Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

La valeur de la science.

Qu'est-ce que la science ? Pourquoi beaucoup de conjectures actuelles (sociales, politiques, économiques, psychologiques, etc …) ne sont en rien scientifiques ?

La question épistémologique se résout assez facilement dès lors que l'on accepte que la fréquentation d'un problème induit des intuitions ; intuitions que l'intelligence formule sous forme d'hypothèse(s) ; hypothèses que la rationalité transforme méthodiquement en modèles ; modèles dont l'usage déduit des prévisions les plus précises possibles :; prédictions que l'expérimentation permet de valider ; si ces prédictions sont validées, cela conforte momentanément les hypothèses et modèles dont elles proviennent ; leur invalidation appellera de nouvelles intuitions qui devront englober les résultats positifs et validés des hypothèses et modèles antérieurs.

 

Il y a là un cercle vertueux qui va s'élargissant (incluant un nombre de plus en plus grand de problématiques jusqu'à atteindre la cosmologie qui, comme le dit l'étymologie, est "l'étude du Tout") et qui va s'approfondissant (en formulant des hypothèses de plus en plus générales, des modèles de plus en plus riches et des méthodes de plus en plus incontestables).

 

Tout ce qui ne relève pas strictement de ce processus cognitif, doit être ravalé au rang de mythes, de conjectures, de délires, d'idéologies, etc … Mais, en aucun cas, ne pourra être considéré comme de la science, c'est-à-dire comme de la connaissance véridique et fiable pour tous les humains.

De plus, la science n'a pas la prétention de détenir la Vérité absolue, mais de s'en rapprocher un peu à la fois : elle n'est pas un monolithe, mais un processus.

 

Enfin, la science alimente les techniques (tant ingéniorales ou médicales, que sociales, économiques, comportementales, pédagogiques, etc …), mais ces techniques ne peuvent être confondues avec elle (confusion de plus en plus fréquente à notre époque où l'exécration de certaines techniques induit une défiance généralisée vis-à-vis de la science dont ces techniques ne sont que des applications parmi bien d'autres).

 

Un autre point : les mathématiques ne sont pas des sciences, mais bien des langages qui, parfois, permettent de bien formuler certains aspects de certaines sciences.

La science peut, valablement, malgré ce qu'en ont dit des Galilée ou des Descartes, utiliser d'autres langages que les mathématiques (qui ne sont qu'un langage quantitatif), sans nuire ni à sa rigueur, ni à ses résultats.

Pour que les mathématiques puissent y être fructueusement applicables, il faut que les problématiques envisagées puissent relever du quantitativisme, de l'analycisme, du réductionnisme et du déterminisme, ce qui n'est jamais le cas avec les problématiques complexes pour lesquelles d'autres langages rigoureux doivent être appliqués (la simulation algorithmique, par exemple, …) ou inventés (l'eidologie sur laquelle je travaille, par exemple, …).

 

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