Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Vers une humanité adulte

L'humanité vit, en ce moment, une bifurcation civilisationnelle, comme tous les 1650 ans en moyenne ...

Il faut éradiquer ce qui reste de platonisme et de christianité dans nos cultures pour aborder la nouvelle civilisation qui émerge, et se débarrasser enfin de tous les mythologismes (animistes ou idéalistes) et de tous les messianismes (religieux et idéologiques) qui ont sans doute été nécessaires à ce que l'humanité se construise, mais qu'il est urgent de mettre au musée des vieux souvenirs désuets.

 

Après l'ère mythique (de –1250 à +400) et l'ère messianique (de +400 à +2050), émerge l'ère eudémonique : la réponse aux tensions réelles de la vie réelle n'est ni dans les croyances mythiques d'un passé théurgique moralisateur, ni dans les idéaux fantasmatiques d'un futur idyllique imaginaire.

Après une enfance espiègle (l'ère mythologique) et une adolescence révoltée (l'ère messianique), il est temps que l'humanité devienne adulte, consciente, réaliste et responsable d'elle-même, de la Vie et de l'Esprit.

 

La liste des vieux mythes, des vieux idéaux, des vieux slogans à détruire d'urgence pourrait être très longue. Esquissons-là néanmoins ...

 

  • égalitarisme : non, les humains ne sont pas égaux entre eux, ils sont tous différents et doivent apprendre la complémentarité.
  • humanisme : non, l'humain n'est ni le centre, ni le but, ni le sommet du monde (abolir l'anthropocentrisme).
  • mercantilisme : non, l'argent de fait pas le bonheur, il ne paie que les plaisirs de pacotille.
  • individualisme : non, l'individu isolé ne peut pas grand-chose et le nombrilisme est toxique.
  • socialisme : non, la personne n'est pas esclave du politique mais doit apprendre à devenir autonome et responsable d'elle-même.
  • démocratisme : non, la majorité n'a pas forcément raison et la statistique n'est jamais que le reflet de la stupidité majoritaire.
  • autoritarisme : non, l'éthique n'est pas l'affaire d'un pouvoir quelconque, mais bien l'expression d'une nécessité intérieure.
  • étatisme : non, le politique n'est pas le chemin de la solution aux problèmes sociétaux, seulement un garde-fous.
  • hiérarchisme : non, le pouvoir est impuissant tant que le libre projet collectif et le vrai mérite personnel ne sont pas le moteur sociétal.
  • wokisme : non, l'humain n'a pas tous les droits car il est au service des lois cosmiques ; n'est une "victime" que celui qui l'accepte ou le désire.
  • genrisme : non, le genre n'existe pas mais bien le sexe biogénétique ; l'homosexualité est tolérable, mais comme déviance contre-nature.
  • etc ...

 

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