Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Retraites, pièges à cons

Comment peut-on exiger la décrépitude ?

De Pierre-Antoine Delhommais à propos de la réforme des retraites :

 

"(…) une réforme (…) qui augmente le temps de la vie passé à travailler et diminue celui des vieux jours consacrés à se reposer et se distraire (…)"

 

Comment peut-on proférer de pareilles inepties : "se reposer" et "se distraire" face à "travailler". Quelle idiotie.

Cela revient à choisir la mort contre la vie, la décrépitude contre l'action, l'ennui contre le projet, la médiocrité contre l'accomplissement,

 

J'ai 70 ans. On dit que je ne les fais pas du tout … évidemment : je ne m'encroute pas dans un farniente débilitant.

Depuis 50 ans, je travaille 70 à 80 heures par semaine, week-end compris, et sans vacances (Dieu me préserve de ces effluves de bruits bestiaux et de crème solaire)

Je vis ma vie dans la ruralité et cela vaut tous les tourismes à la con.

 

C'est que j'ai une œuvre à bâtir, moi, Monsieur, et que je manque de temps !

Et chacun peut (et doit) se définir une œuvre à bâtir, pour soi et pour l'autour de soi : cela s'appelle l'intention d'accomplissement et c'est le meilleur traitement antiride et anti-gâtisme qui existe.

 

La sénilité commence lorsqu'on sait que l'on ne sert plus à rien ; c'est cela la retraite.

 

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