Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Billets écrits par Marc Halévy

Auto-portrait

La seule conviction que l'on puisse avoir est celle que l'on s'est laborieusement forgée soi-même pour soi. C'est le chemin qui compte, pas le résultat. Et le chemin est incommunicable. Il ne peut jamais être partagé. On peut en indiquer le point de départ, c'est tout

Amour

L'Amour tend à la fusion des parties en un Tout qui les dépasse et les transcende en les grandissant chacune. L'Amour est la synthèse dialectique entre individuation (aller au bout de soi-même) et intégration (se dépasser dans un plus grand).

A propos du mal

On dit qu'un homme va mal, fait mal, fait du mal. On dit qu'une économie, qu'une entreprise, qu'une société vont mal. On parle de mal nécessaire et de l'arbre de la connaissance du bien et du mal au jardin d'Eden. Comme si le Mal existait par lui-même. Comme s'il s'agissait d'un absolu, d'une chose en soi : il n'en est rien.

Le temps de la communication

Communiquer, c’est naturellement utiliser du temps. De notre temps pour préparer le message, du temps des récepteurs pour le traiter. La communication est consommatrice de cette ressource, estimée précieuse, qu’est le temps. Il faut par conséquent penser notre métier en pensant le temps. Un article écrit par Dominique Annet pour le magazine "Rédactuel" (ABCI)

Informatique: je t'aime ... moi non plus

L’avènement des technologies de l’information et de la communication (TIC) a changé notre métier. L’internet et son application la plus populaire, le web, ont transformés nos pratiques. Nos rapports avec nos collègues informaticiens sont en train de changer. Un article paru dans Rédacteur (trimestriel de l'ABPE), décembre 2007.

Assumer la complexité

La complexité est tout le contraire de la complication. La mayonnaise est complexe : irréversible, faite d'interactions vivantes, fortes, dynamiques, globales, mais elle est si simple : de l'œuf, de la moutarde et de l'huile. Un Airbus, lui, est compliqué mais il n'est pas complexe : il n'est que mécanique, démontable et remontable, sans interactions organiques entre ses composants.

Ascétisme médiatique

Avez-vous déjà tenté l’expérience de l’ascétisme médiatique ? Plus de média du tout. Pour un communicateur, cet exercice est une leçon de vie. Deux ans sans télévision, sans ouvrir un journal, sans magazine parcouru et sans côtoyer de journalistes, voilà mon expérience. Après quinze années de rédaction en chef, de communication d’entreprise et service de presse, le contraste est violent.

Les deux échelles

Echelle des complexités. Echelle des grandeurs. Ne pas confondre ces deux échelles. La physique classique n'a pas reconnu l'échelle des complexités (l'espace des états) parce qu'elle s'est embourbée dans la seule échelle des grandeurs (l'espace des formes)

La communication des non-communicateurs

Parmi les stratégies et politiques RH, nous pouvons soupçonner que les gestionnaires des ressources humaines sont concernés par la communication. Naturellement, nous pensons communication interne, mais nous savons aussi que la communication externe les concerne tout autant. Le recrutement et l'image de marque de l'entreprise (à laquelle la première est de plus en plus intimement liée), par exemple, nécessitent une telle démarche. Le DRH est donc un communicateur, même s'il reconnaît à d'autres la compétence, et laisse à d'autres le pilotage : la communication est une discipline, est enseignée à différents niveaux scolaires, elle est un métier en soi. N'empêche, la communication concerne grand nombre d'acteurs stratégiques de l'entreprise, concerne aussi beaucoup de membres de l'entreprise, pas toujours conscients d'ailleurs de leur implication et donc de leur rôle dans ce grand carrousel.

Métaphore et complexité

Comment dès lors communiquer la complexité ? Comment transmettre et partager, d'un bloc, ces aperceptions globales qui sont rétives à se laisser décortiquer par notre cerveau gauche ?

Méditation sur la socialité

Altermondialistes et consorts : aspiration à une société plus juste et plus humaine. Plus juste : donc égalitaire, nivelée, uniformisée, médiocrisée. Plus humaine : donc populaire, anthropocentrique, sociale, guimauvisée. Mais l'égalitarisme est injuste et le populisme est inhumain.

Vivre ensemble

Une réflexion proposée par Marc Halévy : "D'après certains, la construction des sociétés humaines s'est fondée sur trois principes successifs : l'Amour, puis la Morale, puis la Loi. Cette vision idéaliste et romantique, implicitement nostalgique d'un âge d'or où l'Amour aurait été roi, me semble à mille lieues de la réalité".

Le dernier homme

"Je leur parlerai de ce qu'il y a de plus méprisable au monde, je veux dire du "Dernier Homme". Et Zarathoustra parla au peuple en ces termes : "Il est temps que l'homme se fixe un but. Il est temps que l'homme plante le germe de son espérance suprême (...)".

Collectivité, communauté, société

Le processus de transformation des collectivités mécaniques et sociétaires en collectivités organiques et communautaires, est un passage de l'uniforme au multiforme, du rigide au labile, de la mono-appartenance à la multi-appartenance, de la solidarité universelle à la fraternité sélective, du citoyen par naissance au membre par choix. Ce saut, ce passage seront la tâche essentielle du XXIème siècle. Le sort de l'humain sur Terre en dépend.

L'arrivée des mutants

Nos sociétés sont moribondes. Une mutation se prépare. Un nouveau paradigme est en émergence. Nous allons vivre la fin d'un monde. Nous la vivons déjà.

Courbe de valeur et banalisation : produits matériels et immatériels

La présente étude de Marc Halévy s'intéresse à l'évolution de la valeur d'échange (le prix du marché) d'un produit en fonction de son taux de banalisation c'est-à-dire du nombre de ces produits qui sont en circulation. L'intérêt de l'étude est de montrer que, même si cette courbe est de même allure pour tous les produits, ses paramètres structurels varient fortement selon qu'il s'agisse d'un produit matériel (industriel, manufacturé) ou d'un produit immatériel (noétique). (2/10/2008)

La notion économique de valeur

La notion de valeur, en économie, peut se décliner selon deux axes (qui se répondent) : l'axe réalité/virtualité (qui mesure le rapport entre valeur d'usage et valeur d'échange) et l'axe matérialité/immatérialité (qui mesure la quantité d'énergie - au sens thermodynamique général d'énergie, de matière, de travail physique, etc …- dépensée et incluse dans le produit). Le continuum du champ économique se subdivise ainsi en quatre quadrants : "matériel/réel", "matériel/virtuel" , "immatériel/réel", immatériel/virtuel". La question économique de base est : dans quel quadrant investir (son argent, son temps, son travail, etc …) ? Une analyse de Marc Halévy (1/10/2008)

La crise? Non, la fin !

Analyse prospective suite à la CHUTE des banques. Extrait : "La logique financière a été au bout de sa bêtise. Nous ne vivons pas une crise financière, nous vivons la fin de la Finance, la fin des golden boys de Wall Street, de la City ou d'ailleurs, la fin de l'argent-roi, la fin du tout monétisé et du tout monétisable, la fin de la spéculation à grande échelle et de l'argent facile. Retour au réel ! Il n'y a pas d'argent facile. Il n'y a pas beaucoup d'argent sans beaucoup de sueur". Un article de Marc Halévy (30/09/2008).

Chaos politico-économique

Dans un système simple, deux problèmes se posent : produire de la richesse ce qui est le fait de l'économique et distribuer cette richesse qui est le fait du politique. Les clés de répartition de cette distribution seront plutôt démocratiques si l'on est de gauche, ou plutôt méritocratique (y compris le mérite du risque spéculatif) si l'on est de droite. Quant aux martingales de productivité économique, elles sont aussi multiples que variées. Le rapport entre politique et économique était modélisé au gré des idéologies, des plus libertaires (le laisser-faire généralisé) aux plus totalitaires (l'étatisme intégral).

L'inversion économique

L'économie immatérielle émerge en rupture d'avec l'économie classique. Les vieux principes de propriété juridique et de valeur économique n'y ont plus du tout le même sens et doivent être repensés fondamentalement. Il ne s'agit plus d'adapter l'économie et le droit, mais de les repenser de fond en comble, de les réinventer pour un monde neuf qui fonctionnent déjà selon d'autres notions et d'autres règles du jeu.

Les trois pôles managériaux

Les comportements managériaux qui ont fait la gloire et la fortune de l'ère industrielle ne permettent plus d'affronter les défis de l'ère postindustrielle, de l'ère de l'information et de la connaissance, de l'ère de la créativité et de l'immatérialité. Il ne s'agit pas de s'opposer à ces comportements, mais de les dépasser.

Et si l'on arrêtait de se mentir?

La finalité de l'entreprise n'est ni de fournir des rentes financières à ses actionnaires ni d'assurer des rentes sécuritaires à ses employés. L'unique finalité de l'entreprise est de parfaire ses métiers et savoir-faire au service des besoins réels de ses clients.

Musique et management

Mélodie, harmonie et rythme, ici. Projet, organisation et cycles, là. Structures du sens, de l'espace et du temps. Fil de la vocation, de son développement et de son accomplissement. Toute œuvre se déploie selon ces trois axes intrinsèques au sein d'un monde qui lui exprime à la fois ses attentes et ses résistances. L'entreprise est une œuvre en voie de construction comme la toile du peintre, comme la symphonie du compositeur.