Sortir de tous les conflits.
Le schéma hexagrammique de dissipation des tensions bipolaires, avec son triangle de scénarios conflictuels et destructifs, et son triangle de scénarios consensuels et constructifs, s'applique assez bien au règlement des situations antagoniques humaines, par exemple celle de l'opposition du Bien et du Mal, ou celle du Vrai et du Faux.
Les scénarios consensuels se construisent sur l'idée que ni Bien ni Mal, ni Vrai ni Faux ne peuvent être ni absolus ni définitifs, mais restent toujours relatifs aux circonstances, à l'environnement, à une situation, à une histoire, etc ...
Les scénarios conflictuels, en revanche, se construisent tous sur une tendance à l'absolutisation des pôles concernés (le Bien et le Vrai absolus doivent régner en tout ; le Mal et le Faux sont, en ce bas-monde, des absolus diaboliques définitifs et le Bien et le Vrai relèvent d'une autre monde idéologiquement imaginés en dehors du Réel).
En appliquant ces schémas, il vient six attitudes dont l'histoire humaine regorge d'exemples.
Les trois scénarios absolutistes et conflictuels :
- le Bien et le Vrai sont absolus et doivent être imposés : c'est le Totalitarisme.
- Le Mal et le Faux sont étrangers à ce monde : c'est le Mysticisme.
- Le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux s'entredétruisent et il ne reste que du chaos : c'est le Nihilisme.
Les trois scénarios relativistes et consensuels :
- Le clan du "mieux" et le clan du "pire" doivent être séparés : c'est l'Ostracisme.
- Ces deux clans doivent trouver un modus vivendi fait de concessions réciproques : c'est l'Equilibrisme.
- Le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux tels que vus actuellement reposent sur des hypothèses simplifiantes qu'il convient d'enrichir et de dépasser : c'est l'Emergentisme (c'est le cheminement le plus constructif mais aussi le plus difficile puisque, non seulement, il impose la remise en cause des hypothèses fondatrices du système actuel, mais il interdit l'absolutisation sous toutes ses formes).
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