Une histoire de la Modernité et de l'échec français.
La Renaissance et le 16ème siècle qui la prolonge, ont été une immense révolte contre le dogmatisme étouffant du christianisme catholique, dogmatique, clérical et romain qui étouffait l'Europe depuis la fin de l'Empire carolingien et de la préséance des ordre monacaux.
Ce 16ème siècle vit émerger deux forces vives nouvelles : l'une, sans renier "Dieu", pour autant, voulut remettre l'humain terrestre au centre des préoccupation concrète : ce fut l'humanisme émaillé de noms magnifiques comme Erasme ou Montaigne ; l'autre, plus discrète, plus secrète même, fut la germination en marge du christianisme catholique d'une multitudes de nouvelles floraisons spirituelles. Deux d'entre elles, réussirent à grande échelle : l'anglicanisme dans le sud des îles britanniques et le protestantisme (sous diverses formules parfois très antagoniques) dans toute l'Europe centrale (Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Autriche, Scandinavie, etc ...). Mais il y eut aussi une floraison d'expériences beaucoup plus marginales comme le rosicrucianisme, alchimisme, le kabbalisme (même chrétien), le celtisme, le templarisme, le magisme, la satanisme, etc ... ; autant de voies de recherche, souvent réinventées et marginales pour se libérer du dogmatisme catholique (et que l'on retrouve dans le renouveau spéculatif des Loges maçonniques dont la filière opérative gothique s'épuisait).
Le 17ème siècle qui s'en suivit, continua la veine humaniste, mais en fondant un équation fameuse : "humanité = rationalité". Ce fut la grande époque de la naissances des sciences et des philosophies de la raison raisonnante et humaniste avec des noms prestigieux : Bruno, Galilée, Descartes, Pascal, Spinoza, Newton, et tant d'autres que les orthodoxies religieuses anciennes combattirent toujours et assassinèrent parfois.
En sous-sol, ce rationalisme n'empêcha nullement que continuât la floraison des spiritualités discrètes et marginales : qui ignore, par exemple, que Newton fut surtout alchimiste avant d'être le physicien que l'on connaît ?
Les 16ème et 17ème siècles furent ceux des tâtonnements et des voies expérimentales et créatives – parfois franchement géniales - ; le 18ème siècle fut celui des cristallisations, voire des radicalisations.
L'Europe se brisent trois gros morceaux :
- l'aire protestante surtout allemande qui voit surgir cette magnifique Aufklärung liée plus ou moins directement à des noms sublimes comme Goethe, Kant, Lessing, Fichte, Novalis, Jacobi, Lessing, Hölderlin, Schlegel, Wolff, ... (criticisme, romantisme, ...)
- l'aire anglicane, essentiellement britannique, mais où il ne faut certainement pas négliger les marges celtiques, écossaises et irlandaises ; une aire d'Enlightenment où s'épanouissent des noms prestigieux : , Smith, Hume, Locke, Bentham, Stuart-Mill, ... (utilitarisme, maçonnisme, empirisme, ...)
- L'aire catholico-laïco-républicaniste centrée sur la France et dite des "Lumières" où, manifestement, la "Fille aînée de l'Eglise" n'a pas réussi à se libérer des paradigmes médiévaux et a cherché des échappatoires dans la haine de l'autre, ... avec des Voltaire, des Rousseau, des d'Alembert, des d'Holbach, des Diderot et tant d'autres que les Français appellent "siècle des Lumières" dont beaucoup furent plus obscures que lumineuses, et qui ne construisirent rien sinon des idéologies dévastatrices à l'origine de toutes les chaînes d'idéologies, de révolutions, de colonialismes et de guerres qui proliférèrent au 19ème siècle et pourrirent tout le 20ème siècle car il n'y aurait jamais eu ni d'hitlérisme, ni de fascisme, ni de marxisme, ni de communisme sans le populisme d'un Marat ou l'impérialisme d'un Napoléon ... (étatisme, socialisme, ...)
Gérard Haddad (in : "Archéologie du sionisme") parle des :
"(...) grands mouvements nationaux européens du 19ème siècle, un des faits majeurs de ce siècle déclenché par la Révolution française et les guerres napoléoniennes. Ils aboutirent à la création d'un certain nombre d'Etats-nations comme l'Allemagne ou l'Italie."
La "Révolution" en question ne fut jamais "française", mais seulement parisienne.
Elle n'est pas la conséquence de la "pensée" fétide des insipides "Lumières" qui ne furent que des bourgeois fumistes, jaloux de l'aristocratie de cour et du "haut" clergé (mouvement totalement étranger à l'Aufklärung allemande et à l'Enlightenment britannique qui méritent respect).
Elle ne déboucha que sur la Terreur de Marat, inspirée par Robespierre mais surtout enclenchée par une famine notable à Paris, due à des tragédies météorologiques.
Elle engendra l'impérialisme, le bellicisme et le militarisme d'un nabot nommé Napoléon qui a tellement "foutu la merde" en Europe que, pour le contrer dans sa mégalomanie despotique, la coalescence, chacun dans leur coin, des germains, des russes, des italiques, etc ..., devint une impérieuse nécessité de survie, face au laminage napoléonien.
Ce processus fut la cause première de la funeste émergence des saletés d'Etats-nations qui, aujourd'hui encore, entravent la formation indispensable d'un continent uni, unitaire et unifié en Europe.
N'oublions non plus jamais que cette minable et sanglante "Révolution" fut la racine profonde de l'émergence du marxisme et du communisme, et de leurs conséquences infâmes qui sévissent toujours en Russie, en Corée du Nord et en Chine.
Elle fut encore la cause profonde de toutes les grandes guerres qui s'ensuivirent, dont les deux guerres mondiales (elle fut l'origine de la guerre entre la Prusse et la France autour de 1870, ... dont l'infâme conclusion induisit la première guerre mondiale ... dont l'issue, inacceptable pour l'Allemagne, induisit la montée de l'hitlérisme et la seconde guerre mondiale ... etc ...).
Faut-il aussi rappeler que l'idéologie des Etats-nations et de compétition entre eux, induisit tous les colonialismes du 19ème siècle avec les funestes conséquences démographiques, écologiques et fanatiques qui leur font suite.
L'année 1789 est à rayer de tous les calendriers de l'Histoire ...
Et la France est la seule et grande responsable de tous les chaos mondiaux des 19ème et 20ème siècles. Elle commence d'ailleurs à le payer ... et le payera très cher, ... "quoiqu'il en coûte" dirait ce pitre de Macron.
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