Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Le Bien, le Mal, la Mort …

Qohélèt, dernier chapitre … (12;14) : "Car avec toutes les actions des dieux, Il viendra dans le tribunal au-dessus de tout [ce qui est] caché, si [c'est] bon et si [c'est] mauvais."

Tout ce qui se fait dans le monde des dieux (c'est-à-dire sur les chantiers de l'accomplissement en plénitude, c'est-à-dire, encore, dans le monde de la Constructivité puisque l'Intentionnalité, la Corporalité et la Logicité sont intemporels), tout ce qui se fait ostensiblement ou en cachette, tout ce qui se fait de bon ou de mauvais, tout, absolument tout ce qui appartient au monde de l'action, de la parole ou de la pensée, tout ce qui se fait, extérieurement ou intérieurement, et fait évoluer le Tout dans n'importe quel sens, Tout cela sera étalé devant le "tribunal" divin (Mishpath).Tout cela sera jaugé (et non jugé). Tout cela sera évalué de facto, par ses conséquences immédiates et lointaines, à l'aune de sa contribution à l'accomplissement et à la plénitude du Tout-Un-Divin-Réel à venir.

Il n'y a aucune autre Loi que celle-là : la contribution optimale de toute action-parole-pensée, aussi infime soit-elle, à l'accomplissement et à la plénitude du Tout-Un-Divin-Réel à venir.

Est "Bien" ce qui contribue bien ; est "Mal" ce qui contribue mal.

 

Mais cette éthique fondamentale est si riche, si profonde, si dense, si vaste, si ramifiante qu'il est nécessaire de pouvoir disposer de repères et de méthodes fiables pour les mettre efficacement en œuvre : ce sont les 613 Mitzwot de la Torah qui jouent ce rôle.

Ces 613 Mitzwot ne "sont" pas la Loi, mais elles sont des points de repère utiles pour la réalisation de la Loi de l'Accomplissement et de la Plénitude du Tout-Un-Divin-Réel.

 

Et il faut sortir de la sotériologie ou de l'eschatologie chrétiennes ou musulmanes :

 

  • Il n'y a ni péché, ni rémission des péchés : ce qui est fait, est fait ; et ce qui est bien fait procure de la Joie, ici et maintenant ;
  • Il n'existe pas d'âme distincte du corps, d'une autre nature que lui ; l'âme est ce qui anime le corps et certaines âmes sont mauvaises et conduisent le corps à mal faire ; cela donne des crapules ;
  • Mais il y a aussi de bonne âme qui guident leur porteur vers le bel accomplissement de soi et de l'autour de soi, en plénitude ;
  • Il n'y a aucun "vie éternelle personnelle" après la mort ; la mort est définitive ; la vague, chemin fait, s'effondre et retourne à l'océan ; elle n'existe plus en tant que vague particulière qui n'a jamais été qu'un épiphénomène, qu'une manifestation locale et éphémère d'un seul et même océan qui, lui et tout ce qui le fait vivre, sont éternels, immortels et intemporels ; pour un humain, mourir, c'est retourner à la Vie cosmique et divine en y dissolvant tout ce qu'il a paru être de différent, de spécifique, de personnel.
  • La seule chose qui reste de soi après sa propre mort, c'est la chaîne infinie (funeste ou merveilleuse) des conséquences et conséquences des conséquences de ce que l'on a bien ou mal fait-dit-pensé durant notre existence.

 

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