe unie et solide, forte et stable …

Le contre-poison ? La complémentarité, la collaboration et la communion !

 

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Les grandes villes, c'est-à-dire les centralisations, voilà bien les ulcères variqueux qui empêchent l'Europe future de venir ; car les grandes villes sont des monstres fermés, égotiques, orgueilleux, remplis de haine et de jalousie pour tout ce qui n'est pas eux, pour tout ce qui n'est d'eux.

Ce qu'il faut : plus aucune grande ville mais décentralisation généralisée, plus de concentration mais distribution large et équitable, selon les compétences et les atouts, à l'heure de la téléconférence.

 

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En Europe, avant-garde de la nouvelle civilisation, l'idée de progrès doit impérativement quitter le quantitatif et s'installer dans le qualitatif : non pas plus et toujours plus, mais moins et mieux.

Moins de plaisirs et plus de Joie.

Moins de conflits et plus de Paix.

Moins d'assistanats et plus d'Autonomie.

Moins de promiscuités et plus de Retrait.

Moins de bavardages et plus de Méditation.

Moins d'informations et plus de Pensée.

Moins de rumeurs et plus d'Intelligence.

Moins de médias et plus de Reliance.

Moins de solidarités et plus de Fraternité.

 

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L'Europe doit quitter les voies américaines de l'argent-roi qui deviennent des impasses après avoir longtemps été des dévoreuses d'humanité, et inventer les voies de la Joie-reine.

Moins, mais mieux !

 

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Pourquoi la culture européenne (et sa dérivée simpliste qu'est la "culture" américaine) a-t-elle été adoptée quasiment partout dans le monde ? Par la faute de la colonisation ? Oui, sans doute du moins très partiellement ; mais la colonisation, quelque totalement inacceptable et condamnable fût-elle, a, du point de vue pécuniaire, coûté (infrastructure, scolarisation, médicalisation, industrialisation, administration, techniques agricoles, etc …), bien plus qu'elle n'a rapporté (ressources naturelles qui n'appartenaient, de fait, à personne et dont beaucoup n'étaient pas exploitées par les cultures locales). La colonisation fut le fait de quelques pays européens seulement et non de "l'Europe", et l'exemple portugais (pas de colonisation, mais installation de comptoirs d'échange et travail d'intégration antiraciste) doit être souligné (Brésil, Mozambique, Angola, …).

L'adoption de la culture européenne par le monde entier a peut-être été facilitée ou accélérée par les colonisations (dont on ne dira jamais assez de mal), mais elle n'en est pas la conséquence.

La culture européenne s'est mondialisée pour la seule et bonne raison qu'elle était de loin supérieure (mathématique, sciences, philosophies, médecine, etc …) aux autres cultures locales.

Aujourd'hui, les colonisateurs sont plutôt chinois, indiens et russes ; ils adoptent clairement, du moins en ces matières, les méthodes et modèles européens.

Quant aux islamistes, autres grands colonisateurs contemporains, ils rejettent les modèles et méthodes européens, et ne connaissent que la violence et l'oppression ; dans quelques décennies, on n'en parlera plus (mais on comptera des millions de morts, soit bien plus que les colonisations européennes).

 

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Puisque les nationalismes les rejetaient mais que l'Europe était devenu leur port d'attache (dans un exil non désiré et non choisi), les Juifs furent les premiers vrais Européens depuis la fin de l'empire romain.

Juifs du Sud (Espagne – Séphrad en hébreu, Portugal, Italie, Grèce, …) ou Juifs du Nord (Allemagne – Ashkénaz en hébreu, France, Pologne, Hongrie, …).

Juifs européens, donc !

 

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L'Europe ne sortira de son marasme démagogique et/ou démocratorial que lorsque le privilège de voter démocratiquement sera un mérite et non ni un droit, ni un devoir.

Et pour gagner ce mérite, quelques conditions générales seront nécessaires :

 

  • être né en Europe de parents nés en Europe,
  • avoir 21 ans,
  • posséder au moins un diplôme de niveau BAC scientifique ou classique,
  • avoir fait un an de service militaire armé,
  • avoir fait, de plus, un an de service civil de secours, d'aides et/ou d'accompagnement pour des personnes en situation de vrai besoin,
  • avoir réussi un examen de base sur les constitutions, lois et institutions européennes,
  • avoir réussi un examen de connaissance économique, comptable et financière,
  • avoir réussi un examen d'histoire et de géopolitique.

 

Alors, et alors seulement, on aura affaire à des politiciens et à des citoyens qui savent de quoi ils parlent et qui décident et choisissent en connaissance de cause.

Ensuite, ne recruter dans les administrations publiques et les services publics que des personnes en possession du droit de voter.

 

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L'âme de l'Europe, c'est la haine de la domination, sous toutes ses formes, qu'elle naisse en son sein (nazisme, fascisme, socialisme, communisme, marxisme) ou qu'elle vienne du dehors (islamisme, tsarisme, impérialisme).

N'appelons pas cela "Amour de la Liberté" : les mots en sont trop grands et trop lourds.

N'appelons pas cela non plus "Anti-autoritarisme", ou "Anarchisme", ou "Libertarisme", ou "Libertarianisme" … ces mots sont trop abstraits, trop techniques. Nous savons tous que des autorités légitimes sont nécessaires dès qu'il existe des différends ou des contentieux qu'il faut trancher pour rétablir la paix.

Non ! Appelons cela simplement le "besoin d'autonomie" : fichez-moi la paix, laissez-moi vivre ma vie comme je veux tant que je ne nuis à personne.

Car nous, ici, en Europe, nous savons depuis longtemps la différence énorme qui existe entre "détenir un pouvoir" (parce que nommé pour l'exercer indépendamment de toute compétence et efficacité) et "faire autorité" (parce que porteur d'une expérience constructive et positive reconnue par tous ou, au moins, par beaucoup).

 

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Cessons, par simplisme mental ou par mimétisme gauchiste de conspuer le général espagnol Franco.

Franco a préservé l'Espagne à la fois du nazisme et du communisme.

Franco a épargné l'Espagne de la seconde guerre mondiale.

Franco a protégé les Juifs.

Franco a rétabli, une fois le pays apaisé, une monarchie constitutionnelle et démocratique (ce qui est encore la norme dans beaucoup de pays européens).

Que lui reproche-t-on ? D'avoir gagné la guerre civile contre le gauchisme et d'avoir expédié les communistes ad patres : deux processus salutaires !

Ah, si les Français avaient fait de même avec le jacobinisme et le napoléonisme entre 1780 et 1815 …

Ah, si les Allemands et les Autrichiens avaient fait de même, dans les années 1920 et 1930, avec le nazisme …

Ah, si les Tchèques, les Hongrois, les Polonais, etc … avaient fait de même avec les bolchevicks entre 1945 et 1985 …

Ah, si les Roumains avaient fait de même avec la racaille Ceausescu et leurs affidés dans les années 1960 …

 

N'oublions jamais, nous, en Europe, que le nazisme et le communisme sont deux branches d'un même tronc appelé "socialisme", nourri des même racines appelées égalitarisme et populisme.

Ce n'est pas seulement les branches qu'il faut élaguer ni l'arbre qu'il faut abattre, mais la souche qu'il faut éradiquer.

Car l'arbre, déjà, donne un nouveau surgeon qui grossit à vue d'œil : l'islamisme qui intoxique l'Europe par ses grandes villes.

 

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Une humanité inégalitaire de la différence.

Exit les utopies universalistes et égalitaires.

 

Il m'est limpide, si j'étais Français en France, que, face au dilemme politico-électoral actuel – qui est semblable aux dilemmes vécus par d'autres nations -, je n'hésiterais pas une seule seconde (même si cela révulse ma judéité) : je voterais contre LFI et tout ce qui lui ressemble : NUPES, ou néo-Front-Populaire, ou écolo-gauchisme, ou woko-gauchisme, ou islamo-gauchisme, ou néo-communisme plus ou mois néo-marxiste, ou, plus généralement, tout ce qui pue les "gauches" avec leur anti-libéralisme, leur anti-élitisme, leur néo-égalitarisme , contre leurs apologies permanentes de la médiocrité, des pseudo-idéalismes aussi infantiles qu'agressifs ; et s'il faut, pour ce faire, voter RN en France ou l'équivalent en Italie ou en Espagne ou en Allemagne ou en Autriche ou au Danemark ou ailleurs, je n'hésiterai pas un instant.

 

La "gauche" au sens le plus général, est la plus sombre et destructive utopie qui a déjà coûté, en Europe, en Russie et en Chine, depuis 1848, plusieurs centaines de millions de morts et une faillite économique colossale.

 

N'oublions jamais que le nazisme a été, lui aussi, un national-socialisme, populiste et anti-libéral … et qu'il n'existe aucune différence majeure entre ce nazisme hitlérien et le néo-confucianisme de Xi-Jinping, le néo-tsarisme de Poutine et l'islamisme du bloc musulman.

 

Devant la déliquescence du "centre pseudo-libéral", si le choix se restreint entre LFI et RN, mon vote irait, en désespoir de cause, au RN puisque, partout, le libéralisme qui est dépassement, à la fais du gauchisme et du droitisme (qui sont devenus, tout deux, des populismes, l'un de la gauche wokiste et l'autre du conservatisme nostalgique, et dont le point commun est une apologie du nationalisme et de l'anti-élitisme).

 

Il est urgent de passer le cap des idéologies égalitaires et colonialiste des 19ème et 20ème siècles, de sortir des rêverie du 18ème siècle "philosophiste" (universalisme, solidarisme, égalitarisme, …) qui ont détruit l'Europe et pourrissent, aujourd'hui, les Etats-Unis, d'annihiler le concept d'Etat-Nation et de passer d'une démocratie au suffrage universel à une démocratie au suffrage méritoire, et ce, à l'échelle continentale.

 

Il faut dépasser, une bonne fois pour toutes, tous les idéalismes nostalgiques hérités des soi-disant "Lumières" dont Rousseau fut un des chantres, et de combattre radicalement toutes les médiocraties (et les médiacraties qui les accompagnent, surtout sur les soi-disant "réseaux sociaux) et tous les assistanats.

 

Il est urgent d'éradiquer les utopismes délétères construits sur les égalitarismes, les autoritarismes, les étatismes, les bureaucratismes, les fonctionnarismes, et de remettre au centre de tous les mouvements socio-économiques, le principe intangible de l'autonomisme : chacun est entièrement responsable de son existence, chacun est sa propre entreprise sous sa propre responsabilité personnelle, contre tous les grégarismes et contre tous les assistanats dont les seules conséquences concrètes ont été et sont la mendicité légalisée, la fainéantise institutionnalisée et le narcissisme hédoniste avec, pour conséquence, l'effondrement des niveaux scolaires et éthiques, et le délitement des avancées intellectuelles et spirituelles.

 

Il est temps de rendre l'Europe à sa propre culture judéo-helléno-chrétienne et de bloquer tous les flux migratoires, de quelque origine soient-ils.

 

L'identité européenne, au-delà des expressions multiformes de ses croyances religieuses, a des racines lointaines intangibles : elle s'est construite, éthiquement, scientifiquement, technologiquement, intellectuellement et spirituellement sur le trépied de la spiritualité juive, de la philosophie grecque et de la fraternité chrétienne. Tout un continent – le nôtre – s'est construit, dans ces tréfonds les plus solides, sur ce trépied millénaire. Nul besoin des autres traditions qui ne sont pas les siennes (musulmanes, indiennes, chinoises ou autre, aussi respectables puissent-elles être).

 

Le monde qui vient devra accepter les différences et les inégalités, pourvu que ce soit non dans l'opposition, voire la haine des unes envers les autres, mais dans le respect mutuel et réciproque en partant de l'idée centrale que la différence est une richesse infinie pourvu que l'on y voie une complémentarité reconnue à partir de laquelle on puisse, ensemble, construire des mondes humains parallèles plus nobles, en interactions positives dans l'échange et non la conquête, ni militaire, ni idéologique, ni commerciale, ni technologique, ni médiatico-informationnelle à visée propagandiste.

 

Le monde humain unique et uni, au-delà des différences raciales, sexuelles ou culturelles, est une aberration. L'avenir de l'humanité passe par le constat, la reconnaissance et le respect d'irréfragables différences et inégalités (l'égalité ne peut exister que par le nivellement par le bas, c'est-à-dire par un triomphe de l'entropie nivelante et mortifère).

 

Le monde humain de demain sera (tant politiquement, que spirituellement ou économiquement) multiple, continentalisé, autonome et interagissant pacifiquement et constructivement.

 

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L'Europe actuelle est née, après le grand massacre, d'un constat simple : les différences existent, l'égalité n'existe pas et toute domination est létale. Mais ces différences, lorsqu'elles sont admises et respectées, deviennent des richesses dès lors que l'on cherche le chemin de leurs complémentarités.

 

Ce constat est d'ailleurs universel !

 

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De Victor Hugo (1849) :

 

"Un jour viendra où vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne."

 

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La construction de l'Europe est une impérieuse nécessité face aux défis (géopolitiques, économiques, écologiques) qui nous attendent déjà.

Mais que voulez-vous que les masses, que les foules, que la populace y comprennent quoique ce soit, eux qui ne s'intéressent qu'à leur nombril ?

Rien !

 

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De Laurent Gaudé :

 

"L'Europe est née sans que les peuples scandent dans les rues. (…)

L'Europe s'est construite sans l'engouement des peuples.

Par prudence.

Parce que l'engouement des peuples avait mené au crime."

 

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Toute communauté humaine est écartelée par une double bipolarité : d'un côté l'Intention et la Construction, et de l'autre, l'Accumulation et la Conformation.

Mais aucune communauté humaine ne peut durablement exister sans réaliser son accomplissement c'est-à-dire sans assumer pleinement les quatre pôles qu'elle est (en dissipant optimalement les tensions entre eux tout en sachant qu'un équilibre statique et durable est à jamais impossible) et sans affirmer et libérer leurs complémentarités.

 

Il est à remarquer que la cristallisation mortifère d'une communauté autour d'un seul de ses quatre pôles, a donné les quatre idéologies qui empoisonnent le monde depuis longtemps.

Accumulation : financiarisme.

Conformation : conservatisme.

Intention : utopisme.

Construction : progressisme.

L'Europe doit absolument refuser ces cristallisations et faciliter, par autonomismes, le jeux des complémentarités permanentes et des dissipations tensionnelles.

 

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L'humain, trop souvent, est adepte de la servitude volontaire, de l'obéissance servile, des esclavages molletonnés.

Ne plus avoir de problème. Il n'y a qu'à obéir et l'assiette est pleine.

Qu'importe l'autonomie à ceux qui ne sauraient qu'en faire.

Mieux vaut se soumettre. Par paresse. Par lâcheté. Par bêtise.

Qui a dit que l'ennui naquit un jour de l'uniformité. On ne s'ennuie jamais lorsqu'on ne sait que faire de sa vie, de son temps, de son âme.

L'ennui devient passe-temps.

C'est contre cela que l'Europe doit s'unir, se fédérer et communier avec ferveur.

 

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La majorité n'a pas toujours tout-à-fait tort, mais elle n'a jamais totalement raison.

Une majorité n'est jamais qu'un troupeau nombreux qui suit une minorité opposée à une autre minorité.

La majorité, ce ne sont que des suiveurs, tous derrière un étendard qui scintille plus qu'un autre.

L'Europe doit rompre avec cette vision-là de la démocratie.

Ce n'est jamais la quantité qui fait raison, mais la qualité !

Ce n'est pas l'opinion ou le sentiment des masses qui comptent, mais bien l'avis et la science des experts.

 

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  Il faut que l'Europe dépasse l'humanisme des soi-disant "Lumières" (qui ne fut qu'un anthropocentrisme narcissique).

L'Europe doit trouver sa voie vers une nouvelle spiritualité, au-delà de toutes ses religions (et de toutes ses idéologies), une spiritualité de la communion de l'humain avec le Divin qui est là, juste là, ici-et-maintenant, un Divin qui nous porte, nous habite et nous dépasse tout à la fois.

Qu'importe les croyances particulières, pourvu que cette Foi-là les transcende toutes.

 

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L'Europe doit ouvrir la voie et donner de la voix à ce refus catégorique de toutes les idéologies : l'autonomisme.

L'Europe n'était qu'un continent unificateur ; l'Europe doit devenir un beau et grand réseau de personnes autonomes et de régions autonomes.

 

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