Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Panorama cosmogénésique.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? (Leibniz)

Dès lors que la matière n'est qu'une illusion et qu'elle n'est, en fait, que de l'activité encapsulée (cfr. la physique quantique) en interaction permanente avec tout le reste du Réel, toute entité localisable est autopoïétique ; là, tout est Vitalité (au sens ontologique) … là, tout n'est que Vitalité.

 

Tout ce qui existe, est soit de l'activité ondulatoire, soit de l'activité vésiculaire (encapsulée, donc).

L'activité ondulatoire est purement dissipative, entropique (comme la lumière, par exemple).

La Vitalité ne concerne que l'activité vésiculaire ou encapsulée qui se présente comme une "bulle" (un système à trois dimensions géométriques) ou un "tube" (un processus à quatre dimensions géométriques) tous deux néguentropiques, enfermant de l'activité "confinée" et traversés par des flux énergétiques et informationnels.

 

Il y a interaction permanente entre l'ondulatoire et le vésiculaire, tant en émission qu'en absorption, tant énergétique qu'informationnelle.

Il y a aussi interaction permanente entre vésicules, tant en vue d'une accrétion que d'une répulsion.

 

Ce qui distingue les diverses catégories de vésicules, c'est le niveau de complexité.

Au plus bas de l'échelle, il y a le protéus dont toutes les entités matérielles sont constituées et qui est un dipôle proton-électron se présentant soit sous forme neutronique, soit sous forme hydrogénique.

A partir de là, le processus de complexification peut s'enclencher : noyaux atomiques, molécules, cristaux, … vésicules protéiniques, cellules procaryotes, cellules eucaryotes, colonies, organismes, groupes symbiotiques (monospécifiques ou plurispécifiques) … communautés sociales, communautés langagières, communautés culturelles, communautés noétiques …

 

Matière cosmique incarnée dans chaque minéral singulier.

Vie (au sens biologique plus restreint que le Vitalité ontologique) cosmique incarnée dans chaque vivant spécifique.

Esprit cosmique incarné dans chaque mental singulier.

 

Le monde vésiculaire est le monde de la vitalité néguentropique.

Le monde ondulatoire est le monde de la dissipativité entropique.

Ces deux mondes, quoiqu'animés par des logicités opposées, sont en interaction permanente. Ils se nourrissent mutuellement.

 

La question liminaire devient, dès lors : qu'est-ce que la Vitalité (toujours au sens ontologique) ?

Pourquoi y a--t-il évolutivité universelle ? Pourquoi le Réel n'est-il pas achevé, statique, complet ? Précisément parce qu'il n'est pas achevé ; il est en voie d'accomplissement (de devenir "complet").

Mais pourquoi donc ne se contente-t-il pas de ce qu'il est, de comment il est ? Qu'est-ce qui le pousse à s'accomplir et de tout accomplir en lui ? Pour quoi (en deux mots) évolue-t-il ? Pour réaliser - rendre réel - quoi ?

La réponse à ce double pour-quoi tient en un mot (que beaucoup de mes collègues scientifiques ont bien du mal à digérer, mais qui est incontournable) : Intention.

Une Intention cosmique immanente, qui est une in-tension c'est-à-dire une tension intérieure fondatrice du Réel (le Réel est d'abord "Intention").

Et cette Intention n'a rien de mystique, de divin, de religieux, de mystérieux (pour faire un clin d'œil à mon ami Edgar Morin qui aime parler du "Mystère ontique") ; elle est simplement celle-ci …

 

Accomplir harmonieusement et optimalement tous les possibles !

Réaliser harmonieusement et optimalement toutes les potentialités !

 

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