Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Billets écrits par Marc Halévy

Vivre ensemble

Une réflexion proposée par Marc Halévy : "D'après certains, la construction des sociétés humaines s'est fondée sur trois principes successifs : l'Amour, puis la Morale, puis la Loi. Cette vision idéaliste et romantique, implicitement nostalgique d'un âge d'or où l'Amour aurait été roi, me semble à mille lieues de la réalité".

Le dernier homme

"Je leur parlerai de ce qu'il y a de plus méprisable au monde, je veux dire du "Dernier Homme". Et Zarathoustra parla au peuple en ces termes : "Il est temps que l'homme se fixe un but. Il est temps que l'homme plante le germe de son espérance suprême (...)".

Collectivité, communauté, société

Le processus de transformation des collectivités mécaniques et sociétaires en collectivités organiques et communautaires, est un passage de l'uniforme au multiforme, du rigide au labile, de la mono-appartenance à la multi-appartenance, de la solidarité universelle à la fraternité sélective, du citoyen par naissance au membre par choix. Ce saut, ce passage seront la tâche essentielle du XXIème siècle. Le sort de l'humain sur Terre en dépend.

L'arrivée des mutants

Nos sociétés sont moribondes. Une mutation se prépare. Un nouveau paradigme est en émergence. Nous allons vivre la fin d'un monde. Nous la vivons déjà.

Courbe de valeur et banalisation : produits matériels et immatériels

La présente étude de Marc Halévy s'intéresse à l'évolution de la valeur d'échange (le prix du marché) d'un produit en fonction de son taux de banalisation c'est-à-dire du nombre de ces produits qui sont en circulation. L'intérêt de l'étude est de montrer que, même si cette courbe est de même allure pour tous les produits, ses paramètres structurels varient fortement selon qu'il s'agisse d'un produit matériel (industriel, manufacturé) ou d'un produit immatériel (noétique). (2/10/2008)

La notion économique de valeur

La notion de valeur, en économie, peut se décliner selon deux axes (qui se répondent) : l'axe réalité/virtualité (qui mesure le rapport entre valeur d'usage et valeur d'échange) et l'axe matérialité/immatérialité (qui mesure la quantité d'énergie - au sens thermodynamique général d'énergie, de matière, de travail physique, etc …- dépensée et incluse dans le produit). Le continuum du champ économique se subdivise ainsi en quatre quadrants : "matériel/réel", "matériel/virtuel" , "immatériel/réel", immatériel/virtuel". La question économique de base est : dans quel quadrant investir (son argent, son temps, son travail, etc …) ? Une analyse de Marc Halévy (1/10/2008)

La crise? Non, la fin !

Analyse prospective suite à la CHUTE des banques. Extrait : "La logique financière a été au bout de sa bêtise. Nous ne vivons pas une crise financière, nous vivons la fin de la Finance, la fin des golden boys de Wall Street, de la City ou d'ailleurs, la fin de l'argent-roi, la fin du tout monétisé et du tout monétisable, la fin de la spéculation à grande échelle et de l'argent facile. Retour au réel ! Il n'y a pas d'argent facile. Il n'y a pas beaucoup d'argent sans beaucoup de sueur". Un article de Marc Halévy (30/09/2008).

Chaos politico-économique

Dans un système simple, deux problèmes se posent : produire de la richesse ce qui est le fait de l'économique et distribuer cette richesse qui est le fait du politique. Les clés de répartition de cette distribution seront plutôt démocratiques si l'on est de gauche, ou plutôt méritocratique (y compris le mérite du risque spéculatif) si l'on est de droite. Quant aux martingales de productivité économique, elles sont aussi multiples que variées. Le rapport entre politique et économique était modélisé au gré des idéologies, des plus libertaires (le laisser-faire généralisé) aux plus totalitaires (l'étatisme intégral).

L'inversion économique

L'économie immatérielle émerge en rupture d'avec l'économie classique. Les vieux principes de propriété juridique et de valeur économique n'y ont plus du tout le même sens et doivent être repensés fondamentalement. Il ne s'agit plus d'adapter l'économie et le droit, mais de les repenser de fond en comble, de les réinventer pour un monde neuf qui fonctionnent déjà selon d'autres notions et d'autres règles du jeu.

Les trois pôles managériaux

Les comportements managériaux qui ont fait la gloire et la fortune de l'ère industrielle ne permettent plus d'affronter les défis de l'ère postindustrielle, de l'ère de l'information et de la connaissance, de l'ère de la créativité et de l'immatérialité. Il ne s'agit pas de s'opposer à ces comportements, mais de les dépasser.

Et si l'on arrêtait de se mentir?

La finalité de l'entreprise n'est ni de fournir des rentes financières à ses actionnaires ni d'assurer des rentes sécuritaires à ses employés. L'unique finalité de l'entreprise est de parfaire ses métiers et savoir-faire au service des besoins réels de ses clients.

Musique et management

Mélodie, harmonie et rythme, ici. Projet, organisation et cycles, là. Structures du sens, de l'espace et du temps. Fil de la vocation, de son développement et de son accomplissement. Toute œuvre se déploie selon ces trois axes intrinsèques au sein d'un monde qui lui exprime à la fois ses attentes et ses résistances. L'entreprise est une œuvre en voie de construction comme la toile du peintre, comme la symphonie du compositeur.

Qu'as-tu à vendre?

L'emploi, ses idéologies politiques et ses législations sociales entrent de plus en plus souvent et profondément en opposition avec le métier, avec les savoir-faire, avec la passion de faire de sa vie une oeuvre d'art, avec le besoin de donner du sens à ce que l'on fait.

Valeurs féminines et management

L'économie est affaire humaine et, comme telle, suit l'évolution de l'humain et doit relever le triple défi d'un énorme saut de complexité, de l'émergence d'une société noétique basée sur la connaissance et la création, le talent et l'expertise plus que sur le capital et le travail, et d'une globalisation dense de toutes les dimensions de la Vie sur Terre. Les "valeurs féminines" émergent en management.

Quels managers pour demain?

Le manager de demain ne sera plus ce guerrier bardé de certitudes d'airain, grand pourfendeur de concurrents, grand avaleur de parts de marchés, sous les oriflammes étincelantes des budgets ambitieux et de mirifiques plans à trois ans.

Quelle durabilité pour l'entreprise?

Notre époque n'est plus à un paradoxe près.Il en est un cependant qui taquine l'entreprise régulièrement : d'un côté, le concept de durabilité fait son nid dans les consciences, et de l'autre, les turbulences économiques sont telles que la mise en faillite devient un instrument normal de gestion. Pour résoudre cet apparent dilemme, il faut répondre à ceci : de quelle durabilité parlons-nous ?

Nomadisme entrepreneurial

"Le nomade ne voyage jamais seul – il en mourrait vite, comme le banni – ni en trop grand groupe – la logistique serait par trop complexe. Il déambule avec ceux en qui il a confiance et qui le complètent." (Jacques Attali). C'est exactement la définition de l'entrepreneur – surtout noétique – qui est un nomade, un aventurier, un chemineau, un explorateur.

Notre seul patrimoine durable: nos métiers

Lorsque tout est possible à tout moment, ce qui sauve, c'est la maîtrise de son art : c'est la leçon du bushido, la philosophie des samouraïs.Être prêt à tout, en économie, c'est donc d'abord maîtriser parfaitement ses métiers. Qu'est-ce qu'un métier? Comment déterminer ses métiers? Comment les construire.

Gestionnaire ou entrepreneur?

Aujourd'hui, l'économie "officielle" et visible est confisquée par les gestionnaires et les financiers. Elle devra s'en libérer d'urgence si elle veut rencontrer le plus grand défi de son histoire : créer des milliers d'artisanats et de PME dans toutes les niches à haute valeur ajoutée, que ce soit dans les métiers de l'immatériel et de la connaissance, ou dans les métiers de l'expertise pratique. Désormais, il faut faire la différence entre les gestionnaires et les entrepreneurs.

L'économie après Darwin

Dans les débats de l'heure entre évolutionnisme et créationnisme, ce n'est pas tant l'évolutionnisme qui est en cause (l'évolution est un fait à tous les niveaux) que le darwinisme qui prétend expliquer cette évolution sur les seules bases du hasard des mutations et de la sélection naturelle. Le darwinisme, issu de la culture victorienne, est une idéologie, pas une théorie. Sans nier ni l'existence de hasards, ni certains processus de sélection, la science d'aujourd'hui démontre que ni l'un ni l'autre ne sont déterminants dans le processus d'évolution, et que, dans tous les cas, ils sont toujours totalement insuffisants à l'expliquer.